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Francis Akindès
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La Côte d’Ivoire
sous Alassane Ouattara
Coordonné par Francis Akindès et Séverin Yao Kouamé
Introduction au thème
Francis Akindès
Les élections de 2010 en Côte d’Ivoire et les violences électorales qui leur 1
ont succédé ont engendré une profonde crise socio-politique et engagé le pays
dans un nouvel épisode de son histoire politique. Comme les deux faces d’une
même monnaie, les ressorts de ce nouvel épisode sont : la victoire au forceps
d’Alassane Ouattara sur fond de confrontation militaire et l’éviction du
champ politique de Laurent Gbagbo à la suite de son arrestation, puis de
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1. S. Straus, « “It’s Sheer Horror Here” : Patterns of Violence During the First Four Months of Côte
d’Ivoire Post-Electoral Crise », African Affairs, vol. 110, n° 440, 2011, p. 481-489.
2. Cérémonie d’investiture, Discours du président de la République SEM Alassane Ouattara [en
ligne], 21 mai 2011, <http://www.gouv.ci/doc/Discours_Investiture.pdf>, consulté le 9 mars 2018.
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3. Sur l’histoire du conflit armé en Côte d’Ivoire, voir R. Banégas et R. Marshall-Fratanie (dir.), « La
Côte d’Ivoire en guerre : dynamiques du dedans et du dehors », Politique africaine, n° 89, 2003 ;
F. Akindès, Les racines de la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire, Dakar, Codesria, 2004 ; C. Bouquet,
Géopolitique de la Côte d’Ivoire, Paris, Armand Colin, 2005 ; F. Akindès, « Côte d’Ivoire since 1993 :
The Risky Reinvention of a Nation », in A. Raufu Mustapha et L. Whitfield (dir.), Turning Points in
African Democracy, Londres, James Currey, 2009, p. 31-49 ; M. McGovern, Making War in Côte d’Ivoire,
Chicago, The University of Chicago Press, 2011 ; T. Bassett, « Winnnig Coalition, Sore Loser : Côte
d’Ivoire’s 2010 Presidential Elections », African Affairs, vol. 110, n° 440, 2011, p. 469-479.
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4. J.-P. Chauveau et K. S. Bobo, « La situation de guerre dans l’arène villageoise. Un exemple dans
le Centre-Ouest ivoirien », Politique africaine, n° 89, 2003, p. 12-32 ; R. Banégas, « La politique du
“gbonhi”. Mobilisations patriotiques, violence milicienne et carrières militantes en Côte-d’Ivoire »,
Genèses, n° 81, 2010, p. 25-44 ; G. Koné, « Logiques sociales et politiques des pillages et barrages
dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire », Politique africaine, n° 122, 2011, p. 145-160 ; G. Koné,
Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des « porteurs de chaises » en Côte d’Ivoire, Abidjan, Les classiques
ivoiriens, 2014.
5. Il faut entendre ici par faiblesse de l’État une situation dans laquelle celui-ci a perdu une partie
de sa souveraineté, dépend des accords de paix négociés, ne peut imposer son autorité sur toute
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terrain par les acteurs du dispositif humanitaire traditionnel et, d’autre part,
la dépendance de l’État vis-à-vis d’un afflux massif de financements extérieurs.
Les politiques sociales avaient progressivement laissé place à des initiatives
humanitaires dont le contrôle était le plus souvent assuré par les agences des
Nations unies avec des financements bilatéraux et multilatéraux. Une fois en
place, l’une des préoccupations majeures du régime Ouattara est de réaffirmer
le retour de l’État en se démarquant des dix années de dépendance vis-à-vis
de l’assistance humanitaire6. Pour ce faire, il met en place deux instruments,
le PPU (Programme présidentiel d’urgence)7, substitut de l’action humanitaire,
et le PND (Plan national de développement), adopté en mars 2012 pour la
période 2012-2015 en remplacement du Document de stratégie de réduction
de la pauvreté (DSRP) 2009-20138. Le PND propose une stratégie de relance
du développement économique de la Côte d’Ivoire prenant ses distances avec
les plans d’urgence humanitaire et la multitude de projets à impacts rapides.
Il se veut ainsi un instrument politique de reconquête de la souveraineté
décisionnelle de l’État. Mais, bien que revendiquant un diagnostic approfondi
de la crise, de la situation politique, économique, sociale et culturelle du pays9,
le PND 2012-2015 fait peu cas de questions brûlantes telles que les questions
identitaires liées ou non au foncier ou encore des problématiques de la paix
et de la réconciliation.
Si le PPU et le PND sont importants pour les mesures concrètes de relance
économique mises en œuvre en leur nom, c’est bien par ce qu’ils nous disent
des choix stratégiques et symboliques faits par le régime Ouattara pour
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l’étendue du territoire du fait de la présence d’une rébellion dans le Nord et de milices pro-Gbagbo
dans la partie ouest du pays, et dépend essentiellement des ressources extérieures et de l’assistance
humanitaire pour la couverture des besoins sociaux, particulièrement dans les anciennes zones
CNO (Centre, Nord, Ouest). En même temps, tous les éléments évoqués ici constituent des
dynamiques historiques par lesquelles l’État se réinvente et se forme, dans le sens où l’entendent
John Lonsdale et Bruce Berman (Unhappy Valley, Londres, James Currey, 1994, p. 5).
6. F. Akindès et V. Troit, « Introduction. La transition humanitaire en Côte d’Ivoire, éléments de
cadrage », in T. Fouquet et V. Troit (dir.), Transition humanitaire en Côte d’Ivoire, Paris, Karthala, 2017,
p. 9-24.
7. Financé sur « Fonds présidentiel spécial », le Programme présidentiel d’urgence PPU est doté
d’un montant initial de 45 milliards de francs CFA. Ce fonds était destiné à des investissements
ciblés dans cinq secteurs considérés comme prioritaires : l’eau potable, la santé, l’éducation,
l’électricité et la salubrité urbaine. Par la suite, la gestion de ce fonds a été dénoncée pour son
« opacité ». Voir « Côte-d’Ivoire “opacité” la BM et le FMI veulent la fin du PPU programme
présidentiel d’urgence » [en ligne], Connection ivoirienne.net, <https://www.connectionivoirienne.
net/93402/cote-divoire-opacite-la-bm-et-le-fmi-veulent-la-fin-du-programme-presidentiel-
durgence>, consulté le 13 mars 2018.
8. Voir, à ce sujet, O. Zina, « L’autonomie dans la transition humanitaire ivoirienne », in T. Fouquet
et V. Troit (dir.), Transition humanitaire en Côte d’Ivoire, op. cit., p. 45-60.
9. République de Côte d’Ivoire, Revue du plan national de développement. PND 2012-2015. Tome 1 :
Rapport de la revue globale, Abidjan, Ministère du Plan et du Développement, 2015, p. 16.
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12. Voir la lettre d’intention adressée le 17 novembre 2017 par le ministre ivoirien de l’Économie
et des finances au directeur général du Fonds monétaire international, <https://www.imf.org/
external/np/loi/2017/civ/fra/111717f.pdf>, consulté le 13 mars 2018.
13. « Côte d’Ivoire : un séminaire gouvernement-opposition annoncé pour un climat politique
apaisé » [en ligne], @bij@n.net, 21 septembre 2013, <http://news.abidjan.net/h/473479.html>,
consulté le 9 mars 2018.
14. « Les partis du CPD aux forces vives de la Nation : “Ne vous laissez pas distraire” » [en ligne],
@bij@n.net, 5 octobre 2013, <http://news.abidjan.net/h/475805.html>, consulté le 9 mars 2018.
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15. Il s’agissait à l’époque de la date et des conditions de déroulement des élections locales, de la
clarification du statut de l’opposition et du recensement général de la population.
16. « Côte d’Ivoire : un dialogue politique nécessaire malgré des désaccords persistants » [en ligne],
@bij@n.net, 1er février 2013, <http://news.abidjan.net/h/450586.html>, consulté le 9 mars 2018.
17. International Crisis Group, Côte d’Ivoire : faire baisser la pression. Rapport Afrique n° 193 [en ligne],
26 novembre 2012, <https://d2071andvip0wj.cloudfront.net/193-cote-d-ivoire-defusing-tensions-
french.pdf>, consulté le 9 mars 2018.
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fin à l’impunité des graves violations des droits humains qui jalonnent la
vie politique ivoirienne depuis 2002. Mais le bilan des interpellations, qui ne
concernent dans leur grande majorité que les présumés coupables du camp
Gbagbo18, alimente l’idée, partagée au sein de l’opinion nationale, qu’il y a
une « justice des vainqueurs », surtout du point de vue de la frange anti-
Ouattara et de l’opinion internationale19. La grille de lecture essentiellement
communautariste servant au décompte ethnique et politique des personnes
poursuivies perçoit, derrière cette justice, la revanche des nouveaux occupants
du palais présidentiel – catalogués comme étant issus dans leur majorité de
la communauté Malinké20 – sur d’autres, particulièrement celles de l’Ouest
ivoirien 21. Les mêmes griefs de partialité sont adressés à la Cour pénale
internationale (CPI) dans différents rapports d’organisations de défense
des droits de l’homme telles qu’International Crisis Group22, Amnesty
International23 et Human Rights Watch24. La Cour n’aurait délivré des mandats
d’arrêt qu’à l’encontre de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, de son épouse
Simone, accusés de crimes contre l’humanité, et de Blé Goudé, l’ex-leader du
mouvement des Jeunes patriotes25. Alors que plusieurs rapports d’organisations
non gouvernementales humanitaires, dont celui de Human Rights Watch26,
18. Au moins 128 militaires et civils pro-gbagbo ont été inculpés pour 22 chefs d’accusation,
et 10 mandats d’arrêt internationaux ont été émis. Du côté des pro-Ouattara, seulement deux Com-
zones, Chérif Ousmane et Losséni Fofana, des hauts placés dans la hiérarchie des FRCI, ont été
inculpés, essentiellement pour leur responsabilité dans l’offensive qui a eu lieu à l’Ouest du pays
en mars-avril 2011 et probablement pour leur implication dans ce qu’on a appelé le massacre de
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27. Rinaldo Depagne (International Crisis Group), « En Côte d’Ivoire “l’arrestation de Gbagbo n’a
pas réglé la crise” » [en ligne], <https://www.a53news.com/En-Cote-d-Ivoire-l-arrestation-de-
Gbagbo-n-a-pas-regle-la-crise_a20150.html>, consulté le 9 mars 2018.
28. Le terme « rattrapage ethnique », une formulation ironique, est sorti du contexte d’une interview
accordée à un journaliste français par le président Alassane Ouattara pour caractériser un mode
de gestion de l’État qui lui est imputé et surtout pour exprimer le sentiment que les faveurs de
l’État (nominations à des hautes fonctions de l’administration, attribution de marchés publics, etc.)
sont accordées, sous son régime, de préférence aux ressortissants du Nord.
29. K. Andrieu, La justice transitionnelle, Paris, Gallimard, 2012 ; P. Hazan, Juger la guerre, juger
l’histoire. Du bon usage des commissions Vérité et de la justice internationale, Paris, PUF, 2007.
30. P. Hazan, Juger la guerre, juger l’histoire…, op. cit., p. 16.
31. Le Programme national de cohésion sociale (PNCS) a été initié, selon le gouvernement, pour
contribuer au renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire par le biais de la réconciliation
nationale, et de la consolidation de la paix et de la sécurité. Son cœur d’activité est le programme
d’indemnisation des victimes. Voir <http://www.pncs.ci>, consulté le 11 mars 2018.
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43. B. Mieu, « Côte d’Ivoire : les comzones, maîtres d’Abidjan » [en ligne], Jeune Afrique, 22 juillet 2011,
<http://www.jeuneafrique.com/190851/politique/c-te-d-ivoire-les-comzones-ma-tres-d-abidjan/>,
consulté le 10 mars 2018.
44. H. Yebouet, « La Côte d’Ivoire au lendemain de la crise post-électorale… », art. cité.
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45. A. Sylvestre-Trener, « Côte d’Ivoire : comment l’état-major tente de gérer la crise interne des
forces armées » [en ligne], Jeune Afrique, 13 février 2018, <http://www.jeuneafrique.com/
mag/526831/politique/cote-divoire-comment-lÉtat-major-tente-de-gerer-la-crise-interne-dans-les-
forces-armees/>, consulté le 10 mars 2018.
46. Pour ramener la paix et la stabilité et mettre fin aux mutineries, les accords trouvés avec les
soldats auraient coûté au gouvernement environ 0,5 % du PIB.
47. Il est composé de gendarmes, de policiers et de militaires, dépend du Conseil national de
sécurité, présidé par le chef de l’État, échappant ainsi totalement au contrôle de l’état-major.
48. A. Sylvestre-Trener, « Côte d’Ivoire : comment l’état-major… », art. cité.
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49. Amnesty International, Côte d’Ivoire : « Ils ont regardé sa carte d’identité et l’ont abattu ». Retour sur
six mois de violences post-électorales, Londres, Amnesty International, 2011, p. 84 ; Amnesty
International, Côte d’Ivoire : la loi des vainqueurs…, op. cit. ; Amnesty International et Human Rigthts
Watch, Terrorisés et abandonnés. L’anarchie, le viol et l’impunité dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, New
York, Human Rights Watch, 2011 ; Interpeace, Dynamiques et capacités de gestion des conflits à l’Ouest
de la Côte d’Ivoire. Le cas des régions du Cavally et du Guémon, Abidjan, Interpeace, 2013.
50. Les allochtones sont les Ivoiriens en provenance d’autres régions que l’Ouest tandis que les
allogènes sont les ressortissants des pays voisins qui ont passé les frontières ivoiriennes pour
s’adonner à l’agriculture dans leurs zones d’installation.
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place qui leur serait favorable. Ce sont ces rancœurs qui se transforment très
rapidement en actes de violence lorsque se présentent des occasions de conflit,
favorisées le plus souvent par l’impunité des auteurs des crimes. De tels
dynamiques51 rappellent combien les réformes foncières52 constituent un défi
pour les processus de paix après des conflits violents53.
La littérature relative à la crise ivoirienne a largement montré en quoi la
problématique foncière reste centrale54. En avril 2012 à Man, dans l’Ouest
du pays, le président de la République promettait de s’occuper de la question
du foncier rural. Une question qu’il qualifiait de « brûlante » et qui, en réalité,
n’aurait pas été réglée dans cette région. Suite à cette déclaration, l’on s’atten
dait à ce que les défis55 de l’application de la Loi foncière de 1998 reconduite
en 201356 – notamment dans ses dispositions de l’article 657 qui n’ont pu être
appliquées depuis son adoption – fassent l’objet d’un traitement politique
spécifique. Entre-temps, toujours dans l’Ouest ivoirien, les relations entre les
« autochtones » et les migrants économiques se sont trouvées encore plus
perturbées. Les multiples vagues de déplacement liées à la guerre civile
inoccupées. Il offre ainsi une autre fenêtre de réflexion sur les relations État/
société dans un contexte de crise.
La guerre civile n’a pas eu un impact que sur l’armée et les relations
intercommunautaires. Avec l’apparition du phénomène des enfants dits
« microbes », elle a également contribué à complexifier la question sécuritaire
dans les villes ivoiriennes en offrant une opportunité d’apprentissage de la
violence criminelle à une nouvelle catégorie de jeunes. Selon Séverin Kouamé,
certains d’entre eux estiment être des oubliés du DDR et revendiquent une
reconnaissance en raison de leur implication active personnelle dans l’avène
ment du régime actuellement au pouvoir en Côte d’Ivoire. En reconstruisant
la sociohistoire des gangs urbains en Côte d’Ivoire, depuis les nouchis en
passant par les ziguéhis jusqu’aux microbes, Séverin Kouamé montre comment
une part de la jeunesse déclassée ivoirienne se réinvente une existence sociale
par la mobilisation de la violence.
Si le sentiment d’absence de réconciliation est alimenté par l’essoufflement
du dialogue politique, l’échec de la CDVR, les incertitudes qui entourent la
réforme de l’armée et la résurgence des conflits fonciers, les promesses de
développement non tenues par la croissance économique engendrent une
surenchère dans la défiance vis-à-vis de l’État.
59. Voir le tableau « Évolution des dépenses pro-pauvres 2014-2017 » produit par le gouvernement
pour prouver ses efforts en termes d’investissement. Ministère de l’Économie et des Finances, Côte
d’Ivoire : Lettre d’intention, Mémorandum de politiques économique et financière et Protocole d’accord
technique, 1er juin 2017, p. 48, <https://www.imf.org/external/np/loi/2017/civ/fra/060117f.pdf>,
consulté le 13 mars 2018.
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60. Lors de son discours du 1er mai 2016, il annonce des mesures pour faire baisser le coût de la vie
en général et en particulier les tarifs de l’électricité. Après avoir admis que la hausse des prix de
l’électricité de 16 % décidée en janvier 2016 « n’avait pas été correctement appliquée » et que certains
abonnés avaient connu une augmentation « beaucoup plus élevée que celle initialement prévue »,
Alassane Ouattara exige la baisse des tarifs de l’électricité et le remboursement du trop-perçu des
tarifs à partir de janvier 2016.
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La Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara
Francis Akindès
Chaire Unesco de Bioéthique
Université Alassane Ouattara, Bouaké