Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
net/publication/258606751
CITATIONS READS
0 2,145
1 author:
Smain Hocine
Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
44 PUBLICATIONS 314 CITATIONS
SEE PROFILE
Some of the authors of this publication are also working on these related projects:
All content following this page was uploaded by Smain Hocine on 14 January 2019.
Exercices 32
1
III-2 HYDROCARBURES ALICYCLIQUES 44
III-2-1 Composés monocyclique 44
III-2-2 Les cycloalcanes substitués et insaturés 45
III-2-3 Composés bicycliques 45
III-2-4 Spirodérivés 46
III-3 LES HALOGENURES D’ALKYLE 47
III-4 HYDROCARBURES AROMATIQUES 47
III-4-1 Benzène et ces dérivés 48
III-4-2 Autres dérivés aromatiques et noyaux condensés. 50
III-5 LES ALCOOLS 51
a- Alcool primaire 51
b- Alcool secondaire 51
c- Alcool tertiaire 51
e- Les alcools insaturés 52
III-6 LES ETHERS 52
a- Ethers non cycliques 52
b- Ethers cycliques 53
III-7 LES PEROXYDES 53
a- Hydroperoxydes d’alkyle 53
b- Peroxydes d’alkyle 53
III-8 ALDEHYDES 53
III-9- LES CETONES 54
III-10 ACIDES CARBOXYLIQUES ET DICARBOXYLIQUES
SATURES 55
III-11 ACIDES CARBOXYLIQUES INSATURES 56
III-12 LES DERIVES DES ACIDES CARBOXYLIQUES 57
a- Les esters 57
b- Chlorures d’acides 57
c- Les anhydrides 58
d- Les amides 58
III-13 LES AMINES 59
a- Amines primaires 59
b- Amines secondaires 59
c- Amines tertiaires 59
III-14 FONCTION NITRILE 60
III-15 AUTRES DERIVES AZOTE 61
a Isocyanates 61
b- Composés nitro et nitroso 61
c- Oximes et imines 61
d- Azo 61
e- Autres fonctions 63
Exercices 65
2
IV- ISOMERIE ET STERIOISOMERIE 68
IV-1 ANALYSE ELEMENTAIRE 68
IV-1-1 Détermination de la formule brute 68
IV-1-2 Détermination d’indice d’insaturation 69
IV-2 ISOMERIE PLANE 71
a- Définition 71
b- Isomérie de position 71
c- Isomérie de fonction ou de constitution 72
IV-3- ISOMERIE GEOMETRIQUE (Isomérie spatial ou stérique) 72
a- Règle séquentielle de Cahn, Ingold et Prelog. 73
b- Isomérie cis et trans des composé cyclique. 76
c- Isomérie géométrique dans le cas du cyclohexane 76
IV-4- ISOMERIE OPTIQUE 79
a- Chiralité 79
b- Opération de symétrie 79
1- Axe de symétrie 80
2- Plan de symétrie 80
3- Centre de symétrie 80
4- Axe alternant de symétrie 80
c- Carbone asymétrique 81
d- Représentation de Cram 81
e- Représentation de Newman 81
f- La Représentation FISCHER 84
g- La Représentation HAWORTH 84
h- Règles de R.S. Cahn, C. Ingold, V. Prelog 84
i- composé à deux carbones asymétriques 86
J- Chiralité axiale 89
k- Conformation des alcanes linéaires 90
Exercices 94
3
f- Les Amines 107
g- Les Aldéhydes et cétones 108
h- Les acides carboxyliques 108
i- Les esters et lactones 109
j- Les Amides 109
V-6- ACIDITE ET BASICITE DES COMPOSES ORGANIQUES 109
a- Acides de Lewis 110
b- Les bases de Lewis 110
c- Caractère acide des acides carboxyliques 110
Exercices 115
VI- MECANISMES REACTIONNELS 120
a- Substitution nucléophile d’ordre 1 (SN1) 121
b- Substitution nucléophile d’ordre 2 (SN2) 124
c- Substitution radicalaire 126
d- Substitution électrophile 128
Exercices 136
4
I- ORBITALES ATOMIQUES ET MOLECULAIRES
I-1 Introduction
est la fonction d’onde d’un système matériel dépend en général des coordonnées d’espace
xi et du temps t ; on peut l’écrire (x1, x2, x3, ……..xn ; t).
L’équation de la propagation des ondes est :
∂2
v2 =
∂2t
La recherche d’une solution stationnaire conduit à poser :
5
n,l,m(r, , ) = Rn,l(r ) l,m () m()
Les formes des orbitales atomiques dépendent des valeurs des divers nombres
quantiques suivants :
n : nombre quantique principale (défini le niveau d’énergie)
l : nombre quantique secondaire ou azimutal (défini le type d’orbitale)
m : nombre quantique magnétique (défini les différentes orientations)
s : nombre quantique de spin nucléaire (s =± ½)
n, l et m sont des entiers.
n > 0 ; 0 l n-1 ; -l m +l ; s = ± ½
* pour n = 1 l = 0 (sous couche s), les orbitales sont sphériques, le centre de la sphère
étant constitué par le noyau atomique. Les orbitales sphériques ont une infinité de plans et
d’axes de symétries.
2px 2 py 2pz
Les différentes orientations des orbitales p sont:
Orbitales p
6
* pour n = 3 l = 0, 1,2 et m = -2, -1, 0, +1, +2 (sous couche d), les orbitales d
sont formées de quatre lobes accolés deux à deux chaque paire présentant un plan nodal.
n =3, l = 0 c’est l’orbitale 3s
n =3, l = 1 m= -1, 0, +1 c’est l’orbitale 3p
n =3, l = 2 m= -2, -1, 0, +1, +2
c’est l’orbitale 3d avec 5 orientations qu’on représente souvent par des cases quantiques
Z Z
Z
-- -- +
++ ++ + --
X X X
+ ---
++ + -- ++
--
Y Y
Y dxz dxy dyz
Z Z
+
+
- X X
- -
+
+
Y dx2-y2 Y
dz 2
Orbitales d
* pour n = 4 l = 0, 1, 2, 3 et m = -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3 (sous couche f), les orbitales
f au nombre de sept.
n =4, l = 0 c’est l’orbitale 4s
n =4, l = 1 m= -1, 0, +1 c’est l’orbitale 4p
n =4, l = 2 m= -2, -1, 0, +1, +2 c’est l’orbitale 4d
n =4, l = 3 m = = -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3 c’est l’orbital 4f
7
I-3 ORBITALES MOLECULAIRES
8
Le calcul montre qu’à L correspond une énergie inférieure à celle de A ou de B et qu’à
AL correspond une énergie supérieure à celle de A ou de B comme le montre le
diagramme ci- après :
Energie
AL
A B
L
L’orbitale L est dite liante car la présence d’électrons dans cette orbitale diminue
l’énergie de la molécule et assure la liaison des atomes. Ainsi, dans la molécule d’H 2, les deux
électrons sont situés dans l’orbitale liante.
L’orbitale AL est dite antiliante car la présence d’électrons dans cette orbitale augmente
l’énergie de la molécule et tend à séparer les atomes.
Les liaisons simples présentent une orbitale liante, dite et une orbitale antiliante, dite
ayant comme axe de symétrie la droite qui joint les centres des atomes. Les liaisons
Energie
H(1s) H(1s)
9
recouvrement frontal
- + + - - + -
HA + HB HA HB
+ +
recouvrement latéral +
HA HB
+ HB
HA
-
- -
Les doubles liaisons résultent de la fusion latérale de deux orbitales p x. Ces liaisons
sont situées en dehors de l’axe reliant les deux noyaux des deux atomes.
Les orbitales liantes résultent d’un recouvrement positif ; les orbitales antiliantes
résultent d’un recouvrement négatif.
Les orbitales liantes sont antisymétriques par rapport au plan de la molécule.
10
Dans le cas de l’éthylène, l’énergie des orbitales croit dans l’ordre : liante, liante,
antiliante, antiliante ( ). A l’état fondamental, les quatre électrons se
trouvent dans les deux orbitales de plus basse énergie, à l’état excité est passé de l’orbitale à
l’orbitale. Energie
2px
y z
2p x 2p y 2p z 2p z 2p y 2p x
2px
2s
1s
Niveau d'énergie des orbitales moléculaires
Energie
2px 2px
2py 2pz y z
2py 2pz
2p x 2p y 2p z 2p z 2p y 2p x 2p x 2p y 2p z 2p z 2p y 2p x
2px 2px
2s 2s
2s
1s 1s 1s
O2
C1 C2 O1
La molécule d'oxygène
la molécule d'éthylène
11
I-4 HYBRIDATION DES ORBITALES
Lorsque deux orbitales de niveaux énergétiques voisins ont les mêmes éléments de
symétrie, elles peuvent donner, par fusion, deux orbitales hybrides de niveaux d’énergétiques
plus bas. La fusion peut intervenir entre une orbitale s et une orbitale p de la même couche
électronique.
Exemples :
Soit la structure de la molécule BeCl2 à l’état gazeux. Be est l’atome central, avec la
configuration électronique à l’état fondamental : 1s2, 2s2
La molécule BeCl2 est linéaire, le des liaisons Be-Cl sont égale avec un angle de
180° ; et l’hybridation rend compte de ces faits : il y a combinaison des énergies des orbitales
s et p avec formation de deux orbitales hybrides, de même forme et de même énergie. Les
orbitales hybrides sp qui en résultent, possèdent des lobes différents, et s’orientent dans des
directions opposées.
a- hybridation sp
C’est lorsque l’atome de carbone n’a qu’une orbitale p hybridée avec l’orbitale s. C’est
le cas de l’atome de carbone dans les composés acétyléniques et dans les dérivés nitriles.
H C C H H C N O C O H2C C CH2
sp sp sp sp sp
Acétylène Acide cyanydrique Dioxyde de carbone Allène
12
b hybridation sp2
H C C H
Recouvrement des orbitales atomique de la molécule d’acétylène
Dans le cas des allènes le carbone central, son état d’hybridation est
sp.
13
c- hybridation sp3
De telles structures sont très courantes chez les complexes des métaux de transition.
14
Exemples : CO NH3
CO NH3 NH3
Fe CO Co
CO NH3 NH3
CO
NH3
O
R
V R
C O O C
HC O O
CH
C C
R R
R = H , CH3
CH3
O O
O O
V O
O O
CH3
Les atomes du soufre et du phosphore en particulier, peuvent utiliser leurs orbitales d dans des
hybridations sp3d et même, parfois sp3d2. (sp3 → sp3d ou sp3d2)
3s2 3p3 3d1
P Cl
Cl Cl F
Cl Cl P F F
Cl Cl S
Cl Cl F F
F
hybridation sp 3 2
hybridation sp 3 d sp3 d 2
15
I-5 LA LIAISON CHIMIQUE
Les molécules sont formées à partir atomes à l’aide des liaisons inter atomiques. Il existe
cependant plusieurs types de liaisons chimiques :
a- Liaison covalente
C’est le cas de la liaison H-H, cette liaison est obtenue par la mise en commun de
l’électron de chaque atome d’hydrogène pour former un doublet d’électrons appelé une
liaison covalente ou liaison .
Si plusieurs atomes s’unissent entre eux vont donner une molécule à plusieurs liaisons,
comme le montre le méthane (CH4) ; Cette molécule est constituée d’un atome de carbone et
de quatre atomes d’hydrogène. La configuration électronique du carbone va nous donner des
renseignements sur la valence de cet élément. 6C : 1s2 2s2 2p4. A l’état excité le carbone aura
pour valence 4 , donc les quatre atomes d’hydrogène vont mètrent en commun leurs électrons
avec les quatre électrons célibataires du carbone pour former ainsi 4 liaisons covalentes
appelées liaisons sigma () .
La configuration du carbone est:
2 2
1s 2s 2px 2py1 2pz0
1
Etat fondamental
1s2 2s1 2px1 2py1 2pz1 Etat excité
16
La covalence est une liaison rigide, la rigidité de cette liaison dépend fortement de la nature
des atomes qui s’unissent entre eux. Lorsque les atomes sont de même nature le doublet de
liaison se situe à mi-distance des deux atomes, c’est le cas des hydrocarbures.
Exemples :
Lorsque les atomes sont de natures différentes, les électrons se dirigent vers l’atome le
plus électronégatif; dans ce cas la liaison est dite polarisée et la densité électronique sera très
élevée au voisinage de l’atome le plus électronégatif. On représente cette polarisation par une
flèche placée sur la liaison et dirigée dans le sens de déplacement des électrons (de l’atome le
moins électronégatif vers l’atome le plus électronégatif).
Exemple : NaCl
Na + Cl Na Cl
Il n’existe pas de liaison entre les ions Na+ et Cl- en solution, ils sont indépendants les
un des autres et la neutralisation des charges est purement statistique.
17
En chimie organique les liaisons ioniques sont très fréquentes dans les acides carboxyliques,
les alcools et les sels d’ammonium.
Exemples :
c- Liaisons métalliques
La double liaison
H H H H
C C
C C
H H
H H
Exemples :
Prop-1-ène: H2C=CH–CH3 ;
But-1-ène: H2C=CH–CH2–CH3
But-2-ène: H3C–CH=CH–CH3
Buta-1,3-diène H2C=CH─CH=CH2
Il existe aussi des doubles liaisons entre un atome de carbone et un autre atome autre que le
carbone tel que l’oxygène, azote, soufre, etc. appelé hétéro atome.
18
Exemples : HO HO
H C O H3C C O
Acides carboxyliques :
Acide formique
Acide méthanoïque Acideéthanoïque
Acide acétique
O
O
Cétones : H3C C CH3
Acétone Cyclopentanone
H
C O
H
Aldéhydes
H3C C O
Ethanal Benzaldéhyde
H3C
Imines C N H
H3C
H3C
Oximes C N OH
H3C
Dans ces cas, l’hétéro atome est souvent plus électronégatif que le carbone et, par
suite, le nuage électronique sera dirigé vers l’atome le plus électronégatif, par conséquent la
liaison sera fortement polarisée.
La triple liaison
Exemples :
Ethénylène (Acétylène) : H–CC–H; Propylène : H3C–CC–H
1-cyclohexyléthénylène : C CH
19
e- Liaisons coordinatives (Semi-polaires)
Cette liaison est obtenue par la mise en commun d’un doublet non liant aux dépens
d’un seul atome, l’élément donneur, l’autre atome qui va recevoir ce doublet étant
l’accepteur : C’est le cas de la formation d’ion ammonium.
La molécule d’ammoniac possède une configuration électronique stable, elle peut encore
réagir avec l’ion H+, en partageant avec lui son doublet libre pour former l’ion ammonium
NH4+.
H H
H N + H H N H
_
H H
On représente les liaisons coordinées par une flèche partant de l’atome donneur vers l’atome
accepteur d’électrons. De même l’amine tertiaire peut donner son doublet libre à l’oxygène
pour former l’oxyde d’amine.
R N O O
R N O S
H3C CH3
R
Oxyde d'amine tertiaire Nitrobenzène Diméthylsulfoxyde
(DMSO)
f- Liaison d’hydrogène
La liaison d’hydrogène est une liaison faible, son énergie est d’environ 20 kJ.mol-1. Elle a
lieu entre un atome d’hydrogène déjà lié à un autre atome électroattracteur et un atome très
électronégatif, porteur d’un doublet non liant. Dans ce cas l’atome d’hydrogène est lié à deux
atomes électronégatifs dont l’un par une liaison covalente et l’autre par des forces
électrostatiques (association dipôle- dipôle) qu’on représente par un trait interrompu, appelée
liaison d’hydrogène. L’hydrogène dans ce cas peut servir de pont entre les deux atomes
électroattracteurs. Elle se présente sous deux formes soit intramoléculaire ou intermoléculaire.
20
deux atomes électronégatifs impliqués sont l’oxygène, l’azote ou les atomes d’halogènes
(fluor, chlore). La liaison d’hydrogène intermoléculaire est responsable des anomalies des
propriétés physico-chimiques des molécules hydroxylées (point d’ébullition anormalement
élevée, spectre infrarouge modifié, etc...).
O H O H O H O H
H H H H
Liaison d'hydrogène intermoléculaire dans l'eau
O H O H O H O H
R R R R
Liaison d'hydrogène intermoléculaire dans les alcools
Les liaisons H se rencontrent chaque fois que l'atome d'hydrogène est lié à un atome
fortement électronégatif (F, S, O). La taille très faible de l'atome d'hydrogène lui permet
d'approcher très près de l'atome d'oxygène et d'interagir fortement avec lui. Le dessin ci-
dessous schématise un exemple d'association dans le cas du méthanol.
O H O
R C C R
O H O
** Liaison d’hydrogène intramoléculaire.
21
Elles restreignent les associations intermoléculaires, par conséquent elles abaissent le point
d’ébullition.
H CH3
C H O OR
C C
O C O H
-
-
-
-
H C H O
-
O -
- H3C O-
Aldéhyde salicylique H
Acétylacétone
Deux atomes A et B s’associent entre eux pour donner une molécule A-B plus stable
que les deux atomes pris séparément. La liaison A-B se forme par l’intermédiaire des
électrons périphériques, dit électrons de valence. Dans le cas des liaisons covalentes ou
ioniques, chaque atome essaye de perdre ou gagner des électrons de façon à acquérir une
structure électronique d’un gaz rare. La couche externe (de valence) est saturée à huit
électrons (ns2 np6). Ceci définit la règle d’octet.
Exemples :
a- Liaison covalente
La couche de valence est 3s2 3px5
H + Cl H Cl
Dans la molécule de HCl, l’atome du chlore possède une structure électronique externe du
gaz rare 18[Ar].
Dans le cas de la molécule CCl4, le carbone est à l’état tétravalent.
A l’état excité le carbone a pour structure électronique externe 2s1 2p3
2s1 2px1 2py1 2pz1
L’atome du carbone et tous les atomes du chlore dans la molécule CCl4 possèdent 8 électrons
sur la couche externe et par conséquent, la règle d’octet est vérifiée.
Cl
C + 4 Cl C Cl
Cl
Cl
22
b- Liaison ionique
Dans la molécule NaCl la liaison est de nature ionique, l’atome de sodium perd un
électron pour acquiert une structure d’un gaz rare le plus proche qui est le néon ( 10Ne).
L’atome du chlore gagne un électron est sa configuration électronique est celle de argon
(18Ar).
Na + Cl Na Cl
La structure de Lewis est une formule développée de la molécule dans laquelle tous les
électrons de valence sont répartis d’une façon à ce que le maximum d’atomes satisfassent à la
règle d’octet.
Exemples :
Les molécules H2O et NH3 sont formées d’atomes d’oxygène, d’hydrogène et d’azote.
La valence de l’atome central O et N sont respectivement :
La configuration électronique du 8Oest [He] 2s2 2p4
O
La couche de valence est 2s 2
2p 4 H H
L’atome d’oxygène possède deux doublets non liants et deux électrons célibataires. La
molécules H2O possède deux liaisons O-H et deux doublets sur l’atome central (O), l’octet est
vérifié, une telle molécule qui possède un ou plusieurs doublets libres sur l’atome centrale est
dite base de Lewis.
23
La molécule AlCl3
La couche de valence est 3s1 3p2
L’atome central Al lui manque un doublet d’électrons pour vérifier l’octet, on dit qu’il
possède une lacune électronique, notée . Cette lacune est la case vide de l’orbitale 3p (case
vacante). La molécule AlCl3, est susceptible de capter un doublet d’électrons, une telle
molécule est dite acide de Lewis. Alors que les molécules H2O et NH3 (riches en électrons)
sont susceptibles de céder un doublet d’électrons, la présence de un ou plusieurs doublets sur
l’atome central, confère à la molécule un caractère basique de type Lewis.
La tétravalence du carbone est obtenus en considérant l’état de valence 2s 1 2p3 qui est l’état
excité.
6 C à l’état excité est [He] 2s 2p
1 3
H
La couche de valence est 2s1 2p2 C
H H
H
Autres molécules
H H O O
H H
H C C H H C C O C S
H O O
H H H Cl Cl
H
O O O
H O S O H O S O H O N O H O N O
O
O O
O
S O H N O
O H O
24
Cas des ions
Pour les ions, la charge négative est attribuée à l’élément le plus électronégatif et la charge
positive est attribuée à l’élément le pus électropositif.
O O
H
C O S O O O O
N H O N O O O N N N
H
H O
II-1 Introduction
La molécule est constituée d’un assemblage d’atomes enchaînés les uns aux autres par
des liaisons. On la représente par la formule de Lewis dans laquelle les liaisons sont
représentées par des tirets joignant les atomes et les doublets libres (non liant électrons n) par
deux points (ou un tiret) sur le symbole de l'atome centrale (considéré.)
La méthode VSEPR (valence shell électron pair répulsion, ou la théorie de répulsion des
électrons de la couche de valence) est une continuité de la théorie de Lewis dans le domaine
stéréochimique de la description de la liaison chimique par appariement électronique la
géométrie d’une molécule est principalement déterminée par le nombre d’électrons de la
couche de valence autour d’un atome central.
Comme les électrons dans la plupart des molécules et des ions stables vont par pair.
Dans le modèle de Lewis, la liaison entre deux atomes est décrite par la mise en commun d'un
doublet d'électrons : on l'appelle doublet liant (). Les paires d'électrons non liant sont des
électrons n qui constituent les doublets non liants notés E.
La géométrie de la molécule dépend seulement du nombre d’électrons liants et non liants, Si
en se limitant à la coordination six la nature de géométrie de la molécule est obtenue par le
nombre + n. Cela correspond aux figures géométriques suivantes :
25
Triangle Tétraèdre Bipyramide Octaèdre
trigonale
Sidgwick et Powell découvraient en 1940 que la forme d’une molécule était liée au
nombre d’électrons situés sur la couche externe de l’atome central. Des doublets électroniques
peuplent les orbitales ; celles-ci se repoussent, s’orientant dans l’espace aussi loin que
possible l’une de l’autre et ce, quelque soit la nature du doublet, partagé ou non. S’il est
possible de prévoir la distribution des orbitales autour de l’atome central, on peut également
prévoir la forme de la molécule et les angles de liaison. Le tableau ci-dessous montre
quelques un des arrangements des doublets électroniques.
AXmEn
AX4 X CH4 ;
4 0 4 sp3 Tétraèdre NH4+
A X
X X
26
AXE A Tétraèdre NH3 ; H3O+ ;
X X 3 1 4 sp3 Pyramide PCl3 ; SOCl2
X Trigonale
AX2E2 Tétraèdre H2O ; H2S ;
3
A 2 2 4 sp (V inversé) ClO2
X X
AX5 X Bipyramide
X 5 0 5 sp3d triangulaire PCl5,
X A
X
X
AX6 X
X A X 6 0 6 sp3d2 Octaédrique SF6, SeF6
X X
X
a- Arrangement linéaire
La couche de valence de cet atome est la 2s2, sa représentation selon Lewis est : . Be
.
Le béryllium possède donc deux électrons célibataires qui peuvent être lié à deux atomes de
chlore pour former la molécule BeCl2. X étant un substituant dans ce cas c’est le Cl, il est lié
à Be par des liaisons simples d’ou BeCl2 à pour forme AX2 dont la géométrie est linéaire.
Cl Be Cl
La molécule de BeCl2
Les liaisons doubles ou triples (électrons ) ne se sont pas prise en consécration pour
déterminer l’état d’hybridation de l’atome centrale. Seuls les électrons de la liaison et les
doublets non liants E (électrons n) qui dépend directement de l’état d’hybridation et par
conséquent de la géométrie de la molécule. Les présentés dans le tableau ci-dessous ont
toutes au arrangement linéaire.
O=C H–CC-H
S=C=S H–CN
O=C=O
O=C=S
27
O C O
La molécule de CO2
H C N
b- Arrangement triangulaire
Etat excité
1s2 2s1 2px1 2py1 2pz0
La couche de valence de l’atome de Bohr est la 2s2 2p1 sa représentation selon Lewis . .B.
est : La molécule sera représentée par :
B
H
H
La molécule de BH3
28
Cas de SnCl2
Sn : [Kr] 4d10 5s2 5p2 soit
La molécule de SnCl2 de est .Sn. de la forme AX2E
La molécule de l’éthylène
c- Arrangement tétragonale
C H
H
H
La molécule de CH4
H H
H
H C C
H H
29
O
H H
H
N
H H
H
d- Arrangement pentagonal
La figure géométrique la plus répandue et qui est la plus stable correspondant à cet
arrangement est la bipyramide trigonale.
AX5 AX4E
PCl5, PF3Cl2, SOF4 SF4, XeO2F2
e- Arrangement octaédrique
30
Octaèdre
31
EXERCICES
32
III- REGLES DE NOMENCLATURE
Lorsque la chaîne d’atomes de carbone s’allonge d’un nouvel atome de carbone, dans
la composition du composé apparaît un groupement CH2 additionnel, on obtient une nouvelle
substance, une telle variation quantitative de la composition fait apparaître un nouveau
composé dont les propriétés diffèrent quelque peu du composé précédent. Les différences se
reflètent dans leurs propriétés physiques. Les premiers termes (de CH 4 à C4H10) sont gazeux,
les termes normaux (de C5H12 à C16H34) sont liquides aux températures inférieures à 20 °C,
tandis que les termes supérieurs sont solides dans les conditions normales. Les molécules
d’alcanes ne comportent que des liaisons covalentes simples C-C et C-H dont leurs longueurs
sont respectivement de 0,154 et 0,109 nm. L’atome de carbone tétravalent est tétragonal, les
angles de liaison issue du carbone sont voisins de 109°. En ce qui concerne les propriétés
chimiques des alcanes, elles sont semblables à celles du méthane. Ce sont des composés
chimiquement inertes, c’est ce qui leur a valu le nom de paraffines.
33
a- Les alcanes linéaires (CnH2n+2)
34
b- Les alcanes ramifiés
Indices de position
Les indices de position sont placés avant la partie du nom à laquelle ils se rapportent.
Les virgules
Les virgules sont utilisées pour séparer les indices qui se rapportent à la même partie
du nom. Lorsqu’un atome de carbone lié au moins à 3 autres atomes de carbone. L’alcane est
dit ramifier.
A partir du propane, on a deux possibilités d’ajouter le quatrième atome de carbone ( ou le
groupement -CH3) : soit au début de la chaîne (1) dans ce cas on obtiendrait un alcane linéaire
(n-butane), soit au milieu de la chaîne (2) pour avoir un alcane ramifié (branché).
Il existe trois classes de carbone : le carbone primaire, secondaire et tertiaire
Lorsque le CH3 est ajouté au bout de la chaîne, l’atome de carbone dans ce cas est lié à un
seul autre atome de carbone (CH3-CH2-CH2-CH3). Ce carbone est appelé carbone primaire ( I
),
L’atome du carbone du milieu dans la molécule du propane (CH3-CH2-CH3) est lié à deux
autres atomes de carbone. Ce carbone est dit secondaire ( II ).
Lorsque le CH3 est ajouté au milieu de la chaîne, le carbone auquel il est lié est nommé
carbone tertiaire ( III ) (CH3-CH-CH3), dans ce cas l’atome de carbone lié à trois autres
atomes de carbone . CH3
CH3
CH3-CH-CH3 2-méthylpropane
2 iso-butane ramifié
CH3
Le n-butane et l’isobutane ont la même formule brute (C4H10) mais ils diffèrent par
l’arrangement géométrique des atomes de carbone dans le squelette carboné, l’un est linéaire
l’autre est ramifié, se sont donc des isomères. La possibilité d'avoir le même nombre et le
même type d'atomes liés de manière différente est appelée isomérie : des isomères sont des
composés qui ont la même formule brute mais des arrangements atomiques différents. De la
même façon pour passer aux différents pentanes, hexanes, etc.. Au fur et à mesure que le
nombre d’atomes de carbone augmente, le nombre d’isomères augmente très rapidement
comme le montre ce tableau.
35
Nombre d’Isomères des Alcanes.
Nombre d'atomes de
Nom Nombre d'isomères
carbone
1 méthane 1
2 éthane 1
3 propane 1
4 butane 2
5 pentane 3
6 hexane 5
7 heptane 9
8 octane 18
9 nonane 35
10 décane 75
20 eicosane 366,319
30 triacosane 4,11. 109
H H H H H H H
Forme développée H C C C C H H C C C H
H H H H H H CH H
H
n- butane iso butane
et
Forme topologique (simplifiée)
n-butane Isobutane
Le modèle spatial utilisant des billes
36
CH3
1 CH3-CH2-CH2-CH2-CH3
CH n-pentane linéaire
CH3-CH2-CH2-CH3 3
2
CH3-CH-CH2-CH3 2-méthylbutane
iso-pentane ramifié
CH3 CH3
3 2,2-diméthylpropane
CH3-C-CH3
néo-pentane
CH3-CH-CH3 CH3
CH3
Pour nommer ces composés, la nomenclature UICPA impose les règles suivantes :
1- déterminer la chaîne la plus longue dite chaîne principale qui fournit le nom de l'alcane
de base.
2- de numéroter la chaîne principale à partir d'une extrémité de telle façon que l'indice i
du carbone qui porte la ramification soit minimal.
3- en cas d’identité d’indice, dans les deux sens de parcours de la chaîne, on compare le
second substituant ; etc.
4- de nommer la ramification
*en utilisant le nom de la racine de la plus longue chaîne carbonée dans la ramification.
*en ajoutant i-yl où i est l’indice de position
Le nom du composé sera donné par nom de la ramification plus le nom de l'alcane de la
chaîne principale.
Exemple : Le premier alcane qui possède des isomères est le butane (avec 2 isomères):
L’isomère B : C’est un alcane ramifié (butane branché), la chaîne la plus longue a 3 atomes
de carbone. Le nom de cette chaîne principale est donc le propane ; sur le carbone qui porte
d’indice de position 2 un groupement –CH3 est relié à celui ci. Le groupement –CH3 est
substitué à la chaîne principale (propane) appelé radical alkyl puisqu’il n’est pas prioritaire.
37
Le –CH3 provient du méthane d’ou son nom radical méthyle. En suivant ces règles, le
composé B s’appelle : 2-méthylpropane.
Exemples :
n-butane 2-méthylpropane
(isobutane)
; ;
n-hexane isohexane néohexane
Substituants dérivés des hydrocarbures saturés
38
Le nom des dérivés des alcanes (R-) est obtenu en remplaçant le suffixe « ane »de l’alcane
correspondant (R-H) par « yle ».
(CH3)3C-CH2- Néopentyl
C6H5-CH2- Benzyl
Exemple
2,3-Tétramétylbutane 2,4-Tétraméthylpentane
39
H3C CH3
CH3 CH2-CH3 CH3 CH
H3C C CH2-CH2-CH-CH2-CH3 H3C C CH2-CH2-CH-CH2-CH3
CH3 CH3
5-Ethyl-2,2-diméthylheptane 5-Isopropy-2,2-diméthylheptane
Si plusieurs chaînes latérales sont présentes, elles sont énoncées dans l'ordre alphabétique. Le
nom des groupes est alors séparé par un tiret, le dernier étant, lui, accolé au nom de la chaîne
principale.
La présence de plusieurs groupements non ramifiés identiques est indiquée par un préfixe
multiplicatif : di- ( 2 ) ,tri (3), tetra (4), penta (6), hexa (6), etc . Ce préfixe n’est pas pris en
compte pour déterminer l’ordre alphabétique des substituants.
Les numéros des atomes de carbone de la chaîne principale qui portent ces groupes sont
indiqués dans l’ordre croissant, séparés par une virgule, l’ensemble étant mis entre tirets
3,4,5-triméthylheptane 3,5-diéthyl-4-isopropylhexane
6-sec-butyl-5-isobutyldécane
40
Les numéros des atomes de carbone de la chaîne principale qui portent les chaînes
secondaires sont indiqués dans l’ordre croissant, séparés par une virgule, l'ensemble étant mis
entre tirets.
S'il existe plusieurs enchaînements de même longueur pouvant servir de chaîne principale, on
appliquera les critères de choix suivants, dans l'ordre indiqué, jusqu'à ce qu'une décision
puisse être prise:
- le nombre de chaînes secondaires (latérales) doit être aussi grand que possible;
- les chaînes latérales doivent avoir des ensembles d'indices de position aussi bas que
possible.
- les chaînes latérales de plus bas indice doivent contenir le plus grand nombre possible
d'atomes de carbone.
11 10 8 2
9 7 6 5 4 3 1 ^ principale
Chaine
1
2 ^ secondaire
Chaine
3
6-(1-méthylpropyl)-3 – isopropyl-5,9-diméthylundécane.
6-(1-méthylpropyhyl)-3-isopropyl-6,9-diméthylundécane
Ou [6-sec-butyl-3-isopropyl-5,9-diméthylundécane]
ou 6-sec-butyl-3-isopropyl-6,9-diméthylundécane
6-(1- (3-méthylbutyl)-5-(2-méthylpropyl)undécane.
Ou [6isopentyl-5isobutyl)undécane]
3
1 2
1 3 5 7 1 3 5
2 4 6 8 2 4 6
9
10
4 2 11 13 15 17 19
5 3 1 12 14 16 18 20
8-(3-propylhexyl)-11-pentyl-5-(1-éthylpropyl)eicosane
41
B- Les alcènes C C
Les alcènes répondent à la formule générale CnH2n, se sont des hydrocarbures
éthyléniques appelés aussi oléfines. Ils sont caractérisés par la présence de deux atomes de
carbone doublement liés. Le nom de l’alcène est obtenu en remplaçant la terminaison « ane »
de l’alcane correspondant par « ène ». La position de la double liaison est indiquée par
l’indice de position placé avant la terminaison.
Quand l’hydrocarbure présente deux, trois ou plusieurs double liaisons, leur nom est indiqué
en remplaçant la terminaison « ane » du nom de l’alcane fondamental par l’une des
terminaisons adiène, atriène,…
H3C
H2C CH2 H2C CH-CH3 C CH2
H3C
Ethène Propène
2-méthylprop-1-ène
2-méthylpropène
H3C-CH2-HC CH2 H3C-HC CH-CH3 H3C C C CH3
H3C CH3
But-1-ène But-2-ène 2,3-Diméthylbut-2-ène
CH2=CH-CH2-CH2-CH3 Pent-1-ène
CH3-CH=CH-CH2-CH3 Pent-2-ène
CH3
CH2=CH-CH-CH-CH3 3,4-diméthyl-Pent-1-ène
CH3
2-méthylpent-1-ène 3-éthyl-6-méthyloct-1-ène
Diènes
CH2=C=CH-CH2-CH3 Penta-1,2-diène (diène cumulé)
42
Substituants dérivés des hydrocarbures insaturés
C- Les alcynes C C
Les alcynes ont pour formule brute est CnH2n-2, se sont des hydrocarbures à chaînes
ouverte dont la molécule possède une triple liaison carbone-carbone. Leur formule générale
est : R-CC-R’.La position de la triple liaison est indiquée par un indice placé avant la
terminaison « yne ».Si la molécule possède des doubles et des triples liaisons, les indices les
plus bas sont attribués aux doubles liaisons.
Si R’ est un atome d’hydrogène R-CC-H l’alcyne est dite monsubstitué ou alcyne vrai. Si R
et R’ sont des groupes alkyle, l’alcyne est dite substitué (R-CC-R’).
Exemples
CH2=CH-CCH but-1-én-3-yne
CH2=CH-CH3-CCH pent-1-én-4-yne
CH2=CH-CH=CH-CCH hexa-1,3-dién-5-yne
HCC-CC-C=CH2 hex-1-én-3,5-yne
2-éthynyl-4-méthylpenta-1,3-diène 3-(3-méthylpenthyl)pent-1-én-4-yne
43
Le tableau suivant rassemble les angles et les longueurs de liaison de certains composés
Les noms des composés monocycliques sont obtenus en ajoutant le préfixe cyclo au nom
44
III-2-2 Les cycloalcanes substitués et insaturés
Dans certains cas, on peut trouver des cycles substitués ou insaturés. Dans ce cas les
H3C CH3
CH
CH3 H3C-H2C H3C
CH2-CH3
CH3
CH2-CH-CH2-CH3
CH3 H3C CH-CH2-CH3
1-(2-méthyl)butyl-4-péthyl-3-propyl Vinylcyclohexane 1-Méthylidène-3-sec-butyl-5-
cyclohexane méthylcyclohexane
CH2-CH3
CH3
H3C
Cyclopropène Cyclobuta-1,3-diène 3-Méthylcyclobut-1-ène 1-Ethyl-4-méthyl
cyclohexa-1,4-diène
III-2-3 Composés bicycliques
Dans le cas des composés bicycliques, juste après le préfixe bicyclo on ajoute une paire de
parenthèses carrées à l’intérieure on inscrit des chiffres séparés par des points ; on fait
suivre le tout par un nom indiquant le nombre total d’atomes dans les cycles. Les chiffres à
l’intérieur des parenthèses indiquent le nombre d’atomes présents dans chaque pont et ils
sont placés par ordre décroissant de grandeurs de cycles.
CH3
H3C CH
CH3
CH3
H3C CH3
d- Spirodérivés CH3
CH3
H3C
CH2-CH3
Spiropentane 2-Méthylspiro[2,3]hexane 1-Méthylspiro[2,4] 1-Ethyl-7-méthylspiro
2-Méthylspirohexane hept-2-ène [4,5]déca-1,7-diène
bicyclo 2,2,1 heptane bicyclo 2,2,2 octane bicyclo 3,2,1 octane tricyclo 3,3,1,1 décane
CH2
CH
H 2C CH2
46
III-3 LES HALOGENURES D’ALKYLE : RX (X = F, Cl; Br ; I)
Dérivés polyhalogénés.
H3C Cl H3C F H3C Br H3C I
Chlorure de méthyle Fluorure de méthyle Bromure de méthyle Iodure de méthyle
H3C-H2C Cl H3C-CH2-H2C F H3C-(CH2)2-CH2 Br H3C-(CH2)3-CH2 I
Chlorure d'éthyle Fluorure de n-propyle Bromure de n-butyle Iodure de n-pentyle
Cl
H2C CH-Cl H3C-CH C CH3 H2C CH-CH2-CH2-CH2 Br
Groupe Préfixe
-Br Bromo-
-Cl Chloro-
-ClO Chlorosyl-
-ClO2 Chloryl-
-ClO3 Perchloryl-
-F Fluoro-
-I Iodo-
-IO Iodosyl-
-IO2 Iodyl-
Un composé est aromatique si le nombre d’électrons est égal à 4n+2, ou` n = 0 ou entier
positif. La règle s’applique aux composés monocycliques contenant des carbones pouvant
tous être hybridés sp2 de façon à fournir une orbitale p au système délocalisé.
,X
47
Les atomes qui participent au système sont dans le même plan.
Le benzène est un compose aromatique, sa formule est C6H6. Il existe qu’un produit
monosubstitué appelé souvent alkylbenzène (C6H5-R).
H3C
CH-CH2-CH3 CH=CH2 CH2-CH=CH2
X
R
ortho 1 ortho
6 2
5 3
métha 4 métha
para
48
CH C(CH
C(CH33))33 CH
CH22-CH
-CH33
CH22-CH
-CH33
CH
CH33
CH
CH22-CH
-CH33
1,2-ou orth CH
CH22-CH
-CH33
1,2-ou orth (o-)éthylméthyl
(o-)éthylméthyl 1,3-ou
1,3-ou méta
méta (m-)teriobutyléthyl
(m-)teriobutyléthyl
benzène
benzène benzène
benzène 1,4-
1,4-ou
oupara
para(p-)
(p-)diéthyl
diéthyl
benzène
benzène
CH CH
CH33 CH
CH3
CH33 3
CH
CH33
CH
CH33 CH
CH33
1,2-diméthylbenzène 1,3-diméthylbenzène 1,4-diméthylbenzène
1,4-diméthylbenzène
1,2-diméthylbenzène 1,3-diméthylbenzène (p-Xylène)
(o-Xylène)
(o-Xylène) (m-Xylène)
(m-Xylène) (p-Xylène)
Lorsque le benzène n’est pas prioritaire, devient substituant représenté souvent par -, Ph- ou
C6H5- désigne un groupement phényle ; par fois il est représenté par Ar- (aryle) désigne un
groupe aromatique.
H
C CH H2C C C C CH2
H H H
C
H
Le phénol est le nom courant de l’hydroxybenzène, et les phénols monométhylés sont appelés
les crésols.
OH OH OH OH
CH3
CH3
CH3
Hydroxybenzène 1-hydroxy-2-méthylbenzène m-Crésol p-Crésol
(Phénol) (o-Crésol)
49
Le groupe Ph-CH2- s’appelle benzyle : Ph-CH2OH est donc l’alcool benzylique.
Les composés carbonylés aromatiques les plus simples sont : Le benzaldéhyde, l’acide
benzoïque, l’acétophénone et la benzophénone.
CHO COOH CO-CH3 O
Les dérivés aminés du benzène les plus importants sont donnés ci-dessous :
CH3 OH COOH
Aniline p-Toluidine p-Hydroxyaniline Acide
p-aminobenzoique
III-4-2 Autres dérivés aromatiques et noyaux condensés
OH OH COOH
50
III- 5 LES ALCOOLS (ROH)
Les alcools se sont des composés possédant un groupement fonctionnel – OH, ayant
pour formule générale CnH2n+2O. Leurs noms est obtenus en remplaçant la terminaison
« ane » de l’alcane correspondant par le suffixe «-ol ».
Il existe trois classes d’alcools :
a- Alcool primaire
b- Alcool secondaire
CH3 CH2-CH3
Cyclohexanol 5-Méthylcyclohex-3-en-1-ol 2-Ethyl-3-méthylphénol
o,o'-Ethyl,méthylphénol
c- Alcool tertiaire
CH3 Ph H3C CH3
H3C C OH H3C C OH CH
H3C OH
CH3 CH3
2-méthylpropan-2-ol
2-Phénylpropan-2-ol 4-Isopropyl-1-méthyl
tertio-butanol
cyclohexan-1-ol
51
Les alcools à deux ou plusieurs groupements –OH
OH
HOH2C-CH2OH ; HOH2C-CH2-CH2OH ; HOH2C-CH2 –CH-CH2-CH3
Ethane-1,2-diol Propane-1,3-diol 3-Ethylpropane-1,3-diol
(Ethylèneglycol)
HOH2C-CH-CH2OH
OH
Propane-1,2,3-triol (glycerol)
Lorsque le groupe -OH n’est pas le groupe principal (prioritaire) d'un composé, il est nommé
comme un substituant et est appelé hydroxy.
HOH2C-CH2-CH-CH2 -CH2-CH2-CH2OH
CH2-CH2-OH
3-(2-hydroxyéthyl) heptane-1,7-diol
Les dérivés obtenus à partir des alcools par enlèvement de l’atome d' hydrogène de la
fonction -OH sont nommés en ajoutant le suffixe « oxy » ( R-O-) , se sont des alkyloxy à
l’exceptions de : CH3-O méthoxy au lieu de méthyloxy ; CH3-CH2-O- éthoxy ; CH3-CH2-
CH2-O- propoxy .
Les éthers ont pour formule brute CnH2n+2O, sont isomères des alcools. Ils sont
obtenus par condensation de deux molécules d’alcool par la réaction suivante :
H2SO4
R OH + H O R' R O R' + H2O
Le nom de base est celui de l’alcane. Les atomes d'oxygène qui remplacent ceux de carbone
dans le cycle sont indiqués par le préfixe « oxa » précédé par un indice de position le plus
faible possible. Les éthers simples sont nommés aussi comme des alkoxyalcanes.
52
H3C-O-CH3 ; H3C-CH2-O-CH3; H3C-CH2- O-CH2-CH3
oxapropane 2-oxabutane 3-oxapentane
(méthoxyméthane) (méthoxyéthane) (éthoxyéthane)
CH3-CH2-O-CH2-CH2-O-CH2-CH2-COOH
Acide 4,7- dioxa octanoique
b Ethers cycliques
Le nom de base est celui du cycloalcane. Les atomes d'oxygène qui remplacent ceux de
carbone dans le cycle sont indiqués par le préfixe « oxa ».
O O O O O
oxacyclopentane furanne oxacyclohexane pyranne dioxacyclohexane
tétrahydrofurane (THF) tétrahydropyrane (THP) dioxane
Les aldéhydes ont pour groupe fonctionnel CH=O, souvent placé au début ou à la fin
de la chaîne hydrocarbonée. Le nom de l’aldéhyde est obtenu en remplaçant la terminaison
« ane » de l’alcane correspondant par « al ». Quand la fonction aldéhyde n’est pas prioritaire,
elle aura pour préfixe « formyl » ou « oxo ».
53
Formule Nom systématique
H-CHO Méthanal
CH3-CHO Ethanal
CH3-CH2-CHO Propanal
CH3-(CH2)2-CHO Butanal
CH3-(CH2)3-CHO Pentanal
CH3-(CH2)10-CHO Dodécanal
OHC-CHO Ethanedioique
OHC-CH2-CHO Propanedioique
OHC-(CH2)2-CHO Butanedioique
OHC-(CH2)3-CHO Pentanedioique
OHC-(CH2)4-CHO Hexanedioique
OHC-(CH2)5-CHO Heptanedioique
OHC-(CH2)8-CHO Décanedioique
O
O O H
H3C C CH3 H3C C C CH 2Cl
H HO CH3
Propanone
(Acétone) 2-Chlorobutan-2-one 3-Hydroxy-5-méthylcyclohexanone
Quand la fonction cétone n’est pas prioritaire, elle aura pour préfixe « oxo ».
O
O H OHC COOH
CH3
H3C C C CHO H3C
H O
O
3-oxobutanal Hexan-2,4-dione Acide-3-formyl-5-oxo-
.
cyclohexaneméthanoique
54
Les dicétones
O CH3
O O O O C CH3
CH3 C C CH3 C6H5 C C C6H5 CH3 C
biacétyl benzyl CH3 O
(2,3- butanedione) (diphényl dicétone)
(2,4- titraméthyl cyclobutan-1,3-dione)
O O O O
CH3 C CH2 C CH3 CH3 C CH2 C OCH3
acétyl acétone méthyl acétoacétate
CH3
O
O O
CH3 C CH2 C NHCH3 O
Les acides carboxyliques sont caractérisés par le groupe fonctionnel –COOH. Pour les
nommés on remplace la terminaison « ane » de l’alcane correspondant par le suffixe
« oïque ».
55
Si le groupe –COOH est lié à l’atome de carbone d’un cycle (cycle saturé ou insaturé), on
désigne le composé par acide suivi du nom de l’hydrocarbure cyclique auquel on ajoute le
suffixe carboxylique.
COOH COOH
COOH
HOOC COOH
acide cyclohexylcarboxylique acide benzènecarboxylique acide cyclohexyl-1,3,5-
(acide benzoique) tricarboxylique
COOH COOH
COOH
HOOC HOOC COOH
acide 2-carboxynonaedioique acide 2-méthyl-4-carboxy
heptanedioique
III-11 ACIDES CARBOXYLIQUES INSATURES
CH3O COCH2CH2CO2H
56
III-12 LES DERIVES DES ACIDES CARBOXYLIQUES
O O
+ O R' + H2O
R C R C
OH H O R'
Pour obtenir leurs noms on remplace la terminaison oique de l’acide correspondant par ate,
suivi du nom du groupe alkyle de l’alcool.
Exemples :
O O O
CH3 C CH3 C C
OCH3 OC2H5 OC2H5
éthanoate de méthyle éthanoate d'éthyle benzoate d'éthyle
(acétate d'éthyle)
H3CCO O
C2H5 H5C2 COOC2H5 COOEt
C C
H3C COOC2H5 H5C2 COOC2H5
ester
méthyléthylacétoacétique diéthylmalonate d'éthyle 2-carbéthoxycyclohexone
O
Benzoate d’hexyle
O O O
CH3 C CH3 (CH2)4 C C
Cl Cl Cl
chlorure d'éthanoyle chlorure d'hexanoyle chlorure de benzoyle
CH3 O
CH3 CH2 CH C O O
Cl CH3 C CH2 C Br
chlorure de 2-méthylbutanoyle 3-oxo bromure de butanoyle
57
c- Les anhydrides
Exemples : O O O O
R C OH + HO C R' R C O C R' + H2O
O O O O
CH3 C O C CH3 CH3 (CH2)4 C O C C2H5
anhydride éthanoique anhydride éthanoique et hexanoique
(anhydride acétique)
O O O O
C C C C
O O O N-H
C C C C
O O O O
.
Anhydride Succinique Anhydride maléique Anhydride phtalique Phtalamide
d- Les amides
Les amides ont pour groupe fonctionnel la fonction –CONH2. Leurs noms dérive de celui de
l’alcane de même squelette carboné ou la terminaison « ane » est remplacée par « amide ».
O CH3 O
CH3
H C CH3 CH2 CH C
N(CH3)2 NH CH2 CH CH2 CH3
diméthylformamide (DMF) N-(2-méthylbutyl)-2-méthylbutanamide
NH2 O O
CO2CH3
HOOC CH2 CH C N CH CH CH3 C N OH
2
H H
aspartam N-para hydroxyphényl éthanamide
O O
O NH C
C CH2 CH CH2 CH2 C CH3
NH2
H2N
hexanediamide 58 acétanilide
III-13 LES AMINES
Les amines peuvent être considérées comme dérivant de l’ammoniac (NH 3) par
remplacement des hydrogènes par des groupes alkyles ou aryles. Si on substitue 1, 2 ou 3
hydrogène de l’ammoniac (NH3) par 1, 2 ou 3 radicales alkyles ou aryles on obtient
respectivement trois classes d’amines : primaires (R-NH2), secondaire (H-NR2) et tertiaire
(R3N).
NH3
R NH2 R NH N
R R R R
Amine Amine Amine
primaire secondaire tertiaire
Pour les nommer, on fait suivre le nom du radicale
alkyle par le suffixe « amine ». Lorsque l’atome d’azote porte des substituants différents, ceux
ci sont classés par ordre alphabétique.
CH3 CH3
CH3 NH C2H5 NH
N,N-diméthylamine N-méthyléthylamine
CH3
CH3 NH CH
NH CH3
N-méthylcyclopentylamine N-isopropylcyclohexylamine
O
NH2 NH2 NH2
; ;
CHO COOH
4-aminohexanal 2-aminocyclohexanone acide orthoaminobenzoique
d- amines cycliques
N
N
N N N N
H H H H
oxapropane pyrrole imidazole pyrazole
N
N
N N N N
H
pipéridine pyridine pyrimidine pyrazine
CN ; ; H2C CH-CN
CN
propanonitrile butanonitrile acrylonitrile
Lorsque la fonction nitrile n’est pas prioritaire, son nom est précédé par le préfixe « cyano ».
CN
CN COOH
COOH
acide-2-cyanobutanoique acide métacyanobenzoique
60
III-15 AUTRES DERIVES AZOTE
a- Isocyanates
CH3-NO2 Nitrométhane
C6H5-NO2 Nitrobenzène
C6H5-CH2-NO2 phényl-nitométhane
C6H5-NO Nitrosobenzène
HO-N(O)=CH2-CH2-CH2-COOH Acide 4-hydroxynitroylbutanoique
CH3
NO 3-méthyl-4-nitroso Nitrobenzène
O2N
(CH3)2N-N=O N-nitrosodiméthylamine
H3C
N N O N-nitroso diméthylamine
H3C
c- Oximes et imines
N-nitroso-diméthylamine
C6H5-NH-OH N-Phénylhydroxylamine
p- HO-C6H4-NH-OH Para hydroxyamino phénol
HN=CH2-CH2-CH3 Propan-1-imine
d- Azo
CH3-N=N-CH3 Azométhane
Ph-N=N-Ph Azobenzène
CH2─N+≡N- Diazométhane
CH3-CH2─N+≡N- Diazoéthane
N-≡N+─CH2─COOEt ester diazoacétique
62
Classe formule préfixe Suffixe
Cations C+ X-onio - onium
Acides carboxyliques -COOH Carboxy- Acide carboxylique
Anions carboxylates -COO- Carboxylato-
Acides sulfoniques -SO3H Sulfo- Acide..sulfonique
Sels d’acides carboxyliques -COOM carboxylate de métal
Esters -COOR R-Oxycarbonyl- carboxylate de R
Halogénures d’acyle -COOX Halogénocarbonyl- Halogénure de
X=Cl, Br, F, I,.. carbonyle
Amides -CONH2 Carbamoyl- -Carboxamide
Amidines -C=NH-NH2 Carbamimidoyl -imidamide
Nitriles -CN Cyano- -carbonitrile
Aldéhydes -CHO Formyl- ; Oxo- -carbaldéhyde ; al
Cétones -CO- Oxo- -one
Alcools -OH Hydroxy- -ol
Phénols -OH Hydroxy- -ol
Thiols -SH Sulfanyl- -thiol
Hydropyroxydes -OOH Hydroperoxy-
Amines -NH2 Amino- -amine
Imines =NH Imino- -imine
Ethers-oxydes -OR R-oxy-
Sulfures -SR R-sulfanyl-
Peroxydes -OOR R-peroxy-
e- Autres fonctions
Acétals : composés de structure R2C(OR')2 dans laquelle R' H et, par suite, diéthers de diols
géminés.
Allènes : hydrocarbures comportant deux double liaison reliant un même atome de carbone à
deux autres (R2C=C=CR2)
Cétènes : composés dans lesquels un groupe carbonyle est relié par une double liaison à un
carbone (R2C=C=O)
63
Cétoses : sucres cétoniques fondamentaux comportant au moins 3 atomes de carbone ( H-
[CHOH]n-CO-[CHOH]m-H
Composés diazoïques : composés comportant le groupe divalent diazo , =N+=N-, fixé sur un
atome de carbone.
Composé époxy : composés dans lesquels un atome d'oxygène est directement lié à deux
atomes de carbones adjacents ou nom d'une chaîne ou d'un système cyclique, par suite éthers
cycliques. Le terme époxyde désigne une sous-classe de composés époxy comportant un éther
cyclique à 3 chaînons, par suite, dérivé de l'oxirane.
Enols : alcénols; le terme se rapporte d'une manière spécifique aux alcools vinylique, de
structure HOCR'=CR2. Les énols sont tautomères des aldéhydes ou des cétones.
Glycools : alcools dihydroxylés, aussi nommés diols, dans lesquels les deux groupes
hydroxyles sont situés sur des carbones différents, en général, mais pas nécéssairement
adjacent (ex. HOCH2CH2OH éthylèneglycool ou éthane-1,2-diol).
Imides : dérivés diacylés de l'ammoniac ou des amines primaires, en particulier les composés
cycliques dérivés des diacides.
Imines : Composés de structure RN=CR2. Imine est utilisée comme suffixe en nomenclature
systématique pour désigner le groupe C=NH, l'atome de carbone n'étant pas pris en compte.
Orthoesters : composés de structure RC(OR')3 avec R' H ou C(OR')4 avec R' H (Ex.
HC(OCH3)3 : orthoformiate de triméthyle).
64
Péroxyacides : acides dans lesquels un groupe OH a été remplacé par un groupe -OOH.
EXERCICES
CH3
e- CH2-CH=CH2 f- CH
CH3
CH=CH2
a- OH, b- OH c- CH3-CH2-O-CH=CH2
CH3 HO OH
d- CH3-CH2-O-CH-CH2-O-CH2-CH2-OH, e- HO CHO
f- C6H5-CH2-CO-CO-CH2-CH3, g- CH2=CH-CO-CH2-CHO,
CH2-CH2-CH3
h- O= COOH, i- OHC COOH j- N
CH3-CH2 CH3
Cl COOH
k-
CH2-OH Cl l- (ClCH2-CH2)2NH
CH2-CH-CH2-CH-CO-CH3
65
4- Nommer les composés fonctionnels suivants, en utilisant la nomenclature
systématique :
a- CH3-CH2-CH(CHO)-CH(NH2)-CH3; b- CH2=CH-COOH,
c- ClH2C-NH-CO-CH2-CHBr-CH3 ; d- CH3-CO-O-CO-CH2-CH2Cl
Cl NH2
e- O ;f-- ON N(CH3)2 ; g- CH3-CH-CHCl-CN
NH2
h- Ph-NH-OH ; i- CHO-CH2-CO-OCH3
O
CO2C2H5
A B C
D
E
COOH
OH
F Br
G
6- Ecrire les formules développées des composés suivants :
a- acétamide ; b- acétonitrile ; c- acétophénone
d- acétylacétone ; e- acide aminoacétique; f- benzoate d’éthyle
g- acétylacétate d’éthyle ; h- N-isobutyl,N-butanoyl aniline
i- 3-(1-chloro éthyl)benzaldéhyde ; j- allylisopropyl éther
k- 3-(4-cyanophényl)pent-2-én-al ; l- benzanilide
m- N,N-ditertiobutylpropanamide ; n- N,N-diméthyl-4-nitrosobenzènamine..
o- m-formylbenzonitrile
66
a- un polyène
b- un nitroalcyne
c- un énol
d- un polyol insaturé
e- un aldéhyde polyinsaturé
f- un éthèr cyclique
g- un céto-acide
h- une amine aromatique
i- un amide hydroxylé
j- un halogénure d’aryle
k- une hydroxylamine
8- Nommer les composés suivants:
(H3C)2CHNH(CH3)2; (H3C)2CHNH2; C2H5N(CH3)2.
HO CO NH
HOOC CH2CH2 CH CONHCH2CO2C2H5
a- 1-(4-Hydroxycyclohexyl)pentane-1,5-diol
b- 9-(4-Formylcyclohexyl)nonanal
c- Acide 3-(2-carboxyéthyl)hex-2-ènedioique
d- 8-Chloro-5-(1-chloro-3-hydroxypropyl)octane-1,7-diol
e- 7-(1,2-Diméthylpentyl)-5-éthyltridécane
f- 4-bromo4-isopropyloctane
g- 13 Quel est le nom des composés (A)et (B), d’après les règles de la nomenclature
officielle ?
NH2 O O
CO2CH3
H C C NC C6H5
HOOCCH2 H H
CH2 Cl Cl
67
(A) (B)
IV- ISOMERIE ET STERIOISOMERIE
12 x y 16 z 14 t M
= = = = (A)
%C %H %O %N 100
Exemple :
135 x 80,6
x = = 9,07 donc x = 9
12 x 100
135 x 7,46
y = = 10,07 donc y = 10
1x 100
68
IV-1-2 Détermination d’indice d’insaturation
i = 2 + 2n - p
Exemple : 2
Soit l’hydrocarbure de formule brute C4H6. le nombre d’insaturation est :
i = 2 + 2 x4 - 6 = 2
2
Cette molécule possède deux insaturation, qui correspondent aux formules suivantes :
CH CH
CH2 CH CH CH2 ; CH3 CH2 C CH ;
CH2 CH2
buta-1,3-diène but-1-yne Cyclobut-1-ène
deux liaisons π deux liaisons π une liaison π et un cycle
La détermination de l’indice d’insaturation d’une molécule contenant des hétéroatomes est
facilitée par la détermination de la formule d’un hydrocarbure au même nombre
d’insaturations et au même nombre d’atomes de carbone.
L’hydrocarbure correspondant au même indice d’insaturation d’un corps de formule
CnHpOzXxNq ( avec X = Cl, Br, F, I) à pour formule C nH(p + x – q) .
i = 2 + 2n - p + x - q
2
Exemples :
1- Soit la molécule suivante dont la formule brute C5H10O, son indice d’insaturation est :
2 + 2 x 5 - 10
i= =1
2
Cette molécule possède une insaturation, qui corresponde aux
formules suivantes :
O O
CH3 CH2 CH3 CH3 CH3
CH2 C
CH CH ; CH2
C ; CH2 CH2 ; OH
CH2 H
CH2OH
pent -2-én-1-ol pentan -3-one cyclopentanol
pentanal
π 1 liaison π 1 liaison π 1 liaison π un cycle
69
2- Soit la molécule dont la formule brute suivante C8H8O2, elle possède cinq
insaturations.
2 + 2 x8 - 8
i= =5
2
O
O
C O
OH C C
ou OCH3 ;
CH3 OH
acide para méthylbenzoique ou benzoate de méthyle acide octan-3,5-dién-7-yne-oique
4 liaisons π et un cycle 5 liaisons π
Exemples
% % Ma Nb proprt
C 80,00 6,666 10
H 9,33 9,33 14,00
O 10,67 0,666 1
100 (C10H14O)n
Exercices
70
IV-2- ISOMERIE PLANE
a- Définition
Les isomères se sont des corps qui possèdent la même formule brute selon un
arrangement toute fois différent.
b- Isomérie de position
Les isomères de position possèdent le même groupe fonctionnel mais différent entre
eux :
*- Soit par la forme (linéaire ou ramifiée) du squelette hydrocarboné (isomérie de chaîne
ou du squelette).
Exemples
CH3 CH3
H H
C H C CH H CH3 C CH3
H3C H C H CH3 H3C C H3C
H H CH3
Qu'on représente souvent par:
n-pentane
Isopentane Néopentane
**- Soit par la position du groupement fonctionnel sur la chaîne hydrocarboné (isomérie
de position).
Exemples OH
CH3-CH2-CH2-CH2-OH CH3-CH-CH2-CH3
But-1-ol But-2-ol
O O
hex-2-one hex-3-one
NH2 NH2
NH2
Cl
Cl
Cl
2-Chloroaniline 3-Chloroaniline 4-Chloroaniline
(orthochloroaniline) (métachloroaniline) (parachloroaniline)
71
c- Isomérie de fonction ou de constitution
Exemples : diène
C6H10 alcyne
cycloalcène
OH
La rigidité de la liaison liée à la coplanéité des substituants qui lui sont attachés
implique l’existence des isomères Cis et Trans :
*Cis (Z) (Zusammen) : Lorsque les substituants prioritaires (la priorité selon la masse
atomique des substituants la plus élevée) sont du même coté par rapport à la double liaison.
(15)
(12) (35) masse atomique
H3C Cl
C C
(1) H H
(1)
(1) Cis (Z) (35)
H Cl
C C
H3C H
(15) (1)
(12 Trans (E)
) 72
** Trans (E) (Entgegen): Lorsque les substituants prioritaires sont de part et d’autre de la
double liaison.
H H H
C C C C
H
H H H C6H5 H H
C C C C C C
C6H5 CH3
H H C C
CO2H CO2H H CO2CH3
Les règles séquentielles ont été introduites pour préciser la configuration (cis ou trans)
de molécules présentant une isomérie géométrique de type éthylénique.
Chaque substituant est supposé être lié au carbone qui porte la double liaison. Le classement
s’effectue par ordre croissant de numéro atomique de l’atome lié au carbone éthylénique.
Lorsque pour deux substituants, l’atome directement lié au carbone qui porte la double liaison
est identique, exemple : -C3H7 et -C2H5 , on poursuit sur la chaîne (rang supérieure) pour lever
l’indétermination.
Au premier rang, il n est y a pas de différence, tandis que au deuxième rang le carbone (Z =
6) est prioritaire sur l’hydrogène (Z = 1), -C3H7 est classé avant -C2H5.
H H H
C3H7 H3C C C C H
H3C H H3C C3H7
C C H H
C C
H H C C
H C2H5 H C C H H C2H5
H H
73
La double liaison est considérée comme l’équivalent de deux liaisons simples avec le même
élément.
H
H3C CHO H3C C O
O H3C CHO
C C C C
H C C
H CH2OH H C O H H CH2OH
H
La triple liaison, elle aussi comptabilisée comme trois liaisons simples avec le même élément.
C
H3C C CH H3C C C H
C H3C C CH
C C C C
C C C
H CH CH2 H C C H H CH CH2
H
cis trans
H H 1
2 H3C 2 H
6 6
C C3 5 CH3 C C3 CH3
4 4 5
H3C1 C C H C C
H H H H
cis cis
cis, cis (Z, Z) hexa-2,5-diène trans, cis (E, Z) hexa-2,5-diène
H H 1
2 H3C 2 H
C C3 H C C3 H
4 5 4 5
H3C1 C C H C C 6
H CH
6 3 H CH3
cis, trans (Z, E) hexa-2,5-diène trans, trans (E, E) hexa-2,5-diène
74
H
H3C
HO COOH
(1E, 3Z)-décadiène-1-ol acide (3Z, 5E)-6-méthylnonadiénoique
CH3 H CH3
H H H
C C C C H H H
C C C C C C H
H H H CH3 C C
H C C H CH3
C C CH3 C C
H CH3 H H H H
trans, trans, trans trans, trans, cis cis, cis, cis
H H
H CH3 H H CH3
CH3 H C C H H
C C C C C C C C
CH3 CH3 C C
C C H H H
H C C CH3 C C
H H H H
H H
trans, cis, trans cis, trans, cis cis, cis, trans
Dans les oximes, le doublet de l’azote joue le même rôle q’un substituant.
(1) (12)
(15)
H ..•• CH3
..••
N C N C
HO CH3 (15) HO H (1)
(17) (12) (17)
(16) Cis (Syn) (16) Trans(Anti)
75
b- Isomérie cis et trans des composé cyclique.
Pour les cycles inférieur ou égal à 5 carbone. Les substituants peuvent être situés du même
coté (isomérie cis) ou de par et d’autre (isomérie trans) de ce plan.
CH3 CH3
CH3
CH3
Cis Trans
CH3
CH3
CH3 CH3
Trans 1,2-diméthylcyclobutane Trans 1,2-diméthylcyclopentane Cis 1,3-diméthylcyclopentane
Les six atomes de la molécule du cyclohexane ne sont pas dans le même plan (non
coplanaires) tous les carbones sont dans un état d’hybridation sp 3 ; dans ce cas la molécule est
susceptible de présenter plusieurs formes (conformations).
La forme chaise, est la conformation la plus stable, les atomes sont tous en position alternée
(moins d’interaction).
La conformation bateau, possède quatre atomes dans un même plan (1,2,4 et 5) mais les
atomes 3 et 6 sont du même coté de ce plan.
H H H H H
H H
H H H H H H
H H H H H
H H H
H H
H
H HH H H H H
H
H H
Chaise Croisée Bateau
76
Forme chaise Forme bateau
Pour le cyclohexane disubstitué: La forme chaise possède deux types de liaison à l’extérieure
du cycle (appelées liaisons exocycliques).
Les liaisons axiales, qui sont parallèles à l’axe de symétrie de la molécule qui est
d’ordre trois (perpendiculaire au plan moyen de la molécule). Les positions axiales
(a) sont alternativement au-dessus et au-dessous du plan de la molécule.
Cis a e a e a a a a
e a e a e e e e
Exemples
H
OH
(CH3)3C
H
Trans 4- tertiobutyl cyclohexan-1- ol
77
Trans (a,a) 4-méthylcyclohexan-1-ol Trans (e,e) 4-méthylcyclohexan-1-ol
CH3
CH3
Cl Cl
(a, a) trans (e, e) trans
CH3
Cl
Cl CH3
78
IV-4- ISOMERIE OPTIQUE
a- Chiralité
On appelle chiralité la propriété que possède un objet qui n’est pas superposable à son
image dans un miroir.
Exemples : miroir
Miroir
Une molécule est dite chiral si elle ne présente aucun élément de symétrie (axe, plan, centre
de symétrie ;..)
b- Opération de symétrie
b b' b b'
* L’axe C1 pour une rotation de 360° (les molécules de se groupe ne comportent ni axe,
ni plan, ni centre de symétrie. Elles sont dites asymétriques ; elles constituent le groupe chiral.
* L’axe C2 pour une rotation de 180° (les molécules possédant une insaturation, planes
éthylène, acétylène etc.…)
* L’axe C3 pour une rotation de 120° (c’est le cas du cyclopropane)
* L’axe C4 pour une rotation de 90° (exemple : le cyclobutane)
* L’axe C5 pour une rotation de 72° (cas de cyclopentane)
* L’axe C6 pour une rotation de 60° (cas du benzène)
2- Plan de symétrie
Une molécule présente un plan de symétrie si elle est superposable à son image
après réflexion dans un plan le traversant.
Exemples : la molécule de 1,1-diclhoroéthylène présente deux plans de symétrie, un passant
par la double liaison (plan 1), le second correspond au plan de la molécule (plan 2). La
molécule 1,1-diméthylcyclopropane présente un seul plan de symétrie correspond au plan de
la molécule (plan sigma).
H CH3
H Cl
1 C H H CH3
C
H Cl H
2 sigma
3- Centre de symétrie
Une molécule présente un centre de symétrie i si elle est superposable à son image
après inversion par rapport à un point intérieur. C’est le cas de la molécule cyclohexane sous
sa conformation (représentation) chaise.
Xi
4- Axe alternant de symétrie
C2
H CH3 CH3 H H CH3
rotation réflexion
S2 C C C C C C
de 180°
H3C H H CH3 H3C H
80
c- Carbone asymétrique
a a
b b
d d
c c
Les deux images ne sont pas superposables le système donc il est chiral. Les deux isomères
image l’un de l’autre dans un miroir, sont appelés « énantiomères ».
Il existe plusieurs types de représentations conventionnelles de molécules, les quatre les plus
fréquentes sont : - la représentation de CRAM, la représentation de NEWMANN, la
représentation de FISCHER et la représentation de HAWORTH.
d- Représentation de Cram
1
Deux liaisons dans le plan de la feuille (liaison 1 et 2)
2 (3) en avant du plan et (4) en arrière de la feuille.
4
3
e- Représentation de Newman
81
dire perpendiculaire au plan de figure. Une droite est ainsi symbolisée par un point. Pour
figurer le sens de la liaison, on représente par un point l'extrémité de la liaison située vers
l'observateur, donc devant, et par un cercle, l'extrémité située a l'opposé de l'observateur, vers
l'arrière. Les liaisons restantes sont alors vues selon trois segments de droite faisant entre elles
un angle de 120° . La projection est donc la suivante.
Les quatre substituants sont placés suivant un ordre de priorité, selon les règles
séquentielles. Si on pose : a b c d
Si un observateur regardant dans la direction de C-d et placé à l’opposé de d par rapport à
l’atome de carbone asymétrique, voit la séquence suivante a b c
En tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’atome de carbone est désigné par le
symbole R (Réctus)
a
a
C d
Observateur c b c b
R
En tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, il est désigné par le symbole S
(Sinister).
a
a
C d
Observateur c b c b
S
L’image du carbone asymétrique de configuration absolue R dans un miroir plan est S
a a
R S
c b b c
Les représentations de Newman ci-dessus correspondent respectivement au : R butan-2-ol , S
2-aminopropanal et à l’acide R 2-amino-2-hydroxyéthanoique.
82
(3) (2) (3)
OH (1)
H3C CHO COOH
H3C C2H5 OH
(3) (2) (1) NH2 H2N
(2) (1)
R
S R
La conformation chaise du cyclohexane en projection simultanée selon les axes des liaisons
C4-C3 et C6-C1.
La conformation bateau du cyclohexane en projection de Newman selon les axes des liaisons
C4-C3 et C6-C1.
H
OH
(CH3)3C
H
83
f- La Représentation FISCHER
C'est une représentation développée, particulièrement pour l'étude de la série des sucres
et des acides aminés. Elle reste d'actualité dans ces deux domaines mais est difficilement
généralisable à une molécule quelconque. Il faut séparer la cas de un carbone de celui d'une
chaîne. Avec un seul carbone, la représentation se réduit à une croix verticale composés de
segments égaux. Le centre de la croix représente un atome de carbone, les extrémités les
quatre substituants. L'axe vertical représente deux liaisons en arrière du plan de figure, l'axe
horizontal, deux liaisons en avant du plan de la figure. La correspondance avec une forme de
Cram est simple :
COOH COOH
H C OH H OH
CH2OH CH2OH
g- La Représentation HAWORTH
C'est une représentation tout autant conventionnelle que celle de Ficher, valables pour les
cycles à six atomes, généralement, les cyclohexanes. Elle possède différentes formes dues à la
liberté de rotation autour des liaisons . Le cyclohexane existe deux formes stables, deux
formes chaises, non planes, différentes par l'orientation relative des substituants vis a vis du
cycle. Ceci sont sur les positions axiales et équatoriales. Néanmoins, on peut représenter ces
cycles par un cycle plan, hexagonal, doté de liaisons perpendiculaires au plan de l'hexagone.
Cette représentation ne conserve, ni les angles, ni les distances entre atomes. Mais elle garde
les caractéristiques de symétries de l'ensemble des conformations du cyclohexane.
Règle 1 : un atome de numéro atomique plus élevé a la priorité sur un atome de numéro
atomique plus faible.
84
Exemple : dans la molécule de bromochlorofluorométhane CHBrClF, les atomes entourant le
carbone central sont classés dans l'ordre suivant : Br > Cl > F > H.
Règle 2 : lorsque deux atomes, directement liés à l'atome central (atomes dits de premier
rang) ont même priorité, on passe aux atomes qui leurs sont liés (atomes dits de second rang)
et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on atteigne une différence.
C4H9
Exemple :
H C
C3H7
Cl
H H H H
C C C C H
H H H H H
C
H H H
C C C H
Cl H H H
Règle 3 : si le long d'une chaîne on atteint un endroit ou il y a une bifurcation sans pouvoir
conclure, on choisit un chemin prioritaire correspondant à l'atome prioritaire des deux séries
identiques.
Règle 4 : les liaisons multiples sont ouvertes en liaisons simples. On attache à chaque atome
une réplique de l'atome qui lui est lié jusqu'à saturer sa valence.
COOH
Exemple-1
Le groupement COOH est prioritaire sur CHO
H3C C
CHO
H
85
Exemple-2 : CHN-OH
Le groupement CN est prioritaire sur CHN-OH
H2N C
CN
H
Règle 5 : quand deux atomes sont isotopes celui dont la masse est la plus élevée est prioritaire
sur l'autre.
Règle 7 : les couples (R, R) et (S, S) sont prioritaires sur les couples (R, S) et (S, R).
Règle 8 : une double liaison de configuration Z est prioritaire sur une double liaison de
configuration E.
Br Br H OH
Représentation de Cram : NH2
2
C C3 H
H C-C COOH
H3C H H
CH3
1 4
Me OH H CO2H
86
Représentation de Fischer : CHO CHO
H OH
H OH
Soit la molécule H3C-*CHOH-*CHOH-C2H5 :
Ce composé peut se présenter sous les Cl H Cl H
configurations suivantes :
CH3 CH3
OH OH HO OH
C C C C
C2H5 H
H C2H5 CH3
CH3 H H
R S S R
OH C2H5 C2H5 OH
C C C C H
OH HO
H
CH3 H H CH3
R R S S
relation d'énanthiomérie
relation de diastéréo-isomérie
Br CH3
Br Br Br Br Br
H H H Br
2
C C3 H Br
H
H H
H3C CH3 CH3 CH3 H CHCH
3
3
CH3
1 4
87
Les formes thréo et érythro ne présentent ni plan ni centre de symétrie, par conséquent elles
sont optiquement actives.
Br Br
H CH3 Br
H3C
H3C H H CH3
Br H
2 S, 3 S _ dibromobutane (thréo) 2 R, 3 S _ dibromobutane (érythro)
OH OH
OH Cl
H H
Cl H Cl
H H H
H H H
H H H
OH
OH OH
H H
H H H
H H
H Br
Br
Cl H Br
Cl
Cl
OH
OH OH
H Cl
H Cl H
Cl H
H Br
Br
H H Br
H
H
projection cavalière Cram Newman
OH
OH OH H
H H3C
H H3C
H3C
H H H H H Br
H
H H H
H H H
H Br
Br
Cl H Br
Cl
Cl
88
j-Chiralité axiale
a a a a
C C
b b b b
Les allènes, les alkylidènecyclanes et les spirodérivés si les substituants porté sur le
même carbone sont différents sont optiquement actifs. Ainsi que les biphényle portant les
substituants volumineux sur les quatre positions ortho ; l’encombrement stérique empêche la
libre rotation autour de la liaison C-C.
Les molécules suivantes ne présentent ni axe, ni pan, ni centre de symétrie, elles sont
donc optiquement actives.
H H O H2C CH 2
C C C C C C
H H H H2C CH 2
O
Chirale achirale chirale achirale
La molécule est observée selon l'axe de chiralité. On adopte les règles suivantes :
les substituants en avant ont priorité sur ceux qui sont situés en arrière quelles que
soient leurs natures respectives ;
sur un même atome de carbone, les substituants sont classés selon les règles de priorité
habituelles ;
selon le sens de rotation dans lequel défilent les substituants on note aR ou aS.
89
Exemples :
aS (1)
Cl
Cl CH3
axe de chiralité C C C (4) CH3 Cl (3)
CH3 Cl CH3
(2) aS
(1) aR
Cl
Cl OH
axe de chiralité C C C (3) HO H (4)
CH3 H
CH3
aR (2)
CO2H OCH3
H C2H5
C C C
CH3 H
NO2 SO H
3
Ces deux molécules sont chirales car elles ne présentent aucun élément de symétrie
Cas de l'éthane.
La libre rotation autour de la liaison C1─C2 donne plusieurs formes de molécules qu'on peut
repérer selon l'angle dièdre H1C1C2H4 (φ), qui est formé entre deux plans H1, C1, C2 et C1, C2,
H4
H4
H1 C2
φ H5
C1
H6
H2
H3
90
Utilisant la projection de Newman.
Parmi l'infinité des conformations possibles, deux d'entre-elles possèdent une géométrie
remarquable :
Varia
tion
d'éne
rgie
en
fonct
ion
de
l'angl
e
dièdr °
0 60 120 180 240 300 360
I II III IV V VI VII
91
e.
Dans la conformation éclipsée appelée synpériplanaire, la distance entre les hydrogènes les
plus proches est entre 2,.27 Å et 2,43 Å. Compte tenu du rayon de van-der Waals de
l'hydrogène un gène stérique défavorise la forme éclipsée. Dans la conformation décalée
appelée antipériplanaire, l'interaction entre les hydrogènes est minimale qui lui corresponde
une énergie minimale et par conséquence une forme plus stable.
Cas du n-Butane
La rotation autour de la liaison C─C n'est pas parfaitement libre. Le jeu combiné des
forces de torsion et des interactions entre atomes non liées est illustré par la courbe de
conformation du n-butane. Considérons la courbe obtenue en faisant varier le dièdre
C1C2C3C4, (axe C2 ─C3).
C4
C1 C3
φ H
C2
H
H
H
92
Le diagramme du n-butane présente deux valeurs de minimales différentes et deux valeurs de
maximales.
Pour φ = 180° min. conformation décalée anti C1-C4 au plus loin E= 0 kcal.mol-1 (référence)
IV III II I
H H CH3 H H
H HH H H H
H H CH3
I II III IV
93
Les conformations sont désignées en utilisant les stéréodescripteurs introduits par Klyne et
Prelog :
Conformation I II III IV
° 0 60 120 180
Nom synpériplanaire synclinale anticlinale antipériplanaire
EXERCICES
8- Quelle est, à priori, l’isomère le plus stable pour chaque couple suivant :
OH
OH
-C2H5 et ; OH et
OH
OH
-CH3
OH
et
CH3
94 CH3
-CH3 et ;
Et Et H Et H Et
HO CH3O
COOH CN Cl M CH
C
e
(A) (B) (C) (D)
Quelle est la relation qui existe entre les quatre représentations suivantes ? Quel est
l’isomère le plus stable ?
95
H Me H
Me
H H H
Et Et H Et Et
Et Me Et Me
H Et Et H
Me Me Me Me
(A) (B) (C) (D)
C Et H C'
16- Dessiner la forme chaise de l’acide cyclohexane cis dicarboxylique-1,2. Cette
molécule est-elle optiquement active ?
Combien y a t il de stéréo-isomères pour l’acide cyclohexane dicarboxylique-1,3 ? Quel est le
stéréo-isomère le plus stable pour l’acide cyclohexane dicarboxylique-1,4 ?
17- Rechercher tous les isomères des alcanes C7H16, C8H18, C9H20
18- Soit un alcane possédant en tout 10 carbones, chercher tous les isomères qu'il possède
avec 4 méthyles et une chaîne de 6 carbones alignés. On recherchera particulièrement les
isomères géométriques et optiques.
96
21- Combien d'alcools saturés non cycliques correspondent à la formule suivante C 5H12O en
donner des formules non ambiguës, spatiales si nécessaire. Classer ces isomères en isomères
de chaîne (ou de squelette), de position et géométriques éventuellement.
La charge formelle d’un atome est égale à son nombre d’électrons périphériques moins
le nombre d’électrons attribués à cet atome dans son état de liaison. Le nombre d’électrons
que l’on attribue à chaque atome est égal à la moitié de tous les électrons qu’il partage, plus
tous les électrons non partagés qu’il porte.
Exemples :
H - H
N
-
H C - H
O
La somme de toutes les charges formelles est égale à la charge de l’espèce. Dans ce cas la
molécule CH2(NH2)-OH n’est pas chargée.
97
Cas de SO42-
_ -2
O
_
_
_ -
O
_ S O
_
-
O
_
_
_
Electrons _ Electrons non Electrons Charge
périphériques partagés + 1/2 partagés = formelle
Chaque 6 0 + 4 = +2
atome de O
Atome de S 6 6 + 1 = -1
H H ; Cl Cl ; Br Br ; O O ; N N
2- Hydrocarbures (linéaires, cycliques et aromatiques):
H
H3C CH3 H3C CH2-CH2-CH3
H C H
H Ethane Propane
Méthane
Cyclohexane
Benzène
3- Molécules symétriques
98
Plan de symétrie
Plan de symétrie
HO OH
CH3
O C O
On pose
a = b = T/2
O
H c
O-
c = O-H a b
H H
cos(/2) = a/c = (T/2)/ O-H
d’ou T = 2 x O-H x cos(/2)
T
Degrés d’oxydation
99
Le degré d’oxydation d’un élément est égal au nombre d’électrons périphériques moins le
nombre d’électrons qui lui sont attribués quand les électrons de liaison sont attribués à
l’atome le plus électronégatif. La somme de tous les degrés d’oxydation est égale à la charge
sur l’espèce.
La valeur de degré d’oxydation (noté DO) est attribuée à un atome sur la base
d’électronégatité relative ; .DON = -3, DOO = -2, DOH = +1, DOCl = -1
Exemples :
La densité électronique dans une liaison covalente est maximale au milieu de cette
liaison si la molécule est symétrique : H-H ; H3C-CH3.
Lorsque la liaison est formée entre deux atomes de nature différente, les électrons sont attirés
vers l’atome le plus électronégatif.
HCl ; HF ; CH3Cl ;…..
On appelle effet inductif négatif noté (-I ) les effets résultant du déplacement des électrons
d’une liaison vers un atome plus électronégatif que le carbone et l’effet inductif positif (+I )
résulte du déplacement des électrons vers un atome plus électropositif que le carbone.
Exemples :
CH3
100
CH3 Li ; CH3 CH2 CH3 ; CH3 CH CH3
V-4- RESONANCE ET MESOMERIE
Formules limites
Les molécules saturées n’ont qu’une seule répartition électronique. Les liaisons mises
en jeu sont de type et les électrons dans cette liaison sont localisés.
H
Exemples : _ _
_
H C H N O
H H H H
H H
Méthane Ammoniac Eau
Les molécules qui présentent dans leurs structure une ou plusieurs insaturations peuvent être
représentées par plusieurs formules électroniques, dites formules limites, sans modifier la
répartition des atomes. Les électrons de la liaisons sont donc délocalisés, la molécule dans cet
état, aura plusieurs formes dite de résonance (ou mésomérie) c’est le cas de la charge négative
de l’anion carboxylate.
_ _
O _
O O
_
_
R C R C R C
_
O _ O
_
O
_
carbanion allylique
Dans le cas du benzène les six électrons sont délocalisés (molécule aromatique), le
problème est alors plus complexe que dans le cas des allènes ou du butadiène.
3 3 3 3 3
2 4 4 2 4 2 4
4 2
2
1 5 5 5 5 1 5
1 1 1
6 6 6 6 6
101
La résonance fait intervenir aussi les électrons n des doublets non liants.
_ _ _
Cl
_ C C C CH2 _
Cl C C C CH2 Cl
_ C C C CH2
_
H H H H H H H H H
a- Nitrobenzène
O O O O O O
O O O O O O
N N N N N N
b-
Acétophénone
c- Chlorobenzène
d-
Cl Cl Cl Cl Cl
Phénol
H H H H H
O O O O O
102
e- C3O2
O C C C O O C C C O O C C C O
f- SO3 O O O O
2
S S S 3
S
O O O O O O O O
O O
2
S S
O O O O
O O
2
S S
O O O O
V-5-
formes mésomères
POINT D’EBULLITION
a- Alcanes
Dans les conditions 25°C, 1 bar, les alcanes sont gazeux du méthane au butane (C 1-
C4 : Gaz naturel), liquides de C5 jusqu’en C15 (huiles de paraffine C5-C6 : Ether de pétrole ;
C6-C7 : Ligroïne ; C6-C12 : Essence ; C12-C18 : Kérosène) , et au-delà sont solides. Le point
d’ébullition des alcanes augmente avec la masse des composés comme le montre le tableau
suivant pour les alcanes linéaires.
103
3 C3H8 propane 1 -42
4 C4H10 butane 2 0
5 C5H12 pentane 3 36
6 C6H14 hexane 5 69
7 C7H16 heptane 9 98
8 C8H18 octane 18 126
9 C9H20 nonane 35 151
10 C10H22 décane 75 174
11 C11H24 undécane - 196
12 C12H26 dodécane - 216
20 C20H42 eicosane - 334
30 C30H62 triacontane 4x 109 446
Pour un même nombre de carbone, les alcanes ramifiés ont des températures d’ébullition
inférieures à celles des alcanes linéaires.
C’est le cas des 3 isomères du pentane
CH3 CH3
CH3-(CH2)3-CH3 CH3-CH-CH2-CH3 CH3-C-CH3
n-pentane iso- pentane CH3 néo- pentane
Tb = 36 °C Tb = 27,85 °C Tb 9,50 °C
b- Les alcènes
Les alcènes ayant moins de cinq atomes de carbone sont des gaz, les suivants sont des
liquides. Les isomères cis ont des températures d’ébullition plus élevées que celles des
isomères trans, à cause des interactions intermoléculaires (dipôle - dipôle) qui sont plus
grandes. La différence des points d’ébullition des isomères cis et trans est plus importante
pour les alcènes qui ont des groupements fortement électronégatifs liés directement sur la
double liaison.
Exemple :
Cis1,2-dichloroéthylène(ClHC=CHCl);Trans1,2-dichloroéthylène(ClHC=CHCl)
Tb = 60°C ; Tb = 48°C
104
4 H3C-CH2-CH=CH2 But-1-ène -6
4 Trans H3C-CH=CH-CH3 Trans But-2-ène 1
4 Cis H3C-CH=CH-CH3 Cis But-2-ène 4
5 H3C-CH2-CH2-CH=CH2 Pent-1-ène 30
5 (CH3)2CH- CH=CH2 3-Méthylbut-1-ène 25
5 TransH3C-CH2-CH=CH-CH3 Trans Pent-2-ène 36
5 Cis H3C-CH2-CH=CH-CH3 Cis Pent-2-ène 37
5 (CH3)2C=CH-CH3 2-Méthylbut-2-ène 39
5 C5H8 Cyclopentène 44
6 C6H10 Cyclohexène 83
6 C6H6 Benzène 80
7 C6H5-CH3 Toluène 110
2 H2C=CHCl Chlorure de vinyle -14
2 H2C=CH-CH2- Cl Chlorure d’allyle 45
3 H2C=C(Cl)-CH3 2-Chloropropène 23
2 F2C=CF2 Tétrafluoroéthylène -78
2 Cl2C=CCl2 Tétrachloroéthylène 121
2 Cl2C=CHCl Trichloroéthylène 87
3 H2C=CH-CH2-OH Alcool allylique 97
c- Halogénoalcanes
105
4 (CH3)3C-Br 2-Bromo,2-méthybutane 73
1 CH2Cl2 Dichlorométhane 40
1 CHCl3 Trichlorométhane 61
1 CCl4 Tétrachloronméthane 77
d- Les alcools
En général le point d’ébullition est autant plus élevé que la masse moléculaire est plus
grande. Il s’élève également dans le cas de la liaison d’hydrogène inter-moléculaire. Dans les
conditions ordinaires (25 °C et 1 bar), les alcools qui comportent moins de onze atomes de
carbone sont liquides sauf le tertiobutanol qui est solide. Les alcools à chaîne linéaire de plus
de onze atomes de carbone sont solides. Leurs Températures d’ébullition sont supérieures à
celles des alcanes correspondants, par le fait que les molécules d’alcools peuvent s’associer en
chaîne par des liaisons d’hydrogène qui possède une énergie voisine de 20 kJ.mol-1.
Exemples :
Alccol n-propylique (proan-1-ol) (CH3-CH2-CH2OH) Tb = 97 °C
Alcool isopropylique (propan-2-ol) (CH3-CHOH-CH3) Tb = 82 °C
Alcool n-butylique (butan-1-ol) (CH3-CH2-CH2-CH2OH) Tb = 117 °C
Alcool iso-butylique (2-méthylpropan-1-ol) (CH3-CH(CH3)-CH2OH) Tb = 107 °C
Alcool sec-butylique (butan-2-ol) (CH3-CH2-CHOH-CH3) Tb = 100 °C
Alcool t-butylique (CH3)3C-OH Tb = 85 °C
Le point d’ébullition est élevé chez les alcools, en raison du groupement hydroxyle qui forme
des liaisons d’hydrogène de type intermoléculaires.
106
2- Les diols et les polyols possèdent des températures d’ébullition supérieures à celles
des alcools correspondants en raison d’existence de deux groupements –OH, chacun donne
lieu à une liaison d’hydrogène intermoléculaire comme le montre le schéma ci-dessous :
O CH2 CH2 O H O CH2 CH2 O H O CH2 CH2 O
H H H H
O CH2 CH2 O O CH2 CH2 O H O CH2 CH2 O
H H H H H
3- Le point d’ébullition des alcools est d’autant plus élevée que lorsque le nombre de
groupement hydroxyle est grand : un triol a une température d’ébullition supérieure à celle
d’un diol, qui est lui-même a une température d’ébullition supérieure à l’alcool correspondant.
Exemple :
CH2 CH CH2 CH2 CH CH2 CH2 CH CH2
OH OH OH OH OH OH OH
propan-1-ol propan-1,2-diol propan-1,2,3-triol
(Tb = 97°) (Tb = 187°) (Tb = 290°)
La température d’ébullition des alcools ramifiés est inférieure à celle des alcools linéaires.
CH3 CH3
CH3 CH2 CH2 CH CH2 CH2 CH CH2 CH3 CH2 CH CH3
OH OH OH CH3
pentan-1-ol 2-méthylbutan-1-ol 2,2-diméthylpropan-1-ol
(Tb = 138°) (Tb = 131°) (Tb = 102°)
e- Ethers
Les points d’ébullition des éthers sont voisins de ceux des hydrocarbures de masses
moléculaires comparables, mais plus bas par rapport à ceux des alcools. A titre d’exemple,
l’alcool éthylique et l’éther diméthylique possédaient la même formule brute (C 2H6O), mais le
premier se présente sous la forme d’un liquide bouillant à 78°C, tandis que le second est un
gaz à la température ambiante (Tb = -24°C). La différence entre eux est due à la structure de
leurs molécules, l’alcool possède des liaisons d’hydrogène intermoléculaires alors que l’éther
non.
Exemples :
107
Ether méthylique (CH3-O-CH3) Tb = -24 °C
Ether éthylique (CH3-CH2-O-CH2-CH3) Tb = 34 °C
Ether n-propylique (CH3-CH2-CH2-O-CH2-CH2-CH3) Tb = 91 °C
Ether isopropylique ((CH3)2CH-O-CH(CH3)2 ) Tb = 69 °C
Tétrahydrofuranne (Oxolanne) Tb = 66 °C
O
O
1,4-dioxanne (Dioxanne) Tb = 101°C
O
f- Amines
Les amines ne forment pas des liaisons hydrogène intermoléculaires aussi fortes que
celles des alcools, donc leurs températures d’ébullition seront intermédiaires entre celles des
alcools et celles des alcanes de même masse moléculaire.
Exemples :
g- Aldéhydes et cétones
Les aldéhydes et les cétones sont plus volatils que les alcools correspondants. Dans les
conditions ordinaires, seul le méthanal est un gaz, les autres composés sont liquides, puis
solides à partir de six carbones environ comme le montre le tableau suivant :
Composés Formules Températures
d’ébullition (°C)
108
Méthanal H-CHO -19
Ethanal CH3-CHO 21
Propanal CH3-CH2-CHO 48
Butanal CH3-CH2-CH2-CHO 75
Pentanal CH3-CH2-CH2-CH2-CHO 93
Hexanal CH3-CH2-CH2-CH2-CH2-CHO 129
Acroléine CH2= CH-CHO 53
Benzaldéhyde C6H5-CHO 179
Propanone (acétone) CH3-CO-CH3 56
Butanone CH3-CO-CH2-CH3 80
Pent-2-one CH3-CO-CH2-CH2-CH3 102
Hexan -2-one CH3-CO-CH2-CH2-CH2-CH3 124
t-butyl méthycétone (CH3)3CO-CH3 106
Cyclopentanone C5H8O 130
Cyclohexanone C6H10O 156
Acétophénone C6H5-CO-CH3 202
Méthylvinylcétone CH3-CO-CH= CH2 80
Diacétyle CH3-CO-CO-CH3 88
Acétylacétone CH3-CO-CH2-CO-CH3 138
Les esters sont obtenus par des réactions de condensation d’une molécule d’acide
carboxylique et d’une molécule d’alcool. Les esters cycliques sont connus sous le nom de
lactones ; la taille du cycle est désignée par la lettre grecque correspondant au nombre
d’atomes de carbone séparant le groupement C=O de l’oxygène du cycle. Les acides -, -, et
109
-hydroxylés perdent spontanément une molécule d’eau et forment respectivement -, -, et -
lactones.
Les esters sont plus volatils que les acides de poids moléculaires voisins ceux-ci pourraient
être expliqué par l’absence de formation de la liaison d’hydrogène.
Exemples :
j- Amides
Les amides se sont des dérivés d’acides carboxyliques obtenus par réaction
d’ammoniac ou amine, avec élimination d’une molécule d’eau. Les amides primaires sont
solides, à l’exception de la formamide ; sont fortement liées par des liaisons d’hydrogène
intermoléculaires.
AH + H2O H3O+ + A-
HA est un acide, en solution il a perdu un proton pour former une base A - (A- est une base
conjuguée de l’acide HA) ; le proton libéré par l’acide a été capté par H2O (base) pour former
un ion H3O+ (acide conjugué de H2O). Donc lors de ce processus, l’acide se transforme en
base conjuguée, tandis que la base donne naissance à son acide conjugué. La réaction acide-
base est donc fondée sur un transfert de protons. Selon la définition de Brønsted et Lowry
« un acide est une espèce chimique capable de libérer des protons en solution, une base est
une substance qui est capable de recevoir des protons d’une autre substance ».
Donc l’acide est un donneur de proton, une base est définie comme étant un accepteur de
proton.
Lewis a proposé une définition plus générale pour les acides et les bases ou le transfert du
proton n’est qu’un cas particulier de cette réaction. Selon sa théorie « un acide est un
accepteur de doublet électronique et une base comme un donneur de doublet électronique ».
110
La définition de Lewis a augmenté considérablement la liste des acides pour y inclure les
corps solides. Selon cet auteur tous les composés contenant un atome qui présente une lacune
électronique auront un caractère acide ; et tous les composés contenant un atome qui possède
un doublet libre (non liant) auront un caractère basique.
Exemples :
Cl
Al la représentation de Lewis de AlCl3 est: Al Cl
3s 3p
Cl
b- Base de Lewis
H2O ; H3N ; R-OH ; ….
Constantes d’équilibre
Cas d’un acide
AH + H2O Ka
H3O+ + A-
La force d’un acide en solution est définie par la constante d’équilibre Ka de la réaction.
H3O+ A-
Ka =
AH
pKa = - log Ka. Plus le Ka est grand donc pKa est petit plus l’acide est fort.
Cas d’une base
Kb
B + H2O BH+ + OH-
La force d’une base en solution est définie par la constante d’équilibre Kb de la réaction.
BH+ OH-
Kb =
B
Ka x Kb = Ke : Ke est le produit ionique de l’eau à 25°C
Ke = [H3O+][HO-] = 10-14
pKa + Kb = pKe = 14
Les alcools
En phase aqueuse les alcools sont des acides plus faibles que l’eau ; l’acidité décroît
des alcools primaires aux alcools tertiaires, ils sont d’autant plus acides qu’ils sont moins
substitués. L’acidité des alcools dépendent non seulement du degré se substitution du carbone
fonctionnel mais aussi de la masse du composé comme le montre le tableau (suivant). La
faible acidité des alcools est liée principalement à la présence du groupement alkyl sur le
carbone porteur de la fonction -OH qui est de nature électrodoneur.
111
composés (CH3)3C-OH H3C-(CH2)2-CH2OH H3C-CH2-OH H3C-OH H-OH
pKa 19 16.1 16 15 14
Composés pKa
Phénol 10
p-nitrophénol 7,2
2,4-dinitrophénol 4,1
2,4,6-trinitrophénol 0,4
Aniline 4,6
o-nitroaniline 0,3
m-nitroaniline 2,6
p-nitroaniline 1,0
0 3à5 14 16 à 18 25 33 50 pK
Base H2O R-COO OH- R-O- R-C C- NH-2 R-
Les amines
La nature basique et nucléophile des amines résulte par la paire d’électron portée par
l’atome d’azote. Les amines aliphatiques simples, qu’elles soient primaires, secondaires ou
tertiaires sont des bases plus fortes que l’ammoniac.
Au sens de Brønsted. Le doublet libre porté sur l’atome d’azote peut donner une
liaison covalente avec l’ion H :
H3NI + H+ H3NH
Le cation obtenu est un ion ammonium, appelé acide conjugué de l’ammoniac.
Au sens de Lewis. Le doublet libre de l’atome d’azote peut donner un
recouvrement avec une orbitale vacante d’un acide de Lewis, donnant ainsi une
liaison covalente à deux électrons :
(R)3NI + BH3 (R)3NBӨH3
En solution aqueuse, la basicité de l’amine est mesurée par le pKa du couple
ammonium/amine, plus celui-ci est grand plus la base est forte.
112
même pour des raisons de solvatation attribuée à l’établissement de la liaison d’hydrogène
intermoléculaire.
R3NIHOH
Les amines portant un groupe aryle (attracteur) sur l’azote, telle l’aniline sont beaucoup mois
basique.
La constante K de cet équilibre ou pK = - log K est une mesure d’acidité. Les différentes
valeurs de pK obtenus à 25°C pour certains acides alcanoïques sont regroupés dans le tableau
ci dessous.
- Influence des effets structuraux sur la force des acides et des bases
Les effets inductifs, mésomères, liaisons H et stériques ont une influence sur la force des
acides et des bases en modifiant la stabilisation des espèces formées ou présentes. Il faut
retenir que toute espèce stabilisée quelqu'en soit la raison, se forme plus facilement qu'une
espèce non stabilisée.
R COOH R COO + H
L'ion acétate, base conjuguée de l'acide acétique est stabilisée par mésomérie; la charge
négative est délocalisée sur les deux oxygènes, chacun ne portant donc en fait qu'une 1/2
charge. La réactivité de l'ion acétate s'en trouve affaiblie et sa tendance à réagir avec le proton
amoindrie. L'ion acétate est stabilisé, sa formation sera facile.
O
O R C
R C
O
O
Les groupes donneurs gênant la libération du proton des acides carboxyliques
pKa des acides alcanoïques
Formule Nom systématique pKa à 25°C
113
H-COOH Acide méthanoïque (formique) 3,77
CH3-COOH Acide ethanoïque (acétique) 4,76
CH3-CH2-COOH Acide propanoïque 4,88
CH3-(CH2)2-COOH Acide butanoïque (butyrique) 4,82
CH3-(CH2)3-COOH Acide pentanoïque (valerique) 4,81
CH3-(CH2)4-COOH Acide hexanoïque (caproïque) 4,85
(CH3)2CH-COOH Acide isobutanoïque 4,86
(CH3)3C-COOH Acide teriopentanoïque 5,05
HOOC-COOH Acide oxalique 1,46
HOOC-CH2-COOH Acide malonique 2,80
HOOC-(CH2)2COOH Acide succinique 4,17
L’acidité augmente (pKa diminue) si un hydrogène de l’acide acétique est substitué par un
halogène ou un groupement qui a un caractère électroattracteur (-OH , -NH2, C=C-, etc…)
qui pourrait être liée à l’électronégativité de l’élément (tableau si dessous).
L’effet sera plus important lorsque plusieurs hydrogènes sont substitués, et il s’atténue si le
groupement attracteur ou l’atome d’halogène est plus éloigné du groupe carboxyle, comme le
montre le tableau suivant :
114
FSO3H FSO3- -12
R-NO2H+ R-NO2H -12
Ar-NO2H+ Ar-NO2H -11
HClO4 ClO4 - -10
HI I- -10
R-CNH+ R-CN -10
H2SO4 HSO4- -9
R-CH=OH+ R-CH=O -8
ArSO3H ArSO3- -7
HCl Cl- -7
Ar-OH2+ Ar-OH -7
Ar-SH2+ Ar-SH -7
R-SH2+ R-SH -7
(R2)C=OH+ (R2)C=O -7
R-C=OH+ R-C=O -6,5
O-R O-R
R-C=OH+ R-C=O -6
O-H O-H
(H)2C=OH+ (H)2C=O -4
R-O+-R R-O-R -3,5
H
R-OH2+ R-OH -2
H3O+ H2O -1,74
HNO3 NO3- -1,4
R-C=OH+ R-C=O -1
NH2 NH2
HSO4- SO42- 1,99
HF F- 3,17
HNO2 NO2- 3,29
Ar-NH3+ Ar-NH2 3-5
RCOOH RCOO- 4-5
H2CO3 HCO3- 6,35
H2S HS- 7,00
Ar-SH Ar-S- 8
NH4+ NH3 9,25
Ar-OH Ar-O- 9-11
R-CH2-NO2 R-C-H-NO2 10
R3NH+ NR3 10-11
R-NH3+ R-NH2 10-11
R-SH R-S- 12
H2O HO- 16
H3C-OH H3C-O- 16
RH2C-OH RH2C-O- 18
Ph-CC-H Ph-CC- 18,5
115
R3C-OH R3C-O- 19
H-CC-H H-CC- 25
NH3 NH2- 34
H2C=CH2 H2C=CH- 36
Ph-H Ph- 37
CH4 CH3- 40
H3C-CH3 H3C-CH2- 42
EXERCICES
4- Quelle est, à priori, l’isomère le plus stable pour chaque couple suivant :
OH
OH
OH
-C2H5 et ; et
OH
CH3 CH3
-CH3
-CH3 et ; et
OH
OH
116
C=C O= =O C=C
HOOC H H H
Acide fumarique anhydride maleique acide maleique
L’acide fumarique ne se déshydrate qu’à température élevée. Pourquoi ?
C OH Cl
CH3
O
7- Classer les substituants selon leur effet électronique et leur force relative, en
considérant les donnéesasuivantesb c d
Acide Pka
a- 02N-CH2-COOH 1.68
b- CH2F-COOH 2.66
c- CH2Br-COOH 2.87
d- OH-CH2-COOH 3.83
e- CH2I-COOH 3.12
f- CH3-COOH 4.76
g- CH3CH2-COOH 4.88
9- Expliquer, grâce aux effets électroniques, que les amides sont moins basiques que les
amines. Ecrire les équilibres acido-basiques correspondants.
Acétamide : CH3─CO─NH2 ; éthylamine C2H5─NH2
Site de protonation : les amides se protonent sur l’oxygène.
117
c- Classer par ordre d'acidité croissante les composés suivants:
H3C-CH3; H3C-O-CH3; H3C-COOH; H3C-CH2OH; (H3C)2CH -OH; H3C-CCH.
118
e- E C D B A ; f- E D C A B
g- aucune
NH2 NH2
; ; et
N N O2N
H
(a) (b) (c) (d)
16- Qu’elle est la base la plus forte dans chacun des couples suivants :
NH2 et NH2
COCH3 H3COC
O NO2 et O NO2
H3C
119
18
a- On considère les composés suivants:
Cyclohexane, n-butane, 2-methylpropane, propanone, propan-2-ol.
Leurs points d'ébullition sont respectivement:
13°C, -0,5 °C, -10,2°C, 56,5°C, 82 °C
Expliquer les différences entre ces températures.
b- En justifiant la réponse, attribuer à chaque composé son point d’ébullition.
Ether méthylique Tb = 34 °C
Ether éthylique Tb = -24 °C
Alccol n-propylique (proan-1-ol) Tb = 97 °C
Alcool isopropylique (propan-2-ol) Tb = 198°C
Ethylène glycol HOH2C-CH2OH : Tb = 82°C
Ether n-propylique Tb = 91 °C
Ether isopropylique Tb = 57 °C
Acétate de méthyle Tb = 69°C
120
Les réactions sont classées en cinq groupes :
MECANISME DE MONOSUBSTITUTION
121
substitution nucléophile d’ordre 1 (SN1), substitution nucléophile d’ordre 2 (SN2 et
substitution radicalaire.
La vitesse d’une réaction est la vitesse de disparition d’un réactif ou la vitesse d’apparition
d’un produit. Lorsqu’une réaction fait intervenir plusieurs étapes successives, c’est l’étape la
plus lente qui règle la cinétique de la réaction.
Soit la réaction suivante :
aA + bB cC + dD
V= - 1a d A = - 1b d B = - 1c d C = - 1d d D
dt dt dt dt
La vitesse est reliée aux concentrations des réactifs A et B par :
v = k [A][B]
k est la constante de vitesse, et sont des ordres partiels positifs ou nuls par rapport à A et
B.
La réaction de substitution nucléophile d’ordre 1 (SN1) se fait en deux étapes : une étape lente
et une étape rapide.
CH3 CH3
étape lente
1ère étape C Br C , Br
CH3OH
H CH3 H CH3
Lorsque le substrat présente une activité, le carbocation formé est plan par conséquent le
produit attendu serait un mélange racémique (50% de R et 50% de S).
C6H5 C6H5
étape lente
1ère étape C Cl C , Cl
CH3OH
H CH H C2H5
2 5
122
C 6H5
C OH
H
H H5C 2
S
C C6H5
2ème étape H5C 2 HO rapide Mélange racémique
C6H5
HO C
H
H5C 2
R
Cette réaction ne fait intervenir qu’une seule molécule dont la vitesse ( réaction SN1) ne
dépend que de la concentration de l’halogénure d’alkyle (l’étape lente)
V = k [(CH3)2CH-Br]
Me Me
SN1
C Br H O CH3 H O C O H
H
Et HH Et H
Racémisation
Me Me
CH3OH + HBr + C C
H H OH
HO Et Et
S R
123
G°
R X Nu #
+ - -
R ,X ,Nu
G°
R X + Nu
R Nu + X
coordonnée de réaction
La réaction se produit d’autant plus facilement que le carbocation formé est plus stable. La
stabilité augmente dans le sens des groupements donneurs par effet inductif :
H R R R
C C C C C C
C C C C
les carbocations C
les cations immonium C N
124
b- Substitution nucléophile d’ordre 2 (SN2)
Y + C Z Y C Z
Y + C Z Y C Z Y C + Z
v=k Y C Z
L’attaque du carbone porteur de Z par Y- est d’autant plus facile que ce carbone est pauvre en
électron. Donc de (CH3)3-CH2-Z à CH3-Z
G°
Nu R X #
G°
R X + Nu
R Nu + X
coordonnée de réaction
125
Exemple
nucléophile
CH3 nucléofuge CH3
H
HO C Br HO C + Br
H
H
H
H H H
étape lente étape rapide
HO + C Br HO C Br OH C H + Br
H H acétone
H H H
V = k [HO-] [CH3Br]
La substitution nucléophile d’ordre 2 implique l’inversion de la configuration de l’atome de
carbone qui est le siège de la réaction, le substituant qui se fixe (Y) occupe la position
opposée à celle qu’occupait le groupe partant (Z). La molécule obtenue aura une
configuration inverse de celle de la molécule de départ.
Ph Ph
SN2
CH3 O C Br C + Br
H H
Et CH3 O
Et
S R
inversion de configuration
126
c- Substitution radicalaire
Au cours de la rupture homolytique d’une liaison, il se forme des entités A et B qui sont
électriquement neutres. Ce sont des atomes ou des radicaux libres qui possèdent un électron
non apparié.
Les radicaux libres portant un électron non couplé sur un atome de carbone sont stabilisés,
tout comme les carbocation correspondants, par les effets donneurs ou par hyperconjugaison.
H R R R
arylméthyle C
les radicaux libres C
hydroxyméthyle HO C
les carbonyles C O
les allyles C C C
Les réactions photochimiques ou thermiques se déroulent selon un mécanisme radicalaire qui
comporte trois phase.
R H + Cl R + HCl
R + Cl Cl R Cl + Cl
Phase de terminaison
R + Cl R Cl
R + R R R
127
L’initiation peut être aidée par la présence d’initiateurs tels que les peroxydes d’alkyles R-O-
O-R ou le peroxyde de benzoyle. La liaison O-O se rompe facilement :
O O O
C C 2 C 2 + CO2
O O O
2 R O
R O O R
Cl2 h 2 Cl
128
d- Substitution électrophile
X X + AlCl3 X + XAlCl3
2ème étape : fixation de E+ au noyau aromatique avec formation d’un carbocation
E
+ X H
E
E
H + H
H + XAlCl3 HX + AlCl3
H E H E H E E
+
+E +H
H E
complexe π
129
G°
T1#
T2#
H E
E
+ E +
+H
coordonnée de réaction
* Réaction de nitration
H H
H H H NO2
H2SO4
+ HNO3 + H2O
H H H H
H H
1ère étape : formation de l’agent électrophile
-
H2SO4 H+ + HSO4
O O O
+
N + H N N H2O
H +
O O O O O
H H
H
2ème étape : O H H
H H H H
H NO2 H NO2
H
+ N
H H
H O H H H
H H
H H
H
H NO2 H NO2
+ H+
H H H H
H H
130
3ème étape : régénération du catalyseur
HSO4- + H+ → H2SO4
* Réaction de sulfonation
SO3H
H2SO4
+ SO3
H2SO4 H + HSO4
O O
S + H S
O O O OH
H SO3H SO3H
O
+ S
OH -H
O
G° #
#
H SO3
SO3H
+ SO3
coordonnée de réaction
*
Réaction d’acylation
R
C O
O AlCl3
+ R C + AlCl3 + HCl
Cl
131
1ère étape: formation de l'agent électrophile
O O
R C + AlCl3 R C + AlCl4
Cl
R O R
H C CO
O
+ R C +
H
132
Les groupements électroattracteurs par effet inductif ou mésomère sont dits des
métadirecteurs.
O CH3 O CH3
C C
Cl2
AlCl3 Cl
O Cl O Cl
C C
Br2
NO2 FeBr3 Br NO2
Lorsque le noyau aromatique
contient à la fois un groupement donneur et attracteur, la réaction de substitution électrophile
se fait de la manière suivante, comme le montre la réaction de bromation de l’acide p-
méthylbenzoïque :
Le groupement –CH3 est donneur par effet inductif, il est ortho et para directeur. Comme la
position para est occupée par le groupement –COOH, donc seule la position ortho par
rapport au groupement –CH3 reste favorable.
Le groupement –COOH est un groupement attracteur (métadirecteur), il oriente la réaction de
substitution électrophile en position méta qui est une position ortho par rapport au –CH3. Dou
le produit attendu est :
O OH O OH
C C
Br2
FeBr3 Br
CH3 CH3
CO2H CO2H
Cl2
NO2 AlCl3 Cl NO2
CH3 CH3
133
Réaction de Friedel et Crafts
Les réactions d’alkylation du benzène sont dites des réactions de Friedel et Crafts. Le
catalyseur utilisé souvent le chlorure d’aluminium (AlCl3) qui provoque la rupture de la
liaison polaire C-Cl, dans l’halogénure d’alkyle.
AlCl3
+ CH3CH2 Cl + HCl
CH3CH2 Cl + AlCl3 + -
CH3CH2 + AlCl4
+
+ CH2CH3 + H
Les alcools et les alcènes sont aussi des précurseurs d'électrophiles des réactions de FRIEDEL
et CRAFTS en milieu acide fort.
Exemples
H2SO4
+ + H2O
OH
+ - -
+ H HSO4 , HSO4
OH O H
H
H2O +
134
2ème étape : fixation du carbocation sur le noyau aromatique.
H
+
+ + H
H+ + HSO4- H2SO4
L’alcool isobutylique est un alcool primaire, conduit à une transposition de type Wagner-
Meerwein pour avoir un carbocation tertiaire très stable comme le montre la réaction
suivante :
H CH3
CH3 +
H HSO4
- CH3
CH CH2 OH C CH2 C CH3
CH3 - H2O
CH3 CH3
CH3 H
C +
+ H
CH3 CH3
HF
+ CH3CH CH2
135 +
+ + H
3ème étape régénération du catalyseur.
H+ + F- HF
(d) Alkylation Selon Fridel -Crafts *RX, PhCH2X *AlCl3 Ph-R, Ph-CH2Ph
ROH HF, H2SO4 ou BF3 Ph-R
RH═CH2 H3PO4ou HF Ar-CHCH3
R
(e) Acylation Selon Fridel - Crafts *RCOCl *AlCl3
Ph-CO-R
136
SO3H
+ H2SO4
H2SO4
SO3
NO2 + A
H2SO4
FeCl3
H2O + H2SO4 + HNO3 + + A X + HX + FeCl3
O
A = X, R , R C
+
R CH CH2
H2SO4
R CH3
CH
+ H2SO4
Exercices
1 Donner les définitions de :
Carbone asymétrique
Liaison d’hydrogène
Mélange racémique
Réaction stéreosélective
Mécanisme de substitution nucléophile d’ordre 1 et d’ordre 2
CH3
CH2 C H A, B, C
Cl
H CH3
CH2 C C CH3
Cl CH3
137
3
1°) L’hydrolyse de l’iodure de néopentyle en présence de Ag NO3 conduit à quatre
dérivés dont A et B présente des groupements tri métallique
4- Selon quel mécanisme SN1 OU SN2 les réactions suivantes vont –elles se produire ?
acétone
a) (CH3)3CBr + OH-
acétone
b) CH3CH2Cl + OH-
méthanol
c) C6H5C CHCH3 + CH3OH
Br
Br acétone
d) + NaOH
H
5- On a remarqué, pour les
réactions suivantes que le passage d’un solvant peu polaire à un solvant très polaire diminue
la vitesse de la réaction (a) et augmente celles de (b) et de (c). Expliquer
(CH3)2CHBr - -
+ OH (CH3)2CHOH + Br
(CH3)3CH2Br - (CH3)2 COH CH2CH3
+ OH
(CH3)2CHBr + NH3 (CH3)2CHNH2 + HBr
6- La solvolyse dans l’éthanol, du 3-chloro, 3-méthyl but-1-éne donne deux alcools .quel
est le mécanisme mis en jeu et quel serait l’alcool obtenu au plus forte proportion ?
CH3
RC I + - Acetone
a) CH3CH2 OH Alcool de conf uguration (R)
SH
CH3
S + RNH2 Acetone
b) C2H5 CHCH2Cl Amine de configuration (S)
138
8- Selon quel mécanisme prédominant se produit la réaction suivante :
CH 2Br
CH 2OH
H 2O
CH3COCH3
Quel est l’effet des acides de Lewis tels que Ag+ et Hg2+ sur la vitesse de cette réaction
9- L’action de CH3O-Na+ en milieu peu polaire sur le 2-bromo méthyl -3- méthyl pentane
(2R, 3S) conduit pratiquement à un seul stéréo-isomère.
a) en utilisant l’une des représentation suivante : spatiale (projective) ou Newman,
proposer un mécanisme compatible avec le résultat obtenu
b) Nommer le produit d’élimination obtenu en précisant sa configuration.
CH3
SN1 +
(CH3)2C C2H5 CH3 C C2H5
CH3CH2OH
(CH3)3C CH2Br OC2H5
SN2 (CH3)3C CH2OC2H5
CH3CH2O-
H3C C2H5
A
a- Quel est le nom de ce composé (A), d’après les règles de la nomenclature officielle ?
C2H5
139
e- A est traité par C2H5O-(milieu basique fort) et conduit à un mélange de trois produits
B, C et D. La réaction est d’ordre un par rapport à A et d’ordre un par rapport à
C2H5O-.
1- deux des produits, B et C ont la même formule C15H20.
Donner, en utilisant le même type de représentation que celui utilisé pour A,
les formules spatiales de B et C.
2- le troisième produit, D a pour formule brute C17H26O.
Donner, en utilisant le même type de présentation que celui utilisé pour A, la
structure spatiale de D.
f- A traité par l’eau en milieu acide, conduit de façon quasi exclusive à un mélange de
composés de formule brute C15H23BrO, et de même formule semi développée plane.
a. Ecrire cette formule semi développée plane.
b. Combien de produits obtient –on dans le mélange ?
c. Le mélange est –il optiquement actif ?
d. Quelle(s) relation(s) d’isomérie existent entre ces produits ?
12
a- L’action de HCl sur le 3-chloro prop-2-èn-1-ol conduit à un dérivé dihalogénés ;
par quel mécanisme se forme t-il. Détailler le mécanisme.
b- Quel (s) est (sont) le (s) produit (s) de la réaction suivante :
(C2H5)(H3C)2CCH2OH + HCl + CH3OH ?
c- Représenter en Newman et en Fischer le produit obtenu lors de la réaction de
NaNH2 sur 2S-Bromobutane en présence de l’acétone.
d- Donner le mécanisme de sulfonation de nitrobenzène.
e- Donner les différentes étapes des réactions suivantes. Quel est le produit
majoritaire obtenu au cours de ces réactions ?
Ph-NH2 + H2C=CH-Ph + H2SO4 ?
Ph-NHOH + H2C=CH-CHO + H2SO4 ?
13
CHO
AlCl3
a + Cl CH2 CH C(CH3)2 A + B
CHO
H2SO4
b + Cl CH2 CH C(CH3)2 C
O
h
C
c C + Cl2 D
H3C OH
OH
O
d C + H2SO4 E
C
H3C OH
OH
140
O
NH C H2SO4
e CH3 + (CH3)2CH-CH2-OH F
acétanilide
CH2OH CH2Br
?
f
141
142
143
144
145