Vous êtes sur la page 1sur 5

La problématique de la faute

La distinction entre l'erreur et la faute

La faute est considérée en tant que relevant de la responsabilité de l’apprenant. L’apprenant


aurait dû l’éviter. Elle peut être due à une négligence passagère, de la distraction ou de la fatigue.
L’enseignant évalue la faute pour la sanctionner. L’erreur est considérée en tant que « symptôme
» de la manière dont l’apprenant affronte un type d’obstacle donné. L’enseignant relève et
explique les erreurs antérieures de la même nature pour pouvoir les prévenir (Astolfi, 2015).

Dans le langage courant, il n’existe vraiment pas une distinction entre la notion de la faute et de
l’erreur. La plupart des enseignants ont tendance à faire cette confusion, c’est comme si elles
sont considérées comme des synonymes.

L’erreur nécessite un effort cérébral de la part de l’apprenant. C’est-à-dire que c’est un résultat
d’une connaissance inachevée, pas énormément résolue et développée.

Parfois l’apprenant peut commettre des erreurs mais il ne peut pas s’auto corriger. Ses erreurs
sont spontanées et inconscientes ou liées à une connaissance insuffisante de la règle alors il
pourrait avouer qu’il s’est trompé.

Il existe trois catégories de sources d’erreurs. La nature et l’organisation des connaissances


conceptuelles, les procédures et les savoir-faire et les problèmes de gestion en temps réel des
activités complexes (Fayol, 1995).

Classification des fautes

Pour JEAN-MICHEL, Ducrot en 2004, évoque ce classement dans un article « la pédagogie de


l’erreur : corriger et remédier », notamment grâce à sa grande importance en matière de
cohérence et de cohésion qui sont nécessaires pour la maitrise d’une compétence textuelle.

Dans le processus d’enseignement de langue Française bien comme d’autres langues, ils ont
certaines typologies des fautes à savoir :

Les fautes de sons et/ou les fautes visuelles :

 sons phonétiquement proches (f/v ; p/b ; ch/j…) ;


Exemples : bien par pien ; chanter par janter.

 sons complexes (ein/ien ; ail/eil ou pra/par ; fla/fal…)

Exemple: pratiquement par partiquement ; falloir par flalloir.

Les fautes de relation et de situation (orthographe syntagmatique) :

 Les fautes de relation : fautes d’accord avec distinction des accords de genre
(morphologie), de nombre et de conjugaison (organisation temporelle)
 Les fautes de situation : homophones (ex : m’est/mes/maie/mais…)

Les fautes lexicales

 Choix du lexique inapproprié (verbes, expressions …)

Fautes de cohérence et de cohésion (textuelle ou discursive)

Exemple : Ponctuation (points, virgules, majuscules…), et division en paragraphe.

Fautes liées au type de discours

Quand l’apprenant utilise un registre trop oral, familier par rapport au contexte.

Registre de langue (Ex : choix du pronom personnel tu/vous)

Type de discours : oral/écrit

Fautes d’orthographe d’usage

-Oubli ou rajout d’une lettre (éléfant – éléphant) - Inversion de lettres…

- Mot mal orthographié par méconnaissance (Mosambicain -- Mozambicain) Asie- Azie) ;


Conclusion
Bibliographie

ASTOLFI, J-P. (2015). L’erreur, un outil pour enseigner. (12e éd., p.22-23). Issy-les-
Moulineaux, France : ESF éditeur.

FAYOL, M. (1995). La notion d’erreur : éléments pour une approche cognitive. In G. Blanchet,
R. Voyazopoulos , & J. Raffier (Hrsg.), Intelligences, scolarité et réussites (p. 137–152).
Grenoble: Éditions La Pensée sauvage.

Vous aimerez peut-être aussi