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Le premier problème, c’est que l’autofinancement n’est pas à la portée de tous les business models
– notamment tous les business qui demandent de la R&D comme les biotech ou des investissements
industriels lourds.
Ce deuxième type d’inconvénients – qui inclut la plus faible valorisation des start-ups autofinancées
ou leur manque de visibilité de manière générale – est un sujet qui m’a plusieurs fois marqué au
cours de ces dernières années. Avant de choisir si vous préférez développer votre société en
autofinancement ou non, il est important de peser le pour et le contre et d’être au courant des
implications long terme de ce choix !
Quant au système de financement hors VCs, ils ne sont pas encore habitués à financer des business
aussi risqués que les start-ups. Après plusieurs rendez-vous avec des banques traditionnelles pour
obtenir des prêts, je peux vous assurer que le chemin est long – très long – avant que ces acteurs
historiques puissent proposer des alternatives crédibles et bien comprendre ces nouveaux Business
Models, en particulier le SaaS.
Si vous lisez cet article et que vous hésitez entre l’autofinancement et une levée, considérez-vous
donc comme chanceux !
Si un des avantages de l’autofinancement est qu’il permet de prendre son temps (voir article sur
les avantages), l’inconvénient est que l’on va moins vite… habile.
Cela n’est pas toujours problématique mais peut-l’être en fonction de votre marché, de votre
ambition ou de vos concurrents.
Une histoire de coûts d’acquisition
C’est là que réside l’utilité des levées de fonds : vous aurez la chance de croitre plus vite si vous
levez des fonds que si vous n’en levez pas. Si vous n’aimez pas trop les finances, je vous conseille de
sauter directement quelques paragraphes de cet article 😉
Une des premières problématiques d’une start-up – après le product-market fit – est le coût
d’acquisition. Si votre coût d’acquisition est supérieur à votre cash généré à la même date, vous
aurez alors besoin de financements – votre BFR est donc positif. Mais si votre coût d’acquisition est
bien supérieur au cash généré sur l’année entière ou les années à venir, alors vous aurez besoin de
beaucoup plus de financements ! C’est là qu’une levée est indispensable.
Que ce soit en B2C ou B2B, tout est une histoire de coûts d’acquisition client (CAC). Bien entendu, le
CAC (en % des revenus) varie en fonction de votre maturité et en fonction de votre business. Sur
SoGuide, une start-up B2C que j’ai lancé en 2014, notre CAC – principalement composé d’Ads – avait
tendance à diminuer au fur et à mesure des optimisations. Au contraire sur Partoo, avec les coûts
d’organisation croissants et l’ouverture de nombreux pays, notre CAC a tendance à croitre.
C’est un comportement assez classique en start-up : plus on croit vite, plus votre coût d’acquisition
augmente. Cela s’explique par plusieurs effets :
La plus faible implication des dirigeants – souvent les meilleurs sales de la société – dans la
partie commerciale
Etc.
Pour résumer il y a donc un double coût à l’accélération en start-up, qui rend impossible une très
forte croissance (+100%) sans lever des fonds :