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Bonjour, pour clôturer cet ED, Roni et moi même devions rédiger une plaquette à
destination du personnel médical et paramédical pour les accompagner dans la formation
des patients à la bonne utilisation de la pompe à insuline Minimed à boucle semi-fermée.
La mise en place d’un traitement par pompe à insuline chez un patient nécessite d’avoir reçu
une éducation thérapeutique au diabète et en insulinothérapie fonctionnelle de la part d’un
personnel de santé. De plus, Minimed étant un DM, une formation spécifique à l’emploi de
ce système doit être dispensée. Cela permettra ainsi de garantir la bonne utilisation mais
également la sécurité des utilisateurs.
C’est la raison pour laquelle nous avons rédigé une plaquette pour aider le personnel
médical à délivrer aux patients les meilleurs conseils lors de leur prise en charge en centre
initiateur ou de suivi de pompe à insuline.
Dans le cas de notre pompe à insuline à boucle semi-fermée, on ciblera les patients
diabétiques de type 1, âgés d’au moins 7 ans, dont l’objectif glycémique n’est pas atteint
malgré une insulinothérapie intensive bien conduite (insuline ≥ 8 unités par jour) par
perfusion sous-cutanée continue d’insuline (pompe externe) depuis au moins 6 mois et
d’une autosurveillance glycémique pluriquotidienne (≥ 4/j).
● MiniMed™ Mobile pour surveiller sa glycémie en temps réel et qui envoie des
notifications en cas d’augmentation ou de diminution du taux
● L’application CareLink™ Connect avec laquelle il est possible si le patient le veut de
partager les données du diabète en temps réel avec ses partenaires de santé.
Malgré cette automatisation, l’intervention de l’utilisateur reste nécessaire pour réaliser
plusieurs manipulations. Une calibration est nécessaire afin de permettre le fonctionnement
du système. Cette calibration doit être réalisée en vérifiant la glycémie capillaire 2 heures
après l'insertion du capteur, puis dans les 6 heures suivant la première calibration et enfin au
minimum toutes les 12 heures tout au long de sa durée de vie.
Enfin, de mesures ponctuelles de la glycémie capillaire, de la validation de l’administration
d’un bolus 10 minutes avant le repas en fonction de la quantité de glucides ou encore de
l’intégration d’informations sur l’activité (resucrage, activité physique).
Après une période initiale de 3 mois, si le dispositif correspond aux besoins de la personne
et n’engendre pas de complications, le renouvellement de prescription sera assuré par un
diabétologue d’un centre initiateur de pompes.
Une fois passée la période d'initiation, ce sont les pharmaciens ou les prestataires de santé à
domicile habilités qui seront chargés d’accompagner les patients bénéficiant du dispositif. Ils
seront notamment chargés de : la fourniture de l’ensemble du matériel, sa récupération,
nettoyage, décontamination et révision technique.
A long terme, un suivi individualisé par patient est indispensable. Les principaux objectifs de
ce suivi sont :
Le suivi à long terme correspond à la période débutant après les 3 premiers mois suivant
l’initiation du traitement. Il est premièrement réalisé par les médecins spécialistes en
diabétologie/endocrinologie.
Durant ce suivi, on effectue une évaluation de l’efficacité clinique à travers l'évaluation d’un
certain nombre de paramètres cliniques notamment en termes de tolérance clinique. On
peut ainsi évaluer la gestion et la tolérance des alarmes, le port du dispositif, l’état cutané, le
respect des bonnes pratiques, la gestion des repas, des hypoglycémies et des resucrages.
On effectue également une évaluation de l’efficacité métabolique, notamment à travers la
mesure de l’hémoglobine glyquée, mesure de référence pour l’évaluation métabolique au
long cours.
Enfin, les patients équipés d’une boucle semi-fermée peuvent être confrontés au
dysfonctionnement d’un des trois composants du système (la pompe, le capteur de glucose,
et le système de pilotage). Pour cela, le personnel médical et paramédical doit les informer
de la présence d’une astreinte téléphonique 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 a été mise en
place.
Question 4 ED4 : Quel est l’impact du traitement par emicizumab sur les tests de
coagulation de routine ?
Les tests de base de la coagulation tels que le temps de céphaline activé, le temps de
prothrombine (voie extrinsèque),le temps de thrombine et la mesure du fibrinogène font
partie des analyses biologiques de routine les plus fréquemment sollicitées. Leur
prescription appropriée et leur bonne interprétation représentent des exigences de bonne
pratique. Toutefois dans certains cas, ils ne peuvent pas être interprétés car ils peuvent être
faussés. C’est par exemple le cas lors d’un traitement par Emicizumab.
Si on reprend la cascade de coagulation, celui-ci va agir sur la voie intrinsèque de la cascade.
Effectivement, il se lie au facteur IXa et X pour restaurer la fonction du facteur VIIIa
nécessaire pour une hémostase efficace. Par conséquent, il ne favorise pas le
développement d’inhibiteurs dirigés contre le facteur VIII et n’a pas besoin d’être activé par
la thrombine. Le traitement prophylactique par HEMLIBRA® raccourcit donc le TCA et
augmente l’activité rapportée du facteur VIII.
En résumé, pour surveiller les patients traités par Hemlibra, les résultats des tests basés sur
la voie intrinsèque de la coagulation et qui impliquent le TCA sont inappropriés en raison du
risque de mauvaise interprétation qui pourrait conduire à une prise en charge sous-optimale
pouvant potentiellement aboutir à des saignements sévères.
Toutefois, d’autres tests ont été proposés pour surveiller les hémophiles A traités par
emicizumab ?
C’est justement le thème de cette deuxième question. Pour faire référence à ce qui a été
expliqué précédemment, des tests d’hémostase sont néanmoins disponibles pour surveiller
les hémophiles A traités par emicizumab. Effectivement, ceux-ci seront basés sur la voie
extrinsèque de la coagulation.
On retrouve également les tests de mesure chromogéniques de l’activité du facteur VIII. Les
tests utilisant des facteurs de coagulation d’origine humaine réagissent à emicizumab, et
peuvent surestimer le potentiel hémostatique clinique d’emicizumab. En revanche, les tests
utilisant des facteurs de coagulation d’origine bovine sont insensibles à emicizumab et
peuvent être utilisés pour surveiller l’activité du facteur VIII, ou pour titrer les inhibiteurs
anti-FVIII.
Enfin, Emicizumab reste actif en présence d’inhibiteurs anti-facteur VIII, et entraînera ainsi un
résultat faussement négatif dans les tests utilisant la méthode de Bethesda basée sur le
dosage du FVIII : C (dosage en 1 temps). En revanche, la méthode de Bethesda adaptée à la
mesure de l’activité chromogénique du FVIII (méthode Bethesda chromogénique) avec des
réactifs d’origine bovine est insensible à emicizumab et pourra être utilisée.
Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un risque de réponse immunitaire
chez les patients traités par emicizumab. Au total, 189 patients ont été testés vis-à-vis de la
formation d’anticorps anti-emicizumab au cours des études cliniques. Quatre patients (2,1
%) ont présenté des résultats positifs aux anticorps anti-emicizumab, tous non neutralisants,
dans les essais de phase I/II.
Les données reflètent le nombre de patients dont les résultats ont été considérés comme
positifs pour les anticorps dirigés contre l’emicizumab, mis en évidence par une méthode
immuno-enzymatique (ELISA). Les résultats des tests d’immunogénicité peuvent avoir été
influencés par plusieurs facteurs, notamment la sensibilité et la spécificité du test, la
manipulation des échantillons, le moment de prélèvement des échantillons, l’utilisation de
médicaments concomitants et la maladie sous-jacente. Pour toutes ces raisons, la
comparaison de l’incidence des anticorps anti-emicizumab avec l’incidence des anticorps
dirigés vers d’autres produits peut être d’interprétation trompeuse.