Exercices Mecanique

Rupture et plasticité
Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010
Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 1 / 44

Rupture et plasticité : plan du cours
Comportements non linéaires des matériaux solides Amphi 1
Rupture fragile
I Singularités de contrainte et ténacité des matériaux Amphi 2
I Analyse énergétique de la propagation d’une fissure I Amphi 3
I Analyse énergétique de la propagation d’une fissure II.
Fissuration par fatigue Amphi 4
Plasticité
I Comportement élasto-plastique Amphi 5
I Dissipation plastique Amphi 6
I Structures élasto-plastiques standards Amphi 7
Charges limites Amphi 8
www.lms.polytechnique.fr/users/bonnet/enseignement.html

Charges limites
Charges limites
1. Position du problème
2. Chargements potentiellement supportables : approche statique
3. Chargements potentiellement supportables : approche cinématique
4. Chargements supportables ou potentiellement supportables ?
5. Exemples d’analyse limite par les deux approches

Stabilité des pentes
Fondation

Charges limites Position du problème
Plan

Fondation

Charges limites
Les contraintes que peut supporter une structure sont physiquement limitées...
Matériaux élastiques fragiles
sup σ(n) ≤ σ0 .
|n|=1
Matériaux ductiles
σeq ≤ σ0 .
Plus généralement :
σ∈G domaine de résistance.
Objectif : dimensionner une structure à partir de la seule connaissance de

son domaine de résistance.

Position du problème
Domaine de résistance
σ σ σ
σ0 σ0 σ0
ε ε ε
Une même condition d’admissibilité : σ ≤ σ0 ., mais 3 comportements 1D

différents
Plus généralement :
Le domaine de résistance G délimite les états
σ∈G
de contraintes physiquement admissibles.
Contraintes non I G est convexe.
physiques
I σ = 0 est point intérieur de G .

Contraintes physiquement
admissibles I Rien n’est dit sur le comportement du
.0 G matériau lorsque σ est à l’intérieur de G
ou sur le bord de G .

Problème de structure
1
∇ξ + T ∇ξ ,

I HPP : ε=
T_ d
2
I Quasi-statique : div σ + F = 0,
F
_ I C.L. : T = σ.n = T d sur ST , ξ = ξ d sur Sξ .
Ω
ξ_d I Résistance limitée : σ(x) ∈ G (x), ∀x ∈ Ω
Estimation des chargements supportables (ou non) par la structure ?
Commentaires :
I Information sur le comportement très incomplète.
Pas (ou peu) d’espoir de caractériser les chargements supportables.
I Objectif : caractériser les chargements non supportables par la structure.

Exemple : torsion
Paramètres généralisés de chargement :
z=h e_z
α Z
Pe = T .ξ ds = Q q̇,
z=h
α z Z R
h
Q = M = 2π σθz r 2 dr ,
0
z=0 M : couple de torsion,

q = α (angle de torsion).

Exemple : torsion
Torsion d’un arbre : borne supérieure pour le couple admissible

Z R 2πR 3
M ≤ 2π sup σθz r 2 dr = sup σθz .
0 σ∈G 3 σ∈G
I Résistance régie par le critère de von Mises :

2 3 2 2 2
+ 2σr2θ + 2σrz
2 2
≤ σ02 ,

G = {σ : σeq ≤ σ0 }, σeq = srr + sθθ + szz + 2σθz
2
σ0 2πR 3 σ0
sup σθz = √ =⇒ M ≤ Mu = √ .
σ∈G 3 3 3
I Résistance régie par la contrainte normale maximale σ(n) ≤ σ0 ∀n,

En supposant (équilibre) σ = τ (e θ ⊗ e z + e z ⊗ e θ )
2πR 3 σ0
sup σ(n) = τ =⇒ M ≤ Mu = .
|n|=1 3
Informations utilisées : Equilibre + résistance limitée

Commentaires
I Existe-t-il un champ de contrainte σ(x, t) vérifiant les équations en
contrainte du problème ?
NON si M > M u ,
I Le champ de contrainte solution du problème élastoplastique montre (critère

de von Mises) que la réponse est
OUI si M < M u .
I Existe-t-il un champ de déplacement ξ(x, t) associé ? : impossible de

répondre sans préciser la loi de comportement complète :
- Matériau parfaitement plastique : Oui.
- Matériau élastique fragile : Non en général. Il peut y avoir rupture dès que le
critère est atteint sur le bord.
Informations incomplètes =⇒ réponse incomplète.

On ne peut donner que des conditions nécessaires pour l’existence d’une solution.
=⇒ Notion de chargement potentiellement supportable.
Charges limites Chargements potentiellement supportables : approche statique
Plan

Fondation

Approche statique (Equilibre + résistance limitée)
Cadre de travail : paramètres généralisés de chargement Q.
Condition nécessaire pour que le chargement soit supportable : il doit exister un

champ de contrainte σ
I statiquement admissible :
n o
σ ∈ S(Q) = σ ? , div σ ? + F = 0 dans Ω, σ ? .n = T d sur ST . .
I physiquement admissible :
σ ∈ P = σ ? , tel que σ ? (x) ∈ G (x) ∀x ∈ Ω. .

Condition nécessaire :

Q∈K= X tels que : S(X ) ∩ P =
6 ∅ .
I Un chargement dans K est dit potentiellement supportable.

I Un chargement en dehors de K n’est pas supportable.
I Un chargement sur le bord de K est chargement limite.
Propriétés de K

K= X tels que : S(X ) ∩ P =
6 ∅ .
I K contient 0 :
σ = 0 ∈ S(0), 0 ∈ P.
I K est convexe :
Q 1 , Q 2 ∈ K, Q t = tQ 1 + (1 − t)Q 2 , alors Qt ∈ K ∀0 ≤ t ≤ 1 .
I Chargement à un paramètre :
u u u

K = −Q− , +Q+ . Q± : charges limites.
I Tout champ de contrainte σ statiquement et physiquement admissible donne
une estimation par défaut de Q u :
u
Q(σ) ≤ Q+ (σ ∈ K).
Objectif de l’approche statique : construire des champs de contrainte statique-

ment et physiquement admissibles donnant la borne inférieure la plus grande.
Preuve de la convexité de K
Définition de K =⇒ ∃σ 1 ∈ S(Q 1 ) ∩ P, σ 2 ∈ S(Q 2 ) ∩ P.
On pose σ t = tσ 1 + (1 − t)σ 2 .
(a) Par linéarité de l’application σ → Q(σ) et des équations d’équilibre :
Q(tσ 1 + (1 − t)σ 2 ) = tQ 1 + (1 − t)Q 2 =⇒ σ t ∈ S(Q t ).
(b) Par convexité de G :
σ 1 (x) ∈ G , σ 2 (x) ∈ G =⇒ tσ 1 (x) + (1 − t)σ 2 (x) ∈ G , σ t ∈ P.
(c) Conclusion
σ t ∈ S(Q t ) ∩ P =⇒ Qt ∈ K .

Mise en oeuvre de l’approche statique (dite aussi « par l’intérieur »)

I Choisir un champ de contrainte, ou (mieux) une famille de champs de
contrainte.
I Leur imposer d’être statiquement admissibles.
I Appliquer le critère d’admissibilité physique.
I On obtient une estimation par défaut de la charge limite.
I Optimiser le champ de contrainte pour maximiser la borne inférieure
sur le chargement potentiellement supportable.

Exemple : plaque trouée, matériau de von Mises

Données du problème :
- Force Q selon Oy . Q
- Trou libre de contrainte.
- Déformations planes.
- von Mises : σeq ≤ σ0 . y
Famille de champ de contrainte :

x
- σ = 0 dans la bande centrale
(satisfait σ.n = 0 au bord du trou). L
- σ uniforme dans les bandes latérales a
(satisfait div σ = 0)
- Continuité du vecteur contrainte σ.e x entre
bandes : σxx = σxy = σxz = 0.
Choix 1 : σ = σyy e y ⊗ e y ,
équilibre : σyy = Q/(L − a), résistance : σeq = |σyy | , Q max = σ0 (L − a),
=⇒ σ0 (L − a) ≤ Q u .

Exemple : plaque trouée, matériau de von Mises
Choix 2 (famille à 2 paramètres) :

Q σ = σyy e y ⊗ e y + σzz e z ⊗ e z ,
σ=0 Q
= =
équilibre : σyy = ,
L−a
0 0 0 2 2 2
y
σ= 0 σyy 0 résistance : σeq = (σyy − σyy σzz + σzz )
=
0 0 σzz 1 3
x = ( σyy − σzz )2 + σyy 2
2 4
L
≤ σ02 ,
a
Maximiser Q (ou σyy ) admissible :

1 max 2 2
choisir σzz = σyy , =⇒ σyy = √ σ0 =⇒ Q max = √ σ0 (L − a),
2 3 3
2
=⇒ √ σ0 (L − a) ≤ Q u .
3
√
Améliore la borne inf précédente σ0 (L − a) par un facteur 2/ 3.
Charges limites Chargements potentiellement supportables : approche cinématique
Plan

Fondation

Approche cinématique (dite aussi « par l’extérieur »)

I Soit Q ∈ K. Par définition de K : ∃σ ∈ S(Q) ∩ P.
I Soit v un champ cinématiquement admissible quelconque :
Z
PPV =⇒ Q.q̇(v ) = σ : d(v ) dΩ, (d(v ) = ε(v )).
Ω
déf
Or : σ : d(v ) ≤ π(x, d(v )), avec π(x, d) = sup σ ? : d,
σ ? ∈G (x)
Z
déf
Pe (Q, v ) = Q.q̇(v ) ≤ Prm (v ) avec Prm (v ) = π(x, d(v )) dΩ.
Ω
Prm est la puissance résistante maximale.
Interprétation : La puissance fournie par l’extérieur ne peut excéder celle

que la structure est physiquement capable d’accommoder.

Approche cinématique
Q
_
0
Q.q̇(v ) ≤ Prm (v ). .
P (v) _q (v)
_
rm _
Q ∈ E(v ) = Q ? Pe (Q ? , v ) ≤ Prm (v )

tels que
E(v ) = demi-espace. (v)
_
En considérant tous les champs de vitesses v

cinématiquement admissibles :
\
K ⊂ Kc = E(v ).
v
K
I Kc est défini de façon purement cinématique.

I On montre (théorie de la dualité) que Kc = K.

I Tout champ de vitesse donne une information (par excès) sur les
chargements Q potentiellement supportables
Q.q̇(v ) ≤ Prm (v ).
I Cette information peut être optimisée : soit une famille de champs de

vitesse v tels que :
q̇(v ) = q̇ 0 , alors Q.q̇ 0 ≤ inf Prm (v ).

q̇(v )=q̇ 0

Choix des champs de vitesse
Champ de vitesse :
d constant par sous domaine.
v continu.
Poinçon
rigide
Massif .
ξ_= V e_ z
déformable
S
Champs de vitesse virtuelle discontinus ?

Champs de vitesse discontinus
Modifications à apporter à l’approche cinématique pour tenir compte des

discontinuités de vitesse virtuelle :
Champ
Z de vitesse v régulier
Z sur Ω1 et Ω2 , Zdiscontinu sur S :
σ : d(v ) dΩ = − div σ.v dΩ + (σ.n).v da
Ω1
ZΩ1
∂e Ω 1
Ω2
+ (σ.n(1) ).v (1) da,
S
S _n (1)
Z Z Z
n (2)
_
σ : d(v ) dΩ = − div σ.v dΩ + (σ.n).v da
Ω2 Ω2 ∂e Ω 2
Ω1
Z
+ (σ.n(2) ).v (2) da
S
(1) + (2) avec : σ.n = −σ.n(2) = σ.n, [[v ]] = v (2) −v (1) .

(1)
Z Z Z Z
σ : d(v ) dΩ + σ.n.[[v ]] da = F .v dΩ + (σ.n).v da
Ω−S S Ω ∂Ω
| {z } | {z }
−Pi Pe =Q.q̇(v )

Champs de vitesse discontinus
Z Z Z Z
σ : d(v ) dΩ + σ.n.[[v ]] da = F .v dΩ + (σ.n).v da
Ω−S S Ω
| {z } | {z∂Ω }
−Pi Pe =Q.q̇(v )
On remarque alors (symétrie de σ) que

1
(σ.n).[[v ]] = σij nj [[vi ]] = σ : (n ⊗ [[v ]]) = σ : n ⊗ [[v ]] + [[v ]] ⊗ n = σ : (n ⊗s [[v ]])
2
d’où on déduit
Z Z
Pe = Q.q̇(v ) = σ : d(v ) dΩ + σ : (n ⊗s [[v ]]) da
Ω−S S
Z Z
≤ sup σ ? : d(v ) dΩ + sup σ ? : (n ⊗s [[v ]]) da
Ω−S σ ? ∈G (x) S σ ? ∈G (x)
Z Z

= π x, d(v ) dΩ + π x, n ⊗s [[v ]] da
Ω−S S
déf ?
(rappel : π(x, d) = sup σ : d).
σ ? ∈G (x)
Puissance résistante maximale pour champs de vitesse discontinus :
Z Z

Prm (v ) = π x, d(v ) dΩ + π x, n ⊗s [[v ]] da
Ω−S S
Puissance résistante = terme volumique + terme surfacique.
Pe (Q, v ) ≤ Prm (v ), ∀v C.A.
Commentaires :
I Idée : choisir une famille de v C.A. et optimiser.
I Les meilleurs champs de vitesse (ceux donnant une puissance résistante

minimale) sont les modes de ruine les plus proches possibles de la réalité
physique.
I En théorie des charges limites on peut travailler avec des champs de
vitesse discontinus.

Calcul de Prm . Fonctions π (critère de von Mises)
π(x, d) = sup σ ? : d,
σ ? ∈G (x)
Critère de von Mises :

tr(d)
π(d) = sup σ ? : d = sup p ? tr(d) + s ? : d d , dd = d − i.
σ?
eq ≤σ0 σ?
eq ≤σ0 3
I p ? arbitraire (s ? fixé) : π(d) = +∞ si tr(d) 6= 0.

I Si tr(d) = 0,
r 1/2
? 2 2
√ 3 sup s :d = σ0 kdk = σ0 deq , où deq = d :d .
? 3 3
2 ks k≤σ0
(
+∞ si tr(d) 6= 0,
π(d) = .
= σ0 deq si tr(d) = 0,

Fonctions π et discontinuités de vitesse (critère de von Mises)
tr([[v ]] ⊗s n) = [[v ]].n,

1 2 1
([[v ]] ⊗s n)2eq = |[[v ]]| + ([[v ]].n)2
3 9

+∞ √ si [[v ]].n 6= 0,
=⇒ π([[v ]] ⊗s n) =
= σ0 k[[v ]]k/ 3 si [[v ]].n = 0.
I Si v est tel que : π(d(v ) ou π([[v ]] ⊗s n) = +∞, alors Prm (v ? ) = +∞,

l’inégalité Q.q̇(v ) ≤ Prm (v ) est toujours satisfaite.
Ces champs v ne donnent pas d’information sur les charges limites ; ils
sont donc sans intérêt pour la méthode.
I Un champ v tel que π(d(v )) et π([[v ]] ⊗s n) sont < +∞ est dit pertinent.
I Pour le critère de von Mises :
v pertinent ⇔ trd(v ) = 0 et [[v ]].n = 0.
Les champs de vitesse pertinents pour le critère de von Mises ne créent pas de
variation de volume et leurs discontinuités sont purement tangentielles.
Autres critères
Fonctions π connues (entre autres) pour :
I Critère de Tresca : voir poly ;
I Critère de Coulomb (géomatériaux, friction) : voir exemple contrôle MEC551

2007-2008
|τ | + tanφ σn − C ≤ 0 (C : cohésion, φ : angle de frottement)

Exemple de mise en oeuvre : (a) construction de champs pertinents
Q
U
_v = V
0
y
α
_v = _0
x
a
I Vitesse partie basse : v = 0
I Vitesse partie haute :
v = Ue x + V e y .
Choisir une famille de champs de I Pertinence : V = Utgα.
vitesse pertinents.

Exemple de mise en oeuvre : (b) puissance résistante et optimisation

I Puissance des efforts extérieurs :
U
_v = V Pe (Q, v ) = QV = QUtgα.
0
I Discontinuité de vitesse :
|U|
α
|[[v ]]| = (U 2 + V 2 )1/2 =
.
cos α
v_ = _0 I Puissance résistante maximale Prm (v ) :
|U|
Z
σ σ L
√0 |[[v ]]| da = √0 ( − a) .
S 3 3 cos α cos α
σ0 L |U|
Appliquer l’inégalité Pe (Q, v ) ≤ Prm (v ) : QV ≤ √ ( − a) .
3 cos α cos α
σ0 L 1
Q≤√ ( − a)
3 cos α sin α

2σ0 a
Optimiser l’inégalité : α = π/4, Qu ≤ √ L− √ .
3 2
Exemple de mise en oeuvre : (c) combinaison des approches statique

et cinématique
2σ0 L a 2σ0 L a
√ 1− ≤ Qu ≤ √ 1− √ .
3 L 3 2L
Encadrement de la charge limite.
Remarque : les bornes sont d’autant plus rapprochées que a/L est petit.

Charges limites Chargements supportables ou potentiellement supportables ?
Plan

Fondation

Charges limites Chargements supportables ou potentiellement supportables ?
Chargements supportables ou potentiellement supportables ?
Supposons déterminé l’ensemble K. Tout chargement dans l’intérieur de K peut-il

être effectivement supporté ?
Réponse :
I oui en plasticité parfaite : Q ∈ int(K) =⇒ condition de charge sûre.
I inconnue en général.

Charges limites Exemples d’analyse limite par les deux approches
Plan

Fondation

Plan

Fondation

Exemple d’analyse limite par les deux approches : stabilité de pente
Masse volumique % quand teneur en eau % . Paramètre de chargement : ρ.

Approche statique (« par l’intérieur »)

Données du problème :
- Force volumique ρg selon Oz 1 x
div σ + ρg e z = 0. ρg
- Bord libre de contrainte.

- Tresca 3 2
|σi − σj | ≤ σ0 .
z
Champ statiquement admissible :
Zone 1 : σzz = −ρgz, σxz = 0, σxx = 0, σyy = (1/2)(σxx + σzz ).

Zone 2 : σzz = −ρg (z − h), σxz = 0, σxx = −ρgz, σyy = (1/2)(σxx + σzz ).
Zone 3 : σzz = −ρg (z − h), σxz = 0, σxx = −ρgz, σyy = (1/2)(σxx + σzz ).
Tresca :
σ0
|σi − σj | ≤ ρgh =⇒ ≤ ρu .
gh

Champ de vitesse :
U 1
I Zone 1 : v = U(sin α e x + cos α e z ) ρg
I Zone 2 : v = 0. α
I Fonction π pour Tresca (cf. poly) :
π([[v ]]) = σ20 |[[v ]]| si [[v ]].n = 0.
2
I Champ pertinent par construction, |[[v ]]| = U.
Puissance efforts extérieurs :
Z
1
Pe (P, v ) = ρg v .e z dV = PU, P= ρgh2 sin α (poids de la partie « mobile »).
Ω 2
Puissance résistante maximale :
σ0 |U| h
Z
σ0 σ0 1
Prm (v ) = |[[v ]]| da = =⇒ ρu ≤ .
S 2 2 cos α gh cos α sin α
Optimisation par rapport à α :
σ0 1 2σ0
ρu ≤ min = .
0≤α≤π/2 gh cos α sin α gh

Plan

Fondation

Exemple d’analyse limite par les deux approches : fondation
V
r o u g h b a s e
e
x
B
c , f
M. Hjiaj, A. V. Liamin, S. W. Sloan, Int. J. Solids Structures 42 :1681–1704, 2005.

Analyse limite d’une fondation : approche cinématique
Construction numérique d’un « mode de ruine » : optimisation numérique de

Prm (v ) par rapport aux valeurs nodales des champs de vitesse pertinents v
engendrés par des fonctions de base éléments finis.

Analyse limite par les deux approches d’une fondation :

encadrements de charges limites

Conclusion
I Pour une structure constituée d’un matériau à résistance limitée, il existe un
domaine K de chargements potentiellement supportables dont le bord est
constitué des charges limites de la structure.
I Approche statique : détermination par l’intérieur de K (détermination par
défaut des charges limites).
I Approche cinématique : détermination par l’extérieur de K (détermination
par excès des charges limites).
I Tout chargement potentiellement supportable n’est pas
nécessairement effectivement supportable.

Récapitulation : points clefs du cours

I Les contraintes dans un matériau réel sont le plus souvent limitées. Le critère
dépend du type de matériau.
I Notion de force thermodynamique, commune à la mécanique linéaire de la
rupture (G ) et la plasticité parfaite (σ), ainsi qu’à d’autres comportements
non linéaires.
I Des lois à seuil sur ces forces sont fréquemment utilisées pour traduire des
transitions entre régimes de comportement.
I L’évolution d’un phénomène irréversible s’accompagne d’une dissipation
d’énergie toujours positive.
I En fonction des limitations physiques que traduisent ces seuils, on peut
obtenir des estimations des chargements potentiellement supportables.
Merci pour votre attention !
mercredi 02/12 : pas d’amphi mais la PC9 a lieu ;

mercredi 09/12 : examen écrit 9h00–12h00

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Rupture et plasticité

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 1 / 44

Comportements non linéaires des matériaux solides Amphi 1

Charges limites Amphi 8

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 2 / 44

2. Chargements potentiellement supportables : approche statique

3. Chargements potentiellement supportables : approche cinématique

4. Chargements supportables ou potentiellement supportables ?

5. Exemples d’analyse limite par les deux approches

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 3 / 44

2. Chargements potentiellement supportables : approche statique

3. Chargements potentiellement supportables : approche cinématique

4. Chargements supportables ou potentiellement supportables ?

5. Exemples d’analyse limite par les deux approches

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 4 / 44

Matériaux élastiques fragiles

σ∈G domaine de résistance.

Objectif : dimensionner une structure à partir de la seule connaissance de

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 5 / 44

Une même condition d’admissibilité : σ ≤ σ0 ., mais 3 comportements 1D

I σ = 0 est point intérieur de G .

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 6 / 44

ξ_d I Résistance limitée : σ(x) ∈ G (x), ∀x ∈ Ω

Estimation des chargements supportables (ou non) par la structure ?

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 7 / 44

z=0 M : couple de torsion,

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 8 / 44

Torsion d’un arbre : borne supérieure pour le couple admissible

I Résistance régie par le critère de von Mises :

I Résistance régie par la contrainte normale maximale σ(n) ≤ σ0 ∀n,

Informations utilisées : Equilibre + résistance limitée

I Le champ de contrainte solution du problème élastoplastique montre (critère

I Existe-t-il un champ de déplacement ξ(x, t) associé ? : impossible de

Informations incomplètes =⇒ réponse incomplète.

2. Chargements potentiellement supportables : approche statique

3. Chargements potentiellement supportables : approche cinématique

4. Chargements supportables ou potentiellement supportables ?

5. Exemples d’analyse limite par les deux approches

Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009–2010 25 novembre 2009 11 / 44

Approche statique (Equilibre + résistance limitée)

Cadre de travail : paramètres généralisés de chargement Q.

Condition nécessaire pour que le chargement soit supportable : il doit exister un

I Un chargement dans K est dit potentiellement supportable.

Objectif de l’approche statique : construire des champs de contrainte statique-

Définition de K =⇒ ∃σ 1 ∈ S(Q 1 ) ∩ P, σ 2 ∈ S(Q 2 ) ∩ P.

(a) Par linéarité de l’application σ → Q(σ) et des équations d’équilibre :

Q(tσ 1 + (1 − t)σ 2 ) = tQ 1 + (1 − t)Q 2 =⇒ σ t ∈ S(Q t ).

(b) Par convexité de G :

σ 1 (x) ∈ G , σ 2 (x) ∈ G =⇒ tσ 1 (x) + (1 − t)σ 2 (x) ∈ G , σ t ∈ P.

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Mise en oeuvre de l’approche statique (dite aussi « par l’intérieur »)

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Exemple : plaque trouée, matériau de von Mises

Famille de champ de contrainte :

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Exemple : plaque trouée, matériau de von Mises

Choix 2 (famille à 2 paramètres) :

Maximiser Q (ou σyy ) admissible :

2. Chargements potentiellement supportables : approche statique

3. Chargements potentiellement supportables : approche cinématique

4. Chargements supportables ou potentiellement supportables ?

5. Exemples d’analyse limite par les deux approches