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L’approche basée sur la mécanique linéaire de la

rupture est, deux études alternatives sont


possibles :

- l’une utilise un critère d’énergie

- le concept d’intensité des contraintes critique


Critère d’Energie
L’approche énergétique est basée sur le postulat suivant :

l’extension d’une fissure qui conduit à la rupture se produit lorsque l’énergie


fournie est suffisante pour vaincre la résistance du matériau.

Cette résistance se compose de l’énergie de création de surface, de l’énergie


de plastification de l’extrémité de la fissure, et éventuellement d’autres types
d’énergies dissipatives associées à la propagation d’une fissure.

Griffith fut le premier à proposer un critère d’énergie pour la rupture des


matériaux fragiles, critère ensuite étendu aux matériaux ductiles par
d’autres auteurs (dont Irwin et Orowan).
• L’énergie de Griffith notée G (qu’on appelle aussi taux de
restitution d’énergie), est définie en liaison avec la
variation d’énergie par unité de surface fissurée, associée à
la propagation d’une fissure dans un matériau linéaire
élastique.

• La rupture se produit lorsque G atteint une valeur critique


Gc . Cette valeur est en fait une mesure de la ténacité du
matériau.
Pour une fissure de longueur 2a dans une
plaque de dimensions infinies →

(c’est à dire lorsque la longueur de fissure


est très petite par rapport aux dimensions
de la plaque dans la plan de chargement)

constituée d’un matériau de module d’Young


E et soumise à une contrainte nominale de
traction Fissure traversante de longueur 2a
dans une plaque infinie

l’énergie de Griffith G par unité


de surface fissurée est donnée par :
• La rupture se produit lorsque la contrainte appliquée
devenue trop grande, atteint une certaine valeur σR .
Par conséquent, si Gc désigne la valeur critique de l’énergie
obtenue pour la contrainte appliquée σR , la relation
précédente donne la formule

si les valeurs Gc et s sont fixées,

la longueur de défaut critique ac à laquelle la rupture se


produit, est donnée par :
La figure illustre bien la différence entre l’approche classique
qui fait abstraction de l’existence d’une fissure et l’approche
par la MLR

Comparaison entre l’approche classique et


celle de la MLR.
Notion de concentration de contrainte

3.1 - Notion de concentration de contrainte


Les matériaux réels contiennent des défauts (ou des microfissures) réparties
aléatoirement dans le volume de matière
De ce fait, il y aura toujours un certain nombre qui se trouveront être orientés
perpendiculairement à la direction de sollicitation du solide
Ces derniers vont affaiblir la pièce en générant localement des zones
surcontraintes
La géométrie du défaut va jouer un rôle important dans la valeur de surcontrainte

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Notion de concentration de contrainte

0
3.1 - Notion de concentration de contrainte
Lorsqu’une fissure a une forme elliptique et que son a
orientation est perpendiculaire à la contrainte appliquée, la A B C D
valeur de contrainte maximale (max) à l’extrémité de la a
fissure se calcule à partir de la relation :

   
a
1/ 2

 max =  0 1 + 2   0
  r  

avec 0 : la contrainte appliquée
max
a : la longueur d’une fissure
débouchante ou la demi-longueur
d’une fissure interne(non
débouchante) 0

r : le rayon de courbure à l’extrémité


de la fissure A B C D
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Notion de concentration de contrainte
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
0
3.1 - Notion de concentration de contrainte
Le facteur (a/r)1/2 peut prendre des valeur très élevé dans le a
cas des fissures relativement longues et avec des rayons de A B C D
courbure faibles. L’équation peut alors se simplifier : a

1/ 2
a
 max = 2 0  
r 0

La valeur de max peut elle aussi atteindre des valeurs très élevées par rapport à la
contrainte 0.
Le rapport entre max et 0 est nommé facteur de concentration de contrainte (Kt)


1/ 2
a
K t = max = 2 
0 r

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Notion de concentration de contrainte
5.3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux

5.3.1 - Notion de concentration de contrainte

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Rupture

3.2 - Mode de propagation des fissures


Le bilan des contraintes qui s’exercent aux voisinage de l’extrémité d’une fissure
va jouer un rôle de premier plan quand à la propagation de cette dernière
En théorie, les fissures sont planes et se propagent dans leur plan
Il est ainsi possible de montrer que l’état général de propagation se limite à la
superposition de trois modes :
▪ mode I (mode par ouverture) : les surfaces de la fissures se déplacent dans
des directions opposées et perpendiculairement au plan de fissure
▪ mode II (glissement de translation) : les surfaces de la fissure se déplacent
dans le même plan et dans une direction perpendiculaire au front de fissure
▪ mode III (glissement de rotation) : les surfaces de la fissure se déplacent
dans le même plan et dans une direction parallèle au front de fissure

Le mode I est souvent le plus critique


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Concept d’intensité des contraintes
contraintes appliquées sur un élément centré
en un point M de coordonnées polaires (r ,θ )
par rapport à l’extrémité d’une fissure
sollicitée en mode d’ouverture ou mode I.
Ces contraintes, pour le mode d’ouverture ou mode I indiqué sont
décrites par les relations suivantes :
Rupture
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
3.3 - Analyse de contrainte des fissures - cas du mode I
Plaque mince :
z = 0  contrainte plane

Plaque épaisse :
 z =  ( x +  y )  déformation plane
z = 0

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Ces relations peuvent s’écrire sous la forme condensée suivante
:
Relation entre K et G

En comparant les 2 formules , il apparaît que :

Dans l’approche basée sur le concept de FIC de la MLR, la


rupture se produit lorsque le FIC atteint la valeur critique -

Le principe de similitude est supposé vérifié comme dans le


cas de l’approche énergétique.
Rupture
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
3.3 - Facteur critique d’intensité de contrainte
Une rupture se produit lorsque la contrainte appliquée est supérieure à une valeur
critique c
Par analogie : il existe une valeur critique K noté Kc appelé ténacité ou facteur
critique d’intensité de contrainte

K = Y (a / W ) C a

c : contrainte critique pour la propagation de la fissure


Y(a/W) : fonction de la longueur de la fissure (a) et de la
largeur du solide (W)
Par analogie : il existe une valeur critique K noté Kc appelé
ténacité ou facteur critique d’intensité de contrainte

a 
1/ 2
W
Y (a / W ) =  tan 
 a W
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Rupture
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
3.3 - Facteur critique d’intensité de contrainte

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Rupture
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
3.3 - Facteur critique d’intensité de contrainte

Facteur critique d’intensité de contrainte en déformation plane : KIc


Matériaux fragiles : KIc faible
Matériaux ductiles : KIc élevé

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KI pour des Plaque de largeur finie

Β : Facteur de correction
K = Y (a / W ) C a

Y (a/w)
Conception
3 - Mécanique de la rupture : principes fondamentaux
3.4 - Conception
Rupture repose sur 3 variables :
▪ facteur critique d’intensité de contrainte (Kc) ou en déformation plane (KIc)
▪ contrainte appliquée ()
▪ taille du défaut (a)

Condition en contrainte maximale :


 K Ic 
c   
 Y a 

Condition en taille de défaut maximale : 2


1K 
ac   Ic 
  Y 

Recherche de défaut à partir de méthodes non destructives

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