Chap.

1: La pauvreté monétaire
• 1: Le concept de pauvreté monétaire

L’approche par la pauvreté monétaire consiste à

évaluer la situation des personnes à partir de
leur revenu ou de leur consommation.
Qui est pauvre?

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En fait, quand on parle de pauvreté, on peut
faire référence à une notion absolue, c’est-à-dire
que l’on atteint ou pas un certain niveau de
revenu ou de consommation.
C’est la notion de pauvreté absolue.

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• Par exemple, le seuil d’extrême pauvreté
retenu par la Banque Mondiale est de 1,9
USD/jour par personne, ce qui fait un peu
moins de 47 Euros par personne par mois.
• Avec ce seuil, nous sommes tous non-pauvres

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Quand on parle de pauvreté, on peut également
faire référence à la pauvreté relative, c’est-à-dire
que l’on va se comparer à un groupe de référence.

Par exemple, la ligne de pauvreté de la France (et

des pays européens) se calcule en prenant 60% du
revenu médian de la population.

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On se situe donc par rapport à un groupe (ou pays)
donné à un moment donné.
Ce seuil de pauvreté évolue donc chaque année
selon l’évolution des revenus et leur répartition dans
la population.
En France, ce seuil est selon les données de l’INSEE
pour 2015 de 1105 Euros/mois pour une personne.

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• Importance de la définition du seuil de
pauvreté.
• Si l’on appliquait le seuil d’extrême pauvreté
en France, le taux de pauvreté serait proche
de zéro, mais cela n’aurait pas beaucoup de
sens car cela ne reflèterait pas bien la
situation.

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• On va donc déterminer un seuil qui peut être
différent par pays, notamment pour les pays
en développement.
– Dans les pays en développement, on utilise les
niveaux de consommation alors que pour les pays
développés, on utilise les niveaux de revenus.
– A votre avis pourquoi?

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• On a souvent tendance à minimiser les revenus
que l’on gagne. De plus, dans certains pays en
développement, la majorité des revenus vient
d’emplois informels, difficiles à quantifier.
• On va donc regarder les dépenses de
consommation. On détermine le montant de la
consommation globale qui correspond au
minimum calorique (entre 2200 et 2500 cal/j).
• On doit donc disposer d’une norme calorique
pour les différents aliments consommés
couramment.

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• Les indicateurs de pauvreté monétaire:
L’indicateur le plus couramment utilisé est
l’incidence de la pauvreté c’est-à-dire le
pourcentage de pauvres dans la population.
Dans une population, on a donc des personnes
qui sont en dessous de la ligne de pauvreté (les
pauvres) et ceux au dessus (les non-pauvres).

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De façon formalisée, on peut dire:
Soit Z le revenu correspondant à la satisfaction
des besoins minimaux (i.e. seuil de pauvreté), yi
le revenu de la personne i
N le nombre total de personnes
Q le nombre de personnes pour lesquelles yi < Z

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• Alors, l’indice de pauvreté absolue se calcule:
Ph = Q/N
• Que penser de cet indicateur?
C’est un indicateur très facile à utiliser qui
permet de faire des comparaisons entre les
pays. En revanche, cet indicateur ne nous dit pas
grand-chose sur les pauvres.

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• Prenons un exemple. Si on est dans une
population où la ligne de pauvreté est de
1000Euros, les individus disposant d’un
revenu de 990 Euros sont considérés comme
pauvres, au même titre que ceux qui
disposent d’un revenu de 50 Euros.
• Qu’en pensez-vous?

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• On va utiliser les indicateurs de Foster Greer
et Thorbecke en 1984, plus communément
appelés FGT.
• Ce sont des indices décomposables, c’est-à-
dire que l’on va pouvoir calculer des indices de
pauvreté pour différents groupes de la
population.
• Quel est l’intérêt de la décomposabilité?

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• Dans une population, le niveau de pauvreté
est rarement uniforme entre les groupes qui
constituent cette population.
• En effet, si on prend les habitants en milieu
rural vs les habitants en milieu urbain, leur
condition de vie, leur sources de revenus sont
différentes et conséquemment, leur niveau de
pauvreté est différent.

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• Le fait d’avoir des indices décomposables va
nous permettre d’avoir une analyse plus fine
de la pauvreté et donc de pouvoir mettre en
place des politiques qui pourront cibler les
populations qui en ont vraiment besoin.

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• Alors, à quoi ressemble l’indice FGT?
• On va reprendre les définitions de variables
précédentes :
Soit Z le revenu correspondant à la satisfaction
des besoins minimaux (i.e. seuil de pauvreté), yi
le revenu de la personne i
N le nombre total de personnes
Q le nombre de personnes pour lesquelles yi < Z
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• α : degré d’aversion à l’inégalité des revenus
au sein des pauvres
• Si α = 0 , alors on cela revient à calculer le
nombre de pauvres dans la distribution.

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• Donc quand α = 0, on calcule l’incidence de la
pauvreté, que l’on appelle aussi le taux de
pauvreté.
• Avec α > 0, on obtient une pondération plus
forte pour les catégories les plus pauvres
parmi les pauvres.

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• Comment interpréter ces indices?
Quand α = 1, on va s’intéresser à la distance qui
sépare le pauvre de la ligne de pauvreté. En
d’autres termes, on regarde à quel point le
niveau de vie de la population pauvre est
éloigné de la ligne de pauvreté choisie.
On parle de profondeur de la pauvreté ou
encore d’intensité de la pauvreté.

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• Cet indice tient compte du nombre de pauvres
et de la profondeur de la pauvreté, mais il
n'est pas sensible à une répartition des
revenus parmi les pauvres.
• Par exemple, si on a un transfert d'un individu
pauvre à un autre moins pauvre, la valeur de
l'indice P1 n'est pas affectée.

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• Quand α = 2, on va s’intéresser aux plus pauvres
parmi les pauvres, c’est-à-dire ceux qui sont le
plus éloignés de la ligne de pauvreté.
• Cet indice est sensible, non seulement à
l'incidence de pauvreté et à sa profondeur, mais
aussi à la distribution des ressources parmi les
pauvres
• Une inégalité plus forte parmi les pauvres
implique une valeur de P2 plus élevée
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• A combien évalueriez-vous le nombre de
personnes qui vivent avec moins de
1,9USD/j/pers ?
• D’après vous, quel est le continent le plus
pauvre?
• Comment a évolué la pauvreté (hors Covid-
19)?
• Quel est l’impact du Covid-19 sur la pauvreté
dans le monde?
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• 2- Evolution de la pauvreté monétaire dans le monde

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Source: World Bank (2016): 36
Le profil régional de la pauvreté
s’est modifié à la suite de progrès
inégaux: jusqu’en 2010, la moitié
des pauvres vivait en Asie de l’est
et Pacifique.

Source: World Bank (2016): 37

Source: World Bank (2016): 38
Source: World Bank (2016): 39
Le plus grand nombre de pauvres vit
dans les pays à revenus
intermédiaires inférieurs.

Source: World Bank (2016): 40

Source: World Bank (2016): 41
Source: World Bank (2016): 41
Source: World Bank (2016): 44
Source: World Bank (2016): 44
• La pauvreté après le Covid-19:
-différents canaux de transmissions
-mesures pour lutter contre l’épidémie qui a
entraîné un blocage de l’économie et une
diminution des revenus.
-estimation de la BM: en 2020, entre 88 et
115 millions de personnes basculeront dans
l’extrême pauvreté, faisant perdre environ trois
ans aux efforts de réduction de la pauvreté.
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• Autre exemple de profil de pauvreté: le cas de
la France

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