Chap.

2: La pauvreté non
monétaire
Pourquoi de nouveaux indicateurs doivent-ils
être pris en compte?

Connaissez-vous d’autres indicateurs?

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 Plan du chapitre
• 1-Les indices de développement humain
– 1-1 L’IDH
– 1-2 L’IDHI
• 2-L’indice de pauvreté humaine
• 3-L’indice de pauvreté multidimensionnelle

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1-LES INDICES DE DÉVELOPPEMENT
HUMAIN

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• 1-1: L’IDH:
L’indice de développement humain (IDH) est un
indice que vous connaissez déjà.
Il a été développé par le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) en 1990
par l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq et
l’économiste indien Amartya Sen.

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C’ est une mesure synthétique qui vise à évaluer
les progrès à long terme dans trois dimensions
clés du développement humain :
- vivre longtemps et en bonne santé,
- être instruit,
- avoir accès aux ressources nécessaires
pour jouir d’un niveau de vie convenable .

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L’IDH est compris entre 0 (faible) et 1 (élevé) et
se base sur la moyenne géométrique de trois
indices :
– la santé et la longévité,
– le niveau d’éducation,
– le niveau de vie.

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La dimension liée à la longévité et la bonne
santé est mesurée selon l’espérance de vie.
Pour rappel, selon l’INSEE, l’espérance de vie à la
naissance « représente la durée de vie moyenne
d'une génération fictive soumise aux conditions
de mortalité par âge de l'année considérée ».

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La dimension niveau de vie est mesurée au
moyen du revenu national brut (RNB) par
personne, exprimé en dollars internationaux
constants de 2011 sur la base des taux de parité
de pouvoir d’achat (PPA).

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Le niveau d’éducation (être instruit) est calculé selon les
mesures suivantes :
(i) le nombre moyen d’années de scolarisation au
sein de la population adulte, soit la valeur moyenne des
années d’études complétées par la population adulte
d’un pays (personnes âgées de 25 ans et plus) ;
et (ii) la durée attendue de scolarisation des
enfants d’âge scolaire, soit le nombre total d’années de
scolarisation qu’un enfant en âge d’entrer à l’école peut
espérer effectuer si les caractéristiques des taux de
scolarisation par âge spécifique demeurent inchangées
tout au long de la vie de l’enfant.

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L’ IDH décomposé en différents groupes:
- Pays à développement humain très élevé,
qui réunit les 49 premiers pays du classement,
dominé par la Norvège, l’Australie, la Suisse et le
Danemark. (IDH >0,757)
- Pays à développement humain élevé: 55
pays au total dont 5 Africain. 0,645<IDH<0,757

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 - Pays à développement humain moyen: 39
pays dont 12 Africain, 0,504<IDH<0,645
- Pays à faible développement humain: 44
pays dont 36 Africains, IDH< 0,504.

Sur les 20 derniers pays du classement mondial,

19 sont des pays d’Afrique.

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AfDB (2016 : 24)
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• Pour toutes les régions sauf l’Amérique Latine
et les Etats arabes, l’IDH a progressé entre la
décennie 1990-2000 et 2000-2010.
• Pour tous les pays en revanche on note une
accélération moins grande sur la période
suivante (2010-2014). En effet, tous les pays
souffrent des conséquences de la crise des
subprimes.

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16
17
Source : Rapport sur le développement humain dans le monde, 2020

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• 1-2: L’IDHI
L’IDH masque les inégalités dans la répartition
du développement humain au sein de la
population d’un pays.
Le PNUD a introduit l’IDH ajusté aux inégalités
(IDHI), qui prend en compte les inégalités dans
les trois dimensions de l’IDH en réduisant la
valeur moyenne de chaque dimension selon son
niveau d’inégalité.
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Comment cela fonctionne t-il?

L’IDHI correspond à l’IDH assorti d’un « malus »

pour tenir compte des inégalités.

La différence entre l’IDH et l’IDHI correspond à

la perte de développement humain due aux
inégalités, et peut être exprimée en
pourcentage.
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En d’autres termes, plus les inégalités
augmentent dans un pays, plus la perte de
développement humain augmente.

Cela parait normal, mais observe t’on des

résultats différents?

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AfDB (2016 : 28)
AfDB (2016 : 29)
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• Ces indicateurs sont utiles car les données
sont disponibles, et ils sont faciles à calculer
• Problème:
– ces indicateurs sont insensibles aux inégalités
– Ils ne tiennent pas compte de la corrélation
possible entre les dimensions

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2-L’INDICE DE PAUVRETÉ HUMAINE

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• BE individuel est multidimentionnel : santé,
éducation, logement, conso, infrastructures…
• Les dimensions ne sont pas des substituts
parfaits
• Dimensions peuvent être corrélées et
complémentaires

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• Pour construire un indicateur, on a deux
étapes :
– Identification des personnes pauvres
• Seuil (pour chaque dim/ total?)
• Union
• Intersection
– Agrégation de la pauvreté
• Axée sur les dimensions
• Axée sur les individus

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• En 1997, le PNUD lance l’HPI qui est une
moyenne géométrique de trois indices de
privation :
– HPI1 : santé (courte durée de vie)
– HPI2: éducation (échec à être éduqué et informé)
– HPI3: standard de vie (niveau de vie)

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• HPI1: % d’individus dont esp vie < 40ans
• HPI2: % d’analphabètes parmi la pop adulte
• HPI3: moyenne arithmétique 2 éléments :
– la part de la pop n’ayant pas accès à une eau
salubre
– Part des enfants de – 5 ans souffrant de
malnutrition

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• Avantages: capte mieux les privations
• Pb: souvent poids égaux des paramètres,
choix de la valeur des paramètres, pas de
mesure monétaire pour le niveau de vie.

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2-L’INDICE DE PAUVRETÉ
MULTIDIMENSIONNELLE

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• Basé sur les travaux d’Alkire et Foster.
• L’IPM identifie les multiples privations subies
par un individu ou un ménage en matière de
santé, d’éducation et de niveau de vie.
• Utilisation de micro-données tirées des
enquêtes auprès des ménages et, à la
différence de l’IDH, tous les indicateurs requis
pour construire la mesure doivent provenir de
la même enquête.

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• Chaque membre d’un ménage donné est
classé comme étant pauvre ou non pauvre en
fonction du nombre de privations subies par
son ménage.
• Ces données sont ensuite agrégées dans la
mesure nationale de la pauvreté.

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Source: Alkire et al (2016), OPHI BRIEFING 43 2016
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• Une personne est considérée comme « pauvre
d’un point de vue multidimensionnel » si elle
est considérée comme étant défavorisée pour
un tiers des indicateurs pondérés.
• L’IPM reflète la prévalence de la privation
multidimensionnelle et son intensité, c’est-à-
dire combien de privations subissent les gens
simultanément.

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Sabina Alkire, Christoph Jindra, Gisela Robles et
Ana Vaz ont évalué la pauvreté
multidimensionnelle pour 46 pays d’Afrique.
Quels sont les principaux résultats de leur
étude?
• 54% de la population est pauvre, soit environ
544 millions de personnes.

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• Forte hétérogénéité de la pauvreté à travers le
continent:
• L’Afrique du Nord (7%) est la région la moins
pauvre. Elle est suivie de près par l’Afrique du
Sud (36%).
• En AS, en moyenne, les pauvres subissent des
privations dans 49% des dimensions contre
44% en Afrique du Nord.

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• Le Rwanda est le pays qui a le plus réduit sa
pauvreté multidimensionnelle.
• Le Sahel et les savanes du Soudan : majorité
des sous-régions les plus pauvres du monde,
(lien pauvreté conditions environnementales
difficiles).

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41
• En Afrique de l’Est, ce sont les conditions de
vie qui contribuent le plus à la pauvreté, en
Afrique de l’Ouest, les plus grands problèmes
sont l’éducation et la mortalité infantile.
• Les privations qui touchent le plus grand
nombre de pauvres IPM en Afrique
concernent: l’énergie de cuisson, l’électricité
et l’assainissement.

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• Avant le Covid, Asie de l’Est et Pacifique et la
région Europe et Asie centrale : très fortes
baisses de l’IPM.
– Chine : (2010-2014) chef de file de la région Asie de
l’Est et Pacifique, avec une réduction relative annuelle
supérieure à 19 %, (plus de 70 millions de personnes
de sortir de la pauvreté en seulement quatre an.
Comment?
améliorations substantielles en matière de nutrition,
d’accès à l’eau potable, de combustibles de cuisson
propres, d’éducation et de possession de biens

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– Indonésie : (2012-2017), pays très peuplé, baisse
incidence de la pauvreté de 12,2 % par an, et 17
de ses 33 régions ont réduit de moitié la valeur de
l’IPM sur la période

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• Dans 14 pays d’ASS ayant réduit leur valeur de
l’IPM, le nombre de personnes pauvres a
augmenté en raison de la croissance
démographique rapide.
– Niger (valeur de l’IPM la plus élevée), augmentation
pop de 25 % en 6 ans et nombre de personnes
souffrant de pauvreté multidimensionnelle a
augmenté de 21,7 %.
• Impact de la croissance démographique sur le
nombre de personnes en situation de pauvreté
multidimensionnelle

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