Vous êtes sur la page 1sur 4

SYNTHESE : ALENA Entré en vigueur le :1er janvier 1994

entré en vigueur
Objectifs de L’ALENA
le 1er janvier 1994
 Eliminer les barrières douanières et faciliter les échanges transfrontaliers des biens et des services ;
 Assurer les conditions d’une concurrence loyale dans la zone de libre-échange ;
 Augmenter substantiellement les possibilités d’investissement au sein des trois pays membres ;
 Assurer une protection et une application adéquate des droits de propriété intellectuelle dans chacun des territoires ;
 Adopter des procédures efficaces de mise en œuvre d’administration conjointe et de résolution des litiges ;
 Approfondir la coopération trilatérale pour étendre les bénéfices de l’accord ;
 Assurer protection de l'environnement et des conditions de travail.
Les réussites globales de l’ALENA
 Depuis 1994, l'ALENA contribue à la croissance économique et à la hausse du niveau de vie de la population des trois pays membres.
 En 2017, la valeur du commerce trilatéral de marchandises, s’élevait à plus de 1 100 milliards $US.
 Les investissements étrangers ont considérablement augmenté dans les trois pays
Réussites De L’ALENA Aux Etats Unis Réussites De L’ALENA au Mexique Réussites de L’ALENA au
1.Compétitivité des produits américains 1.l’augmentation fulgurante du volume des Canada
Pour les E.U l’accord a permis aux produits « Made In échanges Vers les Etats unis et le Canada 1.l’augmentation du volume
USA » d’être plus compétitif que ceux provenant d’Asie le Mexique a été le grand bénéficiaire de l’accord vue des échanges
grâce au mécanisme de la délocalisation qui a fait baisser que ses exportations vers les USA et le Canada ont Pour le CANADA, le volume de
le cout de production. augmentées de 140%. Le pays est devenu le 2ième ses échanges et de ses
2.La baisse de l’immigration clandestine partenaire économique des USA derrière le Canada. investissements a
le programme des « Maquiladoras » même s’il n’a pas 2.Compétitivité et débouché des produits considérablement augmenté, ainsi
complètement freiner l’émigration clandestine a tout de agricoles mexicains son commerce avec les USA a
même atténué son ampleur L’accord a permis à son agriculture et a son industrie progressé de 8% durant les 5
3.l’augmentation du volume des échanges et la de devenir compétitif dans le difficile marché américain premières années, et
création d’emplois directs et indirects et canadien. l’investissement des USA au
À titre d'exemple, le commerce avec le Canada et le 3.La création d’emplois et la hausse des IDE CANADA ont aussi augmenté de
Mexique soutient 12 millions d'emplois américains et 49 La présence des industries américaines et 63%.
des 50 États américains comptent le Mexique ou le canadiennes a aussi relevé considérablement le 2.La création d’emplois
Canada parmi leurs trois principaux marchés d'exportation niveau de formation et de qualification de la main l’accord a aussi permis la création
de marchandises ; d’Œuvre et globalement le niveau technologique du de 1 million d’emplois pendant les
Le Canada et le Mexique représentent 40% de la pays. 5 premières années.
croissance de l'ensemble des exportations de en outre les investissements ont procuré du travail
marchandises américaines. Et le commerce avec les deux réglant en partie la demande sociale, contribuant à la
pays a atteint près de 1.400 milliards de dollars en 2018. stabilité politique du pays.

Controverses et critiques autour de l’ALENA


Pour TRUMP L’ALENA était responsable de la destruction de nombreux emplois américains du secteur automobile en raison de délocalisations
massives au Mexique, où la main-d’œuvre est moins chère. Lors de la campagne électorale de 2016 il avait qualifié l'Aléna de "pire accord commercial de
l'histoire" et avait promis qu'il le renégocierait une fois dans le bureau ovale.
Ottawa et Mexico avaient, eux, admis que cet accord, vieux d'un quart de siècle, conclu avant l'ère d'internet et des problématiques environnementales,
avait besoin d'une cure de jouvence.
L'ALÉNA est aussi confronté à l'opposition de groupes altermondialistes, luttant plus généralement contre le libre-échange, qui sous sa forme actuelle se
limite uniquement à des zones commerciales et traités économiques et ne permet, selon eux, qu'aux biens et services marchands de circuler librement,
sans accorder les mêmes droits aux populations
l’ACEUM (Accord Canada-États-Unis-Mexique) un nouvel accord pour une meilleur coopération multilatérale
En anglais : USMCA United States–Mexico–Canada Agreement ou CUSMA Canada–United States–Mexico Agreement ; en espagnol T-MEC: Tratado
entre México, Estados Unidos y Canadá
Entré en vigueur : le 1er Juillet 2020
Signé en marge du Sommet du G20 à Buenos Aires en novembre 2018, l’ACEUM conserve les éléments clés de la longue relation commerciale nord-américaine, et
incorpore des dispositions nouvelles et mises à jour visant à résoudre les iniquités occasionnés par l’ALENA.
Dans quel contexte l’ACEUM a été mis en œuvre ?
Lors de la campagne de l'élection présidentielle américaine de 2016, Donald TRUMP avait promis de renégocier l'ALENA. Dès son élection, le nouveau président a
procédé à un certain nombre de changements affectant les relations commerciales entre les Etats-Unis et ses autres partenaires commerciaux. Le retrait de l'accord de
Paris, la décision de quitter les négociations pour l'accord de partenariat transpacifique et l'augmentation sensible des tarifs avec la Chine ont été parmi des mesures
prises avant la renégociation de l'ALENA.
l’ACEUM est donc le résultat de plus d'un an de négociations, sous fond de menaces de tarifs surévalués par les États-Unis contre le Canada et le Mexique.
Quelques points des nouvelles dispositions de l’ACEUM
Les dispositions de l'accord couvrent un grand nombre de domaines, dont les produits agricoles, les produits manufacturés, les conditions de travail et le commerce
numérique.
Les aspects importants de l'accord
 Les producteurs laitiers américains auront un plus grand accès au marché canadien
 une plus grande proportion d'automobiles seront fabriquées aux États-Unis.
 Pour bénéficier des tarifs de douane nuls, une voiture ou un camion doit avoir 75 % de ses composants fabriqués au Canada, au Mexique ou aux États-Unis,
une augmentation substantielle par rapport à l'exigence actuelle de 62,5 %. En outre, au moins 30 % des travaux sur le véhicule doivent être effectués par
des travailleurs qui gagnent au moins 16 dollars de l'heure
 Le nouvel accord incorpore de meilleures garanties sur la reconnaissance du droit de grève, sur la violence contre les syndicalistes et l'exploitation des
travailleurs immigrés.
 Le Canada se voit imposer un allongement de la durée minimale du droit d'auteur, désormais fixé à 70 ans (75 ans pour les enregistrements sonores) à la
suite de la mort de l'auteur
©Thierno Abdou Diatta - Complément de cours - 2020 - 77 656 29 12 P a g e |1
Résumé de l’ACEUM
Le 30 novembre 2018, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont signé un accord visant à remplacer l’Accord de libre-échange
nord-américain (ALENA) par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Ce nouvel accord permettra de resserrer les solides
liens économiques entre les trois pays et de soutenir de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens de la classe moyenne.
Par la suite, le 10 décembre 2019, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont convenu de mettre à jour certains éléments de
l’ACEUM pour l’améliorer et ouvrir la voie à sa ratification et à sa mise en œuvre dans les trois pays.
L’ACEUM préservera l’accès au marché en franchise de droits défini dans l’ALENA. Il comprend également des mises à jour et de
nouveaux chapitres pour aborder les enjeux du commerce moderne et saisir les occasions qui y sont liées. Depuis le début des
négociations en août 2017, le Canada a engagé un dialogue constructif et pragmatique avec ses partenaires de l’ALENA afin de
conclure un bon accord pour les Canadiens.
L’Accord prévoit des résultats importants pour les entreprises, les travailleurs et les communautés du Canada dans des domaines
tels que le travail, l’environnement, le commerce automobile, le règlement des différends, la culture, l’énergie, ainsi que l’agriculture
et l’agroalimentaire. Il est important de souligner que l’ACEUM renferme également des dispositions sur l’égalité des genres et les
droits des peuples autochtones.
Facilitation du commerce des marchandises
L’ALENA prévoyait l’élimination de pratiquement tous les tarifs douaniers entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, à quelques
exceptions près. L’ACEUM maintient ces avantages et fait en sorte que presque tous les échanges commerciaux effectués en
Amérique du Nord resteront exempts de tarifs. De plus, un nouveau chapitre sur l’administration des douanes et la facilitation du
commerce normalise et modernise les procédures douanières à travers l’Amérique du Nord afin de faciliter la libre circulation des
biens. Des changements importants ont aussi été apportés aux disciplines sur les obstacles techniques au commerce, qui
faciliteront l’exportation de marchandises par les entreprises canadiennes dans la région de l’ACEUM.
Dans le cadre de cet accord, le Canada a accepté de maintenir des seuils de minimis pour les importations expédiées par
messagerie express d’au moins 150 $ CA pour les droits de douane et 40 $ CA pour les taxes au point ou au moment d’importation.
Agriculture
L’ACEUM préservera les engagements actuels en matière d’agriculture entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, et aidera à
consolider une industrie nord-américaine déjà hautement intégrée. Le Canada a réalisé un certain nombre de gains en agriculture,
dont les suivants :
 l’accès à de nouveaux marchés sous la forme de contingents tarifaires pour le sucre raffiné et les produits contenant du
sucre ainsi que certains produits laitiers;
 un comité du commerce des produits agricoles modernisé, qui offre aux parties une tribune pour aborder les enjeux et
s’occuper des obstacles au commerce;
 des obligations en matière de biotechnologie agricole, qui augmenteront l’innovation, la transparence et la prévisibilité.
Le gouvernement a défendu le système de gestion de l'offre contre les fortes tentatives des États-Unis de le démanteler. Dans le
cadre de l'équilibre global de l'Accord, le Canada:
 fournira un nouvel accès aux marchés pour les États-Unis sous la forme de contingents tarifaires pour les produits laitiers,
les produits avicoles et les produits à base d’œufs;
 procédera l'élimination des classes de lait 6 et 7 actuelles, et les prix des composants du lait écrémé en poudre, des
concentrés de protéines de lait et des préparations pour nourrissons seront calculés en utilisant un prix de référence
américain;
 mettra en place d’un mécanisme de surveillance des exportations de lait écrémé en poudre, de concentrés de protéines de
lait et de préparations pour nourrissons. Ces produits seront soumis à des surtaxes si les exportations dépassent un seuil
convenu.
Secteur de l’automobile
Les règles d’origine révisées pour le secteur de l’automobile requièrent des niveaux de contenu nord-américain plus élevés afin de
stimuler la production et l’approvisionnement en Amérique du Nord. Le résultat final découle des idées que le Canada a proposées
au début de 2018 dans le but de renforcer la plateforme de fabrication nord-américaine, d’alléger le fardeau administratif et
d’encourager l’utilisation de pièces, d’acier et d’aluminium nord-américains.
Des règles d’origine plus rigoureuses dans le secteur de l’automobile aidera à maintenir les avantages de l’accord en Amérique du
Nord et à décourager la prise de décisions en matière d’investissement et d’approvisionnement fondée sur la disponibilité de
main-d’œuvre à faible coût. Le nouvel accord renferme plus particulièrement les dispositions suivantes :
 une hausse de 62,5 % à 75 % du seuil établi par l’ACEUM concernant la teneur en valeur régionale pour les voitures;
 des exigences plus strictes relativement à la teneur en valeur régionale pour les pièces automobiles de base, tels les
moteurs et les transmissions;
 une exigence stipulant que 70 % de l’acier et de l’aluminium utilisés doivent provenir de l’Amérique du Nord;
 une nouvelle disposition sur le contenu de la valeur de la main-d’œuvre exigeant que 40 % de la valeur d’une automobile
(45 % pour un camion léger) soit constituée de matériaux et de pièces produits ou de tâches effectuées par des travailleurs
(y compris l’assemblage final) dans une usine où le salaire horaire moyen est d’au moins 16 $ US.
Le nouvel accord pourrait accroître la fabrication d’automobiles en Amérique du Nord, notamment au Canada, et offrir des
possibilités d'approvisionnement supplémentaires pour les producteurs de pièces canadiens. L’avantage canadien dans le secteur
de l’automobile a toujours reposé sur la force de notre main-d’œuvre hautement qualifiée et la capacité de nos travailleurs de
fabriquer des voitures et des camions fiables et de grande qualité.
©Thierno Abdou Diatta - Complément de cours - 2020 - 77 656 29 12 P a g e |2
Mesures de sécurité nationale des États-Unis (Article 232 de la Loi américaine sur l’expansion du
commerce de 1962)
L'Accord crée un environnement commercial plus sûr et plus stable pour les travailleurs et les entreprises du Canada. Ceci est
particulièrement important à la lumière de l’enquête menée en vertu de l'article 232 de la Loi américaine sur l’expansion du
commerce de 1962 (the U.S. Trade Expansion Act of 1962) visant à déterminer si les importations d'automobiles de pièces
d'automobiles constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.
Étant donné la nature intégrée du secteur de l'automobile en Amérique du Nord, toutes mesures de sécurité nationale imposée
contre le Canada auraient menacé les producteurs canadiens d'automobiles et de pièces automobiles, ainsi que les Canadiens
travaillant dans ce secteur. Le Canada a obtenu, dans une lettre d’accompagnement à l’Accord, une exemption à l’égard de
mesures éventuelles en vertu de l’article 232.
En cas de mesures de sécurité nationale imposées par les États-Unis, la lettre d’accompagnement garantit une exemption des
mesures prévues par l’article 232 pour 2,6 millions d'automobiles canadiennes annuellement. Pour les camions légers, ils ne sont
pas pris en compte dans cette quantité et sont entièrement exonérés des mesures américaines prévues par l’article 232. La lettre
d'accompagnement garantit également une exemption des mesures prévues par l’article 232 pour une valeur annuelle de
32,4 milliards de dollars américains de pièces d'automobile canadiennes. Ces quantités sont beaucoup plus élevées que les
exportations canadiennes récentes d’automobiles et de pièces d’automobiles vers les États-Unis. En obtenant l'exemption pour le
Canada, les assembleurs et les producteurs de pièces d'automobiles canadiens pourront continuer de vendre sur le marché
américain et auront la possibilité d'étendre leurs activités au-delà des niveaux actuels d'exportation.
Le Canada s'est assuré que les États-Unis s'engagent à accorder une exemption d'au moins 60 jours de toute mesure future prévue
par l'article 232. Le Canada et les États-Unis auraient ainsi le temps de s'entendre sur un résultat approprié en fonction des besoins
de l'industrie et des tendances commerciales historiques.
Règlement des différends
En ce qui concerne les désaccords, l'ACEUM conserve et améliore les dispositions de l’ALENA original, en outre :
 conserver la capacité de faire appel aux groupes spéciaux binationaux pour résoudre des différends dans des dossiers liés
aux droits antidumping et compensateurs, ce qui est d’une importance cruciale en vue de conserver ses acquis en matière
d’accès au marché et de se défendre contre tout recours commerciaux; et
 améliorer le mécanisme de règlement des différends entre États de l’ALENA pour s’assurer que les groupes spéciaux
arbitraux soient formés afin d’entendre les différends et pour que le processus se déroule de manière transparente et dans
les meilleurs délais.
Travail
L’ACEUM prévoit également un chapitre complet sur le travail, qui sera assujetti au mécanisme de règlement des différends. Ce
chapitre vise à rehausser et à améliorer les normes du travail et les conditions de travail dans la région de l’ACEUM en veillant à ce
que les parties n’abaissent pas leurs niveaux de protection pour attirer le commerce ou les investissements. L’ACEUM contient
également des engagements pour veiller à ce que les lois et les politiques nationales protègent les principes et les droits
fondamentaux du travail. Ceux-ci comprennent le droit à la liberté d’association et le droit à la négociation collective, l’interdiction
d’importer des marchandises découlant du travail forcé ainsi que des obligations contraignantes concernant les droits des
travailleurs migrants. Le chapitre comprend également l’obligation exécutoire de lutter contre la violence à l’égard des travailleurs,
notamment les cas isolés de violence ou de menaces de violence.
Pour aborder les violations des droits du travail liées à la négociation collective et à la liberté d’association en temps opportun,
l’Accord prévoit également des mécanismes novateurs d’intervention rapide entre le Canada et le Mexique et entre les États-Unis et
le Mexique. Ces mécanismes d’application permettent le déploiement rapide d’un groupe de trois experts en matière de travail dans
un établissement pour s’assurer que le droit national du travail est respecté.
Environnement
L’ACEUM comprend un chapitre complet sur l’environnement. Il est assujetti au mécanisme de règlement des différends et vise à
uniformiser les règles du jeu en veillant à ce qu’aucune des parties n’abaisse ses niveaux de protection de l’environnement dans le
but de favoriser le commerce ou d’attirer des investissements. Ce chapitre introduit aussi de nouvelles obligations en vue de relever
les défis environnementaux à l’échelle mondiale comme le commerce illicite d’animaux sauvages, la pêche illégale et l’épuisement
des stocks de poissons, la sauvegarde des espèces en péril, la protection de la biodiversité, les substances appauvrissant la
couche d’ozone et la pollution marine. Il comprend un nouvel article qui précise 7 accords multilatéraux sur l’environnement (AME)
et qui obligent les trois parties à s’acquitter de leurs obligations respectives en vertu des AME auxquels elles sont parties.
Pour la première fois dans un chapitre sur l’environnement, l’ACEUM prévoit des engagements innovateurs en matière
d’environnement visant à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre les déchets marins. Toutes les parties ont reconnu la gravité
de ces problèmes et se sont engagées à collaborer en vue de les résoudre.
L’Accord parallèle de coopération dans le domaine de l’environnement, qui complète le chapitre sur l’environnement, fait en sorte
que les institutions uniques établies en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement
perpétueront l’héritage d’une coopération trilatérale efficace pour protéger et améliorer l’environnement nord-américain dans le
contexte de liens économiques, commerciaux et sociaux plus étroits.
Culture
Les Canadiens ont à cœur leur identité nationale fondée sur la diversité et la force issue de leurs différences. Les peuples
autochtones, les collectivités francophones et les Canadiens de toutes religions, de toutes origines et de toutes cultures aident à
façonner le pays qui est le leur. Alors que les pays deviennent de plus en plus intégrés sur le plan économique, il est d’autant plus
important que les nations puissent préserver leur identité nationale et un sentiment d’appartenance fort.

©Thierno Abdou Diatta - Complément de cours - 2020 - 77 656 29 12 P a g e |3


L’accord modernisé prévoit le maintien de l’exception culturelle du Canada, ce qui donne au Canada la flexibilité nécessaire pour
adopter et maintenir des programmes et des politiques favorisant la création, la distribution et le développement de l’expression ou
du contenu artistique canadien, y compris dans l’environnement numérique.
Il s’agissait d’un élément clé de l’ALENA. Il aide à protéger l’identité particulière du Canada et procure une plus grande sécurité à
plus de 660 000 Canadiens qui travaillent dans des industries comme celles de la publication, de la radiodiffusion et de la
distribution ou de la vente de livres, de magazines, de films, de vidéos et de musique.
Peuples autochtones
Tout au long des négociations, l’un des objectifs du Canada dans l’ACEUM était de mieux refléter les intérêts des peuples
autochtones. Le Canada a effectivement été en mesure d’apporter d’importants éclaircissements à cet égard, sous la forme d’une
exemption générale liée aux droits des peuples autochtones. Le Canada a aussi maintenu la souplesse de certaines politiques afin
d’offrir un traitement préférentiel aux peuples autochtones et aux entreprises appartenant à des Autochtones, notamment dans le
secteur des services, de l’investissement, des marchés publics, de l’environnement et des entreprises appartenant à l’État. Certains
passages de l’Accord reflètent également le rôle important que jouent les peuples autochtones pour protéger l’environnement, par
exemple dans la préservation de la biodiversité.
Commerce et genre
Le Canada a placé l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes au centre des priorités pendant ses récentes
négociations commerciales. Le Canada continue de faire preuve de leadership en ce qui a trait à cet enjeu en intégrant des
dispositions liées à l’égalité des genres dans l’ACEUM. Celles-ci incluent des nouvelles dispositions en matière de travail qui exigent
des parties qu’elles mettent en œuvre des politiques qui protègent contre la discrimination fondée sur le genre dans le cadre des
embauches. D’autres chapitres portent également sur des enjeux liés à l’égalité des sexes et contiennent notamment des
dispositions liées à la responsabilité sociale des entreprises et aux petites et moyennes entreprises.
Énergie
Les dispositions sur les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont réparties dans l’ensemble de l’accord modernisé.
L’Accord prévoit notamment des disciplines et des dispositions à l’égard du traitement national et de l’accès aux marchés, des
règles d’origine, des douanes et de la facilitation du commerce, ainsi que du commerce transfrontalier dans les secteurs des
services et de l’investissement.
Il importe de noter que l’accord ne contient plus ce qu’on appelait la « clause de proportionnalité » en matière d’énergie, qui
empêchait dans une certaine mesure les parties de limiter leurs exportations de produits énergétiques. L’absence d’une clause de
proportionnalité dans le nouvel accord démontre le haut niveau général de sécurité énergétique sur le marché nord-américain
aujourd’hui.
Marchés publics
Le Canada et les États-Unis conserveront leur capacité de soumissionner dans le cadre de projets de marchés publics de l’autre
pays, notamment au niveau infranational, dans le respect de leurs obligations en vertu de l’Accord sur les marchés publics (AMP) de
l’Organisation mondiale du commerce. Les obligations en matière de marchés publics entre le Mexique et le Canada relèveront de
l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
Propriété intellectuelle
Les parties ont convenu d’inclure un chapitre complet et actualisé sur la propriété intellectuelle, qui contient des obligations en
matière de droit d’auteur et des droits connexes, de marques de commerce, d’indications géographiques, de dessins industriels, de
brevets, de protection des données relatives aux produits pharmaceutiques et aux produits chimiques employés dans l’agriculture,
de secrets commerciaux et d’application des droits de propriété intellectuelle.
 L’Accord modernisé exigera des modifications au cadre stratégique et juridique actuel en matière de propriété intellectuelle
du Canada dans certains domaines, notamment l’obligation pour les parties qu’une durée normale de la protection du droit
d’auteur soit équivalente à « la vie de l’auteur plus 70 ans » pour les œuvres (à l’heure actuelle, le Canada offre
actuellement une durée équivalente à la « vie plus 50 ans »);
 L’Accord exige également que les parties offrent un ajustement de la durée des brevets pour indemniser les demandeurs
de brevets touchés par des délais « déraisonnables » lors du traitement des demandes de brevets.
Le Canada jouira de périodes de transition de 2,5 ans et de 4,5 ans, respectivement, pour se confirmer à ces obligations à la suite
de l’entrée en vigueur de l’Accord.
Le nouvel accord comprend des dispositions sur les responsabilités qui incombent aux fournisseurs de services Internet
relativement aux violations en ligne, ce qui permettra au Canada de préserver son régime actuel « d’avis et avis ». Aux termes du
protocole de décembre 2019 modifiant l’ACEUM, les parties ont convenu de modifier ou de supprimer certaines dispositions
relatives aux brevets et à la propriété intellectuelle pharmaceutique. Elles ont en outre convenu de supprimer l'obligation d'assurer
une protection des données de 10 ans pour les produits biologiques, ce qui signifie que le Canada n’aura pas à apporter de
modifications à son régime national dans ce domaine en vertu de l’Accord.
Processus d’examen et de modernisation continue
L’ACEUM prévoit une obligation de procéder à un examen officiel de l’Accord au moins tous les six ans à la suite de son entrée en
vigueur. Ce nouveau processus d’examen permettra de veiller à ce que l’Accord demeure pertinent, efficace et avantageux pour les
travailleurs nord-américains. Il facilitera également le règlement des enjeux avant que ces derniers engendrent des problèmes plus
importants, en plus d’offrir de la prévisibilité et de la stabilité aux consommateurs et aux entreprises du Canada. En prévoyant sa
dissolution 16 ans après son entrée en vigueur, l’Accord permet aux parties d’accepter de le prolonger pour une nouvelle période de
16 ans après chacun des examens périodiques.

©Thierno Abdou Diatta - Complément de cours - 2020 - 77 656 29 12 P a g e |4

Vous aimerez peut-être aussi