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METHODES
D’EXPLORATION
MINIERE
Sommaire
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU CONTEXTE DES TRAVAUX EN PROSPECTION MINIERE
CHAPITRE II : TELEDETECTION
CHAPITRE V : SONDAGE
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU CONTEXTE DES TRAVAUX EN
PROSPECTION MINIERE
I. QUELQUES DEFINITIONS
La prospection minière
C’est l’ensemble des méthodes exécutées depuis la recherche du premier indice jusqu’à
l’évaluation du gisement. C’est l’ensemble des méthodes exécutées qui permettent de découvrir
un gisement.
Le permis de recherche
C’est une autorisation administrative de type foncier qui délimite le cadre spatial et juridique
d’une zone à prospecter.
Un minerai
C’est l’ensemble des minéraux renfermant une substance utile en quantité suffisante pour
justifier une exploitation. Minerai = substance utile + gangue.
C’est l’ensemble des minéraux dont au moins un a une valeur économique.
Un gisement
C’est l’ensemble des roches renfermant une substance utile en quantité suffisante pour justifier
une exploitation. Gisement = minerai + stérile. C’est un gîte exploitable avec profit.
Un gîte
Une gangue
C’est la partie inutile d’un minerai qui est associée à la substance utile.
Un stérile
C’est tout c qui n’est pas le minerai dans une exploitation minière. C’est l’ensemble des
minéraux qui ne contient aucune substance utile ou qui peut en contenir mais en deçà d’un
certain seuil.
Le prospect
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II. NOTION DE GEOLOGIE MINIERE
C’est l’étude des minerais. La géologie minière comprend 3 composantes essentielles qui sont :
la recherche minière, l’exploitation minière et le traitement des minerais. Toute compagnie
minière tient compte pendant l’exécution de ses travaux de recherche de 2 éléments
fondamentaux. Il s’agit de l’objectif principal et la planification.
1. Objectif principal
Toute activité de recherche minière diffère d’une compagnie à une autre mais la base de leur
conception demeure toujours la même. Le but principal de l’exploration minière est la
découverte d’un gisement c'est-à-dire de déterminer sa forme, sa profondeur, ses dimensions
(longueur, largeur, épaisseur), le tonnage, la teneur. Pour atteindre l’objectif principal, il est
nécessaire d’employer certaines méthodes qui présentent eux aussi des objectifs secondaires
spécifiques.
2. La planification
C’est l’ensemble des méthodes directes ou indirectes élaborées pour atteindre l’objectif
principal. Les éléments à prendre en compte dans toute planification en exploration minière
sont :
- Le type de minerai : que chercher ?
- La localisation du minerai : où chercher ?
- Les moyens mis en œuvre et les méthodes employées : comment chercher ?
En fonction du milieu de formation des gîtes on distingue 2 types de gîtes minéraux qui sont :
les gîtes endogènes et les gîtes exogènes.
1. Gîtes endogènes
Ce sont des gîtes formés à l’intérieur de la Terre par les processus de cristallisation du magma
et de recristallisation des roches préexistantes.
a. Gîtes magmatiques
Ils sont formés par les processus de cristallisation du magma par la roche encaissante. Parmi
ceux-ci on distingue :
Les gîtes orthomagmatiques
Ce sont des gîtes formés au sein de la roche encaissante c'est-à-dire en même temps que la roche
magmatique.
Les gîtes pneumatolitiques
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Ce sont des gîtes qui résultent de la première échappée des matières volatiles lors d’une éruption
volcanique.
Ils sont formés par précipitation ou par cristallisation des solutions chaudes ou des gaz à
l’intérieur des fissures ou des fractures. EX : gîte filonien.
b. Gîtes métamorphiques
Ce sont les gîtes formés par les processus de recristallisation des roches préexistantes. On les
trouve généralement dans les auréoles des roches encaissantes qui sont aussi appelés des gîtes
métasomatiques.
2. Gîtes exogènes
Ce sont des gîtes formés en surface ou près de la surface de la Terre par les processus
d’altération. On distingue 4 types de gîtes exogènes qui sont : les gîtes détritiques, les gîtes
résiduels, les gîtes d’origine chimique et les gîtes d’origine biochimique.
Quatre facteurs concourent à la mise en place d’un gîte minéral. Ceux-ci peuvent être endogènes
ou exogènes :
- Une source minéralisatrice : le magma
- Une migration ou transport
- Un dépôt ou un magasin qui est le lieu de stockage de la source minéralisatrice.
- Un piège qui est un bouchon qui est le lieu de blocage qui empêche la source
minéralisatrice de quitter le magasin.
Parmi ces facteurs 2 concourent véritablement à la formation d’un gîte. Il s’agit du magasin et
du piège dont l’ensemble constitue le métallotecte (un massif rocheux qui permet le stockage
et le blocage d’une source minéralisatrice).
- Filon de quartz
- Structures faillées et silicifiées
- Couloirs de cisaillement
- Réseau de fractures (appelé stockweik en gîtologie)
- Zones de contacts géologiques
- Zones périplutoniques
- Fracture transversale à une fracture régionale.
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VI. PHASES ET ETAPES DE L’EXPLORATION MINIERE
1. Phase stratégique
Il s’agit d’une part de rassembler un certain nombre de document et d’effectuer certains travaux
miniers au laboratoire avant toute exécution sur le terrain.
i. La documentation
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Il s’agit de faire de la bibliographie pour avoir toutes les informations sur le type de minerai à
rechercher, sur la zone d’étude ou le prospect, sur les travaux miniers antérieurs déjà réalisés.
Pour le report de toutes les données géologiques, le prospecteur a besoin de 2 types de document
à caractère technique qui sont : la carte géologique et la carte topographique.
C’est une ligne imaginaire qui joint le pôle nord et le pôle sud. Les longitudes sont définies à
partir d’une longitude ou méridien origine appelé le méridien de Greenwich. Elles varient de
0°-180°W et 0°-180°E.
NB : la Côte d’Ivoire est comprise entre les longitudes 3°W et 8°W.
La latitude
C’est une ligne imaginaire qui joint l’Est et l’Ouest. Les latitudes sont définies à partir d’une
latitude ou parallèle origine appelée équateur. Elles varient de 0° à 90°N et de 0° à 90°S.
NB : la Côte d’Ivoire est comprise entre les latitudes 5°N et 10°N.
Les coordonnées d’un point dans le système géographique s’écrivent de la manière suivante
P (XL/Yl). Avec 0° X 180° ; 0° Y 90° ; L=W ou E et l=N ou S
EX : T (5°W/10°N)
Pour faciliter le positionnement sur le globe terrestre, ce dernier a été subdivisé en degré carré.
On appelle degré carré la surface délimitée par 2 longitudes consécutives entières et 2 latitudes
consécutives entières dont l’aire est un carré de 1° de côté.
Remarque : les coordonnées d’un point dans le système de coordonnées géographique peuvent
aussi s’écrire en degrés décimaux affectés des signes + ou -.
Dans le cas des longitudes l’Ouest est représenté par le signe – et l’Est par le signe +.
Dans le cas des latitudes, le Sud est représenté par – et le Nord par +.
EX : R (4°45’W/6°30’N) s’écrit aussi R (-4,75°/6,5°) en convertissant simplement les X°Y’Z’’
en X° précédé du signe + ou – selon le point cardinal concerné.
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Echelle : 2cm pour 15’
2- calculer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les.
3- déduire la forme du permis puis calculer sa superficie en km2.
Le système de coordonnées UTM est défini par 2 paramètres (Easting et Northing) qui sont
des distances exprimées en mètre. Ce système a été conçu à partir du système géographique.
Sur le globe terrestre, toute la zone UTM est délimitée par les longitudes 180°W et 180°E et
par les latitudes 84°N et 80°S.
Hors mis le système de coordonnées géographique, le globe terrestre est subdivisé en plusieurs
systèmes de coordonnées dont le système UTM et le système UPS (Universal Polar System).
Easting
Les easting correspondent aux longitudes. Par conséquent l’axe des easting peut être subdivisé
en plusieurs bandes verticales par intervalle de 6° de longitude. On dénombre 60 bandes
verticales sur l’axe des easting numérotées de 1 à 60 de la gauche vers la droite (W vers E).
NB : la CI est comprise dans les bandes verticales 29 et 30.
- Chaque bande verticale est autonome et varie de 0 m à 660000 m.
- Les bandes 29 et 30 sont séparées par la longitude 6°W.
Northing
Les northing correspondent aux latitudes. L’axe des northing peut être subdivisé en plusieurs
bandes horizontales par intervalle de 8° de latitude. Ces bandes sont numérotées par les lettres
alphabétiques écrites en majuscule du bas vers le haut (Sud vers Nord).
- Les lettres A et B appartiennent à l’UPS Sud
- Les lettres Y et Z appartiennent à l’UPS Nord
- Les bandes horizontales O et I n’existent pas
- Le reste de l’alphabet est utilisé pur numéroter toutes les bandes horizontales.
La nomination d’une zone UTM s’obtient en associant respectivement une bande verticale et
une bande horizontale.
La Côte d’Ivoire comprend 4 zones UTM qui sont : 29N, 29P, 30N et 30P.
Les coordonnées d’un point dans le système UTM se définissent à partir de la zone UTM dans
laquelle se trouve ce point et à partir de on easting et son northing : P (XE/YN).
Avec 0 m X 660000 m ; 0 m Y 880000 m ; E = Easting et N = Northing
Conversion des coordonnées d’un point du système géographique au système UTM
et vis versa
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- Conversion des longitudes an easting
EXERCICE 2
Soit un permis de par 4 points A, B, C et D exprimés en coordonnées UTM :
A(110000m/660000m), B(165000m/770000m), C(220000m/660000m) et
D(165000m/550000m).
1- représenter ce permis de recherche en coordonnées UTM dans une grille de dimension
10cm×10cm.
2- déduire sa forme puis calculer sa superficie en km2.
3- déterminer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les en sachant
que la grille appartient à la zone 30N.
Après la représentation du permis de recherche sur la carte, il est nécessaire pour le prospecteur
de déterminer le nombre de carte (topographique et géologique) à différentes échelles
nécessaires pour l’exécution des travaux sur le terrain. Pour s’exécuter on suit la méthodologie
suivante :
- Subdivision de la grille ou carte en degré carré
La carte d’un degré carré est une carte à l’échelle 1/200 000.
- Subdivision de chaque degré carré en feuilles ou coupures
La carte à l’échelle 1/200 000 peut être subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes à l’échelle
de 1/100 000 avec 30’ (55 000 m) de côté.
Chaque carte à l’échelle de 1/100 000 peut être aussi subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes
à l’échelle de 1/50 000 avec 15’ (27 500 m) de côté.
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NB : dans un degré carré, on dénombre 4 cartes à l’échelle de 1/100 000 et 16 cartes à l’échelle
1/50 000.
- Numérotation des cartes à différentes échelles
Les cartes à l’échelle 1/100 000 utilisent comme numérotation les chiffres 1, 2, 3 et 4 disposés
de la gauche vers la droite et du bas vers le haut.
Les cartes à l’échelle 1/50 000 utilisent comme numérotation les lettres a, b, c et d écrites en
minuscule disposées dans le même ordre.
- Nomination des cartes à différentes échelles
Le nom d’une carte à l’échelle de 1/200 000 s’obtient à partir du nom du degré carré.
EX : Bouaké
Une carte à l’échelle de 1/100 000 se nomme en associant respectivement le nom du degré carré
et le numéro de la carte correspondante.
EX : Bouaké 1
Le nom d’une carte à l’échelle de 1/50 000 s’obtient en associant respectivement le nom du
degré carré, le numéro de la carte à l’échelle de 1/100 000 dans laquelle se trouve cette carte et
la lettre alphabétique correspondante.
EX : Bouaké 1a
SUITE DE L’EXERCICE 1
4- Détermination des cartes topographiques à l’échelle de 1/50 000 nécessaire pour les travaux
d’exploration sur le terrain :
On a : Bouaké 1a, Bouaké 1b, Bouaké 1c, Bouaké 1d, Séguéla 2b, Séguéla 2d, Gagnoa 3c,
Gagnoa 3d, et Daloa 4d.
Il est fixe et est une ligne qui joint le pôle nord et le pôle sud c'est-à-dire est une parallèle au
méridien.
- Le Nord Magnétique (NM)
Il est indiqué par l’aiguille d’une boussole. Contrairement au NG qui est fixe, le NM varie dans
le temps et dans l’espace. Il n’est pas toujours superposable au NG. Par conséquent la différence
d’angle entre NM et NG est appelée la déclinaison magnétique. Celle-ci peut être calculée à
partir d’un diagramme de déclinaison magnétique généralement représenté sur les cartes
(topographiques et géologiques) qui montre la relation entre le NM et le NG. Celui-ci est
toujours accompagné d’une date et de l’ordre de variation annuel de la déclinaison exprimé en
minute sexagésimale.
NB : en Côte d’Ivoire, dans un exercice, lorsque la variation annuelle de la déclinaison
magnétique n’est pas donnée on prend 6’ par an.
Pour calibrer la boussole, on calcul la Dm. On choisit ensuite 30’ comme la valeur à partir de
laquelle on fait les arrondissements car la boussole est graduée en degré (X°).
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- Pour DM = 6°29’29’’, on prend DM = 6°
- Pour DM = 6°30’1’’, on prend DM = 7°
Une boussole calibrée indique toujours le nord géographique tandis qu’une boussole non
calibrée indique le nord magnétique. Le calibrage (correction) de la boussole consiste donc à
faire coïncider le NM et le NG par simple manipulation de la boussole.
Par exemple si DM = β, le calibrage revient à faire basculer l’aiguille de la boussole d’un angle
β vers la gauche.
EXERCICE 3
Sur la feuille Man 4d à l’échelle de 1/50000 est représenté un diagramme de déclinaison
magnétique qui indique 11°20’ calculée le 01/01/1966. Cette déclinaison diminue de 6’
sexagésimale chaque année.
1- calculer la déclinaison magnétique à la date du 14/01/2013 utilisable pour calibrer la
boussole.
2- Un prospecteur effectue les mesures de direction sur les plans de foliation à l’aide d’une
boussole non calibrée et ce sur un affleurement basique. Les résultats obtenus donnent une
orientation unique N60°,45°SE.
a- sachant que la DM=7°, déterminer les valeurs des angles en NM et NG.
b- représenter le diagramme de déclinaison magnétique correspondant.
C’est une étape de terrain au cours de laquelle le prospecteur se doit d’appliquer certaines
méthodes pour découvrir un gisement. Celles-ci sont plus ou moins applicables en fonction de
la zone de recherche. Il s’agit des méthodes suivantes :
- Prospection géophysique
- Prospection géologique ou Prospection au marteau
- Prospection géochimique
- Prospection alluvionnaire ou Prospection minéralogique
C’est cette étape qui permet véritablement de découvrir une « anomalie soupçonnée ».
2. Phase tactique
Cette phase consiste à vérifier les anomalies soupçonnées découvertes pendant la phase
précédente. Elle comprend une seule étape appelée étape de contrôle des indices ou des
anomalies. Pour s’exécuter, les travaux se déroulent sur une surface réduite sur laquelle on
applique des techniques qui sont :
- Les techniques au sol ou étude au sol (layonnage)
- Les techniques approfondies ou études approfondies (fonçage des tranchées et/ou des
puits).
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3. Phase ponctuelle ou systématique
La surface d’investigation est encore plus réduite. C’est la phase la plus chère et la plus longue
de la prospection minière car elle permet de définir les premières estimations économiques
d’une part et d’autre part de définir l’enveloppe de la minéralisation. C’est pendant cette phase
qu’on détermine si le gîte est vraiment un gisement. Cette phase se déroule en 2 étapes :
- La reconnaissance du corps minéralisé à partir des sondages et
- L’évaluation des réserves ou estimation des réserves.
L’exploration minière comprend 4 méthodes applicables plus ou moins en fonction des zones
de recherche. Ce sont :
- La prospection géophysique
Elle consiste d’une part à déterminer les différentes discontinuités magmatiques (fractures) et
d’autre part de définir les différents paramètres physiques du gisement. Elle utilise plusieurs
procédés qui fournissent des résultats sous forme de carte d’anomalie géophysique qui montrent
soit des courbes d’isovaleur ou des courbes en cloche. Parmi ces procédés on distingue : la
gravimétrie, le magnétisme, l’électricité, la sismique, la radiométrie.
- La prospection géologique
Elle vient en appui à la prospection géophysique et permet de déterminer les différents indices
de minéralisation dans les formations géologiques à l’aide d’un marteau de géologue. Le
résultat de cette méthode est l’élaboration d’une carte géologique à partir d’une carte
d’affleurement.
- La prospection géochimique
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Sol Pédogéochimie Géochimie sol
alluvion Géochimie alluvionnaire Stream sediment
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CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA TELEDETECTION
I. GENRALITES
Tous les éléments constitutifs de l’écorce terrestre (roche, eau, végétation, …) absorbent,
émettent et réfléchissent de l’énergie. Cette quantité d’énergie dépende des caractéristiques de
l’objet, du rayonnement électromagnétique mais surtout de la position de l’objet par rapport à
la source lumineuse. La technique qui permet d’étudier ces variations d’absorption, d’émission
et de réflexion est la télédétection.
1. Définition
2. Principe
Le principe de la télédétection repose sur les propriétés que possède l’objet à réfléchir ou à
diffuser les rayonnements électromagnétiques. La télédétection est donc le fruit de l’interaction
entre 3 éléments fondamentaux qui sont la source lumineuse, la cible et le vecteur.
a. La source lumineuse
b. La cible
C’est une portion de l’écorce terrestre qui est observée par le vecteur.
c. Le vecteur
i. Exemples de vecteurs
On distingue plusieurs types de capteur parmi lesquels on peut citer les avions, les ballons, les
fusées, les véhicules spatiaux, les satellites.
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les avions
les ballons
Leur coût de lancement est très élevé par conséquent sont moins rentables.
les satellites
La fonction d’un capteur consiste à détecter le signal émis ou réfléchit par la cible et à
enregistrer sous forme numérique. On distingue 3 types de capteurs :
- Les appareils photographiques qui permettent une vision stéréographique d’un
paysage. Parmi ceux-ci, on distingue 2 types : les appareils destinés à la production de
photographies aériennes utilisées en cartographie et les caméras multibandes.
- Les radiomètres imageurs qui sont des capteurs qui permettent d’obtenir une image
organisée en ligne et en colonne.
- Les capteurs actifs ou les RADAR qui se composent d’un émetteur, la source de
rayonnement et d’un détecteur qui mesure le rayonnement de retour de la surface
observée. N distingue 3 types de RADAR :
Les Radar imageurs à visée latérale
Les diffusiomètres ou scattéromètres qui sont des Radar non imageurs utilisés pour
analyser l’état de la surface de la mer et la vitesse du vent sur un océan.
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Les Radar altimètres utilisés en océanographie et en géodésie.
Le visible qui constitue la lumière blanche est sensible à l’œil humain. Une décomposition de
cette lumière blanche en fonction des longueurs d’onde aboutit à distinguer plusieurs lumières
colorées :
Violet : 390nm-450nm
Bleu : 450nm-490nm
Vert : 490nm-580nm
Jaune : 580nm-600nm
Orange : 600nm-620nm
Rouge : 620nm-700nm
- L’ultraviolet de longueur d’onde <390nm n’est pas perçu par l’œil humain.
- L’infra rouge de longueur d’onde >700nm n’est pas perçu par l’œil humain.
L’atmosphère est épaisse d’environ 10000km. Elle est constituée de 5 couches superposables
qui sont : la troposphère (0-13km), la stratosphère (13-50km), la mésosphère (50-80km), la
thermosphère (80-600km) et l’exosphère (>600km).
Les rayonnements émis par un capteur installé sur un vecteur ne lui parviennent qu’après la
traversée de l’atmosphère ce qui nécessite de prendre en compte les interactions entre
rayonnement et atmosphère. En réalité, l’atmosphère est constituée de gaz (N-O-CO2-O3-
Vapeur d’eau, etc.) de gouttelettes d’eau, de particules solides et de poussières qui constituent
les aérosols. L’effet de l’atmosphère est lié à l’interaction des rayonnements et de ce dernier et
se situe à 2 niveaux :
- L’absorption qui est exercée par les particules gazeuses et
- La diffusion exercée par les aérosols.
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On monte sur un vecteur un capteur RVB. Cet avion doit avoir la capacité de voler à basse
altitude (en dessous des nuages) suivant une trajectoire rectiligne à la même altitude et à vitesse
constante. Les photos seront prises suivant un pas bien définit par l’angle de vue et la vitesse
de l’avion. Ces paramètres sont ajustés afin qu’entre photos consécutives il puisse exister une
zone commune de balayage appelée zone de recouvrement. La création de cette zone permet
une couverture totale de toute la région. Ce couple de photos obtenue s’appelle un
stéréogramme et permet la vision stéréoscopique ou la perception du relief en 3 dimensions.
Les appareils utilisés pour cette vision sont appelés les stéréoscopes.
3. Fondements
Les photographies aériennes sans leur interprétation montrent différents critères qui permettent
d’analyser les paysages, de limiter la morphologie et de les assimiler à des phénomènes
géologiques. L’analyse donc d’une image est basée sur 3 critères qui sont :
- La tonalité et la couleur
- La texture et la structure
- La forme et le type de relief
a. Tonalité et couleur
La tonalité est fonction de la quantité de lumière réfléchie par objet tandis que la couleur fait
appel à la notion de spectre visible.
b. Texture et structure
La texture d’une image peut être définie comme étant de petits éléments homogènes de même
radiométrie. Elle est fonction de la résolution du capteur. On distingue 4 types de textures qui
sont :
- La texture lisse
- La texture à grain fin
- La texture à grain moyen
- La texture à grain grossier
L’ensemble des formes de relief constitue les types de relief. On distingue plusieurs types de
relief qui sont les montagnes, les plateaux, les plaines et les collines.
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d. Différents types de réseau hydrographique
Recherche minière
- Prospection minière
- Gîtologie
Hydrogéologie
- Connaissance géologiques
- Implantation des forages
Géologie de l’ingénieur
- Etudes des sites de barrage, des routes, des chemins de fer, des pipelines
- Etudes des risques naturels (érosion, glissement de terrain, inondation)
- Etude de l’environnement.
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CHAPITRE III : PROSPECTION GEOPHYSIQUE
I. OBJECTIF
Elle permet de mettre en évidence les différentes discontinuités magmatiques, les types de
formation géologiques (roches acides ou roches basiques) et les paramètres physiques d’un
gisement (forme, profondeur, … sauf teneur).
1. Méthode gravimétrique
a. Principe
Elle permet de détecter les variations de densité des terrains. Les résultats des mesures obtenues
doivent être corrigés à partir de plusieurs corrections qui sont : correction d’altitude, de l’aire,
de plateau, de reliefs, luni-solaires et instrumentaux.
b. Dispositif
c. Applications
- Cartographie
- Recherche archéologique
- Hydrogéologie
- Gîtologie
- Géothermie
2. Méthode magnétique
a. Principe
Elle s’applique sur les composantes du champ magnétique terrestre et les variations de
susceptibilité magnétique terrestre des roches. Pour les mesures on pratique les corrections
appelées corrections diurne.
b. Dispositif
Les appareils utilisés sont les magnétomètres pour l’exécution sur le terrain. On utilise 2
magnétomètres. L’un étant fixé à la station de référence et l’autre se déplace avec l’opérateur
sur les profils. Les mesures sont prises à un pas préalablement choisit en fonction de la taille de
l’anomalie recherchée.
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c. Applications
- Géologie minière
- Géologie pétrolière
- Cartographie géologique
- Hydrogéologie
3. Méthode électrique
a. Principe
Elle est basée sur les mesures de variation d’intensité qui permet de définir la résistivité des
terrains.
b. Dispositif
Les dispositifs sont nombreux et s’adaptent aux problèmes posés. Par ailleurs, on peut les
classer en deux catégories :
- Les trainées électriques qui permettent d’obtenir les profils et les cartes de résistivité
apparente.
- Les sondages électriques qui permettent d’obtenir la succession des résistivités des
couches.
c. Applications
- Cartographie des résistivités
- Détermination et quantification des volumes de terrains.
4. Méthode sismique
a. Principe
La méthode sismique utilise une source d’ébranlement souvent provoquée par un coup de masse
qui produit une onde de choc qui se propage dans le sous-sol. Il se produit ainsi des réflexions
et des réfractions. Les variations se font enregistrer à la surface de la Terre.
b. Dispositif
Les appareils utilisés sont les géophones. En fonction du dispositif utilisé, l’analyse des temps
d’arrivée des ondes directes, réfléchies ou réfractées permettent de calculer les vitesses et les
épaisseurs.
c. Applications
- Détermination de la profondeur du substratum rocheux
- Détermination de la capacité des terrains
- Repérage des intrusions de roches
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5. Méthode radiométrique
a. Principe
α et β sont absorbés par l’air tandis que gamma qui est pénétrant est capté. Les roches sont plus
ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs. La mesure de gamma au-
dessus de l’affleurement permet d’obtenir les informations sur la géologie, sur la présence des
minerais radioactifs.
b. Dispositif
c. Applications
- Gîtologie
- Prospection minière
- Etude de l’environnement
- Cartographie géologique
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CHAPITRE IV : PROSPECTION GEOLOGIQUE
I. PRINCIPE
Les moyens utilisés se résument en moyens financiers, humains et matériels mais dans le
domaine minier il n’y a pas de problème d’argent.
1. Moyens humains
2. Moyens matériels
1. Travaux préliminaires
Il s’agit de subdiviser la zone plusieurs secteurs et ce pour une exécution rapide des travaux sur
le terrain. Dans chaque secteur on affecte une équipe de prospection selon un plan de travail
bien définit durant une période bien déterminée.
Pour la localisation rapide des affleurements, une enquête villageoise auprès des riverains est
nécessaire. Durant cette enquête, le prospecteur doit s’assurer que son interlocuteur ne puisse
pas confondre un caillou, une pierre, une brique, une cuirasse et un affleurement de roche.
- Caillou : morceau de brique
- Pierre : morceau de roche
- Une cuirasse : argile ou latérite durcie (c’est une roche).
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3. Description d’un affleurement
La description d’un affleurement se fait dans le carnet de terrain ou sur une fiche préétablit par
la compagnie minière sur laquelle on note les informations suivantes :
- Localisation de l’affleurement : c’est définir la position de l’affleurement à partir de
ses coordonnées à l’aide du GPS.
- Le mode d’affleurement : c’est la manière dont affleure la roche en surface. Dans la
nature on distingue 3 modes d’affleurement : en dôme, en dalle ou terrasse et en boule.
- L’extension de l’affleurement : c’est la grandeur de l’affleurement (grand ou petit)
- La pétrographie et si possible la minéralogie (le nom)
- La structurologie : étude des éléments structuraux.
4. Prélèvements d’échantillons
L’échantillonnage se fait dans la roche sine ou peu altérée dans les différents faciès
pétrographiques de l’affleurement à l’aide du marteau de géologue ou d’une masse.
Elle se fait sur plusieurs des faces à l’aide d’un marqueur indélébile et suivant une séquence de
numérotation déjà prédéfinit lors de la subdivision de la zone en plusieurs secteurs.
Il se fait soit dans les sachets en plastiques ou dans les sacs de jute.
Le résultat final d’une prospection géologique est l’élaboration d’une carte ou d’une esquisse
géologique. Celle-ci passe nécessairement par la réalisation d’une carte d’affleurements qui
s’obtient sur du papier calque à partir des cartes topographiques et géologiques. Cette carte
d’affleurement doit nécessairement comporter les informations suivantes :
- Position des affleurements avec leurs noms symbolisés
- Les routes ou pistes
- Les villages ou campements
- Les cours d’eau
- Les éléments structuraux
A partir de la carte d’affleurement on réalise l’esquisse ou la carte géologique qui est une
représentation sur fond topographique des formations qui affleurent ou qui sont cachées par une
faible épaisseur de couche superficielle.
NB : lorsque les affleurements ne sont pas visibles on se réfère à la pédologie (en fonction de
la couleur du sol) :
- Roches granitiques donnent un sol plus ou moins blanchâtre.
- Roches basiques donnent un sol rouge ocre.
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CHAPITRE V : PROSPECTION GEOCHIMIQUE
I. GENERALITES
Elle consiste à un séchage, un débourbage, concassage, broyage, tamisage pour obtenir des
particules fines
- Analyse de l’échantillon
Qui consiste d’une part à séparer la substance utile de sa gangue ou impureté à l’aide de réactifs
spécifiques à chaque substance et d’autre part de faire un dosage pour déterminer la teneur.
Exemple de l’or : extraction : eau chlorée et dosage : rhodamine
Aujourd’hui ces méthodes sont remplacées par la technique de cyanuration.
La pédogéochimie débute par la conception d’une grille de prospection à partir de deux types
de layons :
- Le layon de base (LB ou layon primaire ou base line) qui est toujours parallèle à la
direction des formations géologiques (phase stratégique) ou à la direction des anomalies
(phase tactique).
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- Des layons transverses ou transversaux (LT ou L) ou layons secondaires ou cross line.
Ils sont toujours perpendiculaires au layon de base.
NB : on appelle layon un sentier rectiligne d’environ un mètre de large ouvert en brousse qui
permet de cadrier une zone.
Une grille de prospection est caractérisée par une dimension et une maille.
EX : Dimension : 1000 m × 800 m
Maille : 500 m × 250 m
1000 m : longueur du layon de base
800 m : longueur des layons transversaux
500 m : distances entre 2 layons transverses consécutifs
250 m : distance entre 2 points de prélèvements consécutifs situés sur le même layon transverse
LT ou pas d’échantillonnage.
La technique de layonnage débute par le choix d’un point origine qui doit être
topographiquement fixe. Sur le terrain, en ce point on implante un bois de boussole ou
monopied sur lequel on pose la boussole de visée dans la direction des layons. Par la suite on
ouvre les différents layons à partir des techniques telles que le jalonnement, le débroussaillage,
le chainage, le piquetage.
NB : pendant la conception de la grille, la distance entre 2 layons LT doit toujours être
supérieure au pas d’échantillonnage.
Soit une grille de maille 500 m × 250 m. la numérotation des layons LT se fait de plusieurs
façons :
- Une numérotation basée sur le nombre de layon LT définit par rapport au LT origine.
23
EX : LT01NE, LT01SE, LT02SW
- Une numérotation basée sur la distance entre le LT origine et le LT sur lequel se trouve
le point de prélèvement.
Le fonçage des tranchées et des puits est réalisé pour contrôler les dispersions géochimiques au
sein de l’écorce terrestre. Les tranchées et les puis sont foncés aux points de prélèvement à
teneur élevée pour les gisements de surface ou sub-surface.
b. Caractéristiques
Les tranchées sont foncées sous une section rectangulaire de largeur l=0,75m, de profondeur h
variant de 2,10m à 4,1m.
c. Echantillonnage
Il se fait à l’aide d’un buring ou du marteau de géologue par rainurage métrique de façon
verticale et horizontale. La fin de l’échantillonnage montre sur une des faces de la tranchée un
panneau.
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2. Fonçage d’un puits
a. Objectif
b. Caractéristiques
Les puits peuvent être foncés en section rectangulaire ou circulaire dont les dimensions varient
en fonction de la profondeur.
Section rectangulaire
- Pour p = 0,6m : L = 0,8m et l = 0,5m
- Pour 0,6 p 3m : L=1,5-1,8m et l = 0,7-0,8m
- Pour p 3m : L=3,6m et l=0,8m
Section circulaire
Il est foncé lorsque généralement la profondeur p 3m. Dans ce cas, le diamètre est plus ou
moins 0,8m.
c. Echantillonnage
Les levées d’une tranchée correspondent à des levées géologiques, géochimiques, pédologiques
mais surtout des levées topographiques.
La coupe longitudinale qui représente la tranchée est un plan qui passe par la longueur de cette
dernière tout en respectant un parallélisme. Les tranchées sont foncées de façon parallèle aux
layons LT. Pour la réalisation de la coupe, le prospecteur se doit de fixer une face : cette face
observée s’appelle le regard. Dans le cas d’une campagne de tranchée, il est important de fixer
un seul regard pour réussir toutes les corrélations géologiques pouvant découler de
l’interprétation des résultats de tranchées.
EXERCICE4
Soit une tranchée de longueur L=10m, de largeur l=0,75m, de profondeur P=2,1m fixé au
regard SW et présentant les caractéristiques suivantes :
- La première horizontale touche le fond de la tranchée à une longueur de 5m ;
- La deuxième horizontale commence à la fin de la première et touche aussi le fond de la
tranchée à une longueur de 3m ;
- La troisième horizontale touche la fin de la tranchée à une hauteur de 1,5m.
Les résultats des levées topographiques effectuées pendant le fonçage sont consignés dans
le tableau ci-dessous :
Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
H(m) 0 1,5 0,5 1,5 0,7 X 1,3 0,5 Y 2 Z
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1- Faites la coupe longitudinale de cette tranchée à l’échelle 1/100.
2- Orientez cette coupe.
3- Déterminez les hauteurs X, Y et Z de la tranchée respectivement aux points 5, 8 et 10.
4- Calculer les azimuts α1 et α2 du LT porteur de la tranchée.
Le dosage des échantillons se fait pour déterminer les teneurs des substances utiles. Pour cela
il est important d’utiliser des réactifs spécifiques à chaque substance utile.
Exemple : CAS DE L’OR
On fait dissoudre le minerai dans du cyanure et on recueille la solution dans un récipient
contenant du sulfate de zinc. L’ensemble est porté à feu (pyrométallurgie) dans lequel on ajoute
du HCl et du HN. On injecte ensuite du mercure pour amasser la substance utile. On effectue
enfin la pesée.
Le traitement se fait de façon numérique à l’ordinateur à partir de logiciels tels que SURFER,
MAPINFO, GEOSOFT, STATISTICA qui permettent d’élaborer la carte d’anomalie
géochimique et de calculer certaines grandeurs telles que l’écart-type, la variance, la moyenne
arithmétique, le coefficient de corrélation, etc.
Par ailleurs, cette élaboration débute par le report des teneurs obtenues après dosage aux
différents points de prélèvement. Les teneurs de même valeur seront reliées par des courbes
concentriques appelées courbes d’isoteneurs qui permettent de mettre en évidence des zones
anomales à forte, moyenne et faible teneur.
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CHAPITRE VI : PROSPECTION ALLUVIONNAIRE OU
MINERALOGIQUE
I. PRINCIPE
Avant l’exécution sur le terrain, il est important de répertorier les zones d’alluvionnement
importantes et les zones d’exploitation artisanale s’il en existe et ce suivant le réseau
hydrographique.
La recherche des minerais lourds se fait généralement sous les racines des végétaux qui
croissent dans le lit du cours d’eau ou dans les zones d’alluvionnement importantes localisées
dans les parties convexes des méandres. Ces dépôts d’alluvions dépendent de 3 facteurs qui
sont :
- La vitesse d’écoulement (débit) : grande ou faible
- La pente du lit : en U, en V ou plat
- La courbure du méandre.
NB : dans ces zones, les puits de prospection seront implantés aux endroits où le gravier est
peu profond pour extraire moins de stérile.
Pour déterminer le cubage, certains paramètres sont nécessaires : longueur, largeur et épaisseur.
Vs = Ss × es Vg = Sg× eg
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2. Calcul de la teneur moyenne du gravier Tmg
⋯ ∑
Tmg = Tmg = ∑
⋯
S : surface
E : épaisseur
T : teneur
Il s’agit de calculer la quantité de substance utile contenue dans le gisement. C’est le tonnage.
Tm = Qm = V . d Qsu = Tm . Tmg
d : densité
Tm : tonnage
Qsu : quantité de substance utile
La zone d’influence d’un trou ou d’un puits se situe à mi-distance des trous voisins ou des lignes
de prospection voisines situées immédiatement en amont et en aval. Par ailleurs, tout
échantillon prélevé dans la zone d’influence sera représentatif de tout le gisement pour la
surface conventionnelle de ce puits ou ce trou.
EXERCICE 5
Soient des puits de prospection situés sur les layons LT avec des teneurs moyennes
correspondantes :
1- Représenter la zone d’influence de chaque trou payant sachant que la teneur moyenne est
de 8g/m3.
2- Des levées topographiques ont données des résultats consignés dans le tableau ci-dessous :
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Trou 1 2 3 4 5
E
g s G s g s g s g s
L
LT1 0,5 0,2 0,8 0,2 0,5 0,6 0,7 0,3 1,2 0,8
LT2 0,8 0,5 0,4 0,1 2 2 1 0,5 0,6 0,7
LT3 1 0,5 0,6 0,4 0,6 1 0,4 0,1 1,5 2,1
LT4 0,2 0,8 1,5 0,4 0,5 0,4 0,5 0,3 1,2 1,3
Calculer la teneur moyenne du gisement sachant que la densité d=1. Maille : 500m×250m
SOLUTION
2- Calcul de la teneur moyenne sachant que la maille est maille : 500m×250m
∑
Tmg = ∑
avec S=cte
∑
d’où Tmg = avec Ei=Egi+Esi donc
∑
∑ ( )
Tmg = ∑ ( )
AN : Tmg= 20,43g/m3
Seul les puits payants représentent le gisement donc la Tmg est calculée avec les paramètres
des puits payants.
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CHAPITRE VII : SONDAGE
I. DEFINITION ET OBJECTIF
1. Sondage RC
a. Dispositif
Le dispositif comporte une sondeuse qui est reliée à un compresseur à un tube flexible. La
sondeuse est montée sur un camion installé à l’endroit précis du le trou de sondage. Elle
comprend une tige métallique au bout de laquelle se trouve un trépan dont l’extrémité est munie
de dents. La nature de ces dents dépend de la roche à sonder. Dans le cas d’une roche compacte,
on utilise des dents en diamant industriel. Dans le cas des latérites, on utilise des dents en blade
(lame) et dans le cas d’une altérite on utilise des dents en hummer.
b. Principe de fonctionnement
On injecte une pression d’air à partir du compresseur dans la tige métallique pendant le
mouvement rotatoire du trépan. Cet air va ramollir la roche qui sera broyée puis aspirée à
l’intérieur de cette même tige par le mouvement inverse de l’air d’où le nom de reverse
circulation.
c. Echantillonnage
Les échantillons à la surface sont recueillis dans des sachets en plastique ou dans des sacs en
calico. Lorsque la quantité est grande, on procède à un quartage en 3 échantillons (lots).
Le premier échantillon est mis dans un sachet numéroté puis envoyé au laboratoire pour
analyse.
Le deuxième échantillon de masse supérieure au premier est aussi mis en sachet numéroté et
conservé comme témoin.
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Le troisième échantillon de masse 2 fois supérieure au 2 premiers va subir des opérations de
préparation mécanique au cours de laquelle le concentré sera examiné à la loupe.
2. Sondage DD
a. Dispositif
Le dispositif s’apparente à celui du sondage RC. A la seule différence que la cuve à air
comprimée est remplacée par un système hydraulique.
b. Principe de fonctionnement
A partir de ce système une pression d’eau est injectée dans la tige métallique qui au contact de
la roche va la refroidir. Cette eau sera coupée en permanence par le mouvement rotatoire du
trépan puis va permettre la récupération des échantillons de carottes.
c. Echantillonnage
Les carottes récoltées sont disposées dans des caisses appelées caisses ou casiers de
rangement. La disposition des carottes se fait de la gauche vers la droite. Le sens du rangement
sera indiqué sur la caisse par les mentions « haut » et « bas » (start et end). A la fin de chaque
passe d’échantillonnage on dispose un bois ou une planchette appelé taquet.
Avant de refermer la caisse, il faut inscrire sur l’une des faces visibles les informations
suivantes : le numéro de la caisse, l’année de sondage, la cote de début et la fin de passe, le
numéro du sondage et la profondeur du sondage. Les carottes disposées seront découpées dans
le sens de la longueur en 2 parties égales. Une moitié sera envoyée au laboratoire pour analyse
et l’autre moitié sera conservée dans la caisse comme témoin.
Les carottes seront examinées à partir de la pétrographie dans le but d’identifier la nature
pétrographique des roches (terrains) traversées. Cet examen permettra d’élaborer une coupe
géologique de sondage appelée log de sondage.
On appelle log de sondage la représentation verticale de la lithologie ou de la succession des
couches traversées en fonction de la profondeur.
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2. Sur le terrain
- Implanter à l’endroit précis du trou de sondage un piquet portant les informations
suivantes : numéro de sondage, année de sondage, direction, azimut, profondeur, angle
d’inclinaison de sondage.
- Construire une plateforme à l’endroit du sondage d’environ 8m2 (4m sur 2×[4m×2m]).
La surveillance d’un sondage est sous la surveillance d’un chef sondeur qui doit cependant
rendre compte au prospecteur de tous les problèmes qui se présentent. La nécessité de prise
d’échantillons impose au sondeur des contraintes qui appartiennent au prospecteur de les lui
expliquer voire de les lui imposer. Les informations clés pour une bonne surveillance de
sondage sont :
- S’assurer que la machine est techniquement adaptée à l’objectif visé.
- Vérifier que tout le système d’échantillonnage est bien en place avant d’exécuter le
sondage.
- Contrôler municieusement l’exécution du sondage.
- Faire respecter les passes d’échantillonnage.
- Nettoyer le trou entre 2 prises d’échantillon.
Elle se fait en fonction des terrains traversés. Ainsi, dans une zone non minéralisée, la
récupération se fait à chaque ajout d’une tige métallique tandis que dans une zone minéralisée,
elle se fait à chaque mètre.
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DEVOIRS
DEVOIR 1
Sous réserve des droits antérieurs acquis, il est accordé à la société GMPA RESSOURCE un
permis de recherche. Ce permis représenté dans une grille de dimension 10cm×10cm est
délimité par les bornes A, B, C et D exprimées en coordonnées UTM suivantes :
A(176000m/770000m), B(220000m/858000m), C(154000m/110000m) et
D(110000m/22000m).
Cette grille est couverte par les zones UTM 30N et 30P dans lesquelles sont positionnées
respectivement les bornes A et B ; C et D.
1- Sachant que A, B, C et D déterminent les limites de la grille, en déduire
a- les limites supérieurs et inférieurs en Northing de la grille pour chaque zone UTM
b- les limites exactes de la grille
2- Représenter dans la grille correspondante en coordonnées UTM.
3- Déterminer les degrés carrés qui couvrent le permis.
4- calculer les distances AB et AD en cm.
DEVOIR 2
Sous réserve des droits antérieurs acquis, il est accordé à la société RANDGOLD
RESSOURCES un permis de recherche de type A. ce permis est représenté dans une grille de
dimension 12cm×6cm graduée en coordonnées UTM et dont les limites inférieurs et supérieurs
des Easting et Northing sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Easting Northing
Limites inferieurs 550000m 0m
Limites supérieurs 110000m 110000m
1- sachant que cette se grille se trouve dans la bande horizontale P, déterminer les zones UTM
dans lesquelles elle se trouve.
2- déterminer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les.
3- ce permis de recherche est en réalité fixé au périmètre par les points A, B, C et D dont les
coordonnées dans le système géographique sont les suivantes :
A(6°20’W/8°30’N), B(5°40’W/8°30’N ), C(5°40’W /8°N) et D(6°20’W/8°N)
Reproduire ce permis dans sa grille dans le système de coordonnées géographique.
4- dans quelle zone se trouve la limite septentrionale du permis ?
5- déterminer les cartes géologiques à l’échelle 1/50000 nécessaires pour effectuer une
campagne de prospection dans ce permis.
DEVOIR 3
Sur une carte topographique délimitée par les méridiens 3°30’W et 4°W et les parallèles 5°30’N
et 6°N, est représentée une grille de prospection pédogéochimique détaillée avec un layon de
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base (LB) de direction N25° et des layons transverses (LT). Sur cette carte on peut lire une
déclinaison magnétique de 10°52’ calculée à la date du 01/01/1969. Elle diminue de 6’ par
année.
Pour conduire les travaux sur le terrain, vous avez été sollicité par la société ISFOP
RESSOURCES LTD qui met à votre disposition tout le matériel ainsi qu’une boussole non
calibrée.
1- A partir des données ci-dessus :
a- Identifier avec précision la phase de la prospection minière dans laquelle vous appliquez
cette méthode. Justifier votre réponse.
b- Préciser son objectif.
c- Déduire la direction générale de l’anomalie recherchée dans ce prospect et celle des layons
(LT).
2- Calculer la déclinaison magnétique nécessaire pour le calibrage de la boussole à la date du
25/06/2013, date d’exécution de travaux.
3-a- Construire le diagramme de déclinaison magnétique correspondant en respectant les
valeurs calculées et en associant le layon de base (LB).
3-b- Déduire les valeurs des angles que fera le layon (LB) avec le nord géographique (NG) et
avec le nord magnétique (NM).
Dans le but de contrôler les différents points d’accrochage, cette équipe décide de foncer une
tranchée de profondeur 2,10m sur le layon (LT04+00NNE), d’un point A à un point B situés
respectivement à 2m à gauche et 7m à droite du layon (LB).
6- Donner l’objectif du fonçage de cette tranchée puis déduire les coordonnées de celle-ci dans
le référenciel arbitraire.
7- Représenter la grille de prospection correspondante en matérialisant la tranchée par un figuré
de votre choix que vous indiquerez (échelle : 1/10 000).
Cette tranchée fixée au regard SSW à partir de son point origine, montre trois horizontales dont
les deux premières touchent le haut de la tranchée respectivement à 3,5m et 3m de longueur.
8- Représenter la coupe longitudinale de cette tranchée (échelle : 1/100) en tenant compte des
levés topographiques suivants effectués sur le terrain pendant le fonçage :
H0=1,5m, H1=1,2m, H3=0,7m, H4=2m, H5=1,6m, H6=1m, H7=1,5m, H8=1,7m, H9=1,5m,
H10=0m et H11=0m.
9- Calculer les azimuts α1 et α2 du layon porteur de la tranchée.
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