Vous êtes sur la page 1sur 35

Formation en Géosciences-Mines-Pétrole-SIG-HSE

geoscienceselearning@gmail.com

METHODES
D’EXPLORATION
MINIERE

Sommaire
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU CONTEXTE DES TRAVAUX EN PROSPECTION MINIERE

CHAPITRE II : TELEDETECTION

CHAPITRE III : PROSPECTION GEOPHYSIQUE

CHAPITRE IV : PROSPECTION GEOLOGIQUE

CHAPITRE V : PROSPECTION GEOCHIMIQUE

CHAPITRE VI : PROSPECTION ALLUVIONNAIRE OU MINERALOGIQUE

CHAPITRE V : SONDAGE
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU CONTEXTE DES TRAVAUX EN
PROSPECTION MINIERE

I. QUELQUES DEFINITIONS
 La prospection minière

C’est l’ensemble des méthodes exécutées depuis la recherche du premier indice jusqu’à
l’évaluation du gisement. C’est l’ensemble des méthodes exécutées qui permettent de découvrir
un gisement.

 Le permis de recherche

C’est une autorisation administrative de type foncier qui délimite le cadre spatial et juridique
d’une zone à prospecter.

 Un minerai

C’est l’ensemble des minéraux renfermant une substance utile en quantité suffisante pour
justifier une exploitation. Minerai = substance utile + gangue.
C’est l’ensemble des minéraux dont au moins un a une valeur économique.

 Un gisement

C’est l’ensemble des roches renfermant une substance utile en quantité suffisante pour justifier
une exploitation. Gisement = minerai + stérile. C’est un gîte exploitable avec profit.

 Un gîte

C’est une concentration anormale de substances utiles.

 Une gangue

C’est la partie inutile d’un minerai qui est associée à la substance utile.

 Un stérile

C’est tout c qui n’est pas le minerai dans une exploitation minière. C’est l’ensemble des
minéraux qui ne contient aucune substance utile ou qui peut en contenir mais en deçà d’un
certain seuil.

 Le prospect

C’est le lieu où se déroulent les investigations sélectives et importantes de l’exploration minière


qui présente les caractéristiques du futur gisement.

1
II. NOTION DE GEOLOGIE MINIERE

C’est l’étude des minerais. La géologie minière comprend 3 composantes essentielles qui sont :
la recherche minière, l’exploitation minière et le traitement des minerais. Toute compagnie
minière tient compte pendant l’exécution de ses travaux de recherche de 2 éléments
fondamentaux. Il s’agit de l’objectif principal et la planification.

1. Objectif principal

Toute activité de recherche minière diffère d’une compagnie à une autre mais la base de leur
conception demeure toujours la même. Le but principal de l’exploration minière est la
découverte d’un gisement c'est-à-dire de déterminer sa forme, sa profondeur, ses dimensions
(longueur, largeur, épaisseur), le tonnage, la teneur. Pour atteindre l’objectif principal, il est
nécessaire d’employer certaines méthodes qui présentent eux aussi des objectifs secondaires
spécifiques.

2. La planification

C’est l’ensemble des méthodes directes ou indirectes élaborées pour atteindre l’objectif
principal. Les éléments à prendre en compte dans toute planification en exploration minière
sont :
- Le type de minerai : que chercher ?
- La localisation du minerai : où chercher ?
- Les moyens mis en œuvre et les méthodes employées : comment chercher ?

III. DIFFERENTS TYPES DE GITES MINERAUX

En fonction du milieu de formation des gîtes on distingue 2 types de gîtes minéraux qui sont :
les gîtes endogènes et les gîtes exogènes.

1. Gîtes endogènes

Ce sont des gîtes formés à l’intérieur de la Terre par les processus de cristallisation du magma
et de recristallisation des roches préexistantes.

a. Gîtes magmatiques

Ils sont formés par les processus de cristallisation du magma par la roche encaissante. Parmi
ceux-ci on distingue :
 Les gîtes orthomagmatiques

Ce sont des gîtes formés au sein de la roche encaissante c'est-à-dire en même temps que la roche
magmatique.
 Les gîtes pneumatolitiques

2
Ce sont des gîtes qui résultent de la première échappée des matières volatiles lors d’une éruption
volcanique.

 Les gîtes hydrothermaux

Ils sont formés par précipitation ou par cristallisation des solutions chaudes ou des gaz à
l’intérieur des fissures ou des fractures. EX : gîte filonien.

b. Gîtes métamorphiques

Ce sont les gîtes formés par les processus de recristallisation des roches préexistantes. On les
trouve généralement dans les auréoles des roches encaissantes qui sont aussi appelés des gîtes
métasomatiques.

2. Gîtes exogènes

Ce sont des gîtes formés en surface ou près de la surface de la Terre par les processus
d’altération. On distingue 4 types de gîtes exogènes qui sont : les gîtes détritiques, les gîtes
résiduels, les gîtes d’origine chimique et les gîtes d’origine biochimique.

IV. FACTEURS OU MODE DE FORMATION D’UN GITE MINERAL

Quatre facteurs concourent à la mise en place d’un gîte minéral. Ceux-ci peuvent être endogènes
ou exogènes :
- Une source minéralisatrice : le magma
- Une migration ou transport
- Un dépôt ou un magasin qui est le lieu de stockage de la source minéralisatrice.
- Un piège qui est un bouchon qui est le lieu de blocage qui empêche la source
minéralisatrice de quitter le magasin.

Parmi ces facteurs 2 concourent véritablement à la formation d’un gîte. Il s’agit du magasin et
du piège dont l’ensemble constitue le métallotecte (un massif rocheux qui permet le stockage
et le blocage d’une source minéralisatrice).

V. STRUCTURES FAVORABLES A LA CONCENTRATION ET A LA


RECONCENTRATION MINERALE

- Filon de quartz
- Structures faillées et silicifiées
- Couloirs de cisaillement
- Réseau de fractures (appelé stockweik en gîtologie)
- Zones de contacts géologiques
- Zones périplutoniques
- Fracture transversale à une fracture régionale.

3
VI. PHASES ET ETAPES DE L’EXPLORATION MINIERE

L’exploration minière se déroule en 3 phases qui sont successives et complémentaires. Ce sont :


- La phase stratégique ou phase de reconnaissance générale ou prospection générale ou
prospection stratégique
- La phase tactique
- La phase ponctuelle ou systématique

1. Phase stratégique

Elle s’effectue sur une grande surface. Elle permet :


- De définir le potentiel minier d’une région
- De déterminer le contexte géostructural de la minéralisation
- De définir, de sélectionner et hiérarchiser las différentes zones anomales susceptibles
de regorger une minéralisation.

Cette phase s’effectue en 2 étapes qui sont :


- L’approche du sujet
- La recherche des indices et anomalies

a. Etape d’approche du sujet

Il s’agit d’une part de rassembler un certain nombre de document et d’effectuer certains travaux
miniers au laboratoire avant toute exécution sur le terrain.

i. La documentation

Une bonne campagne minière nécessite 3 types de documents :


- Documents à caractère administratif et juridique
- Documents à caractère scientifique
- Documents à caractère technique

 Documents à caractère administratif et juridique


- Décret d’attribution du permis de recherche signé par le Président de la République et
délivré par le ministre de tutelle ;
- Un ordre de mission délivré par le directeur de la société qui protège toutes les personnes
qui figurent sur ledit document durant la période de mission ;
- Une lettre délivrée par les autorités qui sera présentée aux différents chefs de village ;
- Un code minier qui donne toutes les règles qui sont régies dans le pays hôte. A ce code
on ajoute le code de l’environnement, le code de l’eau, le code foncier, etc.

 Documents à caractère scientifique

4
Il s’agit de faire de la bibliographie pour avoir toutes les informations sur le type de minerai à
rechercher, sur la zone d’étude ou le prospect, sur les travaux miniers antérieurs déjà réalisés.

 Documents à caractère technique

Pour le report de toutes les données géologiques, le prospecteur a besoin de 2 types de document
à caractère technique qui sont : la carte géologique et la carte topographique.

ii. Représentation d’un permis de recherche sur une carte en coordonnées


géographiques

Le système de coordonnées géographiques se défini par 2 paramètres qui sont : longitude et


latitude qui sont des angles exprimés en X°Y’Z’’.
 La longitude

C’est une ligne imaginaire qui joint le pôle nord et le pôle sud. Les longitudes sont définies à
partir d’une longitude ou méridien origine appelé le méridien de Greenwich. Elles varient de
0°-180°W et 0°-180°E.
NB : la Côte d’Ivoire est comprise entre les longitudes 3°W et 8°W.
 La latitude

C’est une ligne imaginaire qui joint l’Est et l’Ouest. Les latitudes sont définies à partir d’une
latitude ou parallèle origine appelée équateur. Elles varient de 0° à 90°N et de 0° à 90°S.
NB : la Côte d’Ivoire est comprise entre les latitudes 5°N et 10°N.
Les coordonnées d’un point dans le système géographique s’écrivent de la manière suivante
P (XL/Yl). Avec 0°  X  180° ; 0°  Y  90° ; L=W ou E et l=N ou S
EX : T (5°W/10°N)
Pour faciliter le positionnement sur le globe terrestre, ce dernier a été subdivisé en degré carré.
On appelle degré carré la surface délimitée par 2 longitudes consécutives entières et 2 latitudes
consécutives entières dont l’aire est un carré de 1° de côté.
Remarque : les coordonnées d’un point dans le système de coordonnées géographique peuvent
aussi s’écrire en degrés décimaux affectés des signes + ou -.
Dans le cas des longitudes l’Ouest est représenté par le signe – et l’Est par le signe +.
Dans le cas des latitudes, le Sud est représenté par – et le Nord par +.
EX : R (4°45’W/6°30’N) s’écrit aussi R (-4,75°/6,5°) en convertissant simplement les X°Y’Z’’
en X° précédé du signe + ou – selon le point cardinal concerné.

1° = 110 000 m = 110 km = 60’ = 3600’’


EXERCICE 1
Soit un permis de recherche délimité par 4 points A, B, C et D exprimés en coordonnées
géographiques suivantes : A (-6,25°/7,5°), B(-6,25°/6,75°), C(-5,5°/6,75°) et D(-5,5°/7,5°).
1- représenter ce permis dans une grille dans le système de coordonnées géographique

5
Echelle : 2cm pour 15’
2- calculer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les.
3- déduire la forme du permis puis calculer sa superficie en km2.

iii. Représentation en coordonnées UTM (Universal Transverse Mercator)

Le système de coordonnées UTM est défini par 2 paramètres (Easting et Northing) qui sont
des distances exprimées en mètre. Ce système a été conçu à partir du système géographique.
Sur le globe terrestre, toute la zone UTM est délimitée par les longitudes 180°W et 180°E et
par les latitudes 84°N et 80°S.
Hors mis le système de coordonnées géographique, le globe terrestre est subdivisé en plusieurs
systèmes de coordonnées dont le système UTM et le système UPS (Universal Polar System).
 Easting

Les easting correspondent aux longitudes. Par conséquent l’axe des easting peut être subdivisé
en plusieurs bandes verticales par intervalle de 6° de longitude. On dénombre 60 bandes
verticales sur l’axe des easting numérotées de 1 à 60 de la gauche vers la droite (W vers E).
NB : la CI est comprise dans les bandes verticales 29 et 30.
- Chaque bande verticale est autonome et varie de 0 m à 660000 m.
- Les bandes 29 et 30 sont séparées par la longitude 6°W.
 Northing

Les northing correspondent aux latitudes. L’axe des northing peut être subdivisé en plusieurs
bandes horizontales par intervalle de 8° de latitude. Ces bandes sont numérotées par les lettres
alphabétiques écrites en majuscule du bas vers le haut (Sud vers Nord).
- Les lettres A et B appartiennent à l’UPS Sud
- Les lettres Y et Z appartiennent à l’UPS Nord
- Les bandes horizontales O et I n’existent pas
- Le reste de l’alphabet est utilisé pur numéroter toutes les bandes horizontales.

NB : la CI appartient aux bandes horizontales N et P


- Chaque bande horizontale est autonome et varie de 0 m à 880000 m
- Les bandes N et P sont séparées par la latitude 8°N.

La nomination d’une zone UTM s’obtient en associant respectivement une bande verticale et
une bande horizontale.
La Côte d’Ivoire comprend 4 zones UTM qui sont : 29N, 29P, 30N et 30P.
Les coordonnées d’un point dans le système UTM se définissent à partir de la zone UTM dans
laquelle se trouve ce point et à partir de on easting et son northing : P (XE/YN).
Avec 0 m  X  660000 m ; 0 m  Y  880000 m ; E = Easting et N = Northing
 Conversion des coordonnées d’un point du système géographique au système UTM
et vis versa

Soit un point P (XL/Yl)


Transcrire ces coordonnées dans le système UTM revient d’abord à déterminer la zone UTM
dans laquelle se trouve ce point.

6
- Conversion des longitudes an easting

Ep = (Lmax – Lp) × 110 000


Lmax : longitude maximal de la zone
Lp : longitude du point
Conversion des latitudes en northing
Np = (lp – lmin) × 110 000
lp : latitude du point
lmin : latitude minimale de la zone
Exemple : Soit R (5°30’W/6°45’N) ; R 30N (0°W-6°W ; 0°N-8°N)
- Conversion des longitudes en easting

ER = (6°-5,5°) × 110 000 = 55 000 m


- Conversion des latitudes en northing

NR = (6,75°-0°) × 110 000 m = 742 500 m


On a donc R (55000 E/742500 N)
NB : ces formules de conversion ne sont applicables que de façon théorique. Pour la pratique
sur le terrain, seul le GPS donne des résultats corrects et fiables.

EXERCICE 2
Soit un permis de par 4 points A, B, C et D exprimés en coordonnées UTM :
A(110000m/660000m), B(165000m/770000m), C(220000m/660000m) et
D(165000m/550000m).
1- représenter ce permis de recherche en coordonnées UTM dans une grille de dimension
10cm×10cm.
2- déduire sa forme puis calculer sa superficie en km2.
3- déterminer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les en sachant
que la grille appartient à la zone 30N.

iv. Détermination des cartes à différentes échelles

Après la représentation du permis de recherche sur la carte, il est nécessaire pour le prospecteur
de déterminer le nombre de carte (topographique et géologique) à différentes échelles
nécessaires pour l’exécution des travaux sur le terrain. Pour s’exécuter on suit la méthodologie
suivante :
- Subdivision de la grille ou carte en degré carré

La carte d’un degré carré est une carte à l’échelle 1/200 000.
- Subdivision de chaque degré carré en feuilles ou coupures

La carte à l’échelle 1/200 000 peut être subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes à l’échelle
de 1/100 000 avec 30’ (55 000 m) de côté.
Chaque carte à l’échelle de 1/100 000 peut être aussi subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes
à l’échelle de 1/50 000 avec 15’ (27 500 m) de côté.

7
NB : dans un degré carré, on dénombre 4 cartes à l’échelle de 1/100 000 et 16 cartes à l’échelle
1/50 000.
- Numérotation des cartes à différentes échelles

Les cartes à l’échelle 1/100 000 utilisent comme numérotation les chiffres 1, 2, 3 et 4 disposés
de la gauche vers la droite et du bas vers le haut.
Les cartes à l’échelle 1/50 000 utilisent comme numérotation les lettres a, b, c et d écrites en
minuscule disposées dans le même ordre.
- Nomination des cartes à différentes échelles

Le nom d’une carte à l’échelle de 1/200 000 s’obtient à partir du nom du degré carré.
EX : Bouaké
Une carte à l’échelle de 1/100 000 se nomme en associant respectivement le nom du degré carré
et le numéro de la carte correspondante.
EX : Bouaké 1
Le nom d’une carte à l’échelle de 1/50 000 s’obtient en associant respectivement le nom du
degré carré, le numéro de la carte à l’échelle de 1/100 000 dans laquelle se trouve cette carte et
la lettre alphabétique correspondante.
EX : Bouaké 1a

SUITE DE L’EXERCICE 1
4- Détermination des cartes topographiques à l’échelle de 1/50 000 nécessaire pour les travaux
d’exploration sur le terrain :
On a : Bouaké 1a, Bouaké 1b, Bouaké 1c, Bouaké 1d, Séguéla 2b, Séguéla 2d, Gagnoa 3c,
Gagnoa 3d, et Daloa 4d.

v. Calcul de la déclinaison magnétique

En géologie, on distingue 2 types de Nord :


- Le Nord géographique ou Nord vrai (NG)

Il est fixe et est une ligne qui joint le pôle nord et le pôle sud c'est-à-dire est une parallèle au
méridien.
- Le Nord Magnétique (NM)

Il est indiqué par l’aiguille d’une boussole. Contrairement au NG qui est fixe, le NM varie dans
le temps et dans l’espace. Il n’est pas toujours superposable au NG. Par conséquent la différence
d’angle entre NM et NG est appelée la déclinaison magnétique. Celle-ci peut être calculée à
partir d’un diagramme de déclinaison magnétique généralement représenté sur les cartes
(topographiques et géologiques) qui montre la relation entre le NM et le NG. Celui-ci est
toujours accompagné d’une date et de l’ordre de variation annuel de la déclinaison exprimé en
minute sexagésimale.
NB : en Côte d’Ivoire, dans un exercice, lorsque la variation annuelle de la déclinaison
magnétique n’est pas donnée on prend 6’ par an.
Pour calibrer la boussole, on calcul la Dm. On choisit ensuite 30’ comme la valeur à partir de
laquelle on fait les arrondissements car la boussole est graduée en degré (X°).

8
- Pour DM = 6°29’29’’, on prend DM = 6°
- Pour DM = 6°30’1’’, on prend DM = 7°

vi. Calibrage de la boussole

Une boussole calibrée indique toujours le nord géographique tandis qu’une boussole non
calibrée indique le nord magnétique. Le calibrage (correction) de la boussole consiste donc à
faire coïncider le NM et le NG par simple manipulation de la boussole.
Par exemple si DM = β, le calibrage revient à faire basculer l’aiguille de la boussole d’un angle
β vers la gauche.

EXERCICE 3
Sur la feuille Man 4d à l’échelle de 1/50000 est représenté un diagramme de déclinaison
magnétique qui indique 11°20’ calculée le 01/01/1966. Cette déclinaison diminue de 6’
sexagésimale chaque année.
1- calculer la déclinaison magnétique à la date du 14/01/2013 utilisable pour calibrer la
boussole.
2- Un prospecteur effectue les mesures de direction sur les plans de foliation à l’aide d’une
boussole non calibrée et ce sur un affleurement basique. Les résultats obtenus donnent une
orientation unique N60°,45°SE.
a- sachant que la DM=7°, déterminer les valeurs des angles en NM et NG.
b- représenter le diagramme de déclinaison magnétique correspondant.

b. Etapes de recherche des indices et anomalies

C’est une étape de terrain au cours de laquelle le prospecteur se doit d’appliquer certaines
méthodes pour découvrir un gisement. Celles-ci sont plus ou moins applicables en fonction de
la zone de recherche. Il s’agit des méthodes suivantes :
- Prospection géophysique
- Prospection géologique ou Prospection au marteau
- Prospection géochimique
- Prospection alluvionnaire ou Prospection minéralogique

C’est cette étape qui permet véritablement de découvrir une « anomalie soupçonnée ».

2. Phase tactique

Cette phase consiste à vérifier les anomalies soupçonnées découvertes pendant la phase
précédente. Elle comprend une seule étape appelée étape de contrôle des indices ou des
anomalies. Pour s’exécuter, les travaux se déroulent sur une surface réduite sur laquelle on
applique des techniques qui sont :
- Les techniques au sol ou étude au sol (layonnage)
- Les techniques approfondies ou études approfondies (fonçage des tranchées et/ou des
puits).

9
3. Phase ponctuelle ou systématique

La surface d’investigation est encore plus réduite. C’est la phase la plus chère et la plus longue
de la prospection minière car elle permet de définir les premières estimations économiques
d’une part et d’autre part de définir l’enveloppe de la minéralisation. C’est pendant cette phase
qu’on détermine si le gîte est vraiment un gisement. Cette phase se déroule en 2 étapes :
- La reconnaissance du corps minéralisé à partir des sondages et
- L’évaluation des réserves ou estimation des réserves.

VII. LES METHODES D’EXPLORATION MINIERE

L’exploration minière comprend 4 méthodes applicables plus ou moins en fonction des zones
de recherche. Ce sont :
- La prospection géophysique

Elle consiste d’une part à déterminer les différentes discontinuités magmatiques (fractures) et
d’autre part de définir les différents paramètres physiques du gisement. Elle utilise plusieurs
procédés qui fournissent des résultats sous forme de carte d’anomalie géophysique qui montrent
soit des courbes d’isovaleur ou des courbes en cloche. Parmi ces procédés on distingue : la
gravimétrie, le magnétisme, l’électricité, la sismique, la radiométrie.
- La prospection géologique

Elle vient en appui à la prospection géophysique et permet de déterminer les différents indices
de minéralisation dans les formations géologiques à l’aide d’un marteau de géologue. Le
résultat de cette méthode est l’élaboration d’une carte géologique à partir d’une carte
d’affleurement.
- La prospection géochimique

La géochimie étudie le caractère et le comportement des éléments chimiques au sein de l’écorce


terrestre où ils se trouvent sous forme de trace ou infratrace. Ces éléments chimiques peuvent
s’accumuler et former des gîtes souvent cachés et dont les conditions économiques peuvent les
transformer en gisement. Par conséquent, la prospection géochimique va s’intéresser à les
retrouver à partir de 3 étapes : prélèvement de l’échantillon, préparation d’échantillon qui
consiste à au séchage, débourbage, concassage, broyage, tamisage pour obtenir des particules
fines et l’analyse de l’échantillon qui consiste à utiliser les réactifs spécifiques à chaque
minerai pour extraire la substance utile et la doser.
En fonction de la nature de l’échantillon prélevé, on distingue 3 types de prospection
géochimique dans le domaine minier qui sont :

Nature de l’échantillon Terme scientifique Terme technique


Roche saine Lithogéochimie Géochimie roche

10
Sol Pédogéochimie Géochimie sol
alluvion Géochimie alluvionnaire Stream sediment

Le résultat est l’élaboration d’une carte d’anomalie géochimique.


- La prospection alluvionnaire

Elle consiste à prélever et à séparer de façon densimétrique à travers un lavage (technique de la


baté) les alluvions qui se sont déposés par granoclassement dans les bassins de sédimentation.
Le résultat est l’extraction directe des minerais lourds.

11
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA TELEDETECTION

I. GENRALITES

Tous les éléments constitutifs de l’écorce terrestre (roche, eau, végétation, …) absorbent,
émettent et réfléchissent de l’énergie. Cette quantité d’énergie dépende des caractéristiques de
l’objet, du rayonnement électromagnétique mais surtout de la position de l’objet par rapport à
la source lumineuse. La technique qui permet d’étudier ces variations d’absorption, d’émission
et de réflexion est la télédétection.

1. Définition

Du point de vue étymologique, le mot télédétection est la réunion de 2 mots ; télé=distance et


détection=découvrir. De façon littérale, la télédétection est l’ensemble des techniques ou
opérations qui par l’acquisition d’image permet d’avoir des informations à distance sur la
surface terrestre sans être en contact avec celle-ci.

2. Principe

Le principe de la télédétection repose sur les propriétés que possède l’objet à réfléchir ou à
diffuser les rayonnements électromagnétiques. La télédétection est donc le fruit de l’interaction
entre 3 éléments fondamentaux qui sont la source lumineuse, la cible et le vecteur.

a. La source lumineuse

N distingue 4 types de sources ou rayonnements lumineux :


- La source naturelle : le Soleil
- La source artificielle : le laser
- La source émise par la surface terrestre
- La source réfléchie par la surface terrestre.

b. La cible

C’est une portion de l’écorce terrestre qui est observée par le vecteur.

c. Le vecteur

La technique de télédétection est subordonnée à un vecteur. En effet, pour enregistrer l’énergie


réfléchie ou émise par la cible on doit obligatoirement installer sur le vecteur ou la plateforme
un capteur distant de la surface à observer.

i. Exemples de vecteurs

On distingue plusieurs types de capteur parmi lesquels on peut citer les avions, les ballons, les
fusées, les véhicules spatiaux, les satellites.

12
 les avions

On distingue 2 types d’avion en fonction de l’altitude de vol :


- les avions d’altitude 3000m à 8000m qui permettent d’obtenir des photographies à
grande et moyenne échelle (1/2000 à 1/80000).
- Les avions hyperaltitudes (>8000m) qui permettent d’obtenir des photographies à petite
échelle (1/10000 à 1/200000).

 les ballons

On distingue 3 types de ballon :


- les ballons libres stratosphériques (30 à 40 km) de direction incontrôlable
- les ballons captifs troposphériques (300m) rattachés à un câble au sol
- les ballons dirigeables.

 les fusées ou véhicules spatiaux

Leur coût de lancement est très élevé par conséquent sont moins rentables.

 les satellites

On distingue 2 types de satellite :


- les satellites à défilement utilisés pour l’observation cyclique de la Terre. Ils ont une
orbite (trajectoire) basse (500 à 1500 km) et est quasi polaire.
- Les satellites géostationnaires utilisés pour la communication et l’observation des
conditions météorologiques. Ils sont installés sur orbite circulaire dans le plan de
l’équateur et se déplacent à une vitesse égale à celle de la Terre.

EX : LANDSAT, SPOT, ERST, NOAA

ii. Les capteurs

La fonction d’un capteur consiste à détecter le signal émis ou réfléchit par la cible et à
enregistrer sous forme numérique. On distingue 3 types de capteurs :
- Les appareils photographiques qui permettent une vision stéréographique d’un
paysage. Parmi ceux-ci, on distingue 2 types : les appareils destinés à la production de
photographies aériennes utilisées en cartographie et les caméras multibandes.
- Les radiomètres imageurs qui sont des capteurs qui permettent d’obtenir une image
organisée en ligne et en colonne.
- Les capteurs actifs ou les RADAR qui se composent d’un émetteur, la source de
rayonnement et d’un détecteur qui mesure le rayonnement de retour de la surface
observée. N distingue 3 types de RADAR :
 Les Radar imageurs à visée latérale
 Les diffusiomètres ou scattéromètres qui sont des Radar non imageurs utilisés pour
analyser l’état de la surface de la mer et la vitesse du vent sur un océan.

13
 Les Radar altimètres utilisés en océanographie et en géodésie.

3. Notion de spectre électromagnétique

Le rayonnement électromagnétique qui est une forme de propagation d’énergie d’origine


naturelle ou artificielle existe sous forme de fréquence ou longueur d’onde qui constitue le
spectre électromagnétique. Ce spectre peut être subdivisé en plusieurs bandes spectrales qui
sont :
- Le visible : 0,390μm (390nm) – 0,7μm (700nm)

Le visible qui constitue la lumière blanche est sensible à l’œil humain. Une décomposition de
cette lumière blanche en fonction des longueurs d’onde aboutit à distinguer plusieurs lumières
colorées :
 Violet : 390nm-450nm
 Bleu : 450nm-490nm
 Vert : 490nm-580nm
 Jaune : 580nm-600nm
 Orange : 600nm-620nm
 Rouge : 620nm-700nm
- L’ultraviolet de longueur d’onde <390nm n’est pas perçu par l’œil humain.
- L’infra rouge de longueur d’onde >700nm n’est pas perçu par l’œil humain.

On a donc : ULTRAVIOLET<VISIBLE<INFRA ROUGE

4. Effet de l’atmosphère sur la qualité de l’image

L’atmosphère est épaisse d’environ 10000km. Elle est constituée de 5 couches superposables
qui sont : la troposphère (0-13km), la stratosphère (13-50km), la mésosphère (50-80km), la
thermosphère (80-600km) et l’exosphère (>600km).
Les rayonnements émis par un capteur installé sur un vecteur ne lui parviennent qu’après la
traversée de l’atmosphère ce qui nécessite de prendre en compte les interactions entre
rayonnement et atmosphère. En réalité, l’atmosphère est constituée de gaz (N-O-CO2-O3-
Vapeur d’eau, etc.) de gouttelettes d’eau, de particules solides et de poussières qui constituent
les aérosols. L’effet de l’atmosphère est lié à l’interaction des rayonnements et de ce dernier et
se situe à 2 niveaux :
- L’absorption qui est exercée par les particules gazeuses et
- La diffusion exercée par les aérosols.

II. PHOTOGEOLOGIE OU PHOTOINTERPRETATION


1. Principe

Le principe de la photo-interprétation est la reconstitution du relief qui est obtenue en utilisant


2 prises de vue d’une même scène recueillit depuis 2 points de vue différents.
2. Méthode d’acquisition des photographies

14
On monte sur un vecteur un capteur RVB. Cet avion doit avoir la capacité de voler à basse
altitude (en dessous des nuages) suivant une trajectoire rectiligne à la même altitude et à vitesse
constante. Les photos seront prises suivant un pas bien définit par l’angle de vue et la vitesse
de l’avion. Ces paramètres sont ajustés afin qu’entre photos consécutives il puisse exister une
zone commune de balayage appelée zone de recouvrement. La création de cette zone permet
une couverture totale de toute la région. Ce couple de photos obtenue s’appelle un
stéréogramme et permet la vision stéréoscopique ou la perception du relief en 3 dimensions.
Les appareils utilisés pour cette vision sont appelés les stéréoscopes.

3. Fondements

Les photographies aériennes sans leur interprétation montrent différents critères qui permettent
d’analyser les paysages, de limiter la morphologie et de les assimiler à des phénomènes
géologiques. L’analyse donc d’une image est basée sur 3 critères qui sont :
- La tonalité et la couleur
- La texture et la structure
- La forme et le type de relief

a. Tonalité et couleur

La tonalité est fonction de la quantité de lumière réfléchie par objet tandis que la couleur fait
appel à la notion de spectre visible.

b. Texture et structure

La texture d’une image peut être définie comme étant de petits éléments homogènes de même
radiométrie. Elle est fonction de la résolution du capteur. On distingue 4 types de textures qui
sont :
- La texture lisse
- La texture à grain fin
- La texture à grain moyen
- La texture à grain grossier

L’assemblage des textures sur une photo constitue une structure.

c. Forme et type de relief

On distingue 3 types de formes de relief qui sont :


- Les formes en hauteur : montagnes, collines, buttes, …
- Les formes en creux : vallée, cuvette, …
- Les formes en pente : talus, versant, …

L’ensemble des formes de relief constitue les types de relief. On distingue plusieurs types de
relief qui sont les montagnes, les plateaux, les plaines et les collines.

15
d. Différents types de réseau hydrographique

On distingue plusieurs types de réseau :


 Le réseau dendritique qui correspond des zones à sédiments uniformément résistant
qui peuvent être des roches cristallines. On distingue 4 types de réseau dendritiques qui
sont : le type sub-dendritique, le type penné, le type dichotomique et le type
anastomose.
 Le réseau parallèle qui correspond à des zones à structure allongée et parallèle parmi
lesquelles on distingue le type subparallèle et le type colinéaire.
 Le réseau en treillis qui correspond à des zones à roches sédimentaires ou
métamorphiques parmi lequel on distingue le type directionnel et le type recourbé.
 Le réseau rectangulaire qui correspond aux endroits où les failles s’installent à angle
droit.
 Le réseau radial qui correspond aux régions de volcan et de dôme.
 Le réseau annulaire qui correspond aux régions à roches magmatiques et
sédimentaires.
 Le réseau multibassin qui correspond aux dépôts superficiels et aux roches aplaties.
 Le réseau contourné qui correspond aux zones à roches métamorphiques ou à roches
grossièrement litées.

e. Les applications de la photo-interprétation


 En cartographie géologique
- Géologie de reconnaissance (grande surface) ou de détail (petite surface)
- Levé sur le terrain
- Synthèse géologique et confrontation avec des interprétations géophysiques

 Recherche minière
- Prospection minière
- Gîtologie

 Hydrogéologie
- Connaissance géologiques
- Implantation des forages

 Géologie de l’ingénieur
- Etudes des sites de barrage, des routes, des chemins de fer, des pipelines
- Etudes des risques naturels (érosion, glissement de terrain, inondation)
- Etude de l’environnement.

16
CHAPITRE III : PROSPECTION GEOPHYSIQUE

I. OBJECTIF

Elle permet de mettre en évidence les différentes discontinuités magmatiques, les types de
formation géologiques (roches acides ou roches basiques) et les paramètres physiques d’un
gisement (forme, profondeur, … sauf teneur).

II. DIFFERENTES METHODES

Il existe plusieurs méthodes ou procédés géophysiques qui sont :

1. Méthode gravimétrique
a. Principe

Elle permet de détecter les variations de densité des terrains. Les résultats des mesures obtenues
doivent être corrigés à partir de plusieurs corrections qui sont : correction d’altitude, de l’aire,
de plateau, de reliefs, luni-solaires et instrumentaux.

b. Dispositif

Les appareils utilisés sont les gravimètres.

c. Applications
- Cartographie
- Recherche archéologique
- Hydrogéologie
- Gîtologie
- Géothermie

2. Méthode magnétique
a. Principe

Elle s’applique sur les composantes du champ magnétique terrestre et les variations de
susceptibilité magnétique terrestre des roches. Pour les mesures on pratique les corrections
appelées corrections diurne.

b. Dispositif

Les appareils utilisés sont les magnétomètres pour l’exécution sur le terrain. On utilise 2
magnétomètres. L’un étant fixé à la station de référence et l’autre se déplace avec l’opérateur
sur les profils. Les mesures sont prises à un pas préalablement choisit en fonction de la taille de
l’anomalie recherchée.

17
c. Applications
- Géologie minière
- Géologie pétrolière
- Cartographie géologique
- Hydrogéologie

3. Méthode électrique
a. Principe

Elle est basée sur les mesures de variation d’intensité qui permet de définir la résistivité des
terrains.

b. Dispositif

Les dispositifs sont nombreux et s’adaptent aux problèmes posés. Par ailleurs, on peut les
classer en deux catégories :
- Les trainées électriques qui permettent d’obtenir les profils et les cartes de résistivité
apparente.
- Les sondages électriques qui permettent d’obtenir la succession des résistivités des
couches.

De façon générale, les appareils utilisés sont les dispositifs de Schlumberger.

c. Applications
- Cartographie des résistivités
- Détermination et quantification des volumes de terrains.

4. Méthode sismique
a. Principe

La méthode sismique utilise une source d’ébranlement souvent provoquée par un coup de masse
qui produit une onde de choc qui se propage dans le sous-sol. Il se produit ainsi des réflexions
et des réfractions. Les variations se font enregistrer à la surface de la Terre.

b. Dispositif

Les appareils utilisés sont les géophones. En fonction du dispositif utilisé, l’analyse des temps
d’arrivée des ondes directes, réfléchies ou réfractées permettent de calculer les vitesses et les
épaisseurs.

c. Applications
- Détermination de la profondeur du substratum rocheux
- Détermination de la capacité des terrains
- Repérage des intrusions de roches

18
5. Méthode radiométrique
a. Principe

La désintégration des éléments radioactifs produit 3 types de rayonnement qui sont : -


- Le rayonnement α
- Le rayonnement
- Le rayonnement gamma

α et β sont absorbés par l’air tandis que gamma qui est pénétrant est capté. Les roches sont plus
ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs. La mesure de gamma au-
dessus de l’affleurement permet d’obtenir les informations sur la géologie, sur la présence des
minerais radioactifs.

b. Dispositif

Les appareils utilisés sont les gammamètres, le scintillomètre, le spectromètre.


- Le gammamètre est utilisé en prospection au sol.
- Le scintillomètre détecte les rayonnements gamma. Il possède un cristal qui scintille
lorsqu’il absorbe un photon gamma. Ce scintillement est transformé en impulsion
électrique et permet d’afficher l’intensité du rayonnement.
- Le spectromètre peut séparer en fonction de l’énergie les rayonnements gamma issus
de la désintégration de certains éléments radioactifs (uranium 235, uranium 238,
potassium 40, thorium 40, thorium 232).

c. Applications
- Gîtologie
- Prospection minière
- Etude de l’environnement
- Cartographie géologique

III. PRESENTATION DES RESULTATS GEOPHYSIQUES

Les résultats obtenus en géophysiques sont présentés sous 2 formes :


- De profil ou courbe en cloche dont l’interprétation permet de déterminer les
paramètres physiques d’un gisement.
- De courbe d’isovaleur dont l’interprétation permet les discontinuités magmatiques et
de caractériser différentes formations géologiques. Ces courbes d’isovaleur permettent
d’obtenir la carte d’anomalie géophysique.

19
CHAPITRE IV : PROSPECTION GEOLOGIQUE

I. PRINCIPE

La prospection géologique consiste à rechercher les différents indices de minéralisation dans


les roches à l’aide du marteau de géologue.

II. MOYENS UTILISES

Les moyens utilisés se résument en moyens financiers, humains et matériels mais dans le
domaine minier il n’y a pas de problème d’argent.

1. Moyens humains

Toute équipe de prospection géologique doit comprendre un géologue, un technicien supérieur


et des ouvriers spécialisés.

2. Moyens matériels

Le matériel utilisé en prospection géologique se classe par catégorie :


- Matériel de prise de notes : carnet, bloc-notes, stylo, crayon,…
- Matériel d’orientation et de repérage : cartes topographiques et géologiques, GPS
- Matériel de sécurité : chaussure de terrain, chapeau à bord épais, gant, …
- Matériel de conditionnement : sachet en plastique, sac à dos, sac de jute, …
- Matériel de prélèvement : marteau, lunette, pioche, pelle, …
- Matériel de mesure : boussole, clinomètre, …
- Matériel divers : appareil photo, …

III. LES ETAPES DE LA PROSPECTION GEOLOGIQUES

La prospection géologique se déroule en plusieurs étapes :

1. Travaux préliminaires

Il s’agit de subdiviser la zone plusieurs secteurs et ce pour une exécution rapide des travaux sur
le terrain. Dans chaque secteur on affecte une équipe de prospection selon un plan de travail
bien définit durant une période bien déterminée.

2. Recherche des affleurements

Pour la localisation rapide des affleurements, une enquête villageoise auprès des riverains est
nécessaire. Durant cette enquête, le prospecteur doit s’assurer que son interlocuteur ne puisse
pas confondre un caillou, une pierre, une brique, une cuirasse et un affleurement de roche.
- Caillou : morceau de brique
- Pierre : morceau de roche
- Une cuirasse : argile ou latérite durcie (c’est une roche).

20
3. Description d’un affleurement

La description d’un affleurement se fait dans le carnet de terrain ou sur une fiche préétablit par
la compagnie minière sur laquelle on note les informations suivantes :
- Localisation de l’affleurement : c’est définir la position de l’affleurement à partir de
ses coordonnées à l’aide du GPS.
- Le mode d’affleurement : c’est la manière dont affleure la roche en surface. Dans la
nature on distingue 3 modes d’affleurement : en dôme, en dalle ou terrasse et en boule.
- L’extension de l’affleurement : c’est la grandeur de l’affleurement (grand ou petit)
- La pétrographie et si possible la minéralogie (le nom)
- La structurologie : étude des éléments structuraux.

4. Prélèvements d’échantillons

L’échantillonnage se fait dans la roche sine ou peu altérée dans les différents faciès
pétrographiques de l’affleurement à l’aide du marteau de géologue ou d’une masse.

5. Numérotation des échantillons

Elle se fait sur plusieurs des faces à l’aide d’un marqueur indélébile et suivant une séquence de
numérotation déjà prédéfinit lors de la subdivision de la zone en plusieurs secteurs.

6. Conditionnement des échantillons

Il se fait soit dans les sachets en plastiques ou dans les sacs de jute.

IV. ELABORATION D’UNE CARTE OU ESQUISSE GEOLOGIQUE

Le résultat final d’une prospection géologique est l’élaboration d’une carte ou d’une esquisse
géologique. Celle-ci passe nécessairement par la réalisation d’une carte d’affleurements qui
s’obtient sur du papier calque à partir des cartes topographiques et géologiques. Cette carte
d’affleurement doit nécessairement comporter les informations suivantes :
- Position des affleurements avec leurs noms symbolisés
- Les routes ou pistes
- Les villages ou campements
- Les cours d’eau
- Les éléments structuraux

A partir de la carte d’affleurement on réalise l’esquisse ou la carte géologique qui est une
représentation sur fond topographique des formations qui affleurent ou qui sont cachées par une
faible épaisseur de couche superficielle.
NB : lorsque les affleurements ne sont pas visibles on se réfère à la pédologie (en fonction de
la couleur du sol) :
- Roches granitiques donnent un sol plus ou moins blanchâtre.
- Roches basiques donnent un sol rouge ocre.

21
CHAPITRE V : PROSPECTION GEOCHIMIQUE

I. GENERALITES

La géochimie étudie le comportement et le caractère des éléments chimiques au sein de l’écorce


terrestre. Dans la Terre, ces éléments se présentent sous forme de trace ou infratrace. Par
ailleurs, ceux-ci peuvent se concentrer de façon anormale pour former souvent des gîtes cachés.
Ce sont ces gîtes qui dans les conditions économiques favorables deviennent des gisements. Par
conséquent, la prospection géochimique va s’intéresser particulièrement à les retrouver par
l’application de certaines méthodes.

1. Différentes méthodes géochimiques

Dans le domaine minier, en fonction de la nature de l’échantillon prélevé, o, distingue trois


types de prospection géochimique :

Nature de l’échantillon Terme scientifique Terme technique


Roche saine Lithogéochimie Géochimie roche
Sol Pédogéochimie Géochimie sol
alluvion Géochimie alluvionnaire Stream sediment

2. Etapes de la prospection géochimique

La prospection géochimique se déroule en 3 étapes qui sont :


- le prélèvement de l’échantillon
- La préparation de l’échantillon

Elle consiste à un séchage, un débourbage, concassage, broyage, tamisage pour obtenir des
particules fines

- Analyse de l’échantillon

Qui consiste d’une part à séparer la substance utile de sa gangue ou impureté à l’aide de réactifs
spécifiques à chaque substance et d’autre part de faire un dosage pour déterminer la teneur.
Exemple de l’or : extraction : eau chlorée et dosage : rhodamine
Aujourd’hui ces méthodes sont remplacées par la technique de cyanuration.

II. EXECUTION DE LA PROSPECTION GEOCHIMIQUE : CAS DE LA


PEDOGEOCHIMIE

La pédogéochimie débute par la conception d’une grille de prospection à partir de deux types
de layons :
- Le layon de base (LB ou layon primaire ou base line) qui est toujours parallèle à la
direction des formations géologiques (phase stratégique) ou à la direction des anomalies
(phase tactique).

22
- Des layons transverses ou transversaux (LT ou L) ou layons secondaires ou cross line.
Ils sont toujours perpendiculaires au layon de base.

NB : on appelle layon un sentier rectiligne d’environ un mètre de large ouvert en brousse qui
permet de cadrier une zone.
Une grille de prospection est caractérisée par une dimension et une maille.
EX : Dimension : 1000 m × 800 m
Maille : 500 m × 250 m
1000 m : longueur du layon de base
800 m : longueur des layons transversaux
500 m : distances entre 2 layons transverses consécutifs
250 m : distance entre 2 points de prélèvements consécutifs situés sur le même layon transverse
LT ou pas d’échantillonnage.

1. Différents types de grille

On distingue 3 types de grille de prospection qui sont fonction de l’orientation du layon de


base :
- Grille horizontale,
- Grille verticale et
- Grille oblique.

2. Méthodologie de la prospection géochimique sur le terrain (technique de


layonnage)

La technique de layonnage débute par le choix d’un point origine qui doit être
topographiquement fixe. Sur le terrain, en ce point on implante un bois de boussole ou
monopied sur lequel on pose la boussole de visée dans la direction des layons. Par la suite on
ouvre les différents layons à partir des techniques telles que le jalonnement, le débroussaillage,
le chainage, le piquetage.
NB : pendant la conception de la grille, la distance entre 2 layons LT doit toujours être
supérieure au pas d’échantillonnage.

3. Technique de déviation d’un obstacle

La technique de déviation se fait lorsque l’équipe de prospection rencontre un obstacle. Cette


déviation doit se faire le plus rapidement possible et de façon perpendiculaire suivant certaines
règles de visée. Quand on fait une déviation à gauche, on fait -90° sur la direction précédente
et +90° si ma déviation se fait à droite.

4. Numérotation des layons LT et des stations

Soit une grille de maille 500 m × 250 m. la numérotation des layons LT se fait de plusieurs
façons :
- Une numérotation basée sur le nombre de layon LT définit par rapport au LT origine.

23
EX : LT01NE, LT01SE, LT02SW
- Une numérotation basée sur la distance entre le LT origine et le LT sur lequel se trouve
le point de prélèvement.

EX : LT5OONE, LT500SE, LT1000NE, LT1000SE


- Une numérotation basée sur la distance entre le LT origine et le LT sur lequel se trouve
le point de prélèvement écrite avec 4 chiffres pris 2 à 2 séparés par le signe +.

EX : LT05+00NE, LT10+00NE, LT05+00SE


La numérotation des stations utilise aussi la dernière numérotation.
EX : 02+50NW, 05+00NW, 02+50SE

5. Attribution des coordonnées arbitraires d’un point de prélèvement

Les coordonnées dans le référentiel arbitraire s’obtiennent en associant respectivement le


numéro du layon LT sur lequel se trouve ce point et sa station de référence.
EX : O (LTOO+OO/OO+OO) ; A (LT05+00NE/05+00NW) ; B (LT05+00NE/00+00);
C (LT05+00SW/02+50SE)
Remarque : le prélèvement d’échantillon se fait sur chaque layon LT à pas régulier à une
profondeur d’environ 50 cm en dessous de la couche humifère.

III. FONCAGE DES TRANCHEES ET DES PUITS

Le fonçage des tranchées et des puits est réalisé pour contrôler les dispersions géochimiques au
sein de l’écorce terrestre. Les tranchées et les puis sont foncés aux points de prélèvement à
teneur élevée pour les gisements de surface ou sub-surface.

1. Fonçage d’une tranchée


a. Objectif

Le fonçage d’une tranchée permet de déterminer l’évolution latérale ou horizontale de la


minéralisation c'est-à-dire son étendue.

b. Caractéristiques

Les tranchées sont foncées sous une section rectangulaire de largeur l=0,75m, de profondeur h
variant de 2,10m à 4,1m.

c. Echantillonnage

Il se fait à l’aide d’un buring ou du marteau de géologue par rainurage métrique de façon
verticale et horizontale. La fin de l’échantillonnage montre sur une des faces de la tranchée un
panneau.

24
2. Fonçage d’un puits
a. Objectif

Le d’un puits permet de déterminer l’évolution verticale de la minéralisation.

b. Caractéristiques

Les puits peuvent être foncés en section rectangulaire ou circulaire dont les dimensions varient
en fonction de la profondeur.
 Section rectangulaire
- Pour p = 0,6m : L = 0,8m et l = 0,5m
- Pour 0,6  p  3m : L=1,5-1,8m et l = 0,7-0,8m
- Pour p  3m : L=3,6m et l=0,8m
 Section circulaire

Il est foncé lorsque généralement la profondeur p  3m. Dans ce cas, le diamètre est plus ou
moins 0,8m.

c. Echantillonnage

Il se fait par rainurage métrique de façon circulaire et horizontale (section rectangulaire).

3. Levées et représentation d’une tranchée

Les levées d’une tranchée correspondent à des levées géologiques, géochimiques, pédologiques
mais surtout des levées topographiques.
La coupe longitudinale qui représente la tranchée est un plan qui passe par la longueur de cette
dernière tout en respectant un parallélisme. Les tranchées sont foncées de façon parallèle aux
layons LT. Pour la réalisation de la coupe, le prospecteur se doit de fixer une face : cette face
observée s’appelle le regard. Dans le cas d’une campagne de tranchée, il est important de fixer
un seul regard pour réussir toutes les corrélations géologiques pouvant découler de
l’interprétation des résultats de tranchées.

EXERCICE4
Soit une tranchée de longueur L=10m, de largeur l=0,75m, de profondeur P=2,1m fixé au
regard SW et présentant les caractéristiques suivantes :
- La première horizontale touche le fond de la tranchée à une longueur de 5m ;
- La deuxième horizontale commence à la fin de la première et touche aussi le fond de la
tranchée à une longueur de 3m ;
- La troisième horizontale touche la fin de la tranchée à une hauteur de 1,5m.

Les résultats des levées topographiques effectuées pendant le fonçage sont consignés dans
le tableau ci-dessous :
Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
H(m) 0 1,5 0,5 1,5 0,7 X 1,3 0,5 Y 2 Z

25
1- Faites la coupe longitudinale de cette tranchée à l’échelle 1/100.
2- Orientez cette coupe.
3- Déterminez les hauteurs X, Y et Z de la tranchée respectivement aux points 5, 8 et 10.
4- Calculer les azimuts α1 et α2 du LT porteur de la tranchée.

Remarque : dans la représentation de la coupe longitudinale de tranchée (précisément sur la


ligne de référence), il est important de bien positionner le point origine de la tranchée. En effet,
le point origine dans la représentation d’une tranchée est positionné sur la ligne de référence en
tenant compte de sa position par rapport au regard.

4. Attribution des coordonnées d’une tranchée

Les coordonnées d’une tranchée s’écrivent de la façon suivante : T (X/Y-Z)


X : le numéro du layon LT sur lequel se trouve la tranchée
Y : la distance entre le layon LB et le début de la tranchée
Z : la distance entre le layon LB et la fin de la tranchée
EX : T (LT05+00NE/03NW-08NW)

IV. DOSAGE DES ECHANTILLONS

Le dosage des échantillons se fait pour déterminer les teneurs des substances utiles. Pour cela
il est important d’utiliser des réactifs spécifiques à chaque substance utile.
Exemple : CAS DE L’OR
On fait dissoudre le minerai dans du cyanure et on recueille la solution dans un récipient
contenant du sulfate de zinc. L’ensemble est porté à feu (pyrométallurgie) dans lequel on ajoute
du HCl et du HN. On injecte ensuite du mercure pour amasser la substance utile. On effectue
enfin la pesée.

V. TRAITEMENTS DES DONNEES GEOCHIMIQUES ET ELABORATION DE


LA CARTE D’ANOMALIE

Le traitement se fait de façon numérique à l’ordinateur à partir de logiciels tels que SURFER,
MAPINFO, GEOSOFT, STATISTICA qui permettent d’élaborer la carte d’anomalie
géochimique et de calculer certaines grandeurs telles que l’écart-type, la variance, la moyenne
arithmétique, le coefficient de corrélation, etc.
Par ailleurs, cette élaboration débute par le report des teneurs obtenues après dosage aux
différents points de prélèvement. Les teneurs de même valeur seront reliées par des courbes
concentriques appelées courbes d’isoteneurs qui permettent de mettre en évidence des zones
anomales à forte, moyenne et faible teneur.

26
CHAPITRE VI : PROSPECTION ALLUVIONNAIRE OU
MINERALOGIQUE

I. PRINCIPE

La prospection alluvionnaire consiste à prélever et à séparer de façon densimétrique à travers


un lavage les alluvions (sédiments des cours d’eau) pour extraire les minerais lourds. Les
alluvions se déposent généralement dans les bassins de sédimentation ou dans les talwegs
suivant une séquence de dépôt appelé granoclassement (vertical). Celui-ci se présente comme
suite :
- A la base les rudites (ɸ > 2mm) composé de blocs, de galets et de graviers
- Ensuite les arénites (0,2mm < ɸ < 2mm) constitués uniquement de sable.
- Au sommet les lutites (ɸ < 0,2mm) composés d’argile, de silt, de vase, de boue, etc.

NB : dans la séquence de granoclassement, la zone minéralisée qui présenterait le plus d’intérêt


est la zone des graviers où les minerais se sont déposés grâce à leur densité et leur dureté.

II. TRAVAUX PREPARATOIRES

Avant l’exécution sur le terrain, il est important de répertorier les zones d’alluvionnement
importantes et les zones d’exploitation artisanale s’il en existe et ce suivant le réseau
hydrographique.

III. RECHERCHE DES INDICES OU ANOMALIES

La recherche des minerais lourds se fait généralement sous les racines des végétaux qui
croissent dans le lit du cours d’eau ou dans les zones d’alluvionnement importantes localisées
dans les parties convexes des méandres. Ces dépôts d’alluvions dépendent de 3 facteurs qui
sont :
- La vitesse d’écoulement (débit) : grande ou faible
- La pente du lit : en U, en V ou plat
- La courbure du méandre.

NB : dans ces zones, les puits de prospection seront implantés aux endroits où le gravier est
peu profond pour extraire moins de stérile.

IV. CALCUL DES RESERVES


1. Cubage des gisements alluvionnaires

Pour déterminer le cubage, certains paramètres sont nécessaires : longueur, largeur et épaisseur.

Vs = Ss × es Vg = Sg× eg

27
2. Calcul de la teneur moyenne du gravier Tmg

⋯ ∑
Tmg = Tmg = ∑

S : surface
E : épaisseur
T : teneur

3. Calcul des réserves probables ou géologiques

Il s’agit de calculer la quantité de substance utile contenue dans le gisement. C’est le tonnage.

Tm = Qm = V . d Qsu = Tm . Tmg
d : densité
Tm : tonnage
Qsu : quantité de substance utile

V. VERIFICATION DE LA CONTINUITE DE LA MINERALISATION


1. Principe de la zone d’influence

La zone d’influence d’un trou ou d’un puits se situe à mi-distance des trous voisins ou des lignes
de prospection voisines situées immédiatement en amont et en aval. Par ailleurs, tout
échantillon prélevé dans la zone d’influence sera représentatif de tout le gisement pour la
surface conventionnelle de ce puits ou ce trou.

2. Méthode de calcul des teneurs moyennes

On distingue 4 méthodes qui sont :


- La méthode des trapèzes
- La méthode trigonométrique
- La méthode des courbes d’isoteneurs
- La méthode des rectangles.

EXERCICE 5
Soient des puits de prospection situés sur les layons LT avec des teneurs moyennes
correspondantes :
1- Représenter la zone d’influence de chaque trou payant sachant que la teneur moyenne est
de 8g/m3.
2- Des levées topographiques ont données des résultats consignés dans le tableau ci-dessous :

28
Trou 1 2 3 4 5
E
g s G s g s g s g s
L
LT1 0,5 0,2 0,8 0,2 0,5 0,6 0,7 0,3 1,2 0,8
LT2 0,8 0,5 0,4 0,1 2 2 1 0,5 0,6 0,7
LT3 1 0,5 0,6 0,4 0,6 1 0,4 0,1 1,5 2,1
LT4 0,2 0,8 1,5 0,4 0,5 0,4 0,5 0,3 1,2 1,3

Calculer la teneur moyenne du gisement sachant que la densité d=1. Maille : 500m×250m

SOLUTION
2- Calcul de la teneur moyenne sachant que la maille est maille : 500m×250m

Tmg = ∑
avec S=cte


d’où Tmg = avec Ei=Egi+Esi donc

∑ ( )
Tmg = ∑ ( )

AN : Tmg= 20,43g/m3

Seul les puits payants représentent le gisement donc la Tmg est calculée avec les paramètres
des puits payants.

29
CHAPITRE VII : SONDAGE

I. DEFINITION ET OBJECTIF

Un sondage est un trou ou un forage qui permet de déterminer l’évolution verticale de la


minéralisation en de très grande profondeur. Les sondages sont exécutés pendant la phase
ponctuelle ou systématique au cours de laquelle ils permettent d’identifier le corps minéralisé
c'est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante.

II. DIFFERENTS TYPES DE SONDAGES

En fonction de l’aspect u de la forme des échantillons recueillis en surface, on distingue 2 types


de sondage :
- Le sondage percutant ou sondage destructif ou sondage RC (Reverse Circulation)
au cours duquel les échantillons recueillis sont sous forme broyée ou de débris.
- Le sondage carotté ou sondage au diamant ou sondage DD (Diamond Drilling) au
cours duquel les échantillons recueillis en surface présentent une forme cylindrique
appelée carotte.

1. Sondage RC
a. Dispositif

Le dispositif comporte une sondeuse qui est reliée à un compresseur à un tube flexible. La
sondeuse est montée sur un camion installé à l’endroit précis du le trou de sondage. Elle
comprend une tige métallique au bout de laquelle se trouve un trépan dont l’extrémité est munie
de dents. La nature de ces dents dépend de la roche à sonder. Dans le cas d’une roche compacte,
on utilise des dents en diamant industriel. Dans le cas des latérites, on utilise des dents en blade
(lame) et dans le cas d’une altérite on utilise des dents en hummer.

b. Principe de fonctionnement

On injecte une pression d’air à partir du compresseur dans la tige métallique pendant le
mouvement rotatoire du trépan. Cet air va ramollir la roche qui sera broyée puis aspirée à
l’intérieur de cette même tige par le mouvement inverse de l’air d’où le nom de reverse
circulation.

c. Echantillonnage

Les échantillons à la surface sont recueillis dans des sachets en plastique ou dans des sacs en
calico. Lorsque la quantité est grande, on procède à un quartage en 3 échantillons (lots).
Le premier échantillon est mis dans un sachet numéroté puis envoyé au laboratoire pour
analyse.
Le deuxième échantillon de masse supérieure au premier est aussi mis en sachet numéroté et
conservé comme témoin.

30
Le troisième échantillon de masse 2 fois supérieure au 2 premiers va subir des opérations de
préparation mécanique au cours de laquelle le concentré sera examiné à la loupe.

2. Sondage DD
a. Dispositif

Le dispositif s’apparente à celui du sondage RC. A la seule différence que la cuve à air
comprimée est remplacée par un système hydraulique.

b. Principe de fonctionnement

A partir de ce système une pression d’eau est injectée dans la tige métallique qui au contact de
la roche va la refroidir. Cette eau sera coupée en permanence par le mouvement rotatoire du
trépan puis va permettre la récupération des échantillons de carottes.

c. Echantillonnage

Les carottes récoltées sont disposées dans des caisses appelées caisses ou casiers de
rangement. La disposition des carottes se fait de la gauche vers la droite. Le sens du rangement
sera indiqué sur la caisse par les mentions « haut » et « bas » (start et end). A la fin de chaque
passe d’échantillonnage on dispose un bois ou une planchette appelé taquet.
Avant de refermer la caisse, il faut inscrire sur l’une des faces visibles les informations
suivantes : le numéro de la caisse, l’année de sondage, la cote de début et la fin de passe, le
numéro du sondage et la profondeur du sondage. Les carottes disposées seront découpées dans
le sens de la longueur en 2 parties égales. Une moitié sera envoyée au laboratoire pour analyse
et l’autre moitié sera conservée dans la caisse comme témoin.

d. Elaboration d’une coupe géologique de sondage

Les carottes seront examinées à partir de la pétrographie dans le but d’identifier la nature
pétrographique des roches (terrains) traversées. Cet examen permettra d’élaborer une coupe
géologique de sondage appelée log de sondage.
On appelle log de sondage la représentation verticale de la lithologie ou de la succession des
couches traversées en fonction de la profondeur.

III. TRAVAUX PREPARATOIRES AVANT SONDAGE


1. Au laboratoire
- Faire la coupe longitudinale de toutes les tranchées.
- Elaborer une carte de surface qui est obtenue par superposition de la carte
topographique, la carte de tranchée et la carte d’anomalie géochimique.
- Positionner tous les sondages à exécuter sur la carte de surface.
- Connaitre le pendage de la roche encaissante.

31
2. Sur le terrain
- Implanter à l’endroit précis du trou de sondage un piquet portant les informations
suivantes : numéro de sondage, année de sondage, direction, azimut, profondeur, angle
d’inclinaison de sondage.
- Construire une plateforme à l’endroit du sondage d’environ 8m2 (4m sur 2×[4m×2m]).

IV. ROLE DU PROSPECTEUR DANS L’IMPLANTATION D’UN SONDAGE

Son rôle se situe à 2 niveaux :


- Il surveille le sondage et note toutes les informations nécessaires pour une bonne
corrélation géologique et
- Il récupère les échantillons en fonction des terrains traversés.

1. Surveillance technique d’un sondage

La surveillance d’un sondage est sous la surveillance d’un chef sondeur qui doit cependant
rendre compte au prospecteur de tous les problèmes qui se présentent. La nécessité de prise
d’échantillons impose au sondeur des contraintes qui appartiennent au prospecteur de les lui
expliquer voire de les lui imposer. Les informations clés pour une bonne surveillance de
sondage sont :
- S’assurer que la machine est techniquement adaptée à l’objectif visé.
- Vérifier que tout le système d’échantillonnage est bien en place avant d’exécuter le
sondage.
- Contrôler municieusement l’exécution du sondage.
- Faire respecter les passes d’échantillonnage.
- Nettoyer le trou entre 2 prises d’échantillon.

2. Récupération des échantillons

Elle se fait en fonction des terrains traversés. Ainsi, dans une zone non minéralisée, la
récupération se fait à chaque ajout d’une tige métallique tandis que dans une zone minéralisée,
elle se fait à chaque mètre.

POUR EVITER TOUTE CONTAMINATION, IL EST NECESSAIRE DE


NETTOYER LE TROU ET L’APPAREILLAGE.

32
DEVOIRS
DEVOIR 1
Sous réserve des droits antérieurs acquis, il est accordé à la société GMPA RESSOURCE un
permis de recherche. Ce permis représenté dans une grille de dimension 10cm×10cm est
délimité par les bornes A, B, C et D exprimées en coordonnées UTM suivantes :
A(176000m/770000m), B(220000m/858000m), C(154000m/110000m) et
D(110000m/22000m).
Cette grille est couverte par les zones UTM 30N et 30P dans lesquelles sont positionnées
respectivement les bornes A et B ; C et D.
1- Sachant que A, B, C et D déterminent les limites de la grille, en déduire
a- les limites supérieurs et inférieurs en Northing de la grille pour chaque zone UTM
b- les limites exactes de la grille
2- Représenter dans la grille correspondante en coordonnées UTM.
3- Déterminer les degrés carrés qui couvrent le permis.
4- calculer les distances AB et AD en cm.

DEVOIR 2
Sous réserve des droits antérieurs acquis, il est accordé à la société RANDGOLD
RESSOURCES un permis de recherche de type A. ce permis est représenté dans une grille de
dimension 12cm×6cm graduée en coordonnées UTM et dont les limites inférieurs et supérieurs
des Easting et Northing sont consignées dans le tableau ci-dessous :

Easting Northing
Limites inferieurs 550000m 0m
Limites supérieurs 110000m 110000m

1- sachant que cette se grille se trouve dans la bande horizontale P, déterminer les zones UTM
dans lesquelles elle se trouve.
2- déterminer le nombre de degrés carrés qui couvrent la grille puis nommer les.
3- ce permis de recherche est en réalité fixé au périmètre par les points A, B, C et D dont les
coordonnées dans le système géographique sont les suivantes :
A(6°20’W/8°30’N), B(5°40’W/8°30’N ), C(5°40’W /8°N) et D(6°20’W/8°N)
Reproduire ce permis dans sa grille dans le système de coordonnées géographique.
4- dans quelle zone se trouve la limite septentrionale du permis ?
5- déterminer les cartes géologiques à l’échelle 1/50000 nécessaires pour effectuer une
campagne de prospection dans ce permis.

DEVOIR 3
Sur une carte topographique délimitée par les méridiens 3°30’W et 4°W et les parallèles 5°30’N
et 6°N, est représentée une grille de prospection pédogéochimique détaillée avec un layon de

33
base (LB) de direction N25° et des layons transverses (LT). Sur cette carte on peut lire une
déclinaison magnétique de 10°52’ calculée à la date du 01/01/1969. Elle diminue de 6’ par
année.
Pour conduire les travaux sur le terrain, vous avez été sollicité par la société ISFOP
RESSOURCES LTD qui met à votre disposition tout le matériel ainsi qu’une boussole non
calibrée.
1- A partir des données ci-dessus :
a- Identifier avec précision la phase de la prospection minière dans laquelle vous appliquez
cette méthode. Justifier votre réponse.
b- Préciser son objectif.
c- Déduire la direction générale de l’anomalie recherchée dans ce prospect et celle des layons
(LT).
2- Calculer la déclinaison magnétique nécessaire pour le calibrage de la boussole à la date du
25/06/2013, date d’exécution de travaux.
3-a- Construire le diagramme de déclinaison magnétique correspondant en respectant les
valeurs calculées et en associant le layon de base (LB).
3-b- Déduire les valeurs des angles que fera le layon (LB) avec le nord géographique (NG) et
avec le nord magnétique (NM).

Cette grille de prospection de dimension 1000m×800m et de maille 200m×100m comprend 5


layons (LT) au milieu desquels passe le layon (LB). Pendant l’ouverture du layon (LT00+00)
situé à mi parcours du layon de base dans la direction N295°, l’équipe rencontre un obstacle
rectangulaire de 4m de longueur qui s’étend à 1m à droite de 2m à gauche de ce dernier.
4- Expliquer clairement à partir d’une illustration la technique employée pour contourner
l’obstacle (échelle : 1/200).
5- Citer les tâches obligatoires à réaliser pendant l’ouverture des layons.

Dans le but de contrôler les différents points d’accrochage, cette équipe décide de foncer une
tranchée de profondeur 2,10m sur le layon (LT04+00NNE), d’un point A à un point B situés
respectivement à 2m à gauche et 7m à droite du layon (LB).
6- Donner l’objectif du fonçage de cette tranchée puis déduire les coordonnées de celle-ci dans
le référenciel arbitraire.
7- Représenter la grille de prospection correspondante en matérialisant la tranchée par un figuré
de votre choix que vous indiquerez (échelle : 1/10 000).

Cette tranchée fixée au regard SSW à partir de son point origine, montre trois horizontales dont
les deux premières touchent le haut de la tranchée respectivement à 3,5m et 3m de longueur.
8- Représenter la coupe longitudinale de cette tranchée (échelle : 1/100) en tenant compte des
levés topographiques suivants effectués sur le terrain pendant le fonçage :
H0=1,5m, H1=1,2m, H3=0,7m, H4=2m, H5=1,6m, H6=1m, H7=1,5m, H8=1,7m, H9=1,5m,
H10=0m et H11=0m.
9- Calculer les azimuts α1 et α2 du layon porteur de la tranchée.

34

Vous aimerez peut-être aussi