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HAMDI HOCINE

AUTOMATISMES LOGIQUES
modélisation et commande

Volume 3
Commande d'un automatisme électrique
( alimentation et câblage )
extrait (version distribution étudiant)

Les éditions de l’université Mentouri-Constantine


Automatismes logiques ©Hamdi Hocine

- AUTOMATISMES LOGIQUES : modélisation et commande -


-------------------
VOLUME 3 : DIMENSIONNEMENT ET CABLAGE DES AUTOMATISMES ELECTRIQUES
--------------------
- 2° édition revue et augmentée -
--------------------
- TABLE DES MATIERES - - PAGES-

Chapitre 6 : FONCTIONS SECTIONNEMENT, PROTECTION ET COMMUTATION -------------- 192


D'UN AUTOMATISME ELECTRIQUE
-I- Structure d’une installation électrique
-1-Structure fonctionnelle d’une installation électrique 193
-2-Réseau d’alimentation et rappel des lois fondamentales d’électricité
-3-Sectionnement ou isolement de l’installation 194
-4 -Circuit de puissance 195
-a-Protection contre les courts-circuits
-b-Protection contre les surintensités et les surcharges
-5-Circuit de commande 198
-a-Alimentation
-b-Protection: disjoncteur de contrôle ou cartouche fusible
-II- Préactionneurs ou organes de commutation: principes de fonctionnement 201
-1-Organe de commutation à commande manuelle : le disjoncteur et le disjoncteur moteur
-2-Organe de commutation à commande automatique : le contacteur 201
-3-Organe de commutation à commande électronique : le variateur électronique213
-III- Appareils mis en œuvre dans un équipement de démarrage 213
-IV- Conception du schéma de commande d’un système automatisé 216
-V- Exemple de synthèse : commande d’un moteur de ventilateur 220-226

Chapitre 7 : COMMANDE DES MOTEURS ELECTRIQUES ----------------------------------------- 227


-I- Les moteurs : principes généraux
-1- Moteur à courant continu
-2- Moteur pas à pas
-3- Moteur asynchrone triphasé 228
-II- Démarrage des moteurs asynchrones triphasés à cage
-1-Démarrage direct 232
-2-Réduction du courant de démarrage
*par commutation montage étoile-triangle 233
*par élimination de résistances statoriques ou rotoriques 236
-III- Freinage des moteurs asynchrones triphasés à cage
-1- Freinage en contre-courant 241
-2-Freinage par injection de courant continu 243
-IV- Exemple de synthèse : commande d’une porte de garage 245
-1- Commande semi-automatique 247
-2- Commande automatique par API (TSX 17-10) 255-260

Chapitre 8 : EXERCICES SUR LA COMMANDE DES MOTEURS ----------------------------- 261


en modes semi-automatique et automatique

Annexes ---------------------------------------------------------------------------------------------- 280


-I- Formulaire (mécanique, électricité) -II- Lois générales d’électrotechnique

Volume 3 : dimensionnement et câblage d'automatismes électriques


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

Chapitre 6 : FONCTIONS SECTIONNEMENT, PROTECTION ET COMMUTATION


D'UN AUTOMATISME ELECTRIQUE

SOMMAIRE PAGE

-I- Structure d'une installation électrique 192

-1-Structure fonctionnelle 192


-2-Réseau d'alimentation
-3-Isolement de l'installation: le sectionneur 193
-4-Circuit de puissance 194
-a-Protection contre les courts-circuits: cartouche fusible
et disjoncteur à relais magnétique
-b-Protection contre les surintensités et les surcharges:
disjoncteur à relais thermique
-5-Circuit de commande 197
-a-Alimentation
-b-Protection: disjoncteur de contrôle ou cartouche fusible

-II- Préactionneurs ou organes de commutation: 201


principes de fonctionnement

-1-Organe de commutation à commande manuelle : le disjoncteur et le disjoncteur moteur


-2-Organe de commutation à commande automatique:le contacteur
-a-Constitution 201
-b-Caractéristiques fonctionnelles 207
-c-Catégories ou classes d'emploi 209
-d-Appareils dérivés du contacteur 211
-3-Organe de commutation à commande électronique : le variateur électronique

-III- Conclusion: appareils mis en œuvre 213


dans un équipement de démarrage

-IV- Orientations pour la conception du schéma de commande 216


d’un système automatisé

-1- Circuit de puissance


-2- Alimentation de la partie commande
-3- Traduction du grafcet en circuit de commande

-V- Application: commande d'un moteur de ventilateur 220-226


dans un tunnel routier

-191-
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-I-STRUCTURE D'UNE INSTALLATION ELECTRIQUE

-I-1-Structure fonctionnelle d’une installation électrique


Les règles à observer dans la conception des installations électriques basse tension
(jusqu’à 1000V en alternatif et 1500V en continu) sont définies par des normes (exemple
NFC 15-100). Tous les équipements de force motrice sont construits sur le modèle
fonctionnel suivant :

DISTRIBUTION
ELECTRIQUE B.T.

ISOLEMENT DE L’INSTALLATION
Fonction SECTIONNEMENT

ALIMENTATION

Fonction PROTECTION CONTRE


PROTECTION CONTRE LES COURTS-CIRCUITS
LES COURTS-CIRCUITS et éventuellement contre
LES SURCHARGES

LOGIQUE DE COMMANDE :
PREACTIONNEUR : • MANUELLE
Fonction COMMUTATION • SEMI-AUTOMATIQUE
• AUTOMATIQUE

Fonction
PROTECTION CONTRE
• LES SURINTENSITES
• LES SURCHARGES

ACTIONNEUR
( Moteur, Résistances de chauffage )

PARTIE OPERATIVE
(Machine entraînée)

CIRCUIT DE PUISSANCE CIRCUIT DE COMMANDE

Figure 6.1 - Schéma synoptique d'un automatisme électrique

-192- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-I-2-Réseau d'alimentation
Sonelgaz transporte l'énergie électrique sur des lignes à 3 fils. La tension utilisée pour
le transport étant trop élevée, elle est au préalable abaissée dans des postes de transformation
avant d'être livrée à l'usager (distribution). Le réseau basse tension ainsi obtenu est toujours
triphasé mais comprend 4 fils: 3 conducteurs de phase, un conducteur de neutre.
L'abonné reçoit soit les 4 fils (on parle de réseau triphasé), soit deux fils (1 phase et le
neutre) et on parle alors de réseau monophasé.

Transport DISTRIBUTION
Abaissement
MONOPHASEE
PRODUCTION de tension

TRANSFOR
MATEUR DISTRIBUTION
TRIPHASEE

En distribution monophasée et triphasée domestiques, les tensions sont:

phase1 L1

phase 2 L2 U U
Monophasé : V = 220 V
U V V
Triphasé : U=V 3 phase3 L3
V
U = 220 3 V = 381 v ≈ 380 V neutre N

Figure 6.2 - Réseau d'alimentation


Remarque : Les nouvelles tensions normalisées sont 230v et 400v respectivement.

-I-3-Isolement de l'installation: le sectionneur


Les actionneurs alimentés par le réseau doivent pouvoir être mis hors tension
manuellement, même pour les systèmes automatisés commandés à distance (cette opération
devant être exécutée en toute sécurité). Cet isolement est rendu possible par la présence d'un
sectionneur muni d'un dispositif de verrouillage en position ouverte. Il permet d'isoler
l'installation électrique, il doit donc être placé en amont du circuit électrique.
Le choix du sectionneur se fait sur la base de la valeur de la tension d'alimentation et
de son type (mono ou triphasé), ainsi que de l'intensité du courant en fonctionnement normal.

-193- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

Remarque: l'ouverture du sectionneur est obligatoire lors de toute intervention sur


l'équipement électrique de la machine, ou sur les parties mécaniques mises en mouvement par
des organes de commande électriques.
câble
d'alimentation

N 1 3 5 13 23
N L1 L2 L3
Q
1 3 5 13 23

2 4 6 14 24 Q 2 4 6 14 24

pôles ou contacts contacts de


principaux précoupure
vers vers
circuit de circuit de
puissance commande

Figure 6.3-a- Symbole normalisé Figure 6.3-b- Raccordement


du sectionneur tétrapolaire en triphasé du sectionneur tétrapolaire

Lors de l'ouverture du sectionneur, comme leur nom l'indique, les contacts auxiliaires
de précoupure 13-14 et 23-24 s'ouvrent avant les contacts principaux (ou de puissance)
N, 1-2, 3-4 et 5-6. Cette durée permet à l'organe de commande de couper les ordres qu'il
envoie à la partie commutation du circuit de puissance, avant que l'alimentation de ce dernier
ne soit coupée par les pôles du sectionneur. Le rôle du sectionneur est donc l’ouverture du
circuit de commande et le sectionnement à vide du circuit de puissance.
En effet l’ouverture des contacts de pré coupure coupe l’alimentation de la bobine du
contacteur. Ce qui a pour effet d’ouvrir les contacts de puissance du contacteur qui alimentent
le récepteur (moteur). Quand les contacts principaux du sectionneur s’ouvrent, il y a déjà un
certain temps qu’aucun courant ne circule dans le circuit de puissance. Par conséquent on dit
que le sectionneur n’a aucun pouvoir de coupure car il effectue un sectionnement ou coupure
à vide du circuit de puissance.

-I-4-Circuit de puissance
Chaque phase doit être protégée aussi bien contre les surintensités et les surcharges
que contre les courts-circuits (contacts accidentels entre des conducteurs portés à des
potentiels différents). Cette protection est assurée soit par des disjoncteurs à base de relais à
lames, soit par des coupe-circuit à cartouches fusibles.

-194- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

fusible (fil) contact contact contact contact contact contact contact contact dont
sectionnable avec fusible à fermeture à ouverture avec fonction (lame) (lame) (lame) l'ouverture est
ouvert fermé position avec avec avec commandée
au repos au repos maintenue fonction fonction fonction par un dispositif
(interrupteur disjoncteur sectionneur contacteur à courant
2 positions) différentiel
résiduel

disjoncteur tripolaire avec relais


Figure 6.4 - Symboles normalisés de quelques contacts 1 3 5 1 3 5
X X X X X X

2 4 6 2 4 6
magnétique thermique

-I-4-a-Protection contre les courts-circuits


Le type de cartouche fusible dépend de la nature du circuit à protéger. S'il s'agit d'une
ligne d'alimentation générale, d'éclairage, de chauffage etc…(circuit fortement résistif et peu
inductif), on utilise des cartouches noires de type gG (c'est à dire à usage général). S'il s'agit
de moteurs ou transformateurs (circuit inductif) engendrant des pointes de courant à la mise
sous tension, on utilise des cartouches vertes de type aM (c'est à dire accompagnement
moteur).
On peut également utiliser un relais magnétique (généralement intégré au disjoncteur)
qui ouvre les contacts suite à l'excitation d'une bobine (il est donc à action instantanée).
Remarques
- Les cartouches fusibles peuvent être insérées dans le sectionneur, qui assure alors la
double fonction isolement et protection contre les courts-circuits.
- Le disjoncteur-moteur magnéto-thermique est un appareil combiné qui assure les 3
fonctions : sectionnement, protection contre les courts-circuits (déclenchement magnétique),
protection contre les surcharges (déclenchement thermique). Son enclenchement est manuel et
son déclenchement peut être manuel ou automatique.
1 3 5
97 13
13-14 : contact auxiliaire
97-98 : contact de signalisation de défaut

98 14
2
Figure 6.5 - Schéma de principe du
2 4 6
disjoncteur – moteur magnétothermique

-195- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-I-4-b-Protection contre les surintensités et les surcharges


Afin de ne pas dépasser les caractéristiques nominales de l'appareil à commander
(moteur par exemple), il convient de placer un relais de protection qui contrôle l'intensité du
courant absorbé. Le relais thermique, traversé par le courant moteur et réglé à la valeur
nominale de celui-ci, envoie un ordre d'arrêt à la partie commande lorsque l'image thermique
du moteur est hors des limites d'un fonctionnement correct. Il possède des contacts principaux
ou pôles (2,4,6) pour le circuit de puissance, et des contacts auxiliaires (96 et 98) pour le
circuit de commande.
Le relais thermique est à action retardée car son principe de fonctionnement est basé
sur l'échauffement de bilames. En effet entre les pôles 1-2, 3-4 et 5-6 (cf. figure 6.5) on trouve
un enroulement chauffant bobiné autour d’un bilame. Comme chaque enroulement chauffant
du relais est placé en série avec chaque phase du moteur à protéger, l’augmentation de
l’intensité du courant absorbé par le moteur électrique entraîne l’échauffement des
enroulements, ce qui provoque la déformation des bilames. Cette déformation se transmet à
un dispositif de liaison mécanique qui provoque l’ouverture du contact auxiliaire 95-96 situé
dans le circuit de commande. Ainsi la bobine du contacteur n’est plus alimentée, ce qui
entraîne l’ouverture des contacts auxiliaires du contacteur (ainsi que de ses contacts
principaux qui contrôlent le circuit de puissance).

intensité L1 L2 L3
de réglage Symbole normalisé
1 3 5 95 1 3 5

97 95

t1 t2 2 4 6 96 2 4 6 98 96

t1: apparition de la index de réglage bouton de contacts contacts


surintensité de l'intensité déclenchement principaux auxiliaires
t2: intervention du du courant et de réarmement
relais manuel
vers vers
circuit de puissance circuit
de commande
Figure 6.6 - Le relais thermique

Le principe même du relais thermique a conduit à le munir d'un système de


compensation interne de la température ambiante, afin de ne contrôler que l'énergie
thermique d'origine électrique.

-196- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

Enfin son association quasi exclusive à des moteurs triphasés a permis de l'équiper
d'un dispositif de surveillance de l'identité des courants dans chacune des 3 phases du moteur:
c'est le système différentiel.
Un relais thermique compensé différentiel possédant ces trois caractéristiques est
intégré à un disjoncteur, et on parle alors de disjoncteur différentiel.
Remarques
-1- Ne jamais surcalibrer un relais thermique au risque de détruire le moteur.
-2- Ne pas confondre interrupteur et disjoncteur différentiels. Si tous les deux se déclenchent
sur un courant différentiel, le disjoncteur se déclenche également sur des surcharges et des
courts-circuits, alors que ce n'est pas le cas pour l'interrupteur.
-3- Dans un souci de gain de place et de facilité de maintenance, un appareil intègre les
fonctions de sectionnement (sectionneur), de commande (contacteur), de protection contre les
courts-circuits et les surintensités (disjoncteur différentiel). Il n'y a donc qu'un seul appareil
entre le réseau d'alimentation et le récepteur, appelé le "disjoncteur différentiel intégral"
(Integral 32 de Telemecanique par exemple) ou «sectionneur-contaceur-disjoncteur intégral».
-4- L’alimentation du récepteur (moteur asynchrone) se fait en général selon l’un des trois
schémas suivants (cf. fig. 6.23 page 124): soit le schéma classique utilisant un sectionneur à
fusibles, un contacteur et un relais thermique, soit l’association d’un disjoncteur-moteur
(lequel intègre un disjoncteur et un relais magnétothermique) et d’un contacteur, soit
l’utilisation d’un appareil unique : le sectionneur-contacteur-disjoncteur intégral.
Partie puissance Contacts auxiliaires
L1 L2 L3 pour partie commande

53 63

A1 A2 54 64
13 23 31

Q 14 24 32
08

05
98

95

Moteur 3ϕ

Figure 6.7 - Schéma de principe du disjoncteur différentiel intégral

-197- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

Figure 6.8 - Différents types de contacts (norme NF E 04-056)


-a- Contacts électriques

Type Commande Exemples


manuelle bouton poussoir à
à fermeture (symbole général) manuelle à tirette fermeture

manuelle interrupteur rotatif


à ouverture à poussoir manuelle rotative

à deux directions mécanique de sélecteur rotatif


(sans chevauchement) position manuelle avec à verrouillage
(fins de course) verrouillage
interrupteur 3 positions retardé à la sélecteur rotatif
stables, avec position à clef fermeture à clef (clef de
médiane d’ouverture contact automobile)
interrupteur 2 positions retardé à
stables à effet thermique l’ouverture

-b- Appareils de séparation et de coupure

Fusible contacteur Rupteur discontacteur sectionneur x disjoncteur

-c-Organes de commande des relais électromécaniques

symbole à un enrou- à effet à action à relâchement à impulsion


général lement thermique retardée retardé

-I-5-Circuit de commande

-I-5-a-Alimentation
C’est un circuit alimenté soit directement à partir du circuit de puissance
(généralement monophasé), soit par l’intermédiaire d’un transformateur abaisseur de tension
(notamment lorsque les règles de sécurité l’exigent).
Le calibre de la cartouche fusible dépend du nombre d’éléments constituant le circuit
de commande. En général un calibre 2 ou 4 ampères est suffisant.

-198- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

N L1 L2 L3 N L1 L2 L3

1 3 5 13 23 1 3 5 13 23

Q Q 14 24
2 4 6 14 24 2 4 6 N 1
F1
F1

N 2
vers circuit de puissance
vers circuit de puissance vers circuit de commande vers circuit de commande

-a-Protection par fusible -b-Protection par disjoncteur magnéto-thermique

Figures 6.9 - Alimentation directe du circuit de commande

-a- Raccordement en monophasé -b- Raccordement en triphasé

N L1 L2 L3 N L1 L2 L3

1 3 5 13 23 1 3 5 13 23

Q Q
2 4 6 14 24 2 4 6 14 24

F1 F1 F3

220 v 380 v

vers circuit de puissance vers circuit de puissance

F2 F2

vers circuit de commande vers circuit de commande

Figures 6.10 - Alimentation du circuit de commande en très basse tension (V ≤50 v)

-199- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-I-5-b-Protection
Quand on utilise une alimentation directe monophasée du circuit de commande, la
protection est très souvent assurée par un disjoncteur magnétothermique unipolaire avec
neutre : il possède un pôle protégé relié à la phase, et un pôle coupé relié au neutre.
Dans le cas de l’alimentation en très base tension,
* le choix du calibre et du type de la protection du primaire (qui est une protection
contre les courts-circuits) doit prendre en compte le courant magnétisant du transformateur.
Par exemple pour une protection par disjoncteur de contrôle, le calibre sera égal au
courant nominal primaire multiplié par le courant magnétisant (≤ 20 In) et divisé par le
courant de déclenchement magnétique (environ 13 In).
Pour une protection par fusibles, l'emploi du type aM calibré au courant nominal
primaire est recommandé, ces fusibles supportant le courant magnétisant du transformateur.
* La protection du secondaire contre les surcharges est assurée par un disjoncteur
contrôle (relais thermique), ou par un fusible de type gG calibré au courant nominal
secondaire. En général une protection sur le seul conducteur opposé au commun bobines est
suffisante.
Remarque
Le relais thermique utilisé dans le circuit de puissance possède un contact auxiliaire
(fermé au repos), qui est utilisé en série dans le circuit d'alimentation de la partie commande
(cf fig 6.20 page118) pour déconnecter le circuit de commande en cas de surcharge dans le
circuit de puissance. neutre phase

N 1

N 2

Figure 6.11 - Schéma de principe du disjoncteur magnétothermique unipolaire + neutre


un pôle protégé (phase) et un pôle sectionné (neutre)

-I-5-d-Coupures de sécurité et arrêt d'urgence


On doit pouvoir arrêter la machine et mettre hors tension le circuit électrique à l'aide
d'un organe unique, bien visible et d'accès facile: on utilise en général un bouton d'arrêt
d'urgence ("coup de poing") commandant le contacteur.

-200- -I- Structure d’une installation


électrique
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-II-ORGANE DE COMMUTATION A COMMANDE AUTOMATIQUE:


LE CONTACTEUR

C'est un appareil de commande à ouverture ou fermeture de contacts, capable de


supporter et de couper de forts courants. C'est pourquoi il est principalement utilisé comme
pré actionneur pour la commande des moteurs.
En général il possède une seule position stable de repos correspondant à la position
ouverte. Le passage en position fermée et son maintien dans cette position font appel à une
source d'énergie électromagnétique.
Parmi ses avantages on peut citer la possibilité:
- d’interrompre des courants triphasés importants en agissant sur un auxiliaire de
commande parcouru par un faible courant ;
- de faire une commande à distance à l’aide de fils de faible section, permettant ainsi de
réduire la longueur des câbles de forte section utilisés dans la partie puissance,
- d’assurer le fonctionnement intermittent ou continu, et de multiplier les postes de
commande.

-II-1-Constitution
Il comprend 4 éléments principaux.
*Le circuit principal: c'est l'ensemble des éléments de liaisons électriques, et des pièces
conductrices insérées dans le circuit qui a pour fonction de fermer ou d'ouvrir les pôles ou
contacts principaux (utilisés dans la partie puissance de l’automatisme).
*Un dispositif d'extinction d'arc qui est généralement associé aux contacts principaux.
*Un circuit auxiliaire destiné à remplir les fonctions de verrouillage et de signalisation. Ces
contacts auxiliaires (utilisés dans la partie commande de l'automatisme) peuvent être de type
instantané ou temporisé.
*L'organe moteur: il comprend essentiellement un électroaimant. Selon que sa bobine est
alimentée en courant continu ou alternatif, il se présente sous des aspects différents.
L'électroaimant à courant alternatif a un circuit magnétique feuilleté à cause des pertes
par courants de Foucault. Le courant de maintien lorsque le circuit est fermé est de 6 à 10 fois
plus faible que le courant d'appel qui traverse le circuit au moment de la mise sous tension.
L'électroaimant à courant continu est réalisé le plus souvent en acier massif, car il n'y a pas de
pertes par courants de Foucault. En position fermée le courant permanent (I=U/R) ne dépend
que de la valeur résistive de l'enroulement. Pour réduire la puissance dissipée par la bobine on
place en série avec elle une résistance additionnelle.

-201- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

contacts temporisés à contacts temporisés au organe de pôles des


contacts instantanés
l'action (travail) relâchement (repos) commande contacteurs
sens du
à fermeture à ouverture à fermeture à ouverture à fermeture à ouverture bobine de
mouvement P R
F (T) O (R) F (T) O (R) F (T) O (R) contacteur
des contacts

Figure 6.12 - Symboles graphiques pour schémas blocs de contacteurs


(norme CEI-117-3)

Remarques
- le mouvement des contacts (passage de l'état "repos" à l'état "travail") s'effectue de la
gauche vers la droite (ou du bas vers le haut);
- pour les contacts temporisés, le trait curviligne peut être apparenté à un parachute,
ralentissant dans son sens logique le déplacement du contact.

pôles ou Partie puissance Contacts auxiliaires


bobine contacts principaux contacts auxiliaires N L1 pour partie commande

Sectionneur
13
A 1 3 5 13 31
14
Q 13 31
Contacteur
B 2 4 6 14 32 14 32
Relais
thermique 97 95
vers circuit de vers circuit de
puissance commande 98 96
u v
Moteur 1ϕ

Figure 6.13 - Contacteur tripolaire : schéma de principe Figure 6.14 - Alimentation d’un
(3 pôles et 2 contacts auxiliaires F + O) moteur asynchrone monophasé
(contacteur et relais thermique tripolaires)

-202- -II- Le contacteur


Figure 5.15- Exemples de contacteurs industriels avec leurs schémas-blocs (doc.Telemecanique)

-15-a-Schémas des contacteurs série d


-15-b-Schémas des blocs de contacts auxiliaires
Les fabricants de matériel fournissent maintenant des contacteurs sur lesquels on peut
adapter par embrochage ou emboîtement divers additifs comme des blocs de contacts
auxiliaires instantanés, des modules de temporisation, des modules de commande
auto/manuel, des convertisseurs ou amplificateurs permettant la commande directe de la
bobine du contacteur à partir du signal bas niveau 24 V sortant de l'automate, des modules
d'antiparasitage, des blocs d'accrochage mécanique permettant le verrouillage de deux
contacteurs. Dans le cas de l'intégral 32 de Telemecanique, on peut également rencontrer des
blocs de contacts de signalisation, un bloc déclencheur (déclenchement du relais
magnétothermique sur défaut d'automatisme), un dispositif de réarmement à distance par
télécommande.
Certains contacteurs ont des circuits de commande à faible consommation (1,2 W) et
peuvent être directement commandés par les sorties statiques des automates, sans avoir
recours à une interface d'amplification. Cette faible consommation les rend très intéressants
dans un environnement comportant beaucoup de composants électroniques. Ils peuvent
commander des moteurs jusqu'à 7,5 kW en catégorie AC3 sous 400 V.

Figure 5.16- Modules additifs pour Integral 32 (doc.Telemecanique)


Figure5.17-Composants auxiliaires du contacteur

Eléments détachés

Auxiliaires de commande
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-II-2-Caractéristiques fonctionnelles
Lorsque la bobine d'électroaimant d'un contacteur noté KM1 est alimentée entre les
bornes notées A1/A2 ou A/B (cf. figure 6.13), les contacts principaux (numérotés impairs en
entrée N, 1, 3, 5 et pairs en sortie N, 2, 4, 6) sont fermés. Quant aux contacts auxiliaires, ceux
ouverts au repos (numérotés avec des indices impairs: KM13, KM15 …) sont alors fermés, et
ceux fermés au repos (d'indices pairs: KM12, KM14 …) s'ouvrent. Les contacts principaux
servent à alimenter en puissance un moteur, et les contacts auxiliaires sont utilisés dans le
circuit de commande (cf. figure 6.14). Le contact 13-14 (noté KM11 sur le schéma de
commande) est dit d'auto alimentation ou d'auto maintien, car il sert souvent à alimenter la
bobine du contacteur, lorsque le bouton poussoir de mise en marche est relâché.
Quand la bobine n'est plus alimentée, sous l’effet des ressorts de pression des pôles et
du ressort de rappel de l’armature mobile, les contacts principaux ainsi que les contacts
auxiliaires d'indices impairs (ouverts au repos ) s'ouvrent, alors que les contacts auxiliaires
d'indices pairs (fermés au repos) se referment.
Une autre technique de numérotation des contacts auxiliaires, conforme aux repères
souvent portés sur les appareils, consiste à leur attribuer un numéro à deux chiffres (toujours
impair en entrée et pair en sortie): le chiffre des dizaines indique le numéro d’ordre de chaque
contact, le chiffre des unités indique la fonction du contact auxiliaire : 1-2 pour le contact
repos, 3-4 pour le contact travail, 5-6 pour le contact à ouverture à fonctionnement spécial (tel
que temporisé, de protection,…), 7-8 pour le contact à fermeture à fonctionnement spécial.

Les principales caractéristiques d'un contacteur sont :


*La tension d'utilisation Ue ou tension nominale Un :
En courant continu les valeurs normalisées sont 24, 60, 110,120, 440, 600, 750, 1200, 1500 v.
En courant alternatif elles sont de 220, 380, 500, 660 et 1000 v.
*Le courant d'utilisation Ie ou nominal In et la puissance d'utilisation nominale Pn.
*Les services assignés : ils concernent le mode d'utilisation du contacteur. On parle de service
de 8h, ininterrompu, intermittent, temporaire, périodique.
Un cycle de manœuvres comprend un cycle complet de fonctionnement,
correspondant à une manœuvre de fermeture et une manœuvre d'ouverture. Pour le
fonctionnement intermittent les constructeurs donnent un nombre de cycles de manœuvres
autorisés pendant une durée déterminée (par exemple 6 cycles de manœuvres par heure).
*Le pouvoir de fermeture nominal Pf et le pouvoir de coupure nominal Pc : ils sont définis
par la valeur du courant que le contacteur peut établir (ou couper) sans usures exagérées des

-207- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

contacts, et sans émissions excessives de flammes (arcs électriques), dans des conditions de
fermeture (ou de coupure) spécifiées pour une tension nominale d'utilisation :
Pc ou Pf = f (In, Un, Classe d'utilisation)

Bornier du contacteur Schéma de principe des contacts


L1 L2 L3
pôles ou
contacts principaux contacts auxiliaires
A
1 3 5 13
A 1 3 5 13 17
17
KM1 KM1
18
d 2 4 6 14
B 2 4 6 14 18
B

vers circuit de vers circuit de


puissance commande
u v w

En variante A04, pour les séries D09, D12, D16, D25, les contacteurs sont livrés avec les 4 liaisons
suivantes réalisées par le constructeur: KM1.13-KM1.17 ; KM1.14-KM1.18 ; KM1.1-A ; KM1.14- B .
Figure 6.18 - Câblage du contacteur série d (doc.Telemecanique)

L1 L2 L3 N 23 Q 24
F3
Q fusible
1 3 5 13 14 95
F1 sectionneur F2 contact auxiliaire
Q 2 4 6 à fusibles incorporés 96 du relais thermique
KM1 1 3 5
contacts principaux bouton
2 4 6 du contacteur d’arrêt d'urgence
1 3 5
F2 bouton poussoir
relais thermique S1 d’arrêt

2 4 6 17 13 contact
S2 KM1 d'auto alimentation
BP marche du contacteur
u v w
18 14
moteur B
M3 triphasé KM1 bobine du
contacteur
A

circuit de puissance circuit de commande

Figure 6.19 - Schéma de commande d'un moteur

-208- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-II-3-Catégories ou classes d'emploi


-II-3-a-En courant alternatif
*Classe AC1: charges non inductives ou faiblement inductives: cos ϕ ≥ 0.95 et Id=1.5In (cas
des fours à résistances par exemple). Elle concerne l'utilisation domestique du contacteur.
*Classe AC2: moteurs à bagues ayant un mode de marche par à coups. Régit également le
démarrage et le freinage en contre-courant.
cos ϕ = 0.65 et le courant de démarrage égal 2.5 à 4 fois In.
*Classe AC3: moteurs à cage dont la coupure s'effectue moteur lancé. C'est la catégorie
d'utilisation la plus courante du moteur asynchrone. cos ϕ = 0.35 à 0.65 et Id = 5 à 7 fois In.
*Classe AC4: moteur à cage ayant un mode de marche par à coups, démarrage et arrêts
fréquents, freinage en contre-courant, inversion du sens de marche. cos ϕ = 0.35 à 0.65 et
Id = 5 à 7 fois In.
-II-3-b-En courant continu
*Classe DC1: fonctionnement dans les mêmes conditions que AC1. τ = L/R ≤ 1 ms.
*Classe DC2: moteur shunt, démarrage et coupure moteur lancé. Id = 2.5 In. τ = 7.5 ms
*Classe DC3:moteur shunt, démarrage et marche par à coups, freinage en contre-courant
(amortissement par inversion du sens du courant). Id = 2.5 In. τ ≤ 2 ms.
*Classe DC4: moteur série, même utilisation que DC2. Id = 2.5 In. τ ≤ 10 ms.
*Classe DC5: moteur série, même utilisation que DC3. Id = 2.5 In. τ ≤ 7.5 ms.
Caractéristiques principales des contacteurs série D (doc. Telemecanique)

CONTACTEURS LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1
(alimentation du circuit de commande D09 D12 D18 D25 D32 D40 D50 D65 D80 D95
en courant alternatif)
Nombre de Pôles 3 3-4 3 3-4 3 3-4 3 3-4 3-4 3
Courant assigné En AC-3, θ≤55°c A 9 12 18 25 32 40 50 65 80 95
d’emploi (Ie)
(U≤440 v) A 25 25 32 40 50 60 80 80 125 125
En AC-1, θ≤40°c
Pouvoir assigné de fermeture A 250 250 300 450 550 800 900 1000 1100 1200
Pouvoir assigné 220-380-415-440 v A 250 250 300 450 550 800 900 1000 1100 1100
de coupure 500 v A 175 175 250 400 450 800 900 1000 1000 1100
660-690 v A 85 85 120 180 180 400 500 630 640 640
Courant Pendant 1s A 210 210 240 380 430 720 810 900 990 990
temporaire Pendant 5s A 130 130 185 290 340 420 520 660 800 800
admissible Pendant 10s A 105 105 145 240 260 320 400 520 640 640
Si le courant était Pendant 30s A 76 76 105 155 175 215 275 340 420 420
au préalable nul Pendant 1 min A 61 61 84 120 138 165 208 260 320 320
depuis 15 min Pendant 3 min A 44 44 58 80 92 110 145 175 210 210
avec θ≤40°c Pendant 10 min A 30 30 40 50 60 72 84 110 135 135
Protection par Circuit moteur (aM) A 12 16 20 40 40 40 63 80 80 100
fusibles Avec relais thermique A 20 25 35 63 80 100 100 100 125 160
contre les courts- (gG)
circuits U ≤440v Sans moteur (gG) A 25 25 32 40 50 60 80 80 125 125

-209- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

GUIDE DE CHOIX DES CONTACTEURS SERIE D EN FONCTION


DE LA CATEGORIE D’EMPLOI (doc. Telemecanique)

EMPLOI EN CATEGORIE AC-1

CONTACTEURS LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1
D09 D12 D18 D25 D32 D40 D50 D65 D80 D95
Courant d’emploi maximal suivant IEC 947-1 (pour une fréquence de 600 cycles de manœuvres par heure)
Avec section de câble mm2 4 4 6 6 10 16 25 25 50 50

Courant d’emploi suivant ≤40°c A 25 25 32 32 50 60 80 80 125 125


la température
Ambiante ≤55°c A 20 20 26 26 44 55 70 70 100 100
≤70°c A 17 17 22 22 35 42 56 56 80 80

Augmentation du courant d’emploi par mise en parallèle des pôles


Appliquer alors aux courants ci-dessus les coefficients suivants qui tiennent compte d’un partage souvent inégal du courant entre les pôles :
2 pôles en parallèle : k = 1,6 3 pôles en parallèle : k = 2,25 4 pôles en parallèle : k = 2,8

UUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
UUUUUUUEMPLOI EN CATEGORIE AC-3
CONTACTEURS LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1
D09 D12 D18 D25 D32 D40 D50 D65 D80 D95
Courant et puissance d’emploi (température ambiante ≤55°c )
Courant d’emploi maximal ≤440 v A 9 12 18 25 32 40 50 65 80 95

Puissance nominale 220/230 v kW 2,2 3 4 5,5 7,5 11 15 18,5 22 25


d’emploi P (puissances 240 v kW 2,2 3 4 5,5 7,5 11 15 18,5 22 25
normalisées des moteurs) 380/400 v kW 2,2 3 4 5,5 7,5 11 15 18,5 22 25
415 v kW 4 5,5 7,5 11 15 18,5 22 30 37 45
440 kW 4 5,5 9 11 15 22 25 37 45 45
500 kW 4 5,5 9 11 15 22 30 37 45 45
660/690 v kW 5,5 7,5 10 15 18,5 30 33 37 45 45

Fréquence maximale de cycle de manoeuvres (en fonction de la puissance d’emploi et du facteur de marche) (θ≤55°c)
Facteur de marche Puissance LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1
d’emploi D09 D12 D18 D25 D32 D40 D50 D65 D80 D95
≤ 85 % P 1200 1200 1200 1200 1000 1000 1000 1000 750 750
≤ 85 % 0,5 P 3000 3000 2500 2500 2500 2500 2500 2500 2000 2000
≤ 25 % P 1800 1800 1800 1800 1200 1200 1200 1200 1200 1200

EMPLOI EN CATEGORIE AC-2 et AC-4 (Ue ≤ 690 v)

LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1 LC1
D09 D12 D18 D25 D32 D40 D50 D65 D80 D95
Courant coupé maximal (en fonction de la fréquence maximale de cycles de manœuvres et du facteur de marche)
(θ≤55°c)
De (150 et 15%) à (300 et 10%) A 30 40 45 75 80 110 140 160 200 200
De (150 et 20%) à (600 et 10%) A 27 36 40 67 70 96 120 148 170 170
De (150 et 30% à (1200 et 10%) A 24 30 35 56 60 80 100 132 145 145
De (150 et 55% à (2400 et 10%) A 19 24 30 45 50 62 80 110 120 120
De (150 et 85% à (3600 et 10%) A 16 21 25 40 45 53 70 90 100 100
* Ne pas dépasser la fréquence maximale de cycles de manœuvres mécaniques.
* Pour les températures supérieures à 55°C, utiliser dans les tableaux de choix, une valeur de la fréquence maximale de
cycles de manœuvres égale à 80% de la valeur réelle.

-210- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-II-4-Appareils dérivés du contacteur


*Le rupteur: c'est un contacteur dont les contacts principaux sont fermés au repos.
*Le contacteur à accrochage: c'est un contacteur muni d'un système d'accrochage, qui
empêche les contacts de retourner à la position de repos (contacts ouverts) quand on cesse
d'alimenter le dispositif de commande (coupure du courant de commande de la bobine).
L'accrochage et le décrochage peuvent être magnétique, mécanique, électrique. En fait cet
appareil possède deux états stables et il est improprement appelé contacteur, car il doit
répondre aux spécifications des contacteurs. On l'utilise surtout dans la commande 2 fils.
Remarque:
Dans la commande 2 fils, chez Telemecanique il suffit de rajouter un dispositif
d'accrochage (réf LA9 D09907) au bouton marche d'un contacteur (cf. figure 6-17) pour le
transformer en un interrupteur, rendant ainsi inutile l'usage du contact d'auto maintien 13-14 ;
par opposition à la commande 3 fils où l'on se sert du contact d'auto alimentation 13-14.

1
1

0
arrêt boîte à
interrupteur marche boutons
3
I
13
2 2 KM1
14
KM1 KM1

Commande 2 fils Commande 3 fils


Commande par interrupteur à position maintenue Commande par 2 boutons marche et arrêt
à rappel automatique
Figure 6.20 – Commandes 2 fils et 3 fils
*Le discontacteur: c'est un contacteur assurant la fonction de disjoncteur (protection contre
les courts-circuits). On le réalise en rajoutant un relais magnétique à l'intérieur du contacteur.
*Le contacteur-disjoncteur: c'est la combinaison d'un contacteur, d'un disjoncteur (protection
contre les courts circuits) à très fort pouvoir de coupure, et d'un relais thermique (protection
contre les surcharges ou les surintensités de valeur moyenne).
Remarque: chez Telemecanique le discontacteur de la série d est un contacteur, dans lequel on
insère un relais thermique et deux boutons poussoirs de marche et arrêt (cf. figure 6.21-b).

-212- -II- Le contacteur


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

*Contacteur d'inversion de phase: il a pour rôle d'inverser deux phases pour inverser le sens
de rotation du moteur. Utilisé pour le freinage d'un moteur, on lui associe un capteur de
vitesse qui détecte l'annulation de la vitesse d'un moteur. Quand cette vitesse est nulle le
circuit s'ouvre provoquant l'arrêt du moteur.
Figure 6.21 - Discontacteur série D (doc.Telemecanique)

21-a- Avec bouton de réarmement du relais thermique


Bornier du contacteur Contacts du relais thermique
1 3 5 97 95
L1 L2 L3
F2 R
A
2 4 6 98 96
1 3 5 13
17 KM1.5
KM1
18 95
2 4 6 14 F2 R
B 96
D R KM1 13 Schéma de commande
98 97 95 96
2 4 6
14
B
KM1
u v w
KM1.1 A

On réalise le discontacteur en insérant les bornes 1, 3 , 5 du relais thermique sous les bornes 2, 4, 6 du
contacteur (fig 6-12). On rajoute aussi sur le coffret un bouton poussoir de réarmement du relais thermique
(forçage des contacts fermés au repos).
En variante A05, pour les séries D09, D12, D16, D25, les contacteurs sont livrés avec les 6 liaisons
suivantes réalisées par le constructeur (si une des liaisons est indésirable, elle est supprimée par l’utilisateur):
KM1.13ÅÆKM1.17 KM1.1 ÅÆ A KM1.5 ÅÆF2.95
(bobine alimentée en 380V) KM1.14ÅÆKM1.18 KM1.14ÅÆ B KM1.13ÅÆF2.96

21-b- Avec boutons poussoirs marche et arrêt à rappel automatique (variante A13)
Ce discontacteur est réalisé à partir du précédent, dans lequel deux boutons poussoirs marche et arrêt
remplacent le bouton de réarmement.
Bornier du contacteur Schéma de commande
L1 L2 L3 KM1.5
95
A
A
1 3 5 13 96
17
KM1 17 13
18
M M
2 4 6 14 KM1
18 14
D A B
98 97 95 96 B
2 4 6 KM1
A

KM1.1
u v w
-213- -II- Le contacteur
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-III- APPAREILS MIS EN ŒUVRE DANS UN EQUIPEMENT DE DEMARRAGE


Tout système de démarrage se doit de limiter l’intensité absorbée par le moteur, tout
en maintenant les performances mécaniques conformes au cahier de charges, de l’ensemble
« moteur - machine entraînée ».
Le démarrage du moteur peut être direct, par paliers, progressif, variable suivant une
loi de vitesse.
Les deux premières solutions font appel à une technologie électromécanique, la
dernière à la technologie électronique. Dans tous les cas l'équipement du circuit terminal
moteur (dit « circuit de démarrage »), est une association d’appareils qui satisfait les quatre
fonctions principales suivantes:
• Sectionnement : pour isoler cette partie par rapport au circuit amont et permettre les
interventions de maintenance en toute sécurité.
• Protection contre les courts-circuits : avec une détection suivie d’une coupure rapide pour
éviter la détérioration de l’installation.
• Commutation : dont la commande peut être manuelle, semi-automatique ou automatique.
• Protection contre les surcharges : avec une détection et une coupure qui doivent éviter
que toute élévation intempestive de la température du moteur n’entraîne la détérioration
de ses isolants.

FONC- SOLUTIONS DESIGNATION DES APPAREILS


TIONS FONCTIONNELLES
SECTION- FUSIBLE DISJONC- RELAIS CONTAC- VARIATEUR
NEUR TEUR THER- TEUR ELECTRO-
MIQUE NIQUE
Section- * par pôles
nement spécifiques
* avec les pôles de
puissance
Protection * par fusibles
contre les
courts- * par déclencheur
circuits magnétique

Commu- * à commande
tation manuelle
* à commande
automatique
* à commande
électronique
Protection Par déclencheur
contre les thermique
surcharges

-214- -III- Structure d’un équipement de


démarrage
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

Les associations d’équipements de démarrage les plus utilisées pour alimenter des
moteurs triphasés sont au nombre de trois.

-a- Association sectionneur à fusibles + contacteur + relais thermique


C’est le schéma classique de commande des machines asynchrones (cf. figure 6.19).
Quand on ouvre le sectionneur, la mise à l’arrêt du circuit de puissance est effectuée
par le circuit de commande, à cause de l’ouverture préalable des contacts de pré coupure
insérés dans le circuit de commande avant les contacts principaux du circuit de puissance (cf.
paragraphe I-3).
Il en est de même en cas de surintensité, qui provoque d’abord l’ouverture du circuit
de commande (grâce aux contacts auxiliaires du relais thermique).
-b- Association disjoncteur-moteur + contacteur
Un seul appareil assure le sectionnement (disjoncteur), la protection contre les courts-
circuits (déclencheur magnétique), et la protection contre les surcharges (déclencheurs
thermiques réglables) : c’est le disjoncteur-moteur magnéto-thermique.
Avec cette association, la surintensité provoque directement l’ouverture du circuit de
puissance, contrairement au cas précédent où l’ouverture (et donc l’arrêt) du circuit de
puissance suite à une surintensité se fait indirectement via le circuit de commande et le
1 3 5
contacteur.
Arrêt d’urgence
97

Arrêt
disjoncteur-moteur 98

13
Marche KM1
14
contacteur KM1

KM1 signalisation
défaut
M3

Figure 6.22- Commande d’un moteur asynchrone par disjoncteur-moteur + contacteur

-c- Sectionneur-contacteur-disjoncteur intégral


Ce appareil unique entre le réseau et le moteur (cf. figure 6.7) assure les 3 fonctions de
sectionnement, protection et commutation.

-215- -III- Structure d’un équipement de


démarrage
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

CHOIX DES CONSTITUANTS DU CIRCUIT DE PUISSANCE


(utilisation en catégorie AC3, d'après documentation télémécanique)
MOTEUR A CAGE PROTECTION
220 / 240V 380 / 400V contacteur relais thermique 3 fusibles sectionneur sectionneur
tripolaire tripolaire différentiel classe aM disjoncteur
Kw In(A) Kw In(A) référence référence zone de calibre taille référence référence
réglage
(A) (A)

- - 0.37 1.03 LC1-D09 LR1-D1306 1 ÷1.6 2 10x38 LS1-D2531 GK2-CF06


- - 0.55 1.6 LC1-D09 LR1-D13x6 1.25÷2 4 10x38 LS1-D2531 GK2-CF07
0.37 1.8 0.75 2 LC1-D09 LR1-D1307 1.6÷2.5 4 10x38 LS1-D2531 GK2-CF07
0.55 2.75 1.1 2.6 LC1-D09 LR1-D1308 2.5÷4 6 10x38 LS1-D2531 GK2-CF08
0.75 3.5 1.5 3.5 LC1-D09 LR1-D1308 2.5÷4 6 10x38 LS1-D2531 GK2-CF08
1.1 4.4 2.2 5 LC1-D09 LR1-D1310 4÷6 8 10x38 LS1-D2531 GK2-CF10
1.5 6.1 3 6.6 LC1-D09 LR1-D1312 5.5÷8 12 10x38 LS1-D2531 GK2-CF12
2.2 8.7 4 8.5 LC1-D09 LR1-D1314 7÷10 12 10x38 LS1-D2531 GK2-CF14
3 11.5 5.5 11.5 LC1-D12 LR1-D1316 9÷13 16 10x38 LS1-D2531 GK2-CF16
4 14.5 7.5 15.5 LC1-D18 LR1-D1321 12÷18 20 10x38 LS1-D2531 GK2-CF21
- - 9 18.5 LC1-D25 LR1-D1322 17÷25 25 10x38 LS1-D2531 GK2-CF22
5.5 20 11 22 LC1-D25 LR1-D1322 17÷25 25 10x38 LS1-D2531 GK2-CF22
7.5 27 15 30 LC1-D32 LR1-D2353 23÷32 40 14x51 GK1-EK GK3-EF04
- - 15 30 LC1-D32 LR1-D2355 28÷36 40 14x51 GK1-EK GK3-EF40
10 35 18.5 37 LC1-D40 LR1-D3355 30÷40 40 14x51 GK1-EK GK3-EF40
11 39 - - LC1-D40 LR1-D3357 37÷50 63 22x58 DK1-FB23 GK3-EF65
- - 22 44 LC1-D50 LR1-D3357 37÷50 63 22x58 DK1-FB23 GK3-EF65
15 52 25 52 LC1-D50 LR1-D3359 48÷65 63 22x58 DK1-FB23 GK3-EF65
18.5 64 30 60 LC1-D65 LR1-D3361 55÷70 80 22x58 DK1-FB23 GK3-EF65
22 75 37 72 LC1-D80 LR1-D3363 63÷80 80 22x58 DK1-FB23 GK3-EF80
25 85 51 98 LC1-D95 LR1-D3365 80÷93 100 22x58 DK1-FB23 -

FONCTION DESIGNATION FONCTIONNELLE CHOIX DU CALIBRE


( égal ou immédiatement
supérieur à )
• Sectionnement • sectionneur tripolaire avec fusibles classe aM In
• Protection contre les courts-circuits ou
• sectionneur disjoncteur In
• Commutation • Couplage étoile: contacteur tripolaire In/3 soit 0.33In
• Couplage triangle: contacteur tripolaire
In/ 3 soit 0.58In

• Ligne contacteur tripolaire


In/ 3 soit 0.58In

-216- -III- Structure d’un équipement de


démarrage
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

• Protection contre les surcharges • Relais thermique tripolaire, différentiel compensé


In/ 3 soit 0.58In

-IV- ORIENTATIONS POUR LA CONCEPTION DU SCHEMA DE CABGLAGE


D’UN SYSTEME AUTOMATISE

Il s’agit d’énoncer quelques règles de base permettant d’établir de manière


systématique à partir du grafcet, les schémas de puissance et de commande d’un système
automatisé en technologie électromécanique ou électropneumatique. Ces règles peuvent
s’étendre sans difficulté à toute autre technologie.

-IV-1- Circuit de puissance

Conformément aux règles à observer dans la conception des installations électriques


basse tension (cf. chapitre 6-1), on doit disposer dans l’ordre les fonctions suivantes dans le
schéma de puissance:

-1-a-Fonctions communes à tous les actionneurs


Alimentation : les bornes d’alimentation de la partie puissance.
Sectionnement : les contacts principaux du sectionneur éventuel.
Protection contre les courts circuits : les contacts du relais magnétique insérés dans le
disjoncteur ou les cartouches fusibles insérées dans les contacts du sectionneur (de type gG ou
aM en fonction de la nature de l’actionneur cf. I-4-a).

-1-b-Fonctions spécifiques à chaque actionneur


Commutation : pour chaque actionneur les contacts principaux du préactionneur
(contacteur le plus souvent dans le cas du moteur)
Protection contre les surcharges : pour chaque actionneur nécessitant ce type de
protection (moteur par exemple), les contacts principaux de l’organe de protection (relais
thermique pour le moteur);
Actionneur : les différentes bornes de l’actionneur (bornes des enroulements pour le
moteur).

-217- -III- Structure d’un équipement de


démarrage
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-IV-2- Alimentation de la partie commande

En général on rencontre en série dans le circuit d’alimentation de la partie commande


(et dans l’ordre de préférence) :
- Les contacts de pré coupure du sectionneur éventuel;
- Les contacts du disjoncteur contrôle (ou un fusible de type aM par phase) de
protection contre les courts-circuits;
- Le contact auxiliaire 95-96 du relais thermique éventuel de protection du circuit de
puissance. Ce contact a pour rôle d’ouvrir le circuit de commande en cas de surcharge dans le
circuit de puissance ;
- Dans le cas d’une alimentation en très basse tension, le transformateur suivi d’un
fusible de type gG de protection du secondaire contre les surcharges;
- Le bouton d’arrêt d’urgence éventuel;
- Le bouton d’arrêt éventuel.
- Enfin on alimente en parallèle les différents capteurs présents dans la partie
opérative, les circuits des différentes signalisations et des organes de commande des
différents actionneurs (bobines des contacteurs) .

-IV-3- Traduction du grafcet en schéma de commande

Sept règles peuvent être observées pour la traduction d’une étape de grafcet et ses
actions associées, en circuit d’alimentation de l’organe de commande de chaque actionneur
présent dans l’étape, en tenant compte des réceptivités d’activation et de désactivation [cf.
volume1 chapitre 2].

-218- -IV- Schéma de câblage d’un


système automatisé
Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-V- APPLICATION: COMMANDE D'UN MOTEUR DE VENTILATEUR

-V-1- Enoncé
Un moteur de ventilateur est utilisé en catégorie AC3 (dans un tunnel routier par
exemple), et a une puissance normalisée de 5.5 kw sous 380v. Un transformateur portant sur
sa plaque les indications 220V/24V, 40VA, alimente le circuit de commande. Un voyant
(lampe) de signalisation H1 indique la mise sous tension, et un voyant H2 indique la marche
du moteur.
1- Donner la nature du matériel de protection et de commande utilisé.
2- Donner les schémas électriques de puissance et de commande.
3- Calibrer les composants choisis et faire un choix dans le catalogue de Telemecanique.

-V-2- Matériel de protection et de commande


-a- Isolement
Utilisation d'un sectionneur Q à 3 pôles (pour le circuit de puissance) et 2 contacts pour le
circuit de commande (alimentation du transformateur).
-b- Protection contre les courts-circuits
*Circuit de puissance: trois cartouches fusibles F1 de type aM à intégrer dans le sectionneur.
*Circuit de commande: une cartouche fusible F 3 (type aM) à l'entrée du transformateur pour
protéger le primaire.
-c- Protection contre les surcharges
*Circuit de puissance: un relais thermique F2 à quatre contacts fermés au repos: 3 pôles pour
le circuit de puissance, et un contact pour le circuit de commande.
*Circuit de commande: une cartouche fusible F4 de type gG pour la protection du secondaire
du transformateur.
-d- Commutation
Moteur à un sens de marche, donc utilisation d’un contacteur à 5 contacts à fermeture
(contacts ouverts au repos):
-3 contacts pour le circuit de puissance (sorties numéros 2,4 et 6);
-1 contact d'auto alimentation pour la bobine du circuit de commande (sortie numéro 14);
-1 contact pour les voyants de visualisation marche (sortie numéro 54).
-e- Marche et arrêt
*Marche: un bouton poussoir ouvert au repos S2
*Arrêt: un bouton poussoir fermé au repos S1

-221- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-V-3- Grafcet de description de la commande

-3-a- Tableau des variables d’entrée sortie

Variable Type Signification


S1 Entrée Bouton poussoir d’arrêt
S2 Entrée Bouton poussoir de mise en marche
Q Entrée Sectionneur avec cartouches fusibles F1
F2 Entrée Relais thermique de protection contre les
surcharges
F3 Entrée Fusible de protection contre les courts circuits
F4 Entrée Fusible de protection contre les surcharges

KM1 Sortie Contacteur de commande


H1 Sortie Voyant de signalisation alimentation
H2 Sortie Voyant de signalisation marche moteur

-3-b-Grafcet
1

Q.F3.F4.F2

2 H1
KM1
S2
Q + F3 + F4 + F2
3 KM1 H2

S1

Si on considère le contact d’auto alimentation 13-14 de KM1 comme réceptivité


d’activation (cf. règle n°4), alors le grafcet précédent devient :

Q.F3.F4.F2

2 H1

S2
Q + F3 + F4 + F2
3’ KM1

KM1(13-14)

3 KM1 H2

S1

-222- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-V-4- Traduction du grafcet en schémas

-4-a-Circuit de puissance

Fonctions communes à tous les actionneurs


Alimentation: on a un circuit triphasé, on aura donc les bornes des 3 phases L1, L2,
L3.
Sectionnement : les 3 contacts principaux du sectionneur. Les contacts auxiliaires
seront représentés dans la partie commande.
Protection contre les courts circuits : les 3 cartouches fusibles de type aM seront
insérées dans les contacts du sectionneur.

Fonctions spécifiques à chaque actionneur


Nous avons 3 actions : un moteur, un voyant de mise sous tension H1, un voyant de
marche du moteur H2. Seul le moteur nécessite de la puissance et sera par conséquent
représenté dans le schéma de la partie puissance.
Commutation : On représente les 3 contacts principaux du contacteur noté KM1. Les
contacts auxiliaires seront représentés dans la partie commande.
Protection contre les surcharges : les contacts principaux du relais thermique sont
directement reliés au contacteur et aux enroulements du moteur. Les contacts auxiliaires
seront représentés dans la partie commande.
Actionneur : les différentes bornes de l’actionneur (bornes U, V et W des
enroulements pour le moteur).

Toutes les fonctions de cette partie puissance seront représentées en série sur une
seule colonne.
-4-b-Alimentation du circuit de commande
A la sortie des contacts de pré coupure du sectionneur, on place la protection contre les
courts-circuits (fusible F3) avant le transformateur 24V, et la protection contre les surcharges
(fusible F4) après le transformateur.
Ensuite on met le contact auxiliaire fermé au repos (95-96), issu du relais thermique,
qui permet d’ouvrir le circuit de commande en cas de «surchauffe » du moteur.
Les boutons poussoirs marche (S2 ouvert au repos) et arrêt (S1 fermé au repos) seront
de préférence placés dans le circuit de commande correspondant à la traduction du grafcet,
comme réceptivités d’activation et de désactivation.

-223- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-4-c- Traduction du grafcet en schéma de commande


Etape 2 - Signalisation : colonne d’alimentation de la lampe H1
Commande de H1
Ce voyant indique la mise sous tension.
S’il indique la mise sous tension du circuit de puissance, il s’allumera si le sectionneur
est fermé. Il sera donc directement alimenté par la sortie des contacts de pré coupure du
sectionneur, qui sont ouverts au repos.
Par contre s’il indique la mise sous tension du circuit de commande, il s’allumera si le
sectionneur est fermé, et si les fusibles de protection F3 et F4 ne sont pas coupés, et si le
fusible F2 n’est pas ouvert. Par conséquent il sera alimenté par la mise en série des contacts
de pré coupure, des fusibles F3, F4 et F2. C’est ce dernier cas de la commande du voyant par
la sortie normale de l’alimentation du circuit commande, qui a été pris en compte sur le
grafcet et qui sera par conséquent câblé.
Arrêt de H1
Par la mise en série des contacts et fusibles précédents, dès que l’un d’eux est ouvert,
le circuit d’alimentation de la lampe s’ouvre et la lampe n’est plus alimentée.
Etapes 3’ et 3
-3-1-Colonnes d’alimentation de la bobine du contacteur
Conformément à la règle n°5 on place en série dans l’ordre : les réceptivités
d’activation, les réceptivités de désactivation, et éventuellement les contacts dus à un
couplage.
Commande de KM1
La bobine du contacteur KM1 est commandée soit par appui sur le bouton de marche
S2, soit par le contact d’auto alimentation 13-14 du contacteur.
Par conséquent ces deux possibilités de commande seront mises en parallèle.
Arrêt de KM1
Comme la bobine KM1 n’est désactivée que par le bouton d’arrêt S1, ce contact S1
(fermé au repos en vertu de la règle numéro 2) doit être rajouté en série avec la partie
commande précédente (règle 5). Si on détecte S1, le circuit s’ouvre et la bobine KM1 n’est
plus alimentée, ce qui arrête le moteur.
3-2- Signalisation : colonne d’alimentation de la lampe H2
La lampe H2 n’est allumée que quand le moteur est en marche. On utilise donc un contact
auxiliaire du contacteur de marche KM1 pour alimenter cette lampe.

-224- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-V-5- Schéma électrique

L1 L2 L3 N

1 3 5 13 23
F1
Q
2 4 6 14 24

F3

KM1 1 3 5

2 4 6 F4
95

F2 F2
96

19
S1
20

17 13 53
S2 KM11 KM13
M
3∼ 18 14 54
H2 H1
B
KM1
A

C1 C2 C3 C4
KM1
Circuit de puissance 13-14 C2 Circuit de commande
53-54 C3

Figure 6.23 - Schéma de l'installation électrique


Remarque
Pour le voyant marche H2, une autre façon de procéder pour économiser un contact,
consiste à le brancher aux bornes de la bobine. Mais comme le circuit est inductif (bobine) la
surtension qui se produit au moment de la coupure va détériorer la lampe. L'utilisation d'un
voyant équipé d'un transformateur ou d'une lampe au néon évite cet inconvénient.

-225- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-V-6- Dimensionnement

-a- Choix des protections du circuit de commande


Le rendement d'un transformateur étant proche de l'unité, la puissance mentionnée sur
sa plaque signalétique (puissance apparente) permet de calculer les intensités primaire et
secondaire. Cette puissance est choisie en tenant compte de l'appareillage constituant le circuit
de commande.
Primaire du transformateur: c'est une protection contre les courts-circuits.
Puissance apparente: S(va) = UI Î I = S / U = 40 / 220 = 0.18 A
Dans le catalogue le minimum est de 1 A Î on choisit 1 cartouche fusible F3 de type aM
calibrée au courant nominal primaire, soit 1A.
Secondaire: c'est un protection contre les surcharges.
S = UI Î I = S / U = 40 / 24 = 2 A
Le circuit de commande ne comportant qu'un contacteur, et le circuit de signalisation deux
voyants, le fusible coupe-circuit F4 sera calibré au courant nominal du secondaire, soit 2A.

-b- Choix du relais thermique et des cartouches fusibles associées au sectionneur


La puissance normalisée est celle mentionnée par la plaque signalétique du moteur,
elle correspond à la puissance mécanique nominale disponible sur l'arbre.
La puissance, la tension d'alimentation et la catégorie d'emploi déterminent
directement (sur le catalogue) le choix du relais thermique. Ce choix donne le courant
d'emploi (courant nominal In) ainsi que le calibre des cartouches fusibles à associer au relais
thermique.
Consultation du catalogue: (AC3 & U= 380 v & P = 5.5 kw) Î
In = 10 à 13 A, Fusible F2 =16A, relais LR1-D121316

-c- Choix du sectionneur


L'intensité de 16 A définie précédemment sur le catalogue
La tension d'alimentation 380v ÍÎtripolaire Î sectionneur tripolaire 25 A
L'intensité nominale 10 A LS1-D2531

-226- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 6: sectionnement, protection et commutation

-d- Choix du contacteur


Nous avons besoin de:
*3 contacts principaux à fermeture ("F") pour le circuit de puissance (car 380v)
*2 contacts auxiliaires à fermeture ("F") pour le circuit de commande:
*-* 13-14 pour l'autoalimentation de la bobine (mémorisation de l'actionn sur S2)
*-* 53-54 pour l'alimentations du voyant de signalisation marche ( H2 ) .
La catégorie d'emploi AC3, la tension 380 v, la puissance 5.5 kw, ainsi que la tension
du circuit de commande (24 v) et les contacts auxiliaires, nous amènent à choisir sur le
catalogue LC1-D123B.
Ce contacteur ne possède qu'un seul contact auxiliaire 13-14. Donc il faut prévoir un
bloc additif "F" (pour le contact 53-54) embrochable sur le contacteur. Dans le catalogue on
ne trouve qu'un bloc "F" + "O" : LA1-D11.

-e- Boutons poussoirs de marche et arrêt


On a besoin de deux contacts: un pour S2 à fermeture ("F": ouvert au repos)
un pour S1 à ouverture ("O": fermé au repos).
D'où la boîte à boutons XAB-A21 à 2 boutons "marche" et "arrêt" à impulsion et
retour automatique.

-f- Bon de commande

DESIGNATION REFERENCE QUANTITE FOURNISSEUR


Sectionneur tripolaire LS1-D2531 1 Télémécanique
Contacteur tripolaire LC1-D123B 1 " "
Relais thermique LR1-D12316 1 " "
Bloc de contacts auxiliaires "F"+"O" LA1-D11 1 " "
Boîte à boutons "marche arrêt" XAB-A21 1 " "
Cartouche fusible aM 16A 10.3x38 13016 3 Legrand
Cartouche fusible gG 2A 10.3x38 13301 1 " "
Cartouche fusible aM 1A 10.3x38 13001 1 " "

-227- - V- Exemple d’application


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Chapitre 7: COMMANDE DES MACHINES ASYNCHRONES TRIPHASEES

SOMMAIRE PAGE

-I- Les moteurs : principes généraux 228

-1- Moteur à courant continu


-2- Moteur pas à pas
-3- Moteur asynchrone triphasé -------------------------------------------------- 228
-a-Constitution générale
-b-Principe de fonctionnement
-c-Grandeurs caractéristiques 229
-d-couplage au réseau 231
*couplage étoile
*couplage triangle

-II-Démarrage des moteurs asynchrones triphasés 232

-1-Démarrage direct 232


-2-Réduction du courant de démarrage
*Montage étoile-triangle 233
*Résistances au stator 236
*Résistances au rotor
-3-Caractéristiques résumées des divers procédés de démarrage 239
- 4-Bilan énergétique 240

-III-Freinage des moteurs 241

-1-Freinage en contre courant 241


-2-Freinage par injection de courant continu 243

-IV- Exemple de synthèse : commande d’une porte de garage 245

-1- Commande semi-automatique 247


-2- Commande automatique par API (TSX 17-10) 255-260

-227- - Sommaire -
Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-I-GENERALITES SUR LE MOTEUR ASYNCHRONE


-1-Constitution générale
Le moteur asynchrone ou moteur à induction est constitué de 2 parties essentielles: le
stator et le rotor.
-a-Le stator constitue la partie fixe du moteur dans laquelle se trouvent les
enroulements générateurs du champ tournant: le stator est l'inducteur du moteur asynchrone.
Sur le plan électrique, le stator comporte autant d'enroulements que de phases
d'alimentations, soit 3 pour le moteur triphasé. Ces enroulements réalisent une ou plusieurs
paires de pôles et peuvent être couplés, soit en étoile soit en triangle.

étoile triangle

-b-Le rotor est un organe mobile soumis aux effets du champ tournant: c'est l'induit
du moteur asynchrone. Il est constitué:
*pour le moteur à rotor en court-circuit (à cage d'écureuil) : d'un enroulement fermé sur lui
même (d'où l'appellation court-circuit) et non accessible à l'utilisateur;
*pour le moteur à rotor bobiné (à bagues): de trois enroulements couplés en étoile pouvant
être mis en "court-circuit" par l'intermédiaire de bagues, de balais et d'un dispositif extérieur
de mise en court-circuit. Les extrémités des enroulements du rotor sont disponibles sur la
carcasse du moteur, l'utilisateur les relie entre elles ("court-circuit") pour réaliser le couplage
en étoile des enroulements du rotor.
Ces enroulements, sièges des courants induits par la rotation du champ statorique,
comportent autant de pôles que le stator.
figure 7.1-Structure d'un moteur asynchrone triphasé

corps fixe
ou stator

corps mobile
ou rotor bornes de
raccordement au
réseau d'énergie

-I-Généralités -228- -I-1-Constitution générale


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-2-Principe de fonctionnement
Considérons un moteur triphasé dont les enroulements statoriques réalisent p paires de
pôles, et le rotor est en court-circuit.
Dès la mise sous tension du moteur les courants triphasés alimentant le stator donnent
naissance à un champ tournant, qui induit des courants dans les conducteurs du rotor.
L’action du champ sur les courants rotoriques génère des forces électromagnétiques,
lesquelles créent un couple moteur qui fait tourner le rotor.
Le rotor tourne dans le même sens que le champ tournant, mais sa vitesse (ou
fréquence de rotation) est nécessairement inférieure à celle du champ tournant. En effet si les
deux fréquences de rotation étaient égales, il n'y aurait plus création de courants induits dans
le rotor et donc plus de couple moteur. Ceci découle de la loi de Lenz qui énonce que l'effet
s'oppose toujours à la cause qui lui donne naissance.
Remarque:
Le moteur asynchrone ou moteur à induction est un transformateur à champ tournant :
- le stator est le primaire, il est alimenté par le réseau d’énergie;
- le rotor en court-circuit et libre de tourner constitue le secondaire.

-3-Grandeurs caractéristiques

-a- Vitesses de rotation et glissement


• Vitesse du champ tournant ou vitesse de synchronisme
ΩS = 2Π nS = 2Π f/p = w / p nS = f / p
avec :
ΩS: vitesse angulaire de synchronisme en rad/s nS : vitesse de synchronisme en tr/s
w : pulsation ( = 2Π f ) f : fréquence du réseau en Hz
p : nombre de paires de pôles du moteur
• Limites de vitesses
Pour une fréquence donnée, la vitesse ne dépend que du facteur technologique de
construction: le nombre de paires de pôles. La limite de vitesse supérieure est obtenue pour le
nombre de paires de pôles minimal, soit p=1. A la fréquence industrielle de 50Hz, la vitesse
de synchronisme maximale est : n S= f/p = 50tr/s = 3000tr/mn.
La limite inférieure est fonction des contraintes technologiques liées aux problèmes de
réalisation et de positionnement des paires de pôles dans la machine. On ne descend
généralement pas en dessous de 500 tr/mn, ce qui correspond à p=6 paires de pôles.

-I-Généralités -229- I-2-Principe de fonctionnement-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

• Inversion du sens de rotation


Pour inverser le sens de rotation du moteur il suffit d'inverser celui du champ tournant.
Cela s'obtient en intervertissant deux des trois phases d’alimentation du moteur.
• Vitesse rotorique, glissement
Le rotor tourne à une vitesse angulaire Ωr inférieure à la vitesse de synchronisme ΩS.
La différence (ΩS - Ωr) est dite vitesse de glissement, et les rapports définissant le
glissement sont donnés par: g =(ΩS–Ωr)/ΩS = 1–Ωr/ΩS =1- nr/nS .

En fonctionnement normal le glissement du moteur asynchrone est de l'ordre de 2 à 6%.


-b- Paramètres utiles
En plus des caractéristiques du réseau d'alimentation : fréquence du réseau (f) et
tension monophasée ou triphasée, les paramètres à considérer en priorité sont indiqués sur la
plaque signalétique du moteur:
- du point de vue exploitation: la fréquence de rotation (n) et donc le glissement (g), le
couple utile (Tu), deux tensions (220/380v par exemple): la valeur la plus faible indique la
tension que peuvent supporter les enroulements (c’est un indicateur pour le choix du type de
couplage en fonction de la tension du réseau).
- du point de vue économique: l'intensité absorbée ou courant nominal (In), la
puissance nominale (Pn), le facteur de puissance cosϕ;
La puissance nominale Pn portée sur la plaque signalétique du moteur désigne la
puissance utile Pu.
Pu correspond à la puissance disponible sur l’arbre du moteur. Elle est différente de la
puissance active Pa, qui correspond à la puissance active extraite du réseau (ou absorbée) par
le moteur.
- du point de vue global: le rendement.
On utilise soit le Rendement industriel ηi = Pu / Pa, soit celui du rotor ηr = 1 – g.
-4-Couplage au réseau
Le choix du couplage étoile ou triangle des enroulements statoriques s'effectue en
fonction des caractéristiques du réseau et du moteur.
*Couplage étoile
Les trois enroulements ont un point commun: ils sont montés en parallèle. Sur la
plaque à bornes du moteur, on réalise ce couplage en reliant ensemble les 3 bornes Z, X et Y à
l'aide de barrettes (cf. figure 7.2.a). La tension aux bornes de chaque enroulement est égale à
V = U/ 3 (soit 220 v en triphasé 380 v cf. figure 7.2-b).

-I-Généralités -230- I-3-Grandeurs caractéristiques-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

*Couplage triangle
Les 3 enroulements sont montés en série. Sur la plaque à bornes du moteur, on réalise ce
couplage en reliant, par des barrettes, deux à deux les différents pôles: U à Z, V à X, W à Y.
La tension aux bornes de chaque enroulement est égale à la tension composée U (380V
dans le cas du réseau triphasé précédent cf. figure 7.2-b).
*Principe de couplage
Un moyen mnémotechnique simple pour le choix du type de couplage est PTT: petite
tension triangle. C'est à dire si la tension la plus faible indiquée sur la plaque signalétique du
moteur correspond à la tension du réseau, on utilise un montage triangle. Sinon on utilise le
montage étoile.
enroulement
U V W
U V W U V W

Z X Y Z X Y
Z X Y

Plaque à bornes Couplage en étoile Couplage en triangle


Figure 7.2-a- Couplage à l’aide de barrettes sur la carcasse du moteur

Ainsi par exemple un moteur dont la plaque indique 220/380 V pourra être branché en
étoile sur le 380 V (réseau) ou en triangle sur le 220 V (réseau). Ses performances seront
identiques puisque les bobines seront alimentées en 220 V dans les deux cas (en effet dans le
couplage étoile sur un réseau de tension U, la tension aux bornes de chaque enroulement est
égale à la tension du réseau divisée par racine de 3, soit dans notre cas 220V).

U U,Z

U/√3 U U

Z,X,Y
V W W,Z V,X

Figure 7.2-b- Couplage étoile et triangle des enroulements du stator


(pour une tension de réseau de U volts)

-I-Généralités -231- I-4-Couplage au réseau


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-II- DEMARRAGE DES MOTEURS


-1- Démarrage direct
Dans ce procédé le stator du moteur est branché directement sur le réseau
d'alimentation triphasé. Le démarrage s'effectue en un seul temps.
Seuls les moteurs asynchrones triphasés avec rotor en court circuit (ou rotor à cage)
peuvent être démarrés suivant ce procédé.
En fonction de la tension du réseau de distribution, les enroulements du stator doivent
être couplés en étoile ou en triangle suivant les indications de la plaque signalétique du
moteur.
Toutefois, avant d'atteindre son fonctionnement normal ("régime permanent"), le
moteur passe préalablement par une phase de démarrage ("régime transitoire") au cours de
laquelle il va absorber un courant très important dit "surintensité" de démarrage.
En effet de par sa construction le rotor, toujours fermé sur lui même, est en court-
circuit. Le moteur à l'arrêt est comparable à un transformateur dont le secondaire est en court-
circuit. Il en résulte dès la mise sous tension, un fort appel de courant au primaire (stator).
Cette pointe de courant ou intensité de décollage peut atteindre jusqu'à 8 fois l'intensité
nominale (courant de fonctionnement normal) du moteur. Au fur et à mesure de
l'accroissement de la fréquence de rotation, le courant diminue et se stabilise à sa valeur
nominale.
Tout démarrage direct de moteur asynchrone présente cet inconvénient majeur
(surintensité de démarrage) qui a des effets néfastes à la fois sur le moteur lui-même
(échauffement des enroulements, contraintes mécaniques dues à l'application d'un couple
d'accélération trop important dû à l'énergique couple de décollage), et sur le réseau qui
l'alimente (baisse de tension Δ U > 5% U perturbant les autres utilisateurs, et sollicitant la
fourniture d'une puissance apparente élevée). Il est donc important de réduire ce courant.
-2- Réduction du courant de démarrage
Mis à part le démarrage direct, les autres procédés de démarrage ont pour objectif
fondamental de limiter l'intensité absorbée, tout en maintenant les performances mécaniques
de l'ensemble "moteur - machine entraînée" conformes au cahier de charges.
Dans le cas des moteurs à cage d'écureuil (à rotor en court-circuit) la réduction de
l'intensité du courant de démarrage s'obtient par une diminution de la tension d'alimentation
du stator (le courant étant proportionnel à la tension). Cette technique présente l'inconvénient

-II-Démarrage des moteurs -232- II-2-a-Démarrage direct


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

de diminuer le couple moteur dans un rapport encore plus important, car le couple est
proportionnel au carré de la tension.
Cette diminution s'obtient en agissant sur le circuit primaire (stator), et les méthodes
principales sont soit un démarrage à couplage étoile-triangle, soit l'utilisation d'un
autotransformateur, soit l'élimination progressive de résistances en série avec les
enroulements du stator.
Dans le cas des moteurs à bagues (à rotor bobiné), la réduction de la surintensité de
démarrage s'obtient en agissant sur le secondaire (rotor): par l'élimination progressive de
résistances rotoriques, en série avec les enroulements du rotor. Cette seconde méthode ne
présente pas d'inconvénient sur le plan fonctionnel, car l'augmentation de la résistance du
rotor se traduit par une augmentation du couple de démarrage et une diminution du courant de
démarrage.
2-a- Montage étoile-triangle
Le démarrage étoile-triangle (applicable uniquement aux moteurs normalement
couplés en triangle) est basé sur le rapport des grandeurs entre la tension simple (V) et la
tension composée (U) du réseau de distribution: U = V 3 .
Dans un premier temps la tension appliquée à chacun des enroulements du moteur
couplé en étoile (Y) est une tension simple (généralement 220v). Après un certain temps, on
remplace le couplage étoile par un couplage triangle (Δ), dans lequel à chacun des
enroulements est appliquée la tension composée (généralement 380v).
Le gros inconvénient de cette technique est qu'au moment du passage de l'étoile au
triangle, les deux contacteurs (étoile et triangle) sont ouverts et le moteur n'est plus alimenté.
Pour éviter cet inconvénient de l'état transitoire on utilise la technique des résistances
au stator.
Exemple: Démarrage étoile triangle semi-automatique à 2 sens de marche
Nomenclature
L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé.
Q1: sectionneur porte fusibles tripolaire à 2 contacts fermeture (F).
F1: fusible de protection du circuit de commande.
F2: relais d'intensité à effet thermique (relais thermique) à 1 contact à ouverture (O) + 1
contact à fermeture (F).
Si: auxiliaires de commande.
-S1: bouton-poussoir d'arrêt à 1 contact O,

-II-Démarrage des moteurs -233- II-2-a-Démarrage étoile-triangle


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-S2: bouton-poussoir de marche avant à 1 contact F,


-S3: bouton-poussoir de marche arrière à 1 contact F.
KMi: contacteurs tripolaires
-KM1: contacteur marche avant (AV) à 3 contacts F + 1 contact O,
-KM2: contacteur marche arrière (AR) à 3 contacts F + 1 contact O,
-KM3: contacteur couplage étoile à 1 contact F,
-KM4: contacteur couplage triangle à 1 contact O.
KA1: relais auxiliaire à 1 contact F + 1 contact O temporisé à l'action.
: verrouillage mécanique entre KM1 et KM2 d'une part, KM3 et KM4 d'autre part.
Hi: lampes de signalisation (couleur conforme à la norme NF C 93-011).
-H6 bleue: signalisation fonctionnement en marche avant,
-H5 verte: signalisation fonctionnement en marche arrière,
-H2 rouge: signalisation présence de défaut (surcharge).
Schémas de puissance et de commande Figure 7.3
L1 L2 L3 N
Contacts ouverts au repos retardés
23 à la fermeture à l'ouverture
1 3 5
Q1
13
Q1
14

F1

KM1 KM2
95 63 73 97
F21 KM13 KM15
96 KM23
64 KM25 F22 98
13 74
S1
14
KM4
53 13
u v w S3 KM21 KM31
S2 KA11
54 14 KA12
M KM11
3 31

KM22 KM12 KM42 KM32


32 H6 H5 H2
z x y

F2
23 N 24
KM3
Q1 KM1 KM2 KM3 KM4 KA1 Lav Lar Ldef

-II-Démarrage des moteurs -234- II-2-a-Démarrage étoile-triangle


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Remarques
• On observe dans le circuit de commande l'utilisation des contacts de pré coupure du
sectionneur Q1 (13-14 et 23-24 ). En cas de sectionnement ces derniers s'ouvrent avant les
contacts principaux de Q1 (1-2, 3-4, 5-6).
• Dans notre exemple nous avons pris un circuit de commande alimenté en 220 V
monophasé.
• Pour changer le sens de rotation du moteur, on doit actionner deux boutons: d'abord le
bouton poussoir S1 (arrêt), puis le bouton S2 (marche avant) ou S3 (marche arrière). Pour
éviter l'action sur le bouton d'arrêt, une autre variante au schéma de commande de
sélection du sens de rotation peut être proposée. Les boutons poussoirs S2 et S3 assurent
le verrouillage électrique. Il est ainsi possible de passer d'un sens de marche au sens
opposé directement par action sur le capteur concerné. L'action préalable sur le bouton
poussoir S1 n'est plus indispensable.

S1
(arrêt)

S2
(marche avant)

KM12 KM11

S3
(marche arrière)

KM22
KM21

KM2 KM1

Figure 7.4 - Variante au schéma de commande de sélection du sens de rotation

-II-Démarrage des moteurs -235- II-2-a-Démarrage étoile-triangle


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

2-b- Résistances au stator


La tension réduite d'alimentation, nécessaire pour limiter l'intensité de démarrage, est
obtenue par l'insertion d'une ou plusieurs résistances en série avec chacun des enroulements
du stator. Quand le moteur a atteint 80% de sa vitesse nominale, ces résistances sont court-
circuitées et le stator est alimenté par la pleine tension du réseau.

L1 L2 L3

Remarques
1 3 5 13
• Dans ce schéma nous
Q1 2 4 6 avons pris un circuit de
14 commande alimenté en
triphasé, entre les bornes
KM1 1 3 5 F1 L1 et L3.
• L'adjonction facultative
2 4 6 du relais thermique F3
assure la protection des
résistances contre les
démarrages trop fréquents
F2 ou incomplets.

F2

KM2
F3
Rw Rv Ru

S1
u v w

M S2 KM11 KA11 KM22


3∼
F3

L3 23 24

Q1 KM1 KA1 KM2

Partie puissance Partie commande

Figure 7.5 - Démarrage statorique semi-automatique, un sens de marche

-II-Démarrage des moteurs -236- II-2-b-résistances au stator-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

2-c- Résistances au rotor


Pour les moteurs à bagues (à rotor bobiné) on insère des groupes de résistances en
série avec les enroulements du rotor, permettant ainsi de diminuer le courant du secondaire
(rotor) qui est inversement proportionnel à la résistance du secondaire. Au fur et à mesure que
la vitesse du moteur augmente le courant du primaire diminue, et on peut alors diminuer
graduellement les résistances insérées au rotor, jusqu'à les court-circuiter complètement pour
avoir une résistance rotorique égale à la valeur de la résistance de l'enroulement. Une fois
toutes les résistances court-circuitées, les extrémités de l'enroulement sont reliées entre elles
et ont obtient un rotor monté en étoile (en court circuit).
Remarques

• Dans ce schéma nous avons


pris un circuit de commande
L1 L2 L3 alimenté en triphasé, entre les
bornes L1 et L3.
1 3 5 13
• L'adjonction facultative du
Q1
relais thermique F3 assure la
14
2 4 6 protection des résistances
contre les démarrages trop
fréquents ou incomplets.
KM1 1 3 5

2 4 6 F1

F2
F2

u v w
F3
M3∼

KM12 S1 KM12
k l m

R2 KM122
S2 KM11
KM11 KA1 KA2

L3 23 24
R1
Q1 KM1 KA1 KM11 KA2 KM12 F3

Figure 7.6 - Démarrage rotorique trois temps, semi-automatique, un sens de marche

-II-Démarrage des moteurs -237- II-2-c-Résistances au rotor-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-3-Caractéristiques résumées des divers procédés de démarrage (doc. Telemecanique)


Moteurs à cage Moteurs
à bagues
direct part winding étoile-triangle statorique par auto- progressif rotorique
transformateur
Couple C'd Imposé par le imposé par le suivant suivant demande réglable suivant demande
valeur typique moteur = Cd moteur demande user utilisateur utilisateur
en % de Cd 100% 50 % 30 % 50 % 40/65/80 % de 10 à 70 %
Couple initial de 0,6 à 1,5 Cn 0,3 à 0,75 Cn 0,2 à 0,5 Cn 0,6 à 0,85 Cn 0,4 à 0,85 Cn réglable < 2,5 Cn
démarrage de 0,1 à 0,7 Cn
Courant de imposé par le suivant couple suivant couple réglable suivant couple
démarrage moteur: = Id demandé demandé (potentiomètre) demandé
valeur typique
Id C ' d / Cd 1,2 InxCd/Cn
Id C ' d / Cd
en % de Id 100% 50 % 33 % de 25 à 75% (70 %)
(70 %) 40/ 65/ 80 %
Surcharge en 4 à 8 In 2 à 4 In 1,3 à 2,6 In 4,5 In 1,7 à 4 In réglable < 2,5 In
ligne de 2 à 5 In
Commande tout ou rien tout ou rien tout ou rien 1 cran fixe 3 crans fixes progressive de 1 à 5 crans
Avantages - démarreur - simple - démarreur - démarrage -démarrage - réglable à la - très bon rapport
simple -couple de relativement progressif progressif mise en service couple/courant
- économique démarrage plus économique - possibilité de - bon rapport - peu encombrant (pour un couple
- couple de élevé qu'en - bon rapport réglage des couple/courant - statique donné, la pointe
démarrage étoile-triangle couple/courant valeurs au - choix du couple adaptable à tout de courant est
important - pas de coupure démarrage en fonction de la cycle nettement plus
d'alimentation - choix du machine faible que dans
pendant le couple en entraînée les autres types
démarrage fonction de la - prix intéressant de démarrage)
machine pour les - possibilité de
entraînée puissances réglage des
- couple moteur > 75kW valeurs au
croissant pen- - pas de coupure démarrage
dant le d'alimentation -démarrage
démarrage pendant le progressif
- forte démarrage - prix intéressant
réduction des - pas de courants pour les
pointes de transitoires puissances
courant pendant le > 75kW
transitoires démarrage

Inconvénients - pointe de - pas possibilité - couple de démar- - faible - nécessite un - génère des - moteur à
courant très de réglage rage faible réduction de auto-transfor- perturbations bagues plus
importante au - moteur spécial - limité au démar- la pointe de mateur onéreux onéreux
démarrage - réseau spécial rage à vide ou sous démarrage (à - prix élevé pour - nécessite des
- démarrage faible charge couple égal, les puissances résistances
brutal - coupure d’ali- appel de cou- < 35kW - entretien des
mentation au rant plus élevé - présente des balais et bagues
changement de qu’avec étoile- risques sur
couplage et cou- triangle ou par réseaux perturbés
rants transitoires autotransform.)
importants - nécessité de
- moteur à 6 bornes résistances
volumineuses

-II-Démarrage des moteurs -238- II-3-Résumé des caractéristiques-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Moteurs
Moteurs à cage à bagues
direct part winding étoile-triangle statorique par auto- progressif rotorique
transformateur
Durée de 2 à 3 secondes 3 à 6 secondes 3 à 7 secondes 7 à 12 secondes 7 à 12 secondes réglable de 1 à 60 - 3temps: 2,5s
démarrage secondes - 4&5temps: 5s
Applications petites machines, machines - machines machines à machines de forte pompes, machines à
typiques même démarrant démarrant à vide démarrant à vide forte inertie puissance ou de ventilateurs, démarrage en
à pleine charge ou à faible - ventilateurs et sans problèmes forte inertie, dans compresseurs, charge, à
charge pompes centrifuges particuliers de le cas où la convoyeurs démarrage
(compresseurs de petite puissance couple et de réduction de progressif, etc.
pour groupe de courant au l’appel de
climatisation) démarrage courant au
démarrage est un
critère important

C’d : couple de démarrage sous tension réduite


Cn : couple nominal

Remarque:
"Part winding" (signifie littéralement enroulement en parties): dans cette technique on utilise
deux enroulements statoriques (au lieu d'un) par phase. Chacun des deux groupes
d'enroulements est monté en étoile. Au démarrage on utilise un seul groupe d'enroulements,
puis quand le moteur a atteint les 2/3 de sa vitesse nominale, on ferme un contacteur qui
permet de mettre en circuit le deuxième groupe d'enroulements.

Comment utiliser le tableau


- Si l'installation est desservie en basse tension par le réseau de distribution: se conformer aux
règlements du secteur qui fixent la puissance limite pour laquelle un moteur peut être démarré
sans réduction de la pointe de courant.
- Si l'installation est desservie à partir d'un transformateur particulier (cas de certaines usines):
déterminer la pointe de démarrage maximale admissible sans provoquer une disjonction côté
haute tension du transformateur.
- Comparer la pointe de démarrage en direct du moteur choisi en fonction de l'un des critères
ci-dessous:
*Si la pointe est acceptable: vérifier que la chute de tension en ligne n'est pas trop
importante, sinon soit renforcer la ligne, soit choisir un autre mode démarrage.
*Si la pointe doit être réduite ou la chute de tension est trop importante: choisir un
autre mode de démarrage, et vérifier dans ces conditions si le couple obtenu est suffisant.

-II-Démarrage des moteurs -239- II-3-Résumé des caractéristiques-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-4- Bilan énergétique

• Bilan des puissances

Puissance électrique (active) absorbée par le moteur:


Pa= UI 3 cosϕ

Puissance transmise au rotor : Ptr= Ttr . ΩS Pertes stator :


Ttr: couple transmis • magnétiques dans le fer: Pfs
Ptr = Pa – (Pfs +Pjs) • effet joule dans enroulements: Pjs
Pjs = 3RI2 pour couplage étoile
= RI2 pour couplage triangle

Puissance utile disponible Pertes rotor :


sur l’arbre : Pu=Tu . Ωr • fer (négligeables)
• mécanique (faibles): Pmé
Pu= Pa – (Pjs + Pfs) – (Pjr + Pmé) • effet joule: Pjr
= Ptr - Pjr – Pmé=Pem- Pmé
Pem: puissance électromagnétique
Tem = Pem/Ωr = Ptr/ΩS = Ttr

• Couple utile: Tu = Pu/Ωr


• Couple transmis au rotor: Ttr = = Ptr/ΩS = Tem = Pem/Ωr
Si les pertes mécaniques sont négligeables alors Pem = Pu, et on peut alors écrire :
Ttr = Pu/Ωr
• Rendement du moteur ou rendement industriel : η = ηi = Pu / Pa
• Rendement du rotor : ηr = Pem / Ptr =Ptr(1 – g) /Ptr =1 – g

• Conclusion : le rendement du moteur asynchrone dépend essentiellement de son


glissement; le glissement doit être très faible pour que le rendement soit acceptable.

La puissance nominale Pn portée sur la plaque signalétique du moteur correspond à la


puissance utile Pu.

-II-Démarrage des moteurs -240- II-4-Bilan énergétique-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-IV- EXEMPLE DE SYNTHESE : COMMANDE D’UNE PORTE DE GARAGE


en modes semi-automatique et automatique par API TSX 17-10
(automatisme de l’exercice 2.2 chapitre grafcet, volume 2)
Considérons l'automatisme de gestion de l'entrée d'un parking d'immeuble décrit par la
figure (la barrière est en fait un rideau métallique en accordéon).
Deux barrages optiques "e" et "s" contrôlent les accès à l’entrée ( e ) et à la sortie (s ).
L’ouverture se fait soit après détection par la barrière optique ( e ) qu’un véhicule veut entrer
en plus de la validation ( v ) du code confidentiel tapé au clavier par le conducteur entrant;
soit après détection par la barrière optique ( s ) qu’un véhicule veut sortir en plus de l’appui
sur un bouton bs par le conducteur sortant .
Une fois que la barrière est en position fin de course levée, la fermeture se fait au bout
de 3 secondes. Si avant la fin de la temporisation on détecte qu'un véhicule entre ( e ) ou sort
( s ) la temporisation est réinitialisée.
Pendant la descente de la barrière, si on détecte qu’un véhicule veut sortir ( s ) ou veut
entrer ( e ), la barrière se relève automatiquement.
La barrière est actionnée par un moteur à deux sens de marche, commandé par deux
contacteurs : MM (montée) et MD (descente). Les fins de courses sont détectées par 2
contacts : bl (barrière levée) et bb (barrière baissée). Une lampe L indique la descente de la
barrière. Le moteur alimenté en 380 V possède sur sa plaque signalétique les indications
suivantes: 220V/380 V ; puissance = 0,75 KW; cosϕ = 0,5. La partie commande est alimentée
par le biais d’un transformateur marqué 220V/24V- 44VA.
SORTIE

Barrage
Bouton Optique " s "

Moteur
bs

BARRIERE

Clavier
" v" Barrage
Optique " e"

SORTIE ENTREE

Figure 7.9 - Schéma de principe de l'installation

-IV-Exemple d’application -246- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Questions:
-1-Donner (et dites pourquoi) le type de couplage des enroulements, ainsi que le mode
de démarrage choisi pour le moteur.
-2-Donner les schémas de puissance et de commande, pour une commande semi-
automatique.
-3-Donner dans un tableau une description détaillée des matériels utilisés.
-4-Calibrer les matériels choisis et faire un choix dans le catalogue de Télémécanique
(utiliser pour cela les tableaux du chapitre 5 pages 113 et 116 ).
-5- Dans le cas d'une commande par API, donner le nouveau schéma de commande
automatique.
-6- Donner le programme de commande pour l'API TSX 17-10.
-7- Pour renforcer la sécurité des conducteurs on rajoute quatre feux:
- deux feux oranges: l'un placé à l'intérieur du garage (pour indiquer qu'un véhicule
est en train d'entrer) et un autre à l'extérieur (pour indiquer qu'un véhicule est en
train de sortir);
- deux feux rouges (placés l'un à l'extérieur et l'autre à l'intérieur) serviront pour
indiquer les défauts temporaires (surchauffe du moteur).
Donner les modifications du schéma de commande.
-8- On veut rajouter un bouton d'arrêt d'urgence. De plus on veut une commande par
API soit manuelle soit entièrement automatique. Dans ce dernier cas toutes les alimentations
seront contrôlées par l'api: en cas de défaillance réseau ou api, toute l'installation électrique du
système automatisé est coupée automatiquement par l'api. Donner les modifications des
schémas de câblage.

-IV-Exemple d’application -247- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

SOLUTION
Question 1°
Sur la plaque signalétique la petite tension est de 220V. Elle est différente de la
tension du réseau (380 V). Par conséquent on ne peut pas utiliser le couplage triangle. On doit
donc utiliser le couplage étoile.
La puissance est faible (0.75KW), donc on peut utiliser un démarrage direct. Sinon on
peut utiliser le démarrage avec résistances au stator (s'il s'agit d'un moteur à cage) ou le
démarrage avec résistances au rotor (s'il s'agit d'un moteur à bagues, donc à rotor bobiné). Sur
les schémas de commande et de puissance, on choisira de représenter le démarrage direct.
Question 2°
2-1- GRAFCET DE DESCRIPTION DE LA COMMANDE

-2-1-a-Tableau des variables d’entrée sortie

Variable Type Signification


v Entrée Variable de validation du code tapé au clavier
s Entrée Cellule photoélectrique de sortie
e Entrée Cellule photoélectrique d’entrée
bs Entrée Bouton poussoir interne de sortie du garage
bb Entrée Détecteur fin de course barrière baissée
bl Entrée Détecteur fin de course barrière levée
ft Entrée Fin de temporisation

T Sortie Temporisation
MM Sortie Commande de rotation à droite du moteur : montée de la barrière
MD Sortie Commande de rotation à gauche du moteur : descente de la barrière
L Sortie Lampe indiquant la descente de la barrière

2-1-b- Grafcet 1

Pour tenir compte de l’effet des contacts v.e+s.bs

d’autoalimentation 13-14 des deux


2’ MM
contacteurs MM et MD, ces contacts
MM(13-14)
sont placés comme réceptivités et on
2
rajoute deux étapes supplémentaires MM

numéros 2’ et 4’. bl

f t.(e+s) 3 T
ft
4’ MD
MD(13-14)
4 MD L

bb.(e+s) bb

-IV-Exemple d’application -248- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

2-2- TRADUCTION DU GRAFCET EN SCHEMAS

2-2-a- Circuit de puissance

Fonctions communes à tous les actionneurs


Alimentation: on a un circuit triphasé, on aura donc les bornes des 3 phases L1, L2,
L3.
Sectionnement : les 3 contacts principaux du sectionneur.
Protection contre les courts circuits : on utilisera 3 cartouches fusibles de type aM
insérées dans les contacts du sectionneur.

Fonctions spécifiques à chaque actionneur


Nous avons 3 actions : moteur, temporisation et lampe L. Seul le moteur nécessite de
la puissance et sera par conséquent représenté dans le schéma de la partie puissance.
Commutation : comme c’est un moteur à 2 sens de marche, par conséquent nous avons
besoin de 2 contacteurs notés MD et MM. L’inversion du sens de marche est obtenue par
inversion de deux phases. On représente pour chaque contacteur les contacts principaux, sans
oublier de représenter le couplage électrique.
Protection contre les surcharges : on utilise un relais thermique dont les « contacts »
principaux (bilames) sont directement reliés aux contacteurs et aux bobinages des moteurs ;
Actionneur : les différentes bornes des enroulements pour le moteur U, V et W.

2-2-b- Alimentation du circuit de commande

A la sortie des contacts de pré coupure du sectionneur, on place une protection contre
le court-circuit (fusible F3) avant le transformateur 24V, et une protection contre les
surcharges (fusibles F4) après le transformateur.
Ensuite on met un contact auxiliaire, issu du relais thermique, qui permet d’ouvrir le
circuit de commande en cas de surcharge du moteur.
Après on alimente les cellules photoélectriques « e » et « s ».
Chaque cellule photoélectrique « e » ou « s » commande un relais auxiliaire.

-IV-Exemple d’application -249- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

2-2-c- Traduction du grafcet en schéma de commande

Etape 2 et étape 2’ : colonnes d’alimentation de la bobine du


contacteur de montée de la barrière MM
Commande de MM
La bobine MM est commandée par l’une des trois possibilités suivantes:
- la détection de la réceptivité « v.e + s.bs » : utilisons des contacts ouverts au
repos pour les 4 variables (si par commodité on continue d’écrire « e » et
« s », en réalité on utilise des contacts issus des relais auxiliaires KA2 et KA3
commandés par ces cellules photoélectriques).
En vertu de la règle 1, « v » et « e » seront en série ainsi que « s » et « bs ».
Ensuite les 2 couples seront mis en parallèle ;
- le contact d’auto alimentation 13-14 du contacteur MM ;
- la détection de la réceptivité « bb (e + s) » : les contacts ouverts au repos « e »
et « s » seront mis en parallèle, et l’ensemble mis en série avec le contact
fermé au repos bb.
Ces trois possibilités de commande seront donc mises en parallèle.

Arrêt de MM
Comme la bobine MM est désactivée par bl, en vertu de la règle numéro 2, on doit
rajouter en série avec la partie commande précédente un contact bl. Si on détecte bl, le circuit
s’ouvre et la bobine MM n’est plus alimentée, ce qui arrête le moteur.
Verrouillage électrique avec MD
Afin d’empêcher que les deux contacteurs MM et MD ne soient commandés en même
temps, on doit réaliser un « verrouillage » électrique (ou mécanique) entre eux. On doit donc
empêcher que les deux bobines qui les commandent soient alimentées en même temps. Pour
réaliser un verrouillage électrique, on rajoute dans le circuit d’alimentation de MM, un contact
fermé au repos issu du contacteur MD.

Etape 3 : temporisation T
Pour réaliser la temporisation T, on utilise un relais temporisé KA1. L’information de
fin de temporisation «ft» correspondra à la fermeture du contact temporisé.

-IV-Exemple d’application -250- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

La commande de la tempo (donc du relais KA1) se fait sur détection du contact fin de
course barrière levée « bl ». En vertu de la règle 2, on utilisera un contact ouvert au repos bl.
Etape 4 et étape 4’
4-1- Colonnes d’alimentation de la bobine du
contacteur de descente de la barrière MD

Commande de MD
La bobine MD est commandée par l’une des deux possibilités suivantes :
- fin de temporisation ft : comme T a été réalisée par un relais temporisé, ft est
un contact de KA1 ;
- le contact d’auto alimentation 13-14 du contacteur MD.
Ces deux possibilités de commande seront donc mises en parallèle.

Arrêt de MD
La bobine MD est désactivée par l’une des deux possibilités suivantes :
- comme le moteur MD est arrêté par « bb », en vertu de la règle numéro 2, on
doit donc rajouter en série avec la partie commande précédente un contact bb.
Si on détecte bb, le circuit s’ouvre et la bobine MD n’est plus alimentée, ce
qui arrête le moteur ;
- la détection de la réceptivité « bb (e + s) » : comme il s’agit de désactivation
on utilisera donc pour « e » et « s » des contacts fermés au repos (cf. règle
2). Les contacts seront mis en série (cf. règle 1), et l’ensemble mis en série
avec le contact fermé au repos bb précédent.

Couplage électrique avec MM


Comme pour MM, pour réaliser un couplage électrique, on rajoute dans le circuit
d’alimentation de MD, un contact fermé au repos issu du contacteur MM.

4-2- Signalisation : colonne d’alimentation de la lampe L


La lampe L n’est allumée que quand la barrière est en phase de descente (commande
de MD). On utilise donc un contact auxiliaire du contacteur MD pour alimenter la lampe.

-IV-Exemple d’application -251- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées
N
L1 L2 L3 13 23 Figure 7.10 - Schéma électrique de la commande automatique électromécanique
1 3 5 Q Contact retardé à la fermeture Contact retardé à l'ouverture
F1 14 24
Q
F3
2 4 6
Contact fin de course fermé au repos Contact fin de course ouvert au repos
représenté en position ouvert (activé) représenté en position fermé (activé)

F4
1 3 5 1 3 5
MD
95

2 4 6 2 4 F2
96
MM 1 3 5 6
v KA31 bb bb MD5 bl 23
F2
bs MM1 13 24
KA21 KA23 KA33 KA32
14
KA22
21
13 e s
14
bl 22 KA11 MD1 14
M 14 11 11
3∼ MD2 MD2 MM2 12 12
L
MM MD KA1 KA2 KA3

-IV-Exemple d’application -252- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Remarques
Nous avons représenté sur le schéma de la figure 10 (question 2) une commande
automatique en technologie électromécanique. Pour une commande semi-automatique, il suffit
de rajouter les boutons de mise en marche et d'arrêt.
Dans la technologie électromécanique, on ne peut pas réinitialiser une temporisation qui
est déjà en cours. Par conséquent la boucle avec ft (e+s) sur le grafcet ne peut pas être réalisée.
La seule méthode pour réaliser une temporisation réinitialisable est d’utiliser une
« minuterie » avec un dispositif électromécanique de réarmement. Ce cas n’est pas envisagé ici.
Par souci d'efficacité (éviter l'alimentation inutile du transformateur et surchauffe en cas
de non fonctionnement) il est préférable de mettre le contact de F2 avant le transformateur.

Question n°3

Code DESIGNATION REFERENCE CARACTERISTIQUES


Q1 Sectionneur tripolaire triphasé 3 pôles principaux porte-
fusibles + 2 contacts de
précoupure F (13-14 &
23-24)
MM Contacteur tripolaire de montée du 3 pôles principaux +
rideau 2 contacts auxiliaires :
F (MM1) + O (MM2)
MD Contacteur tripolaire de descente du 3 pôles principaux + 4
rideau contacts auxiliaires :
F (MD1) + O (MD2) +
F (MD5) + F retardé à
l'ouverture (MD3)
KA1 Relais auxiliaire temporisé 1 contact F retardé à la
fermeture (KA11)
KA2 Relais auxiliaire du système 2 contacts F et un contact O
photoélectrique « e » d'entrée
KA3 Relais auxiliaire du système 2 contacts F et un contact O
photoélectrique « s » de sortie
bs Bouton poussoir de sortie garage 1 contact F
bb Fin de course mécanique descente 2 contacts O
Fin de course mécanique montée 2 contacts: F (23-24) +
bl&bl O (21-22)
F2 Relais thermique de protection 3 pôles principaux + 1
contact auxiliaire O (95-96)
F1 3 Cartouches fusibles type aM 4A 13016 protection contre les C.C.
F4 Cartouche fusible type gG 2A 13301 protection contre les
surcharges
F3 Cartouche fusible type aM 1A 13001 protection contre les C.C.

-IV-Exemple d’application -253- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Question n°4: dimensionnement


-a- Choix des protections du circuit de commande
Le rendement d'un transformateur étant proche de l'unité, la puissance mentionnée sur sa
plaque signalétique (puissance apparente) permet de calculer les intensités primaire et
secondaire. Cette puissance est choisie en fonction de l'appareillage constituant le circuit de
commande.
Primaire du transformateur: c'est une protection contre les courts-circuits.
Puissance apparente: S(va) = UI Î I = S / U = 44 / 220 = 0.2 A
Dans le catalogue le minimum est de 1 A Î on choisit 1 cartouche fusible F3 de type aM
calibrée au courant nominal primaire, soit 1A.
Secondaire du transformateur: c'est un protection contre les surcharges.
S = UI Î I = S / U = 44 / 24 = 2 A.
Le circuit de commande ne comportant qu'un contacteur, et le circuit de signalisation un voyant,
le fusible coupe-circuit F4 sera calibré au courant nominal du secondaire, soit 2A.
-b- Choix du relais thermique et des cartouches fusibles associées au sectionneur
La puissance normalisée est celle mentionnée par la plaque signalétique du moteur, elle
correspond à la puissance mécanique nominale disponible sur l'arbre.
La puissance, la tension d'alimentation et la catégorie d'emploi déterminent directement
(sur le catalogue) le choix du relais thermique. Ce choix donne le courant d'emploi (courant
nominal In) ainsi que le calibre des cartouches fusibles à associer au relais thermique.
Consultation du catalogue: (AC3 & U= 380 v & Pn = 0.75 kw) ÎIn = 2 A,
ÎFusible F2 =2A, relais thermique LR2-D1307
zone de réglage: 1,6 à 2,5A- réglé sur 0.58In, soit le calibre le plus faible de la zone càd 1,6A.
Ce relais peut se monter directement sur le contacteur en introduisant ses 3 barrettes sous
les bornes 2-4-6 du contacteur.
-c- Choix du sectionneur
L'intensité de 2A définie précédemment sur le catalogue
La tension d'alimentation 380v ÍÎtripolaire Î sectionneur tripolaire 25 A
L'intensité nominale 2 A LS1-D2531
& fusibles F1 type aM calibre 4A

-IV-Exemple d’application -254- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-d- Choix du contacteur MM


Nous avons besoin de:
*3 contacts principaux à fermeture ("F") pour le circuit de puissance (car 380v)
*2 contacts auxiliaires à fermeture et ouverture pour le circuit de commande:
*-* contact F (MM.1) pour l'autoalimentation de la bobine
*-* contact O (MM.2) pour la désactivation de la bobine MD (couplage électrique)
La catégorie d'emploi AC3, la tension 380 v, la puissance 0.75 kW, ainsi que la tension
du circuit de commande (24 V) et les contacts auxiliaires, nous amènent à choisir sur le
catalogue le type LC1-D093.
Ce contacteur ne possède qu'un contact auxiliaire ( F ). Il faut donc prévoir un bloc
additif encliquetable sur le contacteur, de type LA1-D11 à 2 contacts: F (53-54) + O (61-62).

-e- Choix du contacteur MD


Nous avons besoin de:
*3 contacts principaux à fermeture ("F") pour le circuit de puissance (car 380v)
*4 contacts auxiliaires à fermeture et ouverture pour le circuit de commande:
*-* contact F (MD.1) pour l'autoalimentation de la bobine
*-* contact O (MD.2) pour la désactivation de la bobine MM (couplage électrique)
*-* contact F (MD.5) pour l'alimentation du voyant descente barrière
*-* contact F (MD.3) retardé à l'ouverture pour commander l'inversion du sens de
marche du moteur après détection de e ou de s. La durée de la temporisation correspond à la
durée de descente du rideau.
La catégorie d'emploi AC3, la tension 380 v, la puissance 0.75 kW, ainsi que la tension
du circuit de commande (24 v) et les contacts auxiliaires, nous amènent à choisir sur le catalogue
le type LC1-D093.
Ce contacteur ne possède qu'un contact auxiliaire ( F ). Il faut donc prévoir deux blocs
additifs encliquetables sur le contacteur. Le type LA1-D11 à 2 contacts F(53-54) + O(61-62), et
le type LA3-D22 à 2 contacts temporisés au relâchement O(65-66) + F(57-58), de durée réglable
de1 à 30s. On n'a besoin que du contact F(57-58).

-IV-Exemple d’application -255- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

-f- Choix du relais auxiliaire KA1


Nous avons besoin d'un contact F (KA1.1) retardé à la fermeture pour temporiser la
commande de MD lors de l'inversion du sens de marche du moteur.
L'inexistence de relais à contact retardé dans le magasin nous a conduit à choisir un
contacteur alors que nous n'avons pas besoin des contacts de puissance. On a choisi le type
LC1D093 et le bloc de contacts auxiliaires retardés à l'action LA2-D22: F(67-68).

Question n°5: commande automatique par API


Pour une commande automatique par API, tous les capteurs sont pris en charge
directement par le programme de l'API. Donc cela permet d'éliminer le contacteur KA1 ainsi que
les contacts temporisés des contacteurs de marche avant et marche arrière. Le schéma se
simplifie considérablement, et les deux contacts S0 et S1 symbolisent des sorties de l'automate.

L1 L2 L3 13 23 N
1 3 5 Figure 7.11- Schéma électrique de la
F1 14 24
Q
commande automatique par API

2 4 6 F3

MD

F4
1 3 5 1 3 5
95

2 4 6 F2
96
MM 2 4 6
API-C1 API-C2 23
F2 MD1
S0 S1
24
API-1 API-2
25 15
MD2 MM2

26 16
M L
3∼ MM MD

-IV-Exemple d’application -256- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Ainsi si on utilise l'automate TSX 17, la borne 96 de sortie du fusible F2 (cf. figures 10 et
11) sera reliée aux bornes C1 et C2 des sorties de l'automate, et les sorties 1 et 2 de l'automate
sont à relier respectivement aux bornes 25 et 15 des deux contacteurs.
Attention ! Le commun du secondaire du transformateur ne doit surtout pas être relié à la
borne de terre "GND" de l'automate (cf. figures 11 et 14).
En entrée l'automate fournit l'alimentation en 24 V= (0.25A) pour les capteurs, qui seront
ensuite reliés aux différentes entrées. En sortie il ne peut pas alimenter les préactionneurs: leur
alimentation est obligatoirement externe mais elle passe par l'automate, ce dernier se contentant
d'ouvrir ou fermer les contacts de ses relais de sortie en fonction des ordres d'activation ou de
désactivation des sorties contenus dans le programme (dans le cas d'autres automates des
transistors de sortie remplacent les relais et on y autorise ou non le passage du courant).
Quant à l'alimentation de l'automate en 220 V, elle ne se fait pas directement sur le
secteur, mais on rajoute un disjoncteur KM (ou contacteur de ligne) suivi d'un relais
magnétothermique (ou fusible ) F5.

L1 N

F1

KM

Q
F5 96 25 15

KM KM3

L N C C C C C
GND 1 1 2 2 3 3 4.7 4 5 6 7 8.11 8 9 10 11 24 25
F5 96 25 15 Phase ou + phase ou -

e s bs bl bb v
R/S 0 Volt

OV 24V 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

R/S: R/S bs bl bb v 14 12 12
Interrupteur 11
11 11
11
Run/Stop 11 e 
s  s 

14 14

-IV-Exemple d’application -257- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Remarques
-1- Les communs des sorties de commande de l'automate TSX 17 sont soit regroupés, soit
indépendants, permettant ainsi de commander des préactionneurs avec des tensions
différentes. Puisqu'on a la même tension de commande issue de la borne 96, au lieu d'utiliser
les sorties 1 et 2, on peut utiliser des sorties avec communs regroupés (C4 à C7 ou C8 à C11).
Ainsi par exemple si on utilise C4 et C5, la borne 96 sera reliée à C4.7, et les sorties 4 et 5
seront reliées à 25 et 15 respectivement.
-2- Sur le schéma on s'est servi de l'entrée I0.0 de l'automate configurée en mode
"run/stop", c'est à dire que nous avons relié l'interrupteur 2 positions run/stop du système
automatisé à l'entrée I0.0 l'automate. Alors la position run (marche) met en route l'API et par
conséquent exécute le programme en mémoire. La position stop (arrêt) arrête l'exécution du
programme.
Question 6°
Variable Adresse Programme séquentiel Programme postérieur
e I0.8 =*= 01 --*-- 03 --*-- 04 =*= POST
s I1.13 L I1.13 L I0.8 L I0.4 L X02
bs I0.4 A I0.4 O I1.13 O I0.5 = O0.01
bl I0.5 # 02 AN T0 AN I0.1 L X03
bb I0.6 L I0.7 # 03 # 02 = T0
v I0.7 A I0.8 L T0 L I0.1 L X04
ft T0 # 02 # 04 # 01 = O0.02
M+ O0.1 --*-- 02 EP
M- O0.2 L I0.5
T T0 # 03

Question 7°
95 97
F2
96 98

MM3
Figure 7.13 - Câblage des feux
de signalisation e s

FOi FOe FRi FRe

FOi et FOe: feux oranges interne et externe


FRi et FRe: feux rouges interne et externe

-IV-Exemple d’application -258- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Question 8
En marche entièrement automatique, il est naturel de chercher à sécuriser au maximum
l'installation électrique. On va se servir pour cela de la sortie "SECU" de l'automate (d'adresse
O0.0) pour le mode de marche automatique. En mode manuel cette sortie est inutilisée.
Si elle est configurée dans le programme en mode « secu », la sortie O0.0 (secu) se
met à l'état logique 1 si l'automate est en mode run et sans défaut, et à l'état logique 0 si
l'automate est en mode stop ou en run avec présence de défaut.
On va donc utiliser un contacteur supplémentaire d'asservissement KA. Il sera
commandé directement en mode manuel, et piloté par la sortie secu en mode automatique.
Ainsi le transformateur et la commande des bobines des contacteurs ne seront alimentés que si
le contacteur KA est alimenté. Les commandes des préactionneurs se trouvent ainsi
conditionnées par le contacteur KA, qui est lui-même commandé par l'état logique 1 de la
sortie secu (bornes C0 et 0) en mode automatique.
Dans toute installation industrielle, avant redémarrage de l'installation consécutif à un
arrêt (provoqué par une coupure secteur ou l'action sur le bouton poussoir d'arrêt d'urgence),
les normes de sécurité imposent une autorisation préalable par le personnel d'exploitation :
d'où l'introduction du bouton poussoir REP sur le schéma de la figure 14 (pour reprise et
acquittement ou validation de l'arrêt d'urgence).
N L1
Figure 7.14 - Câblage de l'automate en mode automatique
F1
Q
KM 3 KA 4
neutre3
phase3
F5 5 6 F6 vers commande
F3 des préactionneurs
des extensions en
AU courant alternatif
1
REP KA 96 25 15
2 C F4
AUTO
GND KA R 95
KM3
Manuel

N L C C C C
0 0 1 1 2 2 3 3

SECU

OV 24V 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

-IV-Exemple d’application -259- -Commande d’une porte de garage-


Commande d'automatismes électriques Chapitre 7: machines asynchrones triphasées

Remarque
Les bornes neutre 3 et phase 3 servent à l'alimentation des extensions qui nécessitent
du courant alternatif. Ainsi par exemple si un contacteur KM3 (cf. figure 14) doit être
commandé en 220 V, les bornes de sa bobine doivent être branchées entre les bornes neutre 3
et phase 3. C'est à dire phase 3 envoie le 220 V sur la borne C3 de l'automate, quand le relais
de la sortie 3 de l'automate se ferme, le 220 V entre dans la bobine KM3. Le circuit se referme
en reliant la sortie de la bobine à la borne neutre 3. La commande du contacteur KM3 est ainsi
conditionnée par le contacteur d'asservissement KA.

-IV-Exemple d’application -260- -Commande d’une porte de garage-


- Automatismes -Hamdi Hocine -

- AUTOMATISMES LOGIQUES : modélisation et commande -


-------------------
VOLUME 1 : STRUCTURE ET PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
---------------------
- 2° édition revue et augmentée -
---------------------
- TABLE DES MATIERES - - PAGES-

Chapitre 1 : STRUCTURE D’UN AUTOMATISME LOGIQUE ------------------------------------------- 1


ET NOTION DE CAHIER DE CHARGES
-I- Notions sur l’automatisation et les automatismes ------------------------------ 02
-II- Structure d’un automatisme logique --------------------------------------------------- 05
-III- Modes de marche d’un système automatisé ---------------------------------------- 11
-IV- Approche du cahier de charges de la partie commande ------------------------------ 14
-V- Exemple d’application : la machine à laver ---------------------------------------- 16

Chapitre 2 : LE GRAFCET ------------------------------------------------------ 21


-I- Introduction ------------------------------------------------------------------------ 22
-II- Eléments du grafcet ------------------------------------------------------------------------ 23
-III- Règles d’évolution ------------------------------------------------------------------------ 26
-IV- Représentation des séquences multiples ---------------------------------------- 28
-V- Compléments introduits par la norme CEI-848 ---------------------------------------- 37

Chapitre 3 : ELEMENTS DE TECHNOLOGIE ------------------------------------------------------ 41


-I- Rappel sur la structure d’un automatisme dans ---------------------------------------- 42
les technologies concurrentes
-II- Actionneur pneumatique : le vérin --------------------------------------------------- 43
-III- Préactionneur pour actionneur pneumatique: le distributeur -------------------------- 49
-IV- Les interfaces ------------------------------------------------------------- 59
-V- La fonction mémoire ------------------------------------------------------------- 69
-VI- Organe de commande : le programmateur cyclique à cames ------------------- 71

Chapitre 4 : COMMANDE EN LOGIQUE CABLEE ----------------------------------------------------- 75


-I- Synthèse de la partie commande ---------------------------------------------------------- 76
-II- Matérialisation de grafcet par des séquenceurs ------------------------------------------- 82
-III- Le séquenceur électronique à bascules--------------------------------------------------- 87
-IV- Le séquenceur électrique ------------------------------------------------------------- 93
-V- Le séquenceur pneumatique ------------------------------------------------------------ 104

Chapitre 5 : COMMANDE EN LOGIQUE PROGRAMMEE : L’API ------------------------------- 110


A.P.I. : AUTOMATE PROGRAMMABLE INDUSTRIEL
-I- Introduction ------------------------------------------------------------------------ 111
-II- Architecture ------------------------------------------------------------------------ 112
-III- Programmation ------------------------------------------------------------------------ 118
-IV- Programmation de grafcets à séquences multiples ------------------------------- 147
-V- Câblage des automates TSX 17 ---------------------------------------------------- 156

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES --------------------------------------------------------------- 159

ANNEXES : ----------------------------------------------------------------------------------------------- 160

-I- Alimentation et commande des automatismes électriques ------------------------- 160


-II- Lois générales d’électrotechnique ----------------------------------------------- 162
-III- Formulaire (mécanique, électricité) ------------------------------------------------ 163

- Automatismes – Table des matières -


Automatismes logiques: modélisation et commande ©Hamdi Hocine

- AUTOMATISMES LOGIQUES : modélisation et commande -


-------------------
VOLUME 2 : EXERCICES CORRIGES
--------------------
- 2° édition revue et augmentée -
--------------------

SOMMAIRE PAGE

PARTIE I: DIMENSIONNEMENT DE VERINS ELECTROPNEUMATIQUES 1


ET UTILISATION DES DISTRIBUTEURS

PARTIE II: MODELISATION D'AUTOMATISMES PAR GRAFCET 19

PARTIE III: COMMANDE PAR SEQUENCEURS ELECTRIQUES 66

Annexe: compléments sur le câblage des séquenceurs électriques

PARTIE IV: COMMANDE PAR API 82

PARTIE V: MODELISATION D'AUTOMATISMES PAR RDP 98

PARTIE VI: MODELISATION GEOMETRIQUE DE ROBOTS 114

PARTIE VII: COMMANDE DE MACHINES ASYNCHRONES : 138


MODES SEMI-AUTOMATIQUE ET AUTOMATIQUE

Volume 2 : exercices corrigés table des matières

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