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INTRODUCTION GENERALE
I- Contexte de la recherche
II- Problématique et hypothèses de la recherche
II.1. Problématique de la recherche
II.2. Hypothèse de la recherche
III- Objectifs à atteindre et justification du choix du thème
III.1. Objectifs à atteindre
III.2. Justification du choix du thème
IV- Techniques et méthodologie de la recherche
IV.1. Techniques utilisées
IV.2. Méthodologie de la recherche
V- Revue de la littérature et difficultés rencontrées
V.1. Revue de la littérature
V.2. Difficultés rencontrées
CONCLUSION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
I- Contexte de la recherche
La trésorerie est définie comme étant l’ensemble des capitaux liquides dont dispose une
entreprise, c’est aussi la différence entre des avoirs et engagements à court terme.
La fonction de trésorier a commencé à s’affirmer à travers le monde vers la fin des années 70.
Autrefois cette fonction était assurée par les services comptables. Aujourd’hui, pour subvenir
aux besoins créés par la naissance de nouveaux produits financiers, l’optimisation de la
trésorerie s’est imposée. Dès lors, et compte tenue de la prolifération des produits financiers,
la fonction de trésorier devient de plus en plus indépendante au sein de la direction financière.
La gestion de la trésorerie peut être définie comme étant l’ensemble des décisions, règles et
procédures permettant d’assurer à moindre coût le maintien de l’équilibre financier instantané
de l’entreprise. Elle consiste à veiller et maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux
échéances tout en optimisant dans un sens de sécurité et de rentabilité favorable à l’entreprise.
Entreprise de média, la RTI n’échappe pas à cette règle. Pour se mettre au diapason de ces
nouvelles méthodes de gestion, elle a procédé depuis 2000, à la mise en place d’un service de
trésorerie à part entière, au sein de sa direction financière, indépendant de la comptabilité.
Elle porte à son actif treize (13) agences de publicité, plus de cinq cent (500) clients directs et
de la redevance CIE générant des flux financiers qu’elle doit minutieusement gérer. La
1
Présidente de l’Association Française des Trésoriers d’Entreprises, Directrice financière du Groupe
PINAULT, Préface de l’ouvrage « Finance d’entreprise » 1. Exploitation et trésorerie page10.
gestion tant opérationnelle que financière de ses clients, constitue un défi majeur pour
l’entreprise étant donné le fait qu’elle y tire la quasi-totalité de ses revenus. Les clients de la
RTI règlent de trente (30) à quarante-cinq (45) jours et bénéficie de délais fournisseurs allant
de trente (30) à soixante (60) jours date de réception de la facture. Cette situation ne fait pas
de la RTI une entreprise très liquide mais le trésorier doit pouvoir gérer convenablement sa
trésorerie en mettant en place des mesures idoines pour une optimisation de ses ressources.
C’est pour cette raison que nous avons orienté notre sujet de mémoire sur «l'optimisation de
la gestion de la trésorerie à la RTI ».
Au niveau de la RTI où nous avons effectué notre stage, nous avons relevé un certain nombre
de dysfonctionnement relatif aux clients. Il s’agit par exemple des délais de règlement qui ne
sont pas toujours respectés par certains clients. Aussi, de nombreux chèques des clients
reviennent quelque fois impayés.
Il est donc important pour notre entreprise de vérifier sa bonne santé financière, de mettre en
place un système de gestion afin que tous les règlements comptants soient effectués par
chèques certifiés ou des espèces. A ce jour, aucune politique de rentabilité relative à ce sujet
n’a encore été réalisée au sein de la Direction Financière. La problématique est :
Hypothèse 3 : Faire des recommandations pour une meilleure gestion de la trésorerie permet
d’identifier ses limites et proposer des solutions d’optimisation.
Ce travail pourrait être intéressant pour les étudiants s’il devait constituer un point de départ
de recherche. Il permettra aux acteurs du monde professionnel de découvrir l’ambiance et
l’ampleur de travailler dans un département de trésorerie d’une grande entreprise et intégrer
un service de ce genre afin d’y apporter le savoir-faire.
III.2.3. Raison sociale
Notre étude donnera des informations à temps réel sur RTI. Elle permettra dès lors à tous les
partenaires externes et internes de la RTI et aussi au public de découvrir combien ladite
structure priorise la gestion de sa trésorerie par ces actions stratégique, ce qui entraine
l’amélioration de son business tout en touchant toute les couches sociales. La RTI sera donc
considérée comme une entreprise sérieuse qui travaille avec abnégation pour satisfaire ses
clients.
- Méthode comparative :
La méthode comparative est l’opération par laquelle on relie plusieurs objets dans un même
acte de penser pour en dégager les ressemblances et les différences.
Cette méthode nous a permis de comparer les informations et les données recueillies pour
mieux préciser la valeur choisie de la recherche.
- Méthode statistique :
Cette méthode permet la description et la mise en ordre matériel des observations quantifiées
pour traduire les données d'une manière claire et condensée. Le traitement théorique et
pratique des données pour présenter le travail selon les exigences requises.
Cette méthode nous a permis d'interpréter les tableaux et les figures obtenu à partir de la
recherche.
- Méthode synthétique :
Cette méthode vise à synthétiser les informations et les données recueillies pour mieux
conclure la présentation du travail effectué. Elle nous a permis de globaliser les éléments en
un ensemble cohérent et tirer la conclusion du travail effectué.
Enfin Andrew Ashby, président of Hackett - Rel Europe disant dans une revue qu'une
approche stratégique de l'amélioration du fond de roulement générera des résultats de long
terme durables et plus important que l'impact potentiel de court terme né de la pression portée
sur les fournisseurs.
Selon FORGET (2005 : 11), la trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes
de l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des
opérations hors exploitation.
Pour VERNIMMEN (2000 : 962), La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale
à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibilités) et son
endettement bancaire et financier à court terme. Il s’agit donc cash ou liquidité dont elle
dispose quoiqu’il arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et
quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). Enfin,
par construction, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel
(FRF) de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement (BFR).
En d’autres termes selon GAUGAIN & al . (2004 : 24) la trésorerie résulte de la différence
entre la trésorerie active (les disponibilités) et la trésorerie passive (les concours bancaires).
Elle est la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont
immédiates.
Pour SALL (2008 : 38), la trésorerie à un moment donné est égale à la différence entre les
valeurs disponibles (à l’actif) et les dettes à court terme (au passif).
Au regard de ces définitions, nous pouvons réaffirmer que la trésorerie d’une entreprise peut
être analysée comme l’ensemble de ses possibilités de paiement considéré par rapport a
l’ensemble des engagements qu’elle a contracté. Et que la politique de trésorerie repose sur la
maitrise de l’évolution de la situation financière de la firme dans tous ses aspects.
A ces cinq rôles, SION (2003 :27) en ajoute cinq autres comme étant essentiels :
Ces affirmations nous permettent alors de dire que la trésorerie n’est donc pas que le solde des
flux monétaires, mais elle est la synthèse de toutes les politiques de l’entreprise et elle joue un
rôle essentiel dans la vie des sociétés.
Telle que définie par le site internet les echos.fr, la gestion de la trésorerie est une activité
consistant pour le trésorier d’une entreprise à gérer les risques de liquidité, de taux d’intérêt
et de change qui pèsent sur la firme ; à placer les liquidités dans les meilleures conditions de
rentabilité et de risque ; et à pouvoir faire face tous les jours aux engagements de la société en
mobilisant les ressources financières à court ou à long terme nécessaire.1
DUPLAT (2004 : 181) quant à lui, considère que la gestion de liquidité est une technique
visant à assurer la solvabilité de l’entreprise par une réduction des besoins de trésorerie et par
le placement des éventuels excédents de cash. Cette gestion doit être suivie au le jour pour
être efficace. Elle implique une prévision de trésorerie à court terme (sur un ou quelques
mois).
La revue de toutes ces définitions nous permet d’affirmer que la gestion de la trésorerie
présente l’avantage d’être applicable à toute sorte d’organisation. Qu’ elle soit grande ou
petite, industrielle ou commerciale, privée ou publique, toutes peuvent l’appliquer car une
bonne gestion de trésorerie est avant tout prévisionnelle.
C’est pour cela qu’il est essentiel de disposer de procédures qui clarifient l’organisation
quotidienne et permettent d’envisager sereinement une forte croissance. Il faut donc concevoir
et formaliser des règles de gestion rigoureuses qui répondent aux objectifs internes de
l’organisation et qui garantissent une sécurité de fonctionnement vis-à-vis des tiers et des
législations. Cela nécessite évidemment la mise en place de règles de base, en veillant à ce
qu’un même responsable ne soit à l’origine, à l’exécution et à la clôture d’une même chaîne
d’opérations. Ceci laisserait libre court aux abus et éventuels détournements.
La gestion de trésorerie est très importante car le coût lié à la mauvaise gestion de celle-ci
peut être tel qu’il compromette ou du moins affecte fortement la rentabilité de la firme.
On distingue trois (03) motifs qui poussent les personnes physiques ou morales à détenir de la
trésorerie :
Un motif de précaution,
Un motif de transaction,
Un motif de spéculation.
Ces besoins d’encaisse seront d’autant moins importants que la prévision des flux sera moins
incertaine. Détenir un stock de monnaie permet de se garantir contre le manque de
synchronisation entre les flux d’entrée et de sortie de fonds. Afin justement de mieux gérer
ces flux, nous allons exposer dans le chapitre deux (2) qui suit, les outils et techniques
d’optimisation de la trésorerie.
Après avoir défini et mis en exergue les motifs de la détention de liquidité, nous allons dans le
chapitre qui suit exposer les outils et techniques d’optimisation de la trésorerie.
Pour arriver à avoir une trésorerie en moyenne la plus proche de zéro (0), nous allons d’abord
présenter les outils dont il faut disposer pour optimiser la trésorerie d’une entreprise. Ensuite
nous expliciterons les techniques qu’il faut maîtriser et utiliser de manière efficiente et qui
viennent en complément aux outils d’optimisation utilisés.
Il vise à présenter les différents mouvements de fonds, non seulement en volume, mais aussi
en termes de dates de règlement et encaissement dans le cadre temporel ainsi proposé. Le
découpage mensuel permet de suivre régulièrement l’encaissement de l’entreprise et de
mesurer les besoins de trésorerie.
Nous pouvons dire donc que le budget de trésorerie est une prévision des encaissements et des
décaissements attendus par une entreprise au court de l’année suivante et que c’est un outil de
planification financière à court terme.
Nous illustrons dans le tableau figurant à la page suivante la manière dont de présente un
budget de trésorerie.
Encaisse minimale
Solde cumulé avant +/-
Financement/placement
Financement : crédits nouveaux +
Financement : remboursement -
Financement : décaissement -
Financement : encaissement +
Solde de trésorerie cumulé après +/-
décisions
Source : BRUSLERIE (2012 :24)
La date de valeur étant par conception la date à laquelle les comptes de l’entreprise sont
effectivement mouvementés, nous vous invitons à voir le tableau 2 présenté à la page
suivante, les dates généralement auxquelles les opérations de banque sont effectives.
Operations durée
Maitriser les dates de valeur pour éviter les frais financiers est primordial dans une gestion de
trésorerie tout comme le fait de disposer d’un plan de trésorerie est une nécessité pour une
bonne conduite de l’optimisation de la trésorerie.
Le plan de trésorerie n’est pas un document rigoureux, il est simplement destiné à vérifier que
l’entreprise n’aura pas de graves problèmes de trésorerie ou d’informer sur l’importance, la
nature et la date de ces problèmes.
Le plan de trésorerie comprend quatre niveaux d’entrées et quatre niveau de sorties ; c’est tout
au moins une approche possible :
Le premier niveau peut consister à écrire mois par mois ce qui est certain ou très
probable. Autrement dit, à découper dans le temps, d’une part, la situation des dettes à
court terme et d’autre part, la situation des créances à court terme inscrites dans le bas
du bilan d’ouverture en tenant compte des disponibilités.
Enfin, le quatrième niveau consiste à étudier les entrées et les sorties correspondant à
l’exploitation du prochain exercice en tenant compte des décalages habituels entre les
charges et les décaissements d’une part. et d’autre part entre les produits et les
encaissements en éliminant ce qui a déjà été compté en entrées ou en sorties au titre
des avances et acomptes tant fournisseurs que clients.
Nous illustrons les définitions énoncées à la page suivante par l’exemple de plan de trésorerie
dans le tableau 3 :
A. Encaissements
A.1. D’exploitation
- prestations effectuées - - … -
- règlements clients - - … -
- emprunts contractés - - … -
-cession d’immobilisation - - … -
2. TOTAL - - … -
B. Décaissements
B1. d’exploitation
- décaissements production - - … -
- Fournitures d’exploitation - - … -
- charges du personnel - - … -
-TVA versée - - … -
- charges financières - - … -
- investissement en immobilisation - - … -
- remboursement emprunts - - … -
3. TOTAL - - … -
4. Solde du mois = 2 - 3 - - … -
L’équilibrage entre banques s’affirme comme une des techniques de création d’économie sur
la gestion des comptes bancaires. Il intervient dans le contexte où l’entreprise possède des
comptes dans plusieurs banques et vise à minimiser les intérêts débiteurs.
Le crédit fournisseur : c’est une source de financement à court terme par lequel
l’entreprise accorde à ses clients un crédit au moment de la vente. Mais elle n’est
profitable pour l’entreprise que dans le cas où la firme encaisse ses ventes plus
rapidement qu’elle ne règle ses fournisseurs. Il faut aussi noter que le crédit
fournisseur est généralement fictif, dans la mesure où l’entreprise « accorde »
également des délais à ses clients.
Le crédit spot : il se définit comme étant un crédit à court terme facilement utilisable
par tirages successifs. L’entreprise émet un billet financier ou procède à un tirage
auprès de sa banque qui lui avance les fonds correspondants sur la durée prévue entre
les deux parties.
La facilité de caisse très proche du découvert dans son principe : elle est
l’autorisation donnée à une entreprise par sa banque de présenter un solde de son
compte courant négatif pendant une durée très courte (quelques jours). Les facilités de
caisse, dont l’utilisation est très ponctuelle, sont utilisées pour les opérations
consommatrices de trésorerie (paiement des salaires ou reversement de la TVA, par
exemple).
Les crédits à court terme sont indéniablement des éléments de la gestion de la trésorerie.
Mais sachant que la gestion de la trésorerie s’effectue à court terme, les produits de placement
à court terme sont tous aussi privilégiés. Pour faire un bon placement il faut savoir choisir le
plus avantageux pour l’entreprise et les critères de choix en matière de placement à court
terme pour optimiser sa trésorerie sont au nombre de quatre : la rentabilité ou le rendement du
placement, sa liquidité, sa sécurité ou son risque et enfin sa fiscalité qui est un critère très
important.
Le tableau 4 illustré à la page suivante énumère les différents types de placements à court
terme possibles. Nous y verrons leurs caractéristiques, leurs maturités, le risque qu’ils
présentent et la liquidité qu’ils offrent.
Tableau 4 : les placements sur le marché monétaire
Bons du trésor Titre de dette à court terme 3,6 ou 12 mois Nul Très forte
émis par l’Etat
Certificat de dépôt Titre de dette à court terme Entre 1 jour et Relativement Relativement
émis par une institution 1 an faible, fonction fiable
financière de la qualité de
l’émetteur
Billets de trésorerie Titre de dette à court terme Entre 1 jour et Fonction de la Relativement
émis par une entreprise 1 an qualité de faible;
non financière l’émetteur
L’émetteur
peut racheter
ses billets
L’utilisation de toutes ces techniques s’accompagne d’une chose importante qu’il faut
accomplir souvent pour parfaire l’optimisation de la gestion de la trésorerie : c’est le contrôle
des conditions bancaires négociées.
Il est donc absolument indispensable de bien « baliser » les voix d’exécution des opérations
bancaires et d’effectuer régulièrement des audits de ces conditions négociées permettant de
gérer la sécurisation des actions qui viennent d’être décrites plus haut.
Pour ce faire il faut réclamer les échelles d’intérêt et les tickets d’agios pour effectuer le
contrôle des conditions bancaires appliquées car les banques ne les envoient pas
systématiquement. Ce document constitue en fait le support de facturation des agios sur
découvert, de la commission du plus fort découvert et celle de mouvement. L’échelle d’intérêt
ne donne pas le détail des fluctuations, mais elle précise le cumul de variations quotidiennes
débitrices et créditrices en valeur.
Pour la commission de mouvement, il faut vérifier sa bonne application. Elle s’applique sur
les mouvements de débits sauf principalement les virements d’équilibrage entre compte
bancaire d’une même société. Et elle ne s’applique pas non plus sur les agios, les frais et
commissions bancaires, les impayés, les tombés de crédit, de souscription d’achat de devise et
les transferts à l’étranger. Tout ceci bien sûr, en ayant au préalable négocié toute ces
exonérations.
A la vue de tout ce qui a été développé dans ce chapitre, il est clair que la gestion optimale de
la trésorerie passe inévitablement par des outils et techniques simples dans leur mise en œuvre
et leur utilisation. Mais aussi par une bonne maitrise de la situation nette de la firme à tout
moment. Qui, rappelons-le, est la différence entre le fond de roulement (ressources stables –
immobilisations nettes) et les besoins en fonds de roulement (emplois d’exploitations –
ressources d’exploitations). En effet, cette différence entre les éléments permanents et les
éléments cycliques, permet d’apprécier l’aptitude de l’entreprise à maintenir un degré de
liquidité suffisant pour assurer en permanence sa solvabilité. D’une manière générale, nous
pouvons, avec certitude, affirmer que les variations de la trésorerie résultent obligatoirement
d’une ou plusieurs variations du fond de roulement permanent (FRP) et du BFR.
D’un point de vue plus interne à l’entreprise, il est sérieux d’apercevoir que toute amélioration
de la trésorerie découle soit d’une diminution du BFR, soit d’une augmentation du FR
permanent. Qui, sans apport extérieur à l’entreprise, ni dépense d’investissement, est égale au
cash-flow net.
A présent, il a été intéressant tout au long de ces deux chapitres, de définir la trésorerie et
mettre en relation les différents techniques et outils d’optimalisons de la trésorerie pour
éclairer notre lecteur sur la voie empruntée. Maintenant, nous allons voir dans le chapitre qui
suit, les modèles et techniques d’analyses que nous avons utilisé pour faire une collecte et une
description des données.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie il a été question de définir l’approche théorique de l’optimisation
de la gestion de trésorerie. Les deux premiers chapitre nous on permit de voir qu’à travers les
outils et techniques présentés que lorsqu’une entreprise est capable de prévoir avec certitude
ses flux de manière à faire correspondre exactement à ses prévisions d’encaissements et de
décaissements les dates voulues, la gestion de sa trésorerie peut être optimale.
La deuxième partie qui s’annonce en tant que cadre pratique, nous laissera toute la latitude de
mettre en application ou vérifier l’effectivité de la mise en œuvre des règles de gestion de
trésorerie prés-décrites. Ceci, pour parvenir à une optimisation de cette dernière au sein de la
trésorerie de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne.
2ème PARTIE : APPROCHE PRATIQUE DE L’OPTIMISATION
DE LA TRESORERIE A LA RTI
INTRODUCTION PARTIELLE
En pratique il est remarqué que la connaissance non maitrisée est souvent la source de la
plupart des problèmes de trésorerie que rencontre une entreprise. La maitrise des facteurs qui
l’engendrent demande une réflexion approfondie et une bonne méthode d’appréhension du
problème. En l’espèce la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne n’en fait pas exception et en
est une parfaite illustration.
C’est dans cette dynamique que cette deuxième partie s’exécutera sur deux chapitres de
manière distincte et successive :
Tout ceci évidemment a pour but de corroborer le cadre théorique que nous avons énoncé plus
haut, de vérifier nos hypothèses de départ et enfin d’élucider notre problématique.
I.1.1. Création
A sa date de création, la RTI désignait uniquement radiodiffusion dont les premières
émissions furent diffusées en 1949. Le 08 février 1951, la radio est baptisée RADIO
ABIDJAN et fonctionne avec un émetteur de 1kw. L’extension de la zone de couverture radio
à l’ensemble du territoire national et l’unité souhaitée par le président Félix Houphouët-
Boigny ont concouru plus tard à la dénomination Radio cote d’ivoire.
Dans l’optique de faire face exigence du développement audiovisuel. Une deux chaine de
radio, Fréquence 2 est créée le 11 novembre 1991, avec pour cible, la jeunesse. Apres la crise
post électorale en 2011, les chaines de télévision ont été rebaptisée RTI 1 et RTI 2. Les
chaines de radio ont gardé, quant à elles, leurs appellations. C’est le renouveau des medias
publics ivoiriens avec une volonté affichée par les dirigeants d’en faire des instruments au
service de cohésion sociale et de la réconciliation la faveur de la libéralisation du paysage
audiovisuel qui est annoncées, la RTI veut se donner les moyens d’être une entreprise
médiatique moderne. Le président de la République a décidé de lui fournir les moyens de son
ambition. Après la crise, d’énormes moyens ont été dégagés pour remettre sur pied les
chaines. L’objectif reste la couverture totale du territoire et de porter la voix de la cote
d’ivoire. Une station régionale dans le centre du pays à Bouaké a été remise sur pied
pour plus proximité.
I.1.2. Siège
La RTI et ses studios sont situes a la <<maison bleue>> (RTI) au boulevard des martyrs dans
la commune de COCODY (Abidjan).
Elle est placée sous la double tutelle politique et financière des ministères de la
communication et des finances.
Plusieurs syndicats sont constitués et s’investissement dans la défense des intérêts de leurs
membres. Ce sont :
Le SYNINFO ;
Le SYPERTI ;
SYLARTI ;
SYNACOM-CI.
Par décret n°2004-678 du 24 Décembre 2004, la RTI est devenue une société d’Etat avec un
capital de six milliards (6 000 000 000) de francs de valeur nominale de 10 000 F CFA
répartit comme suit:
Nombre Pourcentage du
Actionnaires Montant
d’actions Capital
Etat Ivoirien 588 000 5 880 000 000 98%
Personnel 12 000 120 000 000 2%
TOTAL 600 000 6 000 000 000 100%
Repartition du capital
2%
Etat Ivoirien
Personnel
98%
Au vu de ce diagramme, nous constatons la forte part 98% qu’a l’Etat ivoirien dans le capital
de l’entreprise.
I.2. Activités
La société comprend trois stations de radio et deux chaines de télévision
RADIO
RADIO COTE D’IVOIRE : station généraliste axée sur l’information nationale
et régionale.
FREQUENCE 2 : station généraliste axée sur la culture et le divertissement
RADIO BOUAKE : régionale
CHAINES DE TELEVISION
RTI 1
RTI 2
Nous allons à présent voir la répartition des tâches au sein de la RTI à travers les missions, les
services et les partenariats.
I.2.1. Missions
Le décret n°2004-678 du 24 décembre 2004 définit sa mission comme suit :
gérer le service public national de la Radiodiffusion et de la Télévision;
assurer l’information des populations;
Favoriser le développement économique, social et culturel de la nation ;
répondre aux besoins et aux aspirations des populations en matière d’éducation, de
formation, de culture et de divertissement ;
favoriser l’édification de l’unité nationale par la promotion de la communication
d’intérêt social;
favoriser en cas de besoin la défense des intérêts politiques, économiques, sociaux et
culturels de la nation ;
assurer une expression équilibrée des différents courants politiques, religieux,
syndicaux, artistiques, philosophiques et culturels ;
participer au dialogue universel de culture par la diffusion en Côte d’Ivoire des
valeurs culturelles étrangères et la diffusion à l’étranger des valeurs culturelles
Ivoiriennes sous toutes leurs formes ;
favoriser la protection de l’environnement ;
faire la promotion des langues nationales ;
contribuer à la sauvegarde de l’ordre public, à l’édification de l’unité nationale ;
veiller au respect des institutions Républicaines et de la souveraineté nationale.
Ainsi la mission principale de la RTI est d’informer, d’éduquer, de distraire le public
national et de donner par la même occasion au public international une image vivante et réelle
de la nation.
Le groupe THOMSON France s’est engagé après un accord à densifier les équipements de la
RTI (équipement, satellite, numérique, qualité d’image…).
Le groupe est présent sur le bouquet CANALSAT Horizons et est disponible dans le monde
par satellite et câble. Radio cote d’ivoire, Fréquence 2, RTI 1 et RTI 2 s’internationalisent
par sa présence en direct dans le monde via internet par le biais du site Abidjan. Net
(RTILIVE 24/24).
M. AHMADOU COULIBALY
M. YAO NOEL
Représentant la primature.
M. COULIBALY BAZOUMANA
II.2. Fonctionnement
Les directions sont autonomes et fonctionnent en un système entièrement décentralisé.
Notre présentation montrera les objectifs du département trésorerie ainsi que les missions qui
lui ont été assignées.
II.3.1. Objectifs
Le but de ce département est de permettre l’harmonisation des flux financiers, la maîtrise des
coûts et l’optimisation de la gestion des excédents.
Ses objectifs reposent sur l’équilibre entre la solvabilité et la rentabilité. Il s’agit d’assurer la
solvabilité, à court terme de l’entreprise. Aussi, assurer à l’entreprise l’utilisation optimale des
excédents de trésorerie ou rechercher des moyens de financement à court terme au moindre
coût.
II.3.2. Missions
Le département trésorerie a pour mission de :
II.4. Fonctionnement
La trésorerie de la RTI est organisée en deux services et une cellule à savoir le service
trésorerie, le service recouvrement et la cellule budget de production.
Toutefois nous tenons à souligner que notre intention, dans cette section, n’est pas de faire
une analyse complète de toutes les contributions qui ont été apportées au problème de gestion
de trésorerie au sein de la RTI. Mais plutôt de souligner les principales forces et faiblesses du
management de trésorerie à mettre au crédit de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne.
Le service trésorerie s’occupe de tous les règlements de la RTI à savoir les factures
fournisseurs, les budgets de production, les frais de mission, les impôts, les salaires. Il existe
trois (3) types de règlements :
Les bons de décaissements validés sont transmis à la caisse centrale qui les libère en fonction
des disponibilités de caisse et évidement tout ce processus est soumis à l’autorisation
préalable du Directeur Général.
Ce mode paiement est utilisé pour les budgets de production, les frais de missions et pour
toutes autres dépenses dont le montant n’excède pas deux cent cinquante mille francs (250
000 F).
Et s’il y a une faiblesse ou une faille notée au cours de cette étude, c’est qu’il n’existe pas un
jour fixe où les retraits de chèques se font à la RTI comme le veut l’usage financier pratiqué
par les entreprises. Une autre des faiblesses de gestion de ses décaissements par chèque, c’est
bien évidemment la non utilisation de ce que l’on appelle les jours de valeur.
A la fin de la journée, les copies des de caisses sont transmises à la comptabilité pour la prise
en compte.
Les encaissements quotidiens sont réceptionnés par le comptable avant d’être versés en
banque sur le compte de cet organe. Ensuite le reçu de versement est convoyé au service
trésorerie avant d’être transmis au service comptabilité pour la prise en compte.
Le chef de ce service à son tour procède à une vérification minutieuse de tous les éléments
inscrits sur le chèque (le montant en lettre et en chiffre, l’existence de la signature). Les
chèques sont ensuite endossés et déposés dans une banque partenaire qui s’occupe de leur
prise en compte et traitement en date du jour.
Les bordereaux de remises chèques sont transmis quotidiennement à la comptabilité pour la
prise en compte.
Tous les chèques encaissés par les comptables des caisses auxiliaires à Bouaké et San Pedro
sont acheminés sur Abidjan, chez le chef de département trésorerie avant d’être endossés et
déposés à la banque.
RECEPTION
- bon de commande
- justificatif de diffusion
- contrat
Si un acompte a été versé, le montant doit être mentionné sur la facture ainsi que les
références du règlement et le reste à payer.
Les factures sont distribuées aux différents clients accompagnés des pièces justificatifs.
Ensuite la situation des créances recouvrables qui représente un tableau de bord est mise à
jour.
Huit (8) jours après les dépôts des factures le service recouvrement procède à une pré-relance
qui consiste à vérifier auprès des clients si les factures ont été bien reçues et si elles ne sont
pas contestées. Au cas où certaines factures le sont, elles sont reprises en tenant compte des
observations justes formulées par écrit. A ce stade, la relance a permis d’identifier les litiges
potentiels et de rappeler la proximité de l’échéance. Cette relance doit permettre de savoir à
qui on a affaire.
Quant au paiement par virement, le service recouvrement reçoit l’avis attestant au dépôt des
fonds sur un compte de la RTI. Enfin la facture est renseignée (marquée du cachet PAYER).
Chaque semaine un rapport des encaissements et la situation des créances recouvrables est
adressé au DCM et au DFC.
Si le règlement n’est pas effectué 3 jours après l’échéance, l’on relance le client par appel
téléphonique. Après cela, si le client ne répond pas favorablement, le service demande un
rendez-vous avec le client pour trouver un accord par écrit de proposition de paiement.
Quelques jours après, si cette proposition de paiement n’est pas respectée, l’on lui adresse une
mise en demeure avec un accusé de réception suivi immédiatement d’un avis de suspension.
Quelque soit les techniques utilisées et les usages au sein de l’entreprise, la maitrise des outils
de gestion de la trésorerie s’impose pour une bonne optimisation de celle-ci. Or les enquêtes
menées nous ont permis de nous rendre compte de certaines réalités, c’est le fait que
l’entreprise n’utilise pas les outils. Ce qui justifie les problèmes rencontrés par l’entreprise
dans l’analyse et les prévisions de trésorerie.
Toutes ces carences relevées nous poussent à mettre en place pour la RTI, une véritable
procédure d’optimisation de la trésorerie. Et à émettre des recommandations dans le prochain
chapitre sans pour autant prétendre détenir la panacée des maux dont souffre la gestion de la
trésorerie à la RTI.
CONCLUSION GENERALE