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Étude de cas : ITISALAT AL-Maghrib :le portail vers un nouveu monde ................................. 237
Sommaire de la troisième partie ..............................................................Erreur ! Signet non défini.
Introduction à la troisième partie ............................................................Erreur ! Signet non défini.
Conclusion de la quatrième
partie……………………………………………………………………………………………Erreur ! Signet n
Introduction à la cinquième partie .......................................................................................... 387
Glossaire ...............................................................................................................................................
Liste des tableaux .................................................................................................................................
Liste des figures ...................................................................................................................................
Liste des abréviations ...........................................................................................................................
Bibliographie et Webographie .............................................................................................................
Index des auteurs ..................................................................................................................................
Index des organisations ........................................................................................................................
Table de matières
Manuel management stratégique
Avant-propos
Ce manuel traite l’ensemble des méthodes et des approches actuellement utilisées dans le
domaine du management stratégique pour explorer les petites, moyennes et grandes
organisations. La perspective nationale, principalement marocaine, est prise en considération
pour examiner les indices qui servent à développer la compréhension du contexte national des
étudiants, des professionnels et des consultants. Ce présent manuel s’articulera sur cinq
parties à savoir :
PARTIE 5 : CONTRÔLESTRATÉGIQUE
Le contrôle stratégique est la dernière étape qui nécessite de faire un suivi et une
évaluation de toutes les précédentes étapes. Pour y parvenir, il faut se baser sur des
mesures à la fois qualitatives et quantitatives, et procéder à un audit stratégique de tous
les éléments de la stratégie. (Chapitre 11).
Dans ce manuel, le mot « organisation » est utilisé pour désigner les organisations à but
lucratif et non lucratif.
Partie I : Introduction à la stratégie
Partie 1
Introduction à la stratégie
Version 20 Avril
PHD : R. WAHABI
Partie I :Introduction à la stratégie
Pour faire face aux défis de son environnement (progrès techniques, mondialisation, changements
climatiques, pandémie, problèmes d’énergie etc.) et pour assurer sa survie et son développement
dans un univers concurrentiel et changeant, qui exige des adaptations et des innovations,
l’organisation doit disposer d’une vision stratégique et élaborer des stratégies en conformité avec
son activité et ses ressources.
Les organisations sont soumises à des pressions constantes et doivent faire face à une évolution
rapide de leur environnement concurrentiel. Réussir à performer dans un tel environnement requiert
une compréhension accrue de la stratégie. Elles doivent continuellement réinvestir dans une
position défendable, renforcer leur position concurrentielle pour faire face à la dynamique de
destruction de ses avantages concurrentiels (actifs et capacités supérieures).
La première partie s’articule autour de trois chapitres : le premier chapitre présente un panorama
comparatif entre la stratégie, le plan stratégique et la planification stratégique, pour éviter toute
confusion qui pourrait désorienter les objectifs et les actions de l’organisation. Par contre, dans le
deuxième chapitre, il est question d’aborder les trois niveaux stratégiques à savoir la Stratégie
Corporate, la Stratégie Business et la Stratégie Fonctionnelle, qui sont interdépendantes et
permettent à l’organisation de définir clairement sa direction en partant du général au particulier.
Pour le troisième chapitre, il traite la vision et la mission stratégique ainsi que la différence entre
l’objectif et le but, par la suite l’intérêt de l’Éthique, la notion de la RSE, la Gouvernance et
l’importance des Parties Prenantes (stakeholders) qui jouent un rôle important dans les intentions
stratégiques d’une organisation.
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Partie I :Introduction à la stratégie
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
CHAPITRE 1 : NOTION DE LA
STRATEGIE
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Aussi complexe que nécessaire semble-t-il, le management stratégique revêt aujourd'hui une
importance de premier ordre, du fait qu'il est non seulement jugé essentiel à la gestion efficace et
efficiente des organisations, mais représente parallèlement une source de création de richesse et de
pérennité. Ceci revient donc à affirmer qu'il constitue un pilier pour l’organisation, puisqu’il permet
à la fois, l’atteinte des objectifs préalablement fixés, et l’allocation de l’ensemble des moyens
nécessaires pour y parvenir.
Le management stratégique est donc l’ensemble des tâches relevant de la direction générale, et
qui ont pour but de fixer à l’organisation les voies de son développement futur à travers
l’élaboration des stratégies et tout en lui procurant les moyens organisationnels nécessaires pour y
aboutir. La stratégie, quant à elle, est l’allocation de l’ensemble des ressources et des compétences
à travers une planification stratégique permettant l’atteinte des objectifs fixés en tenant compte
aussi bien de l’environnement externe qu’interne de l’organisation et en élaborant un plan
stratégique qui servira de feuille de route.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Section 1.1:Stratégie
Dans un environnement globalisé, soumis à une concurrence croissante, chaque organisation est
préoccupée par l’élaboration des outils qui lui permettront d’assurer la pérennisation de son
développement. Dans ce contexte, chacune d’elle doit se baser sur une démarche organisée de
réflexion et de décisions stratégiques afin de déterminer sa propre stratégie et d’adopter cette notion
à son processus de planification et de prise de décision pour réaliser ses objectifs.
● La stratégie fixe les objectifs de l’organisation pour une durée plus ou moins longue ;
● La stratégie fixe les moyens alloués pour atteindre les objectifs définis.
Drucker P. (1954) : « La stratégie est une perspective, une façon de faire d’une
organisation en réponse aux questions suivantes : Quelle est notre organisation ? Quelle est sa
mission ? Que devraient être ses objectifs par rapport au marché, aux ressources, à la créativité, aux
profits, à la formation du personnel, à sa responsabilité sociale, etc. ? ».
Schendel D. E. (1978) : « La stratégie est définie comme étant un processus qui conduit à
des préconisations managériales capables d’améliorer le positionnement concurrentiel de
l’organisation ».
Teece D. J. (1992) :« La stratégie est définie selon les ressources internes uniques que
détient l’organisation tout en lui donnant un avantage concurrentiel ».
• Stratégiste : est celui qui étudie ou conçoit la stratégie et il peut éventuellement proposer
une théorie (concept qui était initialement défini dans le domaine militaire) ;
• Stratège : est impliqué dans la stratégie ; c'est celui chargé de la définition et l'exécution
d'une stratégie. Les caractéristiques donc du stratège, est qu'il est dans l'action c'est-à-dire
qu'il doit prendre des décisions souvent difficiles avec des informations et ressources
limitées.
• Stratagème : Est assimilé à un piège dans la stratégie ; ruse habile permettant à quelqu'un
d'arriver à ses fins et d'obtenir un avantage.
La stratégie est une notion qui n'a cessé d'évoluer au fil du temps, c’est la raison pour laquelle il
existe une pluralité de paradigmes. La compréhension de l’émergence et du déclin de chacun de ces
paradigmes, aidera à la compréhension et la maitrise des différents aspects liés à la notion de la
stratégie.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Il est à souligner que le passage d’un paradigme à un autre, ne signifie pas que le premier est faux
mais c’est juste qu’il n’est plus suffisant pour expliquer de nouveaux phénomènes : comme ce qui
s’est passé lors du passage de la théorie de l’attraction universelle de Newton à la théorie de la
relativité générale d'Einstein.
D’après le schéma ci-dessus, on remarque que, dans les années 1930, les organisations se référant
aux expériences antérieures (ou Politique des Affaires) dans l'élaboration de leurs stratégies. Puis,
en 1940, elles ont commencé à fixer des objectifs globaux et d'élaborer des plans stratégiques à
travers une planification préalable, chose qui les a menés dans les années 1960 à introduire une
notion de vision stratégique à travers laquelle elles ont commencé à avoir une image globale de ce
qu'elles souhaitent devenir au terme de l'horizon de planification qu'elles ont préalablement retenu.
Ensuite, pour avoir une place solide sur le marché, les organisations ont commencé durant les
années 1980 à chercher à se différencier par rapport à leurs concurrents auprès d'une cible visée à
travers un bon positionnement sur le marché et l'adaptation aux stratégies qu'elles soient imposées
ou choisies. Ensuite durant les années 2000 pour générer un avantage concurrentiel durable, les
organisations ont passé à la bonne gestion des ressources et compétences. En fait, Il s’agit des
ressources et compétences que l’organisation peut mobiliser pour l’accès à une clientèle
particulière, de la réputation de l’organisation vis-à-vis de certaines parties prenantes (stakeholders)
(capital social), parfois d’une rente de situation (accès privilégié à une ressource rare).
Et finalement, pour les années 2000, les organisations se sont orientées vers une optique de plus en
plus focalisée sur l’implication des clients dans l’élaboration de la stratégie à travers le Modèle
Delta.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Dans les années 1930 aux États-Unis, la Politique des Affaires basée sur l’expérience, était
considérée comme un élément essentiel pour l’élaboration de la stratégie. La demande était
supérieure à l ‘offre : pas de concurrents, pas beaucoup de gammes de produits et ces produits
étaient dans une zone géographique limitée.
Au Maroc, entre les années 60 et 70 les frontières douanières Marocaines étaient presque totalement
fermées, il n’y avait « aucune » concurrence et la demande était supérieure à l’offre, les dirigeants
ne disposaient que de leurs expériences du passé pour formuler des « stratégies » qui étaient
totalement informelles et implicites. C’est ici que l’expérience intervient car elle constitue le seul
appui dont disposait l’organisation à l’époque pour pallier l’excédent de la demande interne. Il a
fallu donc puiser dans le passé, les faits historiques, l’apprentissage et les situations similaires
précédentes.
Source : www.libe.ma
1.1.2.2 Planification
La planification joue un rôle primitif dans la réussite et le succès d’une organisation, elle permet de
développer une hiérarchie complète de plans afin d’intégrer et de coordonner les activités. Après la
deuxième guerre mondiale en 1945, une reconstruction de beaucoup de pays a fait qu’une demande
était toujours supérieure à l’offre, ce qui a imposé le recours à la planification à long terme afin de
faire face aux changements de l'environnement.
Selon GOHNSON G. (2011), « La planification est un processus qui vise à élaborer et coordonner
la stratégie d'une organisation grâce à des procédures systématisées, ordonnées et séquentielles »
Dans les années 1970, l’impact de l’émergence du pétrole par les pays arabes du Golf et la crise
économique qui animait tous les pays, ont fait que la rationalisation assistée par la planification est
devenue un élément décisif pour satisfaire cette demande. En effet, la planification intervient dans le
cadre d’un Ajustement Structurel des grandes instances de régulation tels que le FMI ou la Banque
Mondiale afin de planifier des plans de sorties de crises en cas de récession et remédier notamment
au déficit pétrolier.
Source : www.un.org
La vision stratégique est également apparue (en 1960 et 70 aux États Unis) lorsque la demande
était supérieure à l’offre et donc il y avait une émergence de quelques entrepreneurs poussés par
leur instinct pour répondre à ce marché porteur. La vision stratégique est donc une image globale de
ce que souhaite devenir l’organisation à moyen et long terme et qui est surtout basée sur l’intuition.
Selon Bennis M. et Nanus B. (1985), « La vision stratégique est définie comme une image mentale
d’un état futur possible et souhaitable de l’organisation ».
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Exemple de Vision stratégique : Self made man au Maroc dans les années 70 et 80
Dans les années 70 avec la marocanisation et un climat économique favorable, le Maroc a vu
l’émergence de plusieurs entrepreneurs (self-made man). Ces derniers étaient plutôt guidés par
une intuition et non pas par des méthodes scientifiques, comme le cas de plusieurs holdings
familiales très connues.
Source : www.csefrs.ma
1.1.2.4 Positionnement
Avec l’ouverture des frontières et le début de la mondialisation dans les années 80, la demande
commence à devenir inférieure à l’offre, les organisations devraient donc avoir un positionnement
très clair par rapport à leurs concurrents pour pouvoir se différencier.
Ce modèle explique l'influence dominante de l'environnement externe sur les actions stratégiques.
Cet environnement externe qui était considéré comme étant un déterminant majeur du succès des
stratégies choisies.
DACIA, avec son positionnement dans le Low-cost, est le leader du marché marocain d’automobile
en termes de devise. Présent dans 44 pays du monde entier et avec plus de 7 millions de véhicules
vendus.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Le choix de la stratégie est une décision cruciale pour les organisations et peut engager leur
avenir. En matière de stratégie, le plus difficile, c’est d’avoir une vision fermée, c’est-à-dire qu’il
n’y aurait pas de remise en cause. Parce que c’est un domaine complexe qui nécessite à la fois
d’avoir un cap, une vision pour l’organisation et une capacité de s’adapter à l’environnement dans
lequel elle évolue. Avec la mondialisation de 1990, les menaces (crise financière, pandémie ou
autres) n’ont plus de frontière.
Selon Mintzberg H. (1985), « Une stratégie peut être délibérée, lorsqu'elle est construite et
planifiée ; ou émergente (occurrente), lorsqu'elle est consécutive à des événements non prévus
auxquels l'organisation doit réagir ».
L’édiction de critères d’action et d’orientation pour l’avenir vise à contenir la crise qui pourrait
advenir autrement.
Selon Libaert T. (2005), « La crise est considérée comme la phase ultime d’une suite de
dysfonctionnements, dont les problèmes sont parfois si enracinés qu’il faut du temps pour les
percevoir ».
La gestion des crises doit faire partie intégrante des processus stratégiques généraux de
l’organisation. Elle aide à identifier les risques qui surviennent.
● Contournement : Essayer de faire diversion pour orienter la discussion sur un autre thème ;
● Goutte à goutte : Garder le silence puis on passe à la communication exclusive par un
média maîtrisé ;
● Débat public : Prendre l’initiative par l’organisation des événements en intégrant des
influenceurs ;
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
● Rétablissement des frontières : s'exprimer sur le fond à travers des relais ciblés et avec un
mode adapté à chacun.
Les stratégies imposées et celles choisies coexistent le plus souvent au sein d’une même
organisation, mais en générale le type qui règne le plus c’est les stratégies imposées, et ce, pour
différentes raisons, notamment l’évolution permanente de l’environnement et dans certains cas la
non-adhésion des parties prenantes (stakeholders) aux stratégies préalablement choisies.
Les ressources et les compétences sont apparues au départ en 1990 en tant que théorie de
l’avantage concurrentiel, puis le concept s’est développé par plusieurs auteurs :
Selon Hamel G. et Prahalad. K. (1990), « Les compétences comme les aptitudes essentielles,
techniques et organisationnelles que les organisations devraient développer pour acquérir un
avantage compétitif. Il apparaît notamment que les compétences collectives peuvent se développer
au-delà de la simple addition des compétences individuelles ».
Selon BARNEY J. (2001), « Les ressources sont tous les actifs, capacités, processus
organisationnels, attributs, informations, connaissances, etc, contrôlés par une organisation qui lui
permettent de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies qui améliorent son efficacité et son
efficience ».
Suite à la propagation de la pandémie en 2020, LAMATEM s’est lancée dans le domaine du textile
médical à usage unique le 21 octobre 2020. Cette dernière a créé près de 850 postes d’emplois.
Toutefois, LAMATEM a signé auparavant une convention avec le Ministère de tutelle. D’où
l’investissement global s’est élevé à 120 millions de dirham, avec une capacité de production
mensuelle estimée à 6 millions unités.
Source : MCINET.gov.ma
Le modèle DELTA est une approche stratégique développée par Wilde II D. L. et Hax A. C.
(2003) qui a pour but d’aider les managers à mettre en place des stratégies avec une orientation
client. Depuis les années 2000 avec ce modèle, le client devient la préoccupation majeure de
l’organisation.
Selon Wilde D. L. Et Hax A. C. (2003), « le modèle Delta est un nouveau cadre stratégique qui
place le client au centre de la stratégie de direction. Il examine les principales options qui s’offrent
à lui pour établir un lien d’attachement avec la clientèle et il prescrit la façon de lier la stratégie à
l’exécution par l’harmonisation des processus alternatifs ».
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Exemple du modèle DELTA de l’ONCF en 2019
L’ONCF a développé des bases de données par catégorie de client et nature de voyages,
l’ensemble des informations et pourcentage recueilli a permis de réajuster et renforcer l’interaction
entre l’Office et ses clients. L’ONCF a pris en charge un ensemble de mesures afin de refléter son
image à l’ensemble des citoyens en offrant le meilleur prix pour faire préférer le train à travers
divers types de cartes de fidélité car le transport entame sensiblement le budget surtout lorsqu'on
voyage à plusieurs. En mettant à la disposition de ses clients un centre d’appel « Ketary » pour être
à l’écoute de tout renseignement et suggestions possible. L’ONCF innove chaque jour pour que le
voyage en train soit bien plus qu’un simple déplacement à travers :
Le projet « Al Yamama » qui réunit une application métier, un PDA (Professional Digital
Assistance) et une imprimante portable en mode Bluetooth permettra désormais aux voyageurs de
recevoir dans le train une aide rapide et efficace grâce aux multiples fonctionnalités de ce nouvel
appareil.
Source : www.oncf.ma
La vie quotidienne des organisations subit beaucoup de bouleversements et il est difficile de garder
ses repères dans un environnement en perpétuelle évolution et de plus en plus hostile. Les nouveaux
paradigmes de l’ère contemporaine telle que la mondialisation, l’instabilité, la société de
consommation et le pouvoir grandissant de la finance imposent aux organisations de formuler de
nouveaux axes sur lesquels leurs stratégies se basent.
Après avoir cité les différentes définitions de la stratégie, les paradigmes de la stratégie et la
différence entre les concepts clés de la stratégie, il est nécessaire de mettre en relief l'importance de
la planification et de la planification stratégique pour le développement stratégique.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
La planification stratégique et le plan stratégique sont encore des concepts à développer. Le plan
stratégique peut englober une série d’actions majeures requises dans le but d’accomplir un objectif,
ces actions qui sont exprimées, en termes très généraux, au niveau de la planification stratégique
initiale.
Strategic Plan(ou plan directeur ou schéma directeur) est un document écrit qui précise, pour une
période donnée :
Selon Steiner G. A. (1979), « Le plan stratégique est la feuille de route que se donne une
organisation pour réaliser sa vision à moyen et à long terme ».
Selon Johnson G. (2011), « Un plan stratégique est un document qui fournit les données et les
arguments en faveur d’une stratégie particulière pour l’organisation dans son ensemble, sur une
durée relativement longue ».
Le plan stratégique est un document formalisé qui remplit des fonctions d’information de
coordination et d’orientation. En effet, il permet de :
● Être prêt à faire face au changement ;
● Mobiliser les employés sur des buts communs ;
● Tirer profit au mieux de ses forces, ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces ;
● Atteindre plus facilement ses objectifs ;
● Assurer une continuité pendant les périodes d’évolution ;
● Augmenter la crédibilité de l’organisation auprès des parties prenantes (stakeholders) ;
● Coordonner les choix stratégiques des différents départements et assurer une
cohérence avec l’orientation générale.
1.2.3 Processus du plan stratégique
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Le processus peut être défini comme étant « un ensemble d'étapes, de tâches et d'activités corrélées
ou en interaction qui a un but précis ». Parmi plusieurs démarches possibles pouvant conduire à
l’élaboration d’un plan stratégique, nous présentons ici une qui comporte six étapes principales
suivantes :
● La réalisation de l’état des lieux ;
● La définition de la mission de l’organisation ;
● La fixation des objectifs ;
● La définition du problème ;
● La formulation des stratégies alternatives ;
● L’élaboration des activités pour chacune des stratégies.
Exemple du plan stratégique du Programme d’Électrification Rurale Global (PERG) de 2016
Le PERG en fin 2016 c’était un programme participatif qui s’est décliné en feuilles de route
contenant des objectifs fixés à moyen et long terme, dont le financement est assuré par les
collectivités locales, les foyers bénéficiaires et l’ONE. Parmi ces objectifs, l’électrification par
réseau dont les collectivités locales a participé à hauteur de 2085 DH par foyer bénéficiaire, réglé
au comptant ou à hauteur de 500 DH par an pour chaque foyer bénéficiaire pour une période de 5
ans. Les foyers ont également participé à hauteur de 2500 DH à la demande de l’abonnement ou à
hauteur de 40 DH par mois étalés sur 7 ans. L’ONE a pris en charge le reliquat, soit 55 % du
montant de l’investissement, pour conclure ce plan stratégique.
Source : www.one.ma
La planification consiste en un système intégré, depuis les prévisions jusqu’aux budgets annuels,
lesquels alimentent les systèmes de contrôle de gestion qui assurent le bouclage final du
processus.
Le terme de planification stratégique est né dans la littérature américaine pendant la période des
années 50, il s’applique aux méthodes de détermination de stratégie pour mettre en œuvre des
objectifs fixés antérieurement.
Selon Drucker P. F. (1973), «la planification stratégique (Strategic planning) est le processus
continu de réalisation des décisions entrepreneuriales (comportant une prise de risque) et en
fonction de la plus grande connaissance de leur évolution future, l’organisation systématiquement
fournie des efforts nécessaires pour mettre en place ses décisions et mesurer le résultat par
rapport aux prévisions grâce à un feed-back organisé et systématique ».
Le PERG a permis, depuis sa mise en place en 1996 jusqu’à fin octobre 2018, de raccorder
44.001 villages au réseau électrique national, fournissant ainsi 2.173.509 logements en électricité
et 19.438 logements en panneaux photovoltaïques individuels, le taux de l’électrification rurale a
été amélioré, passant de 18% à fin 1995 à 99,62% à fin octobre 2018. Il est financé à hauteur de
55% par les communes (12,16 millions de DH), 40% par l’ONEE (8,8 millions de DH) et 5%
par les bénéficiaires (982.500 DH). L’effort en matière d’électrification rurale est poursuivi avec
la mise en œuvre de la dernière tranche du PERG pour électrifier les villages, les écoles, les
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
mosquées et les dispensaires restants, ce qui permettra au taux d’électrification rurale de passer à
99,85% en 2020, sachant qu’il est prévu que ce programme couvre environ 1.047 villages
comprenant 27.699 logements lors de la période 2018-2020.
Source : www.agrimaroc.ma
Le tableau ci-dessous met l’accent sur les différences entre la planification stratégique et le plan
stratégique selon leurs objectifs :
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
• Déterminer les objectifs globaux sur le long • Réaliser les objectifs fixés par à moyen et
terme ; long terme ;
• Préparer les options stratégiques possibles, • Permettre à la stratégie de concrétiser sa
pour mettre en œuvre avec succès la stratégie mission et sa vision ;
fixée par le décideur ; • Améliorer le potentiel futur de
• Choisir entre les différentes options l’organisation ;
proposées par le décideur et l’option retenue ; • Évaluer l’organisation, ses activités, ses
• Être adressée aux différents managers afin objectifs,…
d’être traduites en plan métier (Planification
opérationnelle).
Pour conclure, et en prenant compte de toutes les informations citées ci-dessus, on peut déduire
qu’un plan stratégique est un document sous forme de feuille de route écrite, qui précise pour une
période donnée, les principaux objectifs, les principaux types d'actions et de moyens à mettre en
œuvre pour atteindre les objectifs ; contrairement à la planification stratégique qui met
simplement en exergue les objectifs globaux sous forme d’options stratégiques destinées à être
choisies par le top management.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Depuis longtemps, les travaux théoriques sur le management ont défini la stratégie comme un
processus de réflexion mené par le dirigeant et les responsables. Par la suite l’organisation met en
œuvre des ressources humaines, financières et matérielles pour réaliser les objectifs définis par les
dirigeants.
Mintzberg H. (1985) opère une distinction entre stratégie délibérée et stratégie émergente.
● La stratégie délibérée est celle qui résulte de plans stratégiques intentionnellement conçus
par la direction générale et par les managers ;
● La stratégie émergente résulte des choix et adaptations aux évolutions de l’environnement.
De nombreuses recherches ont montré que les stratégies réalisées dans les organisations sont le plus
souvent émergentes. La stratégie émerge des divers choix et adaptations aux évolutions de
l’environnement.
Exemple de stratégie délibérée de Vivo ENERGY Maroc en 2017
Vivo Energy Maroc, qui commercialise et distribue les carburants et les lubrifiants de la marque
Shell au Maroc, a renforcé en 2017, sa stratégie en mettant en valeur une diversification des services
et d’amélioration de l’expérience client sur ses stations-service. Ainsi, elle a innové en mettant à
disposition le premier réseau de bornes de recharge rapide pour accompagner la demande naissante
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
et à venir du marché de voitures électriques au Maroc. L’évaluation de cette stratégie s’est établie
grâce à une anticipation de l’évolution des véhicules électriques au Maroc, dont le nombre
dépasserait 700.000 d’ici 2030.
Source : www.vivoenergy.com
Ces deux stratégies coexistent le plus souvent dans l’organisation et aboutissent à la stratégie
intuitive.
L’intuition stratégique est une composante importante pour favoriser la créativité et pour réussir de
nos jours dans un contexte où l’innovation et l’esprit d’organisation font toute la différence. Selon
Duggan W. (2008) : « L’intuition stratégique, celle qui d’un coup fait la clarté sur une situation
donnée, est le fruit d’un long cheminement qui demande patience et disponibilité ».
Exemple de Stratégie intuitive au Maroc 2020
Dans plusieurs cas de figure, la stratégie choisie par l’organisation est souvent issue de
l’innovation et de l’esprit d’organisation du top management voulant faire face aux contextes
organisationnels changeants. Selon les statistiques de la fédération des PME 2020, ces dernières
représentent 95% du tissu économique et qui sont gérés par des entrepreneurs toujours à la
poursuite du changement pour exploiter les opportunités mais jouent un rôle important en
management stratégique. La plupart des entrepreneurs sont plus dans un mode de stratégies
implicites que explicités.
Source : www.lavieeco.ma
Le management stratégique consiste à prendre des décisions concernant les orientations à long
terme. Il suppose donc une prise de risque et a pour objectif de :
● Assurer le développement et la pérennité de l'organisation ;
● Mettre en lumière les opportunités à saisir et les menaces à éviter ;
● Créer des objectifs mesurables et réalisables.
Pour une organisation, le processus stratégique consiste, en une succession d'étapes qui l'amènent à
définir son identité propre et ses valeurs, ce qu'elle veut faire et la manière dont elle entend le faire.
Le schéma ci-dessous représente les différents composants d’un processus de management
stratégique ainsi que ses étapes :
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Le processus stratégique des organisations s’organise en trois temps, tout d’abord le diagnostic
stratégique, qui porte autant sur les atouts et les faiblesses que sur les opportunités et les menaces de
l’environnement. Ensuite, la seconde étape, qui consiste tout d’abord à sélectionner une solution
parmi les différentes possibilités puis à fixer des objectifs et définir des moyens pour y parvenir. Et
puis la dernière étape relative au contrôle stratégique qui supervise la mise en œuvre de cette
stratégie.
1.3.5 Différence entre stratégie et management stratégique
La stratégie vise à définir les plans d’action menée de manière coordonnée en vue d’atteindre un ou
plusieurs objectifs. Le management stratégique vise à analyser les ressources nécessaires pour
l’atteinte de ces objectifs.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
La figure suivante illustre les deux processus de formulation d'une stratégie : délibérée et
émergente. Le processus délibéré produit la stratégie voulue, tandis que le processus émergeant
produit une stratégie élaborée à partir de changements non planifiés de l'organisation ou de
l'environnement (Mintzberg H. & Waters J. 1985, cités dans Batamuriza et al. 2006).
Figure SEQ Figure \* ARABIC 1.3: Les perspectives génériques d'une stratégie
Figure 1 3Les perspectives génériques d'une stratégie : délibérée et émergente
L'approche classique est la plus importante des quatre approches de la stratégie. Il s’agit d’une
approche rationnelle et délibérée de la formulation de stratégies avec un objectif de maximisation
du profit (Whittington R. 2001). L’approche classique suppose que l’environnement global est
prévisible et conçoit donc une approche rationnelle et logique qui permettra à l’organisation
d’atteindre ses buts et objectifs.
Une des limites de cette approche est que l’incertitude liée aux événements peut se produire dans
l’environnement macro-économique, ce qui peut rendre l’approche obsolète (Wright M. 2000).
L’évolution est une approche émergente de la formulation de stratégie, elle repose sur la capacité
du marché à atteindre un objectif unitaire de maximisation du profit. Elle considère que "l'évolution
est l'analyse coûts- avantages réalisée par la nature" (Einhorn H.J. &Hogath R.M.1988 : 114,
cité dans Whittington, 2001, P. 16).
22
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
1.3.6.3 Stratégie Processuelle
Cette stratégie vise la maximisation du profit en tant que résultat attendu de la stratégie. Il s'agit
d'une approche confuse qui met l'accent sur une approche ascendante dans laquelle la stratégie
émerge d'individus dans l'organisation qui cherchent à inclure leurs objectifs personnels, dans les
objectifs organisationnels.
● Stratégie déduite : se base sur l'adaptation des ressources de l'organisation aux opportunités
de l’environnement et permet d'éviter ou de reproduire les erreurs des concurrents ;
● Stratégie délibérée : la stratégie réalisée résulte d’une décision réfléchie qui, de sa
formulation à sa mise en œuvre, n’a pas varié et s’est réalisée comme prévu (ce qui ne veut
pas dire que ses effets sont nécessairement positifs).
La mise en œuvre de toute stratégie, formulée par les dirigeants, heurte souvent des contraintes
organisationnelles et des réticences du corps social.
Des fois la stratégie est un ensemble de contradictions qui peut nous mener vers des objectifs
vagues.
Il est donc nécessaire de déterminer des objectifs clairement définis et de mettre en place une
stratégie qui tente de trouver un équilibre satisfaisant entre les exigences liées à l’organisation elle-
même et à son environnement.
23
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
La stratégie vise à définir les plans d’action de manière coordonnée, par contre le management
stratégique vise à analyser la stratégie et élaborer un certain suivi. Ce dernier passe par un ensemble
des étapes commençant par la vision, mission, but et objectifs et clôturant par l’élaboration, le choix
et le suivi des stratégies.
La stratégie est devenue nécessaire pour les organisations qui évoluent dans des contextes fructueux
où pour réussir, il faut savoir se projeter dans le futur et être prêt pour tout changement sur le
marché. La stratégie doit être au cœur de la relation et pouvoir s’exprimer dans toutes les phases de
celle-ci. Elle crée la dynamique autour de l’évolution du système d’information. Elle mobilise les
acteurs en leur donnant une vision claire des objectifs à atteindre et elle répond à cette question :
Pourquoi on fait ça ?
La réflexion stratégique, ne doit pas faire l’objet d’un acte secret tenu dans des comités restreints.
Mais au contraire, elle doit être menée dans le cadre d’une approche participative, sauf bien
évidemment, lorsque la stratégie comprend des aspects confidentiels.
La conduite d'une réflexion stratégique, est une démarche qui se construit et se nourrit au fil de
l’eau, l’organisation peut démarrer sur la base d’une stratégie simple et basique pour arriver en fin
de compte à une stratégie plus riche et plus pertinente.
24
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
L’ONCF : Les fruits de 2020 L’Office national des chemins de fer est un établissement public
marocain chargé de l'exploitation du réseau ferroviaire du pays sous forme d'une entreprise publique
à caractère commercial et industriel avec autonomie financière, il est créé en 1963 et placé sous la
tutelle du ministère de l'équipement et du transport Depuis sa création il a gardé son statut
d'entreprise publique ayant pour objectif d'assurer les missions suivantes :
L’année 2020 a été marquée par une croissance remarquable et à deux chiffres de l’ensemble des
indicateurs d’activité Voyageurs, durant le premier trimestre de l’année 2020 (du 1 er Janvier au 20
Mars) : pas moins de 8,8 Millions de clients ont choisi le train pour leurs déplacements, soit + 11%
par rapport à la même période de l’année 2019 et les trains ONCF, tous types confondus, ont affiché
une régularité globale de 95%.
Al Boraq, le nouveau-né de l’offre ferroviaire nationale qui vient juste de souffler sa deuxième
bougie, il avait entamé l’année avec tous les voyants au vert. Pour la seule période entre le 1 er
Janvier et le 20 Mars 2020, le nombre de ses clients a augmenté de 28% en comparaison avec
l’année précédente et ses trains ont affiché plus de 97,4% de régularité.
L’ONCF a réalisé un chiffre d’affaires voyageurs à fin Juin 2020 de 412 Millions de Dirhams
contre 721 Millions de Dirhams sur la même période de l’année précédente, soit en baisse de 43%.
Quant au chiffre d’affaires Marchandises à fin Juin 2020, il est de 878 Millions de Dirhams, contre
901 Millions sur la même période de l’exercice précédent soit en légère baisse de 2,5%.
L’office prévoit pour l’année 2021 un chiffre d’affaires de 3,1 Milliards de DH.
Un protocole d’Accord entre l’ONCF a été signé entre l’Etat, représenté par le Ministre de
l’Economie et des Finances, Ce protocole d’accord vise la mise en œuvre, à partir de 2022, du
schéma de restructuration organisationnelle et institutionnelle visant la séparation entre le
développement de l’infrastructure ferroviaire et l’exploitation commerciale du réseau et ce, sur la
base des études et des travaux d’évaluation qui seront lancés auparavant. Ce plan de restructuration
sera décliné dans le nouveau contrat programme, qui prévoit des investissements de 21 milliards de
DH et devant définir dans le détail les actions, les leviers et les mesures de progrès pour réussir la
mise en place d’un modèle pérenne et viable à même réussir les objectifs et les défis de
développement et de modernisation du secteur ferroviaire ainsi un partenariat a été scellé entre
BARID AL-MAGHRIB et L’ONCF, dans le cadre de la nouvelle stratégie digitale de l’ONCF
visant principalement, l’innovation dans les services offerts aux clients et partenaires, ainsi que la
transformation de l’industrie du voyage et de la mobilité grâce aux opportunités numériques. En
tant qu’opérateur de tiers de confiance de l’économie numérique nationale, Barid Al-Maghrib, fera
bénéficier l’ONCF de ses différents services numériques, notamment, la signature électronique pour
26
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
accompagner l’Office dans la dématérialisation de ses processus internes et de ses échanges
sécurisés avec sa clientèle et toutes ses parties prenantes (stakeholders).
Conclu pour une période de cinq ans, ce partenariat global, porte sur les axes de collaboration ci-
après, et qui feront l’objet de contrats spécifiques à établir sur les fondements de la convention
cadre de partenariat global ONCF/BAM:
• Les prestations Posté Digitale et Barid Media pour l’ONCF incluant les services de
certification électronique, les services d’hébergement informatique et des équipements
techniques ainsi que des solutions ayant trait au marketing direct et digital (SMSing,
Emailing, Social Media, Display) ... ;
• La distribution des services ONCF dans le réseau Barid Al Maghrib ; - La mise à
disposition des infrastructures ONCF en gares et à bord des trains pour les besoins des
campagnes de communication de Barid Al Maghrib ;
• La mise à dispositions des différents services de transport et logistique ONCF pour les
besoins de Barid Al Maghrib et ses filiales.
Ce partenariat s’étend également au domaine de la messagerie entre les filiales relevant de chacune
des deux parties actives dans ce secteur et de promouvoir la communication et la publicité
partenariales sur les lieux de vente des deux organismes.
27
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Questions de réflexion :
La stratégie est un concept évolutif, c’est la raison pour laquelle il existe une pluralité de
paradigmes.
1. Quels sont ces paradigmes ?
2. Comment peut-on juger qu’une stratégie est réussie ?
3. Listez les différences entre la planification stratégique et le plan stratégique ?
4. Quelles sont les étapes d’élaboration d’un plan stratégique ?
5. Quelle est la différence entre stratégie et management stratégique ?
6. Quel est le processus du management stratégique ?
7. Quel est l’intérêt du management stratégique ?
8. Quels sont les types de stratégies ?
Questions d’application :
2. Commentez cette citation : « l’essence de la stratégie est de choisir quoi ne pas faire. »
Porter M.
3. Comment une stratégie permet à l’organisation d’assurer sa pérennité ?
4. « Tout va bien dans mon organisation, alors pourquoi aurais-je besoin d’un plan stratégique.
» Répondez au questionnement à l’aide d’arguments pertinents.
5. Confirmer ou rejeter l’affirmation suivante : « le succès d’une organisation est relatif et non
absolu : Il se mesure par rapport au succès de la stratégie des concurrents. » Justifier votre
réponse.
6. Comment les ressources et les compétences peuvent-elles être des facteurs de
différenciation pour l’organisation ?
28
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 1 : Notion de la stratégie
Questions d’Éthique :
1. En justifiant votre réponse, peut-on considérer que les problèmes d’éthique peuvent être
incorporés dans la stratégie de l’organisation ?
2. Quel est l’intérêt d’investir dans l’éthique pour une organisation ?
3. Comment une stratégie éthique peut-elle être une source d'avantage concurrentiel ?
Pensez-vous que les organisations marocaines accordent de l’importance à l’éthique de
l’organisation ? Citer des exemples.
29
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
CHAPITRE 2 : NIVEAUX
STRATEGIQUES
30
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Sommaire
31
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
32
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Dans ce sens, ce chapitre s’articulera dans son contenu autour de ces niveaux stratégiques. Il traitera
en premier lieu, la Stratégie Corporate y compris la Croissance (par Concentration, Intégration,
Diversification, Internationalisation, Coopération), la Stabilité, la Décroissance et la Combinaison
des stratégies. En deuxième lieu, la Stratégie Business avec ses différents types à savoir, les
Stratégies Génériques (y compris la Différenciation, la Domination par les Coûts et la
Concentration de Niche) ainsi que les Stratégies de Miles and Snow (Prospecteur, Défenseur,
Analyseur, Réacteur). En dernier lieu, ce chapitre examinera la Stratégie Fonctionnelle en citant
l’ensemble de ses objectifs.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
On peut citer trois niveaux de stratégies, la Stratégie Corporate est la responsabilité de la haute
direction de l’organisation qui définit les lignes directrices de la stratégie de l’organisation ; ensuite
la Stratégie Business a pour objectif principal de veiller à l’application de la Stratégie Corporate aux
principales unités d’affaires. Et enfin la Stratégie Fonctionnelle qui veille à s’assurer que les
employés possèdent, bien entendu, les ressources et les compétences pour bien effectuer leur travail
et, surtout, qu’ils les déploient de manière efficace et efficiente, toujours en gardant en tête les deux
niveaux stratégiques supérieurs.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Glueck F. W. et Jauch L. R. (1984) ont identifié 4 grandes stratégies : Stratégie de Croissance,
Stratégie de Stabilité, Stratégie de Décroissance et Stratégie de Combinaison.
Pour qu'une organisation se développe, il faut conquérir de nouveaux marchés ou accroître la part
qu'elle occupe dans certains d'entre eux. Il s'agit de stratégies de croissance de l'organisation.
Le schéma ci-dessous, récapitule les différentes stratégies, qu’une organisation peut adopter dans
une perspective de croissance :
Croissance
Figure
2
2Straté
gies de
Internationalisatio
Concentration Intégration Diversification Coopération croissa
n
nce
Pour
se développer dans un mode de croissance, l’organisation peut opter pour l’une de ces différentes
stratégies en fonction de ses objectifs et de son contexte.
La concentration est un type de stratégie de croissance simple et de premier niveau. Elle implique
la convergence des ressources dans une ou plusieurs organisations en fonction de leurs besoins en
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
clients ou en technologies alternatives, respectives, séparément ou conjointement, de manière à
obtenir une telle croissance.
• Développement du marché
Cette stratégie consiste à augmenter les ventes en introduisant les activités actuelles sur de
nouveaux marchés. Elle peut également développer de nouveaux canaux de distribution, faire appel
à des médias autres que les moyens de communication traditionnels, mettre en place une nouvelle
politique de prix pour toucher de nouvelles cibles et créer de nouveaux segments de marché. L’idée
est de chercher de nouvelles missions aux produits existants.
• Développement de produit
Le développement de produit a pour objectif de lancer de nouveaux produits ou services sur des
marchés existants. Le développement de Produit peut être envisagé pour élargir l’offre proposée aux
clients actuels. L’introduction sur le marché de nouveaux produits (bien ou service) est le cas
d’Innovation par la mise en œuvre d’un procédé nouveau ou amélioré, le déploiement d’une
méthode nouvelle de commercialisation dans l’organisation.
Suite à la forte demande d’un grand nombre de consommateurs, qui recherchent des services
financiers conformes à leurs principes (par exemple, le souhait d’avoir des prêts exempts d’intérêt),
des institutions financières Marocaines, ont créé des banques alternatives, par exemple : Umnia
bank, bank assafa,…etc , afin de répondre à cette demande en commercialisant des produits
financiers alternatifs.
• Stratégie de consolidation
Des produits existants sont pris en considération et vendus à des clients existants. Donc il faut
chercher à augmenter les recettes en faisant la promotion des produits ou en repositionnant des
marques à titre d’exemple.
Dans ce cas, le produit ne subit aucune modification et la quête vers les nouveaux clients n’est pas
prioritaire.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
• Des remises immédiates sur une large sélection de produits ;
• Des coupons de réduction exclusifs. ;
•Une application mobile avec l’ensemble des avantages et tickets de caisse.
A cet effet, cette carte permet à Marjane de booster ses ventes en permettant à ses clients de
bénéficier à leur tour d’un grand nombre d’avantages
Source : www.marjane.ma
2.1.2.1.2 Croissance par intégration
Cela signifie généralement la combinaison de deux ou plusieurs parties, pour qu'elles fonctionnent
ensemble ou pour former une seule entité. L’Intégration au cours du processus de développement
du produit dans laquelle des composants ou des sous-systèmes produits séparément sont combinés
et les problèmes d'interactions est résolue.
• Intégration Verticale
L'Intégration Verticale effectuée quand le regroupement englobe les différents stades de
production et de distribution d'un même type de produits ou services donnés. Il s’agit d’Intégration
en Amont lorsque l'activité des fournisseurs est absorbée. Il s’agit d’Intégration en Aval lorsque
l'organisation s'investit dans des stades plus poussés d'élaboration ou de distribution, en faisant ce
qui était jusque-là l'activité de ses clients.
Si l’organisation utilise ses propres moyens pour réintégrer une activité (en amont ou en aval)
il s’agit d’un mode de croissance interne.
L’organisation utilise cette stratégie afin de contrôler les coûts et la qualité du produit final proposé
au client. Cette stratégie permet aussi d’assurer une indépendance vis-à-vis des fournisseurs de
l’organisation puisque c’est elle qui contrôle tout le processus de fabrication.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Exemple d’intégration verticale : Groupe KOUTOBIA
Intégration en Amont
Intégration en Aval
Source : www.etudes-et-analyses.com
• Intégration Horizontale
L’Intégration Horizontale est le fait de regrouper, souvent par rachat d’organisations concurrentes
qui fabriquent des produits similaires (au même niveau de production) pour obtenir des économies
d'échelle et d'avoir une position de force (pouvoir de négociation) par rapport aux fournisseurs et/ou
les clients- distributeurs consommateurs.
La fusion effective a été actée le vendredi 25 septembre 2020, lors des assemblées générales
extraordinaires d’Atlanta et de Sanad. La nouvelle entité, AtlantaSanad est le deuxième assureur
non-vie sur le marché marocain.
Avec un chiffre d’affaires (2019) consolidé de près de 5 milliards de dirhams, plus de 650
collaborateurs et un réseau de près de 400 points de vente, la nouvelle compagnie AtlantaSanad
Assurance occupe le deuxième rang dans le marché marocain de l’Assurance non-vie, indique la
compagnie dans un communiqué.
38
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Source : fr.le360.ma
• Diversification Horizontale
Cette diversification se traduit par la production et le développement de nouveaux produits.
Cependant, les technologies et moyens de production restent identiques tout en élargissant la
gamme de production avec une clientèle inchangée. De ce fait, l’organisation a déjà les
connaissances ainsi qu’une expérience dans le marché dans lequel elle opère.
La Diversification Horizontale assure une certaine sécurité à l’organisation avec une certaine
connaissance, voir une maîtrise de son marché et de sa clientèle. Cette stratégie assure une
meilleure distribution des risques.
• Diversification Concentrique
La Diversification Concentrique est une stratégie qui consiste à s’orienter vers de nouveaux
marchés d’activité qui ne sont pas trop éloignés des activités initiales de telle sorte à permettre de
s’appuyer sur l’Effet d’Expérience et créer une véritable synergie avec les nouvelles activités.
39
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Exemple de Diversification Concentrique : DACIA ET RENAULT CREDIT
INTERNATIONAL (RCI)
RCI Finance Maroc est une société de financement, filiale à 100% du Groupe Renault. Son
activité ́ de crédit pour le réseau de Renault consiste en des financements de stocks, crédits
de trésorerie et de l’affacturage. RCI Finance Maroc contribue à fidéliser les clients des
marques Renault et Dacia grâce à des offres de financement et de services « compétitives »
et intégrées à leur politique commerciale.
Source : www.Lnt.ma
• Diversification Conglomérale
La Diversification Conglomérale se traduit par un engagement dans des activités de plus en plus
distinctes. En effet, les activités développées n’ont généralement aucun lien entre elles. De ce fait,
cette stratégie visera des marchés très séparés en s’engageant sans aucune expérience sur un
nouveau marché. Elle assure une limitation des risques et réduit tout risque de propagation en cas de
difficultés sur une activité.
De plus, une compensation peut s’opérer entre elles. Une activité en moins bonne santé peut se voir
sauvée par la réussite d’une autre.
Koutoubia, leader marocain dans la transformation des viandes rouges et blanches, a lancé
une offensive sur l’Immobilier.En 2015, sa filiale KoutoubiaLittaamir a été cantonnée au
début de sa création sur des projets immobiliers à Mohammedia par la suite, elle a lancé un
méga projet qui s’étend sur 53 hectares à Bouskoura. Prévue pour être réalisée sur trois
phases, la première tranche qui a démarré, concerne la réalisation de 1054 logements
sociaux dont 450 appartements seront livrés d’abord aux employés du groupe. Les 2èmes et
3èmes phases sont déclinées respectivement en appartements haut standing et villas.
En 2020, KoutoubiaLittaamir a plus de 10 projets réalisés et 6 autres en construction.
Source : www.challenge.ma
40
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Burkina Faso, Mali, Guinée, Liberia…).
Source : www.leconomiste.com
• Stratégie Internationale
Les organisations adoptent une Stratégie Internationale pour créer de la valeur en transférant des
activités vers des marchés étrangers où ces activités ne sont pas disponibles.
Source: www.challenge.ma
• Stratégie multi-pays
La stratégie multi-pays permet d’offrir sur un nouveau marché un produit et/ou un service
relativement standard qui pourra être exporté ou fabriqué et distribué sur le marché local sans avoir
à subir de trop grandes contraintes de coûts. C’est le propre de toute organisation qui fabrique des
produits dans son pays d’origine et les exporte par la suite.
La stratégie multi pays est une stratégie adoptée aussi par les coopératives marocaines qui
exportent et vendent les produits sur le marché étranger. C'est au niveau du packaging qu'on
peut apercevoir une différence afin de s'adapter aux aspects culturels du pays de destination.
• Stratégie Globale
Les organisations adoptent une Stratégie Globale pour s'appuyer sur une approche à faible coût
basée sur les bénéfices tirés des effets de la courbe d'expérience et des économies de localisation
tout en proposant des activités standardisées dans différents pays.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
services prépayés et postpayés et propose des offres de voix et de données 3G/4G.
En 2019, le marché tchadien comptait plus7, 4 millions clients Mobile, représentant un taux
de pénétration de 58 %. Dans ce marché, un seul opérateur est actif aux côtés de Tigo
Tchad, il s’agit d’Airtel Tchad. Pour offrir ces services, Tigo Tchad s’appuie sur un réseau
de 643 sites physiques.
Source : www.iam.ma
• Stratégie Transnationale
Les organisations adoptent une Stratégie Transnationale pour créer simultanément une approche
combinée de réactivité à faible coût et de grande réactivité locale, pour leurs activités.
• Alliance Stratégique :
Une Alliance Stratégique est une coopération entre des organisations concurrentes ou
complémentaires autour d'un projet ou une activité spécifique pour laquelle elles mettent en
commun des moyens et des ressources (technologiques et/ou commerciales) en vue d'optimiser les
opportunités de développement pour chaque entité.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Cette alliance stratégique, représente un potentiel significatif de création de valeur pour
les deux Groupes. Et ce compte tenu de leur complémentarité qui est dans les domaines
bancaires, assurances et services financiers et des perspectives de synergies industrielles,
plus particulièrement dans la bancassurance.
Source : lareleve.ma
Une opération Fusion par Absorption entraîne la dissolution sans liquidation de l’organisation
absorbée et la transmission universelle de son patrimoine à l’organisation absorbante.
La Compagnie de Transports au Maroc (CTM), une organisation cotée sur la Bourse de Casablanca et
qui a pour premier actionnaire avec 49,52 % de parts en 2019, la Royale Marocaine d'Assurance
(RMA), a entamé le processus de rachat de la totalité des actions de son concurrent Satcoma-Satas
Voyageurs. Spécialisée dans le transport routier des personnes et des marchandises, CTM a initié
cette opération dans l’optique de renforcer ses parts de marché dans le secteur du transport routier au
Maroc.
Source : www.h24info.ma
• Acquisition
L’Acquisition est l’achat d’un actif d’une organisation ou une institution, c’est une méthode de
croissance externe qui permet de se retrouver dans une situation financière plus saine ou tout
simplement d’éviter la faillite. Cette stratégie peut aussi être engagée alors que l’organisation
n’éprouve pas de difficultés financières particulières, mais qu’elle souhaite réorienter son ou ses
activités.
Source : www.financialafrik.com/
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Certaines organisations adoptent une Stratégie de Stabilitéau lieu de recourir à des stratégies de
croissance. Elles tentent de maintenir leur taille, leur niveau de production et leurs ventes, en
servant presque les mêmes groupes de clients, en effectuant les mêmes fonctions, en produisant
avec les mêmes technologies et en exploitant les secteurs d’activité actuels. Ces organisations ne
cherchent pas à se développer en augmentant leurs ventes ni en développant de nouveaux produits
ou marchés.
Ne pas prendre de décision parfois est une décision à prendre ! Cette stratégie est pertinente dans un
environnement externe prévisible et incertain avec un environnement organisationnel stable. Les
petites et moyennes organisations comptent sur cette stratégie.
L’organisation qui adopte une stratégie de stabilité se concentre sur sa ligne ou ses lignes d’activités
existantes et tente de les maintenir par l’un des moyens suivants.
• Renforcer l'organisation avec plus de compétences pour mener les choses à bien ou de
manière innovante.
Exemple de Stratégie de Rendement : COSUMAR
Dans le cadre du contrat-programme, sur les périodes 2008-2013 et 2013-2020, l’objectif
de COSUMAR était l’accroissement du rendement de la filière sucrière marocaine. Dans ce
contexte, plusieurs actions ont été mises en place pour atteindre cet objectif, à savoir,
l’accroissement des performances agricoles et industrielles, la promotion des projets
d’agrégation, le renforcement de la R&D, en plus de la concertation et la coordination entre
les parties prenantes (stakeholders) dans le cadre de l’agrégation. Suite à cette stratégie,
COSUMAR a pu afficher des indicateurs financiers satisfaisants, le Chiffre d’Affaires a
atteint 8.332 MDH en 2019 et a enregistré une croissance de 5,9%. Les ventes de sucre
blanc sur le marché national ont atteint 1.215 KT.
Source : www.cosumar.ma
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Elle est utilisée pour tester le terrain avant de progresser avec une stratégie à part entière. L'objectif
est de permettre au système de s'adapter aux nouvelles stratégies.
2.1.2.3.1 Liquidation
La vente de tous les actifs d'une organisation au moins pour sa valeur tangible est une stratégie de
Liquidation. Donc c’est la reconnaissance de la défaite et, par conséquent, peut-être
émotionnellement difficile. Cependant, il est préférable de cesser d'opérer que de continuer à perdre
de grosses sommes d'argent.
2.1.2.3.2 Désinvestissement
La vente d'une division ou d'une partie d'une organisation est appelée Désinvestissement. Il sert
souvent à mobiliser des capitaux pour de nouvelles acquisitions ou investissements stratégiques.
45
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Le Désinvestissement peut s'inscrire dans le cadre d'une stratégie globale de compression des
effectifs d’une organisation non rentable, nécessitant trop de capitaux ou ne cadrant pas bien avec
ses autres activités.
2.1.2.3.3 Redressement
Le redressement lorsque l'organisation est confrontée à une baisse des ventes et des bénéfices, elle
considère la stratégie de réduction des effectifs dans laquelle elle réorganise ses activités en
réduisant ses actifs et ses coûts. Elle inverse les effets de la baisse des profits et des ventes. Sa
compétence distinctive de base est renforcée par une stratégie de réduction des effectifs bien
conçue. Lorsqu'elle applique une stratégie de réduction des effectifs, les actionnaires, les médias et
les employés exercent une pression sur elle.
Les Stratégies de Combinaison sont utilisées lorsque ses principales décisions stratégiques sont
centrées sur l’utilisation inconsciente de plusieurs grandes stratégies (croissance, stabilité,
décroissance) simultanément dans plusieurs unités d'exploitation stratégiques.
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
séparément l’une après l’autre afin de faire bénéficier l’organisation d’une série d’avantages
concurrentiels.
• Combinaison simultanée : Cette approche favorise le développement et la mise en œuvre
d’une stratégie qui considère, conjointement, les deux dimensions : coûts réduits et
différenciation. Le fait de les mettre en œuvre simultanément permet à l’organisation de
cumuler les avantages concurrentiels y afférents.
Exemple de stratégie combinaison : Cas du groupe Al Mada
Le groupe Al Mada a réalisé des stratégies de décroissance jusqu’à sortie définitive du
secteur agroalimentaire, pour investir davantage dans des secteurs (la Croissance) qu’ils ont
nommé « d'activités structurants », notamment le secteur de l’énergie.
Source : www.econostrum.info
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
La Stratégie Business ou d’Affaires peut être définie comme une combinaison de décisions et
d’actions par les managers pour accomplir les buts des Affaires et de sécuriser un avantage
concurrentiel sur le marché. En général, on utilise les Stratégies Génériques de Porter M. ou les
Un Domaine d'Activité Stratégique (DAS) peut être défini comme un groupe d’activités ayant
trois points en communs : le produit, le marché et le savoir-faire pour formuler une stratégie
Business.
Le DAS se définit comme un sous-ensemble d'une organisation. Allouer ou retirer des ressources de
manière autonome correspond à une combinaison spécifique pour une stratégie performante.
L’organisation est découpée en DAS et la stratégie est choisie en fonction de chaque DAS. Ce
positionnement stratégique consiste à effectuer des activités différentes de celles des concurrents ou
à effectuer des activités similaires de façon différente.
Si l’organisation est en :
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Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Exemple de Mono-activité : SOMADIR
SOMADIR créée en 1938 est le leader marocain dans la production et la
commercialisation de la levure fraîche, sèche et des améliorants de panification a pu
réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 250 MDH en 2019. Afin de satisfaire au mieux
les exigences des clients en termes de qualité de produits et de service,
Elle s’est engagée dans un programme d’investissement très important qui a abouti à
l’automatisation de tous ses équipements et installations industrielles, alignant ainsi son
processus de fabrication aux normes technologiques internationales les plus avancées.
Source: www.somadir.ma
49
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Porter M. (1980, 1985) distingue trois stratégies concurrentielles jouant un rôle décisif dans la
détermination du niveau global de la performance de l’organisation : la Domination par les Coûts,
la Différenciation et la Focalisation ou Concentration.
Miles R. et Snow C. (1978) ont suggéré des stratégies en se basant sur l’orientation de
l’organisation vers le développement du marché des produits. Ils ont donc proposé quatre types de
stratégies : Défenseur, Prospecteur, Analyseur, et Réacteur.
Les Stratégies Génériques permettent de déployer les différentes stratégies concurrentielles sur
chacun de ses DAS afin d'y obtenir un avantage concurrentiel. Le terme Générique veut dire que
toute organisation peut choisir ces stratégies
Elles ont été proposées par Porter M. (1980) Professeur de stratégie d'organisation à l'Université
Harvard. D’après Porter M. (1980) « un avantage concurrentiel doit être décisif, durable et
défendable ».
L'avantage concurrentiel doit posséder trois caractéristiques : il doit être durable dans le temps, être
parfaitement identifiable et doit être défendable face à la concurrence.
Le principe de base de la stratégie de domination par les coûts est de s'efforcer à obtenir les coûts
les plus faibles possibles par rapport à ses concurrents et pouvoir ainsi pratiquer des politiques
commerciales agressives tout en maintenant une marge correcte.
Pour réussir ce pari, les organisations qui ont choisi cette voie, cherchent à réaliser des économies
grâce à l'effet d'expérience. Il repose principalement sur 2 composantes :
• Les économies d'échelle : plus l'organisation fabrique et plus les coûts baissent
mécaniquement grâce à de meilleurs prix obtenus auprès des fournisseurs et avec des coûts
fixes (R&D, structure...) amortis sur des quantités très importantes de produits ;
• L'effet d'apprentissage : il se traduit par une amélioration de la productivité dans le temps
par une maîtrise grandissante des processus et des tâches.
50
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Avec 523.150 véhicules en 2019, DACIA est devenue leader du marché marocain. La
production des voitures low-cost s'adresse à une catégorie limitée mais solvable du
marché global, grâce aux facilités de paiement, les crédits à faible taux d’intérêt, les
prêts sans intérêt, les subventions aux petits et grands taxis, DACIA a séduit
une grande clientèle.
Le coût de production n’est pas élevé et ceci dû aux salaires mensuels sur les sites
Roumains de Pitesti (environ 500 euros), ou Marocains de Casablanca et Tanger (de
l’ordre de 250 euros) qui contribuent aux faibles coûts de production. De plus les
équipes du marketing de DACIA ont fait preuve de retenue au niveau des dépenses :
les campagnes de publicité sont simples et jouent uniquement sur
le prix de vente.
La stratégie de domination par les coûts de DACIA vise sa clientèle du large marché. La
mise en œuvre de 3 lignes directrices du projet : Un investissement de
départ minimal un temps d’élaboration rapide ; une simplification au niveau du contenu
du produit : peu de pièces, équipement minimal, des composants à prix réduit ; un
processus de fabrication efficace, qui permet une utilisation optimale des ressources et
un contrôle fort de la qualité.
Source:www.lavieeco.ma
La stratégie de différenciation consiste à mettre au point une offre dont le caractère unique est
reconnu et valorisé par le client. Ce caractère unique de l'offre constitue un avantage concurrentiel.
Les éléments-clés de différenciation peuvent être la technologie, l'image de marque, la distribution,
les services associés...
Source : www.media24.com
51
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
• Stratégie de Différenciation par le Bas
C’est une stratégie qui vise à proposer un produit ou service à la valeur réelle ou perçue moindre à
un prix plus bas que celui habituellement constaté sur le marché.
Les consommateurs perçoivent l'offre de l'organisation comme inférieure à celle du marché, mais
les services proposés amènent un confort suffisant et en relation avec le prix proposé (ce sont, par
exemple, les vols charters, les hôtels économiques de type Formule 1, Première Classe, etc.).
La mise en œuvre de l’une ou l’autre de ces stratégies génériques de base, exige en général un
engagement total et la mise en place d’une organisation de soutien approprié.
52
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
2.2.2.2 Stratégies Miles and Snow
Plusieurs organisations préfèrent garder l’offre de bas de gamme car elle attire une très grande cible,
tandis que d’autres essayent d’utiliser la différenciation technologique pour acquérir une valeur
différente à leurs produits et les différencier.
Miles R. Et Snow C. (1978) argumentent que les différentes stratégies d’organisation sont
classifiées en quatre types de stratégie :
2.2.2.2.1 Prospecteur
Les prospecteurs sont des organisations, qui cherchent constamment des nouvelles opportunités en
développant et en fabriquant des nouveaux produits adaptés aux besoins de leurs clients.
2.2.2.2.2 Défenseur
53
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Les défenseurs sont une stratégie opposée à celle des prospecteurs. Les défenseurs concentrent leurs
activités sur un nombre restreint de produits qu’ils fabriquent en une grande quantité.
2.2.2.2.3 Analyseur
Les analystes constituent une catégorie mitoyenne entre les prospecteurs et les défenseurs, les
réacteurs ne poursuivent quant à eux aucune stratégie bien définie.
2.2.2.2.4 Réacteur
Le réacteur est un type d’organisation qui a peu de contrôle sur l’environnement externe, manquant
des capacités à s’adapter à la concurrence externe et manquante de mécanismes internes efficaces
de contrôle.
Source : ma.kompass.com
54
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Enfin, il s’avère que Porter M. distingue trois stratégies concurrentielles liées au niveau business,
qui jouent un rôle décisif dans la détermination du niveau global de la performance de
l’organisation : la Domination par les Coûts qui a pour but de produire au moindre coût, la
Différenciation en présentant une offre spécifique et la Concentration qui consiste à proposer une
offre singulière à une cible particulière (stratégie de niche). Quant à Miles R. et Snow C., ils
classifient les organisations en quatre types stratégiques : défenseur, protecteur, analyseur et
réacteur.
Après avoir fixé la stratégie Business que l’organisation va adopter, il faut décliner cette stratégie au
niveau stratégique suivant : Stratégie Fonctionnelle.
55
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Les Stratégies Fonctionnelles portent sur des questions habituellement rencontrées par les
managers et traitent de stratégies pour les principales fonctions organisationnelles telles que le
marketing, la finance, la production, la recherche, et qui sont considérées comme importantes à la
réalisation des Stratégies Business et Corporate.
La Stratégie Fonctionnelle(ou Opérationnelle) est une approche du domaine fonctionnel qui a pour
but d’atteindre les objectifs des stratégies unitaires d’organisation et d’affaires en maximisant la
productivité des ressources.
À ce niveau la stratégie vise à mettre à profit et à intégrer les compétences distinctives et les
capacités de l’organisation pour chacune des différentes fonctions qu’elle assume à savoir :
• Stratégie marketing ;
• Stratégie financière ;
• Stratégie recherche et développement ;
• Stratégie achat ;
• Stratégie logistique ;
• Stratégie RH.
56
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Exemple de Stratégie Fonctionnelle : INWI
L’opérateur téléphonique INWI a investi sur le web en adoptant une stratégie de
communication digitale reposant autours de plusieurs axes et qui se traduisent par des
accomplissements concrets :
● Pour devenir la marque de cœur des jeunes, INWI s’est offert la série web TV «
Switchers », cette dernière séduit une population de jeunes connectés.
● Organisation des événements gaming au Maroc :
INWI e-league est la première ligue professionnelle de l’e-sport au Maroc. Événement
incontournable qui réunit depuis 2016 les meilleurs gamers nationaux, INWI e-league
est aussi la seule ligue qualificative au championnat africain, tenu chaque année lors de
l’Africa Gaming Fest By INWI.
Source : www.mediazain.com
Les stratégies fonctionnelles sont considérées comme des tactiques qui visent à définir les plans
d’action que l’organisation utilise et exploite pour atteindre les objectifs d’affaires et des unités
d’affaires.
57
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Les stratégies Corporate concernent les tops managers et abordent les enjeux stratégiques face à
l'ensemble des concurrents. Elles déterminent les DAS dans lesquels l’organisation doit investir.
Les Stratégies Business sont généralement développées par les managers des unités d’affaires
supérieures et de niveau intermédiaire tout en négociant sur des cibles clés avec les cadres
dirigeants d’organisation. A ce stade la stratégie est mise en œuvre dans chacun des domaines
d’activités stratégiques choisis.
Les Stratégies Fonctionnelles portent sur des questions habituellement rencontrées par les managers
exécutants et traitent de stratégies pour les principales fonctions organisationnelles telles que le
marketing, la finance, la production, et de la recherche, qui sont considérées comme importantes à
la réalisation des Stratégies Business. Les stratégies fonctionnelles définissent comment les
ressources, le savoir-faire et les processus se déploient efficacement et en adéquation avec les autres
niveaux stratégiques.
Finalement, le choix d’une stratégie à adopter n’est pas suffisant pour assurer la survie et la réussite
d’une organisation.
58
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Le groupe Saham est une holding marocaine créée en 1995 par Moulay Hafid Elalamy. Le groupe
est depuis plus de deux décennies un acteur africain dans les domaines de l’assurance, l’assistance,
l’offshoring, la santé et l’immobilier ; c’est une société d’investissement à capitaux africains,
SAHAM Assurance est leader dans le domaine de l'assurance Non-Vie, N°1 de l'Automobile et de
la Santé.
Créé en 1995, SAHAM Group est un acteur de référence dans plusieurs secteurs: l’assurance, les
centres d’activités de relations clients, la santé et l’immobilier. Variable incubateur, le Groupe a
structuré son développement autour de sa capacité à créer de la valeur. Il a ainsi procédé à
l’acquisition réfléchie et ciblée de structures à potentiel qu’il a développées en améliorant leur
rentabilité et en accroissant leur valeur.
Le marché marocain se compose d'une quinzaine d'assurances, qui offrent des produits vie et non
vie, la grande part du marché d'assurance est dominée par quatre assurances à savoir: SAHAM
Assurance, WAFA Assurance, RMA WATANYA et AXA assurance.
Aujourd’hui, leader panafricain aux synergies multi-métiers, SAHAM est également fermement
implanté au Moyen-Orient.
Le groupe Saham met de l’ordre dans son identité visuelle. Le groupe multi-métiers qui prend de
l’envergure veut s'offrir une identité plus cohérente. Actif dans quatre secteurs (assurance,
assistance, relation clients, santé et immobilier) et dans une vingtaine de pays, il opère un
«déploiement de marque» pour l’ensemble de son périmètre.
Désormais, le groupe unifie toutes ses marques sous une seule «racine commune» ou marque
corporate : Saham. Mais le groupe SAHAM a connu une baisse en termes de chiffre d’affaires entre
2019 et 2020, quelle est donc la raison et les conséquences de cette baisse sur l’activité du groupe
SAHAM ? Et quel est l’impact de la crise sanitaire sur cette baisse ?
Dans le mois de mars 2018, Mr Moulay Hafid El Alami, patron du groupe SAHAM, a annoncé la
cession de leur pôle assurance, Saham Finances, au géant sud-africain, Sanlam, présent dans son
tour de table depuis trois ans. Ce dernier augmentera sa participation dans le capital pour passer de
46,6 % à 100 %, aux termes d’un accord conclu le 7 mars 2018. Grace à cette opération le groupe
59
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
SAHAM est devenu un acteur international en utilisant des partenariats stratégiques ciblés pour
fournir des expertises différentes et multisectorielles qui couvrent l'offshore (Majorel), l'immobilier
(Saham real estate), l'éducation (Sana education), l'agriculture (Saham Agri), la pharmaceutique, les
médias et la santé des champs.
Le groupe SAHAM a été le pionnier sur le marché des centres de relations client, avec la création,
dès 1999, de Phone Group. En 2004, le groupe SAHAM a signé un partenariat capitalistique avec
Bertelsmann, premier groupe de communication en Europe opérant dans les médias, les services et
la formation, présent dans environ 50 pays dans le monde. Ce dernier a été un excellent partenaire
pour Bertelsmann depuis 2004 et possède une expérience avérée dans le domaine du CRM.
Le Groupe SAHAM souhaite asseoir sa position sur les marchés d'Afrique et du Moyen-Orient. A
cet effet, l'organisation a annoncé l'acquisition d'une participation majoritaire dans Pioneer,
opérateur CRM (gestion de la relation client) et BPO (business process outsourcing) basé en Arabie
Saoudite. Afin de compléter ses activités au Moyen-Orient, Saham Services poursuit sa croissance
sur le continent africain à travers sa filiale de longue date Phone Group, pionnier des opérations
d'externalisation au Maroc, en Côte d'Ivoire et au Sénégal.
International Finance Corporation SFI (qui est une organisation du Groupe de la Banque mondiale
consacrée au secteur privé. Créée en 1956, son capital est détenu par 185 1 pays membres...). Grâce
à sa succursale SAHAM assurance, la banque est également très active dans le domaine de
l'assurance. Cette dernière est l'aboutissement d'une politique d'acquisition de plusieurs compagnies
d'assurances au Maroc et en Afrique, qui sont désormais unifiées en une seule société.
SAHAM Assurance enregistre un chiffre d’affaires de 5,42 milliards MAD (558,557 millions
USD) en 2019, en hausse de de 3,8% par rapport à 2018. En légère hausse de 1%, le bénéfice net
passe de 403 millions MAD (41,531 millions USD) en 2018 à 406 millions MAD (41,840 millions
USD) à fin décembre 2019.
Durant la même période, le chiffre d'affaires réalisé par l'activité Vie a augmenté de 25,1%. Celui
réalisé par l'activité Non-Vie a légèrement progressé de 2,5%.
60
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Les placements affectés aux opérations d'assurances se sont établis à 14,4 MMDH, en croissance
de 7,3% par rapport à fin septembre 2018. Par ailleurs, les provisions techniques nettes de
réassurance ont évolué de 7,1%, s'établissant à 13,98 MMDH à fin septembre 2019 contre 13,05
MMDH une année auparavant. A fin décembre 2020, les placements affectés aux opérations
d’assurance s’élèvent à 14,79 milliards de Dirhams, en hausse de 1,4% par rapport ŋ fin 2019.
Les provisions techniques nettes de la part des cessionnaires évoluent de +0.8% durant la même
période. La compagnie a réalisé un résultat net de 201 MDH en 2020, contre 406 MDH en 2019,
soit une baisse de 50.6%. Ce résultat a été impacté par la contre-performance des marchés
financiers ainsi que par la suspension ou la baisse des versements de dividendes. Les fonds propres
du groupe s'élèvent à 4.47 milliards de dirhams à fin décembre 2020 contre 4.40 milliards de
dirhams en 2019, soit une hausse de 1.8%. Le conseil d’administration de la compagnie a décidé de
proposer à l’assemblée générale ordinaire la distribution au titre de l’exercice 2020 d’un dividende
de 20 DH par action contre 30 DH en 2019. Le groupe SAHAM reste confiant en sa capacité à
maintenir ses objectifs de rentabilité à moyen terme et à consolider ses fondamentaux. Abdessamad
Talbi est nommé directeur général délégué chargé des opérations d’assurance automobile et du
réseau exclusif de SAHAM Assurance Maroc en 2021, D’après le top management de Saham,
l’année 2021 a bien commencé. Depuis janvier 2021, ils constatent un retour à la normale de leur
activité, y compris sur les produits d’épargne, a indiqué Mohamed Afifi.
La compagnie continue quand même d’enrichir la panoplie de ses produits. « Sur la partie assurance
vie, nous avons décidé de lancer des produits à unités de compte. Cela devrait à priori arriver
rapidement. Compte tenu de l’évolution des taux, il est important de pouvoir également évoluer et
proposer à nos clients une offre diversifiée », a indiqué le DG.
En 2021, le groupe SAHAM a ouvert une agence à Guerguerat, en étendant davantage son réseau de
distribution au niveau national, cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’élargissement
du réseau commercial de Saham Assurance, dont l’objectif est d’accompagner ses clients et les
acteurs économiques à Guerguerat, alors que la compagnie d’assurance Saham Angola Seguros a
achevé sa mue pour opérer sous la marque du groupe sud-africain Sanlam. L’opération intervient
près de deux ans après l’acquisition du marocain Saham Finances, jusque-là actionnaire majoritaire
en Angola, par Sanlam. L’assureur est désormais rebaptisé Sanlam Angola Seguros, La nouvelle
dénomination de la compagnie d’assurance angolaise fait partie de ce processus d’unification.
Basée à Luanda, la société renommée Sanlam Angola Seguros dispose de huit succursales et 24
points de vente, «en plus d’un large réseau d’agents exclusifs».
61
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
5) Presque toutes les organisations ont connu une baisse drastique de niveau de l’activité à
cause de la crise sanitaire COVID 19. Alors, comment le groupe SAHAM peut atténuer l’impact de
cette dernière ?
62
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
Questions de réflexion :
1) Quels sont les niveaux stratégiques ?
2) Qu’elle est l’utilité de chaque niveau stratégique, et quelles sont ses caractéristiques ?
3) De quoi diffère la Croissance de la Décroissance ?
4) Qu’est-ce que l’intégration en amont et d’elle se distingue de celle en aval ?
5) Quelle est la différence entre la Diversification Horizontale et la Diversification Verticale
?
6) Quelle est la distinction entre analyseur, réacteur, défenseur et prospecteur ?
7) Quelles sont les formes de la stratégie de combinaison ?
8) Quelle est l’utilité de la Stratégie fonctionnelle ?
Questions d’application :
1) Quels sont les critères de choix d'un niveau stratégique pour les organisations ?
2) Quel est l'impact de ce choix sur la performance globale de l’organisation ?
3) Quel est l’objectif de la diversification horizontale ? Et quelle est la raison qui a poussé «
ONCF » a adopté cette stratégie ?
4) Quels sont les raisons d’adoption d’une stratégie de domination par les coûts ? comment
expliquer le succès de Dacia Logan implantée à Tanger Med ?
5) En quoi consiste une stratégie de focalisation ? Quels sont les avantages concurrentiels
qu'offre cette stratégie ?
6) Quelle est l’utilité d’une stratégie de diversification verticale et quel est son impact sur un
grand groupe comme Centrale Danone ?
Questions d’Éthique:
1) Quel est le rôle de l’éthique dans l’identification des différentes stratégies à adopter pour
chaque niveau stratégique ?
2) Faut-il considérer le niveau stratégique de l’organisation comme étant une information
63
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
confidentielle ?
3) Comment peut-on procéder pour mettre en œuvre une conduite éthique relative au choix
des niveaux stratégiques ?
64
Partie I : Introduction à la stratégie Chapitre 2 : Niveaux stratégiques
65
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
CHAPITRE 3 : REFLEXION
STRATEGIQUE
66
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
67
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
● Identifier les différents niveaux de l’éthique des affaires et mesurer le degré d’engagement
des organisations marocaines dans l’application de la démarche RSE ;
● Mettre la lumière sur le rôle déterminant joué par la Gouvernance d’organisation pour
garantir le suivi de la performance de l’organisation et ses décisions stratégiques ;
● Comprendre le rôle occupé par les parties prenantes (stakeholders) dans l’établissement et la
formulation des stratégies de l’organisation.
68
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Le management stratégique a pour but de définir les objectifs réalistes ainsi que les missions de
l’organisation tout en étant conforme à sa vision.
Ce troisième chapitre décrit en premier lieu la vision, la mission et les valeurs en mettant en
évidence leur importance dans le processus du management stratégique au sein de l’organisation.
Puis, il présente la différence entre le but et l’objectif ainsi que les trois niveaux d’objectifs. Il
distingue également les différents niveaux de l’Éthique des Affaires et traite le degré d’engagement
des organisations marocaines dans la démarche Responsabilité Sociale des Entreprises. Ensuite, il
identifie les mécanismes de la Gouvernance utilisés dans la surveillance et le suivi du processus de
prise de décisions stratégiques et de la performance de l’organisation en clarifiant les différents
aspects relatifs à cette performance. Et enfin, il évoque la nécessité de l’identification de certains
acteurs indispensables pour la formulation de la stratégie de l’organisation.
69
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
La vision sert à décrire un état futur désiré avec un énoncé précis et ayant une validité
déterminée dans le temps. La vision peut être amenée à être changée pour s'adapter aux
circonstances conjoncturelles.
La vision stratégique est une représentation générale sur l’avenir de l’organisation à travers sa
planification bien dressée.
Selon Bennis W. Et Nanus B. (1985), « la vision se réfère à quelque chose de mieux que ce qui
existe actuellement. [...] Elle est une image mentale d’un état futur et désirable ».
D’après Hamel G. Et Prahalad K. (1994), « la vision consiste, pour une organisation, à se fixer
des ambitions démesurées pour le futur par rapport à l'état actuel de ses ressources.
L'organisation doit en effet réfléchir, au-delà d’une simple démarche prospective, à son
environnement futur et à ce qu'elle souhaite devenir ».
La vision est un outil de motivation dans la mesure où elle représente le but lointain que
l’organisation aspire atteindre à long terme. Elle s’agit d’un positionnement par rapport à un
concurrent ou un accomplissement de l’organisation.
La vision est évolutive et s’adapte avec les évènements qu’impose l’environnement externe. Elle
sert à anticiper, motiver et à gagner la confiance. Par sa définition, la vision ne peut émaner que
d’un seul individu ou d’un groupe très restreint d’individus. Toutefois, sa réalisation ne peut être le
fruit d’une seule personne.
Exemple de vision : La vision de (Huawei, KTM et Nissan)
70
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
3.1.1.2 L’intérêt d’avoir une vision
Avoir une vision permettra de définir la direction selon laquelle l’organisation devrait être
dirigée, de communiquer clairement ce qu’on désire atteindre comme objectifs, de mobiliser et de
motiver le personnel pour partager la même vision. Cette dernière constitue un défi
organisationnel, elle simplifie la prise de décision, motive, et donne une direction.
Implication Présentation
Analyse de Rassemblage
des d'un avis final
l'existant des idées
collaborateurs de la vision
Il n’existe pas de recette universelle quant à la démarche à suivre pour élaborer une vision
stratégique. Chaque processus doit s’adapter à un contexte particulier ; la première étape consiste à
analyser l’existant en se penchant sur le passé et le présent (Bilan). La seconde étape sert à formuler
des scénarios, à déterminer ce que deviendra l’organisation dont l’objectif est d’élaborer une vision
du futur souhaitable, cette phase nécessite l’implication des collaborateurs. La dernière étape permet
de cerner les orientations et les actions à mettre en œuvre et ce par la présentation d’un avis final de
la vision.
3.1.2 Mission
La mission est un élément incontournable pour la définition de n’importe quelle organisation à part
les éléments matériels et humains qu'ils constituent. Certains auteurs parlent de la mission telle que
:
Drucker P. F. (1973) qui voit la nécessité de poser la question suivante pour répondre à la
question de mission : Quelle est la raison d’être de notre organisation ? Autrement dit, quel est
notre métier ? 7
7
71
7
7
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Pearce J. A. (1982) qui définit la mission comme « un énoncé général mais durable des objectifs
que se fixe une organisation ».
D’une manière générale la mission peut se définir comme étant une obligation pour la survie de
l’organisation, c’est sa raison d’être.
C’est dans la définition de sa mission que l’organisation trouve la justification de son existence et
puise l’inspiration de ses actions. Faisant abstraction de toute notion matérielle, la mission ne
formule que l’essentiel : la vraie valeur ajoutée. Elle renvoie à ce que fait l’organisation : pour qui
elle le fait et comment elle le fait.
A ce stade de la réflexion stratégique, il n’est pas utile de donner plus de détails, ni d’être plus
concret. Seules des idées, et quelques mots pour l’exprimer, sont nécessaires. La mission revêt en
fait une valeur symbolique ou philosophique, et parfois même humaniste.
Soutenant la façon dont nous entendons répondre aux besoins de la société et faire le
bonheur de nos clients.
Source : suzuki2wheels.be
Source : www.bmw.ma
Éléments Questions
Clients Qui sont les clients ? Comment vous leur rendez service ?
Technologie Quelle est la technologie de base de l’organisation ? Préoccupation pour la survie : l’organisation
est-elle engagée dans la croissance et la bonne santé financière ?
Philosophie Quelles sont les croyances de base, les valeurs et les philosophies qui guident l’organisation ?
Concept de soi Quelles sont les forces de l’organisation, ses compétences ou ses avantages compétitifs ?
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Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
employés
Tout élément intégré dans la mission devient une finalité. Donc, cela devient la raison d’être de
l’organisation.
Définir sa mission et sa raison d’être est une étape cruciale dans la création de toute organisation.
Afin d’ancrer cette mission, orienter les efforts de son organisation et d’impacter davantage son
environnement externe, les chefs d’organisations sont tenus de formuler, revendiquer et mettre en
application les valeurs de leurs organisations.
Une mission doit être courte, mémorable, inspirante, concentrée sur le marché et surtout doit être
claire afin de faciliter son assimilation et son appropriation.
Vision Mission
D’après le tableau 3.2, la vision décrit ce que l’organisation veut atteindre dans le long terme car
c’est elle qui dirige la mission. Par contre, c'est comment ? C'est-à-dire le service rendu. L’existence
de la mission donne de motivation aux collaborateurs.
73
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Mais plutôt « Nous créons le confort pour la marche. »
Un slogan c'est un format textuel qui a la particularité d'être court et de marquer l'esprit. Non
seulement il vous permettra de vous référer facilement à la mission de votre organisation quand
vous en aurez besoin, mais il aura aussi pour utilité d'exprimer facilement votre mission à vos
clients.
Inspirer et enrichir l'esprit au gré des • It’s not just coffee. It’s
rencontres, café après café, dans chacun des Starbucks;
quartiers où nous sommes implantés. • Coffee that inspires ;
Exemple de mantra :
Il apparait clair que les dirigeants des organisations sont tenus d’accorder une importance
particulière à ces deux notions de vision et mission, afin d’orienter les efforts de leurs organisations
et afin d’impacter davantage leurs environnements externes.
3.1.3 Valeurs
Les valeurs sont les principes ayant pour objet le bon déroulement de l’activité de
l’organisation, ou aussi c’est la source des décisions. Toutes ces valeurs créent la culture de
l’organisation. Donc la communication et les valeurs devront être cohérentes car l’incohérence
détruit l’image de l’organisation.
La vision, la mission et les valeurs constituent les piliers fondamentaux d’organisation, ces
derniers doivent être présentés et communiqués aux différentes parties prenantes
(stakeholders). Enfin, il ne faut pas oublier le potentiel stratégique de la vision, de la mission
et des valeurs de chaque organisation, car ce sont des outils fondamentaux pour l'élaboration
de chaque plan ou objectif stratégique. Donc toute décision doit être conforme à ces piliers.
75
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
La fixation des objectifs entre dans la vision stratégique de l’organisation, afin d'accomplir sa
mission et de communiquer ses valeurs aux différentes parties prenantes (stakeholders).
3.2.1 But
La notion de fixation des buts s’applique à n’importe quel domaine et à n’importe quelle sphère de
notre vie. Il est indispensable de se fixer des buts pour se challenger, progresser, se développer et
repousser ses limites.
Atteindre un but après l'autre est une excellente façon de progresser et d'avancer sur le chemin du
succès et de la réussite. Le plus important est de se fixer des buts efficaces et atteignables pour
l’organisation et de choisir la manière la plus efficace et la plus efficiente pour les réaliser.
Généralement désignés d’objectifs généraux, les buts désignent et décrivent les grandes orientations
directrices de la stratégie. Ils contribuent donc à la rendre beaucoup plus claire et plus efficace, sans
oublier le rôle majeur joué par ces buts qui facilitent la compréhension des stratégies adoptées par
l’organisation que ce soit par les acteurs de cette dernière ou par ses partenaires et ses parties
prenantes (stakeholders).
Un but n'est ni mesurable, ni défini dans le temps, ni réalisable en entier ; contrairement à un
objectif.
Exemple de But : Al Mada 2020
Depuis fin 2019, Al Mada a comme but de se transformer en un fonds d’investissement
panafricain de référence à long terme, pour des projets de grande taille, catalyseurs de
progrès aux niveaux local et régional. La stratégie de développement d’Al Mada consiste,
d’une part à renforcer et à développer les cinq participations d’Al Mada opérant
actuellement en Afrique pour en faire des leaders africains et d’autre part, d’y investir
dans de nouveaux domaines professionnels prometteurs, notamment l’énergie et
l’hôtellerie.
Source : www.afrique.le360.ma
En sciences de Gestion, la différence entre le but et l’objectif est que le premier représente une
description d'une destination et le deuxième illustre chaque progrès mesurable et nécessaire en vue
de se rendre à cette destination.
76
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
3.2.2 Objectif
Un objectif est une action qui va concrètement permettre de se rapprocher du but. En général,
il faut plusieurs objectifs, peut-être même beaucoup pour atteindre un but ou au moins se
donner toutes les chances de l’approcher.
A la différence des buts qui sont considérés comme des intentions générales, sans horizon
temporel véritablement défini, les objectifs sont définis comme des résultats que l’organisation
s’efforce de les réaliser et se dote de tous les moyens et les outils nécessaires pour les atteindre dans
une durée bien définie, des états désirés de l’organisation pour un moment déterminé dans le
futur.
On distingue :
• Des objectifs quantitatifs (taux de croissance du CA, part de marché, volume de production...).
• Des objectifs qualitatifs (taux de satisfaction du client, tests de qualité, obtention de label par
exemple). C’est ainsi qu’un objectif se définit par les quatre composantes suivantes :
- Un attribut, la dimension ;
- Une norme ;
- Un horizon temporel.
77
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
• Verbe d’action : il faut utiliser un verbe d’action spécifique et non un verbe général, qui
serait trop vague. Un verbe d’action présuppose une action observable que l’on peut « voir »,
vérifier, ou mesurer. Il faut éviter les verbes comme connaître, comprendre, démontrer,
analyser, etc. Ils sont difficilement mesurables ;
• Verbes d’actions spécifiques : déterminer, nommer, décrire, définir, classer, etc.
Exemple d’Objectif (Verbe d’action)
Améliorer le cash-flow opérationnel cumulé sur 6 ans pour le porter à 500 millions de
dirhams.
• Le contexte : cette étape sert à préciser la ou les conditions de réalisation d’un projet.
• Mots précisant le contexte :au moyen de, à partir de, avec l’aide de telle personne
ou telles ressources financières ou matérielles, etc.
En clair, un objectif doit être SMARTE, Il doit répondre aux questions suivantes :
SMARTE est un acronyme qui reprend la première lettre des mots suivants :
• Spécifique :
L'énoncé d’un objectif doit être rapidement compréhensible par tout le monde, et formulé de
manière spécifique, c'est-à-dire sans ambiguïté et avec précision.
• Mesurable :
Les objectifs mesurables peuvent être quantifiés, c’est-à-dire leurs résultats sont observables. Les
actes produits dans le cadre de la complétion d'un objectif doivent être mesurables, donc basés sur
des faits concrets qui donnent une indication sur la distance qui reste à parcourir jusqu'à l'objectif.
79
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
de livraison, lors de l’enquête de satisfaction.
• Ambitieux :
Les objectifs visés doivent être assez ambitieux pour susciter chez les personnes impliquées
dans la conduite du projet, l’envie de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Exemple d’Objectif Ambitieux
Atteindre une position concurrentielle de leader du marché d’ici les 5 prochaines années.
• Réalisable :
L’objectif doit être lié aux priorités et doit aider à l’atteinte du résultat souhaité. Il
intègre également des données internes (analyses chiffrées) et externes (économiques,
financières...).
• Temporel :
Tout objectif doit répondre à des critères limités sur le temps :des délais, de la date et de la
quantité. Ces limites permettent de ne pas dépenser plus d’énergie que nécessaire; mais aussi
d’imposer une pression qui en temps normal augmente la productivité.
• Écologique :
L’objectif fixé doit être en accord avec les valeurs et les véritables motivations de
l'organisation qui doivent être écologiques.
80
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
3.2.3 Trois niveaux d’objectifs
Les trois niveaux d’objectifs constituent une hiérarchie d’objectifs. De cette façon, les
différents niveaux forment une chaîne de moyens, dans laquelle les objectifs du niveau
opérationnel (les moyens) servent à réaliser ceux du niveau tactique. Pareillement, les
objectifs du niveau tactique (qui deviennent des moyens), concourent à la réalisation des
objectifs du niveau stratégique.
Les objectifs stratégiques sont des objectifs majeurs que l’organisation s’est dotée des
moyens nécessaires pour les réaliser et s’est accordée une durée de temps bien déterminée
pour les atteindre. La réalisation de ces objectifs va permettre automatiquement à
l’organisation de réussir à réaliser sa vision. Ils doivent donc satisfaire les conditions
suivantes :
81
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Les objectifs tactiques sont tracés par le Middle Management en conformité avec la volonté
stratégique du Top Management. Ces objectifs se caractérisent par le fait qu’ils sont plus précis que
ceux du niveau supérieur.
82
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Figure
3 4Représentation d'Objectifs Tactiques
Les objectifs opérationnels sont élaborés par les managers et les groupes de travail qui
agissent sous l’autorité des dirigeants de l’organisation. Ces objectifs sont décrits clairement
et servent à exécuter les objectifs définis au niveau supérieur.
83
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Les objectifs opérationnels sont la traduction pour chaque service des objectifs stratégiques du
programme. Ils représentent la cible assignée à l'action des services définie pour une activité
et permettent d'organiser la gestion. Avoir des objectifs est crucial mais savoir les fixer
correctement est tout aussi important.
• Différence entre But et Objectif :
Les différences entre but et objectifs sont représentées au niveau du tableau suivant :
But Objectif
84
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Tableau 3 4Différence entre But et Objectif
En se référant au tableau 3.3, un but est un rassemblement de plusieurs objectifs qui sont
définis par un horizon très large et limités par une durée bien déterminée. Il est à noter que le
long terme dépend essentiellement du secteur d’activité dans lequel opère l’organisation. Une
fois que l’environnement devient imprévisible donc on est dans le long terme.
Exemple de Vision, Mission, But et Objectif : l’UM6P
Afin d’atteindre ses objectifs, les organisations mobilisent un certain nombre de politiques.
• Définition de la politique
La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un État en vue
d'atteindre un objectif préalablement fixé. Elle concerne tous les domaines de la société (relations
extérieures, organisation et sécurité intérieures, l'organisation des pouvoirs, Etc).
La Politique Générale balise le terrain pour la stratégie et elle trace les grands axes de la stratégie.
En revanche, il existe une grande différence entre la Politique et la Politique Générale. La Politique
est répétitive (politique de recrutement, politique du prix, politique d’achats…). La Politique
Générale est définie par les dirigeants et elle traduit les intentions durables. Elle établit les règles du
jeu, des notions, des choix et des règles de conduite en vue d’atteindre certains objectifs généraux.
Dans le cadre des actions de promotion de l’économie sociale et solidaire dans le pays,
l’État Marocain établit des politiques générales comme, le plan d’azur, le Maroc vert,
85
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
l’INDH...etc et puis le gouvernement, sur la base de ces politiques générales, définit des
stratégies pour leur réalisation.
L'objectif de la politique générale représente l'expression d'une action orientée vers un résultat. Il
comprend un indicateur qui permet de mesurer la performance individuelle et collective. Cet
indicateur de performance doit être spécifique, mesurable, ambitieux, réaliste, temporel et
écologique.
86
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
En général, les organisations militent pour être à la hauteur des espérances de leurs parties prenantes
(stakeholders), en rendant leurs activités efficientes tout en communiquant un ensemble de valeurs
qui s’articulent autour de la Responsabilité Sociale ou Sociétale de l’organisation et de l’éthique.
3.3.1 Éthique :
L’Éthique joue un rôle important dans les différents domaines d’une organisation. Un
employé avec un comportement d’éthique doit donner un bon exemple en adoptant les valeurs
et la culture de son organisation car c’est le personnel qui communique en premier l’image et
le « background » de son organisation.
L’Éthique est une discipline philosophique pratique et normative dans un milieu naturel et
humain. Elle se donne pour but de montrer comment les êtres humains doivent se comporter,
agir et être, entre eux et envers ce qui les entourent.
Selon Singer P. (1979), « c’est un ensemble de valeurs morales qui sont inhérentes à la
société de créer une distinction entre le bien et le mal, le bon et le mauvais ».
Selon Qudus O. (2009) « la croyance religieuse des gens impacte leur compréhension de
l’éthique, leur portrait et leur pensée en la pratique et la compréhension de l’éthique de la vie
quotidienne ».
Selon Velentzas J.et Broni G. (2010), « les responsabilités éthiques concernent les attentes
sociétales qui vont au-delà de la loi, comme l'attente que les organisations doivent mener leurs
affaires d'une manière juste et équitable. Cela signifie que les organisations devraient faire plus
que simplement se conformer à la loi, mais aussi faire des efforts proactifs pour anticiper et
répondre aux normes de la société, même si ces normes ne sont pas formellement adoptées dans la
loi ».
87
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Selon Bouhamdi L. (2009), « l'éthique des affaires s'appuie sur la conviction que la
responsabilité doit être le facteur le plus important dans les actes individuels, collectifs et
structurels d'une organisation ».
88
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Selon Mitchell K. et al. (1997), « la RSE est le plus souvent analysée comme une réponse aux
besoins des parties prenantes (stakeholders), puissantes, légitimes et urgentes ».
La RSE est un développement qui ne cherche pas la conformité à des règles morales imposées
par la culture propre du chef de l’organisation (Paternalisme), bien au contraire, il s’agit d’un
processus de recherche d’un accord collectif sur des règles de bonne conduite.
• Respecte les lois en vigueur et être associable avec les normes internationales ;
Durant la moitié du siècle dernier, les chercheurs en gestion des organisations ont commencé à
s’intéresser au concept de la RSE et ont proposé une multitude de définitions de ce concept.
Dans le cadre des modèles de RSE qui traitent de la relation entre le monde des affaires et la
société dans son ensemble, la réconciliation de l’intérêt des actionnaires et des valeurs
sociétales a été fréquemment discutée. Bien qu’une définition exacte de la RSE demeure
floue, le terme est généralement employé pour désigner un engagement de l’organisation qui
permet d’atteindre, et même dépasser, les attentes légales, éthiques et sociétales émises par les
Parties Prenantes (stakeholders).
Les managers gèrent alors avec attention les relations avec les Parties Prenantes
(stakeholders) qui sont des salariés, afin de répondre à leurs demandes, critiques, requêtes,
89
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
revendications, pressions, et du point de vue de sa réputation, l’organisation a rempli son
devoir d’Accountability, soit son obligation de rendre compte de son activité.
3.3.3 Gouvernance
La définition de la gouvernance est changeable selon le contexte (le lieu et la place) et les
secteurs (public ou privé), et aussi bien pour les organisations que pour les administrations.
Selon le NBN (Bureau de Normalisation) ISO 26000 (2011), « la Gouvernance est le système
par lequel elle prend des décisions et les applique en vue d'atteindre ses objectifs. La
Gouvernance peut comprendre à la fois des mécanismes formels de Gouvernance, reposant
sur des processus et des structures définies, et des mécanismes informels, émergent en
fonction de ses valeurs et de sa culture, souvent sous l’influence des personnes qui dirigent
l’organisation ».
Source : www.marsamaroc.co.ma
90
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
• La transparence, essentielle pour garantir l’accès public aux
informations exactes et à jour avec possibilité de diffusion ;
91
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Le Code doit être opérationnalisé́ à tous les niveaux de responsabilité́ et sous formes
d’engagements et d’outils : Contrats Pluriannuels, Reporting, Système d’Information de
Gestion, Contrôle Interne, Chartes,
Source : juristconseil.blogspot.com
92
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Afin d’alléger les retombées économiques et sociales de la crise sanitaire Covid-19, L’Etat
Marocain s’est engagé dans une importante réforme de ses établissements et Entreprises publiques
(EEP)
Exemple de la Réforme des EEP 2021 : Place à la bonne gouvernance
La réforme des Établissements et Entreprises Publiques (EEP), qui revêt désormais un
caractère urgent compte tenu des répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire
liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), se veut un gage de performance,
d’efficacité et de bonne gouvernance. Une chose est sûre est que cette réforme des EEP
constitue un axe fondamental de la Loi de Finances (LF) au titre de l’exercice 2021 et
continuerait à l’être pour les LF des prochaines années. Se fixe, en effet, comme priorité
l’exemplarité de l’État et l’optimisation de son fonctionnement, à travers notamment une
réforme en profondeur du secteur public et le traitement des déséquilibres structurels des
EEP, afin d’accompagner tous les efforts économiques, sociaux et financiers qui sont en
cours de lancement, de parvenir au plus haut degré d’intégration dans leurs tâches et
d’accroître leur efficacité économique et sociale.
Source : www.mapbusiness.ma
L’ensemble des parties ayant des relations direct ou indirect avec l’organisation, et la notion
de parties prenantes (stakeholders) est toujours en relation avec la création de valeur ou de la
richesse car l’objectif primordiale de la création de l’organisation est sa valeur ajoutée .et pour
cela on peut diviser les parties prenantes (stakeholders) de l’organisation en deux :
● Les Parties Prenantes internes : Les fondateurs, les dirigeants, les managers, et
collaborateurs ;
● Les Parties Prenantes externes : des clients, des distributeurs, des fournisseurs, et de
l’État...
Selon Freeman E. (1984), « une Partie Prenante (stakeholders) dans l’organisation est tout
groupe d’individus ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des
objectifs de l’organisation ».
• Les associations et ONG dont les attentes sont diverses : défense des intérêts
des consommateurs, de l'environnement… Les intérêts des parties prenantes
(stakeholders) peuvent évoluer dans le temps et peuvent être contradictoires ou
convergents selon la période. Les parties prenantes (stakeholders) peuvent contester
ou partager le pouvoir des dirigeants.
Source : www.acwapower.com
Les différentes Parties Prenante ont été résumées dans la matrice adoptée par Johnson G.
(2006). L'étude des Parties Prenantes (stakeholders) , aussi nommée analyse des intervenants
ou « matrice Pouvoir/Intérêt », est une méthode efficiente pour garantir la réussite d'une
stratégie.
94
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Elle prend en compte l'intérêt et le pouvoir de toute personne liée à l’organisation pour
déterminer les stratégies à mettre en place pour répondre à leurs attentes.
L’axe des x représente leur intérêt vis-à-vis de l’organisation, mesuré par l’impact que la stratégie
aura sur eux. L’axe des y représente le pouvoir de chaque intervenant, et en fonction de leur
position dans l’organisation.
• Cadran A : Très puissants dans l’organisation, impact minime sur leurs futurs travaux et
comportements, leur satisfaction est essentielle ;
• Cadran B : Très puissant dans l’organisation, impact significatif sur leurs futurs travaux et
comportement, leur soutien est essentiel ;
• Cadran C : Faible puissance dans l’organisation, impact minime sur leurs futurs travaux et
comportements, Il est nécessaire de les surveiller ;
• Cadran D : Faible puissance dans l’organisation, impact significatif sur leurs futurs
travaux et comportements, Il est essentiel de les tenir informés.
Les stratégies sont issues d’une approche constructive et participative, où l'on s'arrange pour que
chacune des parties prenantes (stakeholders) trouve son intérêt et sa voie pour coopérer.
La performance d’une stratégie dépend du positionnement des parties prenantes (stakeholders) sur
la matrice Pouvoir/Intérêt. Donc la performance est relative et dépend de la perception de chacun.
En général, la performance organisationnelle est définie comme la capacité d’une organisation, suite
à la mise en œuvre d’une stratégie adéquate avec son contexte, à accroitre ses compétences et à
mieux innover que la concurrence actuelle et potentielle.
95
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
• Les indicateurs de performance :
Les récents changements économiques et les nouveaux défis auxquels les organisations sont
confrontées, les ont obligés à mesurer la performance organisationnelle en adoptant de nouvelles
manières. Le schéma suivant reprend les indicateurs utilisés pour cette mesure :
L'efficacité : Représente la capacité de l’organisation à atteindre les objectifs fixés par cette
dernière au préalable, avec les moyens disponibles. Elle se mesure sur la base des écarts constatés
entre les objectifs prévus et ceux réalisés.
Exemple d’efficacité :
L'efficience : Mets en évidence la corrélation entre les ressources utilisées et les objectifs réalisés.
En d’autres termes, elle peut être appréhendée comme la qualité d’un rendement permettant de
réaliser un objectif avec l’optimisation des moyens engagés.
Exemple d’efficience :
L’efficience, consiste à optimiser les moyens et les actions alloués en vue d’atteindre un
objectif donné.
L’effectivité :Est le caractère de ce qui est effectif, c'est-à-dire de ce qui produit un effet.
Exemple d’effectivité
96
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
L’effectivité d’une stratégie correspond à son aptitude à être appliquée et à être mise en
œuvre.
La pertinence : Est un concept subjectif et difficile à mesurer. Cependant, on peut admettre que la
pertinence est la cohérence des moyens et des actions d’une organisation pour atteindre un objectif
donné.
Exemple de pertinence :
Les
. stratégies A et B, offrent toutes les deux, les mêmes perspectives d’évolution et de
performance à une organisation donnée. Sauf, que la stratégie A, présente en plus de lastratégie
B des avantages sociaux et environnementaux. Dans ce cas, on pourra dire que la stratégie A
est plus pertinente que la stratégie B
Afin d’atteindre cette performance tant cherchée par les organisations, ces dernières sont tenues de
mettre en place un système de gouvernance efficace etde communiquer un ensemble de valeurs
centrées sur la RSE et l’éthique.
97
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Afin de pouvoir exercer durablement son métier, toute organisation devra tout d’abord savoir
formaliser sa vision en reposant sur des interprétations de son avenir puisqu’elle permet de se
projeter dans le long terme. Ensuite, savoir décrire et préciser sa mission tout en reposant sur
l’identification de ses principales activités, spécialisations et ressources afin de pouvoir déterminer
les orientations quotidiennes des individus. Et puis, se fixer des buts et des objectifs qui reflètent la
transposition des missions et des visions en critères chiffrés et mesurables pour arriver à préciser et
prioriser la stratégie de l’organisation et de pouvoir ainsi mesurer sa performance.
Toute organisation doit avoir des valeurs managériales claires et positives tel que l’intégration, la
responsabilité, le respect et adopter un comportement rigoureux face aux différentes confrontations.
D’autre part, on adopte un système efficace de gouvernance pour rendre plus performants les
processus de management de l’organisation et de rendre cette dernière plus transparente aux yeux
de ses Parties Prenantes (stakeholders) afin d’établir une démarche RSE, vu qu’elle constitue un
levier fort d’attractivité de l’organisation sur le marché du travail et de fidélisation et de motivation
des salariés.
Sans oublier que toute organisation avant de mettre en œuvre sa stratégie, elle doit procéder à une
analyse de ses ressources et compétences permettant de dégager ses forces et faiblesses ainsi qu’une
analyse de l'environnement pour détecter toutes les opportunités à saisir et les menaces à éviter.
98
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
La Fondation Attijariwafa bank a fait de la démocratisation de l’accès à l’art et à la culture une des
clés de voûte de sa stratégie RSE. Facteur de développement, d’épanouissement et de cohésion
sociale, l’art figure sans interruption depuis plus de quarante ans aux missions de la Fondation. Elle
agit essentiellement dans le secteur des arts visuels. Elle contribue à la visibilité d’artistes
émergents à travers des expositions, élabore des programmes pédagogiques et des visites
commentées ouvertes à tous les publics, valorise la collection du Groupe par des prêts et
publications. Elle agit également en faveur du patrimoine et de la musique. Elle soutient de
nombreuses associations œuvrant pour des projets à fort impact sociétal et des initiatives solidaires,
notamment au profit de populations défavorisées. Les opérations de soutien sont multiples et se
matérialisent par une aide financière, des dons en nature ou du mécénat de compétences.
100
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
101
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Questions de réflexion :
Questions d’application :
102
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
Questions d’Éthique :
2) Quels sont certains des défis éthiques critiques pour les organisations
concurrentes sur le marché mondial ?
4) Est-il éthique pour les managers d'agir dans leur propre intérêt?
Expliquer pourquoi ou pourquoi pas.
103
Partie I: Introduction à la stratégie Chapitre 3 :Réflexion stratégique
104
Partie I :Introduction à la stratégie
Conclusion générale
On distingue généralement trois types de stratégie : la Stratégie Corporate, qui vise à développer le
portefeuille stratégique de l’organisation, la Business Stratégie, qui permet d’apporter un avantage
concurrentiel tout en restant à l’intérieur du même DAS et finalement la Stratégie Fonctionnelle, qui
consiste à assurer la mise en œuvre des stratégies globales et des stratégies par domaines d’activités
et ce, spécifiquement pour chaque fonction de l’organisation.
Afin d'assurer une certaine pérennité et d'avoir une visibilité claire et améliorée, une organisation
doit définir de manière adéquate sa vision, sa mission ainsi que ses valeurs.
La vision peut être définie donc comme étant un objectif lointain pour laquelle l'organisation
mobilise ses ressources et vers l'accomplissement duquel elle dirige ses actions, cet objectif qui est
le jalon ultime qui clôt la mission accomplie, qui explique à son tour, le « pourquoi » de l'activité de
l'organisation ainsi que le but de sa création ou de son existence.
Cela dit, une organisation ne peut réussir et aller vers l'avant que si elle peut d'un côté à imposer
certaines valeurs et d'autres coté à instaurer un sens d'éthique. Les premiers sont un ensemble de
croyances distinctives partagées et véhiculées dans l'ensemble des paroles et des actions des
membres de l'organisation tandis que le deuxième sert à réglementer les activités ayant lieu dans le
cadre professionnel.
Sans oublier que toute organisation avant de mettre en œuvre sa stratégie, elle doit procéder à une
analyse des ressources et compétences de l’organisation permettant de dégager ses forces et
faiblesses et une analyse de l'environnement pour détecter toutes les opportunités à saisir et les
menaces à éviter.
105
Partie I :Introduction à la stratégie
Le complexe hôtelier, dont l’ouverture est programmée en 2017, est conçu pour répondre au souhait
de la Mairie de se doter d’une infrastructure hôtelière de qualité destinée à une clientèle d’affaires
régionale et internationale ‘MISSION’. Il propose à cet effet toutes les commodités et bénéficie de
l’expertise du groupe Palmeraie Développement en matière de développement et d’Asset
Management hôtelier.
Le groupe Palmeraie lève le voile sur sa vision 2020 dont l’aspect saillant consiste en un
programme d’investissement de 5 milliards de DH. Cette nouvelle stratégie porte sur trois axes
majeurs avec, en premier, la diversification des activités en développant de nouveaux métiers. Vient
ensuite le développement du groupe à l’international, notamment en Afrique. Enfin, la nouvelle
orientation vise le renforcement du leadership du groupe en termes de qualité et d’innovation.
Cette singularité lui a permis de consolider ses fondamentaux et de se distinguer dans un secteur
immobilier et hôtelier en pleine mutation. Fort de son EXPERIENCE au Maroc, Bgroup a fait le
choix de prospecter de nouveaux horizons en mettant l’accent sur l’Afrique. Ses COMPETENCES
sont mises à contribution pour relever le défi du logement sur le continent et le positionnent, sur les
marchés de demain. Le Groupe a réussi à l’élargissement de son périmètre d’activités avec la
gestion hôtelière pour compte et la création des filiales Palmeraie Hospitality Africa et Palmeraie
Contracteurs. Celles-ci porteront respectivement ses projets en Afrique et les projets intégrés, clé en
main, destinés aux investisseurs institutionnels. Le groupe Palmeraie intervient dans le secteur
immobilier à travers deux entités : Espaces Saada (social et moyen standing) et Palm Immobilier
(haut standing et luxe).
Créée en 2001 pour contribuer à la résorption du déficit de logement estimé à l’époque à 1,2
million d’unités, Résidences Dar Saada est spécialisée dans l’immobilier social et de moyen
standing. Au fil des années, Résidences Dar Saada s’est imposée comme une référence en matière
de qualité sur ces deux segments de produits. Elle applique les mêmes exigences de qualité et le
même soin au logement social en s’inspirant des méthodes et approches de l’immobilier de luxe du
Groupe. Chaque projet des Résidences Dar Saada a l'ambition d'être une ville dans la ville. En tant
qu'organisation socialement responsable, Résidences Dar Saada s'engage à accompagner ses clients
dans l'accès au logement de qualité et offre des innovations pour un meilleur cadre de vie tel que le
106
Partie I :Introduction à la stratégie
lancement du duplex consolide cet engagement pour plus de confort. La vision stratégique de
l’opérateur immobilier repose sur deux piliers : le renforcement de l’activité avec l’avènement de
nouveaux segments et un meilleur niveau de cash-flow "grâce à un investissement stabilisé et un
endettement maîtrisé". Pour ce faire, la société compte sur le développement du segment moyen
standing et le lancement de projets en Afrique dont l’objectif est de se rapprocher de plus en plus
des exigences et du profil de la clientèle. Une stratégie censée relancer la demande et éviter que les
difficultés passagères s’installent, notamment celles de trésorerie. Le logement économique
continuera de représenter une part importante de l’activité.
Le premier axe de cette stratégie consiste à continuer à mettre sur le marché des logements hauts
standings accessibles, en termes de prix. Parallèlement à cet axe, la nouvelle stratégie consiste en le
lancement de la personnalisation des villas par leurs acquéreurs avant le démarrage de la
construction. Cette possibilité sera valable pour tous les nouveaux projets de luxe du groupe
Palmeraie. Elle concerne le volet finition et non l’aménagement de l’espace, les plans autorisés d’un
projet ne pouvant être modifiés. Pour le client, l’avantage est de pouvoir visiter en showroom tous
les recoins du logement qu’il compte acheter, sans devoir se déplacer vers le site du projet.
Le groupe immobilier ne s’arrête pas là et lance aussi l’application mobile " Palm Work " pour les
acquéreurs. Cette innovation sera d’un grand apport dans la mesure où quasiment tous les
logements de luxe sont vendus sur le plan et que les délais de livraison sont la hantise des futurs
propriétaires. Palmeraie lance aussi la carte fidélité « Palm Friends » pour animer la relation
promoteur-acquéreur après la remise des clés et constituer une communauté de propriétaires. Ces
derniers auront droit, à travers cette carte, à des remises de base sur tous les services offerts par le
groupe partout au Maroc : hôtels, lieux de divertissement, restaurants… En consommant ces
services, ils cumuleront en plus des points de fidélité qui leur donneront accès à des prestations
gratuites.
Un acteur majeur de l’industrie marocaine, Palmeraie Industries & Services chapeaute tous les
projets industriels et services de Bgroup. En renforçant son ancrage dans le sillage du Plan
d’Accélération Industrielle, cette filiale se positionne désormais sur les métiers mondiaux du Maroc.
Le Groupe a créé Bois&Co, spécialisée dans la menuiserie industrielle. Cette activité s’ajoute à la
création de Jobelsa Automotive, aujourd’hui fournisseur de prestigieux constructeurs automobiles
mondiaux en composants automobiles.
D’ailleurs, Jobelsa Automotive a réussi, en une année, à s’imposer dans son marché. Dans le cadre
de sa stratégie CAP2020, Palmeraie Industries & Services a lancé Palmagri. Cette filiale vient
répondre à une volonté de contribuer à l’essor de l’agro-business marocain, avec des exportations
de produits agricoles à forte valeur ajoutée. D’autre part, Palmeraie Industries & Services s’est
positionné sur l’éducation et le secteur minier avec Palmedu et Palmines. La première, Palmedu,
œuvre à l’émergence des talents marocains et à la préparation des générations futures. La filiale est
spécialisée dans la construction d’infrastructures et les services à l’éducation. Palmines, de son côté,
ambitionne de faire des mines et carrières un levier de croissance supplémentaire du Groupe.
L’acquisition d’un portefeuille de sites l’a, d’ores et déjà, positionné comme un acteur important
dans ce secteur. Le Groupe compte aujourd’hui quelque 4000 collaborateurs. Doté d’un programme
d’investissement de plusieurs dizaines de millions de dirhams, le projet Dolicen s’inscrit dans le
cadre d’une stratégie de diversification initiée il y a quelques années par Palmeraie Industries &
Services et qui l’a mené au-delà de son activité historique de fabrication de matelas au Maroc (porté
107
Partie I :Introduction à la stratégie
par le fleuron industriel Dolidol, numéro un au Maroc des produits de literie) vers les rivages de
l’agriculture, l’éducation, les mines et les carrières.
Source : www.pdev.ma/fr/
4) Quelle est la stratégie adoptée par l’organisation dans l’axe de Palm Immobilier ?
6) D’après l’analyse des cas, expliquer le rôle des Parties Prenantes (stakeholders) dans la
Gouvernance de tous ces DAS. Tracer la grille des Parties Prenantes (stakeholders), et
tracez la grille des parties prenantes (stakeholders) ?
108
Partie II : Analyse de l’environement
Partie 2
Analyse de l’environnement
109
Partie II : Analyse de l’environement
Sommaire
Introduction à la deuxième partie ------------------------------------------------------------------------------- 110
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC EXTERNE ------------------------ Erreur ! Signet non défini.
Introduction au quatrième chapitre --------------------------------------------------------------- 110
Section 4.1 :Macro-environnement ------------------------------------------------------------------------------ 110
Section 4.2 :Micro-environnement ------------------------------------------------------------------------------ 110
Section 4.3 : Opportunités et Menaces ------------------------------------------------------------------------- 110
Conclusion du chapitre ------------------------------------------------------------------------------ 110
Etude de cas : Bank of Africa ----------------------------------------------------------------------- 110
Questions du quatrième chapitre ------------------------------------------------------------------ 110
CHAPITRE 5 : RESSOURCES ET COMPETENCES --------------------------------------- 110
Introduction au cinquième chapitre -------------------------------------------------------------------------------- 110
Section 5.1 Modèle des Ressources et des Compétences -------------------------------------------------- 110
Section 5.2 : Knowledge Based View (KBV) ------------------------------------------------------------ 67
110
Partie II : Analyse de l’environement
111
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC
EXTERNE
112
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Sommaire du chapitre
113
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
• Comprendre l’utilisation des outils des différents éléments du diagnostic externe (la matrice
EFE).
114
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
En effet, les organisations sont confrontées à une série de facteurs externes qui peuvent affecter
leur avenir au quotidien. Par conséquent, lors de la définition d'une stratégie, il est inévitable
de prendre en compte des changements mineurs ou très soudains de cet environnement. Sachant
que ces changements sont de plus en plus rapides, les organisations doivent rester vigilantes à
tout moment.
115
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
116
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
• Mortalité ;
• Modes et tendances 2021 ;
• Pyramide des âges ;
• Santé en 2020/2021 ;
• Évolution des dépenses en Recherche et Développement desorganisations ;
1. D’abord, il faut lister l’ensemble des facteurs d’influence en s’aidant des données
disponibles comme :
117
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
2. Ensuite, il faut les regrouper afin d’identifier les tendances structurelles. L’analyse ne doit pas
s’arrêter à une simple liste, elle doit définir les facteurs avec plus d’impacts sur l’activité. On
peut classer ces facteurs à l’aide d’un tableau et mesurer leur impact peu ou prou fort sur une
échelle de 1 à 5 par exemple. (1 Très Défavorable, 2 Défavorable, 3Moyenne, 4Favorable,
5Très Favorable).
118
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
La Grille de PESTEL
PESTEL 1 2 3 4 5
● Politique
1. Pression gouvernementale X
2. Politique monétaire X
X
3. Politiques fiscales en vigueur (2020 et 2021)
4. Stabilité politique X
5. Commerce extérieur(contrôle obligatoire depuis le 1er février 2020)
X
● Économique
1. Fluctuation des taux d’intérêt en 2020(le X
taux directeur est de 1.5%)
2. Augmentation du taux chômage de 10.5% 2020
3. Stagnation du taux d’inflation à 0,3% en 2020 X
4. Taux de change (en janvier 2021, 1 USD égal
à8,93 MAD) X
5. Echanges extérieurs (déficit commercial de
1,7%) X
X
● Social
1. Démographie36,03 millions avec une espérance de X
vie de presque 76 ans
2. Mortalité (4,9 ‰ par 1000 habitants) X X
3. Pyramide des âges, par exemple entre : (25-
54ans: 42,41% (hommes 7.039.912 /femmes
7.513.651))
4. Modes et tendances 2021 X
5. Santé en 2020/2021 X
● Technologique
1. Financement de la recherche200 KDH / TPE, 400 KDH / X
PME et 700 KDH / Groupement d’organisations
X X X
2. Nouveaux brevets (+ 7,6%)
3. Transferts technologiques
4. Cycles d’obsolescence
X
5. Coût de l’énergie (1,4903 dirhams par KWh)
119
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
● Environnement
1. Recyclage des déchets (un taux de recyclage des
X X
déchets de 20% à l’horizon 2020)
2. Formation sécurité X
3. Aides énergie
4. Clean/Greentechs X
5. Réglementation urbanisme X
● Législation
1. Fiscalité et douane (les mesures de la loi X
de finance 2021)
X
2. Droits des contrats
3. Protection des consommateurs X
4. Lois sur les monopoles
5. Droit de travail X
Interprétation de la grille :
Chaque composante de l’analyse PESTEL engendre une influence favorable ou défavorable sur
toute organisation dans un secteur donné.
4.1.3.1 : Définition :
120
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
121
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
4.2.1 : Secteur/Industrie :
Le microenvironnement regroupe l’ensemble des facteurs, acteurs et éléments extérieurs
à l'organisation y compris secteur/industrie, le marché, concurrence qui ont une influence
potentielle, réelle ou directe sur son développement.
4.2.1.1 : Définition de Secteur/Industrie :
Toutefois, une Industrie est définie comme un groupe d’organisations proposant la même offre
de biens ou services. Par exemple dans le Secteuragro-alimentaire, on y trouve l’Industrie
laitière, l’industrie de viande, etc.
Le tableau ci-dessous représente les points de distinction entre un secteur et une industrie.
4.2.1.2 : La différence entre Secteur et Industrie :
Secteur Industrie
• Une division généralisée dans une économie. • Une division spécifique qui indique une activité
commerciale particulière.
• Un sous-groupe d'un secteur.
• Un petit nombre de secteurs dans une économie. • L’existence des centaines d'industries dans ces quelques
secteurs dans une économie
Interprétation : En bref, un « Secteur » fait référence aux organisations qui opèrent dans une
partie spécifique de l'économie. Les secteurs peuvent être subdivisés en "Industries", qui sont
des groupes d'organisations dans chaque secteur qui mènent des activités commerciales
similaires.
4.2.1.3 : Analyse de l’Offre et la Demande.
Avant de lancer n’importe quelle activité il s’avère nécessaire d’analyser l’offre et la
demande afin de mieux savoiridentifier sa clientèle et comprendre leur attente.
Sur un plan économique, la demande désigne la quantité d'un produit ou d'un service
demandé par les individus à un niveau de prix donné.
122
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
L'offre d'un bien est la quantité du produit ou service offert à la vente par les vendeurs pour un
prix donné.
La grille est un outil qui permet d'analyser le degré d’importance de l’Offre et de la Demande
dans le secteur en répondant à ses différentes questions et d'accorder une note de Peu Important
(1) à très Important (5) selon le degré d’impact de ces éléments de l'Offre et de la Demande sur
le secteur. L’échelle est le suivant : (1) Peu Important, (2) Faiblement Important, (3) Moyen,
(4) Important, (5) Très Important.
OFFRE 1 2 3 4 5
• Qui sont les concurrents présents sur le secteur ?
• Quelles sont les organisations qui ont les plus grosses parts de secteur ?
• Quelle est la taille des principaux concurrents ?
• Où sont-ils situés et comment choisissent-ils leurs emplacements ?
• Depuis quand sont-ils présents et quelle est leur santé financière ?
• Quels sont les derniers entrants sur le marché ?
• Quels sont les produits et services que proposent les concurrents ?
• Quelles sont les caractéristiques de ces produits et services ?
• Prix
• Qualité
• Mode de commercialisation
• Mode de distribution
• Service après-vente
• Comment communiquent-ils auprès des consommateurs ?
• Comment les concurrents se différencient-ils les uns des autres?
• Grâce à quels critères certains concurrents réussissent-ils
mieux que d’autres ?
• Certains concurrents ont-ils connus des échecs ? fermés leur organisation ?
Si oui, quelles sont les raisons ?
DEMANDE 1 2 3 4 5
• Produit Volume
• Total Achat
• Catégorie de clientèle
• Zone géographique
• Période de temps
• Environnement sectoriel
Tableau 4.5 : La grille de l'offre et la demande
L'étude de l'offre et de la demande permet de définir l’impact sur le secteur. L'enjeu réside
dans la compréhension des besoins, des attentes et des motivations afin de proposer une offre
pertinente.
Aprés avoir êtrerenseignersur la clientèle du secteuret étudier en détail ce que proposent déjà
les concurrents, ils’avère nécessaired’analyser les 5 points clés de l'environnement
concurrentiel de votre dusecteur.
123
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Le modèle des 5 Forces (+1) dePorter (1982) est « un outil d’analyse stratégique et
commerciale permettant d’analyser l’influence de facteurs extérieurs sur un secteur ».,Ces 5
forces (+1) déterminent la structure concurrentielle d’un secteur de biens ou de services est :
Concurrence :
• Nombre d'acteurs en présence et leurs tailles.
Rivalité du secteur • Coûts fixes prépondérants.
• Offres peu différenciées.
• Fortes barrières à la sortie.
• Faibles barrières à l'entrée et menace de substituts réels.
• Diversité des concurrents renforçant la compétition
Barrière à l’entrée :
• Investissements initiaux.
• Temps nécessaire pour les rentabiliser.
• Brevets déjà en place.
• Normes et standards techniques.
Nouveaux entrants
• Mesures protectionnistes.
• Image de marque des organisations déjà établies dans le secteur.
124
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
• Barrières culturelles.
• Coût de transfert (coût que doit supporter un client pour changer de fournisseur)
est fort.
Donc, l’analyse de ces facteurs permet de déterminer la force de chacun sur le secteur et savoir
si cette force est faible, moyenne ou forte.
• Intensité concurrentielle
125
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Les forces de Porter ont offert un regard global sur les différents impacts qui pèsent sur le secteur
automobile (Smart Cars). Pour chaque facteur, le niveau de concurrence pour l’organisation analysée
dans le secteur est évalué.
1 2 3 4 5
Importation auprès de7 pays concurrents dont 2 situés dans le même continent X
Cout fixes élevés pour conceptions de produits (800 000 véhicules) et infrastructures X
informatique
126
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Voiture intelligente offre une valeur client supérieure d’environ 45% aux produits de X
substitution
Variété des options offertes par le secteur des produits intelligents (plus de 20 X
options)
Autres moyens de transport : le bus,le trainou l’avion X
Voitures d’occasion X
Le pouvoir de l’État est inévitable, il est apparemment élevé et il se manifeste en l’ensemble des
règles et normes imposées et qu’il faut respecter. Sans oublier les procédures légales délicates qu’il
faut suivre pour l’accomplissement de certaines opérations comme la fusion. La contrainte légale peut
avoir une intensité concurrentielle de 3.2
Synthèse de l’Intensité Concurrentielle du secteur : (5-8) Très faible, (9-11) Faible, (13-17) Moyenne,
(18-21) Forte, (22-25) Très forte.
Donc, l’Intensité Concurrentielle du secteur des SMART CARS est très forte :
2,5+3,3+3,4+4,6+4,8+3.2 = 21.8/6 = 3,63
127
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Le fait de relier entre les différents axes représentant les forces concurrentielles permettent d’obtenir
l’hexagone sectoriel suivant.
2.5 1 4.8
0
Plus la surface de cet hexagone est grande, plus les forces concurrentielles dans le secteur sont
importantes et moins lesorganisationssont susceptibles d’y faire des profits importants. Au contraire,
une faible surface de l’hexagone sectoriel indique un secteur attractif pour les organisations.
Dans un cadre plus spécifique, l’analyse des cinq forces de Porter est également utilisée pour
évaluer l’attractivité de différentes industries et, par conséquent, elle peut aider à illustrer les
sources de la concurrence dans un secteur particulier.
Après l’analyse des 5 forces de porter, il est nécessaire d’étudier le cycle de vie du secteur où
opère l’organisation et sa structure financière.
4.2.1.5 : Cycle de vie d’un secteur
Par analogie avec le cycle de vie du produit, celui du secteur suppose que l’ensemble des
produits d’un secteur présente une chronologie relativement classique, depuis un démarrage,
passant par la croissance, puis la maturité pour aboutir à un déclin.
128
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Pour autant, cette séquence n’est pas immuable : certains secteurs ont un démarrage fulgurant,
d’autres
présentent une croissance lente ou une maturité précoce ; d’autres encore ne déclinent pas.
L’analyse du cycle de vie d’un secteurd’activité constitue une approche essentielle dans
l’analyse des systèmes concurrentiels. Son importance s’explique par le rôle du secteur dans la
dynamique du jeu concurrentiel qui intègre à la fois le marché final, la concurrence et les
compétences.
Comment déterminer les phases d’évolution ?
Pour analyser le stade d’évolution d’un secteur, huit critères clés sont identifiés : taux de
croissance de l’activité, potentiel du secteur, largeur de la gamme, nombre des concurrents,
stabilité de la part dusecteur, comportements d’achat, barrières à l’entrée (obstacles
stratégiques, économiques, financiers, et juridiques et technologies.)
Exemple : Courbe du cycle de vie des différents secteurs au Maroc
Pour mieux illustrer la courbe du cycle de vie, il s’agit de prendre l’exemple de 4 secteurs différents
détaillés par la suite :
129
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
130
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Au sein d’un secteur, la concurrence est dynamique en suivent généralement un cycle de vie,
mais les règles du jeu peuvent évoluer nécessitant ainsi une adaptation de la part des
organisations.
Pour avoir une vision complète sur un secteur il est préférable d’analyser sa structure financière.
4.2.1.6 : Structure financière
La part dans le secteur représente les ventes d’une organisation par rapport au volume de
ventes globales pour tous ses concurrents. Elle est considérée comme un indicateur de
performance, au sens où un fort pourcentage des ventes traduit une certaine domination sur le
secteur. La part dusecteur relative (par rapport à celle des concurrents) est un élément
déterminant.
A ce titre, on a :
26,03% 39,40%
34,54%
Interprétation :
En fin décembre 2020, l'opérateur IAM a détenu la plus grande part du parc mobile avec 39,40% du
marché, contre 34,54% pour Orange Maroc et 26,03% pour Inwi.
Le micro environnement regroupe non seulement le secteur/industrie mais aussi le marché qui
peut être complexe pour atteindre le consommateur final.
131
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
4.2.2 : Le Marché
A priori, le marché peut être défini comme un lieu de rencontre entre l’Offre et la Demande où
s’échangent les produits et se fixent les prix.
Dans un marché, plusieurs groupes stratégiques peuvent exister. Par ailleurs, il est nécessaire
pour compléterl'analyse externede prendre en compte la position surle marché.
4.2.2.1 : Groupements stratégiques
La définition de Porter, M. (1980) est certainement la plus communément utilisée : « Un
groupe stratégique est un groupe d’organisations dans un secteur suivant une stratégie
identique ou similaire au niveau des dimensions stratégiques pertinentes. »
Chaque groupe stratégique se caractérise par un profil stratégique et par une performance
économique qui résulte de sa position particulière et de l'environnement concurrentiel du
Marché.
Hunt (1972) qui a été le premier à formuler leconcept du groupement stratégique le
définit comme un grouped’organisation, à l’intérieur d’un secteur, qui sonttrès similaires au
niveau de la structure des coûts, du degré de diversification des produits, del’organisation
formelle, des systèmes de contrôle, du système de récompense et de sanction etdes perceptions
et préférences des individus.
Construction de la carte des groupes stratégiques
La construction de la carte des groupes stratégiques se passe par 4 étapes :
1. Identifier les caractéristiques des acteurs en présence : analyser l’ensemble du Marché
et identifier les caractéristiques compétitives qui différencient les organisations en présence.
2. Identifier les deux variables clés : choisir les deux variables les plus représentatives des
stratégies déployées et pertinentes vis -à - vis des spécificités du Marché.
3. Mettre en place les groupes stratégiques : classer les organisations qui se ressemblent le
plus. Celles qui appartiennent au même espace stratégique devraient être affectées au même
groupe stratégique.
4. Encercler les groupes stratégiques : dessiner un cercle autour de chaque groupe
stratégique. La taille des cercles dépend de la part d’un groupe stratégique dans le chiffre
d’affaires total du Marché.
132
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Commentaire :
Cette méthode permet de déterminer la manière dont il faut exploiter le potentiel offert par le Marché
et identifier la rentabilité potentielle et la vulnérabilité de chaque groupe vis-à-vis des concurrents,
intra et inter groupes, prévoir les décisions stratégiques des concurrents et préparer les actions
défensives nécessaires.
L’organisation peut mème étudier la possibilité de changer le groupe stratégique et la pertinence de
cette décision.
Source : www.leconomiste.com
La notion de segmentation stratégique été développée chez General Electric en 1970, suite
aux recommandations de McKinsey aux dirigeants de l’organisation.
Cela comprenait la division des activités de l’organisation en unités autonomes. Chacune de ces
unités s'appelait « Strategic Business Unit (SBU) » et connue comme Domaine d'Activité
Stratégique (DAS) ou ‘‘Unité Stratégique Homogène (USH)’’.
Lorsque l'organisation n’est pas en mono-activité, cette technique précède toute autre analyse,
car l'analyse du portefeuille d'activités à l'aide des matrices de positionnement se base sur ses
résultats pour définir une stratégie d’activité dans chaque DAS « Business Strategy».
133
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
La Matrice ABELL :
L’une des méthodes pour effectuer la segmentation stratégiqueest celle de D. F Abell, qui
découpe les activités selon trois critères :
Cette démarche a l’avantage de faire apparaître de nouveaux espaces potentiels à exploiter. Elle
met en relief des associations qui n'apparaissent pas spontanément. Pour mener une telle
réflexion, l'idéal est de bâtir une équipe pluridisciplinaire.
134
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
• Social :
• Haut standing
135
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
• Moyen standing
Donc après avoir établie la segmentation du marché, il est temps de connaitre ses clients stratégiques.
Clients stratégiques
Le client stratégique est celui qui constitue la cible primordiale de la stratégie, car il a la plus
forte influence sur la manière dont l’offre est achetée. Si l’on n’identifie pas le client stratégique,
on risque de se méprendre sur le marché réel voire de ne pas pouvoir y accéder, ce qui rend
inutile tout effort de segmentation.
La capacité à comprendre ce que valorise le client stratégique constitué donc un point de départ
à toute réflexion stratégique. Cela ne signifie pas que les attentes des autres clients sont
négligeables : elles doivent également être prises en compte. Cependant, l’identification des
attentes du client stratégique est fondamentale.
Critères de segmentation Segments
Revenu Personnes à revenu faible
Personnes à revenu moyen et élevé
Situation familiale Célibataires
Familles
Maison primaire Maison secondaire
136
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
137
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Marché
immobilier
Segmentation
HAUT- MOYEN- stratégique
SOCIAL
STANDING STANDING
Segmentation
marketing Locaux Villas Villas
Villas semi-
finies
Figure 4.7 : Segmentation stratégique et segmentation marketing
4.2.3 : Concurrence :
La concurrence se définit par l'existence d'une rivalité entre desorganisationsen compétition sur
un même marché. Qu'elle soit pure et parfaite ou imparfaite, elle joue un rôle majeur dans la stratégie
des organisations. Pour se démarquer de leurs concurrents directs, ces dernières doivent tout mettre
en œuvre afin de proposer des produits innovants tout en accroissant leur efficacité économique et
leur taux de marge
4.2.3.1 : Analyse des concurrents
L'analyse de la concurrence se concentre sur chaque organisation avec laquelle est directement
en concurrence.
• Qui sont les principaux clients de notre concurrent ?
Clients • Où sont situés leurs clients ?
• Combien chaque client achète-t-il chez nos concurrents ?
Distribution • Comment nos concurrents distribuent- ils leurs produits sur le marché ?
Marketing • Quels sont les prix, les produits ou les stratégies de marketing régionales
que nos compétiteurs utilisent ?
Ventes • Quelles sont les forces de vente de nos concurrents ?
138
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Pour analyser ses concurrents on peut procéder par l’analyse des 4 corners et la matrice du profil
compétitif.
139
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Pour prédire comment un concurrent peut répondre à une situation donnée il faut comprendre
les quatre composantes suivantes :
Lorsque la stratégie actuelle donne des résultats satisfaisants, il est raisonnable de supposer
qu’une organisation continuera de concurrencer de la même manière qu'elle le fait actuellement.
La matricedeCPM, dite Matrice de Profil Concurrentiel (MPC) est un outil qui compare
l'organisation et ses concurrents et révèle leurs points forts et faiblesrelatifs, c’est un outil
140
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
puissant d'analyse stratégique. Elle permet aux managers, aux actionnaires et aux autres parties
prenantes de visualiser le Profiling de tous les principaux concurrents d’un marché donné sur
une seule page.
Afin de mieux comprendre l'environnement extérieur et la concurrence dans un secteur
particulier, les organisations utilisent souvent la matrice CPM. Cette dernière identifie les
principaux concurrents d’une organisation et les comparer en utilisant les Facteurs Clés de
Succès (FCS) des principaux concurrents. L’analyse révèle également les points forts et les
points faibles relatifs de la concurrence, afin qu’une organisation sache quels domaines elle
devrait améliorer et quels domaines protéger.
Le taux compris entre 0.0 (faible importance) et 1.0 (grande importance) doit être attribué à chaque facteur de
succès critique, le nombre indique l’importance du facteur par rapport aux concurrents dans le Marché.
La note en CPM fait référence aux performances des organisations dans chaque domaine. Ils vont de 4 à 1 ; 4
signifiant une force majeure, 3- force mineure, 2- faiblesse mineure et 1 – faiblesse majeure.
Le score pondéré est le résultat du taux multiplié par la note.
Chaque organisation reçoitun score pour chaque facteur. Le score total est simplement la somme de tous les
scores individuels de l’organisation.
L’organisation qui obtient le score total le plus élevé est relativement plus forte que ses concurrents.
Opérateur 1 Opérateur 2 Opérateur 3
Interprétation : L’analyse du CPMexplique que l’opérateur 1 avec 3.56 est le joueur le plus
puissant des concurrents avec des forces relatives en technologie, en expansion internationale
et en parts de marché. D'un autre côté, l’opérateur 2 avec 2.81 prévaut dans la compétitivité des
prix et la diversité des produits. L’opérateur 3 avec 2.56 est le plus faible de tous et n'a aucune
force relative par rapport à ses concurrents. Les organisations doivent créer leurs stratégies en
fonction de leurs points forts et faibleset doivent améliorer leurs notations dans les domaines
les plus importants du secteur.
141
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
L’analyse de concurrents n’est pas suffisante pour garantir une bonne élaboration de stratégie,
par contre il faut aussi prendre en compte ses facteurs clé de succès.
4.2.3.2 : Facteurs Clés de Succès (FCS)
Les FCSont été introduits par Daniel R. (1961), avant d’être popularisés par Rockart F. J.
(1981). Le concept de « CRITICAL SUCCESS FACTORS » sera ensuite fréquemment utilisé
par les les dirigeantsafin de les aider dans la mise en place de leurs stratégies et de leurs projets.
Les FCSsont les domaines clés, qui doivent être réalisés au plus haut niveau d'excellence
possible si les organisations veulent réussir dans le secteur concerné.
Ils varient selon les différentes industries ou même les groupes stratégiques et incluent des
facteurs internes et externes.
Selon Porter M. (1982), un FCS « est un élément essentiel à prendre en compte pour s'attaquer
à un marché, c’est ce qui permet à l’organisation ou au projet d’achever sa mission ».
A noter bien que, tous les facteurs sur la grille de Porter avec une note supérieure à trois sont
des FCS.
Identifier les FCSest nécessaire pour une organisation en création ou en cours d’activité. Cette
analyse permet de savoir si on a fait les bons choix ainsi que de savoir dans quel domaine
l’organisation à un avantage concurrentiel et peut être compétitive.
142
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
143
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Pour avoir une vision claire du secteur, du marché et des concurrents, on doit procéder à un
diagnostic du microenvironnement qui donne un aperçu sur les performances et les facteurs de
marché affectant.
Grosso-modo, il est à constater qu’après avoir effectué une analyse macro-environnement et
microenvironnement, une évaluation des facteurs externes est nécessaire pour rendre le
processus du diagnostic externe utile et ainsi cette évaluation va permettre de savoir si la
stratégie adaptée est efficace pour exploiter les opportunités et de se défendre contre les
menaces.
144
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Une est un avantage dont va bénéficier un projet ou une stratégie dans un environnement ou un
domaine d’action déterminé.
Toutefois, les menaces désignentl’ensemble des problèmes posés par une transformation de
l'environnement qui, en l'absence d'une réponse stratégique appropriée, peuvent détériorer la
position de l'organisation.
4.3.1.1 : Analyse des opportunités :
Pour l’organisation, cet avantage correspond à des compétences spécifiques mettant celle-ci
dans une situation d’exploiter une opportunité plus facilement que ses concurrents. C’est un
145
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Une analyse d’opportunités et menaces ne peut être complète sans l’élaboration d’une matrice
d’Évaluation des Facteurs Externes.
146
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
5. Demande extérieure (les exportations du secteur atteignent une valeur de plus de 0.05 2 0.10
21.4 milliards de DH en 2020)
6. Demande de plus en plus croissante en 2020 de produits à valeur ajoutée 0.10 2 0.40
7. Connaissance fine du secteur d’activité et des besoins des consommateurs 0.10 4 0.40
2. Changements du comportement des consommateurs : exigences sur la qualité, les 0.06 1 0.06
prestations, personnalisation de l’offre
3. Taux de crédit augmentent de 5% 0.02 1 0.02
4. Offre très standardisée donc il est difficile de se différencier 0.02 2 0.04
5. Rivalité sur le marché s’intensifie 0.05 3 0.15
6. Apparition des nouveaux concurrents 0.1 2 0.20
Interprétation : Le score total de 2.5 est un score moyen. Dans l’évaluation externe, un score
total faible indique que les stratégies ne sont pas bien conçues pour saisir les opportunités et se
défendre contre les menaces.
Dans notre exemple, l’organisation a obtenu un score total de 2.30, ce qui indique que ses
stratégies actuelles ne sont ni efficaces ni inefficaces pour exploiter les opportunités ou se
défendre contre les menaces. Elle devrait améliorer sa stratégie et se concentrer davantage sur
la manière de tirer parti des opportunités.
In fine, les facteurs externessont extraits après une analyse externe approfondie de
l'environnement. De toute évidence, il y a des chanceset des écueilspour l'organisation dans
l'environnement externe. Ces facteurs sont donc évalués dans la matrice EFEet qui dépendent
de facteurs sociaux, économiques, politiques, juridiques et autres.
147
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Conclusion du chapitre
Il est à constater, à travers ce chapitre, que l’environnement dans lequel évolue l’organisation
peut impacter d’une manière très significative le bon déroulement de la stratégie et la survie de
l’organisation.
Ainsi, on est dans l’obligation d’effectuer un diagnostic externe, l’un des axes principaux du
diagnostic stratégique, pour pouvoir cerner et détecter les opportunités et les menaces liées à
l’environnement et ce, grâce à l’utilisation de plusieurs outils qui diffèrent selon l’objet du
diagnostic externe (la macro et micro environnement).
Au niveau de l’analyse du macro-environnement, l’Analyse PESTEL est un outil qui permet de
cerner certains aspects du macro-environnement notamment l’influence de chacun de ces
148
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
149
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Paribas), les banques offshores (ATTIJARI International Bank, BMCI Banque offshore,
CHAABI international Bank, etc.), en enfin les banques participatives (Banques Islamiques)
qui ont rejoint en 2016. Aujourd'hui, le paysage marocain compte 19 banques, dont 8 sont la
Banque Générale.
Bank Of Africa doit tirer le meilleur parti de ses Facteurs Clés de Succès pour faire face aux
enjeux des produits, notamment l’émergence des banques alternatives ou autrement appelées
participatives comme UMNIA Bank, ASSAFA Bank, ALAKHDAR Bank, etc.
La finance participative ou islamique représente une concurrence rude dans le secteur bancaire
en 2018.Bank Of Africa et son partenaire, le groupe AlBaraka Banking ont présenté leur joint-
venture de produits bancaires islamiques. BTI Bank, détenue à 51% par Bank of Africa et 49%
parAl Baraka Banking.
La succursale de Bank Of Africa à Shanghai est devenue un interlocuteur naturel des opérateurs
économiques chinois, privées comme publics, désireux d’investir le marché africain. C'est
également une interface hautement demandée par la partie marocaine lorsqu'il s'agit de mieux
comprendre le marché asiatique pour répondre aux perspectives ou aux partenaires chinois
potentiels. Pour ces raisons, le groupe fournit à sa succursale à Shanghai, tout son réseau
international, soit plus de 1650 agences dans le monde entier pour apporter toutes leurs
expériences commerciales et soutenir les investisseurs en Afrique et en Chine.
Bank of Africa a été également nommée par l’agence de notation extra financière Vigeo Eiris,
« Top Performers RSE 2019 » au Maroc parmi 16 lauréats et 10 sociétés cotées pour leur
performance générale sur l’intégration des aspects ESG - Environnement, Social et
Gouvernance. Bank Of Africa est classée première dans le secteur bancaire des marchés
émergents dans le classement Vigeo Eiris de l’année 2019. Ainsi, dans le cadre de la crise
sanitaire : Bank Of Africa a fait un don d’un milliard de dirhams, considéré en tant que fonds
pour la gestion de la pandémie du virus Corona.
Le résultat net du Groupe de Bank Of Africa a été réduit de 73% au premier trimestre 2020 en
raison de l'intégration, au prorata trimestriel, de la contribution de la Banque au Fonds de
gestion de pandémie. En outre, mise à part la contribution au Fonds Covid, le RNPG ressort à
341 millions de dirhams (en baisse de 25%) et le Résultat Net s’établit à 404 millions de dirhams
à fin mars 2020 (en baisse de 41%).
Le Groupe bancaire a, en revanche, affiché une bonne dynamique commerciale au premier
semestre. L’encours des crédits consolidés a marqué à fin juin une hausse de 5% se situant ainsi
à 195,5 milliards de dirhams. « La progression des crédits de la banque au Maroc résulte
essentiellement de la performance des crédits aux organisations en hausse de 4,4% », peut-on
relever de la communication financière de Bank of Africa qui fait ressortir un gain en part de
marché des crédits de 12,53% à fin juin contre 12,28% à fin décembre 2019, soit une
amélioration de 25 points de base. Le Groupe fait également ressortir une amélioration de son
efficacité opérationnelle. Ceci se traduit par une bonne maîtrise des charges générales
d’exploitation qui se sont inscrites en baisse de 2% pour la Banque S.A au premier semestre.
150
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
151
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Questions de réflexion :
1) Pourquoi est-il important pour les organisations d'étudier et de comprendre l'environnement
externe ?
2) Quelle différence existe entre l’environnement d’une manière générale et l’environnement
du secteur ?
3) Quels sont les 5 (+1) forces de l’environnement en général ?
4) Comment les 5 (+1) facteurs de Porter déterminent-ils le potentiel du secteur ?
5) Qu'est-ce qu'un groupe stratégique ?
6) Pourquoi les organisations cherchent-elles des informations sur les concurrents ?
7) Quels sont les types de FCS existants et comment l’organisation peut les exploiter pour
mieux se positionner par rapport à ses concurrents ?
8) En quoi une analyse externe est-elle utile pour prendre une décision stratégique ?
152
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 4 : Diagnostic externe
Questions d’application :
1) Compte tenu de l'importance de comprendre un environnement extérieur ? pourquoi certains
managers et leurs organisations, ne parviennent pas à le faire ?
2) Choisir une organisation locale, et essayer de comprendre son environnement.
3) Quelles conditions peuvent causer une barrière à l’entrée pour une organisation concurrente
?
4) Est-il possible pour un secteur d'exister avec seulement un groupe stratégique ?
5) Si oui, comment cela serait-il possible ? Donner un exemple d'un tel secteur.
6) Donner un exemple d'une organisation qui comprend mal son environnement extérieur ? et
discuter les résultats.
Questions sur l’Éthique :
1) Comment une organisation peut-elle appliquer son « code d’éthique » dans l'étude de
l'environnement externe ? Comment l’organisation peut garantir le bon déroulement de
l’analyse environnementale, tout en respectant le cadre déontologique, et en évitant
l’espionnage ?
2) Quels problèmes d’éthique peuvent être pertinents dans la surveillance de l'environnement
externe d'une organisation ?
3) Quelle est l'importance des pratiques éthiques entre une organisation et ses fournisseurs et
distributeurs ?
4) Dans une intense rivalité, comment une organisation peut-elle adopter des pratiques
éthiques tout en maintenant sa compétitivité ?
153
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
154
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Sommaire du chapitre
Section 5.1 Modèle des Ressources et des Compétences (MRC) ---------------------- 157
155
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
• Apprécier le rôle des ressources et des capacités d'une organisation comme base pour
la formulation d'une stratégie ;
• Identifier et évaluer les ressources et les capacités d'une organisation ;
• Évaluer le potentiel des ressources et des capacités d'une organisation à conférer un
avantage concurrentiel durable ;
• Appréhender les différents types de compétences au sein de l’organisation ;
• Circonscrire le rôle des quatre caractéristiques fondamentales des ressources pour un
maintien durable de l’avantage concurrentiel.
156
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
157
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le modèle des Ressources et des Compétences fournit un cadre intéressant pour évaluer
Questions du quatrième chapitre :
le potentiel de l’organisation. En effet, ce modèle offre un moyen pour mieux saisir
l’ensemble de ressources dont dispose l’organisation, qui peuvent être conjuguées à des
compétences clés visent à façonner un contexte concurrentiel qui lui soit favorable.
Inspiré par les travaux de Penrose (1959), le Modèle des Ressources et des
Compétences(MRC) apparaît comme une innovation théorique prometteuse au milieu des
années 1980.
Ce modèle (MRC) se focalise sur ce que l'organisation sait le mieux faire et met par
conséquent en relief ses ressources internes qui sont à la base de sa performance et sa
rentabilité. Ce sont les compétences distinctivesutilisant ces ressources qui procurent un
avantage concurrentiel et qui déterminent sa performance.
Le MRC considère les ressources comme la clé d'une performance supérieure de
l'organisation.
5.1.2 : Ressources
Les ressources sont l’ensemble des moyens (matériels et immatériels) dont dispose
l’organisation pour créer de la valeur par le biais de ses activités.
Selon Penrose, E. (1959) les ressources peuvent être définies comme des « actifs détenus
par l'organisation qui lui permettent de développer des stratégies susceptibles d'améliorer
sa performance».
158
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Ressources Tangibles :
Les ressources tangibles sont les actifs observables et matériels nécessaires à la
réalisation de l’activité de l’organisation.
Ressources Intangibles :
Les ressources intangibles sont aussi des actifs mais moins visibles que les ressources
tangibles du fait de leur caractère immatériel, dans les ressources intangibles on trouve
également :
159
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
160
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Source : www.ocp.ma2020
Tableau 5.1 Les ressources de l’OCP
Interprétation :
Le Groupe OCP a une position unique dans le secteur minier (Phosphates) grâce à une
forte présence sur les trois segments de la chaine de production : roche, acide et engrais. Il a
par ailleurs la capacité d’adapter rapidement ses offres de produits pour proposer différents
volumes de roche phosphatée, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés et de s’adapter
à la volatilité et à la saisonnalité du marché. Cela représente un réelavantage concurrentiel.
La diversité du portefeuille, le développement industriel et la force de vente, permettent
une agilité et une flexibilité maximales qui renforcent le leadership du Groupe.
Explication basée sur l’exemple OCP :
• Physiques : les sites miniers, Gisements aux réserves, quatre ports de la côte
Atlantique, un niveau de production mondiale …influencent la position relative de
l'organisation en termes de coût et de qualité (+++), tout en la plaçant en position de
force par rapport à ses concurrents au niveau du secteur (++).
• Financières : il inclut les résultats d’OCP, son chiffre d’affaires, son enveloppe
d’investissement, ses sources de financement possibles à court et à long terme, ce qui
explique sa forte (++) position financière actuelle par rapport à celle de ses concurrents
et qui permet de déterminer sa capacité à mobiliser de nouvelles ressources financières
(+++).
• Humaines : il s’agit pour OCP de s’intéresser aux collaborateurs et à ses partenaires
qui constituent des points forts (++) pour l’organisation et donc un moyen de
différenciation au niveau du secteur (+).
• Technologiques : Il s’agit du savoir-faire de l'organisation éventuellement
concrétisé par les licences détenues par l’organisation et les efforts menés dans le
domaine de la recherche-développement. Ce qui représente à la fois un atout à
l'intérieur (+++) comme au secteur (+).
• Culture : la qualité de la structure organisationnelle de l’OCP et à sa philosophie
d’échanges et sa dynamique collective de réflexion fondée sur le leadership, la
solidarité, et la modestie rend l’organisation créative et contrôleuse de procédures (+).
161
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Les ressources hétérogènes « c’est le fait que les compétences, les capacités et les autres
ressources que nous possédons diffèrent de l’une à l’autre. Si les organisations avaient la
même quantité et la même combinaison de ressources et de compétences, elles ne pourraient
pas déployer de nouvelles et différentes stratégies pour se différencier de la concurrence.
D’autre part, les ressources hétérogènes des organisations diffèrent les unes des autres. Si
elles n’avaient pas les mêmes ressources, qui sont des ressources uniques par rapport aux
autres, cela va leur permettre d’avoir un avantage concurrentiel ». (Barney, J. 1991).
Les ressources immobiles « sont des ressources qui ne se déplacent pas d'une
organisation à l'autre, moins à court terme. En raison de cette immobilité, elle ne peut pas
reproduire les ressources de ses concurrents et mettre en œuvre les mêmes stratégies. Les
ressources immatérielles, telles que le capital de marque, les processus, les connaissances
ou la propriété intellectuelle, sont généralement immobiles ». (Barney J. 1991).
Capital marque :
En 2019 et grâce aux innovations et en réinventant ses procédés, le groupe a rendu possibles la
création de nouvelles ressources à travers la valorisation des coproduits. Une fois consommée, chaque
bien aboutissait à des coproduits qui ont pu être réutilisésdans d’autres processus de production,
instaurant un cercle vertueux et écoresponsable (du fluor transformé en caf2).
Connaissances ou la propriété intellectuelle :
• Brevets relatifs au Lithium Fer Phosphate, Prayon technologies d’une valeur de 629
millions de dirham en 31/12/2018.
162
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Tangibles Intangibles
163
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Hétérogènes Immobiles
VRIO Ressources
L’avantage concurrentiel
✓ Les exportations du phosphate brut par le groupe ont passé de 11 millions de tonnes (MT) en 2018 à 9,5 MT
en 2019, impactées par une baisse mondiale de 6% 42 des exportations du phosphate brut, indique l'OCP dans
son rapport de gestion au titre de l'exercice 2019.
✓ Le groupe est par ailleurs premier exportateur d’engrais vers l’Afrique avec près de 58% de part de marché à
fin 2019 malgré une baisse des exportations sur le continent. Les exportations OCP d’engrais vers l’Afrique
sub-saharienne sont passées de 1,9 MT en 2018 à 1,8 MT en 2019.
Figure 5.2 : Modèle des ressources et des compétences de l’OCP
164
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
165
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Physiques : Trois régions au Maroc ont concentré les activités minières du Groupe avec 4
sites miniers à Khouribga (Sidi Daoui, Merah El Ahrach, Sidi Chennane et Béni Amir), 3 à
Gantour (Benguérir, Bouchane et Mzinda) et 1 à Boucraâ. Les activités de transformation
du phosphate en acide phosphorique et en engrais phosphatés étaient essentiellement
concentrées au niveau des sites de Jorf Lasfar et de Safi.
• La culture de l’entreprise : Réflexion fondée sur le leadership, la solidarité, et la modestie.
• Innovation et développement : Tech Park de Benguérir, un espace d’échange et d’innovation
Le projet du Tech Park de Benguérir, situé au cœur de la ville verte Mohammed 41 VI, était
un projet ambitieux qui vise à doter le Maroc de Technologies de pointe.
Source : www.OCP.ma 2020
5.1.4 : Capacités
Les capacités représentent un concept clés dans le modèle de ressources et compétences et c’est le
pouvoir faire.
D'après Grant, R. (1991) :« Une capacité est l’habileté d'un ensemble de ressources à effectuer
une tâche ou une activité. Alors que les ressources sont la source des capacités d'une organisation
comme principale source de son avantage compétitif ».
Selon Amit, R. et Schoemaker, J. (1993) : « La capacité est l’habilité de déployer des ressources,
généralement combinées, en utilisant des processus organisationnels, pour réaliser un objectif visé ».
Capacités Exemples
166
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Pour Winter, S. (2000) « Une capacité organisationnelle est une routine de haut niveau (ou un
ensemble de routines) qui, avec ses flux d’intrants de mise en œuvre, confère à la direction de
l’organisation un ensemble d’options de décision permettant de produire des résultats significatifs
d’un type particulier ». Cela signifie que ce concept représente le résultat des activités d’une
organisation lorsqu’elle combine ses différentes ressources pour atteindre ses objectifs.
Il faut noter que les ressources seules ne confèrent pas d'avantage concurrentiel, elles doivent être
combinées avec les compétences pour créer une capacité organisationnelle.
167
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le Groupe a appliquédans tous les projets de l’Excellence Opérationnelle une approche intégrée
qui associe des solutions pour développer des capacités organisationnelles et techniques requises
afin d’optimiser les performances des actifs et des processus industriels. Tout en allant encore plus
loin dans l’excellence opérationnelle en renforçant l’ancrage et l’appropriation de l’excellence
opérationnelle à tous les niveaux tout en faisant évoluer la maturité du système de production d’une
manière sûre et pérenne : c’est du moins l’orientation qui était donnée à la nouvelle impulsion de
l’excellence opérationnelle sous le nom de « OPS 2.0 ».
Source : www.ocp.ma2020
Selon Teece, D. J. (1997), les capacités dynamiques constituent « l’'aptitude à intégrer, construire
et reconfigurer des compétences internes et externes afin de s’adapter à des environnements
changeants»
SelonBarreto, P. (2010) définit les capacités dynamiques comme « le potentiel d’une organisation
à résoudre systématiquement les problèmes grâce à sa capacité à détecter les opportunités et les
menaces, à prendre des décisions opportunes et à faire évoluer sa base de ressources ».
Selon Johnson, G. (2017) « Les capacités dynamiques caractérisent l’aptitude d’une organisation
à développer et à changer ses compétences afin de répondre aux exigences d’un environnement en
évolution rapide. Elles présentent des caractéristiques simultanément formelles et informelles, visibles
et invisibles, implicites et explicites ».
Exemple : Les capacités dynamiques du Groupe de l’OCP
168
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le Groupe jouissant depuis sa création en 1920 d’un monopole d’État, bénéficiant des avantages
d’une organisation privée et ceux d’un organisme d’État.
Les compétences fondamentales : Une innovation courante dans l’industrie pétrolière ou gazière
mais unique dans le monde des phosphates. Le transport par rail qui acheminait la roche à Jorf Lasfar
a été remplacée en 2014 par un pipeline de 1 m de diamètre et d’une capacité de 38 millions de m3
par an à l’intérieur duquel est propulsée de la boue phosphatée sur plus de 200 km.
La capacité stratégique : Un leadership par la capacité et par les coûts (OCP a le prix de revient
le plus bas du marché). Grâce à un Joint-Venture, l’OCP compte 1.500 ingénieurs de haut niveau
et donc la capacité de concevoir et réaliser au plus bas coût-flexibilité sur les produits (par exemple,
flexibilité commerciale et industrielle sur les engrais, où le groupe produit actuellement une 40 de
formules.
Source : www.OCP.ma 2021
169
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
5.1.5 : Compétence
Pour mobiliser l’ensemble des ressources, on arrive aux compétences qui désignent le savoir-faire
et la capacité organisationnelle de déployer l’ensemble de ressources pour atteindre un objectif.
Selon Prahalad, C. K. (1990) la Compétenceest « l’habileté à utiliser des ressources pour atteindre
un résultat donné. Pour une organisation, il s’agit d’un savoir-faire qu'elle possède et qu’elle sait
utiliser dans le cadre de ses différents processus ».
Il est nécessaire de mentionner que cette typologie est fondée par Stephane A.Tywoniak (1998)
qui s'inspire des travaux de Grant, G. E. (1996).Quélin, B. professeur stratégie et politique d’organisation
à HEC Paris (1995).
Compétences fonctionnelles
● Recherche et développement
Niveau ● Production
intermédiaire ● Marketing et vente
Compétences opérationnelles
● Savoirs spécialisés
Niveau
● Savoir-faire individuels
élémentaire
● Connaissances individuelles
170
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
171
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le terme de « compétences distinctives »cherche à décrire les caractéristiques et les capacités d’une
organisation comme facteur de réussite dans son environnement. Elles représentent les éléments qu’une
organisation maitrise et fait particulièrement bien par rapport à ses concurrents.
Pour Ansoff, H. I. (1965,1976), il ne considère que le concept de compétence distinctive« soit une
composante à part entière de la stratégie de l’organisation. Il est primordial lorsqu’il s’agit
d’identifier et de répondre aux signaux faibles émis par l’environnement ».
Les conditions pour la qualification de compétence distinctive :
• La compétence doit permettre à l’organisation de réduire des coûts ou d’échapper une menace
afin d’évoluer ses activités ;
• La compétence doit être difficilement imitable par les concurrents pour avoir la possibilité de
se développer sur le marché ;
La compétence doit générer un supplément de valeur pour le client afin de conserver un avantage
concurrentiel.
Force par
Importance par
CAPACITÉS rapport à Commentaires
rapport au secteur
l’organisation
L’organisation ne développe pas ses produits par
C1. Développement des
9 4 rapports aux exigences. (L’organisation n’investis
produits
pas au niveau du développement de ses produits).
C2. Achats 7 2 Des faibles achats
C3. Ingénierie 7 9 Une force d’ingénierie de base de l’OCP.
La fabrication est faite à un cout élevé avec une
C4. Fabrication 9 7
qualité basse.
C5. La gestion La gestion financière est à la moyenne et bien faite.
3 3
financière
172
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
1. Attribuer une échelle : Attribuer une échelle à chaque facteur sachant que cette valeur doit
être comprise entre 1 et 10. Ce taux représente son importance par rapport au secteur.
2. Évaluation des facteurs : Attribuez un classement à chaque facteur. Le classement doit sesituer
entre 1 et 10. Le chiffre 10 signifie une réponse supérieure. Or, le chiffre 6 est la signification
d’une réponse supérieure à la moyenne, et le chiffre 5 signifie à son tour une réponse moyenne.
Puis le chiffre 1 réponse faible. La note représente son importance par rapport à l’organisation.
Les ressources et les capacités de l’OCP sont comparées à celles de d’autre organisations tels que
les gisements du phosphate de l’Arabie Saoudite (Ma’aden), le Tunisien CGT, l’Algérien Ferphos.
La force relativeest un indice (ratio) qui permet de comparer la performance entre deux valeurs ou
bien l’évolution d’une valeur par rapports à celle de son secteur afin d’identifier celui qui offre la
meilleure opportunité d’investissement.
Source : https://www.tradingsat.com/Commentaires
Figure 5.2 : figure d’évaluation des Ressources et Compétences de l’OCP
Réunir les deux critères « importance et force relative » nous permet de mettre en évidence les forces
et les faiblesses d’une organisation. L’exemple précédent la montre très claire (tableau 5.4) présente
173
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
une identification des ressources et des capacités de l’OCP par rapport aux deux critères d’importance
et de puissance relative. La figure 5.2 regroupe ensuite les deux critères en un seul affichage. En
divisant cet affichage en quatre quadrants, nous pouvons identifier les ressources et les capacités que
nous pouvons considérer comme des forces clés et celles que nous pouvons identifier comme des
faiblesses clés.
Diagnostic :
• Puisque l’ingénierie est une force clé de l’OCP, alors il peut souhaiter rechercher l’avantage de
différenciation par la sophistication technique et les caractéristiques de sécurité.
• La conversion de faiblesse en force est susceptible d’être une tache à long terme pour la plupart des
organisations. À cours et à moyens terme, une organisation est susceptible d’entre coincée avec les
ressources et les capacités dont elle a hérité de la période précédente. La solution la plus décisive
aux faiblesses dans les fonctions clés est l’externalisation.
• Qu’en est-il des ressources et des capacités dans lesquelles l’organisation à des forces particulières,
mais qui ne semblent pas entre des sources importantes d’un avantage concurrentiel durable ? tel
que dans notre cas les fonctions de distribution, marketing & vente et de R&D. une réponse pourrait
consister à réduire le niveau d’investissement de ces ressources et capacités.
• La plate-forme JPH (Jorf Phosphate Hub) a été dotéed’un port en eau profonde où
accosteront des bateaux d’une capacité d’environ 100.000 tonnes/An
174
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Ressources Savoir-faire en formation. Altadis Maroc Formation de représentants déployés sur les points de
humaines vente.
Conception Originalité du design. Novatis Group Novatis a investi sur le design pour commercialiser
ses produits.
Fabrication Flexibilité de l’outil, Socomatex Le coton hydrophile est fabriqué à partir des fibres
rapidité, production de courtes, qui sont normalement rejetées au cours du
masse pour service de processus de filature ou de variétés naturellement
masse. courtes.
Vente et Maitrise de réseau de BIMO BIMOa adoptéune distribution directe lui permettant
distribution détaillants en propre. une remontée d’information.
Afin de faire face à la concurrence, les organisations mettent à leur disposition tous les moyens
nécessaires pour se différencier de façon significative et durable de la concurrence. Donc, il faudrait
que ces dernières acquièrent des compétences pour arriver à se démarquer : d’où l’intérêt des-
compétences distinctives.
175
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le Groupe OCP garde sa place de premier exportateur au monde des phosphates et ce malgré
une part de marché en baisse, passant de 38% à 34% sur la période janvier-septembre 2019. Les
exportations du phosphate brut par le groupe ont passé de 11 millions de tonnes (MT) en 2018 à
9,5 MT en 2019, impactées par une baisse mondiale de 6% 42 des exportations du phosphate brut,
indique l'OCP dans son rapport de gestion au titre de l'exercice 2019. "Dans ce contexte, l'OCP a
vu ses exportations en Amérique du Nord baisser en raison des fermetures des capacités de
Nutrien". Concernant l'Acide, l'OCP domine aussi, avec 49% de part de marché, en hausse de 2%,
en glissement annuel, précise le rapport. Le groupe a vu ses exportations d’acide atteindre 1,5 MT
P2O5 à la fin du troisième trimestre de 2019, contre 1,37 MT P2O5 une année auparavant. Quant
aux engrais, l'OCP a réussi à garder sa part de marché grâce à la flexibilité de son portefeuille
produits et régions, dans un marché marqué par une suroffre et une demande en baisse en Asie.
Le groupe est par ailleurs premier exportateur d’engrais vers l’Afrique avec près de 58% de part
176
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
de marché à fin 2019 malgré une baisse des exportations sur le continent. Les exportations OCP
d’engrais vers l’Afrique sub-saharienne sont passées de 1,9 MT en 2018 à 1,8 MT en 2019.
Source : www.leconomiste.com/flash-infos/phosphates-locp- conserve-son-leadership-
mondial
177
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Une organisation qui se lance dans un projet se pose toujours une multitude de questions. Cette
méthode représente facilement les éléments clefs de réussite (Facteurs Clés de Succès (FCS)) de
l’organisation ou d’un de ses projets.
Méthodologie type
Cette méthode soulève quatre questions principales afin d’évaluer les forces et les faiblesses :
La Question de la VALEUR :
• Est-ce que la ressource procure un avantage concurrentiel capable d’apporter un avantage
décisif ?
• Est-ce-que ce que la réponse à cette question correspond aux besoins du prospect ?
• Est-ce-que le prix de l’offre correspond aux préférences du prospect, aux produits concurrents,
etc.
• Quelle est la demande du marché de l’Organisation et son positionnement concurrentiel ?
• Qu’est ce qui fait réellement gagner de l’argent à l‘Organisation ?
La Question de la RARETE :
• Est-ce que cette ressource est faiblement diffusée ?
La Question de l’IMITABILITE :
• Est-ce que la ressource est inimitable ou ‘duplicable’ à fort coût ?
• De quoi l’Organisation a besoin pour avoir un avantage compétitif ?
• Est-il facile d’imiter l’offre (coûts, compétences, etc.) ?
La Question de l’ORGANISATION :
• Est-ce que l’Organisation est bien structurée et organisée pour tirer le maximum de sa
ressource ?
• L’Organisation est-elle structurée ?
• Y’a- t- il un bon système de management et de systèmes de contrôles ?
• Y a- t- il des processus mis en place ?
• L’Organisation a-t-elle des ressources ou compétences supplémentaires ?
Ces quatre questions permettent de prendre un certain recul sur l’organisation ou son projet et
surtout permet de révéler ses forces ou faiblesses et évaluer son avantage concurrentiel.
Pour bien évaluer la capacité de valeur ajoutée, il doit se poser les 4 questions liées à VRIO. Le
schéma ci-dessous montre clairement qu’une réponse affirmative démontrera une capacité d’avantage
concurrentiel durable.
178
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
On peut dire qu’une organisation a un VRIO lorsqu’elle met en valeur ses ressources et compétences
ainsi que de repérer celles procurant un réel avantage stratégique.
Exemple de VRIO : OCP
Certes le groupe OCP dispose d’un avantage concurrentiel durable qui n’a étéd’autre que les
réserves de phosphates (soit +71% des réserves mondiales en 2018), mais devait investir
massivement dans les brevets d’exploitation et surtout en ressources humaines pour renforcer sa
position à l’échelle internationale.
Source : Rapport d’activité OCP 2018
Avantage concurrentiel
La plus grande réserve de phosphate au monde OUI OUI OUI OUI
durable
(72%des ressources mondiale en 2019)
Grande capacité à lever des fonds. OUI NON NON OUI Parité concurrentielle
179
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
• Avantage concurrentiel Temporaire (Oui, Oui, Non, Oui) : L’avantage concurrentiel est un
avantage temporaire de l'organisation sur ses concurrents. Ces derniers sont alors tentés de l'imiter, ou
d'établir un nouvel avantage concurrentiel qui rend obsolète celui qui l'emportait à un moment donné.
L'avantage concurrentiel durable confère à celui ou à celle qui le détient une position dominante sur le
marché.
• Parité concurrentielle (Oui, Non, Non, Oui) : C’est une pratique qui consiste, pour une ou
plusieurs organisations, à maintenir leurs prix à parité avec les principaux acteurs du marché. Elle ne
relève pas nécessairement d’une entente assimilable à une pratique anticoncurrentielle. Cette
pratique a généralement pour conséquence de stabiliser les parts de marché, mais elle impose
naturellement aux différents acteurs de trouver d’autres vecteurs de différenciation pour survivre.
Si les compétences ont la même valeur que d’autres organisations (aucune rareté), l‘organisation
peut maintenir sa position sur le marché mais sans pouvoir y développer une performance meilleure
que ses concurrents. Il s’agira dans ce cas de compétences seuil.
En effet, le diagnostic a pour but de définir les différentes Ressources, Avantage Stratégique
(Ressources Hétérogènes et Ressources Immobiles), Capacités (Capacités Dynamiques, Capacités
Organisationnelles, Capacités Stratégiques), Compétences (Compétences Distinctives et Cœur de
Compétences), Avantage Concurrentiel et VRIO. Les ressources sont expliquées également comme
des actifs possédés de façon permanente ou contrôlées par l’organisation en vue de concevoir et de
mettre en œuvre sa stratégie.
Le Schéma ci-dessous présente les des ressources et compétence
180
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
• V : Valorisation
• R : Rareté
• I : Imitation
• O : Organisation
Avantage stratégique :
• Ressources hétérogènes
• Ressources immobiles
181
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Avantage concurrentiel
• Knowledge Based View (KBV)
Knowledge Based View (KBV)
• Knowledge Management (KM)
Pour conclure, il est important de distinguer entre les ressources à savoir : Ressources tangibles
(physiques, financières, humaines) ou Ressources intangibles (notoriété, marques, expérience, brevets,
bases de données...etc.). Ainsi, le cœur de compétence ou la compétence distinctive d’une organisation
est ce qu’elle fait mieux que ses concurrents : c’est une compétence distinctive qui conduit à un
avantage durable pour l’organisation, il s’agit d'un avantage compétitif.
La connaissance est considérée tel qu'une ressource au niveau de la gestion stratégique des
Questions
organisations. du quatrième
Elle offre chapitre
notamment à l’organisation :
un avantage concurrentiel et une valeur ajoutée
par rapport à l’autre. Elle est un processus crucial que les gestionnaires peuvent utiliser afin de
résoudre l’ensemble des problèmes de rétention du personnel.
182
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
l’administration des objectifs opérationnels et aussi des objectifs de transformation à long terme de
l'organisation.
Le développement des connaissances est devenu un élément crucial au sein des organisations
professionnelles afin d’avoir une évolution sur les marchés suscitées par la mondialisation et les
progrès techniques.
Le KBV est reconnu comme une déclinaison de la RBV, ce que l'organisation fait mieux que le
marché. Le KBV est le partage et le transfert des savoirs de ses collaborateurs dans l´organisation.
Alors que la plupart des managers, ont durant longtemps estimé que leurs ressources tangibles, sont
épuisables et que les rendements sont décroissants. La théorie du management par la connaissance
vient bousculer ce schème de pensée en affirmant que les connaissances nouvelles et inépuisables sont
créées à partir de ressources intangibles à rendement croissant.
Avantage compétitif
183
Ressources : Compétences :
https://www.researchgate.net/profile/Gunnar-Prause/publication/316924339/figure/fig4/AS:668257409306625@1536336390100/The-Resource-
Based-View-Source-own-draft-based-on-Barney-1991-Amit-Schoemaker-1993.png
Il existe plusieurs formes de connaissance, mais relève généralement de l'une des trois catégories
suivantes :
• Connaissances tacites ce sont l’ensemble des connaissances qui font partie du monde des
objets mentaux. Elles rassemblent les compétences innées ou acquises, l'expérience et le
savoir-faire.
• Connaissances explicites : ce sont des connaissances qui peuvent être convertibles
physiquement car elles se présentent sous forme de documents, dossiers ou qui peuvent être
transformés sous ces formes.
• Connaissances intégrées : Des connaissances et savoir-faire qui ont une relation avec la
culture organisationnelle, le processus de l’organisation et les biens.
184
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
En 2020, Piloté par le MINADER, avec le soutien de la Fondation OCP, le projet d’élaboration
de la carte de fertilité a concernéedes zones pilotes d’une superficie totale de 100 000 hectares
respectivement dans la région du Nord Cameroun (50 000 ha) et dans la région du Centre Cameroun
(50 000 ha). A cet effet, la Fondation OCP a mis à disposition du MINADER un dispositif itinérant
composé d’une unité d’analyse de sols, de pick-up et de motos afin de couvrir les zones les moins
accessibles pour le prélèvement des échantillons des sols et a équipé le Laboratoire d’Analyse des
engrais et sols du MINADER en équipements et matériels de pointe.
L’OCP a mobiliséde grands efforts en matière de gestion d’informations, des moteurs de
recherche et de la veille scientifique: Il s’agit de l’organisation et de gestion des ressources
documentaires et la centralisation des documents produits par les collaborateurs (études, rapports,
etc.), les documents numérisés, la gestion des documents via des référentiels métier (liste d’autorité,
plan de classement, etc.) et sémantiques dans un environnement sécurisé et organisé (workflow) :
Moteur de recherche évolué (navigation à facettes et navigation guidée dans des bases
documentaires), la diffusion et le partage : portail ergonomique avec interfaces et widgets
personnalisés permettant d’accéder aux documents suivant les profils utilisateurs Ask'n'Read :
Solutions de veille web en temps réel.
L’instauration d’une démarche de management de la connaissance au sein du Groupe reste
néanmoins un vaste chantier qui, par son implication sur l’organisation du travail, devait faire l’objet
d’une réflexion globale et concertée entre les différentes entités du Groupe. C’est dans cet objectif
qu’un groupe de travail réunissant plusieurs compétences du Groupe a été constitué en 2005.
À la suite de l’initiative de la Direction des Ressources Humaines et à la première réflexion
Knowledge Management en 2003, ce groupe de travail a eu pour vocation de canaliser la réflexion
et de susciter l’initiative dans ce domaine.
Cette approche permettra notamment, comme l’espèrent ses promoteurs, de sauvegarder
l’expertise et le savoir-faire cumulés pendant des années durant par l’organisation dans des métiers
spécifiques et stratégiques, tel la géologie et minéralurgie etc.
185
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Pour la veille en continu de toute l'information sur le Web Surveillance : médias web,
actualités, communiqués de presse, sites d’organisations et institutionnels, blogs, forums, réseaux
sociaux, sites de recrutement, annonces…etc.
Source : www.OCP.ma
186
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Les connaissances et l’expérience accumulées chez les membres de l’organisation, sous forme de
Questions du quatrième chapitre :
technologie, de savoir, de savoir-faire, de stratégies ou autres, deviennent des ressources de plus en
187
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
plus importantes. Cette masse de connaissances et expériences internes est définit comme la
composante la plus essentielle du potentiel d’une organisation. Ce sont ces connaissances qui vont
permettre de générer les compétences de demain qui feront à terme la différence avec les concurrents.
5.3.1: Définition de Knowledge Management
Le Knowledge Management au sein du Groupe OCP : En vue de faire face à la perte des bonnes
pratiques et des expériences cumulées depuis le démarrage des industries chimiques de Safi au
milieu des années 1960, Maroc Phosphore Safi, filiale du Groupe OCP, a mené à bien une opération
novatrice en s’appuyant sur le concept du « Knowledge Management ».
De la capitalisation des bonnes pratiques au transfert d’expertise, les connaissances et les
expériences cumulées par les organisations ont été considéréescomme été leur principale richesse.
Ces connaissances se sont déclinées généralement à travers des technologies utilisées, les processus
de production, les savoirs procéduraux, les savoir-faire des équipes et des collaborateurs, les
stratégies adoptées, etc.
Le capital immatériel de l’organisation était un élément essentiel de sa mémoire collective.
Comme toute organisation d’envergure internationale, le Groupe OCP se préoccupait en
permanence de la pérennité de ses savoir-faire névralgiques et des expériences cumulées dans les
différents domaines d’activité, notamment dans ses métiers de base. Dans bien des cas, c’étaientles
collaborateurs qui sont devenus les principaux dépositaires au prix d’un long processus
d’acquisition et de développement lié à l’exercice de leur activité professionnelle au quotidien non
formalisé, voire même à la perte totale.
188
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
A partir de la fin des années 1990, les industries chimiques de Safi se sont trouvées confrontées
à la problématique des départs à la retraite représentant 40% des effectifs en activité. C’étaitdans ce
contexte très particulier qu’une nouvelle entité baptisée « Projet Transfert d’Expertise » a été créée.
Pour le cas du Groupe OCP, des expériences pilotes ont été initiées, en matière notamment de
transfert d’expertise des anciens vers les jeunes, et ont concerné aussi bien les sites miniers (à
Youssoufia notamment) qu’industriels (à Safi).
L’expérience menée au niveau du site de Safi était sans doute la plus avancée et mérite donc
d’être partagée. Dans un premier temps, un vaste programme de formation aux techniques de
transfert d’expertise ciblant tous les agents seniors, a été lancé en liaison avec l service formation et
perfectionnement de Safi.
Ce programme d’envergure a touché près de 700 agents de maîtrise et ouvriers travaillait dans les
différents services de la plateforme industrielle du site. La mise en œuvre du transfert d’expertise à
proprement parler s’est déroulée par la suite en deux étapes :
D’une part, l’élaboration d’un recueil des connaissances des personnes formées sur CD-Rom, qui
a été utilisé dans la formation initiale des nouveaux embauchés ;
Et d’autre part, le déroulement effectif du transfert d’expertise sur le terrain entre les séniors et
apprentis. Pour donner suite au lancement du transfert d’expertise, Maroc Phosphore Safi s’est
engagé dans l’expérimentation d’un système informatique de capitalisation et de valorisation des
connaissances « on line » sur une légende production d’acide phosphorique.
Tout comme la démarche précédente, il s'agissait de faire face au risque de perte des bonnes
pratiques et des expériences liées aux départs prévisionnels à la retraite, mais également d’asseoir
une bonne maîtrise du métier de l’organisation quiétait la conduite des procédés (mise en œuvre des
opérations de fabrication des produits finis).
Le domaine de la conduite des procédés s'est caractérisé, à l’OCP, par un manque de capitalisation
et de mise en commun des expériences et des bonnes pratiques, et un transfert de compétences peu
structuré en direction des nouveaux embauchés.
En vue de pallier ces lacunes et progresser dans la voie du Management des Connaissances,
l’OCP a mis en place un système informatique de Valorisation des Connaissances Industrielles «
VAINCT » dans la conduite du procédé Rhône-Poulenc, au niveau d’une ligne de production
d’acide phosphorique
Il s'agissait d’une application industrielle du Knowledge Management, développée en
collaboration avec la Direction des systèmes d’information.
Le serveur de connaissances a permisune capitalisation structurée et continue des savoir-faire
individuels et collectifs, des expériences et des bonnes pratiques, ce qui a suscitéla création d’une
expérience collective et la constitution d’un référentiel de conduite du procédé.
Le système « VAINCT » a permis de valoriser l’expérience des agents en collectant leurs
connaissances et leurs solutions aux problèmes rencontrés dans une base de données enrichie au fur
et à mesure.
189
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Comme cette remontée d’information était accessible à tout le monde, cet outil apporte en
pratique une aide à la prise de décisions et particulièrement en cas d’incident.
Les démarches de transfert d’expertise et de capitalisation de connaissances menées au niveau du
site de Safi constituent des actions essentielles d’anticipation des départs des experts.
L’instauration d’une démarche de management de la connaissance au sein du Groupe est restée
néanmoins un vaste chantier qui, par son implication sur l’organisation du travail, devaitfaire l’objet
d’une réflexion globale et concertée entre les différentes entités du Groupe.
C’était dans cet objectif qu’un groupe de travail, ont réuniplusieurs compétences du Groupe, a
été constitué en 2005, à l’initiative de la Direction des Ressources Humaines, par suite de la première
réflexion Knowledge Management en 2003, ce groupe de travail a pour vocation de canaliser la
réflexion et de susciter l’initiative dans ce domaine.
Cette approche a permis notamment, comme l’espèrent ses promoteurs, de sauvegarder
l’expertise et le savoir-faire cumulés des années durant par l’organisation dans des métiers
spécifiques et stratégiques, tel la géologie et minéralurgie etc.
L’attention du Groupe avait également porté sur son capital humain et sur l’éclosion des talents.
L’effort en innovation et en recherche & développement a été dorénavant porté par l’Université
Mohammed VI Polytechnique, impliquée dans les sujets d’intérêt du Groupe en matière de R&D,
d’innovation, de rupture, d’incubation, d’excellence industrielle et de formation de nos ressources
grâce à des partenariats avec les meilleures institutions universitaires et de recherche dans le monde.
Pour réussir ce challenge, dès la fin de 2017 une feuille de route sur 3 ans (2018 à 2020) a été mise
en place pour établir ses objectifs.
En mars 2020, le groupe participe à hauteur de 3 milliards de dirhams au fonds de lutte contre le
coronavirus créé par le Roi Mohammed VI.
Source : www.OCP.ma
Pour conclure, l’objectif du Knowledge Management est de gérer tous les flux de connaissances
tacites ou explicites, pour les combiner dans les activités et processus professionnels pour de créer de
la valeur.
190
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Le diagnostic interne de l'organisation est un élément fondamental qui doit être effectué,
puisqu’il comporte les ressources, les capacités et les compétences acquises qui constitue un
avantage concurrentiel.
Le diagnostic stratégique n’est pas un élément suffisant pour la pérennisation de l’activité de
l’organisation et l'exécution de ses objectifs.
Le Resource Based View propose de déterminer les ressources stratégiques afin d’avoir un
avantage concurrentiel à une organisation.
Les ressources ne sont pas toujours du même poids. Pour cela, elles ne peuvent pas devenir une
source d'avantage concurrentiel durable. La durabilité était déterminée par l’effet de rareté de ces
ressources.
La focalisation constitue une ressource phare que l’organisation ne peut pas négliger, étant donné
qu’elle lui confère un avantage concurrentiel important. Cette perspective a été traitée et
développée par le modèle KBV qui est une extension récente de celui de RBV, étant plus adapté
au contexte économique actuel.
191
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
Étude de cas : Centrale Solaire NOOR
Le Maroc a inauguré en janvier 2016 à Ouarzazate en plein désert, un gigantesque central
solaire, la plus grande au monde jamais construite.Des panneaux solaires par milliers, étalés sur 480
hectares l’équivalent de 600 terrains de foot. La centrale est la fierté du Maroc, car ici, la richesse n’est
pas sous terre, mais dans le ciel. Le Maroc met petit à petit en place un projet ambitieux de
développement des énergies renouvelables.
Le site a été choisi, pour son ensoleillement maximal : 320 jours par an. Le chantier a été lancé en 2016
et s’est achevé en 2017. Le site produit de l’électricité grâce à la technologie dite thermodynamique.
La centrale dispose de 500 000 miroirs. Ces derniers concentrent les rayons du soleil, elle peut même
fournir de l’électricité à 600 000 Marocains mais elle ne compte pas s’arrêter là, l’objectif est de doubler
ce chiffre (fournir de l’électricité à 2 millions marocains vers la fin de 2018).
Cette année donc en 2018, la centrale englobe 2 000 hectares de panneaux solaires qui ont coûté 9
milliards d’euros.
La centrale se compose de quatre parties. Car cela permet au Maroc de tester différentes technologies
qui permettent la production d’électricité sur chacune d’entre-elles.
192
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
subventions publiques à hauteur de 685 million de dirhams. En extrapolant cela sur l’ensemble des
tranches de Noor Ouarzazate et en écrêtant cette estimation de 15% (si l’on croit les stratèges de
MASEN qui affirment que le coût de production de Noor Ouarzazate devrait baisser au fil du temps),
cela fait en vitesse de croisière un fardeau annuel de plus de 2 milliards de dirhams. En cette période
de chasse tout-azimut aux subventions publiques (qui ont totalisé, tout de même, quelques 30 milliards
de dirhams en 2015) et de retour à l’orthodoxie macro-économique avec un déficit budgétaire ramené
à -4,3% du PIB à l’issue de l’année précédente (contre des niveaux autrement plus alarmants en début
de décennie : -7,1% en 2012 et -6,2% en 2011), la station solaire de Noor Ouarzazate (et dans son
ensemble, tout le plan solaire marocain) appert davantage comme un trouble-fête (qu’il faut faire avec
!) pour les efforts considérables fournis par le Maroc pour regagner en solvabilité et crédibilité auprès
des marchés financiers internationaux et des institutions multilatérales de développement.
Pour le pays, la centrale solaire représente une manière de réduire sa dépense énergétique, car en 2017,
le Maroc importait encore 95 % de son électricité.
L’intérêt est aussi environnemental grâce à cette centrale, il est possible d’éviter plus de 9 millions de
tonnes d’émissions de C02. Par conséquent, la station solaire a un intérêt industriel et économique pour
la stabilité énergétique du Maroc. Le pays compte devenir un modèle en Afrique en matière de
production d’électricité.
Après la réussite de la méga-centrale de Noor Ouarzazate Le Maroc poursuit son ambitieux plan de
développement des énergies renouvelables. Le Royaume envisage en effet de produire, à l’horizon
2030, 52% de son électricité à partir de sources renouvelables. Le projet Noor Midelt ressemble à Noor
Ouarzazate Mais, contrairement à Ouarzazate, Midelt ne sera pas un complexe majoritairement CSP,
disposant d’une quatrième tranche photovoltaïque en complément. Noor Midelt combinera réellement
les deux technologies, ce qui permettra à la fois d’améliorer le rendement du complexe et d’optimiser
le prix du kilowattheure.
La première phase de ce projet hors-norme a été lancée en 2018 : elle prévoit la construction de 825
MW de puissance solaire, répartie entre 300 MW de CSP et 525 MW de photovoltaïque. Le CSP
assurera une capacité de stockage de l’ordre de 5 heures : la centrale continuera donc de fonctionner 5
heures après le coucher du soleil. Cette première partie de la centrale devrait être mise en service en
2022.
L’investissement total pour cette première phrase est estimé à 20 milliards de dirhams marocains (1,86
milliards d’euros) ; l’ensemble du projet devrait coûter le double, 40 milliards de dirhams (3,71
milliards d’euros). Ce projet s’inscrit donc dans une des démarches de transition énergétique les plus
volontaristes et les plus efficaces du monde. Le Maroc semble en passe de réaliser son pari.
193
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
194
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 5 : Ressources et compétences
4) Dans une intense rivalité, comment une organisation peut-elle adopter des pratiques éthiques tout en
maintenant sa compétitivité ?
195
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
196
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Sommaire du chapitre
197
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
198
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
199
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Le Business Modelinterpelle les décideurs sur de nombreuses questions qui s’interrogent sur sa
vocation et son positionnement dans le champ de la stratégie, en effet l’objectif de cette section est de
rendre intelligible le rôle que peut jouer le Business Model dans le diagnostic interne.
Afin de faciliter la visualisation de l’ensemble de l’organisation, le BMC est présenté en une seule page
sous forme d’un tableau constitué des blocs qui créent le modèle économique.
200
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Le modèle BMC comprend 9 Blocs constitués par les activités clés, les partenaires clés, les ressources
clés, la segmentation des marchés ou de clientèle, les canaux de communication, la relation client, le
produit ou la proposition de valeur et les choix opérés sur ces différentes Blocs déterminent la structure
des revenus et la structure des charges de l’organisation.
201
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Ressources clés : Activités clés : Propositions de valeur : Segment de la clientèle : Relations client :
Ressources humaines : L’OCP extrait, L’OCP apporte des En 2019, les clients du Stratégie commerciale
19865 collaborateurs valorise et solutions innovantes à groupe OCP ont atteint les proactive, fondée sur
(2019). commercialise des enjeux majeurs tels 350 clients répartis sur les l’anticipation et
du phosphate et que la productivité 5 continents. l’adaptabilité
Les ressources
des produits agricole et un Les trois principaux • Ouverture des
Financières : 72653
phosphatés. engagement en matière segments sont : bureaux à travers le
millions de dirhams de
37,6 millions de préservation de monde.
Capitaux Propres au 30 • Industrie alimentaire
Tonnes l’environnement et des
juin 2020, et 4,659
milliards de dirhams de métriques de écosystèmes naturels. • Producteurs de • Mise en place des
dettes de financement. phosphate compléments joint-ventures, la
naturel En octobre 2019, le alimentaires pour les plus récente est
Ressources techniques produites groupe a lancé le animaux celle de l’OCP et
: La somme des programme Semis direct FERTINAGRO (2019)
chaque année • Agriculteurs
immobilisations (moyenne) Al Moutmirvisant à qui va permettre le
incorporelles et Partenaires permettre aux Canaux de distribution : lancement d’une
corporelles de l’OCP est clés : agriculteurs d’améliorer L’OCP dispose du plus long unité de production
de 75 941 millions de L’OCP a noué des leur production et leurs pipeline de transport du d’engrais à forte
dirhams au 30/6/2020. partenariats avec rendements. Ce phosphate au monde, valeur ajoutée,
31 organisations programme a permis une reliant le site minier de d’une capacité
Ressources réduction des coûts du annuelle de 250 000
répartis sur les Khouribga à la plate-forme
technologiques : en travail du sol de 900 à tonnes.
cinq continents de transformation de
2019, l’OCP a 1200 dirhams/ha soit
dans différents JorfLasfar sur une longueur
développé La plus de 80% du coût
domaines.Le de 235 kilomètres. Et il est
technologie « Smart global dédié aux travaux
dernier présent sur l’échelle
Blender » de sol et de préparation
partenaire en nationale et internationale.
La nouvelle de lit de semis.
2021 est la En 2021, le Groupe OCP
technologiede la
banque de parie sur la Blockchain pour
« Blochchain » en 2021 faciliter le commerce
commerce et de
développement international d’engrais,
de l’Afrique et cette nouvelle technologie
l’Est et Australie. lui permet d’expédier de
plusieurs milliers de tonnes
d’engrais en Ethiopie.
Structure des coûts : Flux des revenus :
Structure des coûts de l’OCP s’inscrit dans une tendance L’OCP a réalisé un chiffre d’affaire de 54.1 milliards de dirhams en
baissière grâce aux programmes d’investissement initiés. 2019. Le groupe dispose de 3 principales sources de revenu : ROCHE
Sur la période 2018-2027, OCP compte engager près de PHOSPHATÉE (35.2Mt), ACIDE PHOSPHORIQUE (6.7Mt) et ENGRAIS
100 milliards de dirhams d’investissements, avec PHOSPHATES (10Mt).
l’objectif de capter 50% de la demande mondiale
additionnelle dans le monde.
202
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Ce BMC nous permet d’obtenir une idée générale ainsi qu’une vue intégrée et holistique du modèle
économique proposé par l’OCP.
• Proposition de valeur
Ainsi, le concept de BM repose sur un autre concept « la proposition de valeur ». Cette notion précise
en plus du produit ou service proprement dit, la valeur ou les bénéfices perçus par les clients du produit
ou service offert. Elle constitue la promesse de la valeur que l’organisation souhaite délivrer à sa
clientèle et la principale raison pour laquelle ses clients achètent ses produits. À cet effet, cette
proposition doit être Spécifique, Unique et Pertinente. Elle se formule à partir de la réponse à la question
« Quelles valeurs apportées à la clientèle ? ».
L’OCP est un Groupe responsable à tous les niveaux d’activité et apporte des solutions innovantes à
des enjeux majeurs tels que la productivité agricole, l’utilisation d’engrais en parfaite adéquation avec
les besoins des différents types de sols et cultures, et un engagement sans faille en matière de
préservation de l’environnement et des écosystèmes naturels.
Le Groupe OCP offre le phosphate sous toutes ses formes :
•
Minerai : utilisé pour la fertilisation des sols ;
•
Acide phosphorique : utilisé dans l’industrie alimentaire ;
•
Engrais : celui-ci est le résultat de la transformation de l’acide phosphorique (50 formules
d’engrais) ;
• Engrais complexes : formulations qui enrichissent la productivité agricole ;
• Compléments alimentaires pour animaux : ces compléments permettent le renforcement
des os et la croissance des animaux ;
• Engrais solubles : accompagne les systèmes de micro-irrigation et d’arrosage.
En octobre 2019, le groupe a lancé le programme Semis direct Al Moutmir visant à permettre aux
agriculteurs d’améliorer leur production et leurs rendements. Ce programme a permis une réduction
des coûts du travail du sol de 900 à 1200 dirhams/ha soit plus de 80% du coût global dédié aux
travaux de sol et de préparation de lit de semis.
Source : www.ocpgroup.ma
• Segment de la Clientèle
Selon Osterwalder.A et Pigneur.Y (2011) « Le bloc segments de clientèle définit les différents
groupes d’individus ou d’organisation que cible une organisation. »
203
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Il identifie les différents groupes d’individus ou d’organisations ciblées. Cette identification repose sur la prise
en compte de comportements en termes de besoins distincts et de perceptions différentes de l’offre. Elle se
formule à partir de la réponse à la question « Quels sont les segments de la clientèle cible ? ».
En 2021, le groupe OCP a atteint les 351 clients répartis sur les 5 continents :
• 37% Europe
• 27% Asie du sud
• 11% Asie orientale et l’Asie de l’ouest
• 15% Océanie
• 58% Afrique (plus « l’ETHIOPIE »)
• 37% Amérique latine
• 29% Amérique du nord
Source : www.leconmiste.com
Source : rapport d’activité annuel de l’OCP 2019
Les trois principaux segments sont :
• Industrie alimentaire
• Producteurs de compléments alimentaires pour les animaux
• Agriculteurs ; gammes de produits phosphatés basée sur une approche d’agriculture
durable et performante.
La vente de phosphate et d’acide phosphorique se fait via une approche B2B, tandis que la
commercialisation des engrais s’effectue selon une approche B2C.
Source : www.ocpgroup.ma
• Relations Clients
La relation client est l'ensemble des actions visant à augmenter les ventes par la création et le suivi
d'une relation avec la clientèle.
Ce bloc décrit les différents types de relations établies avec chaque segment de clientèle en fonction
des objectifs stratégiques. Elle se formule à partir de la réponse à la question « Quel type de relation
est réservé pour chaque segment de clientèle ? »
L’OCP adopte une stratégie commerciale proactive, fondée sur l’anticipation et l’adaptabilité.
L’objectif est de connaître parfaitement les clients et leurs besoins pour leur proposer une offre sur
mesure.
204
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Dans cette dynamique, OCP a ouvert des bureaux à travers le monde (Paris, Saõ Paulo, New Delhi,
Buenos Aires, Istanbul, Abidjan, Addis-Abeba, Singapour...) et a mis en place plusieurs Joint-
Ventures, la plus récente est celle de l’OCP et FERTINAGRO, le premier fabricant de fertilisants
d'Espagne, officialisée le 11 mars 2019 et qui va permettre le lancement d’une unité de production
d’engrais à forte valeur ajoutée, d’une capacité annuelle de 250 000 tonnes. Le Groupe se focalise
sur de nouvelles gammes de produits adaptées aux besoins des clients, incluant les services logistiques
relatifs à la livraison des produits. En plus du pilotage intégré du client, de la production à la
commercialisation, grâce à son outil, le Business Steering (les engrais).
La majorité des contrats de l’OCP sont des contrats à long terme, et la relation avec les clients est
basée sur de la fidélisation.
Source : www.ocpgroup.ma
• Canaux de Distribution
Ce bloc reprend les modalités par lesquelles une organisation entre en contact avec ses segments de
clientspour leur apporter une proposition de valeur. Il détermine la qualité de l’interaction avec les
clients. Elle se formule à partir de la réponse à la question « À travers quels canaux de distribution
l’organisation souhaite-t-elle atteindre les différents segments de clientèle ? »
Intégration verticale et des installations industrielles & technologiques de premier plan, incluant le
transport de Laroche par Slurry Pipeline (lancé en 2014) : L’OCP dispose du plus long pipeline de
transport du phosphate au monde, reliant le site minier de Khouribga à la plate-forme de
transformation de JorfLasfar sur une longueur de 235 kilomètres. Il a permis au groupe de doubler
sa capacité de transport minier et de réduire ses coûts logistiques de 90% et de diminuer
considérablement la perte de phosphate tout au long de la chaîne de production. Le montant des
économies est estimé à environ 3%, soit l’équivalent de 700.000 tonnes annuellement.
En 2021, le Groupe OCP parie sur la Blockchain pour faciliter le commerce international d’engrais,
cette nouvelle technologie lui permet d’expédier de plusieurs milliers de tonnes d’engrais en
Ethiopie.
Source : www.ocpgroup.ma
• Sources de Revenus
Ce bloc met en avant les types des flux de revenus générés auprès de chaque segment de clientèle : «
Quels sont les différents types de revenus générés auprès de chaque segment de clientèle ? ».
205
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
L’OCP a réalisé un chiffre d’affaire de 54.1 milliards de dirhams en 2019répartis comme suit :
• RessourcesClés
Identifient les actifs les plus importants requis pour réaliser la proposition de valeur. Ces ressources
peuvent être physiques, intellectuelles, humaines ou financières... Ce bloc apporte une réponse à la
question « Quelles ressources seraient indispensables pour créer et développer son l’offre ? »
Les ressources humaines : En fin 2019 le groupe comporte 19865 collaborateurs d’une technicité
et de compétences très pointues dans tous les domaines liés à l’activité minière.
Les ressources Financières : Les capitaux propres de l’OCP sont à hauteur de 72653 millions de
dirhamsau 30 juin 2020, quant aux dettes de financement, elles sont de 53391 la CAF, elle est à
hauteur de 4,659 milliards de dirhams.
Les ressources techniques : La somme des immobilisations incorporelles et corporelles de l’OCP
est de 75 941 millions de dirhams au 30/6/2020.
Les ressources technologiques :
• Développement des procédés de traitement par voie sec et humide
• Développement d’un procédé de flottation des phosphates
• Développement d’un procédé STPP
• Développement d’un procédé de transport production d’engrais liquides (membre fondateur
de R&D Maroc)
• Technologie innovante en matière de du phosphate : Slurry pipeline.
• Développement de la technologie « Smart Blender » en 2019.
Source : Rapport annuel d’activité 2019 et Rapport financier 06/2020 de l’OCP
206
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Activités Clés
Ce bloc désigne les actions et les tâches les plus importantes qu’une organisation doit entreprendre
pour répondre à sa proposition de valeur et faire fonctionner son modèle de revenus. Ces activités sont
de natures très différentes, elles concernent la production, la résolution des problèmes, ou la plateforme
de services-réseau ? Elle se constitue à partir de la réponse à la question « Quelles sont les activités
• Partenaires Clés
Ce bloc décrit le réseau des fournisseurs et partenaires grâce auquel le modèle fonctionne : notamment
les alliances, les compétitions, les joint-ventures et les relations contractuelles. Il faut répondre à la
question « Quels sont les partenaires clés de l’organisation ? Dans quel domaine ces partenaires
L’OCP a un totale de 30 partenariats avec plusieurs organisations répartis sur les cinq continents
dans différents domaines (2020). Parmi ces partenariats :
Mines &Processing :
• Phosboucraa-PrayoneuroMarocPhosphore (EMAPHOS)
• Jorf Fertilizer Company V (JFCV)-Indo MarocPhosphore (IMACID)
• Pakistan MarocPhosphore (PMP)-ZuariMaroc Phosphates Private Limited (ZMPPL)
• Paradeepmaroc Phosphates Limited (PPL)
Ingenierie& conseil :
• Jacobs Engineering (JE)
• Transformation Engineering & Management Consultants (team Maroc)
207
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Sur la période 2018-2027, OCP compte engager près de 100 milliards de dirhams
d’investissements, avec l’objectif de capter 50% de la demande mondiale additionnelle dans le
monde.
Source : www.ocpgroupe.ma
En plus de ces 9 blocs, Patrick Staehler (2013) a rajouté au modèle un autre blocs : Équipe et Valeur
de l’organisation.
208
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
L’équipe de l’OCP :
Le Groupe OCP dispose de 19865 collaborateurs en 2019. Ce capital humain représente le pilier
de son nouveau model opérationnel qui se base sur la création de valeur et l’agilité. C’est le vecteur
de différenciation majeur pour le Groupe et son principal avantage compétitif. L’équipe du Groupe
OCP adopte des façons de travailler innovantes qui stimulent l’imagination et la créativité de ses
collaborateurs, les encourage à libérer leurs énergies, à entreprendre des projets créateurs de valeur
et à se développer tout au long de leurs carrières.
Les valeurs de l’OCP :
• NIYA, la méta valeur de l’OCP
• Ouverture
• Leadership
Source : www.ocpgroupe.ma
6.1.1.3. Analyse du BM
Il s’agit d’analyser les différents blocs du BM canevas et de réévaluer en permanence sa performance
et identifier ses dysfonctionnements en y intégrant une échelle de 1 à 5.
209
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Cette échelle permet d’identifier les blocs qui contribuent moins à la création de la valeur et qui
nécessitent d’être valorisés par l’organisation, ainsi, si la note s’approche à 1 cela signifie que le bloc
concerné crée moins de valeur en revanche si la note tend vers 5 cela indique que le bloc crée plus de
valeur.
En effet, le BM peut être considéré comme un outil dynamique de gestion stratégique, permettant
d’améliorer et de développer d’autres points forts. En effet, il met en avant l’importance de la valeur,
dans une grande partie de ces définitions, c’est pour cette raison que dans la section qui suit nous
aborderons la Chaîne de Valeur comme étant un instrument d’analyse pour identifier les activités
créatrices de cette valeur.
210
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
qui lui apportent un avantage concurrentiel en termes de coût, de marge et de valeur. C’est la notion de
la Chaine de Valeur.
Comme il représente une vision normative de la chaine de valeur, ce schéma peut être adapté à toute
Figure 6.1 Différentes étapes de la chaine de valeur
organisation selon ses caractéristiques, son propre processus générateur de valeur et en fonction de ses
activités clés.
Critiquer par sa simplicité, cette représentation ne permet pas d’avoir une idée claire sur l’ensemble
des activités qui contribuent d’une façon directe ou indirecte dans la création de valeur. Ce qui nous
conduit au concept de la chaine de valeur de Porter M.
Infrastructure de l’organisation
Activités principales
Figure 6.2 La chaîne de valeur selon Porter
211
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Les activités de base sont positionnées verticalement tandis que les activités de soutien sont placées
de façon horizontale. La marge représente la différence entre la valeur finale du produit et l’ensemble
des coûts qui lui sont attribués (création, lancement, etc.).
• Les activités principales assurent l’offre de produits et de services, et qui sont liées directement
à la création de valeur. Elles peuvent être réparties en quatre fonctions : la logistique, la
production, la commercialisation et les services.
Description détaillée des éléments de la chaine de valeur pour les activités principales :
• Logistique Interne : Activités logistiques (amont) de réception, de stockage et de manutention
interne.
• Production : Transformation des matières et sous-ensembles en produits finis.
• Logistique Externe : Marchandises sont envoyées aux grossistes, aux distributeurs ou
directement aux consommateurs.
• Commercialisation et Ventes : Moyens et méthodes utilisées pour faire connaître l’offre de
l’organisation, la faire apprécier et déclencher l’achat.
• Services : Sont compris ici tous les services visant à accroître ou à maintenir la valeur du
produit tels l’installation, le service après-vente, la formation, …
Description des éléments de la chaîne de valeur pour les activités de soutien :
• Approvisionnement : Activités liées aux achats de matière, de marchandises, de fournitures
diverses, mais également de moyens de productions.
• Développement Technologique, R&D : Englobe le développement technologique, les
activités marketing internet, la gestion des relations avec les clients CRM (Customer
Relationship Management).
• Gestion des Ressources Humaines (GRH) : Ensemble des activités de recrutement,
rémunération, motivation, formation, gestion de carrière...
• Infrastructure : Il s’agit de la direction générale et fonctions communément appelées
« support », telles que la comptabilité, le cadre juridique, la planification.
212
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
L’exemple ci-dessous illustre ces 4 étapes pour DACIA. Il s’agit d’une différenciation vers le bas.
213
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
214
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Activités de soutien
Recherche et
Infrastructure Politique RH Approvisionnement
développement
300 hectares de L’effectif de DACIA Les pièces utilisées Les ateliers
300 dirhams/m², MAROC est plus de dans les véhicules fournissent 50 % des
dont 220 hectares de 8600 employés au DACIA sont déjà composants différents
bâtiments couverts 31 décembre 2019 existants dans le de DACIA
(En Zone Franche). (Site de Casablanca : groupe automobile 80 % la part de
Son positionnement 1 626 employés et RENAULT pour RENAULT dans
géographique permet site de Tanger : 7000 éviter les lourds frais SOMACA, 52,4 %
à DACIA l’accès le employés, staff des véhicules de d’une usine
plus rapide à 100 % marocain) développement et àMelloussa de lazone
l’Europe pour leur fourchette ainsi garantir la franche de Tanger,
minimiser les coûts salariale est en qualité des pièces. 50%de leurs
de transport : (Cas moyenne de 250 Le même moteur approvisionnements
d’importation des euros, 80 % de la utilisé par RENAULT chez des firmes
pièces de leur usine population de CLIO dans le cadre nationales.
de l’Espagne). Renault ont une d’une Vision d’une Dacia évite plusieurs
L’aménagement des formation à voiture low-cost frais de transport qui
infrastructures a été l’IFMIA, c’est une 100 % électrique d’ici peuvent augmenter
réalisé par l’Etat formation financée 2022. leurs coûts de
Marocain. totalement par l’Etat production. Les
Immense parc éolien et générée pour usines DACIA au
situé à proximité RENAULT. Maroc acquièrent
10% des terrains sont La majorité du 50 % de leurs
construits à Tanger. personnel de DACIA approvisionnements
Fonctions supports sont des jeunes (29 chez des fournisseurs
automatisées. ans en moyenne) nationaux.
Les fonctions support dans une pyramide
se concentrent sur la d’âge d’actif.
réduction des coûts et 44 heures de travail,
l’amélioration de la 18 jours de congés
productivité annuels plus de 12
jours fériés.
Tableau 6.6 Les activités de soutien de DACIA
215
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• • Nombre •
• Valeur • Nombre et Taille des Budget de
usines de publicité
moyenne des fréquence
distribute
achats par Coût horaire des • Emplacement • Volume des
urs
fournisseur de la main nouveaux des usines ventes
• Ventes
• Localisation d’œuvre modèles • Fréquence des • Frais
par
des • Ventes par défauts de commerciau
distribute
fournisseurs modèle fabrication x
ur
Tableau 6.8 Inducteurs de coûts de DACIA
4. Identification des liens entre les activités et les opportunités de réduction des coûts
1. Dacia travaille avec divers fournisseurs (30 fournisseurs locaux) : ce qui diminue les coûts
d’acheminement ainsi l'implantation d'usines à proximité du réseau de fournisseurs réduit les
coûts d'approvisionnement.
2. Dacia veille à la réduction des défauts de fabrication pour fidéliser ses clients ;
3. Dacia est diffusée avec des frais commerciaux réduits. Ce que facilite l’utilisation du réseau
Renault existant. En outre, la vente sans quasiment de publicité, dans des concessions spartiates,
pratiquement sans remises, permet des coûts commerciaux, qui sont a priori les plus bas du
marché ;
4. Design et méthode de construction sont standardisés et adoptent le Marketing de massequi repose
sur des marchés internationaux présentant une masse de clients homogènes (économie d’échelle);
5. Différentiel de coût horaire entre la Roumanie, où est établie l’usine de Pitesti, et la France est à
peu près de 1 à 7 au Maroc, qui abrite le site Dacia de Tanger, il est de 1 à 10. Et, comme les
fournisseurs établis localement bénéficient également de ces coûts salariaux bas.
En guise de conclusion, l’analyse de la Chaîne de Valeur permet d’identifier les activités qui
contribuent le plus à la création de valeur pour le client et qui constituent des sources d’avantages
concurrentiels pour l’organisation, ainsi de comparer la valeur créée par chaque activité à son coût et
finalement de comparer la Chaîne de Valeur de l’organisation à celles de ses concurrents afin de décider
216
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
quelles sont les activités à internaliser au sein de l’organisation et celles qu’elle peut externaliser. Après
avoir déterminé et analysé sa Chaîne de Valeur, l’organisation devra procéder par la suite à
détermination des différentes échelles de mesures de sa capitale marque.
Après avoir déterminé la chaîne de valeur, il est nécessaire aussi de comprendre la démarche complète
d’analyse et de mise en œuvre de la stratégie à travers le modèle Delta. Ce dernier est centré beaucoup
plus sur la création de valeur pour le client.
Le modèle Delta est bien plus un outil de diagnostic dans l’organisation qu’un outil générateur de
valeur, nous traiterons tout d’abord sa définition.
Le Modèle Delta est un cadre de stratégie qui a été développé par Dean Wilde, avec d'autres membres
de Dean & Company, et Arnoldo Hax de MIT/SloanSchool of Management (2001). Il vise à aider
des dirigeants dans l'articulation et la mise en œuvre de stratégies d'organisation et commerciales
efficaces.
Le Modèle Delta comprend une démarche complète d’analyse et de mise en œuvre de la stratégie, qui
ne diffère pas beaucoup des modèles classiques de la stratégie.
Le modèle incite à ce que les clients soient au centre de la stratégie. Il propose que les organisations ne
se focalisent pas sur leurs concurrents ni sur leurs produits, mais pensent du point de vue des clients.
Dans l'optique de solutions complètes pour le client, le modèle Delta comprend les quatre éléments
suivants : Triangle stratégique, Alignement, Processus adaptatifs et Méthodes de mesure.
217
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
218
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
219
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
La stratégie se focalise sur les clients afin de leur proposer plusieurs choix :
• Relation client :
• En 1993, la CTM et introduit à la Bourse des valeurs de Casablanca pour
partager ses rapports annuels et ses performances avec ses clients et l’ensemble
de ses parties prenante.
• En 2019, CTM a investi 12 millions de dirhamsen communication ce qui lui
Contenu permet de toucher le maximum des clients dans tout le Maroc et d’augmenter sa
part de marché.
• La CTM assure la sécurité, le confort, pour ses clients elle s’est engagé à travers
le contrôle systématique des autocars et la formation permanente du personnel
technique roulant et d’accueil à assurer la qualité optimale pour ses passagers
ainsi que le respect du cadre réglementaire conforme à la norme ISO 9001.
• Un centre d’appel a été mis en place par CTM en 2013 afin de suivre les
réclamations clients et répondre au mieux aux attentes des voyageurs.
220
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Élargissement de l'offre :
• La CTM a développé d’autres activités notamment dans le tourisme (Odyssée
Voyages) et dans le transport du personnel (CTM Ittissal)
• La compagnie transportait les courriers urgents, les médicaments, les documents
administratifs, les fonds pour les banques, les journaux.
• Existence d’une stratégie orientée vers l’ensemble des clients susceptible
d’utiliser ses produits. La CTM n’a adopté pas une stratégie définit pour
l’implication de ses clients dans son système de gestion.
• L’Etat :
• Le secteur du transport reste soumis à plusieurs contraintes commerciales et
réglementaires.
• Le monopole de Barid Al-Maghrib interdisant aux autres exploitants le transport
des colis de moins d’un kilo.
• L’autocar garde le monopole des transports de personnes sur certaines régions,
notamment le Sud d’Agadir, l’Est et l’Atlas.
• La décompensation des carburantset l’impact environnemental sont des points
qui jouent en faveur du car par rapport à l’auto.
Contenu • Client :
• Les clients ont un contact direct avec la compagnie grâce à son réseau qui est
implanté à l’échelle nationale et quelques agences au niveau international.
• L’application iOS et Android permet d’accéder à l’ensemble des contenus en
temps réel.
• Les billets électroniques sont transmis par mail avec un code QR unique.
Système n’a pas été verrouillé.
• La CTM est une organisation ouverte sur son environnement, cela lui a permis
de multiplier ses efforts, afin de mettre en place un ensemble d’agence exclusive
pour la meilleure utilisation de ses produits.
Tableau 6.9 Contenu du Triangle stratégique de la société CTM
6.1.1 Alignement
L’alignement de ces options stratégiques avec les activités de l’organisation et fournir de la
congruence entre l'orientation stratégique et la mise en œuvre.
En coordonnant les trois stratégies du triangle stratégique avec les activités d’une Organisation, celle-
ci serait capable d'innover, d'être plus orientée client et de travailler plus efficacement. En étant ouverte
aux changements et en intégrant les clients dans la stratégie globale de l’organisation et au
développement des produits, ils afficheraient davantage de satisfaction.
221
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Le Modèle Delta alors représente l’un des modèles stratégiques les plus récents, qui tient comme
principe jugé fondamental le renforcement des relations avec ses clients et non la guerre avec ses
concurrents. Il faut bien souligner que ce modèle est un modèle « complet », qui intègre et réconcilie
l’ensemble des approches traitées auparavant également, Il vise à aider des dirigeants en termes de
l’articulation et la mise en œuvre des stratégies d'organisation commerciales efficaces. Après avoir
traité le Modèle DELTA, il est important de définir les différents ratios financiers qui permettent à
l’organisation de procéder à l’analyse financière afin de déterminer ses forces et ses faiblesses.
222
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Afin d’analyser tous les éléments en liaison avec le produit et la situation financière de l’organisation,
on fait recourt au capital marque, aux ratios financiers et à l’évalaution des ressources internes.
• Notoriété
Selon Lendrevie J., Lévy J. et Lindon D. (2003), « la notoriété mesure la présence à l'esprit,
spontanée ou assistée, du nom de marque. Elle suppose en outre que le client est capable de relier le
nom de marque à un produit ou un domaine majeur d'activités de la marque ».
Selon Lendrevie J., Lévy J. et Lindon D., il existe trois niveaux de notoriété :
• La notoriété spontanée : mesurée par le pourcentage de personnes qui citent spontanément
le nom de la marque lorsqu'on évoque le secteur d'activités ou le segment de la marque.
• La notoriété top of mind : mesurée par le pourcentage de personnes qui citent
spontanément la marque en premier.
• La notoriété assistée ou suggérée : pourcentage de personnes qui connaissent une marque
parmi une liste de noms de marque.
Exemple : Notoriété de INWI
A voir les queues formées dès le 1er jour du lancement des offres d'INWI, les Marocains démontrent
une fois de plus qu'ils sont un peuple accro au mobile. Après seulement 2 mois de son lancement
(2010), INWI a enregistré une notoriété spontanée de 71%.
Source : www.inwi.ma
223
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Qualité perçue
Selon Valérie A. Zeithaml (1988) « la qualité perçue n'est pas la qualité réelle du produit mais
l'évaluation subjective des consommateurs du produit ».Donc, la qualité perçueest le niveau de qualité
d’un produit ou service tel qu’il est perçu par le consommateur de manière plus ou moins subjective.
Exemple : Qualité perçue de INWI
Pour mesurer de la qualité de la connexion internet dans le monde, des tests ont été réalisés
directement par les abonnés du 1er janvier au 31 décembre 2017. Ils ont été ainsi représentatifs de la
qualité du réseau Internet telle que perçue par les utilisateurs. Dans le détail, le réseau INWI est
arrivé premier au niveau national avec un total de 47.050 points. En 2018, Inwi finit sur la première
marche du podium avec 55.557 points, en nette progression par rapport aux résultats obtenus en
2017 soit 47.050, en 2021, Inwi est arrivé en tête du classement nPerf avec un score de 64 375
points.
Source : www.inwi.ma
• Association
Un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des
activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices.
Exemple : Association de INWI
En 2011, INWI s’est engagée dans le domaine social en lançant l’opération DirIddik. L’objectif est
de promouvoir la culture de volontariat chez les jeunes marocains DirIddik encourage les Marocains
à donner de leurs temps dans le cadre de projets solidaires et crée des passerelles numériques entre
le monde associatif et les jeunes à l’aide de la plateforme diriddik.ma. En 5 ans, DirIddik a mobilisé
80.000 bénévoles dans tout le pays.Cette stratégie en relation avec l’association n’a pas changé et
reste valable jusqu’à 2021.
Source : www.inwi.ma
• Fidélité à la marque
L’action d’achat fidèle d’une même marque dans le temps. Contrairement au simple achat répété, la
fidélité à la marque implique un engagement psychologique à l’égard de la marque.
La fidélité à la marque est mesurée par des méthodes telles que le bouche à oreille, les achats répétitifs,
la sensibilité au prix, l’engagement, la confiance dans la marque, la satisfaction du client.
Exemple : Fidélité à la marque de INWI
Club INWI est le 1er programme de fidélité à points destiné à des clients prépayés de l’opérateur qui
compte plus de 2 millions de membres en 2019.
Ce programme permet au client de cumuler des points sur la base de son ancienneté et son activité,
il a ainsi la possibilité de les conserver ou de les convertir en cadeaux. Avec le club INWI, le client
est libre de choisir le cadeau qui lui convient, selon son besoin du moment, dans un catalogue riche
et varié. INWI fidélise ses clients aussi en leur donnant un accès gratuit à une connexion wifi au
sein du tramway de Casablanca.
Source : www.inwi.ma
224
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Image de marque
La perception des clients envers le produit devrait bien évidement être pris en considération, on
distingue trois formes d'image de marque :
• L'image voulue : il s’agit de l'image que souhaite véhiculer l'organisation à travers son
positionnement et ses actions de communication.
• L'image transmise : il s’agit de la traduction de l'image voulue par l'organisation sur les
supports de communication.
• L'image perçue : il s’agit de la réputation c'est-à-dire l'image réelle qu'ont les différents
publics cibles de l'organisation.
Exemple : L’image de marque de INWI
INWI, dès son lancement, s’est intéressée a instauré une image de marque forte, jeune et qui va de
pair avec ses valeurs. Cela dit, elle a marqué sa présence dans des événements très importants que
studio 2M ou encore le festival du boulevard des jeunes musiciens. INWI a aussi sponsorisé un des
marathons et des évènements sportifs. En Novembre 2020, INWI est devenu officiellement le
nouveau sponsor de la Botola.
Sources : Rapport, INWI et son plan de Communication, www.inwi.ma
À tous ces éléments Aaker (1994) ajoute les autres actifs liés à la marque tels que le symbole, slogan,
produit, emballage, style de publicité et politique de prix.
• Slogan
Il s'agit d'une phrase, souvent assez courte, qui a comme but d'être retenue facilement par celui qui
l'entend et parfois d'associer un produit (objet du slogan) à des images positives qui inciteront le
consommateur à acheter le produit utilisé par la publicité, la propagande politique, etc
Exemple : Slogan de INWI
225
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Le troisième opérateur mobile vient de changer de slogan. En 2016, le slogan d’INWI est devenu
"M3akoum koulyoum" au lieu de "Abberkibghiti".
Source : www.micromagma.ma
• Produit
Le produit est un bien ou service qu’une organisation propose sur un marché.
• Emballage
Ensemble des éléments vendus avec le produit pour en assurer sa présentation, sa conservation ou son
transport.
Exemple : Emballage de INWI
Emballage distinctif, grâce à l’association de la couleur Magenta à la marque INWI, son contenu
est visible, attractif et informatif.
Source : www. aujourdhui.ma
• Style de publicité
Le style de publicité est la manière dont l’organisation essaye de faire connaitre un produit ou service
et d'inciter à l'acquérir.
Exemple : Style de publicité de INWI
La campagne publicitaire d’INWI est caractérisée par son concept de teasing qu’on peut le traduire
par « aguicher » pour sa connotation d'excitation (provoquer la curiosité), c’est une technique
attirant le spectateur par un message publicitaire en plusieurs étapes (Presse et affichage, TV,
Interne, Radio) Communication hors média (sponsorisé des événements…).
Depuis 2014 INWI réalise entre une dizaine et une vingtaine de campagnes hebdomadaires ciblées.
Source : www.docplayer.fr
226
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
• Politique de prix
La politique de prixest un ensemble de décisions et d'actions réalisées pour déterminer la structure et
le niveau de la tarification des biens et/ou services proposés au(x) client(s) acquis ou à conquérir.
Exemple : Politique de prix d’INWI
Quand INWI a lancé la marque en 2010, le marché était truffé de promotions quasi-permanentes
auxquelles les clients ne comprenaient rien. Inwi est arrivé avec un prix à la minute équivalent à ses
concurrents, mais en libérant l’usage du téléphone grâce au paiement par seconde et non pas par
minute entière.
Les prix d’INWI en 2020 :
• National : 0,07 MAD/seconde
• Internet : 1 MAD/Mo
• International :
• Zone 1 :0,07MAD/seconde
• Zone 2 : 0,17 MAD/seconde
• Zone 3 :0,42 MAD/seconde
• Zone 4 :80 MAD/min
Source : www.leconomiste.com
227
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
financières, etc.) qui sont plutôt calculés grâce à des éléments figurant dans le compte de résultat et les
ratios hybrides.
Le calcule d’un même ratio sur plusieurs exercices consécutifs permettra de faire des comparaisons et
d’apprécier l’évolution chronologique de la situation financière de l’organisation. Isolé, un ratio est le
plus souvent nu de sens et son interprétation requiert de disposer de points de comparaison appropriés.
*les capitaux permanents correspondent aux capitaux propres, aux provisions à long terme, et aux
dettes financières.
L’organisation est dépendante des entités qui la financent si le rapport entre les capitaux propres et
permanents est inférieur à 1, cela se traduit en une manque d e manœuvre générée par ses fonds propres.
Généralement, pour que la structure des ressources stables de l'organisation soit équilibrée, ce
ratio doit se situer au moins à 50 %
Ratio de liquidité générale
Le ratio de liquidité générale mesure la capacité d’une organisation à acquitter ses dettes à court terme.
𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡
𝑃𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡
* L’actif circulant correspond aux stocks et aux créances clients. Le passif circulant comprend les dettes
fournisseurs, les dettes fiscales ainsi que les dettes sociales.
Lorsque le rapport est supérieur à 1 cela signifie que l’actif circulant permet de financer le passif
circulant. L’organisation peut alors être considérée comme « solvable » à court terme.
228
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
𝐶𝐴
*CA: Chiffre d’Affaires
Le résultat donné doit être le plus important possible. Par exemple, un taux de 15% signifie que pour
MAD 2000 de chiffre généré, l’organisation génère un bénéfice net de MAD300.
• Les ratios financiers hybrids
• Ratio de délai de rotation des stocks
Le ratio de rotation des stocks, exprimé en nombre de jours, permet de mesurer la fréquence à laquelle
les stocks de l’organisation se renouvellent.
229
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
La gestion du délai de règlement fournisseurs est une source de financement pour l’organisation, son
augmentation permet de repousser les échéances de sortie de trésorerie.
Calcul des ratios financiers pour l’année 2021 (la même méthode pour les années 2022 et 2023)
Ratio de couverture des emplois stables (RCES)
RCES = Capitaux permanents (CP+ Dette financière à long terme)/ Actif immobilisé
RCES = (1 100 340+50 080) / 2 450 600 = 0.47< 1
➔ Les ressources durables de cette organisation ne couvrent pas ses immobilisations
Ratio d’endettement
Dettes à moyen et long terme / capitaux propres =50 080 / 1 100 340 = 4.55%
230
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Les ratios financiers permettent de procéder à l’analyse financière d’une organisation mais ils ne
doivent pas être les seuls indicateurs à prendre en compte. D’ailleurs, il convient de s’assurer qu’ils soient
en adéquation parfaite avec le type d’activité exercée ou avec les particularités que peut présenter une
organisation. Enfin, les résultats donnés doivent être comparés dans le temps (évolution au sein de
l’organisation) et dans l’espace (observation des ratios des concurrents de l’organisation).
Après avoir défini les différents ratios qui permettent l’analyse de la situation financière de
l’organisation, il est nécessaire d’évaluer l’ensemble de ses ressources internes pour pouvoir déterminer
ses forces et ses faiblesses.
Capacité Atouts
• Accès aux ressources financières ;
• Relation amiable avec les institutions financières ;
Capacité Financière • Niveau de solvabilité élevé ;
• Système de budgétisation du capital efficace ;
Les facteurs de capacité • Faible coût du capital par rapport aux concurrents ;
financière liés aux sources, à • Niveau élevé de confiance des actionnaires ;
l’utilisation et à la gestion des • Système de contrôle de gestion efficace ;
fonds.
• Avantages fiscaux liés aux différentes politiques
gouvernementales.
231
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
232
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Capacité financière
-Niveau de solvabilité x
Revenus des
-Niveau de confiance des actionnaires x
organisations en
-Valeur du patrimoine x
baisse de 8%
-Trésorerie x
-Niveau du système de contrôle de gestion x
Capacité marketing
-Grande variété et qualité des produits x
-Qualité du service client x
-Qualité du système de distribution x
x Outils marketing
-Innovation et développement de nouveaux produits
x basiques
-Mise en œuvre de programme de fidélisation des clients
-Utilisation des canaux digitaux pour promouvoir les x
produits et services.
Capacité opérationnelle
-Degré d’intégration verticale x Rotation des
-Fiabilité des Sources d’approvisionnement x
stocks est passée
-Contrôle des coûts opérationnels x
x de 5,8 à 6,7
-Niveau du système de contrôle des stocks x
233
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Capacité du personnel
-Possibilités de formation et installations x
Moral des
-Climat social x
employés est
-Niveau de motivation du personnel x x
excellent
-Niveau de capacité organisationnelle x
-Taux d’absentéisme
Tableau 6. 12 Évaluation des ressources internes d'une organisation opérant dans le secteur Agro
L’évaluation des ressources internes est une étape cruciale du diagnostic interne de toute organisation
qui permet d’apprécier l’ensemble de ses capacités organisationnelles pour procéder par la suite à
l’analyse de ses forces et ses faiblesses.
Tout simplement, l’évaluation des ressources internes permet de déterminer les forces et les faiblesses
d’une organisation.
234
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
235
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
stratégies résume et évalue les principales forces et faiblesses dans les domaines fonctionnels d’une
organisation, elle fournit une base pour identifier et évaluer les relations entre ces régions.
236
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Le score total de 2.5 est un score moyen. Dans l’évaluation interne, un score total faible indique que
les stratégies ne sont pas bien conçues pour se défendre contre la concurrence.
Dans notre exemple, l’organisation a obtenu un score total de 2,52, ce qui indique qu’elle ne dépasse
la moyenne de 0.02 étant donné que la note moyenne égale à 2.50. On peut juger cette organisation
d’être « Faible » par rapport à ses concurrents.
Cette évaluation consiste à analyser les différents départements de l’organisation et en déduire les
forces et les faiblesses qui peuvent être aussi évaluées par la matrice EFI afin de déterminer le
positionnement de l’organisation par rapport à ses concurrents. En outre, la vérification stratégique des
opérations internes d’une organisation est essentielle pour la santé organisationnelle. De ce fait,
beaucoup d’organisations prospères utilisent la vérification interne pour obtenir des avantages
concurrentiels par rapport aux organisations concurrentes.
237
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
238
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
239
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
agro-alimentaire.Par ailleurs, 358.175 véhicules neufs ont été manutentionnés sur les deux terminaux
à véhicules du port Tanger Med en 2020.Le projet est un élément décisif et crucial pour le Maroc
puisque le chiffre d’affaire global du pôle portuaire Tanger Med s’est développé de manière positive à
la fin de septembre 2020, à 1,769 milliards de dirhams, en progression de 2% par rapport à la même
période de l’année dernière, le port a exporté plus de 50 % des produits marocains à lui seul, vu aussi
qu'après le démarrage des opérations portuaires du port Tanger Med2, le trafic conteneurs est en hausse
de 22% au premier semestre 2020, atteignant 2,7 millions équivalent vingt pieds (EVP). Durant le
deuxième trimestre, c’est-à-dire au plus fort de la période de confinement, l’activité « conteneurs » a
plus que résisté avec un trafic en hausse de 12% (1,3 millions EVP). Ce nouvel espace offrira une
capacité de 5,2 MEVP (EVP= Equivalent 20 pieds), ce qui portera la capacité totale du port de Tanger
Med à 8,2 MEVP. Les deux terminaux ont été concédés aux groupes Marsa Maroc et APM Terminal.
La filiale du groupe Mærsk sera ainsi le principal opérateur du port avec deux terminaux sur les quatre
du port.
Tanger Med et la CGEM viennent de lancer Tanger Med Fret, une plateforme informatisée où
transporteurs et clients peuvent se retrouver.La société réalise des prestations logistiques pour des
groupes internationaux ainsi que pour des fournisseurs livrant l’usine de Renault Tanger.
En associant leurs savoir-faire, les deux groupes bénéficient à la fois de l’expertise en logistique de
distribution mais aussi industrielle et de la connaissance du Maroc et de l’Afrique doublée d’une
expertise de transitaire international pour TTM.
En effet un investissement qui permet au spécialiste logistique d’effectuer une synergie commerciale
et métier tout en bénéficiant un dynamisme qui a perduré avec un doublement de la capacité portuaire
opérationnelle en 2019, l’arrivée du TGV et l’ouverture de l’usine du Groupe PSA à Kenitra.
Les autorités du port d’Algésiras étudient les pistes en vue d’une meilleure collaboration avec le méga-
port de Tanger Med, à travers la modernisation de la flotte reliant les deux établissements et
l’assouplissement des démarches douanières. L’autorité portuaire de la Baie d’Algésiras et le port de
Tanger Med souhaitent moderniser la flotte des ferries du détroit. Les deux établissements planchent
sur un plan de renouvellement des bateaux desservant les deux rives. L’idée est que la modernisation
de la flotte touche non seulement les ferries dédiés aux passagers mais aussi les navires rouliers.
En outre, afin d’accompagner le secteur éducatif dans la province de Fahs-Anjra, un programme de
mise à niveau des écoles a été lancé sur l’ensemble de la province. Ce programme inclut la mise à
niveau de 120. L’enveloppe financière allouée à ce programme est de 22 millions de dirhams et englobe
la réalisation de travaux d’infrastructures et travaux d’équipement (terrains de sport, espaces
créatifs…). Parallèlement à ce programme et dans le cadre de ses activités régulières, la Fondation
accorde un intérêt particulier au secteur de l’éducation en menant des projets à fort impact auprès de la
population locale : mise à niveau de 37 écoles, mise à disposition de transport scolaire pour réduire
l’abandon scolaire, Contribution à la réalisation du projet du lycée technique de Ksar Sghir ce qui
montre l’intérêt de la vision Royale de développement le Nord du Royaume à travers la création du
plateforme Med Tanger.
Sources : www.tangermed.ma, www.leconomiste.com/, http://fr.le360.ma/, www.leseco.ma
240
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
241
Partie II : Analyse de l’environement Chapitre 6: Diagnostic interne
Conclusion de lad’application
Questions deuxième :partie
1) C’est quoi la valeur ? Comment les organisations obtiennent-elles la valeur ?
2) Comment peut-on définir la chaîne de valeur ?
Étude de cas
3)
général : MAROC TÉLÉCOMConclusion de la deuxième partie
Quelle sont ses aspects d’utilisation au sein de l’organisation ?
4) Quels sont les facteurs de capacité organisationnelle ?
5) Comment peut-on calculer le capital financier d’une organisation ?
Étude de cas général : MAROC TÉLÉCOM
6) Dans l’analyse de la chaîne de valeur, qu'elle est la différence entre la différentiation vers le bas
et la domination par les coûts ?
Liste desQuestions
tableaux et des: figuresÉtude de cas général : MAROC TÉLÉCOMConclusion de la
d’éthique
deuxième partie
1) Comment peut-on réaliser une analyse interne tout en prenant en considération l’éthique ?
2) Comment établir une matrice EFI de tel sorte qu’elle soit en cohérence avec l’éthique ?
3) Comment peut-on calculer les ratios financiers en prenant en considération l’éthique ?
Étude deDans
casquelle
général : MAROC
mesure TÉLÉCOMConclusion
une organisation de lamarque
peut-elle détenir un capital deuxième partieQuestions
réussit en tenant compte à du
sixième l’éthique
chapitre ?
Étude de cas
Ce dernier est appréhendé général
dans un premier temps:à MAROC
travers une analyse de TÉLÉCOM
l’environnement externe de
l’organisation, et ce selon le modèle Porterien qui est centré sur une étude d’un certain nombre
d’aspects caractérisant l’univers concurrentiel de chaque secteur, et qui permettent de déceler in fine
les facteurs clés de succès que l’organisation doit détenir.
ListePuisdes tableaux et des figuresÉtude de cas général
par la suite l’organisation procède à une analyse de son environnement interne, selon différentes
: MAROC
approches, à savoirTÉLÉCOMConclusion de
celle des ressources et des compétences qui définit les la
conditionsdeuxième
de l’avantage
concurrentiel en fonction des caractéristiques des ressources et des compétences, en mettant l’accent
sur l’importance des ressources immobiles partie
et hétérogènes mobilisées par l’organisation dans le cadre
de la réflexion stratégique.
Certes, l’analyse des ressources et des compétences permet aux organisations d’atteindre et de
Étude de cas général : MAROC
maintenir des positions concurrentes avantageuses en utilisant toute la richesse de l’approche Resource
BasedView afin d’identifier les actifs stratégiques. Cependant ce modèle d’analyse doit être vu comme
TÉLÉCOMConclusion de la deuxième partie
une phase nécessaire mais rarement suffisante. En effet, les acteurs peuvent également intégrer le
modèle du KnowledgeBasedView qui se penche majoritairement sur les thématiques du transfert de
connaissance et l’apprentissage, et s’inscrit dans la valorisation des connaissances de l’organisation.
Du surcroît, les mutations économiques et environnementales ont favorisé l’émergence de nouveaux
Étude de cas général : MAROC TÉLÉCOM
schémas d’analyse et de diagnostic interne, dont celui du Business Model qui décrit la logique de
l’organisation, la façon dont elle opère et crée de la valeur afin d’assurer son dynamisme ,La Chaîne
de Valeur qui permet d’analyse les activités de l’organisation qui lui apporte un avantage concurrentiel
Liste des tableaux et des figuresÉtude de cas général
en termes de coût, de marge et de valeur, le Modèle DELTA qui a été abordé dans ce champ de
management stratégique comme étant une approche nouvelle, exhaustive et qui intègre plusieurs
: MAROC TÉLÉCOM
options stratégiques. Ainsi que L’analyse du Capital Marque qui permet de déterminer la valeur de la
marque capitalisée au fil du temps et d’en déduire les forces et les faiblesses de l’organisation. Pour
que le diagnostic interne soit complet, il est primordial d’analyser la performance financière de
Liste des tableaux et des figures
l’organisation et d’évaluer ces ressources internes, à travers les ratios financiers, ainsi que ses capacités
organisationnelles.
Enfin, On peut dire que les matrice EFI et EFE constituentun outil utilisé pour résumer les informations
tirées à la fois des analyses de l’environnement interne et externe. Elles permettent d’identifier les
GlossaireListe des tableaux et des figuresÉtude de
principales Forces et faiblesses ainsi que les opportunités et menaces externes qui affectent ou
▪
Liste des auteursBibliographie et
orientations suivantes :
Stimuler la croissance du marché mobile par des services innovants.
▪
webographieGlossaire
Capitaliser sur ses marques et faire de MAROC Telecom (IAM) une référence en matière de
service clients.
▪ Rester le principal acteur de développement de l’Internet au Maroc.
244
Bibliographie et webographieGlossaireListe des
tableaux et des figures
PARTIE II : Analyse de l’environnement
▪ S’appuyer sur une infrastructure de réseaux conformes aux standards technologiques les plus
récents.
▪ Maintenir une gestion financière rigoureuse et une structure financière solide.
▪ Faire du développement international un relais de croissance.
MAROC Telecom (IAM) offre également la Fibre Optique, L’accès Internet à Très Haut Débit,
permettant un accès Internet rapide, fluide et stable grâce à un Haut Débit Fibre Optique de 100 Mbps
ou 200 Mbps. Grâce à cette technologie, les clients profitent du très haut débit et de certaines offres
attrayantes. Lesdites offres font bénéficier le client de débits différents qui peuvent varier de 20
Mbit/s à 200 Mbit/s avec un "ping" sous les 10 ms pour les joueurs qui profiteront au passage d'une
stabilité à toute épreuve.
Ainsi, on peut bénéficier d'un accès à internet via la fibre optique avec un débit de 20 Mb/s en plus
de l'illimité vers les fixes au Maroc et 2 heures de communications vers les mobiles à 249 dirhams
par mois en optant pour la même offre chez Orange et Inwi. A titre de comparaison, MAROC
Telecom (IAM) n'offre qu'un débit de 12 Mb/s en ADSL au même prix.
Notons aussi qu'Orange et Inwi commercialisent désormais une offre dont le débit est 50 Mb/s, et
ce, à 349 dirhams par mois seulement ; une alternative intéressante à l'ADSL de MAROC Telecom
(IAM) si on prend en considération que les clients de l'opérateur historique doivent débourser 519
de dirhams mensuellement rien que pour bénéficier d'un débit de 20 Mb/s en ADSL.
Du côté du déploiement, c'est MAROC Telecom (IAM) qui sort vainqueur de ce comparatif avec un
déploiement au niveau de la majorité des villes au Maroc. Orange par contre ne commercialise son
offre qu'au niveau de Casablanca, Dar Bouazza, Bouskoura, Mohammedia, Rabat, Salé, Temara,
Marrakech, Mohammedia, Kenitra, Fès, Meknès, Agadir, Tanger et Tétouan.Inwi ne propose quant
à lui la fibre optique que dans les villes de Casablanca, Rabat et Marrakech pour le moment.
Soucieuse de mieux répondre aux besoins de ses clients, MAROC Telecom (IAM) mobilise des
moyens colossaux en investissant dans des équipements réseau à capacités importantes. Il s’agit
d’une étape primordiale pour véhiculer le trafic Internet avec du très haut débit, en préparation aux
prochaines transitions technologiques.
L’accompagnement de la mise en place des nouvelles technologies d e haut débit (Type FTTH, 5 G,
etc.) impose aux opérateurs télécoms de renforcer constamment leur capacité notamment la Bande
Passante à l’international. Agissant dans ce sens, le leader du secteur des télécoms au Maroc procède
en continu à l’extension de sa bande passante, aussi bien au niveau des réseaux d’accès, des
Backbones et à l’international via les câbles sous-marins, afin d’accompagner le développement des
usages.
Il est important de souligner que MAROC Telecom (IAM) a déployé trois câbles à fibres optiques.
Dédié principalement au continent africain, le câble terrestre Transafricain de près de 6.000 km,
inauguré par SM le Roi en 2014, relie le Maroc au Burkina Faso, le Niger, le Mali et la Mauritanie.
MAROC Telecom a acquis une part de marché de près de 43% pendant l’année 2020. Le groupe
IAM est plus ou moins indépendant dans le secteur de télécommunications au Maroc. Ce marché qui
est plus ou moins stable n’enregistre des changements que rarement. On cite l’émergence d’INWI
en 2011. Mis à part cela, le secteur est resté le même pour approximativement 20 ans.Le marché des
télécommunications au Maroc garde un potentiel de croissance significatif, grâce à un environnement
économique et social favorable. Puisque on assiste à une généralisation de l’utilisation des
technologies de l’information et de la communication et une adoption d’un plan d’accélération
industrielle et d’investissement dans les énergies renouvelables.
MAROC Telecom (IAM) détient une expérience très considérable dans le secteur de la
télécommunication. Elle offre une multitude de modalités de paiement qui attirent plusieurs types de
clientèle. Elle propose une large gamme de services de télécommunications de haute qualité (fixe,
mobile, données et Internet haut débit). Maroc télécom est très connue à l’échelle national, ajoutons
à cela sa bonne santé financière qui est la force majeure de l’organisation.
245
PARTIE II : Analyse de l’environnement
Maroc Télécom est le premier opérateur de téléphonie au Maroc. Dernièrement, MAROC Telecom
(IAM) s’est lancé dans un processus de conquête de nouveauxmarchés dans les pays de l’Afrique
subsaharienne (Mali, Bénin, Côte d’ivoire etc.) en maintenant les mêmes produits proposés dans le
marché marocain.
Maroc télécom est présent dans les douze régions du Maroc, et dans certains autres pays de l’Afrique
subsaharienne. Il a un effectif 10 879 en 2019, et recrute un personnel hautement qualifié qui
participe vivement à la prise de décisions stratégiques de l’organisation.
Le groupe IAM œuvre sur de nouvelles pistes d’évolution, résolution de problème en équipe, avec
des programmes de formation de comportement en équipe, tout en utilisant des systèmes
d’information avancés.
Ses tarifs sont relativement élevés, chose qui pourrait repousser un segment de clientèle qui est
sensible au prix. L’offre ADSL nécessite la souscription à une ligne de téléphone fixe, même lorsque
le client n’en a pas besoin.
Pour MAROC Telecom (IAM), le pouvoir de négociation demeure comme l’un des composantes les
moins exploitées pour la société et pour les consommateurs.
Dans le cadre de sa bonne gouvernance, IAM a mis en place un ensemble de règles qui régissent le
bon fonctionnement fondé sur le principe de transparence.
246
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
Partie 3
VERSIONAVRIL 24
PHD : R .WAHABI
244
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
245
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
C’est pourquoi l’organisation fait face, d’une manière continue, à un défi majeur lié à l’élaboration
et le choix des stratégies les plus adéquates et qui permettront le développement et l’accroissement
de sa valeur ajoutée ainsi que les décisions liées à ces choix impliquent une focalisation sur un
nombre réduit d’orientations stratégiques que les dirigeants auraient évalué selon un certain
nombre de critères et d’outils qui sont mis à leur disposition.
Et donc l'élaboration de la stratégie s'appuie principalement sur les matrices d'analyse stratégique.
Celles-ci offrent une représentation synthétique et graphique de portefeuilles diversifiées en
plaçant les activités stratégiques selon des dimensions -en général l'attrait de l'activité et les atouts
dont dispose l‘organisation par rapport à ses concurrents.
Par la suite le choix final des stratégies s’opère sur la base de critères objectifs et subjectifs. Ceux
objectifs concernent un certain nombre d’outils qui sont mis à la disposition du top management :
des outils affinant les matrices utilisées pour élaborer des stratégies Corporates ou Business, des
outils comparant une stratégie à une autre… Les critères subjectifs ont attrait aux valeurs des
dirigeants, leur aversion au risque, la culture de l’organisation...
Alors l’élaboration et le choix des stratégies représentent des étapes cruciales dans le processus de
management stratégique, qui conditionnent la performance de l’organisation puisque ces stratégies
vont l’engager à long terme.
La présente partie s’articule autour de deux chapitres qui traitent les différents éléments
nécessaires pour l’élaboration et choix de la stratégie. Le premier chapitre est consacré à
l’élaboration de la stratégie qui s’appuie sur les différentes matrices d’analyse, et le deuxième
chapitre aborde le choix stratégique. Ces choix déterminent la capacité concurrentielle, la survie et
le développement sur le long terme.
246
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
CHAPITRE 7 : ELABORATION DE
LA STRATEGIE
247
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
248
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Alors dans le cadre de ce chapitre, nous allons étudier les matrices SWOT/ TOWS, BCG,
McKinsey, ADL, SPACE et GS comme outils d’élaboration des stratégies. Et pour ce faire, nous
allons traiter chaque matrice en la définissant, en montrant son utilité et ses objectifs, en
déterminant ses limites et en illustrant chacune des matrices avec des exemples.
249
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Positif Négatif
La matrice TOWS aide à générer des idées étonnantes en ce qui concerne les stratégies
fructueuses, la prise de décision, la protection contre les menaces, les opportunités, la diminution
des menaces, le dépassement des faiblesses et la sensibilisation aux lacunes potentielles.
• Limites
250
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
La matrice TOWS est un outil particulièrement intéressant lorsqu’on cherche à obtenir des
recommandations stratégiques. Cependant, elle présente deux limites :
Ensuite, citer les domaines de forces et faiblesses actuels et futurs analysées et vers la fin, il faut
générer une série de stratégies possibles en se basant sur des combinaisons particulières des quatre
ensembles de facteurs stratégiques.
• Les stratégies de SO dite "offensive" (opportunités x forces) utilisent les forces internes
d’uneorganisation pour tirer parti des opportunités externes. Tous les dirigeants souhaiteraient
que leurs organisations soient en mesure de profiter des atouts internes.
• Les stratégies de WO "Stratégie de réduction des points faibles " à long terme (opportunités x
faiblesses) visent à améliorer les faiblesses internes en tirant parti des opportunités externes. Il
existe parfois des opportunités externes clés, mais une organisation présente des faiblesses
internes qui l'empêchent d'exploiter ces opportunités.
• Les stratégies de ST dite« de veille » (menaces x forces) utilisent les forces d’une pour éviter
ou réduire l’impact des menaces externes. Cela ne signifie pas qu'une organisation forte doit
toujours faire face aux menaces de l'environnement externe.
• Les stratégies de WT dite "défensive" (menaces x faiblesses) sont des tactiques d éfensives
visant à réduire les faiblesses internes et à éviter les menaces externes. Une organisation
251
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Maroc Telecom (Le nom commercial d’Ittissalat Al-Maghrib S.A) est une société anonyme à
Directoire et à Conseil de Surveillance. Né en 1998, à l’issue de la scission de l’Office National des
Postes et Télécommunications (ONPT), Maroc Telecom est l’opérateur historique et, à ce jour, le
premier opérateur global des télécommunications au Maroc. Malgré la crise sanitaire mondiale et de
durcissement de la concurrence, Maroc Télécom a réalisé des résultats consolidés au 30 septembre
2020 grâce à différentes stratégies employées :
Augmentation de 4,3% du parc global du Groupe qui atteint 70,5 millions de clients ;
252
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
253
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
le marché
« concurrence » ;
9. Faible connexion
mobile
10. Diminution future des
prix ;
• Limites
• Investissement énorme car la collecte de données requiert un certain effort ;
• Menaces et les opportunités peuvent être surestimées ou sous-estimées ;
• Besoin d’un travail continu d’analyse et de veille.
La matrice SWOT permet la synthétisation d’un ensemble des éléments à savoir les forces,
lesfaiblesses, les menaces et les opportunités qui sont jugés pertinents pour la prise de
décisionmais elle reste limitée vue qu’elle n’annonce pas de recommandations adéquates pour la
mise en place de ces décisions. Le complément indispensable de l’analyse SWOT est la matrice
TOWS , elle amène à identifier la stratégie à mettre en œuvre et les actions prioritaires.
254
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Forte
DILEMMES VEDETTES /STARS
Taux de croissance
de marché POIDS MORTS VACHE À LAIT
Faible
255
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Au niveau de cette matrice, les DAS(ou produits) sont représentés sous forme de cercle. La taille
du cercle correspond à la proportion des revenus générés par l'unité d'activité et la tranche
indique la proportion des bénéfices générés par le DAS.
𝟏 𝑪𝑨𝒅𝒆𝒍′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é
La formule est la suivante : Rayon = 𝟐 √ 𝑪𝑨𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍
Il est à bien remarquer que, pour que l'analyse des matrices soit pertinente, on doit passer par
l'analyse en fonction des DAS à celle en fonction des produits.
La matrice BCG permet ainsi de classer lesDASou les produits en fonction de leur aptitude à
générer du cash, tout en prenant en compte la croissance du marché, ainsi que leur part de
marché relative. En croisant ces deux axes, la matrice BCGprésente quatre positions possibles
pour les activités du portefeuille de l’organisation.
Remarque : un portefeuille équilibré est celui qui dispose à la fois d’un DAS au niveau
des dilemmespour assurer le positionnement futur de l’organisation, il s’agit de son
avenir. Un DASau niveau des vedettes : ce DAS assure actuellement le positionnement
et assure la part de marché par rapport aux concurrents. Et finalement un DAS au niveau
des vaches à laits qui est une ancienne vedette et qui génère des flux financiers pouvant
ainsi financer le développement des dilemmes pour devenir par la suite une vedette et le
financement de cette dernière pour prolonger le plus possible leur maturité. Et donc une
fois cette analyse terminée, l’organisation peut établir sa stratégie, les objectifs et les
budgets associés à chaque DAS.
256
L’organisation Alpha détient
Partie III : Elaboration et cinq
choixDAS
de la: stratégie
DAS 1 : Mine ; DAS 2 : Distribution
Chapitre ; DAS 3de: Énergie
7: Élaboration la stratégie
renouvelable ; DAS 4 : Cosmétique ; DAS 5 : Industrie.
Énergie
20000 11 3000 11 33 5
renouvelable
Taux de
croissance
257
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Moyenne arithmétique des taux de croissance= somme des taux de croissance / nombre de taux
decroissance.
Interprétations
• Enfin, il faudrait abandonner le DAS« Industrie » représentant une part minime du Chiffre
d’Affaires, le taux de croissance du secteur est faible, et l’organisation ne détient qu’une part
de marché relative très faible.
La revente éventuelle de cette activité à un concurrent permet de générer des liquidités qui peuvent
être affectées soit aux produits vedettes« Mine », soit aux produits dilemmes si besoin «
Distribution »« Énergie Renouvelable ». Le DAS « cosmétique » peut financer tous les autres
DAS.
• Limites
• La croissance d'un marché n'est pas le seul indicateur de l'attractivité d'un marché ;
• Une part de marché élevée n'est pas le seul facteur de succès.
• La collecte des informations, leur nombre et l’identification des facteurs significatifs
représentent une charge de travail très lourde et nécessitant une forte mobilisation de
ressources (humaines notamment) ;
• L’agrégation des indicateurs est difficile ;
La matrice BCG apparaît comme l'une des matrices les plus populaires en raison de sa vocation
universelle et de sa de construction simple et élémentaire, elle présente de nombreuses limites et a
fait l'objet de nombreuses critiques. Pour pallier certaines d’entre d’elles, il est possible de recourir
à d'autres matrices proposant une vision à la fois plus subjective et plus qualitative. Dans cette
optique, la matrice McKinseyapparaît comme l’une des plus utilisées.
258
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
L'apport de cet outil, comme pour les autres principales matrices stratégiques, est de gérer un
portefeuille d'activité. Les décisions à prendre sont l'allocation des moyens et des
stratégies à mener dans les Business Units.
Forte
Position concurrentielle (atouts)
Moyenne
Faible
La matrice McKinsey prend en compte l'attrait d'une activité, lié à son degré de maturité propre et
à la valeur qu'elle représente pour l'organisation, et les atouts de l'organisation par rapport aux
concurrents.
Les attraits comme les atouts sont définis par un grand nombre de critères caractérisant
l'attractivité de l'activité et la position concurrentielle de l'organisation. La matrice se divise en 3
zones et 9 cases dans lesquelles apparaissent les prescriptions stratégiques correspondantes.
259
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
attrait compétitive supérieure à la moyenne, et le chiffre 2 signifie à son tour une force ou
attrait compétitive moyenne. Puis le chiffre 1 attrait ou force compétitive faible.
• Calcul d’une note pondérée d’attrait et de force compétitive pour chaque DAS ;
• Localisation de chaque DAS sur la grille McKinsey, la surface des cercles est
proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé, la part de marché d u DAS peut être visualisée ;
• Préconisations stratégiques en fonction de la situation de chaque DAS dans la matrice. Une
précision forte importante : c’est que la matrice McKinsey ne se base pas sur des critères
scientifiques purs et durs, mais il s’agit des éléments qui sont en réalité qualitatifs, et à la suite de
l’expertise des différents intervenants dans l’organisation, ils les rendent quantitatifs.
• Le taux représente l’importance des composants par rapport au secteur, il varie entre 0% et
100%. Le total doit être 100% afin de juger la justesse des notes, ainsi si le total est supérieur ou
inférieur à 100%, l'évaluation doit être revue. Cela permet d’ouvrir un débat entre les managers de
l’organisation pour qu’ils se concertent sur les performances de l’organisation, il s’agit en fait
d’évaluer les critères de jugement par consensus. Ce pourcentage est proposé par des experts, c'est
une réponse subjective.
• La note décrit l’importance des éléments par rapport à l’organisation, elle varie de 1 à 4.
La variation de la note signifie le degré de la performance du critère c’est à dire. 1 pour une
position faible et 2-3 pour une position moyenne et 4 pour une position forte. Pour pouvoir
donner une note, on fait appel à l’expertise des managers pour quantifier ce qui est de caractère
qualitatif.
• La note pondérée représente le poids de chaque élément / composant des attraits et des
atouts sur le DAS. Comme le taux et la note fournissent une appréciation à titre individuelle des
composantes, la pondération permet de mesurer conjointement l’effet du taux et de la note.
260
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Chaque segment d’activité de l’organisation est positionné sur la matrice en utilisant les
coordonnées issues des matrices primaires. Le diamètre de chaque segment est représentatif du
volume (CA) qu’il génère.
Fort III
Position
IV V VI
concurrentielle
Moyen
IX
VII VIII
Faible
Attrait du marché
Tableau 7 4Représentation de la matrice McKinsey : Organisation A AXE Y À GAUCHE
Interprétation
D'après les coordonnées issues des matrices primaires, les segments d'activités positionnés
comme suit :
Le DAS 1 (Agroalimentaire)est dans le quadrant I.
• Limites
• L'agrégation des indicateurs est difficile.
• Les Cœurs de Compétences ne sont pas représentés.
261
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
• Les Interactions entre les Unité d'Affaires Stratégiques ne sont pas considérées.
La matrice McKinsey peut apparaitre utile mais elle reste plus lourde et complexe vue la difficulté
de faire sortir les dimensions, cela peut être géré par la matrice ADL qui est considéré plus
qualitative en vue de la flexibilité de ses dimensions.
7.2.3.1 Définition
La matrice ADL est un outil d’analyse stratégique développé par le cabinet d’Arthur D. Little
C’est un cabinet international de consultants fondé en 1886 par Arthur Doo Little Elle a été
inventée par la firme Arthur D Little dans les années 1970. En outre, « elle permet d’anticiper le
développement des activités d’une organisation sur un marché en évolution ».
Sans aller plus dans le détail, la matrice du cabinet de consulting ADL, adoptant toujours le même
principe, croise plutôt le cycle de vie du secteur avec la position concurrentielle. Elle se présente
comme suit :
Déclin -5%
PART DE MARCHÉ
• Le rôle
La matrice ADL permet d’analyser les conséquences du positionnement concurrentiel de
l’organisation et de les exprimer en termes de rentabilité ou de risque de modification des positions
concurrentielles, et de définir les orientations stratégiques en fonction de l’analyse des résultats de
cette matrice.
262
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
degré de maturité de l'activité qui est fondé sur le cycle de vie du marché (Démarrage -
Croissance– Maturité – Déclin).
Maturité du secteur
Pour arriver à positionner chaque segment stratégique sur cet axe, il faut procéder de la façon
suivante :
• Définir le degré de maturité du secteur ;
• Lister les différents critères permettant de définir la position concurrentielle :
• Donner à chacun d’eux, si nécessaire, un poids relatif par rapport aux autres ;
• Donner une note à l’organisation quant à sa maîtrise de ce critère par rapport à ses
principaux concurrents ;
• Faire la moyenne des notes obtenues ce qui permet de positionner le segment par rapport à
l’axe vertical.
7.2.3.3 Les prescriptions stratégiques de ADL
Les prescriptions stratégiques sont moins tranchées que pour le BCG et correspondent à l’intensité
de la remise en cause de l’activité considérée au sein de l’organisation.
263
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
264
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Interprétation :
1. Taux de croissance :
Niveau de taux de croissance Marché pour l’année en cours Marché dans les 3 à 5 ans
2. Indice concurrentiel :
Niveau de l’indice Concurrentiel Situation concurrentielle Évaluation dans les 3-5 ans
De 2 à 1 Favorable Tenable
Le tableau représente l’ensemble des situations concurrentielles et des évaluations pour chaque
niveau d’indice concurrentiel.
3. Taille de diamètre :
A 2 0.23 cm
B 4 0.32 cm
C 3 0.27 cm
Total 100 -
Faible
265
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Interprétation du graphique :
• Nous avons une présentation graphique de la matriceADL ; les DASA et C sont en phase
de Croissance, en bonne situation tandis que le DASB se trouve en état embryonnaire, dans une
mauvaise situation.
• Le taux de croissance du DAS A étant de 15%, le marché pour l’année en cours devrait
être en croissance. L’organisation est sensée trouver une niche et la protéger
• Le taux de croissance du DAS B est de 25%, il devrait donc être embryonnaire. L’indice
concurrentiel est de 0.2 c’est à dire en faible position. L’organisation doit améliorer sa position.
• Le taux de croissance du DAS C est de 20%, dans une situation concurrentielle favorable.
L’organisation doit se diversifier pour maintenir sa position.
• Limites
• Il est très difficile d'évaluer objectivement les variables du modèle ADL. C'est généralement
le cas des indicateurs de position concurrentielle. En d'autres termes, la difficulté est que certains
facteurs sont de nature qualitative et qu'il existe un grand risque de biais dans l'utilisation.
BCG, MCKINESY etADLce sont des matrices classiques de portefeuille qui ont pour objet
d’identifier les choix stratégiques de l’organisation multi-activités gérant un portefeuille de
domaines d’activité stratégiques (DAS).
266
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
7.3.1 Définition
La matrice des GS estun outil d’aide à la décision qui permet de déterminer quelle est la
meilleure stratégie de croissance, compte tenu de ses marchés et produits. En croisant l'offre avec
ses marchés actuels ou futurs, elle envisage l'ensemble des possibilités. L’élaboration de cette
matrice nécessite la construction des matrices EFE et EFI.
Quadrant II Quadrant I
267
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
• La matrice GS est basée sur la matrice d’Évaluation des Facteurs Externes (EFE) et sur celle
d’Évaluation des Facteurs Internes (EFI).
• Le total des Facteurs Externes est de 2.485(1,375 pour les opportunités et 1,11 pour les
menaces) ;
• Le total des Facteurs Internes est de 2,52 (1,52 pour les forces et 1 pour les faiblesses).
• Ces nombres sont utilisés comme données pour l’équation de la matrice des Grandes
Stratégies. L’équation sera donc :
• (∑ (Forces – faiblesses) / 2 ; ∑ (opportunités – menaces) /2)
= ((1,52-1) / 2 ; (1,375-1,11) / 2)) = (0.26 ; 0.1325) / 2
268
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Interprétation du graphique :
D'après la représentation graphique, l'organisation est située au niveau du quadrant I, on peut
constater que cette dernière a une excellente position stratégique, en effet, les stratégies à adopter
sont : soit la stratégie du développement du Marché ou du produit, soit la stratégie de
consolidation, la stratégie d'intégration verticale ou horizontale, ou bien la stratégie de
diversification concentrique.
• Limites
Il est possible de la confondre avec une matrice de stratégies de DAS ou produits, cependant, cet
outil n'est utile qu'aux organisations de certains secteurs. En outre, la taille d'une organisation n’est
pas prise en considération, ce qui rend difficile la détermination de la force et de la position d'une
organisation dans son secteur, en particulier s'il s'agit d'une petite organisation sur un grand
marché.
269
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
7.4.1 Définition
La matrice SPACEest un outil qui met l’accent sur la formulation de la stratégie et en particulier la
position concurrentielle d’une organisation. La matrice SPACEest une méthode utile pour
analyser la position concurrentielleen utilisant des dimensions internes et externes.
270
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
FS
FF
SE
271
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
• Un ensemble de variables est sélectionné qui doit être lié à la solidité financière, la force de
l'industrie, la stabilité environnementale et l'avantage concurrentiel.
• Toutes ces variables qui constituent les dimensions de la solidité financière et de la solidité
de l'industrie reçoivent une certaine valeur numérique comprise entre +1 (pire) et +6
(meilleur). D'autre part, toutes ces variables qui font des dimensions de la stabilité
environnementale et de l'avantage concurrentiel, sont attribuées par une valeur numérique
comprise entre -1 (meilleur) et -6 (pire).
• Dans la troisième étape, le score moyen est déterminé en divisant le nombre de variables.
• Les scores moyens sont représentés dans la matrice SPACE
• Deux scores sont ajoutés sur l'axe des x et les points résultants sont tracés sur le X. De
même, deux scores sont ajoutés sur l'axe des y et les points résultants sont tracés sur le Y.
Le nouveau point d'intersection du XY est tracé.
• À l'origine de la matrice SPACE, un vecteur directionnel est dessiné qui passe par le
nouveau point d'intersection. Le vecteur dans ce graphique représente la catégorie
efficace de stratégies pour l'organisation que peut n'importe qui parmi les agressifs,
défensifs, compétitifs ou conservateurs.
272
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
273
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Interprétation
D'après cet exemple, l’organisation a atteint au niveau de l’axe des X :
• Un score de : -2.00 : (-1-1-3-3) /4=-2 pour l’Avantage Compétitif ;
• Un score de +5.00 : 6+5+4+5/4= 5 pour la Force du Secteur.
Ce qui donne une moyenne de +3.00 : (-2+5=3). Donc x (-2 ; 5).
Pour l’axe des Y :
• La Force Financière a atteint un score de +5.00 :(5+4+6+5) /4=5 ;
• La Stabilité de l’Environnement a atteint un score de-2.50 : (-2-1-4-3) /4= -2.50.
Ce qui dégage une moyenne de +2.50 :(5-2.5=2.5). Donc y (5 ; -2.5).
Grâce aux scores obtenus par chaque facteur, la matrice SPACEse présente comme suit :
Interprétation :
D’après la matrice, il est clair que l’organisation se trouve dans une position agressive qui est celle
d’un secteur attrayant avec peu de turbulences et d’instabilité dans l’environnement. Elle profite
des avantages compétitifs certains, tout en étant appuyée par une très bonne situation financière.
Alors qu’elle doit profiter au maximum de toutes les occasions qui se présentent pour maintenir ou
renforcer sa position stratégique.
274
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
275
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Tableau 7 13Représentation des facteurs pour élaborer les axes de la matrice SPACE
Conclusion du septième
276
chapitre
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
La finalité des outils de la démarche stratégique a pour objectif l’élaboration de la stratégie. Chaque
outil permet de générer quatre à cinq stratégies. En général, ce sont les mêmes stratégies qui
reviennent avec chaque outil mais une ou deux peuvent surgir.
Il faut essayer d’utiliser tous les outils pour s’assurer de leur maîtrise et bien élaborer les
stratégies.Chaqueoutil d’analyse stratégique trouve son utilité dansdes contextes et des
problématiques bienidentifiées.
Une matrice n’est jamais qu’un outil. Elle ne peut pas fournir des réponses toutes faites et
systématiques aux questions soulevées parles dirigeants de l’organisation. Elle a commeprincipal
objectif d’aider les managers à élaborer des stratégies en tentant compte de représenter le
portefeuille d’activité selonuncritèredecompétitivité. Une matrice permet parla suite d’affecter de
manièreoptimalesesressourcesverslessecteursles plus rentables, c’est-à-dire étant porteurs plus tard
d’un accroissement de sesressources.
En dépit de leurslimites, les matrices stratégiques restent des outils largement utilisés dans
l’élaboration de la stratégie. Elles constituent, aujourd’hui, un outil puissant pour inciter la direction
générale de n’importe quelle organisation à réfléchir et à préparer la prise de décision stratégique et
sa mise enœuvre.
Leader du Transport Routier au Maroc, la CTM est une société anonyme au capital de 122,7
millions de dirhams. Considérée en tant qu’une société de transport en commun, et la première
organisation privatisée en 1993, date de son introduction en bourse. Cette organisation a réalisé un
chiffre d’affaires consolidé en fin septembre 2020 s’établit à 272 MMAD en baisse de 42,6% par
rapport au 3ème trimestre 2019 à causes des circonstances de la pandémie du COVID 19.
La Compagnie de Transports au Maroc (CTM) fut créée en 1919 et apparut au grand public en
1932 avec le lancement de sa grande campagne publicitaire. En 1969, L'Etat voulait promouvoir le
transport routier alors LN (Lignes nationales), société à Tétouan qui assurait le transport routier au
Nord du Maroc, a été fusionnée avec la CTM pour devenir ainsi la CTM-LN. Ces deux
organisations fusionnées étaient contrôlées à 56% par l’ONCF, à 23,5% par la CDG et à 20,5% par
des investisseurs privés. En 1975, des difficultés financières dévoilées, ce qui a poussé l'Etat à
augmenter sa part dans la compagnie de plus de 8 millions de dirhams mais avec l'augmentation du
capital de la CTM-LN. Par conséquent, elle a été obligée de rehausser sa participation de 66% à
80,7% en 1986. La CTM a accordé 2,6% de son capital aux salariés et 18,46% aux personnes
physiques résidentes à l'étranger en 1995, et ceci après son introduction à la bourse des valeurs de
Casablanca en 1993. En vue de rester l'opérateur majeur du transport routier dans un secteur
fortement atomisé et qui frise souvent l'informel, la CTM s'appuie sur la modernisation et le
rajeunissement de son parc d'autocars en adoptant un système d'Identité Visuelle (LOGO) en 1998.
En 2000, la CTM introduit deux filiales CTM Messagerie et CTM Tourisme.
Face à une concurrence sauvage dans le transport interurbain, la compagnie a décidé d'embrayer
sur un plan d'engineering comportant un volet industriel reposant sur l'analyse du réseau
d'exploitation et redimensionnable du parc et un volet commercial pour la restructuration des
grilles d'exploitation. En 2002, cet opérateur a poursuivi l'application de son plan d’engineering en
exploitant une agence de voyage (Odyssée) spécialisée dans les prestations de billetterie aériennes
et maritimes, l'organisation de séminaires et de congrès, la vente de séjour. L’organisation a lancé
l'activité du Transport de Personnel à travers la filiale "ISSAL" implantée à Tanger en 2003 ainsi
que sa certification ISO 9001-2000. La compagnie CTM met en œuvre tous les moyens
nécessaires afin qu’elle optimise la satisfaction de ses clients, une démarche a été consacrée pour
la mise en place d'un système de management de la qualité pour l’ensemble de ses activités
conformes aux normes ISO 9001-2000 en 2007.
En 2012, la CTM assure le lancement du premier site e-marchand qui offre aux clients un système
de réservation fiable, efficace et rapide. Comme elle a annoncé en 2014 le lancement de CTM
Premium, son nouveau service exclusif d'autocars de luxe offrant un niveau de confort encore
élevé et des prestations inédites plaçant le bien être des passagers en tête des priorités. Bien que la
CTM a connue en 2017 le lancement de l’application de CTM et du (confort +), aussi en 2018 le
lancement du programme de divertissement CTM Play.
L’année 2019 a connue en elle-même plusieurs réalisations à savoir le lancement de la gamme
régionale et le lancement du timbre 100 du transport routier.
2020 est une date clé pour l’organisation puisqu’elle est marquée par le lancement du système
billetteries CTM ‘ ISSAL’ et du nouveau site web.
CTM a pour vocation essentielle l'assurance du transport des personnes et des biens en proposant à
ses clients une large palette de services adaptés à leurs besoins par des lignes régulières ou
occasionnelles. Son principal objectif est d'offrir à l'ensemble de ses clients des lignes régulières
sur le territoire national et international ainsi que des autocars spacieux, modernes et confortables,
278
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
et ceux de luxe sont destinés aux professionnels du tourisme, tours opérateurs, croisiéristes ou bien
des agences de voyage.
CTM offre aux organisations des services intégrés de transport du personnel, à noter la définition
et l'optimisation d’itinéraires, la gestion des horaires, la mise à disposition d’autocars de qualité
dédiés. Comme ses clients peuvent bénéficier des autocars d'exception afin qu'ils organisent des
voyages ou des circuits inter villes en contrepartie d'un loyer, la CTM leur propose un service de
messagerie et de transport des marchandises , le leader de la Messagerie Express au Maroc
disposant de plus de 30% de part de marché, reposant sur sa plateforme de tri et sur un système
d’information de dernière génération consistant à gérer la chaîne logistique depuis la collecte
jusqu’à la livraison à domicile, tout en ayant une traçabilité par internet et un service CTM de
paiement et de remboursement.
La CTM se distingue sur le secteur du transport des voyageurs (interurbain, international et
touristique) et sur celui de transport de marchandises (messagerie) par des atouts concurrent iels,
mais souffre aussi de faiblesses qui sont toutefois insurmontables, notamment ses prix élevés et
fixes.
Source : www.ammc.ma
Questions relatives à l’étude de cas :
1) Tracer la matrice SWOT de la CTM. Commenter les résultats.
2) Présenter la matrice BCG et McKinsey de la CTM. Commenter les résultats.
3) En se basant sur les résultats obtenus, déterminer la stratégie à adopter par l'organisation
CTM.
4) Comment l’utilisation de la matrice ADL permet à CTM de remplir sa mission ?
5) Présenter la matrice des GS stratégies en se basant sur la matrice SWOT
6) Comment l’organisation peut-on analyser sa position concurrentielle à l’aide de la
matrice SPACE ?
Questions du septièmechapitre
279
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 7: Élaboration de la stratégie
Questions de réflexion
Questions d’application
1) Admettons une organisation X dispose de 3 DAS à savoir : L’industrie, la
distribution, et l’agro-alimentation. Le premier enregistre une croissance estimée à 20%. Le
deuxième est caractérisé par un taux de croissance qui s’élève à 10%, et le DAS Agro-
alimentation est caractérisé par une croissance faible avec un taux négatif de -10%. Par ailleurs,
l’organisation accapare une grande part de marché sur le secteur de l’agro-alimentation estimé à
80%. Elle occupe cependant une faible part de marché sur le secteur de l’industrie (20%), et la
moitié de celle du secteur de distribution (50%).
a. Expliquez l’intérêt de l’élaboration de la matrice BCG.
2) Tracer la matrice BCG. Commenter le résultat.
3) Tracer la matrice McKinsey de cette organisation.
4) Les CA de l’organisation X sur les DAS industrie, distribution et agro-alimentation
sont respectivement 100KDH, 50KDH, 100KDH.
a. Quelles sont les prescriptions stratégiques obtenues pas la matrice ADL ?
5) En admettant les parts de marché de la question précédente, tracez la matrice ADL
de l’organisation X.
6) Les notes d’IFE et EFE sur le secteur industrie sont respectivement 1.6 et 2.5. Sur le
DAS distribution la note d’IFE est d 3.1 et celle d’EFE est de 1.8, et sur le DAS agro-alimentation
les notes d’IFE et EFE sont respectivement 2.2 et 3.3.
En se basant sur les parts de marché et les montants des CA données précédemment, tracez la
matrice SPACE.
Questions d’éthique :
1) L’impact de dimension éthique sur dans la stratégie de l’organisation ?
2) Quelles sont les normes d’une stratégie éthiques ?
3) Comment une organisation peut tirer profit de ses actions respectant l’éthique dans
l’élaboration de sa stratégie ?
280
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
CHAPITRE 8 : CHOIX DE LA
STRATEGIE
281
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
282
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Les choix stratégiques sont des décisions importantes, généralement prises par les principaux
acteurs de l’organisation, parfois individuellement, mais le plus souvent collectivement. Ces choix
déterminent la capacité concurrentielle pour la survie et le développement sur le long terme.
Une organisation peut ainsi être confrontée à toute une série d’orientations stratégiques : se
diversifier avec une nouvelle offre, développementd’un nouveau marché à l’international ou
transformer son activité grâce à une innovation radicale. Elle peut prendre des décisions multiples
mais justifiées telles que : acquérir un concurrent déjà actif dans la nouvelle offre ou le nouveau
marché, conclure une alliance ou un partenariat avec des organisations qui détiennent les
ressources ou les compétences adéquates…
Pour effectuer le « bon choix stratégique », il faut manipuler un certain nombre d’outils d'analyse
stratégique dont chacun trouve son utilité dans des contextes et des problématiques bien identifiés.
D’ailleurs, une mauvaise utilisation donnera des résultats faussés. Aussi il est important de bien
connaître les cas d’application de chacun. Une fois maîtrisée, ils se révèlent être très utiles pour
représenter une situation et faciliter les décisions.
Ce chapitre a pour but de détailler les divers outils du choix d’une stratégie en se basant sur les
stratégies dégagées au niveau du chapitre précédent (élaboration des stratégies) afin de déterminer
celles les mieux adaptées à la situation de l’organisation. Ce chapitre est divisé en trois sections.
La première est consacrée aux différents outils du choix de la stratégie Corporate, la deuxième
section aux outils du choix de la stratégie Business, quant à la dernière section elle traite les outils
de comparaison entre les stratégies afin de prendre les bonnes décisions.
283
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Stratégie spécialisée : consiste à se concentrer sur un seul domaine d’activité stratégique, dans
lequel l’organisation déploie l’ensemble de ses ressources et de ses compétences.
L’objectif de cette matrice, est de faciliter la prise de décision en présentant de manière simple les
différents choix et voies stratégiques qui s’offrent aux dirigeants au niveau Corporate. Le but est
d’évaluer les différentes possibilités de développement susceptibles de faire croître l’organisation
dans un seul DAS ou de se diversifier (plusieurs DAS).
Actuel Nouveau
Produit Marché
Comme le montre le tableau ci-dessus, cette matrice présente quatre choix stratégiques pour
atteindre cet objectif : pénétration du marché, développement du marché, développement du
produit et diversification.
284
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
augmente les ventes grâce à l’introduction des produits existants sur de nouveaux marchés
(régionaux, nationaux, et internationaux). Elle peut aussi attirer de nouveaux secteurs ou segments
de marché en développant des produits adaptés, en utilisant de nouveaux circuits de distribution ou
en utilisant d’autres formes de communication.
• Développement du Produit (ou extension de segments) : produits nouveaux / marchés
existants, l’organisation augmente les ventes grâce au lancement de nouveaux produits sur ses
marchés existants. Elle peut modifier le produit, créer plusieurs versions du produit, développer de
nouveaux modèles et de nouvelles tailles.
• Diversification : produits nouveaux / marchés nouveaux, il est possible de se diversifier
concentriquement en introduisant de nouvelles activités dont la technologie est complémentaire à
son métier actuel, de se diversifier horizontalement en introduisant de nouvelles activités
susceptibles de satisfaire la même clientèle et enfin de se diversifier en créant un conglomérat.
Cette matrice permet de déterminer quelle est la meilleure stratégie Corporate à choisir par
l‘organisation, compte tenu de ses marchés et de ses produits.
Marché
Actuel Nouveau
Produit
Face au Covid-19, les consommateurs ont eu MAROC TELECOM a mis en œuvre des plans
tendance à privilégier les circuits digitaux pour d’investissements massifs et de modernisation des
effectuer leurs différents achats (par exemple à nouvelles filiales africaines (en Mauritanie, Gabon,
travers jumia)afin d’éviter les contacts avec Mali Burkina Faso etc.) avec un budget de 20
l’extérieur. milliards de dirhams pour 2020.
Source : www.albayane.press.ma/ Source : http://www.iam.ma
Actuel
En 2020, AswakAssalam lance son premier En 2020, le groupe Saraya Holdingcrée une première
supermarché version urbaine chic, baptisé « AS filiale industrielle alors qu’il opérait exclusivement
fromAswak ». dans les services et dans une moindre mesure dans
Source : media24.com l’agriculture.
Source : challenge.ma
Nouveau
Tableau 8 2Exemple de la matrice ANSOFF 2020
285
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Pour faire face aux crises engendrées par les cinq phases de croissance, l’organisation a besoin de
stratégies et de structures appropriées, et notamment d’adapter le modèle de gestion.
286
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Dans le prolongement de ses travaux initiaux sur l’évolution des organisations. Greiner Larry
E. (1998) a ajoutéune 6ème phase, la phase croissance externe. Selon lui, la 5ème phase, la
croissance par collaboration est susceptible de s’achever après une Crise de Croissance
Interne qui se traduit par la mal gouvernance entre les unités d’organisation au niveau de
réalisation de travail ou prise de décision. La solution passe alors par le développementde
partenariats avec des organisations complémentaires pour le partage des compétences,
expériences et aussi les modes de travail afin de le réaliser avec efficacité et efficience.
287
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Dans cette situation, le choix de telle ou telle stratégie dépend de la taille et de la maturité
de l’organisation.
288
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
• La phase de croissance : Elle désigne la période d’accélération des ventes qui permet de
rentabiliser les investissements réalisés plus tôt.C’est aussi dans cette phase de croissance
que la concurrence se manifeste. La croissance est l’étape la plus stratégique du processus
car c’est à ce moment qu’une organisation peut réellement se démarquer de la concurrence
à travers son image de marque, sa relation clients ou son positionnement.
Exemple du Marché en Croissance : Alimentation Bio
Pendant la pandémie de Covid-19, les marocains ont augmenté leurs achats de produits biologiques,
ce qui a sensibilisé aux bienfaits pour la santé et le système immunitaire d'une alimentation naturelle
et équilibrée. 9 353 ha, dont 1 148 ha de Maroc certifié biologique. En 2020, l'objectif était
d'atteindre une superficie de 40000 ha principalement cultivée par de petits producteurs. La nouvelle
stratégie agricole «Green Power Generation 2020-2030» vise le développement des filières agricoles
à fort potentiel, en particulier la filière des produits biologiques et des plantes aromatiques et
médicinales.
Source: www.agrimaroc.ma
289
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
• La phase de Déclin: une quatrième phase marquée par une diminutionde l’activité,une
banalisation duproduit, un processus de concentrationet le développementde produits
desubstitution.
Exemple du Marché en Déclin : Textile
En 2020, le secteur de textile a traversé une mauvaise passe sur la majorité des segments, hormis
certains comme le textile technique dont les opérateurs ont pu tirer leur épingle du jeu. Les
estimations de baisse sont difficiles sur le marché local où une bonne partie de l’activité s'opère
dans l’informel « la baisse dépasse les 50% ». « Les acteurs souffrent d’un surstock, d’une suroffre,
d’une sous-consommation et d’un manque de visibilité ». En comparaison avec la même période en
2019, le mois de juillet a enregistré une baisse de 6%. à la fin du mois d’août, la baisse enregistrée
est de 25%. A l’intérieur de ces chiffres, les segments Textile font des performances différentes.
« Quand le prêt-à-porter féminin enregistre une baisse de 30%, les articles de sport font +17% ».
Source :www.medias24.com
290
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Lancement Croissance Maturité Déclin
Caractéristiques
1. Ventes Faibles Croissance Croissance Déclinant
rapide faible
2. Profits Négligeables Maximaux Décroissants Faibles ou nuls
3. Cash flows Négatif Modéré Fort Faible
4. Clients Innovateurs Marché de Marché de Retardataires
masse masse
5. Concurrents Peu nombreux Augmentent Beaucoup de Diminuent
rivaux
Réponses
1. Stratégie Élargir le Pénétration du Défendre la part Productivité
marché marché de marché
2. Dépenses Fortes Fortes (% Décroissantes Faibles
marketing diminue)
3. Objectif Prise de Préférence de Fidélité à la Sélectif
marketing conscience de la marque marque
l'existence du
produit
4. Distribution Inégale Intensive Intensive Sélective
5. Prix Élevé Moins élevé Minimum À la hausse
6. Produit De base Amélioré Différencié Rationalisme
• Un marché de masse : Il s’agit d’un marché qui contient un nombre très consistant
d’activités. Il est alimenté par des produits avec des prix bas et assez bas qui ne tiennent
pas compte des préférences et spécificités des individus qui appartiennent à ce marché
• La distribution intensive : C’est une stratégie, qui vise à rendre le produit disponible dans
un maximum de points de vente, notamment en grandes distribution. Elle est peu coûteuse
et permet une pénétration rapide et large du marché́ .
• La distribution sélective : l’objectif de cette stratégie, est de distribuer les produits de
consommation spécifiques dans peu de points de vente. Elle renforce l’image et permet de
choisir les magasins en fonction de la concurrence.
Le modèle du cycle de vie de marché permet de réévaluer les stratégies élaborées sur l’ensemble
de ses phases, en agissant sur un certain nombre de facteurs (Client, Prix, Production, Technologie,
Investissement…). En effet il est nécessaire de surveiller l’évolution du marché pour l’adoption
des stratégies appropriées.
291
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
En termes de choix stratégiques au niveau Corporate, les dirigeants et les gestionnaires utilisent
des outils stratégiques qui assurent la définition de la bonne stratégie à appliquer conformément
aux exigences du marché, parmi ces outils stratégiques on trouve :la matrice ANSOFF, le modèle
GREINER et le modèle de Cycle de Vie du Marché. Cependant, après le choix d'une stratégie
Corporate convenable, l'organisation utilise d'autres outils qui assurent le bon choix stratégique au
niveau Business, parmi ces outils on trouve : La Courbe d’Expérience, l’Horloge de BOWMAN et
l'approche de l'Océan Rouge et Océan Bleu.
Tandis que la stratégie Business, est mise en œuvre dans chacun des domaines d’activités
stratégiques choisis, la stratégie Corporate, s’élabore au niveau du top management et aborde les
enjeux stratégiques face à la concurrence.
292
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
293
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
BIM est une enseigne de grande distribution Turque créé en 1995, et présente sur trois Pays ;
Turquie, Égypte et Maroc. Installé au Maroc depuis 2009, le discours Turc n’y réalisait toujours
pas de bénéfice, il poursuit son expansion. En 2020, et après une décennie de présence sur le
marché local, le hard-discounter emploie plus de 2000 personnes et disposer de 534 points de
vente plusieurs villes du pays avec une moyenne d’ouverture de 50 nouveaux magasins par an.
Donc, BIM mise sur l’effet d’expérience pour rentabiliser son activité, plus précisément à travers
les économies d’échelle ou la stratégie de volume ; BIM adopte une stratégie de volume semblable
à celle qu’elle a mise en place en Turquie : plus elle a de points de vente, plus elle écrase ses coût s
logistiques et plus elle augmente ses chances d’être rentable à long terme.
Source :www.bim.ma
294
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
8.2.2.1 Définition
Cette horloge positionne toutes les stratégies concurrentielles, en fonction de la valeur
perçue par le client et du prix par rapport à l'offre de référence qui repose sur un jugement
subjectif des consommateurs basé sur le rapport qualité-prix considéré comme « juste ».
En combinant ces deux dimensions, on obtient un graphe à deux axes qui révèle quatre
catégories de stratégie : les stratégies de différenciation, du Prix Bas, Hybride et de niche.
Au sein de ces catégories, plusieurs stratégies sont possibles.
L’organisation doit donc positionner ses produits ou ses services vis-à-vis de l’offre standard en
matière de valeur perçue et de prix selon quatre options possibles :
• Aligner son offre à l’offre de référence ;
• Améliorer la valeur perçue de son offre ;
• Choisir de réduire cette valeur perçue ;
• Modifier le prix pour pouvoir attirer une partie de la clientèle.
Production de volume.
Risque de marge faible.
295
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Trajectoire n°6 Galeries Lafayette : Stratégie prix élevé /valeur perçue standard
La mayonnaisedes Galeries Lafayette, une grande chaîne de magasins français, n’a pas pris
auMaroc. Après seulementquatre ans d’exploitation, lafranchise marocaine met la clé sous
laporte le 31 mars 2016.Les dépensesmoyennes des acheteurs marocains en 2012 étaient
del’ordre de 800 dirhams. À titre comparatif les clients françaisdéboursent plus de 100euros en
moyenne, et les visiteurs étrangers jusqu’à 900 euros dansles boutiques en France. L’écart est
considérable et le manque à gagner conséquent pour les Galeries Lafayette, malgré un «
bon démarrage».
296
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Bref, l'horloge stratégique ou de Bowman décrit les différentes stratégies concurrentielles. Pour
chaque stratégie, l'avantage concurrentiel est basé sur la valeur perçue et le prix d'offre de l'offre
de l'organisation par rapport à l'offre de référence (offre standard).
L’idée principale est de proposer aux organisations de réfléchir à la façon de changer les règles du
jeu dans son secteur pour ouvrir de nouvelles perspectives de positionnement qui n’ont pas encore
été explorées. Dans leur livre, les deux auteurs précisent qu’une organisation a intérêt à tourner le
dos à ses concurrents et aux idées reçues pour consacrer ses ressources à la création d’un océan
bleu vierge de concurrence et apportant un surcroît de valeur vers le client.
8.2.3.1 Définition
297
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
En 2020, l’acquisition de 35% de BIM par le Blue Investment Holding, valorisant la société à plus de 200
millions de dollars. Selon ces chiffres en 2018, marque la première année où le discounter affichera un
résultat opérationnel positif (28,3 millions de DH contre -23,4 millions de DH en 2017) depuis son
lancement.
Marjane, l’enseigne leader de la grande distribution semble tenir une place toute particulière dans les
habitudes de consommation des internautes marocains dans la catégorie des hypermarchés (45% y vont le
plus souvent pour faire leurs courses (9 pts par rapport à la moyenne nationale de l’enquête 2018)), suivi de
la chaîne turc BIM lui gagne 17 points par rapport à 2018 avec un taux de fréquentation de 24%. L’enseigne
française Carrefour vient en 3e position du classement avec un taux de 14% (6 pts par rapport à la moyenne
nationale de l’enquête 2018).
Très loin derrière du classement, on retrouve AswakAssalam (8%), Carrefour Market (4%) et en dernière
position Marjane Market (ex Acima) (3%), et Atacadao (2%); sans une réelle différence avec la moyenne
nationale.
Source : www.BIM.ma
298
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Le canevas stratégique est un graphique représenté par deux axes : En abscisse, la liste des critères
qui ont de la valeur pour les clients du marché traditionnel dans lequel évolue l’organisation
actuellement (FCS) ; en ordonnée, les performances de l’offre (traduites en termes de « basses »
près de l’axe des abscisses, jusque « élevées » vers le haut du graphique.
CANEVAS STRATEGIQUE
12
10
Degrés de maitrise
0
Rapport qualité reseau de notoriété maitrise importance de budget
prix distribution technologique RD publicitaire
Facteurs clés de succés
bim carrefour marjane aswak salam
Interprétation
D'après l'analyse des différents critères au niveau de canevas stratégique, on constate que
Carrefour et Marjane ont presque la même courbe, cela se justifie par la focalisation de ces
dernières sur les mêmes facteurs clés de succès tels que la notoriété d e marque, la maitrise
technologique et l'importance de R&D, concernant Aswaksalam son facteur clé de succès se
caractérise par une bonne maitrise des budgets publicitairescela conduit à créer un espace
stratégique dit océan rouge caractérisé par un aspect concurrentiel omniprésent. Pour BIM il a
réussi de créer un espace stratégique vierge dit Océan Bleu et donc de différencier par rapport à
ces concurrences en se focalisant sur les FCS négligés par les « markets » de l’océan rouge.
La stratégie Blue Océan a pour objectif de reprendre les activités sur un marché très concurrentiel
aux perspectives de croissance limitées. À cette fin, il faut renoncer à l'obsession de la
confrontation et de chercher à créer et à capter de nouveaux besoins. En Mer Rouge, la
différenciation n'apportera pas de valeur ajoutée à l'une des deux parties. La stratégie Blue
Océan nous permet de continuer à réduire les coûts et à augmenter la valeur.
299
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Hard
Structure
Stratégie Système
Valeurs
Partagées
Compétences Style
Personnel
Soft
• Les aspects hard : L’organisation peut facilement détecter ces éléments et agir directement
dessous :
• Stratégie (Strategy) :les décisions et allocations de ressources sur le long- terme pour
améliorer la compétitivité et la profitabilité de l’organisation ;
• Structure (Structure) :l’organisation des différentes unités (services, filiales, etc.), les
liens existants, et leurs caractéristiques (taille, localisation...) ;
• Système (System) :l’ensemble des procédures et processus d’une organisation qui
reflètent comment la tâche devrait êtreeffectuée ;
• Les aspects soft:moins tangibles que les premiers et sont aussi importants. Ils présentent la
particularité d’être plus difficiles à saisir et intègrent un certain nombre d’éléments complexes
comme la culture d’organisation ;
300
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
• Valeurs Partagées (Shared value) :la représentation de l’organisation est en quoi elle
croit. La détermination de la vision à long terme est la mission de l’organisation ;
• Personnel (Staff) :la façon dont le potentiel humain est développé, nombreet types des
ressources humaines dans l’organisation ;
• Style (Style) : l’attitude adoptée par le dirigeant afin de réaliser les buts de l’organisation.
C’est dans laplupart des cas, le style culturel de l’organisation, le leadership exercé, le
style de management implantédans l'organisation : démocratique, participatif,etc. ;
• Compétences (Skills) : l’ensembledes aptitudes caractérisant desressources humaines
d’une organisation.
Structure : Maroc Télécom est organisé en directions générales autour de ses métiers et
services. A ces structures s’ajoutent les directions chargées des ressources humaines, du
développement à l’international, de la veille et du suivi stratégique des filiales, de la
communication, sponsoring et événementiel, de la qualité et sécurité de l’information et du
contrôle général.
Elle assure une présence sur l’ensemble du territoire national au travers d’une organisation
décentralisée qui compte huit directions régionales à Rabat, Casablanca, Marrakech,
Agadir, Settat, Fès, Tanger et Oujda et qui garantit réactivité et proximité auprès de ses
clients et partenaires.
Pour la distribution de ses produits et services, elle s’appuie sur un large réseau de
distribution direct. En 2020 près de 440 agences commerciales et d’un réseau indirect
comprenant plus de 80000 revendeurs.
Style : Un style de Management qui met l’accent sur le long terme. Selon Maroc Telecom,
301
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
« Il ne faut pas oublier que le prochain opérateur n'achètera pas seulement la part du capital
d'une organisation invariable. Mais il veut sûrement s'offrir et s'assurer également d'un
management infaillible. Un style de management que nous avons instauré depuis déjà des
années et qui se projette sûrement dans le long terme.
Staff : Maroc Telecom opte pour une politique de recrutement attrayante et cohérente avec
sa vision Ressources Humaines. Maroc Telecom adapte sa politique de recrutement pour
anticiper les enjeux stratégiques. Il vise à attirer les meilleurs talents et s’engage à
promouvoir la diversité et l’égalité des chances tout en valorisant les compétences et
l’engagement.
Système : Maroc Télécom est organisé en directions générales autour de ses métiers et
services. A ces structures s’ajoutent les directions chargées des ressources humaines, du
développement à l’international, de la veille et du suivi stratégique des filiales, de la
communication, sponsoring et événementiel, de la qualité et sécurité de l’information et du
contrôle général.
Valeurs :Football et d’Athlétisme. Les valeurs véhiculées par le sport, comme l’esprit
d’équipe, la solidarité, la discipline, la persévérance ou la confiance en soi, sont des valeurs
partagées par Maroc Télécom, et prônées au sein de l’organisation.
Source :www.iam.ma
302
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Interprétation
• Stratégie : Maroc Telecom (IAM) a renforcé sa compétitivité en se focalisant sur la stratégie de
différenciation à travers une offre qui porte l’usage illimité d’ADSL, en incorporant la
technologie de la fibre optique.
• Structure: Maroc Telecom (IAM) adopte une structure divisionnaire par produit qui permet
d’attirer l’attention sur les services de l’organisation, d’ailleurs IAM dispose de 4 directions
générales, et 8 régionales.
• Système : Maroc Telecom (IAM) assure la sécurité des systèmes ERP, contrôle l’accès au
long mot de passe et assure la gestion de l’antivirus.
• Personnel : Maroc Telecom (IAM) assure un recrutement continu de jeunes et donne la
chance aux nouveaux recrutés sans aucune discrimination d’âge.
• Style: Maroc Telecom (IAM) adopte un style participatif, les dirigeants visent à établir et à
garder un dialogue social de qualité, ainsi que la présence de l’organisation syndicale pour
écouter les revendications du personnel et les satisfaire.
• Compétences : Maroc Telecom (IAM) cherche l’adaptation des collaborateurs à leurs
emplois ainsi il assure des formations continues aux personnels régulièrement.
• Valeurs partagées : Maroc Telecom (IAM) se dirige vers le social, l’environnemental et est
présente dans différentes activités sportives.
Cemodèle est un outil pour comprendre la dynamique d’une organisation. Doncses sept variables
interconnectées, une fois analysées, conditionnent la performance de l'organisation et ses capacités
de changement. Il permet d’analyser la situation actuelle (stratégie 1)et la situation future
proposée (stratégie 2), d’identifier les lacunes et les incohérences entre elles et d’ajuster les
éléments de ce modèle afin d’assurerle bon fonctionnement de l’organisation une fois la nouvelle
stratégie à implémenter.
303
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
C’est une matrice qui part du principe que toute organisation doit systématiquement évaluer ses
environnements extérieur et intérieur, évaluer les avantages et les inconvénients de chaque
alternative, avant de décider des actions à entreprendre.
La planification d'organisation a été développée par Igor ANSOFF dans les années 1960, à une
période et dans un environnement favorable aux prévisions à long terme. Il l'a inscrite dans un cadre
plus large et dans une démarche continue qu'il a nommé " management stratégique ".
8.3.2.1 Définition
LaMatrice de Planification Stratégique Quantitative (MPSQ) « est un outil analytique utilisé
pour le choix final des stratégies. Elle intervient pendant laphase de conception des différentes
options stratégiques, pour les analyser et les trier. Il s’agit d’un excellent outil pour assimiler et
prioriser les informations clés internes, externes et concurrentielles afin de concevoir un plan
stratégiqueefficace »
L’importance relativedes différentes informations ouvre des alternatives stratégiques pouvant
résulter en un avantage concurrentiel pour l’organisation.La MPSQfournit un canevas pour ce
processus dehiérarchisation.
• Étape 1 : Réaliser une liste des principaux facteurs « opportunités / menaces »externes de
l'organisation et de « forces / faiblesses » internes dans la colonne degauche de la MPSQ. Cette
information devrait être prise directement à partir de la matrice EFE et de la matrice EFI.
• Étape 2 : Attribuer des taux à chaque facteur externe et interne clé. Ces tauxsont identiques à
ceux de la matrice EFE et de la matrice EFI.
• Étape 3 : Examiner les matrices de l'étape 2 et identifier les stratégiesalternatives que
l'organisation devrait envisager de mettre en œuvre. Notez ces stratégies dans la rangée
supérieure de la MPSQ. Regroupez les stratégies en un ensemble mutuellement exclusif si
possible.
• Étape 4 : Déterminer les Scores d'Attrait (SA), définis comme des valeursnumériques qui
indiquent l'attrait relatif de chaque stratégie choisie dans un ensemble donné des alternatives. La
fourchette des scores d'attraire 1 = pas attrayant, 2 = plutôt attrayant, 3 = raisonnablement
attrayant et 4 = très attrayant.
• Étape 5 : Calculerle Score d'Attrait Total (SAT). C’est la multiplication destaux (étape 2) par les
scores d'attrait (étape 4) dans chaque rangée. Les SAT indiquent l'attrait relatif de chaque
stratégie alternative choisie. Plus le SAT est élevée, plus l'alternative stratégique est attrayante.
• Étape 6 : Calculer la somme des SAT. Ajouter des SAT dans chaque colonne desstratégies de la
MPSQ. Cette somme totale révèle quelle stratégie est plus attrayante dans chaque série
d'alternatives.
304
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Exemple de la MPSQ
Une organisation ABC désire augmenter sa part de marché sur le marché XYZ. Pour ce faire, elle a
le choix de deux stratégies : l’acquisition d’un concurrent ou la croissance interne. Étant donné que
chacune de ces stratégies dispose d’avantages et d’inconvénients. L’organisation ABC utilise la
MPSQ pour établir une comparaison.
Opportunités
Nouveau marché en émergence 0,09 4 0,36 0,12 0 0,00
Possibilité d’acquisition d’un 0,14 4 0,56 0,08 2 0,16
Concurrent
Appartenance à une alliance 0,16 0 0,00 0,10 1 0,10
Commerciale
Menaces
Concurrence croissante sur le marché 0,08 4 0,32 0,12 1 0,12
Guerre des prix 0,10 3 0,30 0,14 0 0,00
Concurrents oligopolist ique 0,18 2 0,36 0,09 1 0,09
Taux de change 0,09 0 0,00 0,20 0 0,00
Taxes non favorables 0,16 0 0,00 0,15 0 0,00
Total Taux 100% 100%
SAT 4.05 2.70
Interprétation :
Dans ce cas, le Score d’Attrait Total le plus élevé de 4,05 est la stratégie 1 celle de l’acquisition d’un
concurrent contre la stratégie 2 celle de la croissance interne qui a obtenu la note de 2,70.
305
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Le but de cette matrice est d'évaluer chaque stratégie pour finalement choisir celle à « implémenter »
et celle à « négliger ». L'ampleur de la différence entre les Scores d’Attrait dans un ensemble donné
d'alternatives stratégiques indique l'opportunité relative d'une stratégie par rapport à une autre.
Après avoirélaboré les stratégies, le top management doit faire le bon choix parmi les stratégies
définies sur labase d’un certain nombre de critères relatifs notamment l’environnement interne ou
externe, le positionnement stratégique… Pour aboutir à ces décisions de choix stratégiques,
uncertain nombre d’outils sont mis à la disposition du top management :des outils affinant les
matrices utilisées au niveau du premier chapitre pourchoisir des stratégies Corporate ou Business,
des outils comparant une stratégie à uneautre…
La matrice d’ANSOFF est une matrice qui sert àfaciliter la prise de décision en présentant
d’une manière simple les différents choix et voies stratégiques qui s’offrent aux dirigeants au
niveau Corporate, ainsi qu’elle permet de choisir une stratégie diversifiée ou une stratégie
spécialiséeet le modèle de GREINER qui stipule que l’organisation passe par un cycle de vie
qui évolue par 5 phases successives de développement, ajoutant que chaque phase se caractérise
par une évolution suivie d’une crise. En effet cette crise utilisée pour commencer une autre
phase de croissance. Le Cycle de Vie du Marché permet de réévaluer les stratégies élaborées sur
l’ensemble de ses phases, en agissant sur un certain nombre de facteurs, ces outils stratégiques
sont utilisés pour le choix de stratégies Corporate. Ils offrent des choix stratégiques qui permettent
à une organisation de croître (des stratégies decroissance).
Les outilsde choix des stratégies Business se résument en : la Courbe d’Expérience qui met
l’accent sur les coûts qui baissent selon la maturité del’organisation. Le Cycle de Viedu Marché
permet de réévaluer les stratégies élaborées sur l’ensemble de ses phases, en agissant sur un
certain nombre defacteurs. L’Horloge de BOWMANoffre une analyse du positionnement
stratégique des produits par rapport à la concurrence etOcéan Rouge/Bleu présenteune nouvelle
perspective d’analyser la capacité concurrentielle d’uneorganisation, Un bilan des stratégies
obtenues peut se faire par l’organisation grâce aux : 7Sde MCKINSEY qui est une grille
d’analyse permettant de se poser les bonnes questions en lien avecl'ensemble des 7S. La matrice
MPQS a pour but d'évaluer chaque stratégie pourdéterminer celle à retenir et celle à écarter dans
un ensemble donné d'alternativesstratégiques.
306
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Née de la fusion entre 2 grandes banques marocaines, la BCM et la Wafabank dans le but de créer
un leader national dans le secteur bancaire et servir le développement du pays, Attijariwafa bank est
entrain de tracer son chemin par excellence.La chose qu’elle lui a positionnécomme acteur
primordial pas uniquement sur le marché bancaire, mais également ses diverses filiales spécialisées
entre autres en leasing, crédit immobilier, intermédiation boursière et trading, achève tout de même
une performance atypique. En fait, le Groupe s’appuie sur la complémentarité de ses métiers pour
accompagner une clientèle diversifiée à savoir les particuliers, professionnels, et les entreprises.
Classé par Forbes au premier rang des banques et entreprises marocaines, dans son classement des 2
000 plus grands groupes cotés en bourse dans le monde, affichant une présence dans plus que 25
pays dans le monde, précisément Afrique et Europe avec 467.1 MRDS d’épargne collectée, premier
financeur de l’économie Marocaine 323,8 MRDS de MAD distribués, 4ème banque Africaine et le
plus large réseau des service bancaire en Afrique.
Par ailleurs, Le groupe suit une stratégie d’expansion et de développement si ambitieuse, comme il
s’est internationalisé dans dizaines de pays, et ce, grâce à ses réseaux de succursales s’étendant à
4930 agences. Sur le plan international, il compte 20125 collaborateurs qui tablent vivement sur la
qualité de service, et mettant la gestion de la relation client au cœur de la politique commerciale, ce
qui reflète dans ce sens la signature de la banque « croire en vos forces».
En vue de mettre en évidence les orientations du PDG visant à accélérer la transformation digitale,
un nouveau pôle de soutien a été créé et baptisé
TRANSFORMATION,INNOVATION,TECHNOLOGIES ET OPERATIONS surtout pour appuyer
les projets en cours notamment:
• ses canaux de banque à distance permettant aux clients de gérer leurs comptes et effectuer de
nombreuses opérations sans se déplacer en agence (consultation de solde, paiement de
307
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Autre que le pôle soutien, le pôleGESTION GLOBALE DES RISQUES GROUPE vient de voir le
jour en vue de maitriser et appliquer une veille stratégique contre les turbulences financières voire
même les mutations émanant de l’environnement économique et géopolitique de ce secteur
d’activité. En fait, les comités de Gouvernance Corporate et Opérationnelle ont été également
ajustés.
Quant au style de management qui règne dans cette compagnie multinationale est le style délégatif,
quoi qu’elle privilégie la consolidation des liens de confiance entre les salariés et leurs managers,
reposant sur l'écoute, la sincérité, la transparence, le professionnalisme et l'éthique dans les
échanges.
Contrairement à ce qui était attendu 2020 ce n’est pas l’année des grandes réalisations par
excellence, une crise sanitaire sans précédent à frapper le monde multipliant par zéro tous les plans
et stratégies mise en place, à travers son positionnement de pilier de l’économie Marocaine et son
engagement de servir le développement du pays Attijari wafabank s’est mobilisé pour accompagner
l’ensemble de ses clients, soutenir l’économie nationale et apporter sa contribution pour aider ceux
qui en ont besoin. La banque a commencé la préparation de son dispositif de crise adapté au contexte
Covid-19 dès les premiers jours d’annonce de la pandémie à l’échelle internationale, et a déclenché
son Plan de Continuité d’Activité (PCA) dès début mars 2020. Le Groupe a ainsi capitalisé sur le
dispositif PCA existant de la banque depuis plusieurs années, pour gérer la crise Covid -19 en tenant
308
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
compte de sa spécificité en tant que pandémie. Le dit PCA comprend plusieurs dispositions
managériales, organisationnelles, logistiques, fonctionnelles et techniques.
Ainsi, le Groupe s’est inscrit pleinement dans les mesures étatiques prises dans le cadre du Comité
de Veille Économique et a déployé tous les moyens opérationnels pour faire bénéficier les
entreprises concernées de ces dits programmes. Le Groupe a mobilisé d’une part, son réseau
d’agences, ses filiales et ses entités centrales pour être aux côtés des entreprises qui enregistrent des
difficultés ou un ralentissement d’activité dus à cette crise. Et d’autre part, il a rendu opérationnelles,
en un temps record, toutes les mesures d’accompagnement édictées par l’État relatives aux offres de
crédit Damane Oxygène et Damane Relance.
309
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
Questions de réflexion :
1) Le progrès technologique annule l’effet d’expérience dans un marché hautement
concurrentiel,alorsquellestratégiedoit mettreenplacel’organisationpourfairefaceà ce
progrès?
2) Si l’analyse des 7S de MC KINSEY définit un environnement favorable à la réussite de
l’organisation, elle n’est pas une condition suffisante pour le choix de la stratégie. Qu’en
pensez-vous?
3) Une fois le contexte futur cerné et les choix concurrentiels effectués, en quoi doivent
consister les objectifs stratégiques généraux?
4) Quelestlecontextestratégiquedechacunedesdécisionsavantd’êtreprises?Ladécision prise
modifie-t-elle l’orientation stratégique?
5) Quelle influence existe entre la subjectivité concernant le choix de la stratégie et
l’efficacité du choix de la stratégie ?
6) Quels sont les segments du marché où la concurrence serait plus acharnée ? Pourquoi et
quels sont les risques liés à ce choix?
7) Quelles sont les phases du modèle de GREINER?
8) Comment on compare deux stratégies sur la base de MPSQ?
Questions d’application :
1) Quelles sont les limites d'une stratégie basée sur la courbe d’Expérience?
2) Quelles sont les différentes phases du cycle de vie du marché?
3) Quelles sont les différentes stratégies de croissance selon le modèle ANSOFF?
4) Quelles pourraient être les stratégies utilisées aprèsavoir effectué la matrice ANSOFF
5) Comment peut-on différencier un Océan Bleu et un Océan Rouge?
6) Quels sont les trois aspects hard des 7S de MCKINSEY?
Questions d’éthique :
1) De quelle manière l’organisation pourrait-elle adapter le choix de sa stratégie pour
respecter ses engagements éthiques?
310
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie Chapitre 8: Choix de la stratégie
311
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
L’élaboration de la stratégie se fait en suivant des démarches bien définies et adaptées à son
contexte. En outre, elle repose sur le résultat des diagnostics interne et externe ainsi que sur la
notion de part de marché relative et les domaines d’activité stratégiques qui joue un rôle clé
enparallèle.
Les outils stratégiques d’aide à la décision sont le fruit de la transformation de l’ensemble des
données qualitatives en données quantitatives et par la suite les structurer sous forme de
matrices à savoir : SWOT, BCG, McKinsey, ADL, SPACE…
Chaque matrice est élaborée sur une logique et répond à une exigence déterminée. Chacune
d’elles a des avantages certes, mais aussi des inconvénients, par exemple : la matrice BCG
permet de placer les DAS de l’organisation sur quatre fenêtres : Vache à lait, Vedette, Etoile
et Poids Mort en fonction du taux de croissance et la part du marché relatif. Elle facilite
l’analyse du portefeuille d’activité de l’organisation, par contre reste quand même floue sur la
délimitation dumarché.
Une fois élaborée, le choix parmi ces stratégies doit être étudié selon plusieurs angles vu son
caractère irréversible ainsi que les ressources financières et humaines importantes engagées à
long terme. De ce fait il est impératif de comprendre l’utilité de chaque outil de choix (matrice
d’ANSOFF, Horloge de Bowman…) et cerner le processus de prise de la décision au sein de
l’organisation.
312
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
L'industriel (société Bimo) s'est positionné rapidement sur le créneau enfant selon une trilogie
claire un enfant, un paquet, une pièce »,introduisant ainsi le concept de la biscuiterie
industrielle.
BIMO démarre son activité avec une seule unité de production, basée à AïnSebâa et se
constitue rapidement en leader de l'industrie biscuitière au Maroc. Face à ce succès, le
management décide en 1994 d’augmenter sa capacité de production en créant une deuxième
unité de production. BIMO investit continuellement pour accompagner la croissance soutenue
de son activité. Elle n’engage pas moins de 500 millions de dirhams entre 1988 et 1998 et
garde le même rythme, jusqu’à ce qu’elle atteigne un portefeuille d’investissement de 100
millions de dirhams pour la seule année de 1994. Bimo compte aujourd’hui 12 marques de
biscuits et plusieurs dizaines de références.
Dix-huit ans après sa création, et en dépit de son bon positionnement sur le marché, les
fondateurs décident de céder l’organisation. Le leader a attisé la convoitise de plusieurs
investisseurs étrangers. Mais ces derniers ont préféré laisser leur société à un groupe
marocain. Après quelques mois de négociations, Bimo est vendue le 30 septembre 1999 au
consortium ONA-Danone, qui se partage à parts égales le capital de l’organisation, soit 100
millions de dirhams.
313
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
l’international, qui le mène à diviser ses activités en réservant l’identité Kraft Foods au
segment épicerie en Amérique du Nord, et en baptisant Mondelēz International l’entité qui
chapeaute l’activité de production de biscuits, chocolats et chewing-gums au niveau
international. Mondelēz International devient donc le seul maître à bord du navire Bimo. La
stratégie de l’Américain est claire. Il s’agit de renforcer les parts de marché de Bimo à travers
ses produits les plus prisés, tout en écoulant sur le marché marocain les marques
internationales du géant américain. Au-delà du segment biscuiterie, Mondelēz aspire à devenir
le leader au Maroc de toute l’activité Snacking (chocolat, bonbons & chewing-gum et café).
La multinationale justifie de telles ambitions par le taux de consommation assez faible du
biscuit par habitant, preuve de l’énorme opportunité de croissance dont jouit le marché
marocain. En plus, Mondelēz considère Bimo comme un élément-clé de sa future stratégie
dans la région Moyen-Orient etAfrique.
En septembre 2014, Bimo connaît un nouveau changement stratégique. Il s’agit de la
disparition des deux entités juridiques Bimo et Kraft Foods Maroc, filiale directe de Kraft
Foods, pour laisser place à une seule entité, Mondelēz Maroc. Ces deux entités sont intégrées
aujourd’hui à 100% tout en éliminant les doublons dans les structures. Mais le management
marocain de Mondelēz se veut rassurant. Si l’entité juridique va disparaître, la marque Bimo,
quant à elle, continuera à se développer. Il s’agit avant tout d’un choix stratégique, puisque la
marque Bimo constitue l’unique support des produits de la société. Mondelēz Maroc ne cesse
de proposer de nouveaux produits de la marque BIMO notamment ses produits légendaires
qui ont été relookés où enrichis:
• La « MERINIDINA », produit phare de BIMO, était dans la phase de croissance, mais au
bout d’un certain temps elle atteint la maturité et pour maintenir cette situation « BIMO » a
envisagé un relookage en matière d’emballage et un renforcement enpublicité…
• Le tango classique qui a été enrichi par d’autres produits de la même gamme, TANGO
VANILLE (2012), TANGO SABLITO (2014) et TANGO CHOCO (2016) et TANGO
BALCKITO(2017).
À l’heure actuelle, Mondelēz dit avoir pour priorité le marché marocain, mais n’exclut pas la
possibilité d’opérer une expansion à l’international, en s’attaquant dans un premier temps au
marché africain, qui présente un important potentiel de croissance.
• Mondelez Maroc (Tango, Merendina, Tagger, Tonik, Okey, Diafy, Oréo…) est passés de
38% à 31% de parts demarché.
• Pendant la même période, son challenger Excelo (Top Cookies, Eyo’o, Momo, Crak’s,
Choc’up, Petit Blé, Sergio, Genova, Silivia, Biggy…) a amélioré sa position en passant de
18% à26%.
314
Partie III : Elaboration et choix de la stratégie
315
Partie IV : Implémentation de la stratégie
Partie 4
Implémentation de la stratégie
Version 24 Avril
PHD : R. WAHABI
307
Partie IV : Implémentation de la stratégie
Sommaire
308
Partie IV : Implémentation de la stratégie
L’application d’une stratégie est une étape plus complexe impliquant plusieurs variables en jeu.
En particulier la structure permet de nous donner une idée sur l'organigramme. Par contre la
culture de l’organisation est un ensemble de valeurs, de comportements organisationnels qui
vont avoir un impact sur les employés. Les traditions et les valeurs culturelles jouent un rôle
dans le style du Leadership. Il s'agit d'un processus influent dans lequel les leaders et leurs
équipes mènent certaines activités pour atteindre des objectifs communs. Le succès alors dépend
globalement de la maîtrise de ces trois concepts clés.
Cependant la compréhension des notions comme la structure, la culture et le leadership, n’est pas
suffisante pour la mise en place réelle et efficace d’une stratégie. Il faut penser à élaborer une
stratégie et à allouer les différentes ressources disponibles pour l’aboutissement à une qui est
puissante permettant de se positionner face à des concurrents.
Cette quatrième partie portera sur l’implémentation de la stratégie et s’articulera autour de deux
chapitres : le neuvième chapitre présentera un panorama ou une vue d’ensemble sur des concepts
clés (structure, culture et leadership) tout en éclairant ces notions selon des différents chercheurs,
ainsi que leur contextualisation au niveau marocain. Notre défi sera la détermination d’un pont
entre ces notions et leur rapport avec le succès d’une stratégie. En revanche, le dixième chapitre
présentera une vue d’ensemble sur la mise en œuvre de la stratégie, et les ressources nécessaires
au fonctionnement de l'organisation, ainsi la détermination des méthodes de management des
ressources humaines les plus utilisées. Par conséquent, notre tâche est de répertorier les éléments
clés qui aideront à la mise en œuvre.
309
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure,
culture et leadership
CHAPITRE 9 : STRUCTURE,
CULTURE ET LEADERSHIP
310
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
311
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
La structure et la culture organisationnelle font partie des concepts ayant le plus grand
pouvoir explicatif et prédictif dans la compréhension des causes et des formes des
comportements des individus. Cependant le leadership est considéré comme élément crucial
dans l’implémentation et la mise en œuvre de la stratégie.
312
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
L'organisation est un système organisé et structuré. Avoir une structure claire permet à tous
les collaborateurs concernés de savoir où ils se situent dans l’organisation, ce dont ils sont
responsables et qui a le pouvoir de prendre les décisions finales.
L’ensemble de la structure d’une organisation est représenté par un organigramme qui définit
ses niveaux hiérarchiques.
Selon H. Mintzberg (1982), la structure « est la somme totale des moyens employés pour
diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre
ces tâches ».
Selon H. Mintzberg (1989), l'organisation a six composants essentiels avec différents rôles et
tâches :
• Le centre opérationnel : Ce sont les salariés qui produisent des biens et des services.
Il s'agit des ouvriers du secteur industriel, des vendeurs du secteur tertiaire, des artistes
du monde de l'art, etc.
• Le sommet stratégique : les hauts dirigeants qui définissent la stratégie, les grandes
orientations de l’organisation.
• Les cadres intermédiaires (La ligne hiérarchique ou la balkanisation) : Ce sont
tous les gestionnaires de niveau intermédiaire, qui comblent l'écart entre le sommet
stratégique et le centre opérationnel.
• La technostructure : Ce sont tous les analystes dont la mission est d’améliorer la
gestion. A partir de ce sommet qu’on peut avoir une vue de l’ensemble du système.
• Les services de soutien (Le support logistique) : Ce sont tous les agents qui offrent
un soutien indirect à d'autres parties de l'organisation (par exemple, conseils
juridiques, relations publiques, paie, informatique).
• L’idéologie : Elle est constituée par l’ensemble des éléments culturels, des croyances
et des comportements partagés par les membres de l’organisation. Cette idéologie
insuffle une distinction par rapport aux autres organisations.
313
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Selon Arnold H.C. & Feldman D.C. (1986), « la structure organisationnelle devrait faciliter
la prise de décision, la réaction appropriée à l’environnement et la résolution des conflits. »
En termes sociologiques, la stratégie fait expirer, apparaître et évoluer des rôles, c'est-à-dire
qu’elle change la division interne du travail et amène donc la nécessité de redéfinir une
nouvelle complémentarité. Il y a de réels effets de rétroaction entre la structure et la stratégie.
Selon des auteurs (Helfer, Kalika, & Orsoni, 2016) « plusieurs éléments peuvent impacter la
structure, on note certainement la stratégie, mais également l’environnement, la taille de
l’organisation, la culture et la technologie ».
314
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
L’ONE (Office National d'Électricité) et l’ONEP (Office national de l'électricité et de l'eau
potable) sont deux organismes, chacune à sa structure, regroupés et non fusionnés en septembre
2012. Il n’y a qu’un seul Conseil d’Administration et un seul Directeur Général pour les deux
entités ONEEP, qui conserveront chacune ses prérogatives, sous la même appellation.
Source: www.onep.ma
Par conséquent, il est utilisé pour décrire la répartition des postes et des fonctions dans la
structure. Cette cartographie simplifiée permet de visualiser les différentes relations de
commandement ainsi que les rapports de subordination d’où une vision simple et claire des
structures complexes.
L’organigramme doit être actualisé lors d’une mobilité interne, création d’emplois, arrivée
d’un nouveau collaborateur. C’est un document évolutif, sa mise à jour est indispensable.
Selon leur philosophie et leur manière de faire, l’organisation a le choix d’opter pour une des
structures organisationnelles centrée sur le pouvoir comme la structure hiérarchique,
fonctionnelle ainsi qu’horizontale, ou elle peut adopter une structure basée sur ses activités
telle que la structure divisionnelle ou matricielle.
315
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
On distingue trois types de structures basés sur le pouvoir : la structure fonctionnelle, la
structure hiérarchique et la structure horizontale.
Structure fonctionnelle
• Principe :
Au Début 20ème siècle, F. Taylor proposait l’adoption d’une structure fonctionnelle (aussi
appelée structure en U) dans laquelle chaque subordonné dépend de plusieurs chefs, chacun
d’eux aura une autorité limitée par rapport à sa spécialité appelée autorité fonctionnelle.
L'autorité fonctionnelle est le pouvoir dont sont investies certaines personnes à raison de la
fonction qu’elles remplissent ou qu’elles exercent dans un cadre institutionnel déterminé,
permettant le « bon fonctionnement », d’un Pôle par exemple. Cela implique en particulier la
gestion des plannings, la formation, l'évaluation et les affectations internes.
Chaque gestionnaire peut s'appuyer sur des éléments d'autres sous-systèmes pour intervenir.
L'intervention du manager doit se limiter à l'étendue de sa fonction.
316
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
L’organigramme permet de réaliser les différents liens entre les niveaux hiérarchiques.
Chaque responsable à un niveau supérieur qui ordonne les subordonnés, à un niveau inférieur,
de s'occuper des questions appartenant à ces compétences.
Avantages Inconvénients
Maroc Telecom (nom commercial de la société anonyme Ittissalat Al-Maghrib) Autour de son
organisation commerciale et de services se trouve le siège social. A ces structures s'ajoutent des
directions en charge des ressources humaines, du développement international, du suivi des
filiales et de la veille stratégique, de la communication, du mécénat et de l'événementiel, des
services de qualité et de sécurité de l'information et de contrôle.
317
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Source: www.iam.ma
Structure hiérarchique
• Principe :
Cette structure a été proposée par Fayo H. (1916), en réaction au modèle Taylorien.
Pour cet auteur, l’accroissement du volume des informations a été traité pour prendre des
décisions qui conditionne l’évolution de la structure. Généralement, dit-il, les organisations se
structurent à partir des fonctions.
• L’unité de commandement :
Chaque élément du système ou sous-système rend compte à un seul responsable, qui relève
également d’un seul supérieur et ainsi de suite. L’étendue de l'autorité doit être directement
entre le supérieur et le subordonné.
• La délégation de l’autorité :
C'est le transfert d'autorité du supérieur au subordonné. Nous ne déléguons que l’autorité, pas
le pouvoir, de sorte que le supérieur est toujours responsable des résultats de la prise de
décision des subordonnés.
• Le principe de responsabilité :
Les subordonnés sont tenus d'accomplir les tâches qui lui sont confiées et d'expliquer les
résultats insatisfaisants obtenus. Le supérieur ne doit pas interférer avec les tâches dont les
subordonnés sont responsables. Le supérieur doit déterminer strictement le résultat attendu.
318
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Le principe de la structure hiérarchique conduit les organisations à comprendre les concepts
comme une succession de niveaux hiérarchiques et à diviser les activités en pyramides en
fonction de leurs fonctions principales, dans lesquelles l'autorité circule de haut en bas dans
une direction.
Avantages Inconvénients
Source : www.cimr.ma
Structure horizontale
• Principe :
319
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
o Un système horizontal :
Le travail se fait en équipe ou en projet, en cercle de travail, et tous les employés participent
au développement et à l'innovation de l'organisation au même niveau. Tout est basé sur la
coopération et le manager est le guide.
Une structure horizontale n’a aucun ou a peu de niveau de séparation entre les employés et
l’exécutif. Ce schéma permet d’enlever plusieurs niveaux hiérarchiques de la structure
organisationnelle.
L'idée est que les employés les plus productifs participeront à la prise de décision plutôt qu’en
étant supervisés par un ensemble de niveaux de management.
Avantages Inconvénients
320
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
SINFA (Société industrielle de fourniture automobile) qui est le leader marocain du secteur de la
filtration depuis 1989, adopte la structure horizontale afin de rapprocher les employés des
administrateurs.
Source: www.SINFA.com
On distingue deux types de structures basées sur leurs activités : La structure divisionnelle et
la structure matricielle.
• Principe :
Dans les années 1970 à 1975, une équipe des chercheurs de Harvard a proposé deux modèles :
Stratégie en mono-activité (structure fonctionnelle), stratégie diversifiée structure
divisionnelle développée par Sloan A.P.
Cette structure peut être mise en place parallèlement à une organisation stable ayant une
activité plus récurrente. Il est à noter qu’en appliquant une structure divisionnaire,
l’organisation surmonte les problèmes liés à la diversification à travers la mise en place des
départements fonctionnels pour chaque division.
321
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Avantages Inconvénients
• Autonomie des divisions, culture commune de • Économies d’échelle peuvent être perdues à cause
produit, taille humaine des divisions ; de la multiplication des services fonctionnels ;
• Coordination concentrée car le responsable • Risque de perte de tout contrôle de la direction ;
s’occupe de toute la vie du produit et la direction • Intérêt du groupe moins important par rapport aux
générale peut se consacrer à son rôle de stratégie ; intérêts de la division ;
• Spécialisation des cadres comme un facteur de • Compétences techniques difficiles à transmettre
rentabilité ; d’une division à l’autre.
• Suivis et contrôles séparés des résultats. • Répartition des moyens communs entre plusieurs
divisions coûteuse avec perte en expertise ;
• Responsabilité bien définie au niveau de chaque
division.
322
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
• Principe :
Dans un article intitulé “Matrix organization Designs : How to combine functional and project
forms ” publié dans la revue américaine Business Horizon en 1971, J. Galbraith décrit le
principe de fonctionnement de la structure matricielle au début des années 70 comme
combinaison des structures fonctionnelles et divisionnelles.
Selon Galbraith J. (1971). « La structure matricielle représente l’une des alternatives afin de
répondre à la nécessité d’un flux informationnel important imposé par un haut niveau
d’incertitude de la tâche. »
Pour cet auteur, l'augmentation de la quantité d'informations à traiter pour prendre une
décision qui va déterminer l'évolution de sa structure. Il a dit qu'en général, les organisations
sont organisées autour de fonctions.
Une structure matricielle est basée sur le principe de dualité au niveau du contrôle et de la
gestion. La structure organisationnelle se fait à deux niveaux : Opérationnel et Fonctionnel.
L’activité est subdivisée selon deux critères, à savoir : la fonction et le projet. Ainsi, chaque
collaborateur dispose de 2 supérieurs : un chef de projet nommé en fonction des tâches à
accomplir et un responsable permanent.
323
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
2- Les organes opérationnels : Ils contribuent directement à l’activité :
achats, ventes, livraison, rayon magasin. Si un opérationnel cesse de
travailler, la production correspondante ne sera pas émise. Les
opérationnels font partie de la ligne hiérarchique et liés aux
responsables de directions, aux services et aux employés.
Chaque collaborateur a deux supérieurs : un chef de projet nommé en fonction des tâches à
exécuter, et un responsable permanent. Par conséquent, l'activité est réalisée par groupe de
projet.
324
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Avantages Inconvénients
SGTM (Société Générale des Travaux du Maroc) créée en 1971, a opté pour la structure matricielle
car c’est une fonction très évolutive : particulièrement adaptée aux organisations qui peuvent
fonctionner par projet.
Source: www.leconomiste.com
Chaque projet est lié à des unités fonctionnelles avec leurs propres moyens matériel et
humain. Elles sont au service des unités divisionnelles pour réaliser une tâche déterminée
(produit, activité, projet, etc.) en faisant appel à l’assistance des unités fonctionnelles.
Et en matière de coordination, cinq modes sont proposés par H. Mintzberg, qui se combinent
« de manière naturelle » pour donner cinq structures génériques :
La structure par projet organise l’'activité avec un caractère non répétitif (grands travaux,
ingénierie complexe, production de films...). Des équipes temporaires sont dédiées à un projet
et dissoutes une fois qu'il est achevé. Le produit ou service est conçu et réalisé afin de
satisfaire un besoin unique. Cette structure peut être mise en place parallèlement à une
organisation stable ayant une activité plus récurrente. Le dirigeant doit avoir la capacité de
manager efficacement des opérations à durée déterminée.
Certaines organisations ont pour mission la réalisation de grands projets. Par conséquent elles
optent pour une structure provisoire qui est plus ou moins indépendante appelée Task Force.
• Définition du management par projet : rassembler des ressources dans un but précis
pour une durée déterminée et en confier la responsabilité à quelqu’un de bien identifié.
• Les ingrédients nécessaires à la réussite du projet :
326
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
o Transparence ;
• La structure pure par projets : cette structure est utilisée dans le cas de projets qui
sont d’une grande taille, d’une durée qui dépasse généralement deux ans et qui sont
différents les uns des autres. Cette structure se caractérise par la non-standardisation.
• La structure mixte projets-fonctions : Cette structure consiste à mélanger entre la
structure fonctionnelle qui permet la gestion des moyens communs et la structure par
projets afin de les réaliser. L’organisation peut réaliser des économies d'échelle entre
les projets en standardisant les méthodes.
• La structure matricielle projets-métiers : chaque projet est croisé avec un métier.
Les moyens utilisés et les opérations sont étroitement liés.
La structure par projet permet de montrer qui est impliqué dans le projet et avec
quel rôle, comment le projet est intégré au niveau institutionnel et à quel réseau il
est affilié.
327
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Avantages Inconvénients
ADM PROJET filiale à 99,9% de la société nationale des Autoroutes Du Maroc (ADM), crée en 1989,
est spécialisée dans les domaines de maîtrise d’œuvre et d’assistance à l’ouvrage des projets de génie
civil. Les projets ADM couvrent les domaines routiers, portuaires et aéroportuaires. Elle s’étend aussi
au conseil pour le montage des projets et leur exploitation. La longue expérience acquise par ses
compétences dans la gestion de projets innovants et complexes a permis à ADM projet d’offrir des
solutions dédiées visant à optimiser les coûts et les délais des projets et ce dans un respect total de la
qualité.
Source : www.adm.co.ma
La structure plate aussi appelée structure orgiastique est une structure organisationnelle
avec un nombre limité de niveaux de hiérarchie. Il s’agit notamment d’aplatir son
organisation en augmentant le « Span of control » (l’éventail de subordination).
Pour améliorer la réactivité et être plus proche du marché, on diminue le nombre de niveaux
hiérarchiques et on décloisonne les structures. Les liaisons horizontales entre les unités
permettent de développer l’esprit d’équipe tout en renforçant une vision plus démocratique.
Une organisation plate aura moins de niveaux ou tout simplement une couche de gestion.
Cela signifie que la « chaîne de commandement », depuis le sommet jusqu’en bas, est courte
et le champ de contrôle est large.
328
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Cette structure ne peut pas être adoptée par les organisations de grandes tailles, et il y a un
risque d’entraver l’évolution. Les hiérarchies plates sont particulièrement appréciées et
conseillées dans les petites organisations plus jeunes, notamment les Start-Ups.
Avantages Inconvénients
La société OCID METAL adopte la structure plate afin d’avoir un champ de contrôle large.
Les responsables sont liés directement aux administrateurs ce qui permet de faciliter le processus
de prise de décision.
Source : www.ocidmetal.com
La structure en réseau appelée aussi réticulaire, est une forme qui met en relation plusieurs
intervenants de qualification et de statut différents : les employés, les fournisseurs, les clients,
les banques et même les concurrents.
Une structure en réseau est composée de pôles (services ou individus selon la taille du réseau)
et de connexion de nature variée.
Il peut s’agir :
329
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
• D’un réseau organisé en interne comme l’intranet, le télétravail...
• D’un réseau organisé en externe : ex : sous-traitance, partenariats, Échange de
Données Informatisées (EDI).
L’intérêt du réseau est que sa structure décentralisée et sa ligne hiérarchique relativement
plate soient des facteurs de flexibilité et de motivation. Les moyens informatiques modernes
et l’évolution qu’ils ont connus à également un rôle fondamental dans la réussite de la notion
de réseau.
La création d’un intranet a un impact fondamental sur les façons de travailler. Vers
l’extérieur, les organisations ouvrent de plus en plus une partie de leur intranet à d’autres
partenaires.
330
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Avantages Inconvénients
• Évitement des coûts de transaction comme les • Problèmes d’interaction entre les groupes ;
coûts d’information ;
• Problèmes de confidentialité et de sécurité des
• Structure décentralisée ; informations échangées.
• Ligne hiérarchique relativement plate est un
facteur de motivation.
Tableau 9 8 Avantages et inconvénients de la structure en réseau
331
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
contractuellement libre de s'engager ou de se retirer du réseau, de continuer à en faire partie
ou de mettre fin à son engagement.
Premier groupe bancaire et financier du Maghreb, Attijariwafa Banking crée en 1904. Group compte
10 millions de clients privés, professionnels, organisationnels et institutionnels et mobilise 20 125
collaborateurs dans 25 pays / régions d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient en 2020. L’objectif du
groupe est Donner la priorité au maintien des relations étroites avec ses clients grâce à son ambitieux
plan bancaire et à ses efforts d'innovation continus et en le plaçant au cœur de sa stratégie. Outre la
banque, le groupe intervient également dans tous les secteurs financiers au travers de filiales
spécialisées : assurance, crédit immobilier, crédit à la consommation, crédit-bail, gestion d'actifs,
intermédiaire boursier, conseil, location longue durée et affacturage.
Source : www.attijariwafabank.com
La structure organisationnelle est donc l'un des éléments touchés par la digitalisation ; en
donnant aux travailleurs plus d’autonomie pour organiser, planifier et exécuter leur travail. Et
en éliminant la rigidité habituellement associée à la spécialisation des tâches et à la portée du
travail dans la tradition tayloriste, et en permettant une gestion collaborative, qui vise à
"enlever le superflu", ce qui permet de s’adapter rapidement et facilement au changement.
Le choix d'une structure est une décision importante qui condition le succès ou l'échec de la
stratégie. A cet élément s'ajoute un autre qui ne manque lui aussi d’importance, c'est le
leadership qui considéré comme un élément crucial dans l’implémentation et la mise en œuvre
de la stratégie.
332
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Si le pouvoir du manager lui est conféré par sa hiérarchie à travers sa position dans
l'organisation, déterminant intrinsèquement son autorité sur son équipe, le leader est, quant à
lui, avant tout reconnu par ses collaborateurs comme un meneur charismatique presque un
"gourou" pour certains parfois suivis aveuglément.
Le leadership et la culture sont des aspects essentiels à prendre en considération dans le cadre
de la planification stratégique, de la mise en œuvre et de l'évaluation.
Exemple de leadership
Le Maroc est le leader de la gestion du vaccin en Afrique, il a été le premier pays d'Afrique à lancer
sa campagne de vaccination contre le Covid-19, le 28 janvier 2021, à cette occasion, le Royaume
marocain a reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19.
La compagne de vaccination est basée sur deux vaccins, le chinois Sinopharm et le Britannique
Astra-Zeneca, cette campagne a pour objectif d'immuniser 25 millions d'adultes marocains, soit 80%
de la population, Selon un ordre de priorité qui est celui de l’Organisation mondiale de la santé : le
personnel de santé, les services de sécurité, les personnes âgées, les personnes ayant certaines
maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension.
Rappelons que le Royaume a commandé 66 millions de doses, dont 40 millions auprès de
Sinopharm. La vaccination sera gratuite malgré le coût élevé d'acquisition du vaccin. Elle sera donc
un service public pour tous les Marocains et étrangers résidents au Maroc.
333
Source : www.medias24.com/
https://www.rfi.fr/
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
9.2.2. Orientation et implantation de la stratégie
Les dirigeants responsables ont compris que la stratégie a deux objectifs principaux :
Différencier leurs organisations du reste du marché ou obtenir un avantage concurrentiel. En
effet, les deux impliquent une capacité au changement et à mener les organisations à travers
des périodes d'expansion et de ralentissement économique.
Il ne faut pas oublier que la pérennité de l’organisation est aussi l’une des préoccupations
majeures de la stratégie en cherchant à maitriser sa trajectoire stratégique.
En appliquant la culture, les managers établissent des attentes quant à la façon dont le travail
devrait être effectué et le processus pour faire avancer les choses. Il existe quatre types de
style de management selon BLAKE R. et MOUTON J., en 1964 dans leur article « The
Managerial Grid : The Key To Leadership Excellence » :
• Autocratique :
Les décisions sont prises en haut et il existe des règles et règlements stricts concernant les
procédures et la coordination. Les subordonnés sont censés faire les choses selon des lignes
directrices spécifiques. Les cadres supérieurs conçoivent des missions et des politiques
organisationnelles et s'attendent à ce que les subalternes mettent en œuvre des stratégies
auxquelles ils n'ont pas contribué et qu'ils ne comprennent même pas. Par conséquent, la mise
en œuvre pourrait ne pas répondre aux attentes des managers.
• Bénévolent (Paternaliste) :
Ces leaders tendent à avoir une autorité centralisée, enclins à des relations personnelles et
mettent l'accent sur des politiques de portes ouvertes et sur le bien-être des subordonnés à
l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation. Ils peuvent également définir des règles et des
stratégies spécifiques.
Ces cadres sont préoccupés par l'harmonie du groupe et considèrent la viabilité comme étant
soutenue par le coaching, la participation et l'attention aux commentaires des subordonnés.
Ces leaders peuvent prendre des décisions au sommet et centraliser le contrôle.
• Spiritually-Enlightened (Nonchalant) :
334
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
relationnel que l’organisationnel. D’un côté, il permet le renforcement de certaines valeurs,
comme la reconnaissance, l’esprit d’équipe et la confiance.
D’un autre côté, il permet au manager d’affirmer sa présence, son implication voire dans
certains cas, son charisme.
Il existe également le style délégatif qui repose sur la responsabilisation. Cette approche
permet aussi de valoriser l’effort des collaborateurs, de les faire adhérer, d’augmenter leur
prise d’initiative et leur confiance en soi. Par ailleurs, un bon manager est celui qui peut
ajuster son style de management à son environnement de travail. En revanche, celui qui ne
parvient pas à s’adapter aura besoin d’orientations, d’objectifs clairs et d’un suivi régulier. Le
leadership stratégique est une feuille de route pour l’organisation qui lui permettra de libérer
son plein potentiel.
Dans le contexte actuel, nul ne peut réussir sans exercer à un certain moment son leadership,
et sans avoir des interactions et une ouverture sur son environnement.
Cependant, pour mener à bien une stratégie, il est nécessaire de formuler une stratégie de
leadership claire.
En termes de valeurs sociales, les Marocains partagent certaines caractéristiques avec d'autres
parties du monde arabe, telles que les valeurs islamiques.
335
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
• Managers dirigeants manipulateurs : Souvent des directeurs généraux et
hauts responsables qui réussissent grâce à leur diplomatie, ils cherchent le gain et
le pouvoir, leurs succès est dû à leurs réseaux relationnels.
Un autre type de profil de gestion au Maroc est introduit par Allali (2000). Cette liste n'est pas
exhaustive mais elle reflète partiellement la réalité du terrain marocain :
Il existe différents styles de management. Il convient donc de les adapter en fonction des
cultures organisationnelles spécifiques afin d’avoir une stratégie efficace qui traduit
l’environnement et la vision de l’organisation en mettant en œuvre la stratégie.
Les traditions et les valeurs culturelles jouent un rôle dans le style du dirigeant. Les traits de
leadership résultent en partie de normes culturelles et loin des besoins du poste de leadership.
Le rôle de la culture par rapport aux normes, aux valeurs et aux comportements, est devenu de
plus en plus important dans le domaine du management. Il existe de nombreuses preuves que
les personnes de différentes régions géographiques ont des valeurs différentes liées au
travail.
Lorsque l'interaction entre le dirigeant et l'employé est bonne, ce dernier sera également
encouragé à atteindre les objectifs assignés.
336
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Chaque structure est caractérisée par une culture propre à elle. Le cadre organisationnel
impose à l’ensemble des collaborateurs d’adhérer à une même culture et de partager les
mêmes valeurs et pratiques internes. Le leadership est l’une des préoccupations majeures de
toute organisation et nécessite une certaine implication de la part du top management.
Les valeurs fondamentales d'une culture organisationnelle commencent par son leadership.
Les subordonnés seront guidés par ces valeurs et le comportement des dirigeants, de sorte que
le comportement des deux parties devrait devenir de plus en plus conforme.
La culture selon Taylor E. (1871) « La culture est un univers complexe comprenant les
connaissances, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes et toutes les capacités
et habitudes qu'un membre de la société peut obtenir ».
Selon Schein E. (1985), la culture organisationnelle est : « L'ensemble des prémisses et des
croyances communes du groupe acquises dans la résolution des problèmes d'adaptation
externe et d'intégration interne sont suffisants pour le rendre considéré comme efficace, et à
travers cela, les nouveaux membres apprennent à percevoir, penser et ressentir ces problèmes
et les résoudre par des méthodes correctes ».
337
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
• Les adaptations successives face aux évolutions de
l’environnement ;
Employment Fit est un concept qui fait référence à la façon dont un employé est adapté à son
poste. L'embauche des employés les mieux adaptés à leur poste est un excellent moyen pour
une organisation performante et un taux de rotation réduit. L’Employment Fit consiste à avoir
une concordance, une adéquation entre l’employé et son poste. Pour assurer un bon
fonctionnement au sein de l’organisation, il faut employer ou se doter des employés
convenant aux postes.
338
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Par conséquent, si l'application de changements structurels nécessite un questionnement et le
remplacement de certaines valeurs et attentes, les changements structurels deviendront
compliqués.
La relation entre la structure et la culture n’est pas toujours complémentaire, on peut parfois
assister à une discordance entre la culture et la structure. C’est le cas des changements
structurels sont entamés alors qu’ils ne vont pas de pair avec les valeurs et les attentes de
l’organisation.
On peut confronter une discordance lors d’un changement structurel qui ne correspond pas à
certaines valeurs et attentes de l’organisation, ce qui peut provoquer une grande tension.
Chaque organisation a une culture dominante, généralement formée autour d'une culture
d'élite, qui détermine le style de gestion. Par conséquent, nous devons clarifier le lien entre la
culture marocaine et le comportement managérial.
Abbas A. et Wahabi R. (1995) ont montré que les valeurs culturelles influencent le style de
décision au sein de l’organisation au Maroc. Ils ont caractérisé les systèmes de valeurs des
managers marocains et ont analysé l’influence des valeurs culturelles sur les comportements
des managers.
Selon cette recherche, les systèmes de valeurs sont influencés par les éléments suivants :
Revenu, pays de formation, région d’origine, niveau hiérarchique, âge, ancienneté, classe
sociale et le travail du « père ».
339
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Les habitudes au travail et les moyens de production se limitent aux exigences individuelles et
tendent vers la satisfaction des besoins immédiats du producteur, et tout excédant de la
production permet l’échange.
La culture organisationnelle affecte l'expérience de travail avec les clients ou les fournisseurs.
Cela se reflète dans des politiques telles que le code vestimentaire et les heures de travail, et
contrôle également les aspects de la conception et du bien-être de l'espace de travail. En
général, les dirigeants établissent une culture de départ.
Un manager est d’abord un coach, quel que soit son style : Ce n’est pas pour autant que ce
style doit être cloué au pilotis. Un patron directif peut aussi être un visionnaire qui motive
son équipe et favorise l’engagement de ses collaborateurs vis- à-vis des objectifs et de la
stratégie ; de ce fait, il marque son leadership.
Selon Hofstede G. (1984), cinquante pour cent des réactions (des gestionnaires à des
situations) s’expliquent par des différences culturelles. Certains chercheurs ont déterminé que
la culture a peu d’impact dans la gestion des employés par les dirigeants. Ces derniers sont
donc plus déterminés par les circonstances que par des différences individuelles ou
culturelles. En résumé, les réponses des dirigeants varient face aux situations.
340
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Conclusion du chapitre
La structure est censée favoriser la réalisation de ses grandes options stratégiques. En effet, le
choix d’une structure est une décision importante relevant de la direction générale. Elle
implique que chaque structure organisationnelle est principalement élaborée en fonction de la
stratégie pour atteindre l’objectif stratégique. Or, une structure est aussi le reflet de la culture
dominante et traduit, formellement, la hiérarchie sociale et les jeux de pouvoir. Les grands
modèles de structures, comme l’organisation fonctionnelle, divisionnelle ou matricielle, ne
sont d’ailleurs que des référents-types adaptés à leurs propres caractéristiques et contraints.
La compréhension de la culture organisationnelle est essentielle pour assurer un leadership
efficace et pour mettre en œuvre la stratégie et atteindre les objectifs.
341
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
ATTIJARIWAFA BANK est un groupe bancaire crée en 2003 à travers une fusion réalisée
entre deux grandes banques marocaines (la BCM « Banque Commerciale du Maroc » et
WAFABANK) ayant accompagnées le développement économique et social dans notre pays.
Cette fusion ayant pour objectif la création d’un leader national dans le secteur bancaire. Cette
banque est devenue la première au Maroc avec un objectif prioritaire d’être l’un des
principaux supports de l’économie nationale ainsi que de créer de la valeur pour ces clients,
ces actionnaires et ces collaborateurs, et être capable de rivaliser avec les grandes banques
internationales. Le Groupe a connu tout au long de son évolution dans le temps, témoigner sa
confiance à son environnement, faire preuve de son engagement vis-à-vis de ses clients, et au-
delà, s’impliquer facilement dans le développement social du Maroc, qui ne cesse d’apporter
un soutien croissant aux populations marginalisées. Les 20125 collaborateurs du Groupe dans
25 pays, en Afrique, en Europe et Moyen-Orient et son réseau de 4930 agences sont à la
disposition de plus de 9,7 millions de clients particuliers, professionnels, organisations et
institutions. ATTIJARIWAFA BANK confirme à travers sa signature « Croire en vous » la
confiance et l’importance accordée à l’ensemble de ses partenaires.
342
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
L’organigramme cible de l’entité fusionnée répond à la volonté de respecter un équilibre
global prenant en compte les meilleures pratiques de chaque banque et la complémentarité des
compétences, tout en s’inscrivant dans les valeurs du projet de développement du nouvel
ensemble. Cet organigramme cible est mis en place à la date de la fusion juridique de BCM et
de WAFABANK.
Sur le plan opérationnel, le programme de fusion a impulsé une dynamique sans semblable
qui a permis de donner naissance à une banque nouvelle aux fondamentaux solides,
structurant ses activités autour d’une organisation conduite par une vision stratégique
clairement définie.
Conscient que la réussite d’une fusion dépend en priorité de l’adhésion des ressources
humaines basée sur la responsabilisation et la reconnaissance des compétences, ce
management a dès le début du processus, cherché à impliquer l’ensemble du personnel,
positionnant la communication interne en tant que vecteur de cohésion des équipes avec une
information régulière, réactive et s’adressant à tous. L’organisation mise en place dans ce
cadre positionne le client au cœur de l’activité et fixe des principes de management basés sur
la valorisation des ressources humaines, la collégialité des décisions, la culture du contrôle
interne et encadrés par des règles éthiques et déontologiques.
Au Maroc, la banque a renforcé sa part de marché en matière de dépôt de 0.42% pour s’établir
à 26.9%.
343
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
A la fin des trois premiers mois de l’année 2020, le résultat net part du groupe (RNPG) du
groupe ATTIJARIWAFA BANK était de 1,1 milliard de dirhams. Par rapport à la même
période en 2019, il a diminué de 23,8%. De même, le revenu net bancaire (RNB) a atteint 6
milliards de dirhams, soit une augmentation de 1,5% par rapport à fin mars 2019. Les
capitaux propres combinés ont augmenté de 11,7% à 55,4 milliards de couronnes danoises.
Nous comprenons que, compte tenu de l'impact initial attendu de la crise sanitaire, le coût du
risque est de 1,1 milliard de couronnes danoises, soit une augmentation de 82,5%. Concernant
les encours de crédit, le coût du risque est passé de 0,76% au premier trimestre 2019 à 1,30%
au premier trimestre 2020. En outre, en mars 2020, les encours de prêts atteignaient 327
milliards de dirhams, alors que l’épargne totale collectée a augmenté de 5,1% à 481,4
milliards de MAD.
Sources :
www.lematin.ma
www.ammc.ma
www.attijariwafabank.ma
Questions relatives à l’étude de cas : www.challenge.ma
Questions de réflexion :
7) Quels sont les modes de gestion utilisés au sein des organisations marocaines ?
344
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
Questions d’application :
Questions d’éthique :
345
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre9 : Structure, culture
et leadership
346
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre10 :La mise en
œuvre de la stratégie
CHAPITRE 10 : LA MISE EN
OEUVRE DE LA STRATEGIE
347
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre10 :La mise en
œuvre de la stratégie
• Donner une description générale de la mise en œuvre de la stratégie dans une organisation
;
• Favoriser les éléments clés qui contribuent au succès de la mise en œuvre de la stratégie ;
• Identifier les méthodes les plus utilisées en matière de gestion des ressources humaines ;
348
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre10 :La mise en
œuvre de la stratégie
Une stratégie ne se décrète pas sans tenir compte des volontés des parties prenantes Il doit
avoir un sens et être basé sur la cause de l'existence « la raison d’être ». Définir l'ambition et
développer une propre vision permet de définir une stratégie précise, mais la grosse tête
oubliée est qu'il y a souvent un manque d'attentes voire de discussions sur la partie « mise en
œuvre ».
Parfois, cet « oubli » est aussi destructeur que le manque de stratégie, pour cela, il faut la
formuler clairement pour qu’elle soit compréhensible par l’ensemble des acteurs, mais surtout
veiller à une mise en œuvre efficace et réactive.
La mise en œuvre de la stratégie ne peut réussir qu’avec l’existence d’un haut niveau de
coopération et de coordination notamment, en matière d’allocation des différentes ressources
mises à la disposition de l’organisation et de gestion efficace de ses processus opérationnels.
Ceci permettra d’atteindre la performance globale et s’aligner avec la stratégie formulée
initialement.
Compte tenu de ses enjeux, la mise en œuvre est essentielle car elle limitera évidemment le
succès ou l'échec de la stratégie définie, mais d'abord, elle mesurera l'écart inévitable entre la
valeur attendue et la valeur réelle afin de déterminer les facteurs « durs et rapides »
producteur du résultat.
349
Partie IV : Implémentation de la stratégie Chapitre10 :La mise en
œuvre de la stratégie
Dans un monde de plus en plus compétitif, on a besoin des outils fiables pour mettre en œuvre
la stratégie. Cependant, il est essentiel de déterminer les finalités et les objectifs
fondamentaux à long terme pour assurer une plus grande adhésion et coopération des acteurs
concernés.
Afin d'atteindre des objectifs, une organisation doit non seulement formuler, mais aussi mettre
en œuvre ses stratégies de manière efficace. Cependant, il existe une différence entre la
formulation et la mise en œuvre de la stratégie.
350
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
• L’opérationnalisation : elle s’agit de fixer les objectifs et opter pour une série
d’actions (expression quantifiée d’un but ou part de marché.
La mise en œuvre exige la modification des territoires de vente, l'ajout de nouveaux services
et d'installations de fermeture, l'embauche de nouveaux employés, en changeant la stratégie de
tarification, l'élaboration des budgets financiers, le développement de nouveaux avantages
sociaux, l’établissement des procédures de contrôle des coûts, l'évolution des stratégies de
publicité, la construction de nouvelles installations, la formation de nouveaux employés, etc.
351
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Ciment Du Maroc, le premier opérateur dans le béton et les granulats prêt à l’emploi, a réalisé une
importante étape marquée dans la mise en œuvre de sa stratégie visant une amélioration et un
développement de ses activités de Ciment, Granulat et Béton au Maroc.
En vue de renforcer plus son positionnement en tant qu’acteur majeur dans le secteur cimentier, et dans
l’objectif d’augmenter sa part de marché, le 4 mai 2020, Ciments Du Maroc a terminé sa stratégie
d’acquisition à 100% du capital de deux organisations : Atlantic Ciment et Cimsud suite à l’accord qui
a été établi le 26 juillet 2019 avec le groupe Anouar Invest pour la réalisation de cette acquisition.
Pour le troisième trimestre de 2020, l’investissement a été établi à 25 millions de dirhams avec une
hausse de +22.7% en comparaison avec la même période de l’année 2019.
Le chiffre d'affaires non audité du troisième trimestre s'est élevé à 908 millions de dirhams, soit une
augmentation de 9,2% par rapport à la même période en 2019.
Source : www.cimentsdumaroc.com
352
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Le changement de responsabilité est un processus progressif qui peut surgir suite à une
situation de crise ou même en période de stabilité. L’adhésion et l’implication aux
changements par les collaborateurs aura des répercussions positives sur les performances
économiques et sociales de l’organisation.
En tant que Grande Organisation Marocaine, le changement de responsabilité des top managers aux
divisionnaires et fonctionnels au sein du Groupe COSUMAR est un axe primordial.
Le Capital Humain est au cœur de la réussite de la stratégie et de la réalisation des objectifs du
Groupe. Il est toujours adhéré aux changements, ce qui permet d’atteindre l’excellence
professionnelle et avoir des résultats satisfaisants au niveau des performances économiques et
sociales du Groupe. En tant qu'employeur responsable, le Groupe COSUMAR met tout en œuvre
pour assurer un environnement de travail paisible et sûr.
Le capital humain a toujours été considéré comme un atout de COSUMAR et s'efforce d'offrir à
tous les collaborateurs les meilleures conditions de travail et de sécurité au quotidien. Le Groupe
s’attache à travers sa politique de ressources humaines, à accompagner ses collaborateurs dans leur
progression, leur implication aux changements et leur montée en compétence par des plans de
formation assurés par l’Académie COSUMAR.
Source : www.cosumar.co.ma
Les objectifs annuels sont essentiels pour la mise en œuvre de la stratégie parce qu’ils
représentent :
353
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
L’exercice 2019 du Groupe Maroc Telecom (nom commercial de la société anonyme Ittissalat
Al-Maghrib) a connu une croissance soutenue aussi bien sur le plan opérationnel que commercial,
couvrant de loin les aspirations du Groupe. « Hors impact de l’amende de l’ANRT, le Groupe
Maroc Telecom améliore ses performances et affiche des résultats en croissance, au-dessus de
ses objectifs annuels ».
À commencer par le parc qui a progressé à deux chiffres (+11,1%), pour atteindre plus de 67,5
millions de clients en 2019. Une performance obtenue grâce à la croissance des parcs Mobiles et
Fixes au Maroc (+5,2 et +3,5% respectivement) ainsi qu’à l’élargissement du périmètre du
groupe avec l’intégration de Tigo Tchad depuis le 1er juillet 2019. Une clientèle qui a généré plus
de 36,51 milliards de dirhams de revenus à l’opérateur télécoms, en augmentation de 1,3% par
rapport à 2018 (+0,9% à base comparable). Le résultat opérationnel (EBITDA) ajusté du groupe
Maroc Telecom s’élève à 11,54 milliards de dirhams, en hausse de 4,3% à base comparable, sous
l’effet essentiellement de la progression de l’EBITDA. Le taux de marge d’EBITDA ajusté
s’améliore de 0,9 point, s’établissant à 31,6%.
Les résultats obtenus confirment que l’opérateur continue d’améliorer ses performances. Au vu
de cette performance, Maroc Telecom s'est fixé des objectifs ambitieux pour le futur plafond.
Source : Rapport annuel Maroc Telecom 2019
Une politique conduit les activités de l’organisation pour atteindre sa finalité et réaliser ses
objectifs. De plus, elle permet de clarifier ce qui peut et ne peut pas être fait dans la poursuite
des objectifs.
354
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
ses orientations futurs. Cependant, les politiques principales représentent une déclinaison de
la politique générale. Elles ont pour objectif de s'assurer que les principes de la politique
générale sont mis en œuvre au niveau de chaque département l'organisation.
La mise en pratique de la stratégie est un processus difficile qui commence par la formulation
des objectifs et des politiques, suivie de l’allocation de diverses ressources et de la gestion du
processus y compris aussi le choix pertinent de la structure en tant qu'élément clé du
développement organisationnel, et la définition précise de la culture influencée par ses valeurs
et ses principes directeurs. Son comportement organisationnel. Mettre en œuvre des systèmes
de gestion appropriés pour assurer l'amélioration et le développement de la performance
organisationnelle.
La réussite de la politique Afriquia Gaz repose sur l'amélioration continue de ses processus et le
respect de ses engagements en termes d'obligations de conformité de son système de management
intégré (qualité, santé, sécurité et environnement). Ce dernier est réalisé avec la migration vers la
norme ISO 45001 version 2018. Pour des activités responsables et durables, Afriquia Gaz s'engage à
travailler avec les parties prenantes pour améliorer sa stratégie, couvrant tous les aspects
environnementaux, sociaux, sociaux, économiques et de gouvernance.
D'une part, le Code d'éthique du Groupe définit des normes éthiques, qui doivent régir la conduite
professionnelle des salariés, et d'autre part, il doit prévoir la divulgation d'informations internes dans
les filiales cotées. Afriquia Gaz utilise la méthode de la mise en équivalence pour fusionner des
organisations liées qui exercent une influence notable sur elle, ainsi que des organisations conjointes
qui partagent le contrôle avec un petit nombre d'autres actionnaires par le biais d'accords contractuels.
Il élabore également des plans de carrière pour les employés en fonction de leurs compétences et les
accompagne par des plans de formation et de développement personnel. Le Groupe s'engage à mener
ses activités en tant qu'organisation citoyenne et s'engage à respecter les lois et réglementations en
vigueur, notamment en termes de qualité, de sécurité et d'environnement.
Source : Rapport d’activité de Afriquia Gaz 2019
En guise de conclusion, pour l’atteinte des objectifs, on doit non seulement formuler mais
aussi mettre en œuvre la stratégie d’une manière efficace. En revanche, ça nécessite une
bonne gestion des ressources dont on doit disposer pour obtenir un avantage concurrentiel
durable.
355
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Décider d’allouer les ressources constitue une dimension primordiale en faveur de la mise en
œuvre de la stratégie. L'allocation des ressources est un concept économique qui signifie
l'utilisation des ressources rares et des facteurs de production (travail, capital) pour satisfaire à
court et long terme les besoins de consommation de la population. Les managers doivent
choisir les moyens adéquats pour améliorer la performance de leur organisation. On évoquera
par la suite les différents types de ressources à allouer, à savoir : les ressources humaines, les
ressources matérielles et technologiques et les ressources financières.
Les ressources organisationnelles représentent tous les moyens qu'une organisation peut
utiliser pour mener des activités. Dans ces ressources s’incluent : les ressources humaines,
les ressources matérielles et technologiques et les ressources financières.
L’intégration de la dimension humaine dans la stratégie est une nécessité reconnue. Les
structures et les individus donnent un avantage compétitif à leur organisation.
10.2.1.1.1 Downsizing
Une organisation plus rentable signifie que par la suppression de postes intermédiaires, on
arrive à une réduction de couts d’où vient le travail du ratio de la rentabilité qui est le chiffre
d’affaires divisé par les couts.
356
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
La Royal Air Maroc (RAM) durement affectée par la crise sanitaire de Covid-19, a entamé une
importante opération de downsizing de ses effectifs.
Selon le plan de sauvetage, la compagnie devrait se séparer de près de 858 salariés, soit environ
30% de ses effectifs
En plus des licenciements, un appel à départ volontaire a été lancé en faveur des plus de 57 ans,
avec 15 ans d'ancienneté. Le plan comprend également, la réduction de la flotte, la fermeture de
certains bureaux de représentation et la fermeture de certains endroits jugés non rentables.
Source : www.consonews.ma
10.2.1.1.2 Empowerment
357
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
L’idée ici est que les employés sont dans une position unique pour déterminer la meilleure
façon de produire les résultats des taches affectées. Mais avec cette habilité à prendre des
décisions, vient la responsabilité de leurs résultats. Il faut souligner que l’Empowerment
consiste aussi à assumer la responsabilité et c’est un très bon style de management mais il a
aussi ses inconvénients. Toutefois, il peut être dangereux et risqué pour une organisation s’il
est mal fait.
Le changement libre des informations avec les employés dans toute l’organisation peut
entraîner un risque de divulgation de données confidentielles.
• Manque d'expérience :
L’augmentation des erreurs et des risques inutiles en raison de l’absence des formations
spécialisée et des expériences dans ce domaine. Assumer une responsabilité et prendre de
bonnes décisions nécessitent une meilleure formation.
En 2016, Marsa Maroc a mis en place le principe de décentralisation avec des responsabilités
claires et des moyens de gestion des ressources humaines visant à mobiliser toutes ses forces vives
autour de sa stratégie et ce, en dotant la fonction de gestion des ressources humaines d’outils
novateurs pour une gestion plus dynamique, plus équitable et plus reconnaissante de la
contribution du capital humain. Cette nouvelle politique s’est appuyée sur des principes directeurs
dont :
358
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Source : www.sodep.co.ma
359
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Les politiques de R&D peuvent renforcer les efforts de mise en œuvre de la stratégie pour
mettre l'accent sur l'amélioration de produits ou de procédés. On peut effectuer la R&D au
sein de l'organisation ou de la contracter en externe, utiliser des chercheurs universitaires ou
des chercheurs du secteur privé.
L’information est la matière première indispensable à toute décision qui évalue avec
efficacité les différentes informations, qui affecte directement le sort, la survie ou le
développement de l’organisation et qui lui permet d’avoir des avantages concurrentiels.
D’autre part, les informations d’un système d’information (SI) stratégiques sont à l'opposé
des informations des systèmes de gestion opérationnelle. Elles sont :
360
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Cette définition (Quelle définition ??) est orientée vers le processus, elle fait allusion à
l’utilisation des solutions informatiques afin d’impliquer la stratégie de l’organisation et
l’alignement des métiers.
Les composants du SI :
• Utilisateurs ;
• Administration.
Le SI est généralement associé aux technologies, aux processus qui les accompagnent et aux
hommes qui les supportent. Il doit impliquer la stratégie de l’organisation et aussi
l’alignement stratégique
OMNIDATA est un leader national dans le domaine des Systèmes d'Information, Elle mobilise
depuis deux décennies les meilleures compétences en termes de qualité de service, de valeur
ajoutée, et de coûts pour répondre aux exigences de performance de ses clients.
À partir de 2002, OMNIDATA est partie prenante de tous les grands projets informatiques du
pays et se positionne en précurseur dans le domaine de l’offshore par la réalisation de projets
pour le compte d’importantes organisations Européennes.
En 2014, OMNIDATA a créé sa filiale OMNIDATA Business Solutions pour l’intégration des
progiciels de gestion, des solutions verticales et de la Business Intelligence. Enfin, en 2015,
OMNIDATA a signé un contrat de distribution avec l’éditeur Informatica, dédié à la
gouvernance des données et récemment un accord de distribution avec Oracle pour la distribution
de son offre matérielle.
Après le rachat, par Omnidata NCRM (National Centre for Research Methods), de la division e-
business d'Alcatel AeBDM (Alcatel E-Business Distribution Maroc) cette dernière est
transformée progressivement en un centre de compétence multiservices
Le 17 octobre 2020, l’Administration des Douanes et Impôts indirects (ADII) a officiellement
chargé Omnishore (Filiale d’Omnidata) de fournir une assistance technique pour le
développement informatique des évolutions du système BADR (Base Automatisée des Douanes
en Réseau).
Source : www.medtech.ma
361
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
10.2.1.2.3 La digitalisation
Au niveau du Système d’Information s’inclut la digitalisation qui peut être définie comme un
procédé qui consiste à dématérialiser, à transformer et à automatiser un processus ou un
métier en code informatique ou en données numériques afin de les rendre plus performants.
Dans un contexte marqué par la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19, l’office national de
chemin de fer (l’ONCF) a déployé un plan de travail adapté à la période de confinement et a
accéléré la digitalisation en ouvrant de nouvelles perspectives d’organisation du travail à
distance. En effet, il a mis en place pour ses collaborateurs les moyens nécessaires pour le
télétravail et la téléconférence afin d’assurer la continuité de travail dans les meilleures
conditions.
L’ONCF a lancé également pour ses voyageurs le 12 octobre 2020 un nouveau service de
proximité client ‘’Khidmat Al Qorb’’ afin de limiter les déplacements et être plus proche des
voyageurs souhaitant acheter leur billet de train. Dans une vision d’accélération de la
digitalisation l’Office a également lancé le paiement mobile dans plusieurs gares. Ce nouveau
moyen de paiement dématérialisé permet actuellement aux clients ayant un m-wallet à payer
également leurs billets.
Source : www.medias24.com
Les ressources financières d'une entité se constituent de ses fonds propres et de son
endettement net, elles représentent les ressources monétaires réservées par l'organisation et
permettent sa constitution et son fonctionnement ainsi que le financement de ses activités
actuelles et de nouveaux investissements. Ces ressources permettent également l'achat des
facteurs et le financement de la production. Leur disponibilité permet d’investir, d’honorer
des engagements et d’assurer la mise en place de la stratégie.
362
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Exemple d’allocation des Ressources financières : Cas du Fonds spécial pour la gestion
de la pandémie du coronavirus
Face à la pandémie du COVID-19, l’état Marocain a établi une stratégie autour de trois axes :
santé, économie et ordre social.
Sur le plan économique, un Compte d’affectation spécial intitulé « Fond spécial pour la gestion
de la pandémie du Coronavirus "La Covid-19" » est créé.
Doté de 10 milliards de dirhams, somme mobilisée par le budget général de l’Etat et ouverte à
toute contribution aussi bien de personnes physiques que de personnes morales, publiques et
privées.
Ce fonds sera alloué, d’une part, pour la prise en charge des dépenses de mise à niveau du
dispositif médical, en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir.
D’autre part, il contribuera au soutien de l’économie nationale, notamment en termes
d’accompagnement des secteurs fortement impactés par la crise, ainsi qu’en matière de
préservation des emplois et d’allègement des impacts sociaux engendrés par cette crise.
Source : www.finances.gov.ma
L’allocation des ressources s’avère une activité indispensable à la mise en œuvre d’une
stratégie. Toutefois, ces ressources doivent être allouées de manière optimale et cette dernière
ne peut être atteinte que si on procède à une réorganisation des différents processus métier.
363
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
La gestion des processus métiers qui désigne « l’ensemble des activités et des tâches qui, une
fois effectuées, rempliront l'un des objectifs de l'organisation » apparaît donc comme étant le
guide indispensable pour la réalisation des objectifs.
Selon Bowonder B., Sudhakar P. et Wood D. (2002) « l’e-engineering est une méthode de
combinaison de chaines de valeurs logistiques et non logistiques. L’e-engineering décrit le
processus de désagrégation des chaines de valeur et de leur livraison de différentes manières
en utilisant des services informatiques ». Ainsi, la combinaison de l’intégration des
connaissances et de la prestation de services à distance ouvre une variété d’opportunités
permettant de concevoir et d’exploiter de nombreuses formes d’organisation ouvertes.
Dans le cadre du Global Sourcing, Atos fournit également des services d’e-engineering
principalement à ses clients francophones (France, Belgique et la Suisse) à travers son Centre de
services basés à Casablanca, qui fait appel à des intervenants qui travaillent en collaboration à
partir de différents endroits. En 2017, Atos a enregistré une augmentation de chiffre d’affaires de
10%.
En 2015, Atos et Siemens ont décidé de renforcer encore leur alliance mondiale. Siemens a
prolongé son contrat avec Atos jusqu'à la fin de 2021 et a promis de rester un actionnaire majeur
d'Atos jusqu'en 2020. Les deux groupes ont porté leurs fonds communs d'investissement à 150
millions d'euros pour accélérer leur transformation digitale, notamment en termes de données
intelligentes et services numériques. Atos et Siemens ont présenté des solutions digitales qu’ils ont
développées conjointement lors de la Conférence numérique franco-allemande qui s'est tenue à
Paris en octobre 2015, en présence d’Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale
d’Allemagne, de François Hollande, Président de la République française, et de Jean-Claude
Juncker, Président de la Commission Européenne.
Source : www.atos.net
364
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
• Changement de culture.
Source : www.lematin.ma
10.3.3 Offshoring
L’Offshoring est un terme assez vaste, qui ne peut pas être limité à une définition simpliste,
car à travers le temps, il a connu plusieurs modifications au niveau sémantique ; de nos jours
la signification de ce terme peut varier selon le secteur étudié.
365
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Par définition, l’Offshoring est un terme désignant la délocalisation de la production vers des
pays où les coûts de production sont plus bas, généralement des pays éloignés. Initiée par les
Américains dans les années 70, cette pratique est devenue de plus en plus monnaie courante
pour augmenter les profits et rester compétitifs. L’outsourcing offshore est la délocalisation
de l’activité à un prestataire externe et non pas à une filiale de l’organisation.
Cependant, l’externalisation fait référence au transfert d'activités non essentielles à une autre
organisation spécialisée dans ce travail. Il existe :
En outre, les dirigeants doivent évaluer et contrôler au fur et à mesure le respect de ces
procédures.
366
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Cela signifie qu'il y a une meilleure disponibilité de ressources humaines qualifiées dans
cette région pour des types spécifiques de tâches.
En 2003 DELL le leader mondial des produits et services informatiques s’est installé à Casablanca,
au complexe Zenith à quelques encablures du Technopark. Reliée directement au centre de
Montpellier (France), la plate-forme, spécialisée dans la vente d'ordinateurs et le conseil technique,
cible une clientèle majoritairement française. Le démarrage se fait avec une équipe de 220 agents
triés sur le volet undash ; qu'ils appellent d'ailleurs, pour mettre en valeur le poste, « ingénieurs
commerciaux ». Leurs missions : la résolution des problèmes techniques des clients et la vente des
ordinateurs de marque Dell. Le succès ne tardera pas à arriver : le chiffre d'affaires de deuxième
trimestre 2020 a augmenté de 2% soit 23,37 milliards de dollars, son effectif actuel est de 157 000
employés.
Source : www.moncallcenter.ma
10.3.4 Backshoring
Selon le glossaire international, le Backshoring consiste à relocaliser dans le pays d’origine
des activités qui avaient été « Offshorisées ».
367
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Le Backshoring est une opération de retour vers le pays d’origine exigeant la maîtrise des
différences culturelles pour éviter l'échec et finir par la fermeture de l’entité ou l’arrêt de
l'activité à l'étranger et de rentrer au pays d’origine.
Parmi les rôles de la production Offshore (ou délocalisée), l’augmentation des délais de mise
en place de nouveaux produits sur le marché et l’accrue de la combativité des attirances du
marché.
Les organisations peuvent constater que le cout supplémentaire de production est négligeable,
ou elles considèrent particulièrement les frais de livraison, c’est pour cela qu’elles se
relocalisent.
Les organisations envisagent désormais de réimplanter leur production pour mettre en œuvre
des stratégies de Sourcing plus efficaces.
Le sourcing est un terme qui désigne littéralement la recherche de la source. Ce terme est
utilisé pour la sélection des fournisseurs ou des candidats dans plusieurs services tels que les
achats, les ressources humaines ou les services informatiques. Il existe également le e-
sourcing qui désigne l’ensemble des moyens numériques utilisé pour développer les procédés
d’achats et le sourcing stratégique.
Critères clés
Il existe certains critères à prendre en considération dans les processus de segmentation pour
créer une meilleure stratégie de Sourcing (recherche des candidats ou de fournisseurs) :
Il peut être pertinent de poursuivre la production au Maroc des biens qui seront vendus sur le
marché de l’Afrique de l’Ouest.
368
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Les compromis entre les délais de mise sur le marché des produits et les différents coûts (de
travail, de qualité, de stock, de logistiques, etc.) doivent être évalués et s’avère une étape
primordiale avant la prise de décision.
L’exécution des actions doit se réaliser d’une manière optimale, en fonction des différentes
stratégies de production et de service, et avec flexibilité afin d’adapter à chaque segment
spécifique la stratégie de Supply-chain la plus efficace.
Les organisations doivent constater au-delà de la simple demande du marché pour mieux
cerner les caractéristiques des clients, les exigences, les canaux et les produits servis.
Avec l’évolution des préférences des consommateurs, il faut adopter au fur et à mesure la
stratégie la plus adéquate et orienter les stocks de produit sur les différents canaux, jusqu’au
consommateur final.
Il ne faut pas sous-estimer les frais pour empêcher le Backshoring d’échouer. Aussi il vaut
mieux laisser offshore des produits qui sont natifs à d’autres pays.
L'opérateur télécom français (SFR) a décidé de délocaliser son service d'assistance téléphonique du
Maroc vers la France. Attirée par le prix de la main d’œuvre, elle avait installé en 2004 un centre
de relations client au Maroc. Mais en remarquant une différence du coût de la main d’œuvre de
300 euros par rapport à Madagascar, les dirigeants de SFR auraient, en 2015, décidé de diviser leur
activité.
Dysfonctionnements :
La délocalisation, liée aux mauvais résultats financiers de SFR, a supprimé 1 000 emplois au
Maroc. Certains dysfonctionnements sont apparus chez SFR. En cause, « la mise en place d’un
management » la plupart des contrats de sous-traitance a été renégociée pour la délocalisation en
France
Source : www.sfr.fr
369
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
10.3.5 Nearshoring
Le Nearshoring est la délocalisation d’une activité dans un pays qui est plus proche et moins
cher ou bien dans une autre région du même pays. Le but est de maximiser les bénéfices et
atteindre une rentabilité satisfaisante, en prenant en considération les bonnes et mauvaises
surprises de l'Offshoring.
10.3.6 Next-Shoring
370
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Plusieurs organisations souhaitent élargir leurs marchés afin d’obtenir plus de clientèle. Se
positionner sur un marché étranger pourrait augmenter de manière exponentielle la clientèle,
en particulier sur les marchés en développement. Cependant, la concurrence avec des
organisations locales avec une forte emprise sur leurs marchés représente un défi de taille.
Non seulement elles sont déjà intégrées, mais leur capacité de fabrication locale leur confère
un avantage concurrentiel.
En plaçant leur capacité de production à proximité des marchés desservis, elles peuvent
garantir une livraison rapide des produits et maintenir un meilleur contrôle de leur chaîne
d'approvisionnement d’où l’intérêt du Next-Shoring.
Janvier 2016, TE Connectivity, leader mondial du câblage a ouvert ses deux usines au Maroc.
L’organisation Suisso-américain qui officie aussi bien dans l’industrie automobile que
l’aérospatial, la défense militaire et les télécommunications, a ouvert ses deux usines à Tanger.
L’une de production de connecteurs et l’autre d’injection de systèmes de connexion, cette
installation dans la zone franche de Tanger a permis de créer une centaine d’emplois et a prévu
d’autres implantations dans le royaume. L’année 2017 elle a ouvert dans la même ville sa
troisième usine du moulage et assemblage de connecteurs pour poids lourd. En 2018 elle a réalisé
un chiffre d’affaires de 60 millions euros.
Dans le cadre du développement de ce leader mondial de solutions de connectivité au Maroc
destinés au secteur automobile et en vue d’une accélération dans le plan industriel, une convention
a été signée le 18 février 2020 pour la réalisation d’une quatrième usine TE Connectivity à Tanger
par un important investissement de 147.25 millions MAD qui va permettre de générer 500
nouveaux emplois directs.
Source : www.medias24.com
371
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Finalement, il est important de préciser qu’il ne suffit pas d’élaborer une stratégie, le défi pour
les organisations serait de la mettre en pratique et d’assurer sa viabilité, en mettant en place
des moyens de contrôle et de suivi afin de détecter en permanence, les éventuels écarts et
dysfonctionnements, permettant ainsi d’ajuster et de mettre à jour les stratégies mises en
œuvre.
372
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
En 2015 une convention de partenariat a en effet été signée par l'OFPPT et la RAM.
L’OFPPT assurera une formation qualifiante, d’une durée de 6 mois, ouverte aux jeunes axée
sur le développement des compétences relevant des différents domaines.
En 2019, il a annoncé un nouveau lien entre Casablanca et Pékin, dont l’ouverture était prévue
pour 2020. De plus, Royal Air Maroc coopère avec d'autres compagnies aériennes (telles
qu’Air Sénégal international et Air Gabon international) afin d’accroître son importance dans
le monde de l'aviation.
373
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
La DEPP a prévu que vers la fin de l'exercice 2020, les résultats devraient se dégrader
considérablement, d'autant plus que le nombre d'heures de vol a été réduit de 55% ainsi que le
nombre de passagers qui a chuté de 4.9 millions en cette année. D’après l’étude effectuée par
l’Association africaine des Compagnies Aériennes en mi-avril/ mi-mai 2020, Royale Air
Maroc a enregistré une perte de 1,6 milliard suivant le ratio manque à gagner sur sièges. Et
cela ne peut être expliqué qu'en étant des retombées de la crise sanitaires et économiques
causées par la pandémie COVID-19.
En 2020, il a été enfin temps de résoudre les problèmes auxquels Royal Air Maroc faisait face
vis-à- vis de ses employés et a entamé une importante opération de downsizing de ses
effectifs.
Le 16 mars 2020, le lundi noir où toutes les activités quotidiennes se sont arrêtées, un
confinement général dans le territoire marocain a induit la fermeture des frontières. Après les
premières contaminations engendrées par l'entrée du virus du territoire italien. La décision a
été prise en urgence, une décision qui n'a pas plu aux compagnies aériennes puisque cela
signifiait un arrêt de leur activité et donc une immense diminution du chiffre d'affaires. Cela a
conduit la RAM à aboutir à une stratégie assez cruelle envers sa clientèle quand elle a vu
l’occasion le 15 juillet 2020 lors de l’ouverture des frontières.
Cette stratégie consiste à accorder des billets dits "spéciaux" pour un genre spécifique de
passagers (les étudiants/ la communauté marocaine qui veut rentrer au territoire national/ les
touristes qui veulent retourner vers leur pays) ; sauf qu’aucun vol n’a eu lieu pour des raisons
inconnues. Et selon le règlement interne, l’entreprise ne concède pas le remboursement, mais
elle prolonge la durée d’utilisation des billets jusqu'à 18 mois théoriquement. Aucune
communication officielle n’a été annoncée jusqu'à présent. Bien que cette décision soit
effective en termes de réalisation de flux, elle a eu de graves impacts sur le service client de la
compagnie.
Pour compenser sa réputation, la RAM a annoncé en 2021 la mise en place d’un service
d’assistance internationale covide-19 auprès d’Allianz Partners et Maroc Assistance
Internationale. Ce service consiste à offrir aux clients une assistance en cas de contamination
pendant un voyage international, cette prestation est mise à la disposition des passagers de
374
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Royal Air Maroc ayant acheté un vol international pendant la période allant du 1er décembre
2020 au 31 mai 2021.
Par conséquent le passager testé positif pourra bénéficier de la prise en charge de ses frais
médicaux liés à la pandémie à hauteur de 150 000 euros maximum, dépenses d'hébergement
relatives à la mise en quarantaine obligatoire pendant le voyage à hauteur de 100 euros par
jour pour une période de 14 jours maximum, et finalement les frais de rapatriement en cas de
décès dû à la pandémie a l’espoir d'améliorer son image client.
Dans le cadre des préparatifs à accueillir l’ère post-covid, la RAM vise de nouveaux marchés
: L’objectif qu’elle se fixe est de réaliser 40% à 50% des revenus de 2019, en 2021. Les
études en cours tablent sur la fin 2023 pour atteindre les revenus de 2019. « Nous sommes en
train de réfléchir à comment raccourcir ce délai de six mois ou une année. Voilà à peu près
l’objectif qu’on se fixe », a précisé la ministre de l’Artisanat, du transport aérien et de
l’économie sociale, Nadia Fettah.
En effet, le Maroc vient de soumettre une convention à l’État israélien pour l’aérien - vu que,
selon les statistiques annuelles, entre 40.000 et 50.000 Israéliens visitent le Maroc. D’un autre
côté, selon l’expérience de l'Emirates, dès que Dubaï a ouvert avec Israël, l'aéroport a
enregistré à peu près 50.000 visiteurs.
Le marché chinois n’est pas épargné des calculs 2021 : La situation sanitaire en Chine et sa
gestion de la crise, indiquent que ce pays pourrait être l’un des premiers marchés émetteurs de
voyageurs post-Covid-19. Royal Air Maroc confirme et réaffirme son intérêt pour développer
cette ligne. Les premiers trajets Maroc-Chine étaient très encourageants à la fois pour le
tourisme, que pour l’activité de transit.
Questions :
1. Quels sont les objectifs annuels de la Royal Air Maroc ?
2. Quelles sont les politiques élaborées par Royal Air Maroc ?
3. Quelles sont les ressources physiques utilisées par Royal Air Maroc ?
4. Quels sont les moyens technologiques ?
5. Pourquoi la RAM a procédé à une réduction d’effectif ?
6. Quel est le marché le plus porteur en 2021 pour soutenir l’activité de la RAM ?
375
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Questions de réflexion :
Questions d’application :
376
Chapitre10 :La mise en œuvre de la
Partie IV : Implémentation de la stratégie stratégie
Questions d’éthiques :
377
Partie IV : Implémentation de la stratégie
378
Partie IV : Implémentation de la stratégie
ADM détient deux principaux actionnaires : l’Etat marocain qui est actionnaire à hauteur de
45,41% et les Fonds Hassan II qui représentent 44.92%.
La structure d’actionnariat est comme suit : Trésor public qui est l’actionnaire principal à
Hauteur de 63,1%, les Fonds Hassan II qui représentent 34,2 %, les établissements publics
représentent 1%, Kuwait Investment Authority à 0,8% et enfin les banques et institutions
financières représentent également 0,8%.
La SNAM a affiché une performance médiocre au terme de l’exercice 2020, avec un chiffre
d’affaires qui a connu une baisse de 19% et s’est affiché à 3.01 milliards contre 3.717
milliards en 2019. Cette baisse est expliquée principalement par la baisse du chiffre d’affaires
d’exploitation (social) de -29% en conséquence de la régression du trafic sur le réseau
autoroutier vu la situation de crise sanitaire, Cette baisse a été compensée en partie par une
augmentation de 84% du chiffre d’affaires lié à l’investissement avec l’avancement des
chantiers de construction. Sur le troisième trimestre 2020, le chiffre d’affaires consolidé
s’élevant à 842 millions de dirhams enregistre une baisse de -18% par rapport à la même
période de l’année 2019. Le chiffre d’affaires social du T3 2020 s’élève à 685 millions de
dirhams soit une baisse de -29% par rapport à T3 2019.
379
Partie IV : Implémentation de la stratégie
ainsi que les membres de son conseil d’administration composé de personnes physiques et
morales de haut niveau d’expérience et de compétence. Les subordonnés d’ADM ne
participent pas à l’administration ou encore plus à l’élaboration des stratégies. Toutefois, les
autres managers sont informés par des circulaires contenants des plans détaillés sur les
changements appliqués.
Dans l’objectif d’extension, Autoroutes du Maroc dispose de la filiale ADM PROJET qui est
une société anonyme à conseil d’administration spécialisée dans les domaines de maîtrise
d’œuvre et d’assistance à maîtrise d’ouvrage des projets de génie civil.
Afin de renforcer davantage son action dans le cadre de garantir son efficacité, ADM prend
des Engagements dans différents secteurs y compris l’action de poursuivre et valoriser son
capital humain, ancrer les règles d’éthique et de transparence dans la réalisation des activités,
agir pour l’amélioration continue de la satisfaction de ses clients, conforter ses actions pour la
protection de l’environnement, développer son ouverture sur la société civile, contribuer à la
promotion de la responsabilité sociétale auprès des partenaires.
ADM dispose également d’une agence d’information à l’écoute des usagers, leur permettant
de s’informer sur l’activité et les services assurés sur le réseau. Cette agence est chargée aussi
de la commercialisation des produits et services offerts par ADM tel que la vente des cartes
d’abonnement, ou encore le traitement des réclamations, la mise à disposition des usagers de
dépliants et différents supports d’information sur l’activité d’ADM, et ce en offrant un service
en permanence 24h/24 et 7j/7.
380
Partie IV : Implémentation de la stratégie
déployé avec succès son projet de restructuration financière pour un objectif de consolidation
et d’amélioration durable de sa structure bilancielle. Malgré la nouvelle stratégie, la société
avait reconnu un déficit de 3,9 milliards de dirhams en 2016, et n’a commencé à récolter les
premiers fruits de sa restructuration qu’en 2017 en se couronnant d’un bénéfice de 45 millions
de dirhams à fin décembre 2017, avec un excédent brut d’exploitation d’un solde de 1,9
Milliards de dirhams, en amélioration de 4% par rapport à 2016. Cette performance a eu lieu
grâce aux efforts déployés pour la modernisation de l’exploitation, la rationalisation continue
des charges d’exploitation et les mesures déployées pour le reprofilage de la dette et,
conséquemment, l’optimisation du coût de la dette. Le rapport annuel Responsabilité
Sociale de l’organisation pour l’année 2018 montre une progression du chiffre d’affaires à
hauteur de 5,3% par rapport à son niveau de 2017, à 3,1 milliards de dirhams. Un résultat
d’autant plus satisfaisant qu’il a été obtenu sans révision tarifaire. ADM a aussi amélioré
son résultat d’exploitation de 36%, comparativement à l’exercice précédent, pour atteindre 1,7
milliards de dirhams. Il est important de noter aussi que pour la deuxième année consécutive,
l’organisation réussit à dégager un résultat net positif au titre de l’année 2018 de 104 millions
de dirhams, en amélioration de 132% en comparaison avec 2017. La même tendance positive
a été enregistrée au niveau du traitement de la dette avec un ratio d’endettement maintenu à
1,5 avec une baisse de 3% pour s’afficher à 39,3 milliards de dirhams. Précisons enfin que
cette performance a été grandement portée par le lancement d’un grand chantier
d’industrialisation et de modernisation de l’activité d’exploitation, à savoir la digitalisation et
l’industrialisation complète des filières péage et maintenance et l’informatisation de la gestion
du trafic.
Depuis l’année 2018 l’entreprise routière a commencé à changer la gestion de ses prestations
externalisée en se recentrant encore plus au niveau de ses engagements avec les prestataires
privés en regroupant l’ensemble de ses prestations en seulement 4 ou 5 contrats à longue
durée, et ce pour gagner davantage de spécialisation, de compétence et de rentabilité ainsi que
pour garantir la continuité de sa réussite et pour une meilleure gestion de son activité.
Les dépenses d’investissements atteignent 68 146 millions de dirhams à fin septembre 2020
augmentant de 396 millions de dirhams par rapport à la même période de 2019. Le troisième
trimestre 2020 a enregistré 94 millions de dirhams d’investissements en augmentation de
548% par rapport à la même période de l’année 2019, concernant essentiellement la première
phase des travaux de triplement des tronçons de Casablanca-Berrechid et le contournement de
Casablanca.
381
Partie IV : Implémentation de la stratégie
Vers la fin de septembre 2020, ADM a créé le service « Pass Jawaz » comme ressources
technologiques, qui a enregistré des performances record, avec un recrutement en croissance
de nouveaux clients Particuliers et Professionnels, ce qui a permis à la Société Nationale des
Autoroutes du Maroc (ADM) de franchir le seuil du « 1 Million d’utilisateurs Jawaz. Un
million d’usagers qui ont vu dans le changement une opportunité pour gagner en sécurité, en
confort sur l’autoroute et sans surcoût.
Dans la même année, ADM adhère à la campagne de don au profit du Fonds Spécial pour la
gestion de la pandémie Covid-19 avec une participation de 50 millions de dirhams. En plus de
sa contribution directe, un appel à l’ensemble du Personnel a été organisé en interne pour la
collecte des participations volontaires des collaboratrices et collaborateurs exprimant ainsi les
valeurs de solidarité et de citoyenneté qui caractérisent notre Pays. Donc l’entreprise exprime
son intérêt a la responsabilité sociale RSE
382
Partie IV : Implémentation de la stratégie
1. Quels sont les stratégies adoptées par ADM pour améliorer son service et assurer
l'augmentation des usagers de l'autoroute ?
2. Quels sont les stratégies de risk management adoptées par ADM face à la crise de COVID-19
?
4. Dans quelle mesure des mutations à la fois stratégiques et opérationnelles (genre la création
d’un centre de support client ADM) affectent-elles la structure organisationnelle de ladite
entreprise ?
5. Quel est le style de management déployé par la direction D’ADM ? et comment pourrait-il
interférer avec la politique de responsabilité sociétale adoptée par l’entreprise ?
6. Comment ADM a fait valoriser sa culture organisationnelle sur le plan interne et externe
durant la crise Covid 19 ?
383
Partie V : Le contrôle stratégique
Partie 5
LE CONTRÔLE STRATÉGIQUE
Version 24 Avril
PHD : R. WAHABI
384
Partie V : Le contrôle stratégique
Sommaire
Sommaire
Introduction à la cinquième partie ______________________________________________ 385
385
Partie V : Le contrôle stratégique
386
Partie V : Le contrôle stratégique
CHAPITRE 11 : LE CONTRÔLE
STR ATEGIQUE
387
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
388
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
En effet, le rôle du contrôle est de se poser de bonnes questions. L’organisation doit s’interroger
sur la réalisation des résultats attendus de son plan d’action et de sa stratégie, elle va
entreprendre son contrôle qui déterminera ses chances de succès et la performance de sa stratégie
adoptée. Le contrôle doit donc être effectué à l’aide d’outils de mesure de performance de
natures différentes et un panel d’outils d’évaluation.
Ce chapitre discutera dans une première section le contrôle stratégique, son importance, son
processus et ses niveaux. Les mesures de la performance quantitatives et qualitatives seront
traitées dans une deuxième section, la troisième section du chapitre portera sur les outils
d’évaluation à savoir le tableau de bord prospectif, la méthode ABC et ABM, tout en identifiant
la veille stratégique et le Benchmarking.
Et pour finir ce chapitre on entamera l’audit stratégique afin d’assurer la cohérence des stratégies
à long terme.
389
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Le contrôle comprend la vérification de l’existence des faits et l’opportunité des décisions ou des
actions qu’ils accomplissent. Son rôle serait de contribuer à organiser la mise en œuvre des
orientations stratégiques retenues. Notamment au travers de la maîtrise des ressources et des
compétences qui permettent à l’organisation de proposer une prestation attractive à ses clients.
L’évaluation est un ensemble d’étapes qui consiste à collecter un ensemble d’informations puis à
vérifier que cet ensemble est conforme aux critères et à sélectionner l’ensemble approprié afin de
choisir le plus pertinent. ».
390
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Le contrôle d’une stratégie est aussi important que l’étape de la formulation et de la mise en
œuvre car il constitue une « dernière étape » essentielle dans un processus d’orientation. Il
fournit des méthodes objectives qui visent à tester l’efficacité d’une stratégie.
Plusieurs auteurs et praticiens ont considéré le contrôle comme un processus qui constitue une
étape finale de la démarche stratégique, et permet de vérifier si les résultats sont en adéquation
avec la planification et de déterminer si les décisions prises correspondent aux exigences de la
stratégie prévue.
Le processus du contrôle stratégique devrait être capable de fournir des premières indications
appelées « une cloche d’avertissement » en faisant le diagnostic des données et en appliquant
des changements appropriés au fur et à mesure de la mise en œuvre de la stratégie.
• Déterminer ce qu’il faut mesurer : Quelle est l’unité à identifier pour l’évaluation ?
• Établir des standards de performance : Quels critères d’évaluation à définir, comment les
définir et les exprimer ? Des critères quantitatifs et qualitatifs peuvent être à la fois
utilisés pour une évaluation complète des performances ;
• Évaluer la performance : Comment mesurer la stratégie ? cette étape est en relation avec
la précédente qui présente le référentiel standard permettant la comparaison entre les
standards et les réalisations ;
• Détecter des écarts : Existe-t-il des écarts ? lors de la mesure de la performance réelle
(réalisations) et de sa comparaison avec la performance standard (les objectifs fixés), il
peut exister des écarts qui doivent être analysés. Il s’agit des écarts entre les orientations
déterminées préalablement et la situation actuelle ;
• Identifier les causes : Y a y-t-il des causes derrières ? Après avoir détecté les écarts, ils
doivent être analysés afin de déterminer les causes derrières.
• Mettre en place des actions correctives : Quelles sont les actions correctives ? Une fois
que l'écart de performance est identifié, il est essentiel de planifier des actions
391
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
correctives, qui représentent l’ensemble des actions permettant à l’entité de remédier aux
écarts entre les objectifs et les résultats.
Le choix d’un système de mesure de la performance est mené sur la base de différents critères :
la taille de l’organisation, la structure du comité de pilotage, l’importance des interactions avec
les différentes parties prenantes, la vision des dirigeants, la culture de l’organisation, etc.
Quel que soit le système de mesure choisi, les objectifs et les indicateurs stratégiques ou
opérationnels, qualitatifs ou quantitatifs, pourront être abordés selon des approches variées :
• La performance financière : qui touche les aspects d’équilibre financier et le couple
risque/rentabilité ;
• La performance économique : qui renvoie à la valeur ajoutée par l’organisation ;
• La performance organisationnelle : qui se manifeste par l’adaptation de sa structure à ses
besoins ;
• La performance sociale : qui se traduit par la performance et la maîtrise de tous les
aspects relatifs au personnel ;
• La performance sociétale : qui désigne une variable qui se caractérise de plus en plus par
son importance sur la responsabilité de l’organisation vis-à-vis de sa « société ».
Certes, le design des systèmes du contrôle des organisations a connu un changement
substantiel. En fait, l’attention s’articule de plus en plus autour d’une logique de contrôle orienté
parties prenantes. Le choix des indicateurs de contrôle se fait sur la base des indicateurs internes
392
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
393
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La performance est la capacité à agir selon des critères d’optimalité très variés, afin d’aboutir à la
production d’un résultat. La performance est mesurable à travers des outils quantitatifs ou
qualitatifs.
Les mesures quantitatives sont les plus nombreuses et les plus utilisées pour expliquer des
phénomènes. La mesure de la performance et le contrôle de la stratégie sur la base de plusieurs
critères et mesures sont différents d’une organisation à une autre.
11.2.1.1 Définition
Les indicateurs quantitatifs se traduisent par un nombre. Il peut s’agir d’un simple comptage,
d’une moyenne ou d’une proportion, ou d’une formule plus complexe mais l’interprétation doit
rester facile.
Ce type d’indicateurs permet de fournir des informations qui intéressent les différentes parties
prenantes en fonction de leur perception de la performance de l’organisation : par exemple, les
actionnaires vont s’intéresser au Retour Sur Investissement et au Bénéfice Par Action, par contre
les dirigeants vont « s’intéresser essentiellement » à la Rentabilité Des Actifs.
Le ROI est un ratio qui mesure la rentabilité économique du capital utilisé dans la réalisation
d’un projet à court, moyen et long terme, c’est-à-dire le bénéfice qu'un investissement générera
par rapport à son coût.
Il s’agit d’un indicateur de performance aussi utile pour évaluer le rendement potentiel d'un seul
investissement que pour comparer les rendements de plusieurs investissements. Le résultat de la
formule de calcul proposée ci-dessus est un pourcentage qui donne le taux de rentabilité d’un
projet.
Il est à noter que ce ratio ne prend pas en compte le risque de chaque projet, un ROI élevé peut
cacher un taux de risque aussi élevé.
394
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Avec le Capital Investi (Actif Économique) = Actif Immobilisé + Besoin de Fond de Roulement.
Avec l’obtention de ce ratio les actionnaires peuvent comparer la faisabilité de cet investissent
par rapport à d’autres investissements.
Un projet demande un investissement de 10 000 MAD. Le gain apporté par ce projet est de 11
200 MAD (le chiffre d'affaires généré par les courses effectuées sur une période).
Le ROA est un ratio qui mesure le bénéfice réalisé en prenant en considération les ressources
matérielles et immatérielles, il permet aussi d’avoir une vision sur l’utilisation de ses ressources.
Cet indicateur permet de déterminer les revenus générés par l’actif investi Il fournit aux
dirigeants et aux actionnaires un instrument de mesure de l’efficacité de la gestion des actifs dont
dispose l’organisation, dans l’objectif de la création du bénéfice.
Le BPA ou EPS est un ratio composé du Bénéfice Net d’une organisation divisée par le nombre
d’actions en circulation.
Le BPA est en fait le montant d’argent qu’un actionnaire obtiendrait pour chacune des actions de
l’organisation, si celle-ci versait la totalité de ses profits à l’actionnaire.
395
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
L’obtention de ce ratio indique que chaque action apporte un bénéfice de 0,4 MAD cela veut dire
que pour un actionnaire détenant 100 actions il recevra un bénéfice de 40 MAD.
11.2.1.5 Valeur Économique Ajoutée (VEA) ou Economic Value
Added (EVA)
Selon Stern J. et Stewart G. (1989), la Valeur Economique Ajoutée (EVA) « est un ratio qui
mesure la performance de la gestion interne et qui compare le bénéfice d'exploitation net au coût
total du capital ».
Cet indicateur est utilisé à plusieurs niveaux d'une organisation pour mesurer la performance de chaque
unité et département. L’EVA est destinée aux actionnaires, afin qu'ils puissent constater que
l'organisation crée de la richesse. L’EVA peut constituer également un moyen de motivation pour les
dirigeants.
La formule de calcul de la Valeur Économique Ajoutée /Economic Value Added (EVA) est :
(Absence de tabulation)
EVA = NOPAT - CI x WACC
EVA = BNEAI - CI x CMPC
Comme le montre la formule, trois éléments sont nécessaires pour résoudre l’EVA :
• Le Bénéfice Net d'Exploitation Après Impôts BNEAI ou Net Operating Profit After Tax
(NOPAT)) ;
• Le Capital Investi (CI) ;
• Le Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC) ou Weighted Average Cost of Capital
(WACC)).
Exemple de la Valeur Économique Ajoutée en millions
Une organisation a un résultat après impôt de 3 millions MAD et un montant de capitaux investis
de 1 million MAD avec un taux de 5%. Donc l’EVA est de 2,95 millions MAD, soit une EVA
positive qui signifie que la rentabilité de l’exploitation excède le coût des fonds mis à disposition
et donc l’organisation est créatrice de richesse pour ses bailleurs de fonds.
396
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
• Hypothèse 1 : si 0,1 million dépasse l’EVA déjà fixée pour les actionnaires et les
décideurs, la stratégie est performante.
• Hypothèse 2 : si 0,1 million ne dépasse pas l’EVA déjà fixée pour les actionnaires et
les décideurs, la stratégie est faible ou d’autres causes internes ou externes
interviennent.
• Hypothèse 3 : si l’EVA resterait inférieure au chiffre prévu, tenir compte de la
saisonnalité, dans le contexte de 2021 avec la pandémie CO-VID 19 la plupart des
organisations ont eu une chute drastique de leur CA et leur résultat d’exploitation a
impacté négativement l’EVA. Ceci ne remettra pas en cause la stratégie mais les
moyens de « prévision ».
Selon Stern J. et Stewart G. (1989), la Valeur Ajoutée du Marché (MVA) est « un calcul qui
montre la différence entre la valeur de marché d'une organisation et le capital apporté par les
investisseurs, les détenteurs d'obligations et les actionnaires ».
Cet indicateur n'est que la différence entre la valeur actuelle de l’organisation sur le marché et les
contributions initiales de ses investisseurs, il permet alors de comprendre l'augmentation de la valeur
de l’organisation au fil du temps, il ne s’agit pas d’un indicateur de performance mais plutôt d’un
indicateur de richesse.
La formule de calcul de MVA est :
MVA = (Capitalisation Boursière + Dette) - Capital Investi
397
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La rentabilité est mesurée par le Rendement des Capitaux Propres (RCP), une notion qui sert à
révéler le gain généré avec l'argent que les actionnaires ont investi.
Ce ratio évalue la capacité d'une organisation à générer des bénéfices à partir des investissements
des actionnaires, il permet ainsi de donner un aperçu sur la manière par laquelle est gérée
l’organisation, il s’agit bien d’un outil déterminant la bonne gestion.
La formule est comme suit :
RCP = Résultat Net / Capitaux Propres
Si le ratio est :
• Supérieur à 0 : Il s'agit d'un gain généré par l'organisation à partir des
investissements initiaux des actionnaires.
• Égal à 0 : Signifie que la richesse (la valeur créée par l’organisation) n’est pas créée,
l'organisation ne génère ni des gains ni des pertes.
• Inférieur à 0 : Il s'agit d'un manque à gagner, la richesse est détruite et l'organisation
est en situation de vente à perte.
La démarche stratégique nécessite un contrôle qui s’appuie sur une combinaison des critères
d’évaluation quantitatifs et qualitatifs. Ces indicateurs servent principalement à prendre des
décisions relatives au maintien de la stratégie selon le type de l’organisation.
Cependant la nature de l’information désirée par les actionnaires ou les dirigeants, n’est pas
toujours chiffrée d’où la nécessité de présenter les mesures qualitatives.
398
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La mesure qualitative tend plus souvent vers la description et se base principalement sur les
expériences observées ainsi que sur les interprétations relevées. Les résultats d’études
qualitatives sont généralement exprimés à travers des expériences. Les experts peuvent toutefois
quantifier les indicateurs qualitatifs afin de permettre aux dirigeants une meilleure
compréhension (logique de notation).
11.2.2.1 Définition
Les indicateurs qualitatifs décrivent la qualité du résultat, et sont d’une importance vitale. Ces
indicateurs se font en profondeur et sont de nature psychologique, cherchant à expliquer le
comportement, la satisfaction et la motivation.
Les mesures qualitatives de la performance se font généralement par 3 types de contrôles :
Contrôle de Comportement (Behavior Control), Contrôle des Entrées (Input Control) et le
Contrôle des Sorties (Output Control).
Le Contrôle des Entrées consiste à contrôler les ressources, y compris les capacités, le niveau
de compétence, les motivations et les valeurs. Il est envisageable lorsqu'il est difficile de mesurer
la production quand la relation entre l'activité et le résultat n'est pas claire.
399
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Les contrôles d'entrée sont relativement faibles en comparaison avec les autres commandes, mais
sont la seule option lorsque les contrôles de sortie et les contrôles de comportement ne peuvent
pas être appliqués.
Ce contrôle est utilisé lorsque les outputs sont clairs mais il n’y a aucune cohérence entre le
résultat et les objectifs. Il consiste à évaluer la performance de l’individu par rapport à un
objectif prédéterminé. Il repose sur un processus qui comprend plusieurs étapes : le choix d’un
indicateur de la performance, la fixation d’un objectif exprimé à l’aide de cet indicateur, la
vérification de l’atteinte des objectifs et l’accord de la rétribution à la personne concernée. Elle
peut être une récompense ou une sanction.
En proposant sa typologie, Ouchi W. (1979) tente de sortir avec des hypothèses sur les
mécanismes à utiliser pour la réalisation des objectifs, en associant les caractères particuliers à
un type de contrôle spécifique.
400
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Capacité à mesurer la
Parfaite
Contrôle des comportements ou des Contrôle des résultats
performance
résultats
Imparfait
Le contrôle clanique : est un contrôle effectué lors du recrutement des acteurs. Le salarié recruté
est censé remplir des critères permettant de garantir sa capacité et sa volonté d’agir dans l’intérêt
de l’organisation même dans le cas d’absence de contrôle.
Ouchi W. (1980) propose ensuite un nouveau type de contrôle basé sur les mécanismes du
marché tel que la concurrence, l’ajustement par les prix et la recherche de l'intérêt individuel. Ce
type de contrôle est adopté si le processus de production n’est pas maitrisé, l’organisation est
censée faire prévaloir un contrôle par résultat.
Les deux premiers modes de contrôle (sorties et comportements) sont regroupés sous la
dénomination « contrôle bureaucratique », ce mode est adopté lorsque le processus de
production est clair et la performance est mesurable, la spécification des règles de comportement
et de production amène à instaurer le mode de contrôle approprié.
Autres formes de contrôle élaboré par : Challagalla G.N. et Shervani T.A. (1996).
Le contrôle collégial : ce contrôle est intéressant dans le cas où les objectifs ne sont pas clairs,
alors que les connaissances essentielles à la transformation et les moyens de sa mise en œuvre
sont maîtrisés. Un collège d’individus doit délibérer sur les valeurs principales de l’organisation.
401
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Après avoir déterminé les mesures qui répondent aux informations dont on a besoin, il faut
élaborer un certain nombre d’outils d’évaluation qui vont aboutir à avoir une vue d’ensemble sur
la situation en synthétisant les informations recueillies.
402
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
L’instabilité est due à des affectations technologiques, au changement climatique, ainsi que
l’apparition de nouveaux concurrents, puis aux avancements de l’assiette économique ou
financière... qui se révèleront être une source d’opportunités et de contraintes. Ces changements
nécessitent un contrôle des stratégies, qui s'appuie sur un ensemble d'outils et des méthodes
précis tels que le tableau de bord prospectif, la méthode ABC et ABM, ainsi que
l'identification de la veille stratégique et le Benchmarking.
11.3.1.1 Définition
403
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Instrument de mesure Nombre de nouveaux % état d’avancement % croissance des ventes (CA)
clients
Le centre de gestion de la relation client s’est fixée comme objectif 1000 nouveaux clients chaque mois, afin
d’évaluer si l’état d’avancement est conforme aux objectifs fixés ; un contrôle trimestriel s’avère nécessaire.
On remarque que l’objectif est atteint, ce dernier s’est traduit par une augmentation de 22% des ventes
(chiffres d’affaires) par rapport à la période précédente.
Tableau 11 2 Des indicateurs de performances
La conception d'un TBP dans une organisation comporte plusieurs étapes et ces derniers doivent
être réalisés pour chacune des quatre perspectives :
404
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Pour faire face à la concurrence, l’organisation en question décide d’élaborer un tableau de bord
qui permet d’orienter les dirigeants et les situe par rapport aux objectifs de la stratégie conçue.
Le déclinement de l’objectif stratégique au niveau des différents services : Finance, Ventes,
Production et Achats se présentent dans cet exemple comme suit :
Service Finance
Valeur
Axes Objectif stratégique Indicateur
cible
405
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Afin de concrétiser les objectifs énumérés dans le tableau précédent, il est primordial de
s’attarder sur l’apport et le rôle de chaque service dans la stratégie élaborée. Nous pouvons
donner un exemple de lecture du tableau relatif au service financier comme suit : pour augmenter
le chiffre d’affaire de 40% le directeur financier doit atteindre un objectif d’augmentation du
bénéfice net à hauteur de 30%.
Service Vente
Axes Objectif stratégique Indicateur Valeur cible
Financier Accroitre du chiffre d’affaires Taux de croissance des ventes 40%
% de ventes réalisées
Clients Acquérir de nouveaux clients 15%
auprès de nouveaux clients
Processus Améliorer la qualité du service Temps de réponse aux
3 jours max
Internes après-vente appels de SAV
Apprentissage Taux de satisfaction des
Motiver la force de vente 80%
organisationnel commerciaux
Tableau 11 5 Tableau de bord prospectif au niveau du service de vente
Service Production
Axes Objectifs Stratégiques Indicateurs Valeur Cible
Apprentissage
Fidéliser la main d’œuvre Taux de turnover 2%
organisationnel
Tableau 11 6 Tableau de Bord Prospectif au niveau du service production
Comme nous l’avons cité plutôt, il est important de détailler la quote-part du service finance dans
la réalisation des objectifs. Cela va de soit pour les services ventes et productions.
Service Achat
Axes Objectifs Stratégiques Indicateurs Valeur Cible
Optimiser des achats des
Financier Écouler les stocks existants 80%
produits
Optimiser la qualité des
Clients Taux de satisfaction clients 65%
matières
Processus Internes Assurer la sécurité de Nombre des fournisseurs à contacter 6%
406
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
l’approvisionnement
La même logique analytique s’applique au Service Achat : il faut penser à optimiser la qualité
des produits, cette amélioration sera mesurée par le taux de satisfaction des clients avec un taux
de cible de 65%.
Au titre tactique, un tableau de bord ne doit pas être trop chargé et doit en principe, contenir les
éléments sur lesquels le contrôle doit se focaliser pour un moment donné, et à partir des
clignotants alarmants nous conduit à une maitrise requise pour passer à autre chose.
De nos jours, le terme digitalisation est devenu commun dans le monde de l’organisation. Les
dirigeants d’organisation, les conférenciers, les pouvoirs publics et autres acteurs de l’économie
l’utilisent fréquemment. On parle même de « Quatrième révolution industrielle ».
Avec la pandémie de Covid-19, la digitalisation est devenue un élément beaucoup plus
stratégique. Par conséquent, Covid-19 a conduit l'organisation à repenser complètement son
fonctionnement. Afin de promouvoir les activités des bureaux distants, les outils et processus
internes de l'organisation numérique sont devenus le centre des discussions d'aujourd'hui. La
transformation numérique n'a jamais été la priorité absolue d'une organisation, elle est devenue le
moyen de survivre. Pour survivre, mais aussi pour se préparer à l'environnement économique
complexe, la transformation numérique de l'organisation est la solution la plus appropriée.
Les indicateurs de performance de la digitalisation appelés fréquemment KPI (ou métriques)
servent à bâtir les tableaux de bord de l’organisation.
407
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Pour un site vitrine / d’information • Temps passé sur le site, sur chaque page visitée
• Nombre d’abonnés
• Taux de commentaire de l’article
Pour un blog :
• Taux de partage de l’article
• Temps passé sur la page
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un blog commercial
• Nombre d’abonnés
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Pour un réseau social
• Taux de conversations : commentaires par --
publication / nombre d’abonnés
• Leads générés
408
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La méthode ABC est née au début des années 80 par Kaplan R.D , son premier objectif est de
déterminer avec plus de précision les coûts de revient à travers des coûts de consommation des
ressources de chaque activité relevant du processus. Elle permet l’amélioration et la maîtrise des
coûts impliqués dans la création de valeurs et de l’amélioration de la performance à travers des
indicateurs révélant le niveau des coûts.
Les étapes de la méthode ABC : La mise en œuvre de la méthode ABC, nécessite un certain
nombre d’étapes :
409
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
En 2013, une étude a été réalisée à l’université Mohamed V FSJES Agdal1, en se basant sur la théorie
de contingence afin d’observer les éléments qui incitent les organisations marocaines à adopter une
telle méthode pour le calcul de leurs coûts. Quatre (4) hypothèses ont été prises en compte à savoir :
• Les organisations de grande taille, adoptent la méthode ABC plus que les PME ;
• Les prospectrices adoptent l’ABC plus que les défenderesses1 ;
• Les organisations décentralisées adoptent l’ABC plus que les organisations centralisées. ;
• Les organisations évoluant dans un environnement incertain adoptent l’ABC plus que les
organisations évoluant dans un environnement certain.
L’étude a été menée sur un échantillon de soixante-deux (62) organisations, les résultats ont montré
qu’à peu près 13% des organisations enquêtées adoptent la méthode ABC. Et seule la deuxième
hypothèse n’est pas validée. Comme conclusion la taille de l’organisation est déterminante vu que sa
structure des charges est importante. Les diverses activités gérées par divers responsables avec une
délégation de pouvoir (une décentralisation) rendent même facile un découpage en activités de
l’organisation. Les exigences organisationnelles de cette méthode nous montrent pourquoi les
organisations marocaines sont encore loin pour la mettre en terrain.
Source : www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion.htm
La méthode ABM (Activity Based Management) fondée par Brimson J.A. et Antosen J.
(1994), « analyse les différents coûts résultants d'une mesure ABC à fin d'en déterminer les
causes et mener ainsi l’optimisation des actions nécessaires en procédant au classement des
activités selon leur valeur ajoutée à des activités principales, secondaires et répétitives. La
méthode ABM représente un outil de prise de décisions et de mesure de performance ».
La méthode ABC assure la modélisation et la mesure des coûts par activités et processus, alors
que la méthode ABM fournit aux managers, en se basant sur les résultats de l’ABC, les mesures
à prendre pour assurer une meilleure maximisation de la performance (définition d’objectifs,
arbitrages, planification d’actions, suivi et objectifs).
Le TBP est un outil managérial qui aide à orienter et qui mesure la performance selon plusieurs
axes et en touchant tous les services. Il permet aussi le pilotage, le suivi des processus et donne
une idée concrète sur l’évolution des objectifs à atteindre. Cependant, dans la même optique de
pilotage, la méthode ABC se focalise plus sur les coûts que sur d’autres axes. Cet outil
d’évaluation consiste à évaluer les variations des coûts selon chaque activité. La méthode ABM
la complète en quelque sorte. Une fois les coûts analysés et les causes déterminées, l’ABM
intervient pour définir les objectifs à planifier et à arbitrer.
410
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La vie des affaires implique de prendre constamment des décisions d’ordre stratégiques dans un
environnement instable. Pour réduire le niveau d’incertitude, les organisations optent pour une
veille stratégique, qui est un ensemble d’outils visant à collecter, traiter et partager les
informations nécessaires sur l’environnement.
Lesca H. (1997) ajoute que la veille stratégique est « un processus collectif continu par lequel
un groupe d'individus traque, de façon volontariste, et utilise des informations à caractère
anticipatif concernant les changements susceptibles de se produire dans l'environnement
extérieur de l'organisation, dans le but de créer des opportunités d'affaires et de réduire des
risques et l'incertitude en général, ce qui permet à l'organisation d'agir très vite et au bon
moment ».
On distingue plusieurs types de veille stratégique :
• Veille commerciale porte sur l’évolution de la demande (clients finaux et distributeurs) ;
• Veille concurrentielle porte sur les principaux concurrents à savoir leurs actions ;
• Veille technologique porte sur les brevets déposés, les normes existantes ;
• Veille environnementale porte sur le macro-environnement : évolutions légales,
politiques, socioculturelles, économiques, (PESTEL).
411
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) est une institution financière, créée sous forme
d’établissement public par le Dahir du 10 février 1959. La nécessité d’être à l’écoute de son
environnement a amené la CDG à créer un service de veille stratégique au sein de la direction
Etude et Stratégie.
Depuis 2007, la CDG a commencé par analyser l’existant, ensuite elle a réalisé une enquête
auprès des filiales pour détecter leurs besoins en matière de veille. Dans une deuxième phase,
elle a lancé un appel d’offre pour solliciter les services d’une société spécialisée en termes
d’outils de veille et d’accompagnement pour la mise en place du système. Dans une troisième
étape la CDG s’est penchée sur la définition des domaines d’activité s’est penchée sur la
définition des domaines d’activité à veiller.
Source : www.cellulie.wordpress.com/
11.3.5 Benchmarking
Le Benchmarking permet l’analyse des différents processus et des facteurs clés de succès pour
une performance supérieure. De nos jours le Benchmarking se focalise sur la satisfaction des
clients à travers la recherche de nouvelles pratiques à mettre en place.
412
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Enfin, il s’avère que le contrôle stratégique a pour objectif de vérifier que les efforts envisagés
permettent la concrétisation des objectifs fixés. La stratégie, de sa part exige un contrôle
s’appuyant sur des critères d'évaluation quantitatifs et/ou qualitatifs. D’où résulte l'importance de
la veille stratégique dans le pilotage de l'organisation, et aussi du Benchmarking dans la réponse
aux attentes de clients.
Par conséquent, le contrôle stratégique va vérifier de manière régulière que les hypothèses sur
lesquelles se basaient les orientations stratégiques sont correctes. Et pour compléter cette étude il
faut bien apprécier la pertinence et l’efficacité des choix stratégique de l’organisation à travers
l’audit stratégique qui fera l’objet de la section suivante.
413
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Avoir une certaine visibilité stratégique est sans doute indispensable pour assurer la continuité de
l’organisation, aussi l’instauration d’une structure d’audit stratégique est du même degré
d’importance. Cela influence positivement la performance et la bonne gouvernance.
L’audit stratégique est un outil du contrôle sous forme d’une analyse des éléments
stratégiques, opérationnels, techniques et budgétaires existants qui doivent être cohérents avec
les stratégies et les objectifs d’une manière efficace.
L’audit stratégique n’est pas un audit général de l’organisation mais des performances
rapportées aux choix stratégiques et à l’environnement. Il a pour objet d’apporter des réponses
aux six catégories des questions énoncées ci-dessous :
414
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Démarche et
Performance Contrôle choix Processus Facteur
Y a-t-il une
Y a-t-il une
Les moyens de La démarche cohérence entre
conformité entre L’organisation
contrôle utilisés stratégique est- les moyens
les résultats maitrise-t-elle les
sont-ils suffisants elle adéquate avec adaptés et les
obtenus et les opérations clés ?
et performants ? les objectifs ? objectifs de
objectifs ?
l’organisation ?
Référentiel
Collecte Dysfonctionnement
d’information Estimation des impacts
Classement des
dysfonctionnements
Évaluation
Détection des causes
Mise en Actions
Suivi Recommandation
œuvre correctives
415
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
416
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
La feuille de vérification stratégique est un document qui synthétise et regroupe les composantes
stratégiques clefs dont l’examen approfondi est nécessaire afin de formuler une opinion critique
par rapport au niveau d’atteinte des objectifs fixés ainsi que l’adéquation à la vision stratégique.
Analyse
Rubrique Commentaires
(+) Facteurs (-) Facteurs
I. SITUATION ACTUELLE
A. Historique
B. Performance actuelle
C. Mission
D. Vision
E. Valeurs
F. Objectifs
G. Posture stratégique
H. Politiques
I. Alignement
417
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
4. Socioculturel
C. Tâche environnement
1. Menaces des nouveaux entrants
2. Pouvoir de négociation des clients
3. Menaces des produits et services de
substitution
4. Pouvoir de négociation des fournisseurs
5. Rivalité entre organisations concurrentes
6. Pouvoir relatif ou unions, gouvernements,
groupes d'intérêts spéciaux
a. Syndicats
b. Gouvernement
D. EFE
VII. IMPLEMENTATION
418
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Le processus d'audit stratégique aborde les problèmes pour s'assurer que l'organisation se
développera efficacement vers la vision.
Il est à signaler que la conduite des actions correctives ne relève en aucun cas de la mission de
l’auditeur stratégique, sa mission consiste uniquement à évaluer l’organisation, porter un
jugement sur son fonctionnement et faire des recommandations.
419
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
420
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
L’unité d’œuvre pour la section distribution est la centaine de dirhams de chiffre d’affaires.
L’organisation effectue un contrôle exhaustif de qualité.
Nb. Les stocks sont évalués au coût réel complet.
La taille moyenne d’une série fabriquée est de 1 000 articles pour « A » et 400 pour « B ». Il y a
autant d’ordres de fabrication que de séries fabriquées.
La distribution de « B » a nécessité la production d’un catalogue qui a été publiposté aux clients
potentiels et qui a coûté 12 400 MAD.
Les commandes de « A » et de « B » ont, respectivement, une taille moyenne de 400 et de 200
articles. Les clients réclament une fois toutes les deux commandes de « A » ou de « B ».
421
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Questions :
422
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
Questions du chapitre
Conclusion de la cinquième partieQuestions du
Questions de réflexion
1) Qu’est-ce que le contrôle stratégique ?
chapitre
2) Quelle est la différence entre MVA et EVA ?
2) Quand est-ce que les organisations utilisent les mesures quantitatives ou qualitatives ?
4) Quelles sont les parties prenantes qui peuvent être concernées par la MVA et l’EVA au
sein de l’organisation ?
6) Est-ce que les mesures qualitatives peuvent, à elles seules, être utilisées par les
organisations ?
Questions d’éthique :
423
Partie V : Le contrôle stratégique Chapitre 11 : Le contrôle stratégique
424
Partie V : Le contrôle stratégique
425
Partie V : Le contrôle stratégique
426
Partie V : Le contrôle stratégique
Le cimentier a terminé l’année 2020 sur une note médiocre par rapport aux dernières années.
Ainsi, le bénéfice net de Ciments du Maroc au terme de l’exercice s’est établi à 719 millions de
DH, soit un recul de 33,1% par rapport à celui de 2019. Ce recul est justifié par l’état sanitaire
actuel au Maroc causé par le coronavirus.
Les partenaires est sous forme d’un system de franchise nationale et internationale qui a permis
au groupe ciment du Maroc à développer sa marque et son image de marque et on trouve
HOLCIM MAROC, CEMEX, BATIPRO et une synergie avec Atlantic Ciment,
L’environnement politique de l’organisation se caractérise par une stabilité politique établie ainsi
qu’un programme de réforme structurelle en mettant la lumière sur la libéralisation de
l’économie et l’amélioration de la compétitivité des organisations. Le Maroc a adopté une
nouvelle vision sectorielle et ciblée de développement pour réussir son intégration à l’économie
mondiale, les échanges commerciaux de marchandises du Maroc avec le reste du monde ont
affiché une progression de 10,1 %. L’environnement économique connaît une activité très
cyclique, une conjoncture régionale favorable faisant accroître une activité avec un taux de 3%,
Selon le HCP le taux de chômage au Maroc en 2019 est de 9,2%. Suite à la baisse tendancielle
du taux d’activité au niveau national, le taux de chômage devrait atteindre près de 14,8%, soit
une hausse de 5,6 points par rapport au niveau enregistré en 2019au niveau national, selon le
haut-commissariat au Plan, Le BTP participe à hauteur de 6,1 % dans le PIB national avec un
nombre d’emplois de plus de 1 million de personnes en 2020, aussi par la concentration sur le
secteur à savoir que le ciment est un secteur oligopolistique au Maroc, quatre sociétés s’y
partagent le marché : Ciments du Maroc, Holcim, Lafarge, Asment. Ce secteur a terminé l’année
2019 sur un taux de croissance de moyen du RNPG de 2% pour la période 2019-2022.
Afin d’analyser la solvabilité de l’organisation, il faut tenir compte de deux ratios à savoir le
ratio de solvabilité générale et celui de structure financière ; le ratio de solvabilité générale sert à
liquider les actifs afin que l’organisation rembourse la totalité de ses créances, c’est le rapport
entre la totalité des actifs et l’ensemble des dettes à court et à long terme. Le ratio de structure
financière consiste à apprécier l’équilibre des financements de l’organisation et plus précisément
le ratio par lequel on va chercher à valoriser quelle est la part du financement des capitaux
propres au regard de la totalité des ressources utilisées. Les capitaux propres doivent représenter
au moins un tiers des ressources employées, c’est le rapport entre les capitaux propres et le total
du passif.
Le rapport entre l’endettement global de l’organisation et les capitaux propres se manifeste lors
l’analyse de l’endettement, étant donné que ce rapport est égal à 22% durant les années 2018 et
2019 et par conséquent il ne dépasse pas 1/3 des capitaux propres, donc l’organisation a une
indépendance financière considérable ainsi qu’une résistance aux aléas de la conjoncture
économique. Le ratio d’autonomie financière étant inférieur à 1 en 2019, on peut dire que la
société semble autonome d’un point de vue financier.
La liquidité traduit la solvabilité à court terme de l’organisation et sa capacité à régler ses dettes
avec les actifs liquides ou disponibles. Ce ratio de liquidité se calcule sur la base du rapport entre
les dettes à long et à moyen terme et les capitaux propres, l’optique de liquidité nécessite donc de
427
Partie V : Le contrôle stratégique
rapprocher les postes d’actif avec les postes de passif. Pour le ratio de liquidité immédiate, étant
donné qu’il ne dépasse pas 50%, on peut dire que l’organisation est liquide sur le court terme et
elle peut honorer ses engagements à court terme grâce à ses moyens disponibles.
La rentabilité de l’organisation pour ses actionnaires devrait se mesurer par l’accroissement de
leur richesse résultant de l’évolution du cours de l’action majorée des dividendes reçus pendant
l’année, on parle du ratio de profitabilité courante ; il fait référence à la forte performance des
opérations d’exploitation de l’organisation indépendamment de sa politique financière. Et le ratio
de la rentabilité commerciale, l’EBE/Chiffres d’affaires = 46,41%, ce pourcentage est
considérable et montre clairement l’effort commercial ainsi que la position du leader sur le
marché cimentier.
Ainsi, l'utilisation des capacités de production devrait se situer autour de 51% à 53%, atteignant
ainsi le niveau le plus bas jamais enregistré par cette industrie.
• Scénario 1 : Une reprise lente en 2021 puis d'une reprise plus robuste.
En 2021, la reprise des volumes devrait être plus tirée par les infrastructures. La demande de
ciment provenant de l’auto-construction, de l'immobilier commercial et des investissements
industriels mettra plus de temps à se rétablir et restera impactée même au cours de l’année 2021.
Pour la période 2019-2021, CDG Capital prévoit une appréciation des volumes de l’ordre de
25,3% en glissement annuel à 13,6 MT, ce qui impliquerait un TCAM de 0,04%
En 2021, les finances publiques devraient subir des pressions budgétaires et cela suite à une
baisse des recettes fiscales impactées principalement par des résultats en repli des organisations
marocaines. Ainsi, il pourrait y avoir des coupes dans les dépenses d'infrastructures. Cela mettra
un terme aux nouveaux investissements dans ce segment, affectant ainsi la demande nationale de
ciment.
428
Partie V : Le contrôle stratégique
D’autre part, la pandémie a impacté les revenus des ménages. Ces derniers seront contraints
d’annuler leurs investissements immobiliers. De ce fait, le deuxième scénario table sur une
appréciation des volumes de l’ordre de seulement 14,9% en glissement annuel à 12,5 MT, ce qui
impliquerait un TCAM de -4,2% pour la période 2019-2021.
Par ailleurs, concernant les prix du ciments, CDG Capital rappelle malgré la baisse des coûts et
d’un repli important des volumes, les cimenteries vont maintenir le même niveau de prix
pratiqué en 2019, en raison de la situation oligopolistique qui caractérise le marché marocain.
Question :
429
Glossaire
Accountability : Elle fait référence à la responsabilité des actions de l’organisation définit qui
est responsable et vérifie l’atteinte des résultats souhaités.
Action : Elle correspond à une étape clé de la stratégie. Après une phase d’observation de
l’environnement, qui comprend l’analyse des tendances générales.
Actions – stratégie : Signifie que la stratégie d'un concurrent déterminera sa concurrence sur
le marché. Cependant, il peut exister une différence entre la stratégie envisagée par la société
(comme indiqué dans le rapport annuel et les entretiens) et sa stratégie réalisée (comme en
témoignent ses acquisitions, le développement de nouveaux produits, etc.). Il est donc
important ici de déterminer la stratégie mise en œuvre par le concurrent et ses performances
réelles.
Alignement stratégique : est une démarche qui a pour objectif de s’assurer de l’accord parfait
de la stratégie générale de l’organisation et la stratégie de développement des technologies de
l’information.
432
Analyse des quatre Corners : est un outil prédictif conçu par Michael Porter qui aide à
déterminer le plan d'action d'un concurrent .
Aptitudes : Désigne la qualité naturelle qui rend possibles certaines actions ou performances.
Attrait du marché : dépend de la taille, de la croissance, de la rentabilité, de l’intensité de la
concurrence, du développement des technologies d’une organisation.
Audit stratégique : consiste à présenter un jugement sur les états financiers de l’organisation,
le contrôle interne et autre.
Autorité fonctionnelle : Est le pouvoir accorder à des personnes spécifiques en raison de la
fonction qu'elles exercent ou qu'elles exercent dans un cadre institutionnel spécifique.
Backshoring : consiste à relocaliser dans le pays d’origine des activités qui auparavant avait
été traitées en offshore.
Banque participative : est une banque qui propose un contrat de vente par lequel la banque
participative vend un bien meuble ou immobilier de sa propriété à un client moyennant une
commission.
BCG : est un l’outil de gestion de portefeuille le plus connu. Elle est basée sur la théorie du
cycle de vie du produit. Elle a été développée au début des années 70 par le Boston Consulting
Group.
Benchmarking : désigne une comparaison avec des standards ou des similitudes du même
domaine ou secteur.
Bénéfice par action (BPA ou EPS (Earnings per share)) : Est un ratio composé du bénéfice
net d'une compagnie divisé par le nombre d'actions en circulation.
Budgets : définit l'ensemble des procédés et des techniques ayant pour but d'estimer les besoins
en financement et en trésorerie à court terme d'un État ou d'une organisation.
Business Model : est un outil qui permet de créer, délivrer et capturer de la valeur.
433
C
Canevas : est un ensemble de points géodésiques relevés pour établir une carte.
Capacité : est l’habilité d'un ensemble de ressources à effectuer une tâche ou une activité.
Alors que les ressources sont la source des capacités d'une organisation, les capacités sont la
principale source de son avantage compétitif.
Capacité organisationnelle : est une routine de haut niveau (ou un ensemble de routines) qui,
avec ses flux d’intrants de mise en œuvre, confère à la direction de l’organisation un ensemble
d’options de décision permettant de produire des résultats significatifs d’un type particulier.
Capacités seuil : incarnent les ressources et les compétences indispensables pour pouvoir
intervenir sur un marché donné et en leur absence l’organisation serait voué à l’échec.
Capital Marque : tous les éléments d’actif et de passif liés à une marque, à son nom ou à ses
symboles et qui apportent quelque chose à l’organisation et à ses clients parce qu’ils donnent
une plus-value ou une moins-value aux produits et aux services.
Centre d’investissement : peut être définie comme le Centre de responsabilité dans lequel son
responsable n'a pas la possibilité de décider lui-même de ses investissements.
Chaîne de valeur : peut être défini comme l’ensemble des différentes étapes d’élaboration
d’un produit correspondant à un domaine d’activité, depuis la matière première jusqu’à l’après-
vente.
Changement : passer d’un état à un autre. Le changement peut s’effectuer à plusieurs niveaux
et dans des différents domaines.
CHARIAA : représente dans l'islam diverses normes et règles doctrinales, sociales, culturelles
et relationnelles édictées par la révélation.
Chiffres d’affaires : est la somme des ventes de biens ou de services d'une organisation. Il est
434
égal au montant (hors taxes) de l'ensemble des transactions réalisées par l'organisation avec des
tiers dans le cadre de son activité normale et courante.
Choix stratégique : est substance d’un changement de position stratégique résultant d’une
décision stratégique.
Cinq forces de Porter : est une technique d'analyse de marché qui prend en compte les cinq
dimensions sur lesquelles l'organisation peut agir afin d'optimiser son avantage concurrentiel :
la rivalité des concurrents ; la menace des nouveaux entrants ; la menace des produits de
substitution ; le pouvoir de négociation des clients ; le pouvoir de négociation des fournisseurs.
À cela s'ajoute souvent le rôle de l'État (normes, lois). Il est utilisé en matière d'analyse
stratégique et pour déterminer les axes d'innovation.
Client : désigne la personne ou l'entité qui prend la décision d'acheter un bien ou service, de
façon occasionnelle ou habituelle, à un fournisseur.
Client stratégique : est celui qui constitue la cible primordiale de la stratégie, car il a la plus
forte influence sur la manière dont l’offre est demandée.
Création de valeur : Elle fait référence à une analyse des sources de l’avantage concurrentiel
ou des faiblesses au sein des activités principales et de soutien de l’organisation.
Cœur de compétence : est ce qu'elle fait mieux que ses concurrents. Cela peut être
toute compétence depuis le développement de nouveaux produits jusqu'à l'implication des
salariés.
Compétence distinctive ou spécifique : est notion établie à partir de l’analyse des forces et
des faiblesses de l’organisation qui permet de dégager les domaines d’excellence grâce
auxquels une organisation se distingue de manière radicale de ses concurrents.
Concurrence : est constituée de l’ensemble des acteurs proposant des produits ou services
répondant au même besoin que celui à laquelle cherche à répondre l’organisation par le biais
de son offre commerciale.
435
Connaissances explicites : désignent les connaissances articulées consignées dans des
documents, des mémos, des bases de données, etc. Les connaissances explicites sont faciles à
stocker, à distribuer et à communiquer.
Contrôle de gestion : est une activité qui a pour but de conduire l’organisation et suivre sa
performance.
Coordination : est l’une des fonctions-clés du management qui consiste à assurer pour un
ensemble de personnes et de tâches, d'une conjonction des efforts en vue d'un objectif commun.
Courbe : est une ligne représentant la loi, l'évolution d'un phénomène (graphique).
Crise : On désigne par crise tout événement qui survient brusquement, qui provoque une
déstabilisation d'une organisation (Etat, organisation…) Et qui s'accompagne d'une forte
charge émotionnelle faisant perdre à cette organisation ses repères.
Culture : est la programmation collective de l'esprit qui distingue les membres d'un groupe ou
d'une classification de personnes des autres.
436
Customer Bonding : signifie la fidélisation des clients est le processus par lequel une
organisation se rapproche de ses clients ; l'objectif est de faire en sorte que les clients se sentent
accueillis, valorisés et écoutés à tout moment.
Cycle de vie : correspond à la durée d'existence d'un objet commercial. Les responsables
marketing doivent objectivement pouvoir définir la phase dans laquelle ses produits se trouvent
afin d'adapter leur stratégie commerciale face à l'intensité concurrentielle.
Décisions stratégiques : Ce sont celles qui engagent les orientations générales d’une
l'organisation.
Demande : est la quantité d’un produit demandée par les acheteurs pour un prix donné.
Diagnostic interne : est l’ensemble d’action qui consiste à analyser ses ressources et ses
compétences afin de mettre en évidence celles qui constituent des atouts (ses points forts) et
celles qui représentent des faiblesses (ou points faibles).
Délégation du pouvoir : est Processus par lequel le dépositaire d'un pouvoir de prestataire
externe spécialisé.
Différenciation : est ensemble des différences cognitives et émotionnelles entre les individus
occupant différentes fonctions et des différences de structure entre les unités.
Dilemmes : sont des produits fortement concurrencés qui ne dégagent pas encore de profits.
Diversification Conglomérale : Elle permet le développement d’activités qui n’ont pas de lien
entre elles.
Domaine d'Activité Stratégique : C’est une sous-partie d'une organisation dédiée à un marché
spécifique, confrontée à des conditions concurrentielles spécifiques, et qui doit déployer une
stratégie concurrentielle particulière.
Domination par les coûts : est une des trois stratégies compétitives de base d'un DAS ou
domaine d'activité stratégique, consistant à proposer une offre dont le coût est inférieur à celui
des concurrents, ce qui permet de réduire les prix et donc d'accroître la part de marché.
E-sourcing : est un ensemble de moyens numériques qui ont pour objectif le développement
des procédés d'achats.
Économie d'échelle : Elle désigne les situations dans lesquelles une augmentation de la
production d'une organisation engendre une diminution du coût.
EFE : est un outil stratégique utilisé pour examiner l’environnement externe de la société et
pour identifier les opportunités et les menaces disponibles.
EFI : est un outil stratégique utilisé pour évaluer l’environnement interne de l’organisation et
pour révéler ses forces ainsi que ses faiblesses.
Effet de club : est une externalité positive de consommation qui se manifeste lorsque chaque
acheteur présent sur un marché tire avantage, non seulement de sa propre consommation, mais
également de celle des autres.
438
Efficience : correspond à la consommation des ressources utilisées dans la production d'un
résultat.
Encours : représente le solde comptable d'un compte d'épargne, de prêt, de stock, etc., ceci
après comptabilisation des entrées et sorties.
Empowerment : est le processus par lequel un individu, une communauté ou une association,
prend le contrôle des événements qui le ou la concerne.
Exploitation : désigne le lieu où l'on met en œuvre les moyens matériels nécessaires à la
production.
Extension : est l’extension de marque est une politique de marque par laquelle une organisation
utilise une marque déjà installée pour de nouveaux produits ou de nouvelles activités.
Extranet : est un outil pour la communication qui relie de nombreux salariés d’une
organisation.
Facteurs Clés de Succès (FCS) : sont éléments sur lesquels se fonde en priorité la concurrence,
correspondant aux compétences qu’il est nécessaire de maîtriser pour être performant.
Faiblesses : désignent le manque au regard d'un, voire plusieurs facteurs clés de succès ou bien
face aux concurrents.
439
Finalité: on peut dire que la finalité de l’organisation ne se définit pas à travers sa raison sociale
(son nom), son statut (forme juridique), son niveau de profit (attendu ou réel). La finalité de
l’organisation se définit en termes de services rendus à la clientèle.
Forces : sont les caractéristiques d’une organisation qui ont un impact avantageux dans la
compétition.
Fusion par absorption : La volonté d’une organisation d'absorber une autre société pour
atteindre une taille critique dans un contexte d’économie mondialisée.
Gestion de crise : C’est l'ensemble des modes d'organisation, des techniques et des moyens
qui permettent à une organisation de se préparer et de faire face à la survenance d'une crise,
puis de tirer les enseignements de l'évènement pour améliorer les procédures et les structures
dans une vision prospective.
Gestion des connaissances : est une démarche managériale pluridisciplinaire qui regroupe
l'ensemble des initiatives, des méthodes et des techniques permettant de percevoir, identifier,
analyser, organiser, mémoriser, partager les connaissances des membres d'une organisation –
les savoirs créés par l'organisation elle-même (marketing, recherche et développement) ou
acquis de l'extérieur (intelligence économique) – en vue d'atteindre un objectif fixé.
Groupes stratégiques : réunissent les organisations dont les caractéristiques stratégiques sont
similaires, qui suivent des stratégies comparables ou qui s’appuient sur les mêmes facteurs de
concurrence.
Globalisation :est une approche du marché mondial comme s’il s’agissait d’un seul et même
marché, avec des produits et des services standardisés à l’échelle mondiale. Cette stratégie
repose sur la similitude des facteurs clés de succès sur la plupart des marchés mondiaux. La
concurrence dans un pays ou un continent est dépendante de la concurrence dans les autres
pays ou continents.
Gouvernance : Elle désigne les mécanismes internes et externes, par lesquels les
organisations sont dirigées et contrôlées.
Hiérarchique : est l'organisation d'un groupe, d'un corps social, telle que chacun de ses
éléments se trouve subordonné à celui qu'il suit.
440
I
Indicateurs quantitatifs : Ils font référence au nombre et au pourcentage impliqués dans (ou
affectés par) un groupe ou une activité particulière.
Inducteur de coût : est unité qui représente le mieux possible la consommation de ressources
par l’activité correspondante.
Innovation : C’est la mise en œuvre d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une
nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les
pratiques de l’organisation ou les relations extérieures.
Intégration : qualité de la collaboration qui existe entre les unités qui sont amenées par
l’environnement à unir leurs efforts
Intégration en amont : C’est l’absorption de l'activité des fournisseurs. En plus de ses activités
de production, l’organisation décide de prendre le contrôle.
Intégration en aval : C’est un investissement dans des stades plus poussés d'élaboration ou de
distribution, en faisant ce qui était jusque-là l'activité de ses clients.
Intelligence artificielle (IA) : fait référence à des systèmes ou des machines qui imitent
l’intelligence humaine pour effectuer des tâches et qui peuvent s’améliorer en fonction des
informations collectées grâce à l’itération.
Intensité Concurrentielle : correspond au degré de la lutte que se livrent les concurrents sur
un marché, se traduisant par le nombre d'actions et de ripostes, le degré d'agressivité et de
rapidité de ces actions et ripostes sur ce marché, elle dépend de cinq forces concurrentielles.
Intranet : est un réseau informatique privé utilisé par les employés d'une organisation.
Innovation : introduire quelque chose de nouveau en termes d'usage, de coutume, de croyance,
de système scientifique.
441
Intuition stratégique : Elle fait la clarté sur une situation donnée, est le fruit d'un long
cheminement qui demande patience et disponibilité.
Knowledge management ou la gestion des connaissances : est le processus par lequel les
organisations génèrent de la valeur à partir de leurs actifs intellectuels et basés sur le savoir.
Leader : est, un terme emprunté à l'anglais, définit la capacité d'un individu à mener ou
conduire d'autres individus ou organisations dans le but d'atteindre certains objectifs. On dira
alors qu'un leader est quelqu'un qui est capable de guider, d'influencer et d'inspirer.
Logement haut standing : désigne une situation de luxe, de haut de gamme ou de grand
confort. On utilise cette expression anglo-saxonne lorsqu'on vit ou que l'on recherche à vivre
dans un environnement de grande qualité.
Logement moyen standing : appelé aussi le logement de type B,il se caractérise par le
niveau moyen ou assez bon des matériaux utilisés dans la construction et des équipements et il
est destiné à la classe moyenne.
Logement social : destiné, à la suite d'une initiative publique ou privée, à des personnes à
revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé.
442
Management directif : est appelé également management autoritaire, il est centré sur le
résultat, avec une forte implication du manager, qui à travers ses prises de décision, basées sur
ses propres perceptions des situations, il imite l'autonomie de ses collaborateurs. En effet, le
management directif peut être considéré comme un management à sens unique, avec des
informations descendantes.
Managers : signifie dans une organisation, un cadre qui a une responsabilité : soit au sein d'une
équipe de direction, et l'on parle alors de « cadre dirigeant », soit à la tête d'une équipe projet,
d'une équipe de proximité, etc., et c'est alors un manager intermédiaire.
Matrice ABELL : est une méthode proposée par le Professeur Derek Abell (professeur de
stratégie et de marketing à l'IMD de Lausanne) qui fournit une méthode simple et efficace
pouvant être utilisée chaque fois qu'il est nécessaire d'expliciter de façon logique et exhaustive
les composantes d'une stratégie ou d'une politique.
Matrice ADL : permet d’anticiper le développement des activités d’une organisation sur un
marché en évolution.
Matrice Ansoff : La matrice d’Ansoff vous offre des choix stratégiques pour atteindre vos
objectifs de croissance. Elle se divise en 4 grandes catégories :
• Stratégie de pénétration de marché
• Développement de marché
• Développement de produit
• Diversification.
Matrice BCG : est un outil d’aide à la décision qui permet de classer et d’évaluer les DAS
d’une organisation ou d’un marché afin d’élaborer une stratégie.
Matrice d’Évaluation des Facteurs Externes (EFE) : est un outil stratégique utilisé par les
entreprises pour évaluer leurs stratégies actuelles. Pour ce faire, il tient compte des principaux
facteurs externes dans l'environnement d'une entreprise qui peuvent affecter sa performance.
Matrice d’Évaluation des Facteurs Internes (EFI) : est un outil stratégique utilisé par les
entreprises pour évaluer leurs stratégies actuelles. Pour ce faire, il tient compte des principaux
facteurs internes dans l'environnement d'une entreprise qui peuvent affecter sa performance.
Matrice du Profil Compétitif : est une analyse stratégique qui permet de comparer
l’entreprise à ses concurrents, de manière à révéler ses forces et ses faiblesses.
443
Matrice GS : permet, dans un environnement en mutation, de classifier les différentes
stratégies de croissance pour l’organisation. L’équation est obtenue par le total des facteurs
internes et le total des facteurs externes.
Matrice McKinsey : est un modèle qui sert à effectuer une analyse de portefeuille d’activités
d’une organisation.
Matrice SWOT : est un outil de stratégie d'organisation permettant de déterminer les options
stratégiques envisageables au niveau d’un DAS.
Matrice Pouvoir/Intérêt : Elle permet de cartographier les Parties Prenantes dans une matrice
construite autour des dimensions pouvoir/intérêt.
Mesure quantitative : est la mesure de données qui peuvent être mises en chiffres. Le but de
la mesure quantitative est d'exécuter une analyse statistique, les données doivent donc être sous
forme numérique.
Mesure qualitative : Moyens d'acquérir une compréhension plus approfondie d'un sujet. se
concentrer sur la collecte d'informations qui ne sont pas numériques.
Mission : l’organisation n’est pas définie par son nom et statut, mais elle est définie par ses
missions.
Modèle DELTA : Un cadre de stratégie qui vise à aider des dirigeants dans l'articulation et la
mise en œuvre de stratégies d'organisation et commerciales efficaces.
444
Motivation – Pilotage : aide à déterminer l'action des concurrents en comprenant leurs
objectifs (stratégiques et tactiques) et leur position actuelle par rapport à leurs objectifs.
MPSQ (Matrice de Planification Stratégique Quantitative) : C’est une matrice qui part du
principe que toute organisation doit systématiquement évaluer ses environnements extérieur et
intérieur, évaluer les avantages et les inconvénients de chaque alternative, avant de décider des
actions à entreprendre.
Niveau opérationnel : il se peut que l’écart puisse provenir d’une mauvaise conception des
plans d’action. Une nouvelle allocation des ressources s’avère nécessaire pour atteindre les
résultats souhaités.
Niveau stratégique : sert à redéfinir la stratégie au cas où les objectifs stratégiques ont été
mal définis ou les décisions ont été mal réfléchies.
Niveau tactique : il se peut que les décisions stratégiques aient été mal transposées en objectifs
tactiques.
Objectif annuel : est le résultat vers lequel tend l’organisation à atteindre dans un horizon
d’une année.
Objectifs Opérationnels : Ils représentent la cible assignée à l’action des services définie pour
un territoire ou une activité. Ils permettent d’organiser la gestion.
Objectifs SMARTE : SMART est l’acronyme qui signifie Specific, Measurable, Achievable,
Relevant and Timed. Le mot SMART lui-même signifie « intelligent ».
Objectifs Stratégiques : Ils représentent les expressions concrètes des finalités. Ils
correspondent à des résultats précis à atteindre dans un délai déterminé.
Objectifs tactiques : Ils définissent la manière avec laquelle les organisations exécutent leurs
445
plans stratégiques.
Offre : est la quantité de biens ou services proposés sur un marché. Elle varie en fonction du
prix. Dans un contexte d'étude plus commercial ou marketing, l'offre peut également désigner
l'ensemble des acteurs participant à la mise d'un produit ou service sur le marché.
Offshoring : est une forme d'externalisation mais qui implique des organisations localisées à
l'étranger.
Organisation : C’est la réponse au problème de l’action collective qui se pose dès qu’un projet
ou une activité ne peut être mené par l’exercice des capacités d’un seul individu.
Orientation client : Elle permet de placer ses clients au centre de son organisation, de sa
stratégie, de ses objectifs, de ses décisions et de ses actions.
Outils de choix de stratégies : La finalité des outils stratégiques est d'aider cette réflexion.
Chaque outil d'analyse stratégique trouve son utilité dans des contextes et des problématiques
bien identifiés. Une mauvaise utilisation donnera des résultats faussés. Aussi il est important
de bien connaître les cas d’application de chacun. Une fois maîtrisés, ils se révèlent être très
utiles pour représenter une situation et faciliter les décisions.
Part de marché : est un indicateur stratégique clé qui permet de préciser l’importance d’un
produit, d’une marque ou d’une société sur son marché pour une période donnée.
Pénétrer les marchés : Action d’une organisation qui cherche à augmenter sur ses marchés
les ventes de ses produits ou de ses services sans modifier ceux-ci, l’effort portant sur une
communication commerciale et une distribution plus agressive.
446
Plan d’Action : c’est est un document interne aux organisations s. Il définit une stratégie à
appliquer pour arriver à un résultat voulu.
Phases d’introduction : montre que l’organisation cherche à promouvoir son produit afin de
sensibiliser sa clientèle cible.
Phase de croissance : signifie que le produit commence à générer du profit et devient de plus
en plus rentable. Les dépenses promotionnelles comme la publicité restent nécessaires afin de
développer sa marque.
Phase de déclin : implique que le marché ralentit. Les clients changent d’habitudes de
consommation. Vous pouvez augmenter votre profit en réduisant d’autres coûts comme la
publicité ou autres.
Phase de maturité : arrive juste après. Généralement, c’est une phase qui dure plus longtemps.
Les ventes augmentent moins vite.
Plan stratégique : Un plan stratégique consiste en un document établissant une série d’actions
ou de stratégies pour atteindre un ou plusieurs objectifs au sein d’une organisation dans un
délai raisonnable.
Planification : Un processus qui consiste à déterminer les objectifs à atteindre, les moyens
nécessaires et les étapes de la réalisation.
Points morts : sont des produits ayant un faible potentiel de développement et ne dégageant
pas de flux financiers stables.
Politique des affaires : C’est l'étude des rôles et des responsabilités de la direction de top
management, des problèmes importants affectant le succès de l'organisation et des décisions
affectant l'organisation à long terme.
Politiques principales : est une déclinaison de la politique générale. Elles ont pour objectif de
s'assurer que les principes de la politique générale sont mis en œuvre au niveau de chaque
département de l'organisation.
447
Position concurrentielle : dépend de l’évolution de la part de marché de l’organisation, de, la
qualité des produits vendus, la fidélité des clients, et de la structure des coûts.
Prise de décision : est la prise de décision est l'une des tâches essentielles de la direction
générale et les personnes qui y sont confrontées doivent donc approfondir leurs connaissances
du processus de décision afin de mieux le maîtriser chaque jour.
Processus : Un processus est un ensemble d'activités corrélées ou en interaction qui utilise des
éléments d'entrée pour produire un résultat escompté, selon la norme ISO 9000 :2015.
Production : est une activité économique exploitant les ressources du travail et du capital,
appelées facteurs de production, dans le but de réaliser des biens ou des services à partir de
consommations intermédiaires (biens ou services achetés à d'autres organisations puis
transformés).
Productivité : représente rapport entre une production de biens ou de services et les moyens
qui ont été nécessaires pour sa réalisation.
Produit : est un bien ou un service vendu par une organisation. En marketing, c'est la promesse
faite par la firme de satisfaire un besoin, généralement moyennant un prix à payer par
l'utilisateur. C'est à la fois un objet ou un service précis et une représentation intellectuelle et
affective : une image.
448
R
Rareté : implique qu’un bien matériel ou immatériel dont la quantité est moindre, voire unique,
tandis que sa valeur augmente en fonction de la demande qu’il suscite.
Ratio : est un chiffre ou un pourcentage qui résulte d'une division opérée entre deux éléments.
Cet indicateur peut être exploité afin d'apprécier la situation d'une organisation, son évolution
etc.
R&D : est l'ensemble des activités organisations « de façon systématique en vue d’accroître la
somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société,
ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications.
Regroupement par analogie : consiste à considérer les produits de l'organisation pour les
regrouper en segments stratégiques.
Rentabilité des Actifs (RA) ou Return On Assets (ROA) : Le ROA permet de mesurer la
capacité et l’efficacité d’une organisation à générer des profits avec ses actifs.
Ressources : L'ensemble des capitaux dont dispose un agent économique afin de financer ses
différents besoins.
449
l'organisation.
Ressource hétérogène : est le fait que les compétences, les capacités et les autres ressources
que possède l'organisation diffèrent de l’une à l’autre.
Ressources humaines : désignent l’ensemble des moyens mis en œuvre pour garantir en
permanence à l’organisation une adéquation entre ses ressources et ses besoins en personnel,
sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif.
Ressources immobiles : sont des ressources qui ne se déplacent pas d'une organisation à
l'autre, du moins à court terme. En raison de cette immobilité, les organisations ne peuvent pas
reproduire les ressources de leurs concurrents et mettre en œuvre les mêmes stratégies.
Ressources uniques : sont à la base d’un avantage concurrentiel et que les concurrents ne
peuvent ni imiter ni obtenir.
Retour sur investissement (ROI) : Le retour sur investissement est un ratio qui permet de
calculer le pourcentage de gain à attendre d’un investissement par rapport à la mise de départ.
Saturation : une situation dans laquelle un produit est diffusé (distribué) au sein d'un marché.
Scénarios : désigne la description d’une situation donnée ou d’un individu. Cette description
concrète est élaborée à partir de recherches antérieures ou bien conçue sur la base des résultats
d’entretiens menés auprès des répondants.
450
Segment de marché : est un groupe de clients ayant des besoins similaires, différents de ceux
des autres segments du marché.
Slogan : Formule concise et expressive, facile à retenir, utilisée dans les campagnes de
publicité, de propagande pour lancer un produit, une marque ou pour gagner l'opinion à
certaines idées politiques ou sociales.
Sous-jacente : est un actif sur lequel porte une option ou plus largement un produit dérivé.
Spécialisation : est capacité d'un pays à concentrer sa production sur un type de biens pour
lequel sa compétence est la meilleure.
Standardisation : est un processus par lequel on réfère un indice à une norme afin d'en
comprendre le sens intégré dans un tout représentatif.
Start-ups : Jeune organisation novatrice dans le secteur des nouvelles technologies, sur
Internet.
Strategic Plan : Il rassemble l’ensemble des objectifs de l’organisation, les actions et les
stratégies pour faciliter l’affectation des ressources.
Stratégie : C’est la manière d'élaborer, de diriger et de coordonner des plans d’action afin
d’aboutir à un objectif déterminé.
Stratégie Business : Elle constitue la mise en œuvre des actions et des manœuvres afin d’avoir
un positionnement qui permet à l’organisation de faire face aux concurrents du secteur.
451
recherche de nouvelles sources de profit.
Stratégie d'intégration : Elle consiste, pour une organisation, à prendre en charge des
opérations en amont et en aval de son activité principale.
Stratégie de domination par les coûts : Elle consiste pour l'organisation à obtenir les coûts
les plus bas pour un niveau de qualité donné.
Stratégie de focalisation : Elle consiste à se focaliser sur un marché spécifique en ciblant les
facteurs-clés de succès (FCS).
Stratégie de stabilité : C’est une stratégie qui peut s'appliquer lorsque le produit vendu est au
stade de la maturité, que la clientèle est établie depuis longtemps, que le chiffre des ventes
annuel subit une augmentation constante ou que certains changements dans l'environnement se
produisent lentement.
Stratégies défensives : qui a pour but de permettre à une organisation de rester concurrentielle
pour surmonter ses faiblesses et éviter les menaces.
Stratégie Différenciation : Elle consiste à se distinguer par rapport aux concurrents par
plusieurs méthodes : la qualité, le prix ou les services après-vente.
Stratégie Diversification : Une décision d'une organisation d'entrer dans un nouveau domaine
d'activité.
Stratégie émergente : Résulte des routines, des processus et des activités quotidiennes de
452
l'organisation.
Stratégie Fonctionnelle : Elle constitue l’approche du domaine fonctionnel qui a pour but
d’atteindre les objectifs des stratégies unitaires d’organisation et d’affaires en maximisant la
productivité des ressources.
Stratégie Générique : L’ensemble des différentes stratégies concurrentielles qui peuvent être
appliquées par une organisation sur ses DAS.
Stratégie multi-pays : C’est une stratégie qui vise à attirer l’attention sur les besoins d’un
marché local au lieu d’adopter une approche plus universelle ou plus globale de la publicité.
Structure des coûts : fait référence aux types et aux proportions relatives des coûts fixes et
variables qu'une organisation supporte.
Structure en réseau : est une structure qui met en relation plusieurs intervenants de
qualification et de statut différents
Structure fonctionnelle : est une structure où chaque chef de service exerce une autorité sur
ses subordonnés, dans la limite de sa fonction propre.
Structure horizontale : se caractérise par peu ou aucun niveau de séparation entre les
employés et l'exécutif.
Structure matricielle : est une structure qui combine les fonctions et les divisions de
l’organisation.
Structure par projet : organise l'activité avec un caractère non répétitif, avec des équipes
temporaires sont dédiées à un projet.
Structure plate : se caractérise par peu ou absence des niveaux hiérarchiques intermédiaires.
Substitution : est l’action de remplacer une chose ou une personne par une autre.
Supply-chain : désignent la gestion de la chaîne logistique, elle vise une gestion opérationnelle
453
à travers la livraison de produits ou services depuis les matières premières jusqu’aux clients
finaux.
SWOT : Il s’agit d’un outil de stratégie d'organisation permettant de déterminer les options
stratégiques envisageables au niveau d’un domaine d’activité stratégique (DAS).
Système de contrôle : est l’ensemble des mesures qui permettent d'évaluer les progrès réalisés
afin de les comparer aux standards prédéterminés.
Taux de croissance du marché : désigne le point de référence, qui distinguera les activités à
forte croissance de celles à faible croissance.
Top management : L’ensemble de décisions dans l'organisation qui sont pris par les cadres
supérieurs.
454
V
Valeur Ajoutée du marché : Il s'agit d'une formule de calcul visant à déterminer la création
de valeur des sociétés cotées en Bourse.
Valeur Économique Ajoutée (EVA) : est une mesure de la performance de la gestion interne.
Vaches à lait : sont les étoiles d'hier, représentant des produits qui assurent la solidité
financière du portefeuille.
Vedettes/Étoiles : sont les activités ou produits leaders qui ont un fort besoin de liquidité pour
continuer leur croissance.
Vision : est un énoncé qui sera utilisé principalement en interne avec vos employés et
partenaires. La vision permettra de définir où vous voulez aller, de communiquer clairement ce
que vous désirez atteindre comme objectifs, de mobiliser et de motiver les gens pour vous
suivre dans cette vision.
Vision stratégique : Une image globale de ce que souhaite devenir une organisation au terme
d'un horizon de planification qui a été préalablement retenu.
VRIN : représentent les quatre caractéristiques fondamentales des ressources pour un maintien
durable de l’avantage concurrentiel : Valeur, Rareté, Inimitabilité, Non Substituabilité (VRIN).
Cette méthode répond à quatre questions que le manager doit se poser sur les ressources et les
compétences de l’organisation.
Veille stratégique : est un type de veille informationnelle qui englobe l'ensemble des autres
veilles.
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465
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466
Index des auteurs
A
Andrews K. R. (1971,1973), 6,7,250
Arnold H. C. 314
B
BARNEY J. (1991, 2001), 12,159,170,177
Batamuriza A. (2006), 21
Bennis W. (1985), 69
Bouhamdi L. (2009), 87
Broni G. (2010), 86
467
Boucher W. (1984),114
Bowonder. B,364
Barakat (1998) 336
Brimson J. A. (1994),410
C
Chandler A. D. (1962), 6,314
Champy 366
D
Drucker P. F. (1954, 1973), 6,15,70
Duggan W. (2008), 19
Dunham 316
E
Einhorn H.J. (1988), 21
F
Fred R. (1988), 21,143,340
468
Freeman E. (1984), 92
Fayol H. (1916), 318
G
Glueck F. W (1984), 34
Gran R. M (1991),357
Guagnini A. (1993),360
H
Hamel G. (1990, 1994), 12, 69
Hax A. C. (2003), 12
469
Hafsi T. (2008),353
Hammer M. (1990),366
Hofstede G. (1991),337
Iribarne P. D. (1998),336
J
Jauch I. R. (1984), 34
K
Kohli M. (1990), 10
L
LEROY F. (2012), 7
Libaert T. (2005), 11
Lendrevie J. (2003),222
Lévy J. (2003),222
Lindon D. (2003),222
470
Likert R. (1961),357
M
Mintzberg H. (1985),11, 18, 21,313,325
N
Nanus B. (1985), 9, 69
O
Osterwalder A. (2011), 200,202
P
Pearce J. A. (1982), 70,316
PorterM.(1980,1982,1985,1986,1990),7,10,47,49, 53,123,124,125,126,139,141,200,288,294,
471
Peters T. (1982), 300
Q
Qudus O. (2009), 86
R
Rockart F. J. (1981), 141
S
Schendel D. E. (1978), 7
Singer P. (1979), 86
Steiner G. A. (1979), 14
Stewart G. (1989),397,398
T
Teece D. J. (1992), 7, 165,356
W
Waters J. A. (1985), 21
Whittington R. (2001), 21
Wright M. (2000), 21
Winter, S. (2000),164
Wood D. (2002),364
Z
Zott Ch. (2001), 199
A
473
ADDOHA :51
ACWA Power:190
AKWA GROUP:49
AL MADA: 47,76,99,100,101
AlTADIS Maroc:173
Apple:74
ASWAK ASSALAM:285.298
Atlanta SANAD:38
Atos364
ATTIJARIWAFABANK: 99,100,101,308,342,343,344
AZBANE :173
B
Bank AL-Maghreb;338
Bank assafa:36
BANK OF AFRICA:42,110,113,149,150,151
BIMO:303, 304,174
BISCUIT HENRY’S:54
BMCE;:151
Bots Factory:36
BSFT:205
C
474
C.S NOOR:190
Casanearshore:370
CDG :365
CDG :49,78,79,278, 411,412,428,429
Ciment du Maroc:427,352
CIMR:319
CITYCLUB :52
Coca-Cola :74
Coopérative agricole COPAG JAOUDA :360
COSSA AGADIR44
COSUMAR :44,353
CTM :43,216,217,218
D
DACIA:11,40,50,51,63,210,211,212,213
Delattre levivier Maroc:322
DELL Maroc:367
Dolidol:40,54,108
DUPONT:205
E
EMAPHOS:205
F
Financecom :42
G
Groupe Koutoubia :38,40
Groupe Renault :40
H
Harley Davidson :4
Huawei :70
475
I
IAM:42
IKEA:75
INWI : 28,53,57,130,131,220,221,222,223,224,242
J
JFCV:205
K
KTM:70
L
LAFARGEHOLCIM:83
Lafayette : 296
LAMATEM :13
LC WAIKIKI :296
M
Marjane :12.36.37.173.298.299
Maroc Télécom :241 242 243 .302 303 317 354
MARSA MAROC: 90 358
MARWA:296
MASEN:190,191
MILK PRODUCTS MOROCCO: 54
N
Nike:75
Nissan:70
NOVATIS GROUP:173
O
OCID METAL:329
OCP:159 160 170 171 172 173 174 175 176 177 178 183 184 186 187 188 200 201 202 203 204 205
206 207 223
476
OIFFA:205
OMNIDATA:361
ONCF:14 25 27 39 63 362
ONEEP:315
Orange:131,242
Organisations marocaines :10 29 32 54
P
PMP:205
PPL:205
PRAYON:162 205
S
SAEDM:205
SAHAM:60 61 62
SAMIR:45
SDAV: 205
SFR:369
SGTM :325
SINFA:321
SNI :304
SOCOMATEX:174
SOMACA :88
SOMADIR:49
Starbucks:74,75
T
TANGER MED:236,237,238
TE Connectivity:371
477
U
UM6P:85
Umnia bank:36
V
VIVO ENERGY:19
Y
YARACONFECCION:89
Yazaki:74
Ynna Holding:41
Z
ZARA: 296
ZMPPL:205
A
Abandon, 260, 263
ABELL, 135
ADL, 248, 249, 255, 262, 263, 264, 266, 267, 279, 280, 303, 306
478
analyse stratégique, 125, 142,246, 249, 250, 251, 262, 277, 283
audit stratégique, 388, 389, 413, 414, 415, 419, 420, 423, 425, 426
avantage compétitif, 111, 168, 180, 184, 211, 215
B
Benchmarking, 389, 403, 412, 413
BCG, 248, 249, 255, 256, 257, 258, 259, 263, 267, 279, 280, 288, 303, 306
C
cinq forces de Porter, 129
clients stratégiques, 138, 150
compétitivité des prix, 143
comportements d’achat, 130, 139
comportement, 399, 400, 401, 423
concurrence, 114, 123, 127, 129, 130, 131, 132, 140, 142, 151, 158, 163, 170, 177, 201,
240, 247, 249
concurrents, 246, 253, 255, 256, 259, 263, 273, 293, 295, 296, 297
D
DAS, 250, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 263, 266, 267, 270, 273, 280, 284, 303
décisions stratégiques, 111, 134, 139, 141, 249
Demande extérieure, 148
démarche stratégique, 139
479
développement naturel, 263
développement sélectif, 263
E
EFE, 260, 261, 268, 280, 295
EFI, 260, 261, 268, 295
efficacité, 390, 391, 392, 395, 413, 420, 426
EVA, 396, 397, 398, 423
environnement, 110, 111, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 122, 123, 125, 133, 142, 145,
146, 147, 148, 149, 150, 152, 153, 154, 155, 158, 164, 170, 171, 173, 174, 187, 196, 201,
205, 206, 213, 224, 238, 241, 246, 248, 249
expansion internationale, 143
F
Facteurs Clés de Succès, 114, 142, 143, 144, 150, 151, 152, 179
facteurs de Porter, 152, 154, 196
facteurs externes, 276
facteurs internes, 250, 276
Faiblesses, 250, 251, 268, 296, 306
FCS de l’industrie, 127, 143
FCS environnementaux, 143
FCS stratégiques, 143
FCS temporels, 143
Forces, 250, 251, 268, 272, 296, 306
G
grandes stratégies, 245, 263, 276
480
Grandes Stratégies, 268
groupes d’intérêt spéciaux, 127
groupes stratégiques, 114, 133, 134, 135, 143, 150
H
hétérogènes, 163, 168, 188, 194, 246
I
image de marque, 228
immobiles, 163, 164, 167, 168, 188, 194, 246
indicateur de performance, 132, 215
indicateurs quantitatifs, 394
industrie, 123, 131, 133, 150, 171, 178, 206
Intensité Concurrentielle, 129
L
l’analyse PESTEL, 116, 117, 118, 121, 122
l’hexagone sectoriel, 129
l’Intelligence Artificielle, 121
M
macro-environnement, 115, 122, 150
481
N
Nouveaux entrants, 126
O
oligopsone, 126
Opportunités, 250, 251, 268, 296, 306
organisations, 115, 116, 120, 122, 123, 124, 126, 127, 129, 132, 133, 135, 140, 141, 142,
143, 146, 147, 148, 151, 153, 154, 158, 163, 173, 175, 176, 177, 179, 181, 182, 184, 187,
190, 196, 201, 203, 205, 206, 210, 212, 220, 221, 225, 229, 235, 236, 240, 242, 245, 246
outil du contrôle, 414
P
Part de marché, 132, 142, 208
partenariats, 191, 205, 210
parties prenantes, 142, 225, 239
performance, 246, 259, 260, 301, 303, 298
plan interne, 139
poids morts, 257
Poids morts, 256, 257
position concurrentielle, 255, 259, 260, 262, 263, 267, 271, 279
Position concurrentielle, 271
positionnement, 135, 152, 173, 180, 202, 218, 221, 228, 240
potentiel du secteur, 130, 154, 196
Pouvoir de négociation des fournisseurs, 126, 128
Processus, 391, 403, 405, 406, 414
produits de substitution, 127, 128, 131
Profiling, 142
482
R
RCP, 398
S
satisfaction, 393, 399, 406, 407, 412, 426
SPACE, 245, 248, 249, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 279, 280, 303
Strategic Business Unit, 135
stratégie, 245, 246, 248, 249, 250, 254, 255, 256, 257, 260, 263, 268, 269, 271, 277, 279,
280, 282, 283, 284, 285, 288, 291, 292, 295, 297, 298, 299, 300, 301, 303, 295, 296, 297,
298, 301, 302, 303, 305
stratégie de consolidation, 270
stratégie de désinvestissement, 257, 260, 269
stratégie de redressement, 263
stratégie de rendement, 263
Stratégie Fonctionnelle, 246
stratégies Business, 297
stratégies Corporate, 245, 297
stratégies de concentration, 260
structure concurrentielle, 125, 126
structure des coûts, 133, 211, 241
SWOT, 245, 248, 249, 250, 251, 254, 279, 280, 303, 306
T
Tableau de Bord Prospectif, 403, 405, 406, 407
Taux de croissance, 117
top management, 246, 292, 297, 299
483
U
Unité Stratégique Homogène, 135
V
vaches à lait, 256,257
valeur ajoutée, 127, 148, 173, 180, 184, 201, 202, 205, 207, 225
vedettes, 256, 257, 258
veille stratégique, 389, 403, 411, 412, 413
484
Tableau 4 1 : Les composantes de l'analyse PESTEL ...…………...…………..…………...116
Tableau 4 2 : Exemples de sources ..…………………………………………………...…...117
Tableau 4 3 : La grille de PESTEL au Maroc ..……………………………………...……...119
Tableau 4 4 : Différence entre secteur et industrie ...……………………………..………...121
Tableau 4 5 : les cinq forces (+1) de Porter M …………………………………………….. 124
Tableau 4 6 : les 5 forces de Porter M. dans le secteur automobile au Maroc .....…...……...126
Tableau 4 7 : La grille de l'offre et la demande ...…………………………………………...….
Tableau 4 8 : Clients stratégiques et logement social ...……………………………...……..135
Tableau 4 9 : Segmentation stratégique VS segmentation marketing ...………………….…136
Tableau 4 10 : Analyse des concurrents de l'organisation ...…………………………..…....138
Tableau 4 11 : Exemple matrice CPM ……………………………………………..…….....140
Tableau 4 12 : Exemple de la matrice ………………………………………………..…..…144
485
Tableau 7 11 : Représentation de la situation concurrentielle 256
Tableau 7 12 : Représentation graphique des DAS de l’organisation 256
Tableau 7 13 : Représentation de la matrice GS 258
Tableau 7 14 : Représentation des facteurs pour élaborer la matrice SPACE : Organisation
.264
Tableau 7 15 : Représentation des facteurs pour élaborer les axes de la matrice SPACE
……266
486
Liste des figures
487
Figure 4 4 : Part de marché du secteur des télécommunications au Maroc ………..….…...130
Figure 4 5 : Groupement stratégique su secteur de la grande distribution au Maroc
...……..132
Figure 4 6 : Matrice ABELL ………………………………………………...……………...133
Figure 4 7: segmentation stratégique du groupe ADDOHA …………………………...…...135
Figure 4 8 : Segmentation stratégique et segmentation marketing ……………...………….137
Figure 4 9 : Corners développés par Porter M. …………………………………………..... 138
Figure 4 10 : Facteurs clés de succès de Smart cars …………..…………………..………..142
488
Figure 8 8 : Représentation de la grille d’ERAC des 4 actions 289
Figure 8 9 : Modèle de la chaine de valeur selon Michel porter
Figure 8 10 : Passage d’une stratégie océan rouge vers une stratégie océan bleu
Figure 8 11 : La courbe de valeur 289
Figure 8 12 : Représentation des 7S de MCKINSEY 291
Figure 8 13 : Représentation des 7S de MCKINSEY : MAROC TELECOM (IAM) 293
489
Table de matières
Table des matières
Table de matières
Partie 1 :
490
1.3.6 Quatre perspectives génériques d’une stratégie (Whittington, 2000) 21
1.3.6.1 Stratégie classique 22
1.3.6.2 Stratégie évolutionnaire 22
1.3.6.3 Stratégie Processuelle 23
1.3.6.4 Stratégie systématique 23
Conclusion du premier chapitre 24
Etude de cas: ONCF 25
Questions du premier chapitre 28
491
2.2.2.2.2 Défenseur 53
2.2.2.2.3 Analyseur 54
2.2.2.2.4 Réacteur 54
Section 2.3: Stratégie Fonctionnelle 56
2.3.1 Définition de la Stratégie Fonctionnelle 56
2.3.2 Objectifs de la Stratégie Fonctionnelle 56
Conclusion du deuxième chapitre 58
Etude de cas: Groupe SAHAM 59
Questions du deuxième chapitre 63
492
3.3.1.1 Définition de l’Éthique 87
3.3.1.2 Responsabilité éthique 87
3.3.1.3 Éthique des affaires 87
3.3.2 Responsabilité Sociale ou Sociétale de l’entreprise (RSE) 88
3.3.2.1 Définition de la RSE 88
3.3.2.2 Caractéristiques de la RSE 89
3.3.3 Gouvernance 90
3.3.3.1 Définition de la gouvernance 90
3.3.3.2 Piliers de la bonne Gouvernance des Organisations 90
3.3.3.3 La Gouvernance au Maroc 91
3.3.4 Parties Prenantes 93
3.3.4.1 Définition des Parties Prenantes 93
3.3.4.2 Matrice Pouvoir/Intérêt 94
Conclusion du troisième chapitre 98
Etude de cas : ATTIJARIWAFA BANK 99
Questions du troisième chapitre 102
Conclusion générale 105
Étude de cas : GROUPE PALMERAIE 106
Partie 2
109
494
5.1.5.1. Compétences distinctives 170
5.1.5.2 Cœur de compétences 174
5.1.6 Diagnostic des ressources et compétences 175
Section 5.2: Knowledge Based View (KBV) 181
5.2.1 : Définition Knowledge Based View : 181
5.2.2 : Définition de la connaissance 182
5.2.2.2. Connaissance et compétence 183
5.2.3 : Resources Based View et Knowledge Based View 184
Section 5.3 : Knowledge Management (KM) 186
5.3.1: Définition de Knowledge Management 186
Conclusion du cinquième chapitre 189
Étude de cas : Centrale Solaire NOOR 190
Questions du cinquième chapitre 193
CHAPITRE 6 : DIAGNOSTIC INTERNE 194
Compétences clés à acquérir 196
Introduction au sixième chapitre 197
Section 6.1 : Création de valeur 198
6.1.1 : Business Model 198
6.1.1.1. Business Model Canevas (BMC) 198
6.1.1.2. Évolution du Business Model 207
6.1.1.3. Analyse du BM 207
6.1.2 Chaine de Valeur 208
6.1.2.1. Chaine de Valeur selon Porter 209
6.1.2.2. Analyse de la Chaîne de Valeur 210
6.1.3.1. Triangle stratégique 215
6.1.1 Alignement 218
6.1.2 Processus adaptatifs 219
6.1.3 Méthodes de mesure 219
Section 6.2 : Evaluation interne 220
6.2.1 Capital Marque 220
6.2.1.1. Définition Capital Marque 220
6.2.1.2. Éléments du Capital Marque 220
6.2.2. Ratios financiers 224
495
6.2.2.1 Définition du ratio financier 224
6.2.2.2. Calcul des ratios financiers 224
6.2.3 Évaluation des Ressources Internes 228
6.3. Forces et faiblesses 232
6.3.1. Analyse des Forces et Faiblesses 232
6.3.2. Matrice d’Évaluation des Ressources Internes (EFI) 232
Conclusion du sixième chapitre 235
Etude de cas : MED Tanger, le portail vers l’avenir 236
Questions du sixième chapitre 239
Conclusion de la deuxième partie 240
Étude de cas général : MAROC TÉLÉCOM 241
496
7.2.3.1 Définition 262
7.2.3.2 Structure de la matrice ADL 263
7.2.3.3 Les prescriptions stratégiques de ADL 263
Section 7.3: Matrice des grandes stratégies 268
7.3.1 Définition 268
7.3.2 Structure de la Matrice GS 268
7.3.3 Les prescriptions stratégiques 268
Section 7.4: Matrice SPACE 271
7.4.1 Définition 271
7.4.2 Structure de la matrice SPACE 271
7.4.3 Les prescriptions stratégiques 273
Conclusion du septième chapitre 277
Etude de cas: CTM 278
Questions du septièmechapitre 280
Partie 4 :
Sommaire 308
Introduction à la quatrième partie 309
498
Compétences clés à acquérir 348
Introduction au dixième chapitre 349
Section 10.1 : Mise en œuvre de la stratégie 350
Section 10.2 : Allocation des ressources 356
Section 10.3 : Gestion des processus 364
Conclusion dixième chapitre 372
Etude de cas « ROYAL AIR MAROC » 373
Questions du dixième chapitre 376
Conclusion de la quatrième partie 378
Etude de cas général : Autoroutes du Maroc 379
Questions relatives à l’étude de cas générale 383
499
500
11.3.4 Veille stratégique 411
11.3.5 Benchmarking 412
11.3.5.1 Définition de benchmarking 412
11.3.5.2 Types de Benchmarking 412
11.3.5.3 Intérêts et les limites du Benchmarking 413
11.4.1 Définition et objet de l’audit stratégique 414
Section 11.4: Audit stratégique 414
11.4.2 Méthodologie de l’audit stratégique : 415
11.4.3 Feuille de travail de vérification stratégique : 417
Conclusion onzième chapitre ……………………………………………………………….420
Etude de cas du chapitre…………………………………………………………………………….421
Questions du chapitre ……………………………………………………………………….423
Conclusion de la cinquième partie………………………………………………………………….425
Etude de cas générale : Ciments du Maroc……………………………………………………….426
501