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g e s t i o n i n d u s t r i e ll e
Lean
Lean
management
management
Méthodes et exercices
cu
Barbara Lyonnet
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
Le pictogramme qui figure ci-contre d’enseignement supérieur, provoquant une
mérite une explication. Son objet est baisse brutale des achats de livres et de
d’alerter le lecteur sur la menace que revues, au point que la possibilité même pour
représente pour I’avenir de I’écrit, les auteurs de créer des œuvres
particulièrement dans le domaine nouvelles et de les faire éditer cor-
de I’édition technique et universi- rectement est aujourd’hui menacée.
taire, le développement massif du Nous rappelons donc que toute
photocopillage. reproduction, partielle ou totale,
Le Code de la propriété intellec- de la présente publication est
tuelle du 1er juillet 1992 interdit interdite sans autorisation de
en effet expressément la photoco- I’auteur, de son éditeur ou du
pie à usage collectif sans autori- Centre français d’exploitation du
sation des ayants droit. Or, cette pratique droit de copie (CFC, 20, rue des
s’est généralisée dans les établissements Grands-Augustins, 75006 Paris).
© Dunod, 2015
et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et
.co
rait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du
Code de la propriété intellectuelle.
Table des matières
Avant-propos VII
Introduction 1
Partie 1
L’approche Lean : théories,
démarches et outils
2
Fa
m:
27
uiz
III
Lean Management
3 La qualité 49
4 L’amélioration continue 71
IV
Table des matières
Partie 2
Déploiement du système Lean :
démarche hybride et évolutive
V
Lean Management
Conclusion 213
Bibliographie 215
Index 223
cu
Fa
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x .co
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VI
Avant-propos
proposés.
.sc
uiz
VII
Lean Management
cu
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VIII
Introduction
masse avec les modèles développés par Taylor et Ford jusqu’au déve-
m:
.co
1
Lean Management
tous. Dans les chapitres suivants, les méthodes et outils des grands
principes de la démarche Lean sont décrits de façon détaillée.
Dans la seconde partie de cet ouvrage, la stratégie de déploiement de
la méthode Lean est analysée en s’appuyant sur une enquête menée
auprès d’une centaine d’industriels, et de consultants experts dans la
mise en place de la démarche. Les freins à l’application des méthodes
Lean sont étudiés. Une méthode associant la production en flux poussés
et flux tirés est ainsi proposée. Le dernier chapitre dresse un bilan des
différentes implantations du système Lean et présente plusieurs exem-
ples d’application Lean au sein de différents secteurs d’activité.
cu
Fa
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2
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Fa
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Partie
1
Introduction au Lean
management
Chapitre 1
Le juste-à-temps et Chapitre 2
la gestion des stocks
La qualité Chapitre 3
L’amélioration continue Chapitre 4
L’élimination des gaspillages Chapitre 5
Le management des hommes et Chapitre 6
le management visuel
cu
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L’approche Lean :
théories, démarches
et outils
au Lean
management
objectifs
Comprendre l’évolution du marché et le contexte économique
qui a incité les entreprises et organisations à employer la
démarche Lean suppose de rappeler les grandes évolutions des
systèmes de production : de la production de masse avec les
modèles développés par Taylor et Ford jusqu’au Lean manufac-
turing ou « production au plus juste ».
Étudier l’approche Lean en comparaison aux démarches de
production tels que le taylorisme et le fordisme, nécessite d’en
analyser ses apports et ses limites dans la pratique et la
littérature.
Sommaire
cu
Fa
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8
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
1.1 Le taylorisme
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
ment.
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x
sociale entre les ingénieurs aussi appelés « cols blancs » et les ouvriers
uiz
9
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
1.2 Le fordisme
Toujours à la recherche d’amélioration de la performance et de réduc-
tion des coûts, Henry Ford (1863-1947) a développé dans ses usines
d’automobiles de Détroit, un modèle unique, simplifié à l’extrême : la
célèbre « Ford Model T » de 1908 ainsi qu’une nouvelle forme d’orga-
nisation productive qu’il nomma « production de masse » (Ford,
1927).
Inspiré du taylorisme, ce modèle repose sur les principes suivants :
• la division du travail et la parcellisation des tâches ;
• la production sur des chaînes de montage (ou travail à la chaîne)
permettant la réduction des déplacements des ouvriers ; le travail des
opérateurs est ainsi rythmé ;
• la standardisation des produits avec le concept de totale interchan-
geabilité des pièces d’un modèle de voiture à un autre ;
• les économies d’échelle avec la construction d’unité de production de
grande taille permettant de réduire les coûts de production ;
• l’augmentation du salaire des ouvriers (5 dollars/jour contre 2 à 3
auparavant), afin de stimuler la demande de biens et ainsi d’aug-
menter la consommation.
Ce système de production a permis une augmentation du volume de
cu
10
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
1. Le plan Marshall aussi appelé « Programme de rétablissement européen » fut un plan
américain pour aider la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale.
11
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
12
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
É volution du marché
Section 2 et consÉquences
sur les systÈmes de production
fluctuations du marché.
13
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
14
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
FUpDWLRQGHO·XVLQHDXWRPELOH.RURPRGH7R\RGDTXL
1945-1978 deviendra plus tard Toyota)
&UpDWLRQHW -1945 : Ohno énonce les premiers principes du système de
évolution SURGXFWLRQ7R\RWD736
GX736DX-DSRQ 6XJLPRULHWDOSXEOLHQWOHSUHPLHUDUWLFOHDFDGpPLTXHVXUOH
736LQWLWXOp©7R\RWD3URGXFWLRQ6\VWHPDQG.DQEDQV\VWHP
PDWHULDOL]DWLRQRI-XVW,Q7LPHDQG5HVSHFWIRU+XPDQ6\VWHPª
2KQRSXEOLH©7R\RWD3URGXFWLRQ6\VWHPªHQ-DSRQDLV
O·DXWHXUGpFULWOH736VHORQGHX[SLOLHUVOHMXVWHjWHPSVHW
O·DXWRQRPDWLRQ
HUFKRFSpWUROLHUOHVLQGXVWULHVDPpULFDLQHVHWRFFLGHQ-
WDOHVFRPPHQFHQWjV·LQWpUHVVHUDX736:RPDFNHW-RQHV
j3XEOLFDWLRQVVXUOH736HWOH-XVWHjWHPSVGDQVGH
1973-1988 QRPEUHX[SD\VGRQWOD)UDQFH&KDVH2VKLPD
Intérêt croissant 6FKRQEHUJHU&DULOORQ)HOOHUV
SRUWpDX736 6XULHW'H7UHYLOOH
/HVWUDYDX[GHO·pWXGHPRQGLDOHGHO·,039FRPPHQFHQW
OHVFKHUFKHXUVGXSURJUDPPHGRQW.UDIFLN:RPDFN-RQHVHW
5RRVFRPSDUHQWODSHUIRUPDQFHGHXVLQHVGDQVOHPRQGH
- 1988: Ohno publie en anglais un ouvrage intitulé « Toyota
production system: beyond large scale production »
.UDIFLNLQYHQWHOHWHUPH/HDQSRXUGpFULUHOH736
:RPDFNHWDOSXEOLHQWOHXUSUHPLHURXYUDJHVXUOH/HDQ
©/HV\VWqPHTXLYDFKDQJHUOHPRQGHª/·RXYUDJHGpFULW
le système en détail mais ne propose pas de définition précise
3UHPLqUHV
du système Lean
publications
&DULOORQSXEOLHO·RXYUDJH©/HMXVWHjWHPSVSRXUO·(XURSH
HWQRPEUHX[
IOH[LELOLWpHWGLIILFXOWpVª
ouvrages
:RPDFNHWDOSXEOLHQWO·RXYUDJHLQWLWXOp©/HDQWKLQNLQJª
sur le Lean
Les auteurs proposent une définition de la démarche en 5 concepts
ODYDOHXUODFKDvQHGHYDOHXUOHIOX[OHIOX[WLUpHWODSHUIHFWLRQ
&XVXPDQRHW1REHRNDSXEOLHQW©7KLQNLQJEH\RQG/HDQª
.RFKDQHWDOSXEOLHQW©$IWHU/HDQSURGXFWLRQª
1RPEUHX[RXYUDJHVHWSXEOLFDWLRQVVFLHQWLILTXHVVXUOH
Lean dans le monde
&UpDWLRQGHFRPPXQDXWpVGHSUDWLTXHVHWG·,QVWLWXWV/HDQ
SUpVHQW
D\DQWSRXUPLVVLRQGHSURPRXYRLUODSHQVpH/HDQDXWUDYHUVGH
&UpDWLRQG·,QVWLWXWV
SXEOLFDWLRQVHWGHIRUPDWLRQV/HDQ(QWHUSULVH,QVWLWXWHFUppSDU
Lean dans le
:RPDFNDX[(WDWV8QLVHW/HDQHQWUHSULVH$FDGHP\FUpppSDU
monde
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Jones en Angleterre)
Fa
$SUqVFUpDWLRQG·,QVWLWXWV/HDQGDQVOHPRQGH)UDQFH
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0H[LTXH%UpVLO(VSDJQH$IULTXH,QGH$XVWUDOLH3RORJQH&KLQHHWF
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15
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
leur ouvrage Lean thinking, Womack et Jones se sont basés sur cinq
Fa
m:
système Lean. Ainsi, Moore et Gibbon se sont appuyés sur les principes
16
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
décrits dans les chapitres suivants sont identifiés : (1) l’élimination des
Fa
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hommes.
lar
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17
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Elimination des
Juste-à-temps Qualité optimale
gaspillages
Amélioration
continue
Management Management
visuel des Hommes
18
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
19
20
Tableau 1.1 – Exemples d’études traitant de l’impact du Lean sur la performance
Partie 1
Auteurs 1 2 3 4 5 6 7
Champ 66 40 entreprises 1748 entreprises Revue de littérature 1 hôpital 1 entreprise 330 entreprises
d’étude entreprises
Taille des PME PME et GE PME et GE Non Traité Service GE (2 200 salariés) 159 PME et 171 GE
entreprises accueillant
37 000 patients
■ L’approche
Secteur Secteurs d’activités Multiples secteurs Multiples secteurs Production Secteur Automobile Multiples secteurs
d’activité divers (Chimie, d’activité d’activité hospitalier public d’activité
ameublement,
métallurgie, textile,
etc.)
Secteur France États-Unis États-Unis Non Traité États-Unis États-Unis Multiples
géographique secteurs
géographiques
Méthodologie Évaluation des gains Évaluation des Évaluation de l’impact Étude de la relation Application d’une Entretiens 330 entreprises “Lean”
après la mise en place gains après la mise de 22 pratiques Lean théorique entre cartographie semi-directifs, comparées à 280
d’un programme en place du Lean sur la performance les caractéristiques de chaîne questionnaires entreprises “non Lean”
collectif centré sur opérationnelle (5 ans des emplois de valeur et observations
le Lean nommé PPJ d’observation) et la motivation dans
(Production au plus la production Lean
Plus Juste)
Principaux Réduction des stocks, Réduction des Réduction des coûts, Amélioration Amélioration de Amélioration des Amélioration de la
impacts mis des temps de coûts, temps de des délais de de la motivation la circulation conditions de travail rotation des stocks,
en évidence changement de série, cycle, de l’espace fabrication du personnel et de la réduction des coûts
amélioration utilisé, des erreurs satisfaction de reprise
Lean : théories, démarches et outils
(1) Baglin et Capraro, 1999 ; (2) Kilpatrick, 2003 ; (3) Shah et Ward, 2003 ;
(4) De Treville et Antonakis, 2006 ; (5) Dickson et al., 2009 ; (6) Saurin et Ferreira, 2009 ; (7) Demeter et Matyusz, 2010.
uiz
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Fa
cu
Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
démarche Lean ont été évoqués. De plus, il existe une variabilité impor-
tante des impacts du Lean d’une entreprise à l’autre. Ainsi, une étude
menée auprès de 77 entreprises du Chili ayant participé à la mise en
place d’un même programme Lean a permis d’identifier les principales
difficultés rencontrées ainsi que les causes pouvant expliquer ces diffé-
rences (Alarçon et al., 2008). Selon les participants à ce projet, la
principale barrière au déploiement de la démarche Lean a été le manque
de temps alloué pour l’implémentation du nouveau projet, ainsi qu’un
cu
Fa
Lean est déployée. Nous reviendrons plus en détail sur cet aspect dans
uiz
21
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Quels sont les objectifs de l’approche Lean ?
A. Augmenter les stocks.
B. Livrer le produit ou service dans un délai de moins d’un mois.
C. Répondre aux besoins réels des clients internes et externes.
D. Optimiser l’organisation du travail et la satisfaction des
clients.
2. Quels sont les impacts positifs pouvant être généré par la mise en
place de la démarche Lean ?
A. Réduction des délais de fabrication et des stocks d’encours.
B. Optimisation des ressources.
C. Élimination des éléments non créateurs de valeur et amélioration
continue.
D. Augmentation de la productivité.
3. Quelle (s) définition (s) de la démarche Lean vous semble la (les)
plus appropriées ?
A. Démarche de management centrée sur l’homme visant
l’amélioration de la performance par l’élimination des éléments
non créateurs de valeur pour le client.
B. Élimination des déchets.
C. Démarche reposant sur une division extrême du travail et une
parcellisation des tâches.
4. Quels concepts sont associés à la démarche Lean ?
A. La division du travail et la parcellisation des tâches.
cu
Fa
du client.
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Introduction au Lean management ■ Chapitre 1
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1CD ; 2ABCD ; 3A ; 4CD.
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Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
L’essentiel
Comprendre les grandes transformations des marchés écono
iques permet, d’une part, de mieux concevoir l’évolution des
m
systèmes de production et, d’autre part, de mieux appréhender l’in-
térêt pour le système de production Toyota puis Lean au travers de
sa flexibilité face aux fluctuations du marché.
24
Le juste-à-temps
2
Chapitre
et la gestion
des stocks
objectifs
Comprendre l’intérêt d’une production en juste-à-temps néces-
site de rappeler les prémices ayant contribué à son développe-
ment, ses objectifs et ses résultats attendus.
La mise en œuvre du juste-à-temps s’accompagne de la maîtrise
de différentes pratiques de gestion des stocks et des approvision-
nements. Il conviendra donc de maîtriser les principes de mise en
œuvre de la méthode Kanban, de la méthode SMED, du lissage de
la charge de production et du principe de production en flux
pièce à pièce.
Sommaire
Section 1 Naissance et définition du juste-à-temps
cu
la méthode SMED
Section 6 Réflexions sur la mise en œuvre du juste-à-temps
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
26
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
Dans ce cas, le terme système tiré est utilisé par opposition au terme
poussé.
Le juste-à-temps ambitionne essentiellement quatre résultats :
• une diminution des stocks de toute nature, et plus particulièrement
des stocks d’encours (situés entre deux postes de travail) à l’aide
d’une planification des approvisionnements,
• une réduction des coûts globaux résultant des réglages, des manuten-
tions et des stocks,
• une diminution du cycle de fabrication réduisant le délai de livraison
d’une commande,
• une augmentation de la flexibilité conduisant la production à
s’adapter aux variations de la demande.
Le concept de juste-à-temps repose sur les notions principales
suivantes : le lissage de la production, l’utilisation de systèmes
Kanban, le flux pièce à pièce et la réduction des temps de changement
de série.
est sous-utilisé.
ho
.sc
27
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
320
Volume en nombre
280
140
de pièces
200 Pièce A
160 Pièce B Avant
80
40 Pièce C
0
123 jour 30
320 Rythme
Volume en nombre
280
140
de pièces
200 Pièce A
160 Pièce B Après
80
40 Pièce C
0
123 jour 30
28
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
Les fonctions de l’outil Kanban sont définies selon six règles d’utili-
sation fondamentales :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
défectueuse apparaît ;
.co
x
vo
29
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Le poste 3 consomme les produits provenant du poste 2. Chaque fois qu’il utilise un bac
de pièces, il détache de celui-ci une carte Kanban qu’il renvoie au poste 2. Cette carte
Kanban constitue pour le poste 2 un ordre de fabrication. Quand le poste 2 a terminé
la fabrication des pièces du bac, il attache à celui-ci un Kanban. Le bac est alors achem-
iné vers le poste 3.
Selon son lieu d’utilisation, le kanban peut être à la fois d’une indi-
cation de fabrication et un ordre de transport. Deux principaux types de
Kanban sont distingués :
• le Kanban de production correspondant à la fiche d’instruction
concernant l’opération ;
• le Kanban de transfert correspondant à la fiche d’identification et de
transport.
2 L’étiquette Kanban
Kanban ;
lar
ho
30
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
circulation.
Sur ces plannings, trois seuils nommés « taquet » sont distingués (cf.
figure ci-après).
• Le taquet noir représente le nombre maximum de Kanbans, donc de
containers ou bacs entre chaque poste. Il régule le niveau d’encours.
• Le taquet rouge correspond au seuil d’alerte donc de relance immé-
diate.
c
Fa
flux matières.
lar
ho
31
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Taquet noir
Nombre maximum
de kanbans
Taquet rouge
Relance immédiate
Taquet vert
Autorisation
de relance
32
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
33
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Avantages Exemples
Réduction des
La mise en œuvre du flux pièce à pièce engendre une
coûts
diminution des coûts de stockage et des risques relatifs
d’immobilisation
à l’obsolescence
des stocks
34
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
35
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Les réglages externes regroupent les opérations qui peuvent avoir lieu
pendant la production, par exemple la préparation des outils et
outillages, les préréglages, le rangement des outillages.
Réduire Distinguer
Optimiser les Répertorier toutes
opérations les opérations
internes puis actuellement
externes faites en interne
et en externe
Transformer Identifier
Transformer des Identifier les opérations
opérations internes pouvant être réalisées
en externes en en externe en
anticipant améliorant
le changement la préparation
c
Fa
m:
.co
36
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
de série d’une durée inférieure à dix minutes peut être atteint dans la
plupart des cas (Shingo, 1987).
Pour conclure, une analyse préalable des postes cibles est nécessaire
afin d’optimiser l’efficacité de la mise en œuvre de la méthode SMED.
En effet, l’augmentation des capacités de ressources qui n’en n’auraient
pas besoin ne serait qu’une perte de temps et d’argent.
37
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Étude de cas
LUM-ÉCLAIRAGE (extrait d’un cas réel d’une
entreprise d’éclairage)
Une entreprise de production de luminaires Lum-éclairage décide
de changer sa façon de gérer sa production, initialement basée sur
la méthode MRP. Cette méthode induit des coûts de stockage, des
délais long et de nombreux dysfonctionnements (pannes, défauts,
etc.). L’entreprise souhaite, par conséquent, s’orienter vers la
démarche Lean.
À partir des données de l’entreprise, justifier ce choix en évaluant
les pertes et les gisements potentiels de gain quantitatifs.
Situation actuelle
Les luminaires fabriqués, sont destinés aux équipements d’ateliers,
laboratoires et bureaux. Cinq variantes composent la gamme de
ce produit vendu à des grossistes par lots de 300, 400 ou 600. Ils
sont fabriqués sur une même ligne, reconfigurée dès que l’entreprise
change de série. Le changement de série est de 2 heures 30, car il
nécessite la modification des outillages de la ligne, des réglages et
des manutentions importantes. La cadence de production est de
30 secondes (2 luminaires par minutes). Une première étude
d’organisation avait montré que les séries lancées en production
devaient être à minima de 25 heures compte tenu des temps de
réglages que l’on doit amortir sur la taille de la série. Lorsque l’on
fait une série correspondant à 25 heures (3 000 produits) les
produits non vendus sont stockés. Ils génèrent un stock moyen
c
☞
x
vo
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.sc
uiz
38
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
☞
Les produits :
Longueur 1 L 1001
Longueur 2 L 1002
Longueur 3 L 1003
Ligne de production :
39
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
☞
Lors du changement de série, les postes liées aux phases 1, 2 et 4
sont modifiés et occasionne les 2 heures 30 d’arrêts de produc-
tion.
Phase 1 :
Rouleau de tôle,
dépendant des
largeurs fabriquées.
Phase 2 :
Mise en longueur
Découpage
dépendant des
longueurs fabriquées.
Phase 4 :
Cambrage tôle,
dépendant des
largeurs fabriquées.
la 1011
la 1012
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
40
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
☞
Le changement de série nécessitant les modifications sur ces trois
postes liés aux trois phases, induit un temps moyen de changement
de 2 h 30, notamment dû à l’évacuation des rouleaux de cambrage,
au transport des nouveaux rouleaux ainsi qu’au montage.
Le coût de stockage d’un produit peut être aussi évalué à partir des
.co
41
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
☞
3) Optimisation de la maintenance et des ralentissements
Cette ligne faisait apparaître un TRS de 60 %, soit une perte de
40 % de la productivité.
Les gisements potentiels de gains décrits précédemment démon-
trent l’intérêt d’appliquer la démarche Lean. Un gain de surface dû
au stockage des produits devenu inutile, ainsi que des outillages
peut également être évoqué comme gisement potentiel de gain. Le
bilan est très positif.
Rouleau de largeurs
par rotation (1 mn).
Phase 2 :
Mise en longueur
Changement de
longueur par butée B
escamotable B.
B B
Phase 4 :
42
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Le concept du juste-à-temps est associé à :
A. Une production en grande série.
B. Une production en fonction des commandes.
C. Une augmentation des stocks pour répondre à la demande à
temps.
2. Quels sont les résultats que le juste-à-temps ambitionne :
A. Une diminution des stocks de toute nature, et plus particulièrement
des stocks d’encours (situés entre deux postes de travail) à l’aide
d’une planification des approvisionnements.
B. Une augmentation des coûts globaux résultant des réglages, des
manutentions et des stocks.
C. Une réduction de la flexibilité.
3. Le lissage de la production consiste à :
A. Fabriquer chaque jour une quantité inégale de produits.
B. Organiser la production, à la fois, par volume et par mix de
produits au cours d’un temps donné.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
de la qualité.
vo
lar
stockage.
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43
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 2
Les gaspillages
Parmi les gaspillages ou Mudas définis dans la méthode Lean,
lesquels sont en parti maîtrisés par une gestion des stocks d’encours
au plus juste ?
Exercice 3
Kanban
Vous disposez des données suivantes :
– temps d’opération : 8 minutes par pièce,
– temps d’attente : 30 secondes,
– temps de transport : 1,5 minutes,
– les dirigeants de l’entreprise souhaitent que le stock n’excède pas
10 % de la production quotidienne.
Combien de contenants kanbans sont nécessaires si la demande est
de 4800 composants pour une journée de 8 heures et si la capacité
d’un contenant est de 22 pièces ?
Exercice 4
Cadence
Évaluez le temps « takt » d’une ligne de production qui travaille en
2x8. La demande journalière du produit est de 700.
Exercice 5
Kanban
Les données de production d’une entreprise sont les suivantes :
c
44
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1B ; 2AB ; 3B ; 4A ; 5A.
Exercice 2
Les gaspillages
La maîtrise et la gestion des stocks d’encours au plus juste répond
aux objectifs d’élimination des gaspillages relatifs aux stocks excé-
dentaires, aux transports et manutentions inutiles à la surproduction.
Exercice 3
Kanban
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
P(TP + TA)(1 + X)
N=
C
Avec,
N : Nombre total de Kanbans.
c
45
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 4
Cadence takt
Le calcul du takt time est réalisé de la façon suivante :
temps de travail effectif par jour
Takt time =
demande du client par jour
Exercice 5
Kanban
Le calcul du nombre de Kanban est réalisé à partir de la formule
suivante :
P(TP + TA)(1 + X)
N=
C
Avec,
N : Nombre total de Kanbans.
c
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46
Le juste-à-temps et la gestion des stocks ■ Chapitre 2
c
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Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
L’essentiel
Le juste-à-temps, concept phare de la démarche Lean, se défi-
nit comme la réalisation d’une production au moment voulu, à l’endroit
voulu et dans les quantités voulues. Ce concept vise ainsi la réduction
des stocks d’encours au travers d’une production en flux tirés. Le terme
flux tiré est utilisé lorsque la production d’un processus A est déclen-
chée par la commande d’un processus B ou processus client. Pour ce
faire, les quatre résultats principaux suivants sont ambitionnés : la dimi-
nution des stocks de toute nature, la réduction des coûts globaux résul-
tant des réglages, la diminution du cycle de fabrication réduisant le
délai de livraison et l’augmentation de la flexibilité.
La mise en œuvre du juste-à-temps nécessite d’anticiper le
plus en amont possible certaines contraintes. Ainsi, la première
étape préalable est le lissage de la production et de la charge, par
volume et par mix de produits, afin d’éviter les ruptures des flux de
production mais aussi d’améliorer la flexibilité.
L’implémentation du juste-à-temps s’appuie sur l’utilisation
de plusieurs outils et méthodes. Ainsi une des méthodes les plus
connues est la méthode dite Kanban, procédure d’ordonnancement
décentralisée par poste de travail. Six règles régissent l’utilisation
du Kanban (terme japonais signifiant « fiche » ou « étiquette ») : le
poste aval se rend en amont afin d’y retirer la quantité exacte men-
tionnée sur le Kanban (règle 1), l’amont fabrique la quantité retirée
telle qu’elle est portée sur la fiche Kanban dans l’ordre des retraits
(règle 2), rien ne doit être produit ni transféré sans un Kanban
(règle 3), un Kanban doit obligatoirement accompagner les produits
(règle 4), la production doit être immédiatement stoppée lorsqu’une
pièce défectueuse apparaît (règle 5), la perfection absolue doit être
exigée à chaque poste de travail, et le nombre de Kanban en circula-
tion doit être le plus faible possible (règle 6).
c
Fa
pièce à pièce qui consiste à réaliser une production par lot d’une
lar
ho
48
3
Chapitre
La qualité
objectifs
Mettre en œuvre le concept de la qualité pour rechercher la perfec-
tion nécessite de rappeler les transformations qu’elle a subies au
cours des années dans le milieu industriel. Il conviendra donc de
rappeler les grandes évolutions de la notion de qualité, allant du
simple contrôle du produit à un management par la qualité totale,
ceci pouvant être expliqué par les transformations socio-
économiques auxquelles les entreprises ont dû s’adapter.
Afin de compléter cette notion, les entreprises se doivent de
disposer d’une culture de résolution de problèmes. Pour y
parvenir, il conviendra de maîtriser les différentes méthodes qui
en découlent.
Sommaire
c
Fa
Section 4 Maintenance
uiz
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
50
La qualité ■ Chapitre 3
Section 2 anagement
m
par la qualité totale
Management
Management de la qualité
Assurance
Organisation de la qualité
Processus Maîtrise de
industriel la qualité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Produit Contrôle
produit
Types
Curatif Correctif Préventif Amélioration Anticipation d’action
continue
51
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Dans les années 1980, une grande étape est franchie avec le dévelop-
x .co
52
La qualité ■ Chapitre 3
53
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
tisser inventée par Toyoda (Ohno, 1988). Cette machine était conçue
ho
54
La qualité ■ Chapitre 3
2 Le rapport A3
4 Le système andon
55
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
5 La méthode 5 S
5S Définition Objectif
6 Standard de travail
c
Fa
m:
x .co
Le standard décrit une règle fixe pour définir un produit, une méthode
vo
lar
56
La qualité ■ Chapitre 3
7 Écart de fonctionnement
57
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
58
La qualité ■ Chapitre 3
Matière Matériel
Effets
gine souvent humaine) ou de les repérer dès qu’elles ont été commises.
.sc
uiz
59
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Section 4 Maintenance
60
La qualité ■ Chapitre 3
Temps de
Temps de maintenance
maintenance Temps de
préventive maintenance corrective
défaillance, préparation)
m:
diagnostic,
.co
ou
x
vo
réparation,
lar
contrôle et
ho
.sc
essais)
uiz
61
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Piliers
Maîtrise de la conception
équipements et process
travail et environnement
Sécurité, conditions de
Gestion autonome des
Education et formation
TPM dans les bureaux
Maintenance planifiée
Maîtrise de la qualité
Amélioration des
équipements
c
Fa
m:
.co
62
La qualité ■ Chapitre 3
63
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
les années 1960. Trois principes sont à la base de cette démarche : une
lar
ho
de l’étude.
64
La qualité ■ Chapitre 3
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
résolution de problème :
m:
.co
la productivité.
65
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 2
Résolution de problèmes
Donner deux exemples d’outils ou méthodes participant à la
résolution de problèmes et préciser la démarche à suivre pour
pérenniser les actions mises en place.
Exercice 3
Méthode 5S
Définir la méthode 5S et décrire ses avantages.
Exercice 4
Maintenance
Quelle sont les grandes démarches existantes de maintenance ?
c
Fa
m:
Exercice 5
x .co
vo
lar
TPM
ho
.sc
66
La qualité ■ Chapitre 3
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1B ; 2A ; 3AB ; 4B
Exercice 2
Résolution de problèmes
Il existe de nombreuses méthodes et outils de résolution de
problème dont la méthode QQOQCCP, le diagramme d’ISHIKAWA,
les « 5 pourquoi ».
Ces différentes méthodes aident à l’identification des causes racine et
à l’identification d’actions d’amélioration adaptées. Pour maintenir
les actions réalisées à partir de l’identification de ces causes, il est
nécessaire de formaliser, de faire respecter et de mettre à jour les
standards liés. L’établissement de formations et la mise en place
d’audit de suivi sont préconisés.
Exercice 3
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Méthode 5S
La méthode 5S repose sur l’abréviation de cinq mots japonais
commençant par un « S » : seiri (débarras), Seiton (rangement),
Seiso (nettoyage), seketsu (ordre), shitsuke (rigeur). Cette méthode
présente l’avantage d’être facile d’utilisation et de nécessiter peu
d’investissements financier. La mise en place de chantier 5S peut être
c
motivation du personnel.
67
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 4
Maintenance
La maintenance corrective, la maintenance préventive systématique,
la maintenance conditionnelle et la maintenance proactive.
Exercice 5
Maintenance
Il existe huit piliers de la TPM reposant sur un socle représenté par
la méthode « 5S ». Ces piliers sont :
1. la gestion autonome des équipements,
2. l’amélioration des équipements et processus,
3. la maintenance planifiée,
4. la maîtrise de la qualité,
5. la maîtrise de la conception,
6. la TPM dans les bureaux,
7. la formation,
8. la sécurité et la maîtrise des risques.
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
68
La qualité ■ Chapitre 3
L’essentiel
69
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
e
4
Chapitre
L’amélioration
continue
objectifs
Comprendre la notion d’amélioration continue employée dans
une approche Lean nécessite de distinguer les différentes appro-
ches d’amélioration : amélioration radicale, de remise en cause
fondamentale et amélioration continue ou approche Kaizen. Il
conviendra de maîtriser les méthodes et outils utilisés dans ces
différentes approches pour parvenir à une optimisation de la
performance industrielle.
Disposer d’une logique d’amélioration continue suppose égale-
ment d’employer et de maîtriser les principaux indicateurs de
mesure de la performance.
Sommaire
c
Fa
m:
Section 1 I ntroduction
à l’amÉlioration continue
L’ensemble de l’entreprise est concerné par l’amélioration des pro-
cessus (production, ingénierie, ressources humaines et matérielles par
exemple).
L’analyse des processus, pierre angulaire pour l’amélioration conti-
nue, permet de mettre en évidence l’ensemble des activités composant
le processus, sa nature, son organisation, les moyens mis en œuvre, les
procédures et modes opératoires et la nature des flux physiques et infor-
mationnels.
Deux principales démarches d’amélioration des processus sont dis-
tinguées : l’amélioration continue dite souple et l’amélioration radicale
pouvant également s’apparenter à la réingénierie.
L’amélioration continue souple consiste à constituer un groupe de
travail afin d’étudier et de proposer différentes solutions immédiates et
peu onéreuses en cas d’anomalie. Cette approche permet donc de ren-
dre plus efficace les ressources de l’entreprise déjà existantes :
c
Fa
72
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
73
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Plan Do
Planifier Faire
Act Check
Agir Vérifier
seconde option.
74
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
N° Principe Définition
Casser les paradigmes La culture, les habitudes et les façons de faire forment
dans l’entreprise des paradigmes qui peuvent sembler
immuables. Avec Kaizen, il s’agit de penser
1 différemment, et cela quitte parfois à remettre en cause
des évidences, en évitant de penser systématiquement
que tout problème récurrent n’a pas de solution.
Ne pas juger, Le respect mutuel des acteurs est un des principes clés
ne pas blâmer de la philosophie Kaizen. La recherche des causes du
problème doit se substituer progressivement à celle des
4 acteurs à l’origine du problème. L’idée est de faire
émerger une analyse positive des problèmes en voyant
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Donner une orientation L’organisation doit comprendre les besoins des clients,
vo
lar
7
changement à les traduire en termes d’activités à réaliser.
.sc
uiz
75
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Baser les décisions sur La résolution des problèmes doit se baser sur des faits
des données tangibles et des données, et non sur des intuitions ou des
9 opinions, qu’il s’agit de collecter et d’en vérifier la
validité.
Identifier les véritables Ce principe rappelle la nécessité de ne pas s’arrêter
causes du problème à la première cause visible du problème constaté
10 (recours à l’outil « 5 pourquoi »). Cela implique aussi
de vérifier que la résolution d’un problème ne cause
pas l’apparition de nouveaux problèmes.
Siebenborn, 2001) :
m:
x .co
76
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
cessus.
m:
.co
l’AMDEC.
77
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
gramme suivant :
78
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Cotation de la criticité
Analyse AMDEC
Synthèse et décisions
79
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
perçu immédiatement
m:
.co
80
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Cause 1 O1 G1 D1 I1
Fonction Proposition
14 Mode 1 Cause 2 O2 G2 D2 I2
Fp1 de solutions
Cause 3 O3 G3 D3 I3
manière suivante :
lar
ho
.sc
uiz
TRS D0 . A.Q
81
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Avec
Do, disponibilité opérationnelle, calculée comme suit :
rebut
m:
.co
82
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Tu
TRS
TR
F : temps de charge
Temps de marche
G : temps d’arrêt non
E=F–G
programmés
E
D0 = —
F H : temps de travail normal
Temps de charge ou temps requis (tr)
F=H–I I : temps d’arrêt programmé
E : temps de marche
Fa
m:
Q1 = S1/O1
.co
...............
vo
83
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exemple
Soit une machine M1, ayant les indicateurs de TRS suivants :
ALj ALj ,i
QLj QLj ,i
1
D0,Lj n
1 / D
i 1
0 ,Lj ,i (n 1)
n
Fa
D0,Lj D0,Lj ,i
m:
.co
i 1
x
vo
lar
ho
84
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
tbf i
MTBF i
n , avec tbf : temps de bon fonctionnement et n :
ta i
MTA i , ta : temps d’arrêt
n
Moyenne des temps de réparation MTR ou MTTR (Mean Time To
Repair)
tr i
MTR i , tr : temps de réparation
n
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Disponibilité intrinsèque
MTBF
DIn
MTBF MTR
Disponibilité opérationnelle
c
Fa
MTBF
m:
DOp
.co
MTBF MTA
x
vo
lar
ho
85
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exemple
Soit une ligne de production L1 composée d’un ensemble de 3 machines
en série sans stock intermédiaire avec les données suivantes :
M1 M2 M3
1
D0,L1 0, 923
1 / 0, 95 1 / 0, 99 1 / 0, 98 2
Puis le TRS :
PPM Np / 106
Avec, Np : nombre de produits perdus
PPH P / h
ho
.sc
uiz
86
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
MPM Ml / 106
Avec, Ml : Nombre d’erreurs de livraison
6 Autres indicateurs
La Productivité (P) : P V / C
Avec, V : volume de production par unité et C : coût de production
87
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Cocher la ou les réponses qui sont exactes concernant l’approche
Kaizen :
A. Le respect mutuel des acteurs est un des principes clés de la
philosophie Kaizen.
B. L’approche Kaizen introduit la notion de client interne dans la
chaîne de réalisation d’un processus.
C. L’organisation doit comprendre les besoins des clients,
explicitement ou implicitement exprimés.
2. Cocher la ou les réponses qui sont exactes concernant l’approche
Hoshin Kanri :
A. Hoshin Kanri, désigne un management par percée.
B. Hoshin Kanri met l’accent sur une politique de modifications
profondes et radicales.
C. Hoshin Kanri est une démarche graduelle et douce qui s’oppose
aux réformes brutales.
3. Cocher la ou les réponses qui sont exactes concernant l’AMDEC :
A. L’AMDEC est une méthode d’analyse des défaillances
applicables à tout système, produit fini, machine, composant,
procédé et aussi organisation.
B. L’AMDEC ne peut pas être mise en œuvre tout au long du cycle
de vie du produit.
C. L’AMDEC cherche à corriger les causes profondes des
défaillances les plus critiques.
4. L’indicateur relatif au Taux de Rendement Synthétique intègre :
c
Fa
m:
de la machine).
lar
ho
(maintenance de la machine).
88
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Exercice 2
Production-TRS
Dans une entreprise de découpe de tôle, une journée type de production
est décrite par un temps de travail de 8 heures par équipe avec 2 équipes.
En moyenne, l’entreprise subit une panne par jour et celle-ci nécessite
30 mn de réparation et 20 mn de remise en route. Sur un procédé de
production de découpage de tôles, le cycle nominal est de 15 mn mais,
en réalité, il est de 18 mn et il induit une production journalière de 49
pièces. La qualité des éléments est décrite dans le tableau ci-après pour
les trois phases de fabrication du produit.
Données qualité
Phase 1 Phase 2 Phase 3
Nombre de pièces bonnes 48 47 45
Nombre total de pièces produites 49 48 47
Exercice 3
Production
c
Fa
m:
travail (voir tableau ci-après). Le temps de travail par mois est de 174
ho
6 h à 14 h et 14 h à 22 h.
89
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 4
Indicateurs de maintenance
À partir du tableau de données ci-après, évaluer la moyenne des
temps de bon fonctionnement MTBF, la moyenne des temps d’arrêts,
la moyenne des temps de réparation, la disponibilité intrinsèque et
opérationnelle pour une semaine de production.
Exercice 5
c
Fa
m:
la disponibilité de la ligne.
uiz
90
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Exercice 6
Compréhension – management
1. Qu’est-ce que le management Hoshin kanri ?
2. Quels sont les grands principes de la méthode Hoshin kanri ?
3. Quel type de management doit-on appliquer dans la mise en œuvre
d’une démarche Lean ?
4. Qu’est-ce que « Le re-engineering » ?
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1ABC ; 2AB ; 3AC ; 4A.
Exercice 2
Production-TRS
Le calcul détaillé du TRS se réalise à partir de l’organigramme ci-dessous :
F : temps de charge
Temps de marche
G : temps d’arrêt non
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
E=F–G
programmés
E
D0 = —
F H : temps de travail normal
Temps de charge ou temps requis (tr)
F=H–I I : temps d’arrêt programmé
N : temps réel de
c
K = N/E fabrication
m:
.co
E : temps de marche
x
vo
lar
...............
.sc
91
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
F = H – I = 960 I:0
TRS = 0,700 L : 15
Taux d’allure
M : 18
J = 0,833
A = 0,807
K = 0,969 E : 910
01 : 49
Q1 = 48/49 = 0,979
Q = 0,917 S1 48
Q2 = 0,979
Q3 = 0,957 02 : 48
S2 47
03 : 47
S3 45
Exercice 3
Production
c
Fa
m:
Puis,
.sc
uiz
92
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
Exercice 4
Indicateurs de maintenance
1, 5 4 0 0 5 10, 5
MTA 3, 5 heures
3 3
1 3 0 0 3 7
MTR 2, 3 heures
3 3
Somme des temps de travail 15 16 14 14 15 74
heures
Nombre de pannes = 3
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
14 10, 5
MTR 21 heures
3
21,1
DIn 0, 90
21,1 2, 3
c
Fa
m:
21,1
ho
DOp 0, 85
.sc
21,1 3, 5
uiz
93
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 5
Production – disponibilité machine
1
DoLigne 0, 588
1 / 0, 78 1 / 0, 8 1 / 0, 95 1 / 0, 96 1 / 0, 93 2
Exercice 6
Compréhension – management des hommes
1. C’est un management par percée qui met l’accent sur une politi-
que de modifications profondes et radicales.
2. Cette démarche se base sur le principe d’’intégration verticale, de
coordination transversale et d’optimisation des niveaux hiérarchi-
ques.
3. De nombreuses pratiques et outils Lean favorisent l’emploi d’un
mode de management de type participatif. L’implication du personnel
est un élément majeur de la réussite du système Lean, de même que la
prise en compte des idées et de l’expérience de chacune des personnes
travaillant dans l’entreprise. Cependant les différents modes de mana-
gement peuvent être employés dans le sens où le promoteur de l’ap-
prentissage qui associe une connaissance approfondie du travail et la
capacité à développer, guider et motiver les gens est respecté pour ses
compétences techniques et suivi pour sa capacité de leadership.
C’est une remise en cause fondamentale des processus opérationnels
avec l’objectif de gagner en termes de coûts, de qualité, de service et
de réactivité. Ceci passe par :
– une réorganisation complète du processus,
– une division des tâches afin d’en réduire le temps et les efforts,
c
Fa
processus
ho
.sc
uiz
94
L’amélioration continue ■ Chapitre 4
L’essentiel
Deux principaux types de démarches d’amélioration peuvent
être distingués : l’amélioration continue dite souple, telle que le
Kaizen, et l’amélioration radicale, très proche de la notion de
réingénierie.
L’approche Kaizen pierre angulaire de l’amélioration dite
souple est particulièrement appliquée ainsi que la roue de Deming ou
approche PDCA (Plan : Planifier, Do : Faire, Check : Vérifier, Act :
Agir). Les principes clefs de l’approche Kaizen sont les suivants :
–– c asser les paradigmes, travailler les processus autant que les
résultats ;
–– évoluer dans un cadre global ;
–– ne pas juger, ne pas blâmer ;
–– considérer l’étape suivante comme un client ;
–– faire de la qualité une priorité ;
–– donner une orientation du marché au changement ;
–– gérer les problèmes en amont ;
–– baser les décisions sur des données tangibles ;
–– identifier les véritables causes du problème qui doivent être maî-
trisées et refléter un guide méthodologique pour le manager.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
processus.
uiz
95
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
5
Chapitre
L’élimination
des gaspillages
objectifs
Maîtriser le concept d’élimination des gaspillages nécessite au
préalable de comprendre la notion de valeur perçue par le client
et de bien distinguer les activités créatrices de celles non créa-
trices de valeur ajoutée.
Chercher à réduire les activités non créatrices de valeur suppose
d’engager une démarche de progrès par groupe de travail. Pour
réussir la mise en place d’une telle démarche, il est nécessaire de
maîtriser les méthodes de cartographies de chaîne de valeur et
les principes associés.
c
Sommaire
Fa
m:
x .co
vo
VSM)
uiz
97
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Ce type d’activité n’est pas nécessaire quelles que soient les parties
.sc
uiz
prenantes.
98
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
son contrôle est nécessaire pour réduire ses coûts de fabrication. Il est
.co
99
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
inexploitée
x
100
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
101
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Formalisation
A3 report
stratégique
Formalisation
Activité 1 A3 flux de Activité n
fabrication
Elaboration
Chantier VSM
102
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
■■ Question 1 : Quel est le temps takt pour la famille de produits
choisie ?
Le temps takt appelé aussi rythme du client permet de synchroniser
le rythme de la production sur celui des ventes. Rappelons que le calcul
du temps takt est réalisé de la façon suivante :
Temps de travail effective par jour
Rythme du client =
Demande du client par jour
Montage Expédition
Client
Ou
Montage Expédition
vo
lar
Client
ho
.sc
uiz
103
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Processus Processus
Fournisseur Client
un flux continu ?
x .co
vo
lar
104
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
Les gains potentiels obtenus par une entreprise peuvent être évalués
ho
humains.
105
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
106
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
Cas d’entreprise
Application d’une VSM
Afin d’appréhender au mieux les tenants et les aboutissants de la
réalisation d’une VSM, nous présentons un cas d’application réalisé
dans une PME de sous-traitance. L’entreprise étudiée est une entre-
prise de sous-traitance électronique employant 50 personnes. La
démarche d’amélioration réalisée concerne le flux de fabrication de
cartes électroniques pour un des plus grands leaders internationaux
de l’automatisme pour particuliers et professionnels.
Contexte du problème
Le contexte dans lequel s’inscrit l’entreprise découle d’une volonté
de réduction des coûts de fabrication et d’accroissement de sa
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Situation actuelle
La famille de produits étudiée comporte trois références distinctes.
Cette famille de produits représente un chiffre d’affaires majeur
c
Fa
107
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Taux de service
< 95 %
Mauvaise gestion de
l’approvisionnement Stockage Trop de déplacements
par rapport à la intermédiaire
c
demande
x .co
vo
lar
MATIERE METHODE
ho
.sc
108
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
☞
Mesures proposées pour atteindre les objectifs
et plan d’action
Avec l’ensemble du personnel de l’entreprise, nous avons réalisé une
cartographie de chaîne de valeur de l’état actuel et de l’état futur
pour identifier et éliminer les gaspillages du flux de fabrication du
produit. La cartographie de chaîne de valeur de l’état actuel com-
porte 13 étapes : préparation de la série, montage, épargne, câblage
et soudure, réception au magasin, préparation pour intégration,
contrôle fonctionnel, soudure, montage du châssis et du silicone,
montage final, test fonctionnel final, emballage, contrôle qualité et
expédition (cf. figure ci-après). Pour la fabrication de ces cartes élec-
troniques, l’entreprise reçoit une commande ferme trois semaines
avant la date de l’expédition finale. Le temps de création de valeur
ajoutée correspond à 842 secondes et celui de non-valeur ajoutée
correspond à 565 856 secondes. Par ailleurs, des stockages excessifs
ont été observés en amont du poste de montage, et du poste regrou-
pant les étapes de contrôle fonctionnel et de soudure engendrant
ainsi des temps de non-valeur ajoutée importants, respectivement,
189 336 secondes et 376520 secondes. Par ailleurs, l’observation du
flux de fabrication a révélé de nombreux gestes et déplacements
inutiles. Ce constat découle de l’éloignement géographique des dif-
férents postes répartis en deux ateliers. Pour élaborer la cartographie
de chaîne de valeur de l’état futur, nous nous sommes basés sur les
différents éléments découlant des huit questions présentées précé-
demment.
Tout d’abord le calcul du takt time aussi appelé rythme du client
a donné le résultat suivant :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
8,17 * 3600
Rythme du client
150
c
Fa
m:
.co
109
110
Partie 1
☞
■ L’approche
Logistique
Ordre de
Commande ferme de 3 à 16 semaines fabrication 3 Week Forecasts
hebdomadaire
Client
Fournisseur
150 piéces par jour
3 références
Préformage
Test
Montage Contrôle Préparation Contrôle Montage
Cablage Réception Montage fonctionnel Contrôle
Préparation Epargne soudure et pour fonctionnel chassis Expédition
soudure magasin final final qualité
reprise intégration soudure silicone
emballage
966 0 0 0 0 1920 0 0 0 0 0
TC 4.34 TC 371 TC 4 TC 32 TC 76 TC 60 TC 110 TC 45 TC 50 TC 26 TC 60 TC 3.75 TC 1
CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 30 CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 0
R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 %
☞
uiz
.sc
ho
lar
vo
x .co
m:
Fa
c
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
☞
Logistique
Ordre de
fabrication
Commande ferme de 3 à 16 semaines hebdomadaire
Prévision 20 semaines
Préformage Client
CMS 150 piéces par jour
Fournisseurs 3 références
600 4,68
Contrôle Montage
Cablage
soudure et reprise final+montage point
Préparation Montage Chargement soudure Contrôle
Montage fixe Expédition
série CMS poste Contrôle qualité
chassis test final 1p
1p 1p 1p reprise 1p
silicone Emballage
1p
1p 1p
600 0 60 90 150 0 0
TC 4.34 TC 371 TC 24 TC 2 TC 109 TC 62 TC 3,75 TC 1
CS 0 CS 0 CS 0 CS 0 CS 30 CS 0 CS 0 CS 0
R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 % R 100 %
Ratio 0,00327015
☞
Figure 5.6 – Cartographie de chaîne de valeur de l’état futur
uiz
■ Chapitre
111
.sc
5
ho
lar
vo
x .co
m:
Fa
c
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
☞
À partir du temps takt, des temps de cycle des opérations et des tâches
à effectuer, plusieurs étapes ont été regroupées. La cartographie de
chaîne de valeur de l’état futur ne comporte plus que huit étapes. Les
étapes de câblage, soudure, contrôle et reprise (processus cadenceur)
ont été regroupés ainsi que celles liés au contrôle, soudure, reprise,
montage du châssis et de la silicone (boucle procédé 1). Un troisième
regroupement concerne les étapes de montage final, de test fonction-
nel final et d’emballage (boucle procédé 2). Une étape de réception
au magasin a été supprimée.
–– Le processus cadenceur identifié par l’entreprise est un pro-
cessus de fabrication situé en amont dans la chaîne de valeur.
Seules trois opérations sont réalisées au préalable de cette
dernière correspondant aux étapes de préparation et de réali-
sation de composants (préformage et montage).
–– Pour réguler le niveau de stock, un supermarché a été mis en
place en amont des boucles « procédés » 1 et 2.
–– Un flux continu a pu être introduit à partir du processus caden-
ceur jusqu’à la boucle procédé 2. L’obtention d’un flux continu a
été facilitée par la mise en place de cellules en U sur ces postes.
–– Un système tiré a pu être utilisé au niveau des boucles caden-
ceur et des boucles procédés 1 et 2.
–– L’entreprise a pu niveler la production, en fabricant tous les
jours une partie des trois références du produit.
–– Les tailles de lots ont été diminuées n’excédant pas 300 pièces
par jour pour les encours de fabrication et 600 pièces pour les
composants.
Pour atteindre les objectifs de réduction des délais de fabrication,
d’amélioration du taux de service, de réduction des déplacements
et manutentions inutiles et de diminution du temps de non créa-
tion de valeur ajoutée, le personnel impliqué dans la démarche
d’amélioration a :
–– optimisé l’ergonomie des différents postes de travail ;
–– optimisé l’organisation des tâches à effectuer ;
–– regroupé différentes étapes de production en un poste ;
–– regroupé géographiquement les postes de travail ;
–– supprimé une étape du processus de production correspon-
c
dant à « l’épargne » ;
Fa
m:
par le client ;
x
vo
112
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
☞
Bilan d’application du chantier VSM
Deux mois après la mise en œuvre des améliorations, une diminution
des temps de non création de valeur ajoutée a été observée, attei-
gnant 176 472 secondes. Le temps de création de valeur ajoutée a
également été diminué atteignant 577 secondes. Cette diminution est
liée à la suppression de plusieurs étapes de fabrication du produit. Il
est important de remarquer que le ratio aussi appelé « valeur de flui-
dité » a été multipliée par un facteur de 2,2.
Bénéfices obtenus
Bénéfices opérationnels : Les bénéfices opérationnels obtenus
concernent, tout d’abord, une réduction du délai de fabrication
de 5 semaines à 4 semaines. De plus, la surface nécessaire à la
fabrication de la famille de produits étudiée a été divisée par
deux. Une diminution de plus de 10 % des temps de cycles des
étapes de câblage, d’épargne, de soudure et d’assemblage a été
obtenue. Une diminution de 67 % des stocks inutiles a été obser-
vée. La productivité par personne et par heure a doublée (passage
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
113
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
☞
Tableau 5.3 – Gains réalisés suite à la réalisation
d’un chantier VSM dans une entreprise
Flexibilité – ++ –
Temps de cycle
102 s 90 s 11,76 %
câblage/épargne/soudure
Temps de cycle
contrôle fonctionnel/ 126 s 126 s –
sous-assemblage
Temps de cycle
86 s 71 s 17,44 %
assemblage
3,5 1,5
Personnel 57,14 %
personnes personne
33 pièces/ 30 pièces/
Productivité –
heures heure
c
Fa
m:
x .co
vo
et par heure
ho
.sc
uiz
114
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Dans la démarche Lean, la notion de gaspillage correspond à :
A. Une action ou une situation non créatrice de valeur pour le client.
B. Une dépense inutile.
C. Un déchet non créateur de valeur.
2. Identifier la ou les types de gaspillage définis dans l’approche Lean :
A. Surproduction.
B. Sursalaire.
C. Stocks excédentaires.
D. Créativité inexploitée.
3. La réalisation d’une cartographie de chaîne de valeur permet de :
A. Visualiser les étapes créatrices ou non de valeur d’un flux de
production depuis le fournisseur jusqu’au client final.
B. Formaliser sur un même schéma l’ensemble des flux de fabrication
des produits de de l’entreprise.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Exercice 2
m:
.co
x
vo
Compréhension – VSM
lar
ho
115
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 3
Compréhension – VSM
Un chantier VSM a été réalisé dans un atelier de fabrication.
Dans ce cas plusieurs actions ont été menées :
– Action 1 : la méthode SMED appliquée à la machine 4 permet de
réduire de 2 heures le changement de série.
– Action 2 : la méthode Poka-yoké sur la machine 2 fait gagner
5 minutes par pièce et réduit les erreurs de 3 %.
– Action 3 : la réimplantation des machines 3 et 4 réduit le trajet entre
les machines de 2 minutes par pièce.
– Action 4 : l’étude ergonomique du poste 5 réduit les gestes inutiles
de 40 %.
– Action 5 : le doublage des visseuses au poste goulot 7 augmente
la capacité de production et permet de suivre la cadence du poste
6 sans attente.
Indiquer sur quel type de gaspillage ces actions ont une influence en
cochant le tableau ci-après :
Surproduction
Temps d’attentes
Transports et manutentions
inutiles
Stocks excédentaires
Usinages inutiles
ou mal faits
c
Fa
m:
Retouches et défauts
x .co
vo
Gestes inutiles
lar
ho
.sc
Créativité inexploitée
uiz
116
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
Exercice 4
Compréhension – VSM
À partir de la VSM réalisée dans un atelier, cinq problèmes
prioritaires ont été détectés, indiquer quelles méthodes pourraient
résoudre chaque problème ?
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1A ; 2ACD ; 3A ; 4BCD.
Exercice 2
Compréhension – VSM
c
Fa
m:
.co
117
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Exercice 3
Compréhension – VSM
Surproduction
Temps d’attentes X X X X
Transports et
X X
manutentions inutiles
Stocks excédentaires
Usinages inutiles
X
ou mal faits
Retouches et défauts X
Gestes inutiles X
Créativité inexploitée
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
118
L’élimination des gaspillages ■ Chapitre 5
Exercice 4
Compréhension – VSM
Tableau 5.7 – Solutions proposées
Problèmes détectés comme
Méthodes proposées
prioritaires
Amélioration du poste d’expédition,
Retards de livraison dus à des erreurs
mise en place d’un 5S, informatisation
d’adresses d’expédition
des transmissions de données
c
Fa
m:
.co
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
119
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
L’essentiel
L’élimination des gaspillages (muda en japonais) est au cœur
de la démarche Lean. Rappelons qu’un gaspillage est défini comme
une action ou une situation non créatrice de valeur pour le client.
Ohno a identifié sept types de gaspillages, surproduction, temps
d’attentes, transports et manutentions inutiles, usinages inutiles ou
mal faits, stocks excédentaires, gestes inutiles et production de
pièces défectueuses. Un huitième gaspillage a été ajouté par Jeffrey
Liker reposant sur la créativité inexploitée. Parmi ces gaspillages, la
surproduction est considérée comme le plus problématique,
puisqu’elle engendre et dissimule tous les autres types de gaspillages.
Elle devra être une priorité dans la démarche d’élimination.
L’élimination des gaspillages nécessite de prendre en
considération la valeur souhaitée par le client. Les entreprises ont
des difficultés à définir correctement la notion de valeur. Il est
possible qu’un client considère comme défectueux des produits
jugés satisfaisants par le fabricant et a contrario, il est parfois
inutile de chercher à réduire certains défauts qui ne seront pas
perçus comme tel par le client. Pour appréhender cette problématique,
est des outils phares de la démarche Lean est la cartographie de
chaîne de valeur ou VSM (Value Stream Mapping).
La mise en place d’une VSM repose sur la réalisation d’une
cartographie de chaîne de valeur de l’état actuel et d’une cartographie
de chaîne de valeur de l’état futur (après avoir proposé des
améliorations). L’optimisation des flux nécessite au préalable
l’identification des axes stratégiques d’amélioration de l’entreprise,
l’outil A3 report peut par exemple être utilisé. Cette démarche doit
s’accompagner d’objectifs spécifiques, mesurables, atteignables,
réalistes et déterminés dans le temps. La mise en évidence de ces
objectifs ou gains potentiels est un véritable moteur pour l’ensemble
c
l’optimisation.
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
120
Le management
6
Chapitre
des hommes et
le management
visuel
objectifs
Comprendre le concept de management des hommes employé
dans une approche Lean nécessite de bien distinguer et de
maîtriser les principaux types de management pouvant être
rencontrés dans les entreprises et organisations.
Disposer d’un management visuel suppose l’utilisation de
dispositifs visuels. Dans cette logique, il conviendra de
connaître les différents outils et méthodes de communication
visuelle permettant à l’entreprise de suivre quotidiennement
les activités et d’identifier les écarts par rapport au standard.
c
Sommaire
Fa
m:
x .co
vo
121
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
122
Le management des hommes et le management visuel ■ Chapitre 6
Participatif Persuasif
Délégatif Directif
123
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
124
Le management des hommes et le management visuel ■ Chapitre 6
de la résolution de problèmes
.co
x
vo
125
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
Traitement des causes profondes des problèmes, pas simplement des symptômes
Définition des rôles des services support dans le cadre du travail d’équipe
pour la résolution de problèmes
analyses chiffrées.
126
Le management des hommes et le management visuel ■ Chapitre 6
Avant Après
1 Affichage visuel
c
Fa
m:
.co
127
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
2 Indicateurs visuels
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Cocher la ou les affirmations qui sont exactes concernant le
management des hommes.
A. Les concepts et outils Lean conduisent majoritairement à l’emploi
d’un mode de management de type directif.
B. L’implication du personnel est un élément essentiel de la réussite
du système Lean, de même que la prise en compte des idées et de
l’expérience de chacune des personnes travaillant dans l’entreprise.
2. Cocher la ou les affirmations qui sont exactes concernant le management
des hommes.
A. Un engagement fort de la direction est un point clef dans la
réussite d’un projet Lean.
c
Fa
m:
collaborateurs.
128
Le management des hommes et le management visuel ■ Chapitre 6
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1B ; 2AC ; 3AB ; 4A.
c
Fa
m:
.co
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
129
Partie 1 ■ L’approche Lean : théories, démarches et outils
L’essentiel
Sans une implication forte du personnel aucun des principes
Lean ne peut être correctement appliqué. L’homme est perçu
comme une ressource dotée de talents et de capacités intellectuelles
devant être intégré pleinement à la démarche Lean. Un mode de
management adéquate doit permettre de favoriser l’implication des
hommes dans la démarche Lean. Quatre modes de management
sont identifiés : participatif, délégatif, persuasif, directif. De
nombreuses pratiques et outils Lean favorisent l’emploi d’un mode
de management de type participatif. En effet, l’implication du
personnel est un élément essentiel de la réussite du système Lean,
de même que la prise en compte des idées et de l’expérience de
chacune des personnes travaillant dans l’entreprise. Cependant les
différents modes de management peuvent être employés.
Le principe de management visuel constitue également un
soutien majeur au concept de management des hommes reposant
sur l’utilisation d’indications visuelles pour garantir le suivi et le
bon déroulement des activités. Les praticiens de la démarche Lean
préconisent l’emploi d’informations immédiatement visibles et
connues de tous. De ce fait les outils de communication visuelle
sont nombreux tels que la méthode 5S qui contribue au processus
de contrôle visuel, la méthode Kanban qui repose sur des étiquettes
pour lancer les ordres de fabrication et le système andon, signal
visuel ou sonore ayant pour but d’avertir le superviseur en cas de
dysfonctionnement sur la ligne de production.
Les indicateurs de performance, objectifs de production,
suggestions d’amélioration sont également des éléments qui doivent
être visibles de tous. La méthode Lean a besoin d’être très réactive
dans le processus d’amélioration continue, l’affichage visuel permet
cette rapidité de communication. Aussi, les indicateurs de
c
améliorer la réactivité.
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
130
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
Partie
2
Diagnostic l’environnement Chapitre 7
Production combinant Chapitre 8
flux tiré/flux poussé
Prévision de vente et modèle Chapitre 9
probabiliste de la quantité
optimale à produire
Système Lean adapté Chapitre 10
et hybridation
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
Déploiement
du système Lean :
démarche hybride
et évolutive
de la démarche
Lean
objectifs
Déployer un programme Lean dans une entreprise suppose de
s’interroger sur la démarche à suivre pour réussir la mise en place
de la démarche. A ce titre, il conviendra de chercher à savoir s’il
est préférable de mettre en place les pratiques Lean de façon
séquentielle ou simultanément.
Bien identifier ces pratiques est nécessaire pour parvenir à une
démarche Lean réussie. Dans cette logique, certaines pratiques
Lean doivent être mises en place en priorité tandis que d’autre
nécessitent une maturité dans la pratique du système Lean.
c
Fa
m:
Sommaire
x .co
vo
lar
ho
établi.
ho
.sc
uiz
136
Déploiement de la démarche Lean ■ Chapitre 7
Lean ».
x
vo
lar
137
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Figure 7.1
138
Déploiement de la démarche Lean ■ Chapitre 7
4
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
5 niveaux de
2 mise en place
Figure 7.2
c
Fa
m:
.co
tives aux flux et aux systèmes tirés. Remarquons que la plupart des
ho
139
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
140
Déploiement de la démarche Lean ■ Chapitre 7
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Une ou plusieurs réponses peuvent être exactes.
1. Cocher la ou les affirmations qui sont exactes :
A. Sans une implication forte de la direction, les risques d’échecs
liés au maintien des pratiques Lean sont importants.
B. Le respect des personnes et la culture du standard sont des
comportements que le management intermédiaire doit adopter.
2. Cocher la ou les affirmations qui sont exactes :
A. Pour garantir sa réussite, l’ensemble du personnel doit participer
dès le début à la mise en place de la démarche Lean.
B. L’élaboration d’un diagnostic A3 se doit d’être réalisée de façon
précoce.
C. La définition de la valeur n’est pas nécessairement identifiée de
façon précoce dans la mise en place de la démarche.
3. Quels sont les incontournables associés à la réussite des systèmes
tirés ?
A. La méthode SMED.
B. L’engagement de la direction.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Exercice 1
m:
.co
x
141
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
L’essentiel
Il existe des incontournables au déploiement d’une démarche Lean,
d’une part, et d’autre part, les antériorités existantes entre les dif-
férentes pratiques impliquent un ordonnancement des pratiques à
implanter en priorité. Un déploiement progressif des pratiques Lean
selon cinq niveaux est préconisé.
142
Production
8
Chapitre
combinant flux
tiré/flux poussé
objectifs
Proposer des éléments de réflexion sur les stratégies de produc-
tion : production en flux tiré, basée sur la demande réelle du
client ou en flux poussé, réalisée en quantité supplémentaire à la
demande. Le choix de la stratégie de production suppose de
connaître les contraintes économiques, techniques, les opportu-
nités de ventes et les contraintes de moyens.
La connaissance d’un modèle d’aide à la décision assimilant les
opportunités de ventes et les contraintes économiques associées
à une production supplémentaire à la demande peut permettre
de choisir la stratégie de production la plus adaptée en fonction
des spécificités des entreprises.
Sommaire
c
Fa
m:
à produire
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
à réaliser un pari sur le gain potentiel généré par leur fabrication sup-
ho
144
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
145
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
à produire
Fa
m:
x .co
vo
difficilement compressibles ;
146
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
ment de série.
x
vo
Dans le cas d’une production en flux tirés, le coût de revient (CR) par
lar
ho
147
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
CS + CU • QC
CR = (Eq. 1)
QC
Avec :
CU = Coût de revient unitaire hors coût de changement de série.
La relation suivante est déduite :
CS
CU = CR −
QC (Eq. 2)
CS + CU • (QC + X )
ho
CP
CR = +
.sc
(Eq. 4)
QC + X QC + X
uiz
148
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
D’où,
CS + CU • (QC + X ) (CU • X ) • i
CR = + (Eq. 5)
QC + X QC + X
La stratégie qui consiste à produire plus et stocker engendre cepen-
dant un risque supplémentaire de perte financière liée au risque de non
vente. Pour prendre en considération ce risque la notion de probabilité
de vente doit être utilisé.
La probabilité de vente est associée à deux événements : le cas où la
quantité supplémentaire (X) est vendue et le cas où la quantité supplé-
mentaire n’est pas vendue. Le coût de revient (CR1) associé au premier
événement peut être estimé à partir de l’équation du coût de revient :
CU.(X .i + QC + X ) + CS
CR1 = P( CR1) (Eq. 6)
QC + X
Le coût (CR2) associé au second événement correspondant au cas où
la quantité supplémentaire (X) n’est pas vendue est le suivant :
CU.(X .i + QC + X ) + CS
CR2 = P( CR2 ) (Eq. 7)
QC
Dans cette équation, le coût unitaire est uniquement amorti en fonc-
tion de la quantité commandée. Les pièces supplémentaires à la
demande (X) sont considérées comme perdues. La prise en compte de
ces deux événements peut être réalisée à partir du calcul de l’espérance
mathématique suivant :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
n
E ( CR ) = ∑ CRi . P(CRi )
i =1
(Eq. 8)
CU.(X .i + QC + X ) + CS
m:
QC + X
x
vo
lar
CU.(X .i + QC + X ) + CS
ho
QC
uiz
149
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Avec :
P(x) = probabilité de vente
1-P(x) = probabilité de non vente
Alors l’espérance mathématique du coût de revient en fonction de X
s’écrit :
CU.(X .i + QC + X ) + CS
E ( CR ( X)) = .P ( x)
QC + X
CU.(X .i + QC + X ) + CS (Eq. 12)
+ .(1 − P( x ))
QC
150
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
1 Données recueillies
Pièces a b
151
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
152
Tableau 8.2 – Résultats obtenus pour la pièce a
Probabilité
de ventes 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
(Pv)
Résultat
financier en 22,56 € 45,12 € 67,68 € 90,25 € 112,81 € 135,37 € 157,93 € 180,49 € 203,05 € 225,62 €
cas de vente
Résultat
financier
encas de non
1 119,95 € 995,51 € 871,07 € 746,63 € 622,19 € 497,75 € 373,32 € 248,88 € 124,44 € –€
vente (PR
calculé par
l’équation )
Production combinant flux tiré/flux poussé
Gain ou
perte si on
– 1097,38 € – 950,38 € – 803,38 € – 656,38 € – 509,38 € – 362,38 € – 215,38 € – 68,38 € 78,62 € 225,62 €
fabrique par
anticipation
uiz
■ Chapitre
153
.sc
8
ho
lar
vo
x.c
om:
Fa
c
Tableau 8.3 – Résultats obtenus pour la pièce b
154
Durée de stockage maximale 150
Partie 2
0,333 €
Coût de revient de la pièce
■ Déploiement
35,55 %
Risque lié à l’immobilisation maximale
Probabilité
de ventes 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
(Pv)
Résultat
financier en
177,81 € 355,62 € 533,42 € 711,23 € 889,04 € 1 066,85 € 1 244,66 € 1 422,47 € 1 600,27 € 1 778,08 €
cas de
du système Lean…
vente
Résultat
financier
5 599,73 € 4 977,53 € 4 355,34 € 3 733,15 € 3 110,96 € 2 488,77 € 1 866,58 € 1 244,38 € 622,19 € -€
encas de
non vente
Gain ou
perte si on
fabrique – 5 421,92 € – 4 621,92 € – 3 821,92 € – 3 021,92 € – 2 221,92 € – 1 421,92 € – 621,92 € 178,08 € 978,08 € 1 778,08 €
par antici-
pation
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
=
TC 0, 5
TD
= 24000
TC
155
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
156
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
Exercice 1
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
157
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Exercice 2
Production flux tiré/flux poussé
Une entreprise a reçu une commande QC de 4000 pièces. Les données
financières sont les suivantes : le taux de possession (i) est de 18 %,
le coût de changement de série (CS) est de 3000 €, la probabilité de
vendre 6000 pièces supplémentaires est de 98 % et le coût unitaire de
la pièce (CU) est de 1,2 €.
À partir des données précédentes, évaluer l’espérance du coût
total et conclure.
Exercice 3
Production flux tiré/flux poussé
Aux données précédentes, l’entreprise nous annonce que son
temps disponible de la machine nécessaire à la fabrication des
pièces est de 1500 minutes et que le temps de cycle par pièce est
de 0,4 minutes.
Calculer les contraintes de moyens. Que pouvez-vous conclure ?
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
158
Production combinant flux tiré/flux poussé ■ Chapitre 8
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1A ; 2ABCD ; 3ABC ; 4AB.
Exercice 2
Production flux tiré/flux poussé
Espérance mathématique du coût total dans le cas d’une production
supplémentaire à la demande :
1, 2 • (6000 • 0,18 + 4000 + 6000 ) + 3000
E ( CT ( X = 6000 )) = .0,98
4000 + 6000
1, 2 • (6000 • 0,18 + 4000 + 6000 ) + 3000
+ .(0, 02 ) = 1, 678
4000
Exercice 3
Production flux tiré/flux poussé
D’après l’équation des contraintes de moyens on a :
TD 1500
c
X= = = 3750
Fa
m:
TC 0, 4
.co
x
vo
de 3750 pièces.
159
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
L’essentiel
Deux grandes approches de production contemporaines prési-
dent la gestion de production : la production à flux tirés et la pro-
duction à flux poussés. La démarche Lean préconise la production
en flux tirés basée sur la demande réelle des clients. Or, lorsque par
exemple, les temps de changement de série sont longs par rapport
aux durées de fabrication des séries, cette stratégie n’est pas tou-
jours optimale.
160
Prévision de vente et
9
Chapitre
modèle probabiliste
de la quantité
optimale à produire
objectifs
La stratégie de production qui consiste à produire plus que la
demande réelle du client nécessite de bien estimer les ventes
potentielles futures. Pour ce faire, il convient de s’appuyer sur des
prévisions de vente et de connaître les principaux modèles prévi-
sionnels existants.
Dans le cadre d’une réflexion sur le choix de la stratégie de
production à adopter dans le cas de coûts de changement de
série élevés, l’utilisation d’un modèle d’aide à la décision inté-
grant une estimation des probabilités de ventes le plus fiable
possible est nécessaire.
Sommaire
Section 1 Introduction aux modèles de prévisions
Section 2 Prévisions basées sur les historiques de ventes
Section 3 Prévisions basées sur les avis d’expert
c
Fa
m:
162
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
1 Modèle constant
Q
Quantité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Temps t
1.1 Estimation de la moyenne
c
Fa
m:
nentiel.
163
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
∑D i
Pt = i =1
,
n
Avec Pt : prévisions à t (correspond à la moyenne des ventes attendue
à t), Dt : demande à t et n : nombre de périodes.
∑D t −i
Pt = i =1
(moyenne mobile simple)
n
i= M
∑D T −i
Pt = i =1 (moyenne mobile par période T)
M
164
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
somme des coefficients ϖi doit être égale à 1. Cette méthode offre plus
de souplesse, les poids peuvent être modulés en fonction de leur
crédibilité. Elle garde une distorsion sur la réalité de la demande en
présence d’un modèle avec tendance.
i= n
∑ϖ D i t −i
P= i =1
,
t
∑ϖ i
i
∑ (D − P )
i i
2
E QM = i =1
c
Fa
n
m:
.co
x
vo
165
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
2 Modèle à tendance
Q
Quantité
Temps t
166
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
Avec
Tt : tendance à t et At : prévision estimé par le lissage à t, et
β : coefficient de la tendance compris entre 0 et 1
Si plusieurs « p » périodes sont inclues dans les prévisions, alors :
Pt + p = pTt + At
Terme de lissage At
At = αDt + (1 − α )( At −1 + Tt −1 )
3 Modèle saisonnier
167
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Q
Quantité
Temps t
Avec
DSt : demande de la saison t
CSt : coefficient saisonnier
DM : demande moyenne
2. Pour chaque année, la demande réelle d’une saison est alors divisée
x
vo
168
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
∑D i
E CSt = Dt − i = t−m , cas du nombre de périodes impair
S
t +m −1
Dt −m + 2 ∑ Di + Dt+m
E CSt = Dt − i = t − m +1
, cas du nombre de périodes
2S
pair
Avec S : nombre de périodes dans le cycle
Dt : demande à t
Dcvs,t : demande corrigé des variations saisonnières
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
4 Modèle cyclique
c
en raison :
.co
x
vo
plusieurs années) ;
.sc
uiz
169
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
5 Modèle aléatoire
6 Modèle combiné
Avec
aT : meilleure prévision pour la période T
bT : meilleure tendance
CSt-S+j : meilleur estimateur des coefficients saisonniers
Le calcul de ce modèle repose sur l’évaluation des trois coefficients
α, β, γ (compris entre 0 et 1).
Les 4 étapes de procédure de calcul sont les suivantes :
les données doivent tout d’abord être « désaisonnalisées » à l’aide du
coefficient saisonnier le plus juste,
un lissage exponentiel simple de cette demande est effectué de la
façon suivante :
c
Fa
m:
at = α( Dt CSt −S ) + (1 − α )(at + bt −1 )
x .co
vo
lar
170
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
( DS +1 − D1 ) + ( DS +2 − D2 ) + ( DS +3 − D3 )
bS +1 =
3S
171
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
∑ (D
c
− Pt )
Fa
t
m:
E ALM = t =1
.co
T
x
vo
lar
ho
172
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
∑D t − Pt
E ABM = t =1
T
∑ (D t − Pt )2
E QM = t =1
T
∑ (D t − Pt )2
c
Fa
σe = t =1
m:
T
.co
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
173
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Avec :
P = probabilité de vente
Le coût (C2) associé au second événement correspondant au cas où
la quantité supplémentaire (X) n’est pas vendue est le suivant :
CU.(X .i + QC + X ) + CS
C2 = (1 − P )
QC
Avec,
1–P = probabilité de non vente
c
Fa
mathématique suivant :
174
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
n
E ( x) = ∑ Xi . P (X i )
i =1
Par suite,
CU.(X .i + QC + X ) + CS
E ( CT (i, X )) = .P
QC + X
CU.(X .i + QC + X ) + CS
+ .(1 − P )
QC
des ventes
x
vo
lar
ho
175
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Ti p
m:
.co
Yi tj Yi tp
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
176
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
Avec,
tp
Yi = donnée transformée
Yi tj = donnée réelle correspondant à la quantité vendue à l’année tj
a = coefficient directeur calculé à partir du modèle de prévision de
l’historique
t p = référence périodique
t j = période j correspondant à l’année actuelle
Ainsi l’échantillon homogène de taille n recherché s’obtient par
p
transformation Ti :
{
Entp = Y1tp , Y2tp ,Y3tp ,...Yi tp ,...Yntp }
■■ Étape 3 : recherche du modèle le plus en adéquation
aux données
À partir de ces données transformées en un échantillon homogène, le
modèle de la loi de probabilité de vente le plus approprié est ensuite
recherché. En effet, les possibilités de ventes supplémentaires se tradu-
isent par différentes lois de probabilités. Différents modèles de lois sont
distingués selon les variables étudiées : des modèles de lois continues
pour des variables continues et des modèles de lois discrètes pour des
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Gamma peuvent être proposés. Notons que les modèles de lois contin-
m:
.co
177
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
PV ( x) = 1 − ϕ( x )
uiz
178
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
soit
PV ( x) = ϕ( x ) loi de Gauss cumulée
Avec ϕ( x ) est fonction de m et σ, paramètres du modèle.
Ainsi, dans le cas où la loi de la probabilité Pv(x) de vente est décrite par
la loi de Gauss, l’espérance du coût total de fabrication est le suivant :
CU.(X .i + QC + X ) + CS
E ( CR ( X)) = • (1 − ϕ(X ))
QC + X
CU.(X .i + QC + X ) + CS
+ .(ϕ(X ))
QC
Soit,
m:
.co
179
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
β
x
CU.(X .i + QC + X ) + CS − η
E ( CR ( X)) = •e
QC + X
β
x
CU.(X .i + QC + X ) + CS −
+ .(1 − e η )
QC
Pièces a b c
Coût de changement de
CS 3 000 2500 2300
série
Quantité commandée en
QC 10000 15000 16000
nombre de pièces
c
Fa
Taux de possession
m:
15 %
.co
mobilisation
vo
lar
ho
180
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
la manière suivante :
Fa
m:
x
.co
−
η β
PV ( x) = e
x
vo
lar
ho
.sc
181
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
x
CU.(X .i + QC + X ) + CS − η β
E ( CR ( X)) = .e
QC + X
x
CU.(X .i + QC + X ) + CS −
+ .(1 − e η β )
QC
0.16
0.15
0.14
0.13
0.12
0.11
0.1
0.09
X: 6900
0.08 Y: 0.07459
182
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
0.5865
0.586
0.5855
0.585
0.5845
0.584
0.5835 X: 532
Y: 0.5832
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
0.583
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
183
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
P( x) = e−τ x
0,0574
0,0573
0,0573
0,0572
0,0572
c
Fa
m:
.co
0,0571
x
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000
vo
lar
ho
184
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
probabilité de vente par les modèles de lois les plus en adéquation avec
Fa
m:
185
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Lean.
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
186
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
187
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Exercice 2
Quantité optimale à produire
Il s’agit de déterminer la quantité optimale à produire en prenant en
compte la probabilité de ventes et les contraintes économiques.
Les données de production sont indiquées ci-dessous, soit :
Cadence : 900 pièces/mn soit : 54 000 pièces/heure
–– Temps de changement de série : 4 heures au coût de production de
2100 €/h ce qui induit un coût de changement de série de : 8400 €.
–– Coût unitaire par pièce 0,1€.
–– Taux de possession du stock : 0,2.
–– Les commandes sont réalisées par lot de 100000 pièces en
c
Fa
m:
moyenne.
.co
–– La loi de vente est une loi de gauss de moyenne annuelle de 1 280
lar
ho
188
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
Exercice 3
Quantité optimale à produire
Il s’agit de déterminer la quantité optimale à produire en prenant en
compte la probabilité de ventes et les contraintes économiques.
Les données de production sont indiquées ci-dessous, soit :
–– Cadence : 900 pièces/mn soit : 54 000 pièces/heure.
–– Temps de changement de série : 4 heures au coût de production de
1100 €/h ce qui induit un coût de changement de série de : 4400 €.
–– Coût pièce 0,1€ Taux de possession 0,2.
–– Les commandes sont souvent des lots de 100000 pièces en
moyenne.
–– La commande en cours est de 80 0000 pièces.
–– La loi de vente induit une loi de gauss de moyenne annuelle de
1280400 (écart type de 345700, soit un paramètre η=1422700.
–– Déterminer la quantité optimale à produire.
Exercice 4
Probabilité de vente
Pour réduire le risque d’erreur associé à l’estimation de la
probabilité de vente de X pièces supplémentaires, quels sont les
modèles possibles ?
Exercice 5
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Probabilité de vente
Dans le cas d’un produit nouveau pour lequel l’entreprise ne dispose
d’aucun historique de vente, quelle méthode peut-on utiliser pour
estimer la probabilité de vente de X produits supplémentaires ?
Exercice 1
m:
.co
x
vo
189
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Exercice 2
Quantité optimale à produire
P(x) = Probabilité de vente
P ( x) = Probabilité de non vente
Soit P( x) = 1 − ϕ( x ) et P ( x) = ϕ( x ) ; Avec m = 1280400 et σ=345700.
D’où,
ϕ( x ) : m = 1280400 ;σ = 345700
UC.(X .i + QO + X ) + CC
E ( CR ( X)) = • (1 − ϕ(x ))
QO + X
UC.(X .i + QO + X ) + CC
+ • ϕ( x )
QO
0,21
0,2
0,19
0,18
0,17
0,16
0,15
X : 3,576e+005
Y : 0,1392
0,14
0,13
0 1 2 3 4 5 6
x 10 5
X = 3,576. 10+5
x
vo
lar
ho
.sc
uiz
190
190
Prévision de vente et modèle probabiliste… ■ Chapitre 9
Exercice 3
Quantité optimale à produire
0,3
0,28
0,26
0,24
0,22
Y
0,2
0,18
0,16
X : 2,896e+005
0,14 Y : 0,1289
0,12
0 1 2 3 4 5 6 7 8
X
x 10 5
Exercice 4
Probabilité de vente
Nous pouvons utiliser plusieurs types de modélisation probabiliste de
l’historique des ventes selon une loi Exponentielle, une loi de Weibull
et une loi normale. Un test d’adéquation ou un critère d’erreur pourra
permettre de choisir le modèle adéquate.
Exercice 5
Probabilité de vente
Lorsqu’aucun historique de vente n’est pas disponible pour un produit,
c
191191
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
L’essentiel
L’estimation de la probabilité de vente basée sur les historiques
est une étape essentielle à l’obtention d’un modèle de prévision de
ventes pertinent. Ainsi, la planification de la quantité optimale de
production nécessite la réalisation de bonnes prévisions.
192
Système Lean
10
Chapitre
adapté
et hybridation
objectifs
Avoir conscience des différences potentielles de résultats
obtenus suite à l’implémentation de la démarche Lean suppose
de bien comprendre leurs causes possibles. Quelques raisons
pouvant expliquer ces écarts concernent les différences
culturelles, historiques, techniques, géographiques ou organi-
sationnelles des entreprises, le manque de compréhension de la
démarche Lean et le secteur d’activité des entreprises.
La prise en compte de ces spécificités amène à mettre en œuvre
des démarches Lean adaptées en fonction notamment du secteur
d’activité des entreprises.
Sommaire
c
Fa
m:
l’entreprise.
lar
ho
194
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
éléments établis.
lar
ho
.sc
freiner la réussite du Lean. Ainsi, il a d’ores et déjà été montré que les
195
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
196
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
197
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
198
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
de la valeur souhaitée par les clients repose sur le fait que les clients ne
.co
aux besoins non exprimés par le client. L’implication des clients par la
.sc
uiz
199
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
■■ Le juste-à-temps
Le concept de juste-à-temps dans le domaine des systèmes
d’information consiste à concevoir et fournir ce dont le client a besoin
au moment où il en a le besoin. Pour ce faire une adaptation de la
charge de travail des équipes en fonction de leur capacité, une priorisa-
tion des tâches et l’adoption d’une démarche itérative en livrant des
versions intermédiaires afin de mieux s’adapter à d’éventuels change-
ments de la part du client est préconisée. Il conviendra de faire attention
à ne pas développer de fonctionnalités supplémentaires dont le client
n’aurait pas le besoin.
utilise des outils informatiques, que ce soit pour des activités quoti-
200
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
201
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
202
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
Clients Attentes
203
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
Non qualité
m:
de données
x
vo
lar
hospitalier
uiz
204
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
non anticipés. Selon Culiane et al. (2008), une chaîne logistique agile
205
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
les banques ont vu leurs relations avec les clients se détériorer. Une
lar
ho
lation depuis cette date a été constatée. Face à cette baisse de confi-
206
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
207
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean…
ont été menées soulignant des effets positifs sur la performance. Par
x
vo
208
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
d’activité de l’entreprise.
m:
.co
209
Partie 2 ■ Déploiement du système Lean : démarche hybride et évolutive
Exercice 1
Questionnaire à choix multiples
Réponses : 1AC ; 2AB ; 3ABC ; 4AC.
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
210
Système Lean adapté et hybridation ■ Chapitre 10
L’essentiel
Une même démarche d’implémentation du système Lean
conduit soit à l’obtention de résultats spectaculaires, soit à l’abandon
des actions mises en place. L’origine de ces différences est multiple,
tout d’abord elle pourrait être le reflet d’une mauvaise compréhension
de la démarche Lean. Ce constat peut être, en partie, expliqué par
l’existence d’appropriation de la démarche variée selon les praticiens.
En effet, les retours d’expériences de plusieurs programmes Lean
avaient mis en exergue le fait que chaque consultant possédait sa
propre représentation du Lean et insistait sur des leviers d’action dif-
férents.
211
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
Conclusion
213
Lean Management
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
214
Bibliographie
Bruun P., Mefford R.N., “Lean production and the Internet”, Int. J.
.co
Cagliano R., Caniato F., Spina G., “Lean, Agile and traditional supply :
ho
.sc
215
Lean Management
216
Bibliographie
Mason S.E., Nicolay C.R., Darzi A., “The use of Lean and Six Sigma
Fa
m:
Melton T., The benefits of Lean manufacturing, What Lean Thinking has
ho
217
Lean Management
Tran H., Cahoon S., Chen S.L., “A Quality Management Framework for
ho
Seaports in their Supply Chains in the 21st Century”, The Asian Journal
.sc
uiz
218
Bibliographie
Trilling L., Pellet B., Delacroix S., Collela Fleury H., Marcon
E., « Retour d’expérience sur la mise en place du Lean dans un centre de
Radiothérapie », Conférence Francophone Gestion et Ingénierie des
Systèmes Hospitaliers, France, 2010.
Vachon M., Beaulieu-Prévost D., Ouellette A., Achille M.,
« Analyse de classification hiérarchique et qualité de vie », Tutorials in
Quantitative Methods for Psychology, vol. 1 (1), 2005, pp. 25-30.
Vallin P., La logistique, modèles et méthodes du pilotage des flux,
Economica, 2001.
Wang Fu-Kwun et Chen Kao-Shan, Applying Lean Six Sigma and
TRIZ methodology in banking services, Total Quality Management &
Business Excellence, vol. 21, Issue 3, 2010.
Waring J.J. & Bishop S., “Lean healthcare : Rhetoric, ritual and resis-
tance”, Social Science & Medicine, 2010, 71.
Womack J., Jones D., Roos D., The Machine that changed the World,
Rawson Associates, 1990.
Womack P.J. & Jones T.J. (1996), Lean Thinking : Banish Waste and
Create Wealth in Your Organisation, Free Press, 2003.
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
219
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
Annexe : symboles
utilisés pour la
cartographie de
chaîne de valeur
Max. 10 pièces
Icones générales
c
Fa
m:
Chang. fbr.
x .co
vo
lar
(Kaizen)
uiz
221
Lean Management
Calendrier
hebdomadaire
Information transmise Information transmise Calendrier de Case de lissage
électroniquement manuellement travail de la charge
Calendrier avec
Kanban de signalisation Poste contrôle de visu
Kanban
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
222
Index
A G
AMDEC 78 Goulots 55
Amélioration continue 71
Amélioration radicale 76
J
Andon 55
Approche PDCA 73 Juste-à-temps 26, 37
Autonomation, auto-activation 54
K
D
Kaizen 73
Diagramme d’Ishikawa 58 Kanban 28
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
L
E
Lean 197
Élimination des gaspillages 96, 98 Lean, définition 16
Erreur de prévision 172 Lean, généalogie 14
Lean-banque 206
F Lean-hospitalier 201
c
Fa
Lean-IT 198
m:
223
Lean Management
M Production de masse 11
Production par heure (PPH) 86
Maintenance 60
Management
des hommes 121, 122 Q
Management Hoshin Kanri 76
Qualité 50
Management visuel 121, 126
Méthode 5 pourquoi 57
Méthode 5 S 56 R
Méthode Delphi 171
Méthode QQOQCCP 58 Rapport A3 55
Méthode RCM ou MBF 64 Re-engineering 77
Misdeliveries par millions Résolution de problèmes 54
(MPM) 87
Modèle à tendance 166 S
Modèle combiné 170
Modèle constant 163 SMED 35
Modèle cyclique 169 Standard 56
Modèle de Winters 170
Modèle saisonnier 167 T
Moyenne arithmétique 164
Moyenne mobile pondérée 164 Taux de Rendement
Moyenne mobile simple 164 Synthétique (TRS) 81, 84
Taylorisme 9
Totale Productive
P Maintenance (TPM) 62
Pertes ou particules par million Toyotisme 11
(PPM) 86
Poka-yoké 59 V
Prévision de vente 161
Probabilité de vente 174 Value Stream Mapping, VSM 101
c
Fa
m:
x .co
vo
lar
ho
.sc
uiz
224
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c
uiz
.sc
ho
lar
vo
x.co
m:
Fa
c