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El Amrani Nada – s7 – 2022/2023

L’espace public au Maroc.


L’espace public au Maroc reste une notion difficile à définir, on l’utilise couramment
sans bien comprendre son vrai sens, ainsi qu’il prend des différentes formes à la fois.

On voit des espaces qui ressemblent aux espaces publics, ou qu’on appelle « des espaces
publics », mais qu’ils ne subissent pas certaines conditions ce qui leur rendent différents par
rapport aux espaces publics à l’étranger.

Alors pour mieux comprendre l’espace public au Maroc, il faut d’abord chercher la notion de
l’espace public et ses origines.

En sociologie urbaine, les espaces publics sont des espaces de rencontres socialement
organisés par des rituels d’exposition ou d’évitement. 1

On peut dire aussi que le terme d’espace public désigne alors davantage un espace abstrait et
changeant, prenant la forme du rassemblement qui le fait naître. ²

Alors l’espace public peut être un espace matériel aussi qu’immatériel. Mais surtout ce qui le
caractérise c’est la présence humaine, et ses pratiques sociales. Ainsi que sa gratuité, et sont
abilité à inviter les gens à l’approprier. Il est aussi caractérisé également par le fait de
permettre aux gens d’être anonyme, soit en tant d’acteur ou spectateur. Ce qui donne la
possibilité à l’apparence de quelque mode d’appropriation déviantes voir même illégale, par
rapport à la loi, ou aux normes sociales connues.

Au Maroc, anciennement dans la médina, on parle surtout des espaces communautaires, ils
sont des espaces communs certes, mais on ne voit pas cette notion d’anonymat. Ainsi que
toute la Médina est considérée comme une seule entité, une seule unité. Ceci dit que ces
espaces communs appartiennent à tout le monde, où on connaît bien les gens, et que ces
espaces ont une fonction, soit c’est un souk ou une mosquée, … et lorsqu’on veut se cacher,
généralement on sort à l’extérieur de la muraille.

Cependant après le protectorat, le colonisateur nous a introduit un nouvel urbanisme, un


urbanisme qui contient, selon lui, des espaces publics. Puisque leur culture tend plus pour
l’individualisme, alors tous ce qui se trouve à l’extérieur, n’appartient pas à l’individu, mais il

1— (Antoine Fleury, article Espace public, hypergeo.eu, 2014)

2— (Antoine Fleury, article Espace public, hypergeo.eu, 2014)


El Amrani Nada – s7 – 2022/2023

est plutôt public. Ils ont voulu ainsi créer des espaces de rencontre et de rassemblement
puisqu’ils y manquent dans leur culture. Alors le « territoire est devenu limité dans la maison
de soi.

Ce nouvel espace a donné naissance à nouveaux pratiques, généralement empruntés depuis


l’étranger. Nous nous sentons particulièrement anonymes que la ville est devenue de plus en
plus grande. Il est donc plus facile de se cacher derrière ces masques. Ainsi tous ces éléments
ont permis la naissance de pratiques déviées dans ces sphères.

Dans ces conditions, le Maroc a connu une crise par rapport à cette notion. Il a en quelque sort
perdu l’espace communautaire, et en même temps, il a pas pu adopté l’espace public européen
puisqu’il ne convient pas à notre mode de vie.

Aujourd’hui, on trouve généralement que l’espace public est juste un résidu du plan, qu’a le
transfert en espace vert, ou bien des jardins dans un rond-point. Ils ne constituent pas un
élément de base. Mais qu’un remplissage de plan. Et puisqu’il n’est pas bien réfléchi, on
trouve toujours des espaces mal adaptés aux besoins de la population. Ce qui conduit, lui
aussi, à des modes d’appropriation inattendues.

1— (Antoine Fleury, article Espace public, hypergeo.eu, 2014)

2— (Antoine Fleury, article Espace public, hypergeo.eu, 2014)

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