qui ne tolère, dans l'ordre, ni premier ni second et qui
est une opération simultanée, permet à tous les êtres créés de subsister dans la similitude de leur nature. Le Fils ne peut rien faire de lui-même puisqu'il ne peut être séparé du Père ; de la même façon aussi, l'Esprit Saint qui n'est absolument pas séparé du Fils étant donné leur communauté de volonté et de nature, ne parle pas de lui-même, comme on pourrait le croire, mais tout ce qu'il dit, il le dit selon la parole et la vérité de Dieu », § 162. Ce qui signifie que l'action de l'Esprit, intrinsèquement liée à celle du Fils, n'est ni troisième, ni seconde, ni première, mais simultanée, comme Didyme vient de le dire dans le numéro précédent.
.... Nous pouvons aussi nous deman-
„r ., „., der, selon le développement ultérieur l'Esprit au Fils £*7 . . de la theologie du Saint Esprit, si la procession de l'Esprit dont parle Didyme est une proces sion qu'il envisage du Fils seulement vers l'Esprit en lui donnant tout ce qu'il possède et que lui-même a reçu du Père, ou bien du Père directement vers l'Esprit à qui il donne comme il donne au Fils. En d'autres termes on dira : le Saint Esprit est-il l'Esprit du Père ou l'Esprit du Fils ? a-t-il pour origine et principe de son envoi le Père, ou le Fils ? et si c'est le Fils, peut-on se contenter de dire que le Fils a reçu du Père le pouvoir d'envoyer l'Esprit et que celui-ci ne procède donc qu'indirectement du Père et directement du Fils ? Qu'en pense Didyme ? Il nous semble que certains des textes didymiens que nous avons mis en avant dans les pages précédentes ont déjà répondu à ces questions. L'Esprit, selon Didyme, s'ori- gine au Père directement, §112, 113, 114, 115, 116, 120, 124, 141 , 144, 152, 170. Mais nombreux sont les passages où Didyme suppose un autre scénario : alors, c'est le Fils, semble-t-il, qui conditionne la venue de l'Esprit, soit