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66 INTRODUCTION

êtres dont l'opération est unique, unique aussi est la


substance. »
L'unité de la Trinité est donc sauvegardée. L'Esprit
est consubstantiel. Il agit pour tout en conformité avec
le Père et le Fils. Il n'y a pas de faille entre eux : même
amour, même volonté, même sagesse, même sainteté,
même sceau de la même réalité ; quant à ce qui est des
choses sur la terre : même présidence au baptême, § 100-
103, à l'apostolat, §98-99, à la gestion des choses de
l'Eglise, §104, même faculté d'habiter dans le cœur des
croyants, §107-109... Il semble donc que tout ait été dit.

III. AUTRES PROBLEMES

Malgré l'abondance et la diversité de la matière, nous


n'avons pas fini de découvrir le mystère du Saint Esprit.
Didyme en est conscient, car il formule en §110 une
transition qui nous introduit à de tout autres problèmes :
« Après toutes les explications qui précèdent, dit-il, il est
démontré que l'Esprit Saint est, en conformité avec la
nature du Père et du Fils, incorruptible et éternel », et
l'on ne peut donc pas considérer « comme une substance
créée Celui qui est l'Esprit de Dieu. »
C'est net pour tout ce qui vient d'être dit, mais Didyme
est moins explicite pour ce qui va venir. Avec le §110,
nous entrons dans une sphère nouvelle de réflexion, qui,
pour être plus brève, a plus de raisons de nous intéresser.
Car Didyme prend conscience que les paroles de Jean
15,26 : « Le Consolateur que je vous enverrai, l'Esprit de
vérité qui sort 1 du Père », l'amènent à exposer un ensei-
1 . Il faut remarquer le mot : « qui sort », ici employé. Il veut
traduire avec justesse le mot egreditur, qui est celui du texte latin
de Jérôme dans le Traité de Didyme. Mais l'Évangile de Jean
1 5,26, lu dans tous les manuscrits latins — excepté dans la version

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