même origine que lui dans le Père, a le pouvoir consi
dérable de donner la qualité de Fils de Dieu par adoption à qui en est digne, permettant à celui-là de dire à Dieu en toute vérité : Abba, Père ! § 139.
_ . En continuant son exégèse du texte
• , ,., de Jean 14,26, Didyme relève que l'Es- sagesse et vente .. „ . . ^, prit Saint « enseignera toute chose ». Il précise qu'il s'agit de la science spirituelle de la vérité et de la sagesse, §140. Quand il en viendra à nous dire la source de cette science et la manière dont l'Esprit Saint la capte et la transmet, ce nous sera sans doute l'occasion de mieux entrer dans le mystère des relations entre les trois Personnes. Nous ne pouvons pas prononcer le mot de circumincession qui sera longtemps encore inexistant — il apparaîtra à l'époque de Jean Damascène —, mais les Pères se sont exercés à décrire cette attirance, ou plutôt cette attraction réciproque des Personnes qui les fait en quelque sorte vivre l'une dans l'autre. Une des formes de cette notion, chez eux, est de reconnaître l'harmonie des volontés en la Trinité, chaque Personne n'ayant d'autre volonté que celle des autres. Quelles sont les pensées de Didyme à ce sujet, puisque saint Jean lui fournit comme un tremplin pour s'expri mer ? Comme toujours, Didyme ne peut s'empêcher de faire un large détour avant d'en arriver aux réflexions que nous attendons. Il confirme d'abord cette notion qu'il avait déjà fait connaître au début du Traité, p.ex. §40- 43, à savoir que les communications de l'Esprit ne se font pas à la manière humaine. Il nous met en garde avec saint Paul contre les persuasions de la sagesse de l'homme et exalte la puissance de Dieu à se faire connaître lui-même par son Esprit, § 141-144, puissance inspiratrice et révélatrice. Nous avons ainsi droit au