puisque le fait qu'il subsiste et qu'il parle lui vient du
Père et de moi. C'est moi qui dis la vérité, c'est-à-dire que j'inspire ce qu'il dit, étant entendu qu'il est l'Esprit de vérité », § 153. Il y a dans ce texte l'affirmation de l'inséparabilité substantielle des Personnes et la recon naissance de l'opération de chacune. Cette opération appartient à chacune, mais ne peut pas ne pas être en harmonie totale avec celle des autres qui agissent elles- mêmes selon leur identité propre.
p , Une des difficultés de notre lecture,
, ., , ici, peut venir de ce que le terme de de dependance , . . . ■ t • 'j.' personne n est pas employé ; mais les en la Trinite £ • c -i ♦ c ■♦ Personnes Pere, Fus et Esprit, sont nommées à leur place et selon l'activité qui leur convient. Car cette phrase est habile. Le langage humain de Di- dyme, s'appliquant autant qu'il le pouvait à faire connaître une action commune des Personnes en respec tant leur unité substantielle et leur propriété personnelle, a marqué dans sa logique discursive l'entrée en scène sans succession temporelle du Père, du Fils et de l'Esprit, chacun tenant son rôle dans sa caractéristique, rôle de volonté pour l'accord, d'envoi et de procession pour l'origine, d'inspiration pour l'action. Le Saint Esprit paraît ici en dernier, comme au bout de la chaîne, envoyé par le Père, passant par le Fils mais « recevant » aussi du Père, agissant enfin comme s'il était subordonné. Didyme tient à enlever cette impression : sur ce point il est très net. Partant du Fils, car il va servir de paradigme pour l'Esprit, Didyme dit : « Voyant agir le Père, le Fils agit lui-même, et son action n'est ni de second ordre ni postérieure. En vérité, les œuvres du Père et celles du Fils se mettraient à être différentes si elles ne se produisaient pas sur un mode d'égalité » §161. Et un peu plus loin : « L'opération du Père et du Fils,