De quelle façon ? En rendant lumineux par la vérité
affirmée, démontrée, expliquée, tous les chemins par les quels l'Écriture avait fait passer l'Esprit Saint. C'est pourquoi le débroussaillage d'idées et de citations en ce début du Traité a pu paraître long et confus ; mais aux yeux de Didyme, toutes les issues ont été maintenant visitées et obturées contre l'hérésie. « D'après ce que je viens de rappeler, écrit-il §74, et bien d'autres textes, la démonstration a été faite que l'Esprit Saint n'est pas une créature. » Quant à nous, nous dirons que la finalité de la pre mière section est atteinte, car il nous a été démontré que l'Esprit Saint est Dieu puisqu'il possède en substance et en puissance tout ce qui fait qu'il est Dieu. Cela nous laisse augurer qu'il aura désormais, pour la démonstra tion et en supplément à ce qui a été dit, une place au sein de la Trinité.
II. L'ESPRIT AU SEIN DE LA TRINITÉ
Nous voici dans un autre monde, celui de la Trinité.
C'est entendu depuis la démonstration précédente : l'Esprit Saint est Dieu. Il est donc connumérable avec le Père et le Fils. D'autre part, la Trinité est indivisible. Il faut donc montrer maintenant qu'en considérant l'Esprit au sein de la Trinité, on lui rend la place qui lui revient par sa nature même, celle d'être intimement, substantiel lement, indissolublement lié à l'ensemble trinitaire ; nous n'osons pas dire : aux deux autres « Personnes », car Didyme ne connaît pas ce mot dans son vocabulaire ; il le craindrait plutôt, et nous dépasserions sa pensée en l'employant trop tôt. La formule initiale de Didyme est