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56 INTRODUCTION

toujours possibles qui pourraient tourner au blasphème.


C'est pourquoi Didyme prendra garde à être fidèle à
l'Écriture Sainte et à la Tradition, cette dernière étant
signifiée par l'évocation de l'« Ancien » qui figure au §2.
L'Écriture lui fournit son donné. Elle mentionne, elle
seule à l'exclusion des livres profanes, un Esprit, qui est
Saint et qui se communique à des personnages de l'Ancien
et du Nouveau Testament, à David aussi bien qu'à saint
Paul. Inutile de fournir des citations ; la Bible en foi
sonne ; le lecteur saura bien, écrit Didyme, les trouver
tout seul, §5.
Or cet Esprit est unique. Hier et aujourd'hui c'est le
même. Il n'y en a pas deux. La langue grecque, à travers
saint Paul, indique bien qu'il est seul et unique, car elle
emploie à son sujet l'article défini, et non l'article indéfini
qui vaudrait pour plusieurs, §8.
Cela étant, il s'agit maintenant de définir cet Esprit.
Remarquer que, par méthode, Didyme le considère
d'abord seul, à part, indépendamment du complexe tri-
nitaire ; il se réserve une place plus étendue dans la
seconde section, pour en traiter comme élément de la
Trinité ; il le laisse entendre à demi-mot au §9.

I. L'ESPRIT SAINT EN LUI-MEME

.. ,. . .. , Qu'est-ce donc qu'un esprit? qu'est


Unetrespirituel donc l'Esprit Saint?
Les qualités de l'être spirituel auxquelles Didyme se
reporte, §10 et suivants, ne présentent pas de nouveauté
par rapport à ce qu'ont dit ses prédécesseurs ; elles sont
cependant groupées et ordonnées d'après ce que lui ont
suggéré ses lectures, qu'elles fussent de l'Écriture, ou

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