toujours possibles qui pourraient tourner au blasphème.
C'est pourquoi Didyme prendra garde à être fidèle à l'Écriture Sainte et à la Tradition, cette dernière étant signifiée par l'évocation de l'« Ancien » qui figure au §2. L'Écriture lui fournit son donné. Elle mentionne, elle seule à l'exclusion des livres profanes, un Esprit, qui est Saint et qui se communique à des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament, à David aussi bien qu'à saint Paul. Inutile de fournir des citations ; la Bible en foi sonne ; le lecteur saura bien, écrit Didyme, les trouver tout seul, §5. Or cet Esprit est unique. Hier et aujourd'hui c'est le même. Il n'y en a pas deux. La langue grecque, à travers saint Paul, indique bien qu'il est seul et unique, car elle emploie à son sujet l'article défini, et non l'article indéfini qui vaudrait pour plusieurs, §8. Cela étant, il s'agit maintenant de définir cet Esprit. Remarquer que, par méthode, Didyme le considère d'abord seul, à part, indépendamment du complexe tri- nitaire ; il se réserve une place plus étendue dans la seconde section, pour en traiter comme élément de la Trinité ; il le laisse entendre à demi-mot au §9.
I. L'ESPRIT SAINT EN LUI-MEME
.. ,. . .. , Qu'est-ce donc qu'un esprit? qu'est
Unetrespirituel donc l'Esprit Saint? Les qualités de l'être spirituel auxquelles Didyme se reporte, §10 et suivants, ne présentent pas de nouveauté par rapport à ce qu'ont dit ses prédécesseurs ; elles sont cependant groupées et ordonnées d'après ce que lui ont suggéré ses lectures, qu'elles fussent de l'Écriture, ou