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80 INTRODUCTION

céder à toute la vérité, « à ajouter les choses nouvelles


aux choses anciennes », § 151, écoutons donc l'Esprit de
vérité que Dieu nous envoie, §152.
Ici, sachant nous-mêmes que les paroles de Jean sur
la vérité, 14,6 ; 16,12-13, nous placent au cœur des rela
tions entre les Personnes divines, nous lirons avec une
extrême attention les §153-174. Car Didyme, sans l'aide
des distinctions d'école qui ne viendront que plus tard,
essaye de mettre en lumière l'action réciproque, simul
tanée et distincte tout à la fois des Personnes, quand il
s'agit pour elles de « dire et de parler », § 154.
Il faut d'abord s'entendre sur le sens de cette expres
sion appliquée à la Trinité. C'est pourquoi, avant d'autres
considérations, Didyme, qui fait encore là un détour,
ébauche un raccourci de « phonologie », § 155. Mais c'est
pour opposer les genres. Car autre est le « parler » d'un
Dieu qui est sans organes pour se faire entendre et autre
celui des hommes. Didyme a déjà fait état du problème
dans les débuts du Traité, v.g. §29-52, quand il a reconnu
ce mode particulier de communication par lequel des
hommes sont dits « remplis de l'Esprit Saint ». Le mode
spirituel digne de Dieu ne dépend pas de conditions
matérielles ; les incorporels ont une puissance inspiratrice
qui pénétre le cœur humain sans que la sensibilité ait à
y coopérer. Ces quelques mots ne sont après tout qu'une
mise en garde contre l'anthropomorphisme, — ni pre
mière ni dernière mise en garde.

Les trois Personnes Dans les textes didymiens qui


ne sont pas vont suivre, nous atteignons les
trois modalités idées ^portantes sur la Trinité,
sur les Personnes et specialement
l'Esprit Saint. En nous rappelant qu'Athanase, en même
temps qu'il dissertait sur le Saint Esprit, ne cessait de
défendre la dignité du Christ au cours des Lettres à

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