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Principes généraux
L’analyse dimensionnelle est à la base de la détermination de lois et relations entre les grandeurs
mesurables intervenant dans les phénomènes physiques étudiés. La similitude en mécanique des
fluides va ensuite permettre de transposer les résultats expérimentaux obtenus sur une maquette
(forme réduite du prototype) au système fluide à l’échelle réelle (prototype).
- la méthode directe
- l'analyse dimensionnelle
Méthode directe
Pour appliquer la méthode directe, nous devons procéder comme suit :
1. Écriture des équations dynamiques (Navier-Stokes par exemple) et des conditions aux
limites.
3. Des expériences différentes (maquette et prototype) vont donc obéir aux mêmes relations
(mêmes équations différentielles, mêmes conditions initiales, mêmes conditions aux
limites) et vont pouvoir être comparées.
Exemple d’application :
Considérons un écoulement d’un fluide à l’intérieur d’un canal plan de longueur ܮ. Le fluide
considéré est visqueux de viscosité ߤet est incompressible. La masse volumique du fluide est notée
ߩ et la vitesse moyenne de l’écoulement est ܸ ௬ . On négligera les forces de pesanteur.
ݕ ܸ ௬ ߩ, ߤ
ݔ
Conservation de la masse
݀݅ݒ(ݒԦ) = 0
Equation de Navier-Stokes
߲ݒԦ
ߩቆ + ധധധധധധധݒԦݒԦቇ = −݃݀ܽݎ
݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ + ߤ∆
ሬ⃗ݒԦ
߲ݐ
Avec
߲ݒ
൫ധ
ധധധധധധݒԦ൯ =
݃݀ܽݎ ߲ݔ
డ௩భ డ௩భ డ௩భ
డ௫భ డ௫మ డ௫య
⎛డ௩మ డ௩మ డ௩మ⎞
ധധധധധധധݒԦ=
݅. ݁. ݃݀ܽݎ ⎜డ௫
భ డ௫మ డ௫య⎟
డ௩య డ௩య డ௩య
⎝డ௫భ డ௫మ డ௫య⎠
Ici ߩ est la masse volumique du fluide et ݒԦ(ݑ, )ݒ, le champ de vitesses dont les composantes dans
le repère plan choisi sont ݒݐ݁ ݑ.
Introduisons les variables réduites suivantes issues des propriétés du fluide et de caractéristiques
de l’écoulement :
∗ ݕ ∗ ݔ ݑ ݒ ݐ ܲ
= ∗ݔ , = ݕ,= ݑ , = ∗ݒ , = ∗ݐ , ܲ∗ =
ܮ ܮ ܸ ௬ ܸ ௬ ൫ܮ/ܸ ௬ ൯ ߩܸଶ௬
En les introduisant dans les équations gouvernant le mouvement, on obtient des équations sans
dimension.
ܸ ௬ ߲ܸ ∗ݑ ௬ ߲∗ݒ
+ =0
∗ݔ߲ ܮ ∗ݕ߲ ܮ
Où l’on a introduit la viscosité cinématique ߥqui est reliée à la viscosité dynamique ߤpar la relation
ߤ = ߩߥ
Les équations obtenues font apparaitre un nombre sans dimension qui porte le nom de nombre de
Reynolds:
ܸ ௬ ܮ
ܴ=
ߥ
߲∗ݒ߲ ∗ݑ
+ =0
߲∗ݕ߲ ∗ݔ
߲∗ݑ ∗
߲∗ݑ ∗
߲∗ݑ ߲ܲ∗ 1 ∗
൬ ∗ +ݑ +ݒ ൰ = − ∗ + ∆ݑ
߲ݐ ߲∗ݔ ߲∗ݕ ߲ݔ ܴ
߲∗ݒ ߲∗ݒ ߲∗ݒ ߲ܲ∗ 1
4
݀݅ݒ൫ሬ
ሬ
ሬ
ݒሬ∗⃗൯= 0
ሬ
ሬ
ሬ
߲ݒሬ∗⃗ 1 ∗
ቆ ∗ +ധ ധധധധധധሬ
݃݀ܽݎ ሬ
ሬ
ݒሬ∗⃗ ሬ
ሬ
ሬ
ݒ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ∗ + ∆
ሬ∗⃗ቇ = −݃݀ܽݎ ሬ⃗ሬ
ሬ
ሬ
ݒሬ⃗
߲ݐ ܴ
ሬ
ሬ
ሬ
ݒሬ∗⃗ = ሬ
0⃗ ݈ܽ݊ܽܿ ݑ݀ݏ݅ݎܽ ݔݑ݁݀ݏ݈݁ݎݑݏ
Dans une étude sur maquette et prototype, la condition de similitude impose l’égalité des nombres
de Reynolds, seul paramètre sans dimension apparaissant dans les équations réduites.
Analyse dimensionnelle
Méthode de Rayleigh
Le principe de la méthode est simple :
Si ݊ est le nombre de grandeurs physiques ܩ intervenant dans un phénomène physique, il existe une
relation entre ces grandeurs qu’on peut formellement écrire :
Ou bien :
ఉ
ܩ = ݇ܩଵఈ ܩଶ … . ܩିଵ
ఒ
Reconsidérons le problème de l’écoulement d’un fluide visqueux dans une conduite cylindrique.
4. Homogénéité de l’équation :
[Δܲ/݈] = [V ఈ ] ൣDఉ ൧ൣρఋ൧[ ߤఎ] [߳]
ିܮ ܯଶܶିଶ = ܮఈ ܶିఈ ܮఉ ܯఋ ିܮଷఋ ܯఎ ିܮఎܶିఎܮ
Pour ܮ: − 2 = ߙ + ߚ − 3ߜ − ߟ + ߢ → ߚ = −1 − ߟ − ߢ
Pour ܶ: − 2 = −ߙ − ߟ ߙ=2−ߟ
Pour mettre en évidence les grandeurs réduites et les conditions de similitude, écrivons l'expression
précédente sous la forme
ρV ଶ ߤ ఎ ߳
Δܲ/݈= ݇ ൬ ൰ ቀ ቁ
ܸܦߩ ܦ ܦ
ρV ଶ ߤ ఎ ߳
݇
Δܲ ܦቀߩܸܦቁ ቀ ܦቁ ߤ ఎ ߳
ߣ= = = ݇൬ ൰ ቀ ቁ
݈ ρV ଶ 1 ρV ଶ ߩܸܦ ܦ
ܦ2 ܦ2
1 ߳
ߣ = ݂൬ , ൰
ܴ ܦ
Dans une étude sur maquette et sur prototype, les conditions de similitude sont donc les suivantes
:
Egalité des rugosités relatives (߳/)ܦ ௨௧௧ = (߳/)ܦ௧௧௬
Egalité des nombres de Reynolds ܴ ௨௧௧ = ܴ௧௧௬
Remarque :
La Méthode de Rayleigh fournit la forme de la loi qui régit le phénomène physique (mais rien ne
prouve que la loi physique correspondante existe, c’est l’expérience qui le confirmera).
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Cours de Mécanique des Fluides approfondie
Master Dynamique des Fluides et Energétique
Exemple d’application
Considérons le problème précédent de l’écoulement d’un fluide visqueux dans une conduite
cylindrique.
Δܲ
Πସ = ∶ ܿ݊݅ݏݏ݁ݎ݁݀ݐ݂݂݊݁݅ܿ݅݁
ρܸଶ
D’après le théorème de Vaschy-Buckingham, la relation ݂(V, D, l, ρ, ߤ, ߳) = 0 est équivalente à la
relation : (ܨΠଵ, Πଶ, Πଷ, Πସ) = 0 ݅. ݁. ܨ൫݈/ܦ, 1/ܴ, ߳/ܦ, ܥ ൯= 0
Dans une étude sur maquette et sur prototype, les conditions de similitude sont donc les suivantes
:
Egalité des rugosités relatives (߳/)ܦ ௨௧௧ = (߳/)ܦ௧௧௬
Egalité des nombres de Reynolds ܴ ௨௧௧ = ܴ௧௧௬
Egalité des facteurs de forme (݈/)ܦ ௨௧௧ = (݈/)ܦ௧௧௬
Pour tout système, les résultats des mesures expérimentales sur la maquette ne sont transposables
10
au prototype que si les données définissant les problèmes posés satisfont à un certain nombre de
Page
Similitude géométrique
Le rapport de toutes les dimensions du prototype et de la maquette doit être constant.
ܦ ܮ
= = ܿீܭ = ݁ݐݏ
ܦ ܮ
Pour les symboles : : ݁ݕݐݐݎ, ݉ : ݉ ܽ݁ݐݐ݁ݑݍ
Similitude cinématique
Le rapport des vitesses et accélérations doit être constant en tous les points correspondants des deux
écoulements (prototype et modèle)
ܮ ܸݐ
On a = ீܭ = = ܭ ܭ௧
ܮ ܸ ݐ
Avec :
ܸ ݐ
ܭ = ݁ܭݐ௧ =
ܸ ݐ
On doit avoir :
ܸ ீܭ
ܭ = =
ܸ ܭ௧
ܽ ܸ/ݐ ீܭ
= = ଶ
ܽ ܸ /ݐ ܭ௧
Similitude dynamique
Le rapport des forces appliquées à des éléments homologues doit être constant quelles que soient les
forces homologues considérées.
ܨ
= ܭி
ܨ
La loi de Newton s’applique pour le prototype et la maquette :
ܨ = ݉ ܽ ݁ܨݐ = ݉ ܽ donc :
Et donc :
ܨ ܨ
ଶ ଶ = (1)
ߩ ܸ ܮ ߩ ܸ ଶܮ ଶ
ߩ ܮ ଷ݃ ߩ ܮ ଷ݃ ܸ ଶ ܸ ଶ
(1) → = → = → ݎܨ௧௧௬ = ݎܨ ௨௧௧
Page
Dans un problème où les forces de gravité sont importantes, le nombre de Froude doit être le même
à des positions géométriquement similaires sur le prototype et la maquette.
Similitude de Reynolds : cas où les forces visqueuses sont importantes.
ௗ
Pour un fluide newtonien, les contraintes visqueuses ߬ = ߤ ௗ௬
ௗ
Donc ߤ = ܨௗ௬ ܮଶ ݁ܮܸߤ~ܨܿ݊݀ݐ
ߤ ܸ ܮ ߤ ܸ ܮ ߤ ߤ
(1) → ଶ ଶ = ଶ ଶ → = , en inversant → ܴ௧௧௬ = ܴ ௨௧௧
ߩ ܸ ܮ ߩ ܸ ܮ ߩ ܸ ܮ ߩ ܸ ܮ
Dans un problème où les forces visqueuses sont importantes, le nombre de Reynolds doit être le
même à des positions géométriquement similaires sur le prototype et la maquette.
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Cours de Mécanique des Fluides approfondie
Master Dynamique des Fluides et Energétique
ܦ
න ߩܸ݀ = 0 (1)
ݐܦ
ܦ ߲݂
න ݂ܸ݀ = න ܸ݀ + න ݀݅ݒ݂(ݒԦ)ܸ݀
ݐܦ ߲ݐ
߲ߩ
(1) → න ܸ݀ + න ݀݅ݒߩ(ݒԦ)ܸ݀ = 0 →
߲ݐ
߲ߩ
න + ݀݅ݒߩ(ݒԦ)ܸ݀ = 0
߲ݐ
߲ݐ
Page
Cours de Mécanique des Fluides approfondie
Master Dynamique des Fluides et Energétique
Posons ⃗ܨ௩௨ ௨௦ = ∫ ݂ܸ⃗݀ , ݂⃗ étant une densité volumique de force (force par unité de volume).
⃗ܨ௦௨௨௦ englobe toutes les forces surfaciques (dues aux contraintes de pression et viscosité)
agissant sur la surface ܵ entourant le volume ܸ :
⃗ܨ௦௨௨௦ = න ܶ
ሬ⃗(݊
ሬ
⃗)݀ܵ = න ߪധ݊
ሬ
⃗݀ܵ
ௌ ௌ
ሬ⃗(݊
ܶ ሬ
⃗) = ߪധ݊
ሬ⃗ est le vecteur contrainte qui agit en un point ܯde la surface ܵ de normale ݊
ሬ
⃗ (dirigée
vers l’extérieur de ܸ).
ߪധest le tenseur des contraintes, il a pour expression :
ܦ
(2) → ⃗݀ܵ + න ݂ܸ⃗݀ (3)
න ߩݒԦܸ݀ = න ߪധ݊
ሬ
ݐܦ
ௌ
ܦ ߲(ߩݒԦ)
න ߩݒԦܸ݀ = න ܸ݀ + න ൫݀݅ݒߩ( ݒԦ)ݒԦ+ ߩ൫ݒԦ. ሬ
∇⃗൯ݒԦ൯ܸ݀
ݐܦ ߲ݐ
⃗݀ܵ = න ሬ
න ߪധ݊
ሬ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധܸ݀
ௌ
߲(ߩݒԦ)
(3) → න ∇⃗൯ݒԦ൯ܸ݀ = න ሬ
ܸ݀ + න ൫݀݅ݒߩ( ݒԦ)ݒԦ+ ߩ൫ݒԦ. ሬ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധܸ݀ + න ݂ܸ⃗݀
߲ݐ
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Master Dynamique des Fluides et Energétique
߲ߩ ߲ݒԦ
ሬ⃗൯ݒԦ൯ܸ݀ = න ሬ
→ න ቆ ݒԦ+ ߩ ቇܸ݀ + න ൫݀݅ݒߩ( ݒԦ)ݒԦ+ ߩ൫ݒԦ. ∇ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധܸ݀ + න ݂ܸ⃗݀
߲ݐ ߲ݐ
߲ߩ ߲ݒԦ
→න ሬ⃗൯ݒԦቇ ܸ݀ = න ሬ
൭ + ݀݅ݒߩ( ݒԦ)൱ ݒԦ+ ቆߩ + ߩ൫ݒԦ. ∇ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധܸ݀ + න ݂ܸ⃗݀
߲ݐ
ᇣᇧᇧᇧᇧᇤ ᇧᇧᇧᇧᇥ ߲ݐ
ᇣᇧᇧᇧᇧᇧᇤ ᇧᇧᇧᇧᇧᇥ
ୀ ሬ
⃗
௩
ୀఘ
௦௩௧ ௗ ௦௦ ௧
ݒܦԦ
→න ߩ ܸ݀ = න ሬ
ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധܸ݀ + න ݂ܸ⃗݀
ݐܦ
ܦ 1
න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀ = ܹ + ܳ + ܳ௧
ݐܦ 2
Où
݁: l’énergie interne massique.
ܹ : Puissance des efforts extérieurs :
ܳ = −න ߮
ሬ⃗. ݊
ሬ
⃗݀ܵ
ௌ
Avec ߮
ሬ⃗: densité de flux de chaleur par conduction à travers ܵ.
Et donc :
ܦ 1
⃗). ݒԦ݀ܵ + න ݂⃗. ݒԦܸ݀ − න ߮
න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀ = න (ߪധ݊
15
ሬ ሬ⃗. ݊
ሬ
⃗݀ܵ + න ܸ݀ݍ
ݐܦ 2
ௌ ௌ
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Master Dynamique des Fluides et Energétique
ܦ 1
→ න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀ = න ݀݅ߪ(ݒധݒԦ)ܸ݀ + න ݂⃗. ݒԦܸ݀ − න ݀݅߮ݒ
ሬܸ⃗݀ + න ( ܸ݀ݍ4)
ݐܦ 2
On a :
ܦ 1 ߲ 1 1
න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀ = න ቆߩ൬݁+ ݒଶ൰ቇܸ݀ + න ݀݅ݒ൭ቆߩ൬݁+ ݒଶ൰ቇݒԦ൱ ܸ݀
ݐܦ 2 ߲ݐ 2 2
ܦ 1
→ න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀
ݐܦ 2
1 ߲ߩ ߲ 1
= න ൬݁+ ݒଶ൰ + ߩ ൬݁+ ݒଶ൰൨ܸ݀
2 ߲ݐ ߲ݐ 2
1 1
+ න ൬݁+ ݒଶ൰݀݅ݒߩ(ݒԦ) + ߩݒԦ. ሬ
∇⃗ ൬݁+ ݒଶ൰൨ܸ݀
2 2
ܦ 1
→ න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀
ݐܦ 2
⎡ ⎤
⎢ 1 ଶ ߲ߩ ⎛߲ 1 ଶ 1 ଶ ⎞⎥
= න ⎢൬݁+ ݒ൰൭ + ݀݅ݒߩ(ݒԦ)൱ + ߩ ⎜ ൬݁+ ݒ൰+ ݒԦ. ሬ∇⃗ ൬݁+ ݒ൰⎟⎥ ܸ݀
2 ߲ݐ
ᇣᇧᇧᇧᇧᇤ ᇧᇧᇧᇧᇥ ᇣᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇤ
߲ݐ 2 ᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇥ
2
⎢ ଵ మ ⎥
⎣ ୀ ቀା ௩ ቁ
ୀ ⎝ ௧ ଶ ⎠⎦
݁ܦ1 ݒܦԦ
= න ቈߩ + ߩቆ2ݒԦ. ቇܸ݀
ݐܦ2 ݐܦ
⎡ ⎤
⎢ ݁ܦ ݒܦԦ ⎥ ݁ܦ
= න ⎢ߩ + ݒԦ. ቆߩ ቇ⎥ ܸ݀ = න ߩ + ݒԦ. ൫ሬ
ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ+ ݂⃗൯൨ܸ݀
ݐܦ ݐܦ
ᇣᇧᇤᇧᇥ ⎥ ݐܦ
⎢
⎣ ሬሬ
ሬሬሬ
ୀௗప ሬሬ നା⃗⎦
௩⃗ ఙ
ܦ 1 ݁ܦ
→ න ߩ൬݁+ ݒଶ൰ܸ݀ = න ߩ + ݒԦ. ൫ሬ
ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ+ ݂⃗൯൨ܸ݀
ݐܦ 2 ݐܦ
݁ܦ
(4) → න ߩ + ݒԦ. ൫ሬ
ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ+ ݂⃗൯൨ܸ݀ = න ݀݅ߪ(ݒധݒԦ)ܸ݀ + න ݂⃗. ݒԦܸ݀ − න ݀݅߮ݒ
ሬܸ⃗݀
ݐܦ
݁ܦ
→න ߩ ܸ݀ = න ൫݀݅ߪ(ݒധݒԦ) − ݒԦ. ሬ
ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ൯ܸ݀ − න ݀݅߮ݒ
ሬܸ⃗݀ + න ܸ݀ݍ
ݐܦ
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Master Dynamique des Fluides et Energétique
݁ܦ
→න ߩ ധݒԦ) − ݒԦ. ሬ
ܸ݀ = න ൫݀݅ߪ(ݒ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ− ݀݅߮ݒ
ሬ⃗ + ݍ൯ܸ݀
ݐܦ
ധݒԦ) − ݒԦ. ሬ
݀݅ߪ(ݒ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߪ ⃗ݒധ= ߪധ: ധ
ധധധധധധݒԦ, et donc ∶
݃݀ܽݎ
݁ܦ
ߩ ധധധധധധധݒԦ− ݀݅߮ݒ
= ߪധ: ݃݀ܽݎ ሬ⃗ + ( ݍ5)
ݐܦ
Rappelons que par définition, le produit doublement contracté de deux tenseurs est le scalaire
̿ܣ: ܤധ = ܣܤ
1 ௧ 1 ௧
ധ
ധധധധധധݒԦ= ቀ݃݀ܽݎ
݃݀ܽݎ ധധധധധധധݒԦ+ ൫ധ
ധധധധധധݒԦ൯ ቁ + ቀ݃݀ܽݎ
݃݀ܽݎ ധധധധധധധݒԦ− ൫ധ
ധധധധധധݒԦ൯ ቁ = ܦ
݃݀ܽݎ ന + ܴധ
ᇣᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇤ
2 ᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇥ ᇣᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇤ
2 ᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇥ
௦௬ é௧௨ ௧௦௬ é௧௨
1 ௧
ധധധധധധധݒԦ+ ൫ധ
ന = ቀ݃݀ܽݎ
ܦ ധധധധധധݒԦ൯ ቁ est le tenseur des taux de déformation
݃݀ܽݎ
2
ߪധ: ധ
ധധധധധധݒԦ= ߪധ: ܦ
݃݀ܽݎ ന + ߪധ: ܴധ = ߪധ: ܦ
ന
Car ߪധ: ܴധ = 0, le produit doublement contracté d’un tenseur symétrique et d’un tenseur
antisymétrique est nul.
L’équation (5) devient :
݁ܦ
ߩ ന − ݀݅߮ݒ
= ߪധ: ܦ ሬ⃗ + ݍ (6)
ݐܦ
Récapitulatif :
Les 3 fondamentaux (équations générales) :
Conservation de la masse :
ࣔ࣋
ሬ⃗) =
+ ࢊ࢜(࣋࢜
࢚ࣔ
Bilan de quantité de mouvement :
ሬ⃗
ࡰ࢜
࣋ =ሬ
ሬሬሬሬሬ
ࢊଙ ሬ⃗ ࣌
࢜ ന+ሬ
ࢌ⃗
ࡰ࢚
Conservation de l’énergie
ࡰࢋ
࣋ =࣌ ന − ࢊ࣐࢜
ന: ࡰ ሬሬ⃗ +
ࡰ࢚
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Cours de Mécanique des Fluides approfondie
Master Dynamique des Fluides et Energétique
de composantes :
߬ = 2ߤܦ + ߣߜܦ
߲
ሬ⃗ݒԦ൯ +
= ߤ൫∆ ݀݅
ถ ݒݒԦ ሬ⃗ݒԦ൯
= ߤ൫∆
߲ݔ ୀ
( ௦௦௧é)
L’équation d’évolution de la quantité de mouvement devient :
18
ݒܦԦ
ߩ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ + ߤ∆
= −݃݀ܽݎ ሬ⃗ݒԦ+ ݂⃗
Page
ݐܦ
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Master Dynamique des Fluides et Energétique
Et celle de l’énergie :
ܶܦ
ߩܥ ന: ܦ
= 2ߤܦ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܶ൯+ ݍ
ന + ݀݅ݒ൫݇݃݀ܽݎ
ݐܦ
Récapitulatif :
Les équations de Navier-Stokes :
Conservation de la masse :
ࣔ࣋
ሬ⃗) =
+ ࢊ࢜(࣋࢜
࢚ࣔ
Bilan de quantité de mouvement :
ሬ⃗
ࡰ࢜
࣋ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ࡼ + ሬ
= −ࢍ࢘ࢇࢊ ሬሬሬሬሬ
ࢊଙ ሬ⃗൫ࣆࡰ
࢜ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗(ࣅࢊ࢜࢜
ന൯+ ࢍ࢘ࢇࢊ ሬ⃗
ሬ⃗) + ࢌ
ࡰ࢚
Conservation de l’énergie
ࡰࢀ ࣔࢋ
࣋ࢂ + ൬ࡼ − ࣋ ൰ࢊ࢜࢜ ന: ࡰ
ሬ⃗ = ࣆࡰ ന + ࣅ(ࢊ࢜࢜ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ࢀ൯+
ሬ⃗) + ࢊ࢜൫ࢍ࢘ࢇࢊ
ࡰ࢚ ࣔ࣋
En cas d’incompressibilité :
Conservation de la masse :
ሬ⃗ =
ࢊ࢜࢜
Bilan de quantité de mouvement :
ሬ⃗
ࡰ࢜
࣋ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ࡼ + ࣆ∆
= −ࢍ࢘ࢇࢊ ሬ⃗ + ሬ
ሬ⃗࢜ ࢌ⃗
ࡰ࢚
Conservation de l’énergie
ࡰࢀ
࣋ࢂ ന: ࡰ
= ࣆࡰ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ࢀ൯+
ന + ࢊ࢜൫ࢍ࢘ࢇࢊ
ࡰ࢚
Expérience de Reynolds
Les expériences réalisées par Reynolds (1883) lors de l'écoulement d'un fluide dans une conduite
cylindrique rectiligne de diamètre ܦ, ont montré l'existence de deux régimes d'écoulement :
laminaire et turbulent.
En utilisant des fluides divers (viscosité différente), en faisant varier le débit et le diamètre de la
canalisation, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer si l'écoulement est
laminaire ou turbulent est le nombre de Reynolds R donné dans son expérience par la relation :
V ௬ D
ܴ=
ߥ
Dans son expérience,
Si ܴ < 2000 le régime est dit laminaire
si 2000 < ܴ < 3000 le régime est dit intermédiaire (écoulement instable)
si ܴ > 3000 le régime est dit turbulent
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Cours de Mécanique des Fluides approfondie
Master Dynamique des Fluides et Energétique
Plus généralement,
L’écoulement est laminaire à des nombres de Reynolds de faibles à modérés.
L’écoulement est turbulent aux très grands nombres de Reynolds
Le nombre de Reynolds caractérise la nature du régime d’écoulement. La transition d’un régime
laminaire à un régime turbulent se fait graduellement sur une plage critique de nombre de Reynolds,
dont les valeurs dépendent de chaque problème.
Régime laminaire
On dit qu’un écoulement est laminaire, lorsque le mouvement des particules fluides se fait de façon
régulière et ordonnée. Dans un écoulement laminaire, deux particules de fluide voisines à un instant
donné restent voisines aux instants suivants, les lignes de courant sont bien identifiées et sont
parallèles. L’écoulement peut être vu comme des « lames » de fluide glissant les unes sur les autres.
Les lois classiques de la mécanique des fluides s’appliquent dans ce cas. En travaillant avec un fluide
newtonien incompressible et isotherme, on aura :
les conditions aux limites cinématiques : conditions que doit vérifier le champ
de vitesse ;
Frontière solide fixe : ݒԦ= ሬ
0⃗ (adhérence du fluide à la paroi)
Frontière solide mobile : ݒԦ= ݒԦ (adhérence du fluide à la paroi)
Frontière matérielle (interface entre fluides) :
݂߲ ݂ܦ
= ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ݂. ݒԦ= 0
+ ݃݀ܽݎ
ݐ߲ ݐܦ
Où ݂(ݔ, ݕ, ݖ, = )ݐ0 représente l’équation de l’interface
les conditions aux limites dynamiques : conditions que doivent vérifier les
champs de contraintes.
Continuité des contraintes tangentielles : (ߪധଵ݊
ሬ ⃗ − (ߪ
⃗). ݐ ധଶ݊
ሬ ⃗=0
⃗). ݐ
Discontinuité des contraintes normales due à la tension superficielle
(ߪധଵ݊
ሬ ⃗ − (ߪ
⃗). ݊
ሬ ധଶ݊
ሬ
⃗). ݊
ሬ
⃗ = −ߛ݀݅݊ݒ ሬ⃗
21Page
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Master Dynamique des Fluides et Energétique
݊
ሬ
⃗ et ݐ⃗ représentent respectivement la normale et les tangentes ݊
ሬ
⃗
à l’interface et ߛ le coefficient de tension superficielle. interface
ߪധଵ et ߪധଶ représentent les tenseurs des contraintes de part et d’autre de l’interface.
Débit volumique : Le débit volumique ܦ est une grandeur qui caractérise le volume d’un fluide qui
traverse une surface ܵ donnée par unité de temps.
Son expression correspond au flux du champ de vitesses à travers la surface ܵ:
ܦ = ඵ ݒԦ. ሬ
ሬሬሬ⃗
݀ܵ
ௌ
⃗ݒ
ܸ
ܵ
Régime turbulent
Le mouvement des particules fluides se fait dans ce cas de manière désordonnée. Les lignes de
courant s’enchevêtrent, elles se coupent à des instants successifs.
Décomposition de Reynolds
Quand l’inertie augmente, les petites fluctuations de vitesses peuvent être amplifiées à cause de la
non-linéarité du terme convectif dans la dérivée particulaire.
Pour mettre cela en évidence dans les équations de Navier-Stokes, on introduit la décomposition
de Reynolds de la vitesse et de la pression en une partie moyenne 〈… 〉 et une partie fluctuante … :
⃗
ݒԦ= 〈ݒԦ〉 + ݒƴ
ܲ = 〈ܲ〉 + ܲሖ
La moyenne d’une grandeur se détermine en réalisant une infinité d’expériences sur un problème
d’écoulement et en calculant à chaque fois la valeur de cette grandeur à une position et un temps
donnés.
⃗ 〉 = 0, 〈ܲሖ〉 = 0.
De ces relations on voit que 〈ݒƴ
Dans les équations de Navier-Stokes, on remplace ces grandeurs par la décomposition de Reynolds,
puis on prend la moyenne de l’ensemble :
〈݂ + ݃〉 = 〈݂〉 + 〈݃〉
〈〈݂〉〉 = 〈݂〉
〈〈݂〉݃〉 = 〈݂〉〈݃〉
߲݂ ߲〈݂〉
〈 〉=
߲ݔ ߲ݔ
߲́ݑ ߲́ݒ ߲́ݓ
(7) − (11) → + + = 0 (12)
߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ
Les quantités moyennes et fluctuantes vérifient toutes les deux la loi de conservation de la masse
(condition d’incompressibilité).
La condition d’incompressibilité (12) sur les fluctuations implique que :
߲́ݑ ߲́ݑ ߲́ݑ ߲ݑƴ
ݑƴ ߲́ݑ ́ݓ߲ ́ݑ ́ݒ
〈́ݑ + ́ݒ + ́ݓ 〉=〈 + + 〉
߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ ߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ
߲́ݒ ߲́ݒ ߲ݑƴ ߲́ݒ
ݒƴ ߲́ݒ ́ݓ߲ ́ݒ ́ݒ
〈́ݑ + ́ݒ + ́ݓ +〉=〈 + 〉
߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ ߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ
߲́ݓ ߲́ݓ ߲́ݓ ߲ݑƴ
ݓƴ ߲́ݓ ́ݓ߲ ́ݓ ́ݒ
〈́ݑ + ́ݒ + ́ݓ 〉=〈 + + 〉
߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ ߲ݔ ߲ݕ ߲ݖ
߲ݒԦ 1
ቆ +ധ ധധധധധധݒԦݒԦቇ = −݃݀ܽݎ
݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ + ∆ሬ⃗ݒԦ+ ݂⃗
߲ݐ ܴ
+ CL
Pour ܴ ≫ 1, on a :
݀݅ݒ(ݒԦ) = 0
߲ݒԦ
ቆ +ധ ധധധധധധݒԦݒԦቇ + ሬ
݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ = 0
݃݀ܽݎ
߲ݐ
Equations de Prandtl :
Avec ces hypothèses, les équations décrivant le mouvement se réduisent à :
߲ݒ߲ ݑ
+ =0
߲ݕ߲ ݔ
= ݑ0 ݁݊ = ݕ0
∞ → ݕ ݀ݍ ܷ = ݑ
On utilise donc la combinaison de deux modèles pour décrire les écoulements à grand nombre de
Reynolds :
Pour ܴ ≪ 1, on a :
݀݅ݒ(ݒԦ) = 0
1
ሬ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ +
0⃗ = −݃݀ܽݎ ሬ⃗ݒԦ+ ݂⃗
∆
ܴ
+CL
L’écoulement est maintenant régi par l’équation de Stokes, dans laquelle les termes inertiels sont
absents.
Paradoxe de Stokes : il faut prendre garde au fait que les solutions mathématiques de l’équation de
Stokes, dans un cas donné ou dans certaines régions du domaine de solution, peuvent être
physiquement fausses. Ceci est dû au « paradoxe de Stokes », à savoir que les conditions physiques
25
nécessairement réalisées dans tout le domaine de solution, a priori. On aboutit alors à des solutions
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présentant des comportements potentiellement aberrants dans certaines limites. C’est le cas par
exemple « à l’infini », où souvent le terme inertiel finit par l’emporter sur le terme visqueux, sans
qu’on puisse le préjuger a priori.
Modèle d’Oseen :
La formulation proposée par Oseen est une amélioration des équations de Stokes dans laquelle le
terme inertiel est inclus de manière approchée. Le terme correctif permet de résoudre le paradoxe
de Stokes.
݀݅ݒ(ݒԦ) = 0
1
ധ
ധധധധധധݒԦݒԦ= −݃݀ܽݎ
݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ + ሬ⃗ݒԦ+ ݂⃗
∆
ܴ
+CL
߲ߩ
→ ܵ ݐ+ ݀݅ݒߩ(ݒԦ) = 0
߲ݐ
Pour les autres équations du mouvement :
߲ݒԦ 1 1
ധധധധധധധݒԦ൯ݒԦቇ +
ߩቆܵ ݐ+ ൫݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ = ሬ
݃݀ܽݎ ሬሬሬሬሬ
݀ଓ ߬ ⃗ݒӖ+ ݂⃗
߲ݐ ߛ ܯଶ ܴ
߲ܶ ߛ(ߛ − 1) ଶ ̿ ߛ
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܶ൰+ (ߛ − 1)ܲ݀݅ݒݒԦ=
ߩ൬ܵ ݐ+ ݒԦ. ݃݀ܽݎ ߬ ܯӖ ന−
:ܦ ݀݅߮ݒ
ሬ⃗ + ݍ
߲ݐ ܴ ܴܲݎ
ܲ = ߩܶ
La difficulté vient du fait que les effets dynamiques et thermiques sont fortement couplés. De plus, la
conservation de la masse fait intervenir la masse volumique ߩ, variable.
ݒܦԦ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ
݃݀ܽݎ
= ܽԦ − + ݃Ԧ+ ⃗ܣ
ݐܦ ߩ
ݒܦԦ ሬ
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ܲ
݃݀ܽݎ
ሬ
ሬ⃗ ∧ ݒԦ−
= −2Ω + ݃Ԧ+ ܨ௫
ݐܦ ߩ
Dans un système de coordonnées sphériques (߮, ߠ, )ݎoù ݒԦ(ݑ, ݒ, ) ݓ, on aura :
ݒݑ ݑܦ ݑݓ 1 ߲P
+ ܿ ߠ݃ݐ+ =− + 2Ω ߠݏܿݒ− 2Ω ߠ݊݅ݏݓ+ ݂௫
ݎ ݐܦ ݎ ߩ ߲ݔ
ݑ ݒܦଶ ݒݓ 1 ߲P
− ܿ ߠ݃ݐ+ =− − 2Ω ߠݏܿݑ+ ݂௬
ݎ ݐܦ ݎ ߩ ߲ݕ
ݑ ݓܦଶ + ݒଶ 1 ߲P
27
− =− − ݃ + 2Ω ߠ݊݅ݏݑ+ ݂௭
ݐܦ ݎ ߩ ߲ݖ
Page
Les équations primitives atmosphériques sont une version simplifiée des équations de Navier-
Stokes. Elles sont fondées sur les hypothèses suivantes :
la composante verticale du mouvement est beaucoup plus faible que les composantes
horizontales, on néglige les termes contenant ݓ.
la couche de fluide (air de l’atmosphère) est très mince relativement au rayon de la terre (≪ ݖ
≪ ܽ), on remplace ݎpar ܽ.
Le fluide est en équilibre hydrostatique :
߲P
= −ߩ݃
߲ݖ
La composante horizontale de la force de Coriolis résultant du mouvement vertical est
négligée (cette hypothèse est dite approximation traditionnelle).
La force des marées est négligeable.
Le fluide est un gaz parfait
Les trois composantes du terme de frottement ont un ordre de grandeur de 10ିଵଶ݉ ିݏଶ et
peuvent être négligées pour tous les écoulements, sauf pour les mouvements turbulents à
petite échelle près du sol.
Bilan de masse :
߲ߩ
+ ݀݅ݒߩ(ݒԦ) = 0
߲ݐ
Mouvement horizontal
ݒݑ ݑܦ 1 ߲P
+ ܿ ߠ݃ݐ− 2Ω = ߠݏܿݒ−
ܽ ݐܦ ߩ ߲ݔ
ݑ ݒܦଶ 1 ߲P
− ܿ ߠ݃ݐ− 2Ω = ߠݏܿݑ−
ܽ ݐܦ ߩ ߲ݕ
Equilibre hydrostatique vertical :
߲P
= −ߩ݃
߲ݖ
Equation d’état :
ܲ = ߩܴܶ
Bilan d’énergie :
݀ߴ ܳ
ܥ =
݀ܶ ݐ
ோ
ߴ = ቀబቁ est la température potentielle, ܳ le forçage diabatique, ߢ = ఘ , ܥ : chaleur spécifique à
pression constante.
Ce système d’équations primitives est le plus complet utilisé pour l’étude de la circulation générale
de l’atmosphère.
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Définition
Un écoulement à surface libre désigne un écoulement avec une interface libre, càd que le liquide est
en contact direct avec l’air, comme dans une rivière, par opposition à un écoulement en charge, où
cette interface est absente dans une conduite sous pression par exemple.
Le gradient de pression ne peut plus être le moteur de l’écoulement, c’est la gravité qui devient l’agent
moteur. Le domaine d’application est large :
cours d’eau naturels : rivières, fleuves, etc. ;
Canaux de navigation, d’irrigation, etc. ;
systèmes d’évacuation : réseaux d’assainissement pluvial ;
aménagements : retenues d’eau, usines de production d’électricité, ports, etc.
Une caractéristique de la plupart de ces écoulements est la suivante : la hauteur d’écoulement ainsi
que la largeur sont généralement petites par rapport a la longueur d’écoulement. On parle
d’écoulement filaire.
débit continu : La charge est constante tout au long du canal considéré. Le flux est considéré
continu et peut donc être décrit en utilisant l’équation de continuité pour un flux régulier
continu.
débit non continu : Cela peut se produire lorsque de l’eau pénètre et/ou quitte le canal le long
de l’écoulement. Un exemple de flux entrant dans un canal serait un affluent. Un exemple de
flux quittant un canal serait un canal d’irrigation. Ces flux peuvent tout de même être décrits
à l’aide de l’équation de continuité pour peu que soit prise en compte les effets des variations
de débit.
L’écoulement d’un fluide réel dans un canal à surface libre est soumis aux forces suivantes :
Forces d’inertie,
Forces de gravité,
Forces de frottement
Les équations réduites du mouvement font intervenir les coefficients ou nombres adimensionnels
suivants : le nombre de Froude et le nombre de Reynolds.
Le rôle du nombre de Froude est de permettre le classement des écoulements comme suit :
Ecoulement fluvial < ݎܨ1
Ecoulement torrentiel > ݎܨ1
Ecoulement critique ݎܨ ≡ ݎܨ = 1
ሬ
ሬ⃗
ࢍ
Interface
Liquide-air
ࢎ(࢞, ࢚)
ࢻ
࢞
Les lois de conservation sont celles de Navier-Stokes (conservation de la masse + projection sur un
système d’axe ܱ ݕݔlié à la paroi inclinée) :
߲ݒ߲ ݑ
+ =0
߲ݕ߲ ݔ
30
Cinématiques :
Surface libre :
߲ℎ ߲ℎ
+ݑ =ݒ en = ݕℎ(ݔ, )ݐ
߲ݐ ߲ݔ
Cette condition traduit l’imperméabilité de la surface libre.
Dynamiques :
߲ଶℎ
2ߤ ߲߲ ݑℎ ଶ
߲߲ ݒ߲ ݑℎ ߲ݒ ߛ
(2) → −(ܲ − ܲ ) + ቈ ൬ ൰ − ൬ + ൰ + = ߲ݔଶ
ଶ ߲ݔ߲ ݔ ߲ݕ߲ ݔ߲ ݔ߲ ݕ ଷ/ଶ
ට 1 + ቀ߲ℎቁ ߲ℎ ଶ
߲ݔ ቆ1 + ቀ ቁ ቇ
߲ݔ
Les échelles de temps (ܮ/ܷ), de vitesse normale (ܷℎ/ )ܮet de pression (ߩܷ ଶ) se déduisent des
Page
échelles précédentes.
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߲ଶℎ∗
2 ∗
߲߲ ݑℎ ∗ ଶ ∗
߲ݑ ∗
߲ݒ ∗
߲ℎ ߲ݒ ∗ ܹ ߝଶ
−(ܲ∗ − ܲ ∗ ) + ቈߝଷ ൬ ∗ ൰ − ൬ ∗ + ߝଶ ∗ ൰ߝ ∗ + ߝ ∗ = ߲ ∗ݔଶ en ∗ݕ
ଶ ∗
߲ݔ߲ ݔ ߲ݕ ߲ݔ ߲ݔ ߲ݕ ଷ/ଶ
߲ℎ
ܴට 1 + ߝଶ ቀ ቁ ߲ℎ∗ ଶ
߲ݔ ቆ1 + ߝଶ ቀ ∗ ቁ ቇ
߲ݔ
= ℎ∗ ( ∗ݔ, ) ∗ݐ
߲∗ݕ߲ ∗ݔ
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߲ܲ∗ ߝ ߲ଶ∗ݒ 1
0=− ∗
+ ଶ − ଶ
߲ݕ ܴ ߲ݕ∗ ݎܨ
۱ܗܛ܉ù = ࡻ(ࢿ) ࢋ࢚࢚ࢍࢻ = ࡻ(ࢿ) ∶ ۳ܜܖܑ܉܁ ܍܌ܛܖܗܑܜ܉ܝܙ− ܜܖ܉ܖ܍܄
ࡾ
Les équations précédentes se réduisent à :
߲∗ݒ߲ ∗ݑ
+ =0
߲∗ݕ߲ ∗ݔ
߲∗ݑ ߲∗ݑ ߲∗ݑ ߲ܲ∗ 1 ߲ଶߙ݃ݐ ∗ݑ
ߝ൬ ∗ + ∗ ∗ݑ+ ∗ ∗ݒ൰ = −ߝ ∗ + + (5)
߲ݐ ߲ݔ ߲ݕ ߲ݔ ܴ ߲ ∗ݕଶ ݎܨଶ
߲ܲ∗ 1
0=− ∗
− ଶ (6)
߲ݕ ݎܨ
1
ܲ∗ ( ∗ݔ, ∗ݕ, = ) ∗ݐ ( ∗ݕ− ℎ∗ ) + ܲ ∗
ݎܨଶ
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۱ܗܛ܉ù = ࡻ() ࢋ࢚࢚ࢍࢻ = ࡻ(): ܍ܝܚ܋ ܍܌ܛ܍܌ܖ۽ܛ܍܌ܛܖܗܑܜ܉ ܕܑܠܗܚܘܘۯ
ࡾ
Dans ce cas, les équations réduites se simplifient comme suit :
߲∗ݒ߲ ∗ݑ
+ =0
߲∗ݕ߲ ∗ݔ
1 ߲ଶߙ݃ݐ ∗ݑ
0=− +
ܴ ߲ ∗ݕଶ ݎܨଶ
߲ܲ∗ 1 1
0=− ∗
− ଶ → ܲ∗ ( ∗ݔ, ∗ݕ, = ) ∗ݐଶ ( ∗ݕ− ℎ∗ ) + ܲ ∗
߲ݕ ݎܨ ݎܨ
۱ܗܛ܉ù ≪ ࢿࢋ࢚࢚ࢍࢻ ≪ ࢿ: ܛܔܝܖܛܜܖ܍ ܕ܍ܜܜܗܚܜ܍ܛ܍ܜܖ܍ܘܛܖܗܑܜ܉ ܕܑܠܗܚܘܘۯ
ࡾ
Elle consiste à ne garder que les termes :
߲∗ݒ߲ ∗ݑ
+ =0
߲∗ݕ߲ ∗ݔ
߲ݑ ߲∗ݑ ߲∗ݑ 1 ߲ℎ∗
ߝ൬ ∗ + ∗ ∗ݑ+ ∗ ∗ݒ൰ = −ߝ ଶ ∗
߲ݐ ߲ݔ ߲ݕ ݔ߲ ݎܨ
߲ܲ∗ 1 1
0=− ∗
− ଶ → ܲ∗ ( ∗ݔ, ∗ݕ, = ) ∗ݐଶ ( ∗ݕ− ℎ∗ ) + ܲ ∗
߲ݕ ݎܨ ݎܨ
Références