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Th3B I4/

La myopathie de Duchenne.

La dystrophie musculaire de Duchenne ou DMD est une maladie rare touchant que des garçons (1 cas sur
3500 naissances). Les symptômes apparaissent à partir de 3 ans environ. Les formes les plus sévères se
manifestent par des di cultés motrices vers 3 ans et une perte de la capacité de marcher vers 12 ans. Des
dysfonctionnements cardiaques et respiratoires limitent l’espérance de vie à 20-30 ans. Les traitements
permettent d’augmenter l’espérance de vie mais pas encore de guérir cette maladie.

Doc 1: DMD et régénération des cellules musculaires.

Dans la DMD, les cellules musculaires sont continuellement a ectées par des lésions qui conduisent à leur
destruction. Au début de la maladie, les myo bres endommagées sont régénérées de façon e cace, à
partir de cellules souches musculaires. A terme toutefois, les cellules ne sont plus remplacées. Le tissu
musculaire est alors progressivement envahi de bres de collagène, ce qui entraine la perte de fonction des
muscles.

Doc 3: Phénotype moléculaire lié à la DMD.

Doc 2: Phénotype cellulaire lié à la DMD.

Une coloration brune à proximité de la


A: Muscle sain

membrane témoigne de la présence de la


B: Stade très avancé de la DMD, les cellules
dystrophine dans un muscle témoin (A) et dans
musculaires fonctionnelles sont colorées en rose.
un muscle d’une personne atteinte de DMD (B).

Doc 4: Le rôle de la dystrophine dans les bres musculaires.

Le maintien de l’intégrité des la membrane plasmique de la cellule musculaire durant les cycles de
contraction-relâchement implique 3 acteurs. Il y a des protéines cytoplasmiques jouant un rôle de squelette
interne de la cellule (cytosquelette) et notamment la dystrophine et les laments d’actine. D’autres protéines
sont enchâssées dans la membrane plasmique et certaines sont localisées dans la matrice extracellulaire.
Ces 3 types de protéines sont reliées les unes aux autres. Elles assurent la exibilité des cellules et du tissu
musculaire. La dystrophine joue un rôle central, en son absence, les cycles de contraction-relâchement
nissent par déchirer la membrane plasmique, à l’origine de la mort des cellules musculaires.
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Doc 5: La DMD, une maladie génétique.

Le gène responsable de la DMD a été localisé sur le


chromosome X, il est constitué de 2,3x106 paires de
nucléotides, ce qui en fait le gène humain le plus long et
donc le plus susceptible de subir des mutations.

Ce gène est constitué de 79 exons permettant aux


bres musculaires de diriger la synthèse de la
dystrophine. Chez les sujets en bonne santé, la partie
centrale de la dystrophine, qui se lie à la membrane
plasmique, est composée de motifs en hélice se
répétant jusqu’à 24 fois. Chez les malades, on constate
une réduction de cette partie de la protéine.

L’une des formes graves de la DMD provient d’une


mutation de l’exon 44: un codon stop arrête de façon
prématurée la synthèse de la dystrophine. Par thérapie
génique, en utilisant le ciseau moléculaire CRISPR-
Cas9, des chercheurs parviennent à éliminer cet exon.

Les photographies ci-contre montrent les bres


musculaires cardiaques d’un témoin (1), d’un malade
avant traitement (2) et d’un malade après traitement
(3). La dystrophine apparaît en rouge dès lors qu’elle
est su samment longue.

Q1/ Comparer les phénotypes aux di érentes échelles de façon à expliquer les symptômes de la DMD.

Q2/ Préciser l’origine de la maladie.


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