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Compréhension du cours / Questions d’anciens sujets


nationaux
1. Définir

a. Le management
b. La décision stratégique
c. Le système de décision.
d. l’autorité
e. la centralisation
f. la décentralisation
g. La délégation de pouvoir.
h. La motivation
i. Les relations humaines
2. Les modalités de la décentralisation.
3. Quels sont les styles de commandement favorisant la participation des travailleurs à la
vie de l’entreprise ?
4. Quelles sont les conséquences de la centralisation du pouvoir de décision sur les
entreprises ?
5. Déterminez les différents types de décision selon le critère lié à l’état de
l’environnement.
PARTIE II : LA STRATEGIE
CHAPITRE I : L’ANALYSE STRATEGIQUE
LEÇON 1 : LA DEMARCHE STRATEGIQUE
1- Définition
La stratégie est l’ensemble des moyens qui permettent à l’entreprise d’atteindre ses
objectifs de long terme tout en tenant compte de ses ressources et de son environnement.
Elle est donc l’ensemble des actions et des moyens qui permet d’atteindre un objectif
2- Les rôles de la stratégie
La stratégie doit permettre :
 D’assurer la survie de l’entreprise dans un environnement incertain, voire en
constante mutation.
 De prévoir les évolutions de son environnement, la veille informationnelle.
 De positionner au mieux l’entreprise par rapport au marché et à ses concurrents.
 A l’entreprise de gérer ses ressources, pour proposer à son marché un produit de
qualité au moindre coût tout en réalisant un profit.
3- Les étapes de la démarche stratégique
La démarche stratégique comporte plusieurs étapes.
- Définition des objectifs à long terme de l’entreprise, pour adapter les ressources de
l’entreprise à son environnement.
- Analyse du potentiel de l’entreprise : c’est le diagnostic interne ; il permet de
connaître les forces et les faiblesses des ressources humaines de l’entreprise.
- Analyse de l’environnement : c’est le diagnostic externe ; il permet de connaître les
opportunités et menaces de l’environnement, donc les rapports entre l’entreprise et
son environnement.
4- Les objectifs de l’entreprise
Ils sont de deux ordres : les objectifs économiques et les objectifs sociaux.
 Les objectifs économiques poursuivis par l’entreprise sont :
- La compétitivité : c’est la capacité pour l’entreprise à faire face à la concurrence.
C’est aussi le fait pour une entreprise de vendre durablement et avec profit ce
qu’elle produit.
- La rentabilité : c’est la capacité à générer des profits supérieurs aux capitaux
investis.
- La croissance : c’est la recherche d’une augmentation de la taille de l’entreprise,
et d’une diversification de ses activités.
- La flexibilité : c’est la capacité de l’entreprise à s’adapter à son environnement.
 Les objectifs sociaux poursuivis par l’entreprise sont :
- Les aspirations des travailleurs : Amélioration des conditions de travail ; meilleure
rémunération ; gestion motivante des carrières.
- Les aspirations des dirigeants : recherche de plus d’indépendance ; de pouvoir.
- Les aspirations de l’entreprise : Recherche d’une image de marque reluisante ;
réalisation d’actions de mécénats ; réduction des actions des groupes de pression
LEÇON2 : LE DIAGNOSTIC DE L’ENTREPRISE
1- Définition
Le diagnostic est l’analyse de la situation de l’entreprise, de son fonctionnement, de son
évolution et de son environnement. Il se décompose en deux entités : le diagnostic interne,
et le diagnostic externe.
2- Le diagnostic interne
C’est une étude, voire une analyse des activités de l’entreprise, afin de maîtriser ses forces et
ses faiblesses.
2 -1- Les forces de l’entreprise
Il s’agit des points forts de l’entreprise. On peut retenir l’image de marque de l’entreprise, les
avantages concurrentiels (niveau de qualité, différenciation des produits, avance
technique…), la taille de l’entreprise par rapport à ses clients et ses fournisseurs.
2-2-Les faiblesses de l’entreprise
C’est l’ensemble des éléments qui constituent un handicap pour l’entreprise, dans la mise en
œuvre d’une stratégie. Ce sont : la politique générale inadaptée à l’environnement ; mauvais
système de coordination, de contrôle ; la taille insuffisante de l’entreprise ; la déficience du
système de communication ; le retard technologique ; la mauvaise image de marque.
3- Le diagnostic externe
C’est l’étude de l’environnement de l’entreprise, en vue de déceler les menaces ou
opportunités susceptibles d’influencer son fonctionnement. Il s’appuie sur l’analyse
concurrentielle d’une part et d’autre part sur l’analyse technologique.
3-1-L’analyse concurrentielle
Cette analyse est centrée sur l’étude des rapports entre l’entreprise et ses marchés, ses
concurrents et ses clients. Cette analyse à pour but de :
- Apprécier la position concurrentielle de l’entreprise par le repérage des concurrents,
la part de marché de l’entreprise, son image de marque, le niveau relatif des coûts…
- Comprendre la dynamique de la concurrence par la création de produits de
substitution, le déplacement de la demande des clients, l’évolution des coûts en
fonction de la demande des clients de l’évolution de l’échelle de production et du
phénomène d’apprentissage par expérience
- Recentrer l’entreprise sur le produit (maitriser le produit dans sa globalité à travers
son cycle de vie), son métier (compétence distinctive conférant un savoir-faire) et son
portefeuille d’activité (l’ensemble des activités complémentaires permettant de
garantir de façon stable et durable sa rentabilité et sa sécurité)
*Le benchmarking
Il a pour fondement l’observation des pratiques d’autres entreprises qui font référence dans
leur domaine. En effet, un concurrent peut avoir mis en place un système de gestion des
commandes ou de traitement des réclamations des clients particulièrement efficace. Il s’agit
de voir dans quelle mesure une telle pratique peut être transposée dans une autre
entreprise.
3-2-L’analyse technologique
Elle consiste pour l’entreprise à connaître sa propre compétence technologique (produits et
processus de production) par rapport à la concurrence, et également par rapport à
l’évolution de la technologie dans son ensemble. Car il ne sert à rien qu’une entreprise soit la
compétente sur une technologie en déclin (obsolète). En effet, la technologie influence le
marché de plusieurs façons :
- L’apparition de produits jusque-là inconnus, favorise l’émergence des besoins à
satisfaire.
- L’accélération du progrès technique contribue à raccourcir considérablement la durée
de vie des produits.
Le progrès technique est l’ensemble des améliorations des méthodes et des procédés de
production (tout ce qui accroit la productivité)
La dimension technologique est donc une variable stratégique à intégrer par l’entreprise.
Remarque : la veille technologique : c’est surveiller l’environnement technologique pour
détecter les signes même minimes, annonciateurs d’éventuels changements (dépôt de
brevet…) les interpréter et évaluer les conséquences probables.
CHAPITRE II : LES ACTIONS STRATEGIQUES
L’action stratégique est la matérialisation de la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise.
Elle se concrétise par l’utilisation d’outils variés, permettant à l’entreprise de se maintenir sur
le marché ou de dominer le marché et l’environnement par une croissance de longue durée
et toujours améliorée.
LEÇON1 : LA DYNAMIQUE DE LA CROISSANCE
1- Définition
La croissance est un processus qui conduit à l’augmentation de la taille de l’entreprise, à une
transformation de ses structures et de ses activités.
2- Les objectifs de la croissance
La croissance procure à l’entreprise, des avantages compétitifs et variés.
2-1- L’accroissement de la taille
Elle améliore l’efficacité de la production, permet de faire baisser les coûts unitaires, et cela
grâce aux :
- Economies d’échelles : Diminution du coût unitaire due à l’augmentation de la
capacité de production.
- Effets de synergie : Le phénomène par lequel le regroupement de deux ou plusieurs
activités permet d’obtenir un résultat supérieur à la somme des résultats que
fourniraient des activités réalisées séparément (c’est le principe de l’union fait la
force)
- Effets d’expérience : Acquisition de savoir faire, de rapidité et diminution des
gaspillages.
2-2-Augmentation des investissements
- Les investissements de productivité : Il s’agit de remplacer les biens de production
obsolètes par des machines plus performantes
- Les investissements matériels : Dépenses se traduisant par l’achat de biens durables
dans l’entreprise pour le processus de production.
- Les investissements immatériels : Ce sont les dépenses ne se traduisant pas par
l’achat de biens de production, mais contribuant également au développement et la
compétitivité de l’entreprise (dépenses de recherche-développement ; de formation ;
de logiciel…)
- Les investissements en portefeuille : Achats de valeurs mobilières par l’entreprise
pour améliorer son actif financier et ses participations.
- Les investissements de capacité : Investissements destinés à accroître la capacité de
production, et favorables à la création d’emplois (acquisition de machines
supplémentaires).
2-3- L’entreprise augmente son poids économique et financier
En plus du pouvoir économique et financier, le pouvoir de négociation et de marché
augmente grâce au contrôle des prix, à un meilleur contrôle des fournisseurs, et des
marchés.
2-4-L’entreprise atteint une taille critique (masse critique)
La taille critique est la dimension minimale à atteindre pour supporter toute concurrence, et
être compétitive. Elle se manifeste par des dépenses élevées en recherche-développement,
formation du personnel, en publicité…
2-5-La puissance, le prestige et le pouvoir
L’entreprise devient plus puissante. Ainsi elle gagne la confiance des banques qui financent
sa stratégie de développement. Elle obtient également le soutien de l’Etat pour les emplois
qu’elle crée ; son image de marque grandit, et enfin les dirigeants gagnent en prestige et en
pouvoir.
3- Les modalités de la croissance
On distingue deux modes de croissance des entreprises : la croissance interne et la
croissance externe.
3-1-La croissance interne
La croissance interne, est l’augmentation de la taille de l’entreprise obtenue par le
développement de ses capacités propres. (Emission d’actions nouvelles, autofinancement ;
des emprunts au près du public ; augmentation du capital humain et technique…)
Avantages :
- Le maintien de l’indépendance et du pouvoir du dirigeant.
- L’entreprise exploite un domaine déjà connu, ce qui lui confère une certaine
expérience et un savoir-faire.
- Maintien des structures de l’entreprise.
- Promotion du personnel.
- La croissance interne offre à l'entreprise la possibilité de contrôler son
développement sans bouleverser sa structure et son organisation.
- Elle permet aussi sur le plan social, de réduire les tensions et d'intégrer le personnel à
la réussite par les opportunités de promotion qu'elle crée ;
- la sécurité de l'emploi qu'elle assure.
- Ce mode de croissance est favorisé par les pouvoirs publics car il est créateur
d'emplois.
Inconvénients :
- Risque d’insuffisance des ressources financières pour réaliser les investissements.
- Difficultés pour maîtriser un nouveau domaine de compétence.
- Difficulté pour atteindre la taille critique.
- La croissance interne est un processus long et risqué, qui impose des sources de
financements importants.
3-2-La croissance externe
La croissance externe est le développement de la taille de l’entreprise, par achat d’autres
entreprises, ou création de filiales à l’étranger.
3-2-1 Les formes de croissance externe
On a :

 LA CROISSANCE HORIZONTALE OU LATERALE


Définition
C'est le processus de regroupement par lequel deux ou plusieurs entreprises concurrentes,
c'est à dire ayant les mêmes activités et les mêmes marchés s'associent ou se regroupent.

Les raisons de la croissance horizontale


- Réduire la concurrence à l'égard des tiers,
- Augmenter la part de marché ou dominer un marché
- Réduire ou supprimer des dépenses inutiles liées à une stratégie de compétition.
- Monopoliser un marché ou un secteur d'activité économique.

 LA CROISSANCE VERTICALE OU INTEGRATION


Définition
Elle consiste à faire passer sous le même contrôle des entreprises situées à des stades de
production différentes et complémentaire. L'intégration est donc la prise de contrôle d'une
entreprise par une autre. On parle d’intégration en amont lorsque l'entreprise contrôlée est
un fournisseur, et d'intégration en aval lorsque 'entreprise contrôlée est un client.
Les raisons d'une croissance verticale
- Résoudre des problèmes de débouchés,
- Le contrôle d'un réseau d’approvisionnement en matières premières et de
distribution,
- L'élimination de concurrents actuels ou potentiels,
- Accroître la rentabilité de l'entreprise.

 LA CROISSANCE DIVERSIFIEE
Définition
C'est le processus de croissance par lequel une entreprise s'assure la conquête de nouveaux
marchés à partir de nouvelles activités.
Les raisons de la diversification :
- La vie des produits se raccourcissant, la période de croissance accélérée est plus
courte. Et donc l'entreprise qui veut croître rapidement doit changer de produit plus
souvent.
- Accroître sa position stratégique et financière,
- Garantir la sécurité des investissements et répartir les risques sur plusieurs activités,
- La structure oligopolistique de certains marchés gêne certaines entreprises qui pour
croître sont alors obligées d'orienter leurs activités vers d'autres marchés où la
croissance sera possible.

3-2-2- Les avantages et inconvénients de la croissance externe


Avantages :
- Accès à des domaines nouveaux, permettant l’acquisition de compétences nouvelles.
- Permet de maîtriser le marché, en éliminant les concurrents.
- Permet la pénétration de nouveaux marchés à l’étranger.
Inconvénients :
- Importance des capitaux nécessaires au fonctionnement
- Réorganisation compliquées.
- Coût d’achat élevé des acquisitions.
3-2-3- Les modalités de la croissance externe
Juridiquement, la croissance externe peut se faire par :
- La fusion : Regroupement de deux ou plusieurs entreprises qui disparaissent pour
donner naissance à une nouvelle entreprise.
- L’absorption : c’est l’association de deux ou plusieurs entreprises qui disparaissent à
l’exception de l’une d’entre elle. Elle a donc lieu lorsqu’une société absorbe une autre
qui disparaît
- L’apport partiel d’actifs : C’est l’apport par une société, d’une partie de ses éléments
d’actifs (biens, créances) à une société, qui en échange lui remet des titres.
- La scission c’est la disparition d’une entreprise pour donner naissance à deux ou
plusieurs entreprises
 Les prises de participation
L’entreprise acquiert des parts sociales ou des actions d’une autre entreprise, avec un
pourcentage de contrôle. (Lorsque ce contrôle porte sur une fraction minoritaire du capital
social de l’entreprise visée, on parle de contrôle de fait. Lorsqu’il est majoritaire (plus de
50%) on parle de filiale.
Financièrement, la croissance externe peut se faire par :
- L’OPA (offre publique d’achat) : elle consiste pour une société à s’adresser
directement aux actionnaires d’une société cotée, en leur proposant le rachat en
espèces des actions à un prix supérieur au cours boursier.
- L’OPE (offre publique d’échange) : elle consiste, pour la société qui offre à remettre
non pas des espèces contre les actions qui lui sont apportées, mais ses propres titres
(actions, obligations) à un taux plus avantageux.
- Le ramassage boursier : Une société cherche à prendre le contrôle d’une autre
société, par achat progressif des titres de la dite société dont le capital est dispersé.
- La négociation de gré à gré : c’est une négociation directe entre les sociétés
concernées.
LEÇON2 : LA CONCENTRATION DE L’ENTREPRISE
Dans un environnement concurrentiel et de crise mondiale, l’entreprise doit acquérir une part
importante du marché et occuper une position dominante. De ce fait, il en résulte un
phénomène de concentration des entreprises.
1- Définition
C’est un phénomène par lequel plusieurs entreprises s’associent, réduisant ainsi le nombre
d’entreprise sur le marché pour créer un groupe afin de bénéficier d’un avantage et d’une
puissance économique concurrentiels.
2- Les formes de concentration
2-1-La concentration horizontale (concentration de spécialisation)
C’est le regroupement d’entreprises qui réalisent les mêmes produits, ou des produits
substituables. Les objectifs sont la domination du marché par élimination de la concurrence,
faire des économies d’échelles, augmenter le pouvoir de négociation.
2-2-La concentration verticale (intégration)
C’est la réunion d’entreprises réalisant des produits complémentaires. La production finale de
l’un étant la matière première de l’autre. Les objectifs sont : Une réduction des coûts et des
délais de production, une sécurité des approvisionnements et des débouchés. En un mot, une
maîtrise totale de la filière.
2-3-La concentration conglomérale (diversification conglomérale) ou le conglomérat
C’est la réunion d’entreprises réalisant des produits différents.les entreprises sont
juxtaposées, ou associées sans véritable lien technique ou commercial. L’objectif est
d’améliorer la rentabilité en répartissant les risques sur plusieurs activités.
3- Les résultats de la concentration
3-1 Les Ententes et les Cartels
- Les ententes (Trust) : Elles désignent une situation de concentration dans laquelle un
groupe (ou plusieurs groupes liés par des accords) détiennent un pouvoir de
domination sur un secteur économique, en élevant les prix ou en entravant leur chute
sur les marchés.
- Le cartel : c’est une entente entre entreprises, ayant la même activité pouvant porter
sur un partage du marché, la limitation de la lutte par les prix.
3-2 Le consortium
C’est le regroupement d’entreprise en collaboration temporaire constitué pour la
réalisation d’un projet ou d’un programme financier ou économique dans le but d’obtenir
un résultat
3-3 Le (la) holding :
C’est une société purement financière qui détient et gère des participations dans d’autres
entreprises, dont elle contrôle et harmonise les activités à l’échelle mondiale. La société-mère
constitue souvent la Holding.
LEÇON3 : LES STRATEGIES D’ADAPTATION A L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Face à la concurrence et au marché l’entreprise adoptera un certain nombre d’action pour se
positionner.
1- Le partenariat
- L’impartition : C’est le partenariat ou la collaboration entre des entreprises qui
s’allient sur le marché tout en restant indépendantes, afin de coordonner leurs
activités et réaliser des activités communes. L’objectif est la réduction des coûts,
l’amélioration des performances, l’amélioration de la qualité des services.
- La sous-traitance : elle consiste pour une entreprise appelée « donneur d’ordre » à
confier la fabrication de certaines composantes de son produit, à une autre entreprise
appelée «  sous-traitant ».
- L’externalisation : elle consiste à confier la totalité d’une fonction annexe ou d’un
service (informatique, surveillance, transport…) à un prestataire externe spécialisé
pour une durée pluriannuelle.
- La concession commerciale :c’est un contrat par lequel une entreprise
appelée « concédant » s’engage à approvisionner une autre « concessionnaire » en
produit de sa marque et à lui apporter une assistance technique en contrepartie des
obligations souscrites par le concessionnaire.
- La concession publique (concession) :c’est la convention par laquelle l’Etat ou une
collectivité publique confie ou accorde un droit d’exploitation d’un service public à
une personne physique ou morale pour une période déterminée et en fonction d’un
cahier de charge.
- Les GIE (groupement d’intérêt économique) :c’est un accord par lequel, des
entreprises décident de mettre en œuvre tous les moyens propres à développer leurs
activités économiques en commun autour d’un objectif précis. Le but est la réduction
des coûts.
- La franchise : C’est un contrat par lequel une entreprise (fournisseur) ou franchiseur
confère à une autre entreprise (distributeur) ou franchisé, le droit d’user de son
savoir- faire, de sa marque, de son assistance technique, en contrepartie du
versement d’une rémunération.
- La licence : c’est un contrat par lequel, une entreprise exploite une technologie mise
au point par une autre entreprise.
2- La stratégie de veille
Elle consiste à observer en permanence les composantes critiques de l’environnement pour
informer l’entreprise sans retard de tout évènement pouvant affecter son activité.
3- L’innovation
C’est l’application d’une invention à l’entreprise. Elle se traduit par la création d’un produit
nouveau ou l’amélioration de ceux existant, une nouvelle organisation du travail, la
découverte d’un nouveau débouché, ou d’une nouvelle source de matière première.
L’innovation procure des avantages de coûts (hausse des marges commerciale, réduction des
coûts).
L’accès à l’innovation se fait grâce à la Recherche-Développement, l’achat de licence ou
brevet.
4- La spécialisation
C’est le fait pour l’entreprise de se limiter à un métier unique ou un nombre limité de
domaines d’activités sur lesquels, elle concentre ses efforts et sa stratégie. Elle procure à
l’entreprise des effets d’expériences, des économies d’échelles permettant à l’entreprise
d'atteindre la taille critique, et de dominer le marché par les coûts. On distingue deux
stratégies de spécialisation :
- La stratégie de niche : elle consiste pour l’entreprise à se focaliser sur un produit
particulier.
- la stratégie de créneau : elle consiste à se focaliser sur une clientèle spécifique.
5- La différenciation
Elle consiste pour une entreprise à singulariser ses produits de ceux de ses concurrents afin
d’obtenir des avantages concurrentiels. Ainsi l’entreprise mettra l’accent sur les
caractéristiques du produit : les services d’accompagnement, le conditionnement, la marque,
la publicité…
6- La Diversification et le Recentrage
- La Diversification (stratégie du métier) : Elle consiste à élargir et varier les activités
ou le métier de l’entreprise. Elle permet la répartition des risques par l’élargissement
du portefeuille d’activité.
- Le Recentrage : Il consiste à concentrer l’activité dans les quelques domaines où
l’entreprise est compétitive et à abandonner les autres.
7- Le Sponsoring et le Mécénat
- Le Sponsoring (parrainage) : c’est une opération de communication où une
entreprise apporte son soutien financier à un sportif, une équipe ou une
manifestation sportive. L’entreprise espère ainsi améliorer son image et ses ventes
avec contrepartie directe du bénéficiaire (mise en avant de la marque).
- Le Mécénat : c’est un moyen de communication hors média par lequel une entreprise
apporte une aide financière ou matérielle à une personne, à une œuvre ou à une
opération à vocation culturelle, humanitaire, sociale, scientifique ou une activité
présentant un intérêt général sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire.
8- L’Internationalisation
C’est une stratégie par laquelle une entreprise décide de s’installer au-delà des frontières
nationales, par la création de filiales et des prises de participation dans des entreprises(IDE).
C’est donc une stratégie consistant pour entreprise à étendre ses activités hors de son pays
d’origine.
8.1- les motifs de l’internationalisation
Les raisons sont :
- la saturation du marché local,
- L’ouverture des frontières par la création de zones de libre-échange et de marché
commun.
- Le développement des moyens de communication et de transport
- Le niveau des salaires différents selon les pays
- La réduction des barrières douanières
- La suppression des obstacles non tarifaires aux échanges internationaux
- Le développement des moyens de transport internationaux en rapprochant les
économies, en réduisant les coûts et les délais d’acheminement.
- L’inégale dotation en ressources productives des différentes nations.
- La saturation de la demande dans les pays développés dont la conquête de nouveau
marché plus profitables.
- la nécessité d’accroître les ventes,
- les incitations fiscales et financières.
8.2- Les étapes de l’internationalisation
L’entreprise suit généralement 3 étapes :
- l’entreprise devient exportatrice : elle vend à l’étranger un produit fabriqué.
- l’implantation commerciale : création à l’étranger des points de vente, puis constitue
un réseau de distribution sous forme de succursales ou de filiale de distribution.
- L’implantation industrielle : implantation à l’étranger des unités de production. Cette
implantation se diversifie en ce qui concerne les pays, on parle de firme
multinationale. Elle vend et produit dans plusieurs pays.
NB : les 2 premières étapes sont une internationalisation sans implantation à l’étranger. La
dernière est une Internationalisation avec Investissement Direct à l’Etranger (IDE).

Le processus d’internationalisation a donné naissance au-delà des firmes exportatrices,


aux entreprises multinationales. Les délocalisations (transfert des activités d’une entreprise
d’une zone à une autre à la recherche d’avantages compétitifs) illustrent bien le mouvement
de mondialisation avec une nouvelle vision du monde en tant que marché mondiale sans
frontière, produire là où les coûts sont les plus bas et vendre là où le pouvoir d’achat existe.

8-3 La firme multinationale

La FMN est une entreprise ou groupe de société, dont les activités s’étendent à de nombreux
pays ; et sont conçues, organisées et conduites dans une optique mondiale (ou à l’échelle
mondiale). C’est aussi, une entreprise qui contrôle des unités de production localisées dans
plusieurs pays.
Le groupe : C’est un ensemble d’entreprises liées financièrement et économiquement, et
sous le contrôle d’une société dite société-mère. La société-mère détient majoritairement ou
partiellement le capital et assure le contrôle et la direction des activités de l’ensemble des
entreprises du groupe.
*La filiale : C’est une société dont plus de 50% du capital est détenu par une société appelée
société-mère.
8-3.1 Les caractéristiques de l’entreprise multinationale
 Présence dans de nombreux pays
 Une collecte et une diffusion internationale de capitaux
 Des nationalités variées des dirigeants et des capitaux
 Une stratégie mondiale de développement
8-3.2 Les objectifs de multinationalisation des entreprises
Les FMN vise plusieurs objectifs ou raisons :
 Les objectifs techniques
Elles veulent :
 profiter de la baisse des coûts de transports internationaux
 et accroitre leurs capacités de production pour réaliser des économies d’échelle.
 Objectifs politiques
Elles désirent :
 contourner les barrières protectionnistes en s’implantant à l’étranger.
 Elles veulent bénéficier d’accords et de subvention de l’ETAT.
 Elles veulent profiter des avantages des zones de libre-échange.
 Objectifs économiques
Elles veulent mieux :
 maîtriser les sources d’approvisionnement à l’étranger.
 Elles délocalisent avec le désir de baisser les coûts de production (main d’œuvre
moins chère dans le pays d’accueil) et devenir plus compétitives.
 Elles veulent écouler à l’étranger ces produits lorsqu’il y a une saturation du marché
local.
 Objectifs financiers
Elles veulent réaliser des bénéfices en jouant sur les parités monétaires. Elles veulent tirer
parti des avantages fiscaux des pays d’accueil. Elles souhaitent accéder à des nouvelles
sources de financement.
8-3.3 les structures des FMN
Les problèmes d’organisation d’une FMN sont très complexes en raison de leur taille, du
nombre de ses filiales, de leur disposition géographique, de la variété des régimes politiques,
juridiques, économiques, sociaux… des pays d’implantation.
L’entreprise doit donc adopter une structure particulière pour conserver son efficacité et son
dynamisme tout en préservant son unité. Elle est ainsi conduite à décentraliser toutes les
activités d’exploitation car la prise de décision locale est plus rapide et mieux adaptée aux
réalités du pays d’accueil. Par contre, elle centralise le financement, la recherche, la
planification et le contrôle de gestion.
La coordination des activités est assurée par un département des exportations ou une division
internationale s’occupant des problèmes de production et de commercialisation à l’étranger.

8-3-4 LES EFFETS DES FMN SUR LES PAYS D’ACCUEIL


 Les effets positifs
 Apport de capitaux, donc augmentation des investissements dans le pays
 Création d’emploi dans le pays d’accueil
 Effets d’entrainement sur l’économie c'est-à-dire installation des FMN entraine la
création de petite et moyenne entreprise locales (externalité positive)
 Réduction des importations grâce à leur production ou augmentation des exportations
donc entrées de devises
 Transferts de technologie.
 Les effets négatifs
 Domination sur les partenaires locaux (fournisseurs ; clients, distributeur…)
 Elimination d’entreprises locales moins compétitives
 La pollution
 . rapatriement ou transferts massifs de capitaux...

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Compréhension du cours / Questions d’anciens sujets
nationaux
1. Définir
(a) Stratégie
(b) La rentabilité
(c) Internalisation
(d) L’économie d’échelle
(e) Innovation
(f) La croissance interne
(g) La prise de participation
(h) Le cartel
(i) Entreprise multinationale
(j) L’investissement immatériel
(k) La compétitivité
(l) La fusion
(m)Environnement concurrentiel
(n) La filiale
(o) L’impartition
(p) La qualité
(q) La flexibilité
(r) Le cercle de qualité
(s) L’effet de synergie
(t) Le conglomérat
(u) La taille critique
(v) La publicité
(w) Effet d’expérience
(x) Le métier de l’entreprise
(y) La sous-traitance
(z) Les stock-options.

1. Quelles sont les conséquences de l’implantation des multinationales dans les pays
d’Afrique Subsaharienne ?
2. Qu’est-ce qu’un diagnostic d’entreprise.
3. Pourquoi selon vous une entreprise a-t-elle intérêt à différencier ses produits.
4. Quelles sont les modalités de la croissance externe.
5. Quels sont les avantages et les inconvénients de la croissance interne de
l’entreprise.
6. Quels interet l’actionnariat salarié presente –t-il ?
a. Pour l’entreprise
b. Pour le salarie.
PARTIE III : ENTREPRISE ET SOCIETE
CHAPITRE I : LA CULTURE D’ENTREPRISE
LEÇON 1 : CARACTERISTIQUES DE LA CULTURE D’ENTREPRISE
1- Définition
La culture d’entreprise est un ensemble de pratiques professionnelles, de valeurs (idées,
croyances partagées par tous), des mentalités et des comportements partagés par les
membres de l’entreprise.
Exemples : les attitudes à l’égard de la discipline, les tenues vestimentaires, l’esprit de
maison, solidarité interne.
2- Rôle de la culture d’entreprise
La culture d’entreprise oriente les efforts du personnel vers la réalisation d’objectifs
communs. C’est un facteur d’intégration du personnel (permet la cohésion et renforce les
liens entre les membres). Elle permet de motiver le personnel (celui-ci s’investit avec le
sentiment de participation à une œuvre commune). Elle constitue une contrainte pour les
décideurs, car leur choix doit être compatible avec les valeurs et les idées que représente la
culture d’entreprise.
Cependant, il faut noter qu’une « trop forte » culture d’entreprise peut constituer un frein,
car elle peut conduire à l’immobilisme par attachement systématique au passé, donc à un
refus de changement.
3- l’identité de l’entreprise
L’identité d’une entreprise peut se définir comme l’ensemble des signes de reconnaissance qui
caractérisent l’entreprise dans son environnement. Autrement dit, l’identité concerne le nom,
le logo, le système de direction, la structure d’organisation, le métier, les stratégies, la taille,
la culture d’entreprise…
NB : c’est la culture d’entreprise qui donne à l’entreprise son identité. Elle est donc une
composante de l’identité de l’entreprise.
LEÇON 2 : LE PROJET D’ENTREPRISE
1- Définition
Le projet d’entreprise est une vision commune de l’entreprise partagée de tout le personnel,
vers une orientation commune grâce à une démarche qualitative consignée dans un document
pour assurer la pérennité de l’entreprise.
2- Les caractéristiques
Le projet d’entreprise est destiné à motiver le personnel en fixant des objectifs à atteindre. A
cet effet, le projet d’entreprise doit :
- être flexible et créer l’enthousiasme du personnel.
- être collectif et valorisant pour tout le personnel.
- être un ensemble de règles de jeu.
- se présenter comme un objectif général à atteindre.
3- Condition de réussite du projet d’entreprise
Pour réussir le projet d’entreprise, des conditions doivent être remplies lors de son
élaboration.
- le projet d’entreprise doit être élaboré par tous les membres de l’entreprise
(participation du plus grand nombre possible d’employés).
- il faut un climat de confiance dans l’entreprise.
- le projet d’entreprise doit être en symbiose avec la culture d’entreprise afin de réaliser
la synergie.
PROJET D’ENTREPRISE
LES BUTS Pourquoi se doter d’un - Cohésion des actions
projet d’entreprise ? - Motivation du personnel
- développement de l’entreprise
LES A qui s’adresse le - le personnel (utilisation interne)
DESTINATAIRES projet ? - les partenaires de l’entreprise (utilisation
externe)
LES MODALITES Comment le réaliser ? - Collectivement en associant l’ensemble du
D’ELABORATION personnel
- En formulant des valeurs à respecter
- En désignant les objectifs à attendre
LA MISE EN Comment l’appliquer ? - En rédigeant en commun une conduite
OEUVRE constituant un guide, en formulant des principes
directeurs de comportement et d’action ;
- en le diffusant
- en organisant des réunions de suivi d’exécution
- en planifiant des actions
CHAPITRE II : L’ENTREPRISE ET L’INTERET GENERAL
LEÇON 1 : PROBLEMES DE COMPATIBILITE ET D’INCOMPATIBILITE ENTRE
L’ENTREPRISE ET L’INTERET GENERAL
1-l’intérêt général
L’intérêt général est déterminé dans une société par les pouvoirs publics (Etat, Département,
commune). L’intérêt général n’est rien d’autre que la synthèse des intérêts personnels des
individus ou groupe d’individus qui composent la société. Cet intérêt général n’est pas
toujours compatible avec les objectifs des entreprises.
2-Compatibilité des intérêts
2.1-les obligations des pouvoirs publics
Les pouvoirs publics sont supposés garantir l’intérêt général. De ce fait, ils sont amenés à :
maintenir les grands équilibres que sont :
- la croissance économique : compatibilité entre les objectifs de croissance économique
et la rentabilité de l’entreprise.
- l’emploi : compatibilité entre la recherche de plein emploi et compétitivité de
l’entreprise.
- La stabilité des prix : compatibilité entre la politique de prix de l’entreprise et le prix
de marché.
- l’équilibre des échanges extérieurs : compatibilité entre la recherche d’excédents
commerciaux et les politiques d’exportation et d’importation de l’entreprise.
- à protéger l’environnement : compatibilité entre la suivie de l’espèce humaine par la
préservation de la biodiversité et la compétitivité des entreprises.
- à protéger l’homme dans l’entreprise : compatibilité entre la reconnaissance de la
dignité des hommes et les politiques sociales de l’entreprise.
2.2-la responsabilité sociale de l’entreprise
L’entreprise a un rôle social important. Elle crée des biens et services pour la satisfaction des
besoins de la société. Embauche du personnel et paie des impôts. Cependant, des divergences
existent entre les objectifs de l’entreprise et ceux de l’Etat.
3-les facteurs d’incompatibilité
3.1-les actions de l’entreprise
La recherche de profit toujours importante pousse les entreprises à développer leurs activités
au mépris de la loi de la société. Les entreprises peuvent :
- recruter du personnel en violation de la réglementation (refus de déclaration aux
organismes sociaux).
- faire des déclarations fiscales frauduleuses
- dégrader l’environnement par la pollution.
- fixer abusivement les prix sur les marchés.
3.2-les actions de l’Etat
- l’Etat peut élever la pression fiscale par une forte fiscalité.
- l’Etat peut imposer un contrôle et une réglementation stricte des prix du marché. La
reconnaissance des rôles économiques importants de l’entreprise et du rôle régulateur
de l’Etat oblige les parties à concilier leurs politiques dans l’intérêt de tous.
LEÇON 2 : LES MOYENS DE REDUCTION DES DIVERGENCES
1- Réponses des pouvoirs publics
Réduire l’incompatibilité entre les intérêts des entreprises et l’intérêt général va dépendre des
options prises par l’Etat.
- si l’Etat est ultralibéral, la compatibilité sera assurée par les mécanismes du marché.
Notamment le principe de la main invisible d’Adam Smith selon lequel : en voulant
satisfaire l’intérêt individuel, l’on satisfait l’intérêt collectif.
- si l’Etat est interventionniste, la compatibilité sera assurée par la régulation de
l’économie par l’Etat (planification, lois, règlement).
- L’Etat peut réduire les composantes de la fiscalité pour éviter d’étouffer les
entreprises.
2- Réponses des entreprises
- Les entreprises se montrent de plus en plus citoyennes par : le paiement des impôts,
une participation plus accrue à la vie de la société.
- Elles améliorent leur image de marque auprès du grand public, par les relations
publiques (mécénat, parrainage) ;
- Elles procèdent aussi, au recyclage des déchets, à l’amélioration des conditions de
travail et des techniques de production.
3- Réponses du grand public (opinion publique)
Le grand public est de plus en plus sensible à la protection de l’environnement et à la qualité
des produits consommés. Il peut sanctionner les pollueurs à travers les manifestations de
demande de retrait de produits polluants, de vote de certaines lois par le parlement, de
boycott…

Application
Compréhension du cours / Questions d’anciens sujets
nationaux
1.Definir
c. Le projet d’entreprise.
d. L’entreprise citoyenne.
e. Comite d’entreprise.
f. La promotion
g. Identité de l’entreprise
2. Par quoi se traduit concrètement la culture d’une entreprise.
3. Quel est le contenu d’un projet d’entreprise.

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