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2.1. La concurrence
Ø Toute entreprise devra obligatoirement faire face à de la concurrence.
Ø Toute stratégie implique une stratégie en retour : on ne conçoit donc pas sa stratégie
sans se positionner par rapport à la concurrence.
Ø il existe plusieurs façons de se positionner par rapport à la concurrence:
• Lutte frontale: se battre contre son concurrent (ex : Coca cola et Pepsi)
• L’évitement: Lorsqu’une entreprise plutôt petite est confrontée à une entreprise plus
importante sur le marché, elle n’a aucun intérêt à utiliser une stratégie d’affrontement
(exemple TF1 et M6)
• La coopération
Contraintes externes
Contraintes Internes
Humaines: Réglementaires
- Quantitatives
- Qualitatives
Lobbying: stratégie menée par un groupe
Matérielles d'intérêt, groupe de pression et groupe
d'influence, appartenant à un même secteur
d'activité professionnelle et cherchant à
Financières défendre ses propres intérêts auprès des
décideurs politiques.
2.3.Imprévisibilité
Humaine:
des comportements qui vont être différent de ceux qui sont attendus de ces
personnes et qui peuvent aboutir malheureusement à des catastrophes
Naturelle :
La survenance d’événement naturel
Concurrentielle : la fait qu’on est plus d’acteurs plus de liens ça signifie plus
d’interaction et ça signifie naturellement plus de menace de survenance de nouveaux
concurrents de nouveaux produits ou même parfois une concurrence déloyale c’est-à-
dire la provenance d’un produit qui va être la Copie confotre de notre produit
2.4 Efficacité
Ø Une stratégie mal préparé peut se révéler être une stratégie très efficace
Ø Une stratégie bien préparé ne va pas nécessairement aboutir à une réussite
La préparation n’est pas une assurance de la réussite, mais l’idée est qu’une stratégie bien
préparée rencontrera des risque d’échec plus faibles.
Origine étymologique
Avant d'être employé dans un contexte civil, le terme de stratégie a eu un sens militaire.
Étymologiquement, il vient des mots grecs stratos (armée) et agayn, (conduire) pour nommer
la science du « commandement » des troupes.
Stratégie militaire
Le monde des affaires a eu vite fait de s’emparer de cette métaphore militaire en
désignant ainsi « la mobilisation de moyens pour parvenir à une fin déterminée».
Mais la comparaison s’arrête là.
Dans le monde des affaires, les échanges permettent aux parties impliquées de céder des biens
contre d’autres qui ont davantage de valeur à leurs yeux.
CAS D’ENTREPRISE
La mission de l’entreprise L’Oréal peut se résumer en 4 mots : « La beauté pour tous ». Alors,
pour poursuivre cette mission, eh bien, l’entreprise a défini 6 valeurs centrales, qui sont valables
depuis plus d’un siècle. C’est une forme de code génétique de l’entreprise L’Oréal.
Les six valeurs centrales qui lui permettent de poursuivre cette mission
C’est une sorte de code génétique de l’entreprise, elles n’ont jamais été modifiées depuis plus
d’un siècle !
1. La passion pour ce que la cosmétique apporte aux femmes et aux hommes, à savoir le bien-
être, la confiance en soi et l’ouverture aux autres.
2. L’innovation, valeur fondatrice de l’entreprise puisque le créateur de L’Oréal était
initialement un chercheur.
3. Le goût d’entreprendre, toujours stimulé et érigé en mode de fonctionnement managérial.
4. L’ouverture d’esprit, traduite notamment par le fait d’écouter leurs consommateurs.
5. La quête de l’excellence, valeur qui imprègne tous les métiers de L’Oréal et qui se traduit
par une manière d’être et une recherche permanente de la perfection. Chez L’Oréal, on
entend souvent : « Nous partageons tous cette volonté de nous dépasser pour offrir le
meilleur à nos clients ».
6. La responsabilité. Cette valeur centrale pour l’entreprise repose sur des principes
éthiques comme l’intégrité, le respect, le courage et la transparence
1. Les artefacts constituent les indicateurs visibles, tangibles qui permettent d’approcher les
couches plus profondes de la culture organisationnelle. Alors, ces derniers peuvent être
classés en trois catégories selon Marie--‐Jo Hatch :
• Les artefacts physiques, comme les logos, les designs, la construction, les décorations, les
vêtements, la disposition spatiale dans l’entreprise, etc.
• Les artefacts comportementaux : ce sont les rituels, les cérémonies, les modes de
communication, les traditions, les coutumes, les récompenses, ou les sanctions dans
l’entreprise, etc.
• Enfin, les artefacts verbaux : les anecdotes, les jargons, les surnoms, les héros, les traîtres,
les métaphores, et les histoires qui sont diffusées dans l’organisation, etc.
2. Les normes de comportement, quant à elles, sont issues des valeurs. Ce sont des
indicateurs plus profonds et moins visibles de la culture d'entreprise que les artefacts. Par
exemple la norme de ne pas interrompre un collègue lors d’une réunion, est associée à une
valeur culturelle de courtoisie pour autrui.
3. Les valeurs reposent sur des croyances, des hypothèses fondamentales, des postulats qui
sont au cœur de l’entreprise. Elles jouent le rôle de filtre, la façon dont les membres de
l’organisation perçoivent, pensent et ressentent les évènements. Ces postulats vont de soi et
sont donc inaccessibles consciemment.
Il faut toutefois rester vigilant lorsque l’on mobilise certaines valeurs au sein de l’entreprise
afin d’éviter les deux risques majeurs :
1. un décalage entre les valeurs annoncées d’une entreprise et la réalité de son fonctionnement.
Cela mène souvent à une baisse de motivation des employés qui repèrent très rapidement
le manque de cohérence de l’entreprise ;
2. la difficulté à mener des changements au sein de l’entreprise si on ne prend pas en
compte ces dimensions culturelles souvent intangibles et reposant sur des éléments
inconscients profondément ancrés dans l’esprit de chaque membre de l’organisation.
La segmentation stratégique est une technique d’analyse qui permet de regrouper différentes
activités de l’entreprise en sous‐ensembles homogènes, appelés Domaines d'Activités
Stratégiques (DAS) et qui permet ainsi d’appliquer un raisonnement stratégique correspondant
à une combinaison unique de facteurs clés de succès.
On retrouve ainsi dans un même segment stratégique les activités
qui partagent les mêmes critères externes et internes.
La segmentation stratégique est toujours délicate à réaliser, mais
on peut proposer une approche simple de segmentation
stratégique. Elle est construite à partir de trois axes : les clients,
les produits et la technologie.
L’intérêt d’un domaine d’activité pour une entreprise dépend de deux facteurs principaux :
Ø l’attractivité du marché qui dépend des marges potentielles, de sa taille et de son taux de
croissance ;
Ø la compétitivité de l’entreprise qui dépend de sa part de marché actuelle et de l’ensemble
de ses avantages concurrentiels.
La matrice BCG permet de disposer les différents domaines d’activités stratégiques d’une
entreprise sur un tableau comportant deux axes:
Ø L’axe vertical correspond au taux de croissance du marché, autrement dit au potentiel de
développement du marché dans les années à venir – on considère généralement qu’un
marché en croissance connaît une augmentation d’environ 10% de ses ventes en volume;
Ø l’axe horizontal représente quant à lui la part de marché relative que possède le DAS sur ce
marché. Pour calculer la part de marché relative, on utilise généralement un ratio: la part de
marché du DAS sur la part de marché du concurrent le plus important. (lorsqu’elle est
supérieure à 1, on considère que la part de marché relative est
forte).
Exemple: si je possède 15 % de part de marché et que mon
concurrent en possède 10, ma part de marché relative sera égale à
1,5.
Les vaches à lait : correspondent à des activités possédant une part de marché assez forte sur
des secteurs en déclin. Il s’agit bien souvent d’activités ayant assis leur domination sur leurs
concurrents dans un marché mature, qui ne nécessitent donc qu’un besoin d’investissement
limité. En effet, l’état du marché n’amènera probablement pas de nouveaux entrants et ne
motive pas les concurrents actuels à déloger ceux qui sont en place. L’effet d’expérience,
notamment grâce aux ressources, aux compétences-clés ainsi qu’aux économies d’échelle,
permet à l’entreprise de dégager un profit supérieur à celui de ses concurrents. On considère
que l’objectif de ces activités n’est plus d’évoluer, mais de récolter des fonds.
Celles-ci se situent donc bien souvent à la base des rentrées financières importantes et
permettent les investissements, notamment dans les stars et dilemmes.
Les dilemmes, aussi appelé enfants à problèmes : regroupent les activités qui possèdent une
part de marché relativement faible sur des marchés en pleine croissance. Comme leur nom
l’indique, ces activités sont de véritables casse-tête pour les managers. Toutefois, ces DAS
représentent une réelle opportunité de gains futurs, à condition d’y investir aujourd’hui des
sommes importantes. En effet, lorsque l’activité se trouve sur un marché en forte croissance, il
est toujours possible de rattraper le handicap que l’on possède sur le leader en grignotant des
parts de marché grâce aux investissements effectués.
Comment va-t-on savoir qu’un DAS est plus important qu’un autre ?
3 Importance du DAS par rapport aux autres
Mesure de l’importance : CA du DAS/ CA global
Chiffre d’affaires de A est de 1.000.000 Dhs, Chiffre d’affaires global de l’entreprise est de
10.000.000 Dhs : 1.000.000/10.000.000= 10%
Par la suite il faut matérialiser cette importance sur le graphique : On va utiliser le point que
nous avons obtenu en plaçant les donnée 1 et 2, et on va tracer un cercle autour en fonction de
l’importance du DAS.
Cercle de petite taille= DAS peu important. Cercle de grande taille = DAS important
7. Le diagnostic Stratégique
le but c’est de savoir ce que l’entreprise peut faire, y a-t-il de nouvelles compétences à
développer ? nos compétences actuelles nous permettent-elles de faire face à la concurrence ?
le marché sur lequel nous évoluons est-il porteur à terme ou au contraire y a-t-il un danger à
rester sur ce marche ?
il va donc falloir étudier l’entreprise dans son environnement.
Il existe deux niveaux d’analyse : de La perspective de l’entreprise on parlera alors de
diagnostic interne et la perspective du marché et on parlera alors de diagnostic externe. Ce qui
est important c’est que ces deux perspectives sont liées et que l’on peut envisager l’une sans
l’autre.
Peuvent être définies comme des actifs détenus de façon permanente par l’entreprise et
capables de développer des stratégies susceptibles d’améliorer sa performance.
Les ressources sont ce que l’entreprise possède. On peut les classer en deux catégories :
• Les ressources tangibles, ou ressources matérielles, comprennent les ressources
physiques (des terrains, des bâtiments, des machines, du stock, etc.), ou financières
(capacité d’autofinancement, capacité d’endettement, etc.) ;
• Les ressources intangibles, ou immatérielles, englobent les ressources technologiques
(savoir-faire, marques, brevets, etc.), commerciales (comme la réputation, la notoriété,
les relations avec la clientèle), humaines (dynamique d’équipe, flexibilités, capacité
d’échanger des informations, etc.) et organisationnelles (systèmes d’informations, bases
de données, normes ISO, etc.)
Les ressources tangibles sont souvent facilement imitables et procurent par conséquent
rarement un avantage durable. Les ressources intangibles, elles, sont distinctives et plus
spécifiques. Elles constituent le capital immatériel de l’entreprise. Elles sont la plupart du temps
sources d’avantage concurrentiel et sont du reste protégées par des droits.
Coca-Cola par exemple protège énormément sa marque contre la contrefaçon. Celle-ci
est valorisée à 77,8 milliards de dollars selon Interbrand.
Þ CAS D’ENTREPRISE
Le secteur conserverie
• Exemples de ressources seuils: Une entreprise de conserverie de poisson doit
impérativement posséder une ou des usines, des machines, du personnel, un certain capital
financier destiné à l’investissement.
• Exemples de ressources uniques : la détention d’une marque à forte notoriété, la réputation
d’une usine, avoir ses propre flotte de pêche maritime.
• Exemples de compétences seuils : compétences en gestion, savoir-faire vit de base, etc.
• Exemples de compétences fondamentales ou cœurs: un savoir-faire familial transmis de
génération en génération, la maîtrise de nouveaux procédés de mise en boite, une meilleure
capacité que les concurrents à construire des réseaux professionnels reconnus à l’échelle
internationale.
Passons en revue de façon plus détaillée chacune des activités comprises dans le diagramme :
a. L’activité « logistique interne » inclut la gestion des matières première et des autres
marchandises réceptionnées par l’entreprise en provenance des fournisseurs externes. Ces
matières sont stockées jusqu’à leur utilisation en phases de production ou
d’assemblage. Grâce à cela, les moyens de production sont alors disponibles au sein de
l’entreprise. Cela requiert évidemment de la manutention, un certain contrôle des stocks,
une gestion des relations avec les fournisseurs, etc. ;
b. L’activité de « production » concerne l’étape de fabrication et d’assemblage des
biens en vue de former des produits finis ;
c. L’activité de « logistique externe » repose essentiellement sur l’envoi des produits vers
les grossistes ou les distributeurs, ou directement vers les consommateurs.
d. L’activité de « commercialisation et ventes » désigne la phase de préparation d’une
offre en mesure de satisfaire les besoins de ses clients cibles. En d’autres termes, il s’agit
des activités associées à la fourniture de tous les moyens mis en place pour inciter la
clientèle à consommer un produit ou un service : publicité, promotion, gestion des forces
de vente, fixation des prix, analyse des canaux de distribution, etc.
e. L’activité « services » conclut les activités principales. Il s’agit de tous les services qui
visent à accroître ou à maintenir la valeur perçue du produit par le client : installation,
services après-vente, formation ou autres.
f. L’activité « approvisionnement » reprend les actions nécessaires à l’achat des
moyens de production tels que matières premières marchandises, fournitures diverses.
Cette fonction a pour mission d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour tous les
achats.
g. L’activité « développements technologiques » est une étape cruciale sachant que les
technologies peuvent souvent constituer une source d’avantage concurrentiel. Cela
englobe les systèmes d’informations, la recherche et développement, la gestion des
connaissances au sein de l’entreprise, la gestion des relations avec le client à travers
l’utilisation d’un CRM (Customer Relationship Management), etc.
h. L’activité « gestion des ressources humaines » comprend tout ce qui est en relation avec
le capital humain et porte sur des aspects aussi vitaux que le recrutement, l’embauche,
la formation, le développement personnel, la rémunération, la gestion de carrière, etc.
i. L’activité « infrastructure de la firme » correspond à l’ensemble des activités
administratives indispensables au
bon fonctionnement de l’entreprise
et englobe un ensemble de
procédures de planification ou de
contrôle. On y retrouve la direction
générale, la comptabilité, le service
juridique, le service financier, le
service relations publiques, le
service de contrôle de qualité, etc
1.2.Stratégie de différenciation
Cette stratégie se fonde sur la capacité de l’entreprise à développer des caractéristiques
distinctives des produits ou services proposés. Dans ce cas, elle s’appuie davantage sur
des modes de concurrence hors prix, c’est-à-dire sur la création d’un ensemble de
caractéristiques autres que le prix du bien. Ces caractéristiques doivent être perçues dans
l’activité comme uniques et valorisées comme telles.
EXEMPLE
Les ordinateurs de la marque Apple sont souvent cités comme l’exemple type d’une
stratégie de différenciation dans l’informatique personnelle du fait de leurs caractéristiques
bien différentes par rapport aux ordinateurs traditionnels.
Enfin, la différenciation peut également reposer sur la rareté des ressources et des compétences
qui permet de définir une offre unique. Cette offre justifie alors ce que l’on appelle un
surprix, c’est-à-dire un supplément de prix que le consommateur accepte de payer pour acquérir
un bien ou un service différent de l’offre standard du marché.
EXEMPLE
Une grande majorité de personnes est prête à dépenser une somme importante pour un
polo Lacoste parce que la plupart apprécie la qualité de cette marque qu’elle ne retrouve nulle
part ailleurs.
Mais avant de s’intéresser à ces stratégies possibles, il est essentiel de définir ce que l’on entend
par « offre de référence » dans un espace concurrentiel étudié.
Qu’est-‐ce que l’offre de référence ? Eh bien, c’est une offre standard qu’un consommateur
moyen s’attend à se voir offrir à un prix moyen avec certaines caractéristiques de base.,
Il existe donc une « attente implicite » des consommateurs quant aux caractéristiques d’une
offre standard à un prix moyen attendu.
L’offre de référence repose donc sur un jugement subjectif des consommateurs qui évaluent un
rapport qualité-‐prix considéré comme « juste ». C’est un concept à la fois central et, bien
souvent, difficile à définir et à opérationnaliser. Pourquoi ? Eh bien, parce que cela demande
une connaissance très fine des attentes des consommateurs, de ce qu’ils valorisent réellement,
ainsi qu’une excellente connaissance des offres concurrentes.
C’est en fonction de l’offre de référence que les entreprises choisiront une des 6 stratégies
concurrentielles proposées dans un espace concurrentiel donné.
Les produits ou services proposés devront s’aligner à cette offre de référence, en termes de
valeur perçue et de prix, ou bien améliorer la valeur perçue de l’offre, ou encore choisir de
réduire cette valeur perçue, ou encore modifier le prix pour pouvoir attirer une partie de la
clientèle.
1. Nespresso va d’abord changer de réseaux de distribution en proposant son café via ses
propres magasins, excluant la vente en grandes surfaces.
2. Concernant le conditionnement, le consommateur devra obligatoirement acheter des capsules
conditionnées par dix.
3. Quant à la variété de cafés, le nouvel acteur décide de miser sur une gamme finalement
limitée par rapport à la concurrence implantée en grande surface.
4. La qualité du café sera toutefois perçue comme nettement supérieure à l’offre de référence
dans le secteur. Et le prix des capsules sera jusqu’à quatre fois plus cher que les cafés classiques.
5. Le but étant de construire l’image d’un produit d’exception, le budget alloué à la
communication sera également beaucoup plus élevé que celui des concurrents.
6. Nespresso a imaginé des machines pratiques, au design simple et moderne, destinées
à remplacer les machines à café traditionnelles.
Comme le précisent très bien Kim et Mauborgne dans Blue Ocean Strategy : « Pour croître et
développer une forte image positive, une entreprise a intérêt à tourner le dos à ses
concurrents et aux idées reçues pour consacrer ses ressources à la création d’un océan
bleu vierge de concurrence et apportant un surcroît de valeur vers le client. »
Le japonais Nintendo devenu une figure emblématique de la stratégie « océan bleu » en
changeant les règles du jeu dans le secteur des consoles face à des concurrents comme Sony et
Microsoft.
Il est indispensable pour une direction générale d’un tel groupe diversifié de pouvoir avoir une
réflexion stratégique d’ensemble, plus globale. Tout comme il est primordial de développer
une stratégie spécifique pour chacun de ses domaines d’activité stratégique permettant ainsi de
devancer chacun de ses concurrents.
La stratégie Corporate s’élabore donc au niveau de la maison mère et s’articule autour de quatre
enjeux majeurs :
• Définir la mission de l’entreprise : quelle est sa raison d’être ?
• Définir le périmètre d’activité : quel est le périmètre du groupe en termes de diversité
d’activités et de couverture géographique ? Pour répondre à cette question, on pourra
élaborer des stratégies de diversification ou de spécialisation.
• Définir la capacité de votre groupe à créer de la valeur pour ses
• différents DAS : comment la maison mère crée-t-elle de la valeur ajoutée pour chacun de
ses domaines d’activité stratégique ?
• Allouer les ressources au sein du groupe : comment gérer le portefeuille d’activités ?
Quelles modalités de développement choisir ?
1. Spécialisation et diversification
Il existe deux grands types de stratégies corporate : la spécialisation et la diversification.
1.1.La stratégie de spécialisation
La spécialisation consiste à centrer toutes ses ressources et ses compétences dans un seul
domaine d’activité stratégique. L’objectif est de limiter le périmètre d’activité en
investissant dans un seul métier. Si tel est le choix de l’entreprise, cela induit qu’elle dispose
d’un nombre limité de produits et de clients.
Elle se concentre donc sur un seul métier de façon à en devenir le leader.
EXEMPLES : Les entreprises Boeing ou Airbus ont opté pour la spécialisation en
concentrant toutes leurs ressources et leurs compétences sur un seul métier : l’aéronautique.
Coca-Cola s’est spécialisé en se concentrant sur les softdrinks.
C’est la décision d’une entreprise d’entrer dans un nouveau domaine d’activité. Une entreprise
diversifiée est donc une entreprise présente dans au moins deux industries différentes.
EXEMPLE : Le groupe Virgin est présent à la fois dans l’industrie ferroviaire, dans
l’aéronautique, celle des sodas ou des télécommunications.
Þ Comment savoir si la nouvelle activité présente des points communs avec le métier de
base de l’entreprise ?
Il faut Analyser la chaîne de valeur de chacune des activités du groupe de façon à examiner s’il
y a des maillons en commun entre plusieurs activités. Si oui, on considérera que la
diversification est une diversification liée.
Les diversifications liées reposent donc essentiellement sur deux types de synergies :
• Les synergies commerciales
Liée au marché ou au client, la synergie commerciale sollicite le même réseau de distribution
(exemple : Apple) on s’adresse au même type de clientèle avec des produits différents (exemple
: Gillette).
• Les synergies technologiques
L’entreprise Bic et sa maîtrise du plastique moulé par injection dans la fabrication de ses
produits, elle propose donc des produits divers sur la base d’une même technologie.
L’entreprise Zodiac propose des produits divers sur base d’une technologie innovante,
celle de « l’élastomère ». Le strongan, matériau très résistant et étanche, permet à
l’entreprise de créer des produits allant des canots gonflables aux piscines de jardin.
• Diversification liée et compétences
Certains défendent l’idée qu’une stratégie de diversification liée peut aussi s’appuyer sur
un troisième type de synergie, celui des compétences.
EXEMPLE : Virgin représente à première vue un bel exemple de diversification
conglomérale. Le groupe possède en effet un nombre élevé d’activités différentes qui
n’ont a priori aucun point commun. Néanmoins, nous pouvons considérer que Virgin
partage des compétences communes de par la gestion de sa marque ou par ses compétences
marketing transversales aux différents domaines d’activité.
Ce dernier exemple remet en question l’existence d’une diversification conglomérale «
pure ». Les cas seraient cependant rares si l’on considère qu’une diversification peut être
liée par les compétences.
Une entreprise qui développe avec succès une stratégie de groupe a l’opportunité de
mettre en œuvre une stratégie de croissance, c’est-à-dire une stratégie qui lui permettra de
développer son périmètre d’activité. Afin de concrétiser cette aspiration à la croissance,
l’entreprise peut opter pour différentes options de développement :
• la croissance interne ;
• la croissance par fusion ou acquisition ;
• la croissance par alliance stratégique
3.1.La croissance Interne
La croissance interne, ou croissance organique, désigne tout développement fondé sur les
ressources et les compétences propres à l’organisation.
Celle-ci prend forme au travers d’investissements physiques ou immatériels et par le
recrutement d’employés ou de managers supplémentaires.
La croissance organique met en lumière la force des avantages concurrentiels de l’entreprise.
EXEMPLES : IKEA assure lui-même l’implantation de chacun de ses nouveaux magasins
sur chaque nouveau lieu afin de pouvoir dupliquer sans faille le modèle qui lui réussit le mieux.
Le fondateur d’Apple, Steve Jobs, a toujours insisté pour que l’essentiel de la croissance de
l’entreprise s’opère par croissance interne afin de garder intacte l’intégrité du modèle.
Þ Pourquoi privilégier la croissance interne ?
La première motivation tient à la spécificité des ressources et des compétences que l’entreprise
cherche à développer. Si ces ressources et compétences sont uniques et distinctives, elle
n’aura aucun intérêt à procéder autrement que par croissance interne, seule option capable
de la protéger des risques d’appropriabilité de ses savoir-faire uniques.
La croissance interne est souvent privilégiée par les entreprises innovantes ou dotées d’un
capital immatériel important.
La deuxième motivation est organisationnelle. En pratiquant la croissance organique,
l’entreprise garde un contrôle étroit sur le développement de ses activités.
Avec ce processus d’expansion, elle maintient une grande homogénéité culturelle dans
l’ensemble de l’organisation. La croissance organique représente donc un moyen simple, du
point de vue opérationnel, de gérer sa croissance.
Autre avantage considérable : la croissance organique peut être dosée selon les perspectives de
croissance des opportunités de marché. L’entreprise peut ainsi limiter les risques de
surinvestissement. De nombreuses entreprises se montrent d’ailleurs très prudentes dans leurs
investissements, ce qui a souvent comme conséquence des délais de livraison plus longs.
Il est par exemple courant de patienter plusieurs mois avant de recevoir sa nouvelle voiture.
La dernière motivation trouve sa raison dans l’éventualité qu’il n’existe aucune ressource ni
compétence pouvant être utilement acquise sur le marché. Si l’entreprise ne peut pas les acheter,
il faut bien les créer elle-même !
On parle de fusion lorsque deux ou plusieurs entreprises s’unissent pour créer une nouvelle
entité.
EXEMPLE : En 2006, le français Alcatel et l’américain Lucent se sont réunis pour créer
l’entreprise Alcatel-Lucent (avouons que dans ce cas précis, les dirigeants n’ont pas réellement
fait preuve d’une grande imagination pour le nouveau nom). L’objectif de cette fusion était
de réunir un leader américain et un leader européen pour créer un leader mondial dans
le secteur des télécommunications.
- Pour apprendre
Outre l’acquisition pure et simple de nouvelles ressources ou compétences, l’apprentissage
suscité par l’intégration de nouvelles entités peut être considérable.
- Pour une plus grande efficience des moyens de production
Lorsque fusionnent ensemble des entreprises qui font le même métier, il n’est pas rare
d’observer des opérations de rationalisation permettant d’accroître les économies d’échelle et,
par là même, de baisser la structure des coûts. En revanche, ne nous cachons pas que
ce type d’opération de rationalisation se traduit souvent également par des réductions
d’effectifs.
3.3.L’alliance stratégique
Une erreur couramment répandue consiste à confondre les alliances stratégiques avec les
fusions-acquisitions. Or, la plupart des recommandations sur le management stratégique
des fusions- acquisitions ne sont pas valables pour les alliances. Ce sont en effet deux types de
rapprochement très différents : dans une fusion-acquisition, les entreprises impliquées se
fondent au sein d’un même groupe, doté d’un actionnariat commun et contrôlé par une
hiérarchie unique ; alors que dans une alliance stratégique, les entreprises partenaires
coopèrent de manière ciblée, sur des projets précis, en conservant une hiérarchie propre et
une autonomie totale sur les activités qui restent en dehors de l’alliance.
La collaboration est donc limitée à un périmètre précis :
D’un point de vue économique, les alliances stratégiques créent de la valeur en exploitant des
synergies entre les entreprises alliés.
Þ Pourquoi privilégier une alliance stratégique ?
- L’alliance complémentaire
Les alliances complémentaires associent des entreprises dont les compétences et les
attributions sont complémentaires dans l’activité visée. L’une des entreprises peut, par
exemple, commercialiser un produit développé par une autre. Le produit amené par
l’entreprise alliée ne doit généralement pas être concurrent de ceux du partenaire qui le
commercialise.
Ces alliances ont souvent pour objectif d’ouvrir un produit à de nouveaux marchés
stratégiques. Comme évoqué précédemment, ces alliances complémentaires sont très
fréquentes dans les processus d’internationalisation. La firme entrante dans un pays apporte
alors ses produits, ses services ou ses technologies et la firme présente sur le marché offre le
plus souvent son réseau de distribution.
EXEMPLE : Nous connaissons tous le véhicule Renault Espace mais nous sommes moins
nombreux à nous souvenir que ce monospace est né d’une alliance entre l’entreprise
Renault et un autre industriel du secteur, l’entreprise Matra.
Dans cette alliance, Matra apportait le design du véhicule et se chargeait de la carrosserie.
Renault, pour sa part, apportait le moteur et le réseau de distribution. L’alliance était
parfaitement complémentaire puisque chacun y a apporté des ressources distinctes.
- L’alliance de cointégration
L’alliance de cointégration désigne l’association de deux entreprises visant à réaliser des
économies d’échelle sur un composant ou à un stade du processus de production isolé. La
concurrence peut rester frontale car les produits peuvent être substituables. Il s’agit souvent
d’accords limités à la R&D ou à la production. Les partenaires sont des entreprises aux positions
concurrentielles équivalentes. Le mode d’organisation le plus fréquent est la création d’unités
ou d’ateliers spécifiques.
EXEMPLE Il y a quelques décennies, Peugeot, Renault et Volvo avaient opéré une
alliance de cointégration pour développer un nouveau moteur, le V6, dont ils pouvaient ensuite
équiper leurs véhicules selon leurs intentions propres.
Le recours aux alliances stratégiques permet aux entreprises de démultiplier les projets,
puisqu’elles reposent sur le partage des ressources et des compétences.
La croissance par alliance stratégique est donc un mode privilégié de développement
lorsqu’il s’agit d’exercer un effet de levier sur ses ressources et compétences ou de s’attaquer à
de multiples marchés souvent fragmentés.