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C’est dans cet esprit qu’a été conçu ce projet qui vise à répondre à la
problématique suivante : Qu’est ce qu’on entend par la stratégie d’entreprise ? Et
quel est le processus d’élaboration de cette stratégie ? C’est-à-dire, c’est quoi la
démarche stratégique ?
Pour répondre à cette problématique nous allons traiter dans un premier chapitre
certaines notions de base et généralités rassemblant la stratégie d’entreprise, son origine
et ses différents objectifs, ainsi que les différentes décisions stratégiques. Ensuite le
deuxième chapitre qui compose le fondement de ce travail parce ‘il touche et affecte
directement notre sujet, sera consacré à exposer les différents étapes et phases pour
l’élaboration de la stratégie d’entreprise.
Chapitre I : La stratégie de l’entreprise : concept et origine.
1. Définition et origine :
L'art de la guerre de Sun Tzu ou Tse (5eme siècle av. JC), estime que le but
de la guerre est de forcer l'ennemi à abandonner la lutte, y compris sans le
combat. Pour Sun Tzu la stratégie est :
- La surprise
- La ruse
- L'espionnage (intelligence économique) ==>Conquête de l'information
De la guerre de Carl Von Clausewitz (1780- 1833) considère que l'objectif
d'une guerre est de gagner en dominant son adversaire. Pour Carl Von
Clausewitz, la stratégie repose sur trois piliers, en utilisant une méthode
d'escalade dans la mise en œuvre des moyens, qui sont :
- La concentration des forces
- La liberté d'action
La stratégie
On entend par objectif stratégique l'affirmation spécifique d'un résultat attendu qui
oriente sur une action ou un projet donné la politique de l'entreprise et qu'il est possible
de mesurer ou d'observer sur un période déterminée (échéance).
D’une autre façon, Les objectifs stratégiques sont des buts fixés par l’organisation en
fonction de sa finalité et de ses ressources et de l’environnement.
Un objectif stratégique est fixé en fonction :
de la finalité de l’organisation : Toutes les organisations n’ont pas la même
finalité. Par exemple les entreprises ont une finalité lucrative alors que les
organisations publiques ont une finalité non lucrative.
des ressources de l’organisation : Le manager doit connaitre les ressources
disponibles et le cas échéant les ressources à développer pour atteindre les
objectifs stratégiques.
de l’environnement : (micro-environnement et macro-environnement) dans
lequel évolue l’organisation.
3. Stratégie et décisions :
Une décision est un choix effectué à un moment donné, dans un contexte donné,
parmi plusieurs possibilités, pour impulser des actions d’ampleur et de durée variables.
L’horizon temporel concerné par la décision est un facteur distinctif classique des
décisions ; sur l’axe des temps, il est possible de classer :
Décisions stratégiques : Comportement susceptible de donner un avantage
concurrentiel. Décision non programmable (s'accorder sur un nouveau marché,
suivre une politique).
Cette classification des décisions est le premier classement élaboré par Igor Ansoff en 1965.
Objectif Stratégique Tactique Opérationnelles
1
MIER OLIVER, Diagnostic strategique, ed DUNOD, 2004,p,5
2
https://sbensrhir.files.wordpress.com/2012/08/strategor.pdf
1.2 Les phases de la démarche stratégique
La démarche d’analyse stratégique comprend trois phases essentielles qui
mobilisent chacune des outils spécifiques :
La première phase est celle du diagnostic pour déterminer la position stratégique
de l’organisation, donc connaitre précisément l’entreprise et son environnement
La deuxième phase est celle des choix entre des grandes options stratégiques :
choix de la direction, choix également des voies et moyens de développement. Les
différentes options stratégiques sont envisagées et un choix réalisé, en tenant compte
des objectifs de l’entreprise.
La troisième phase est celle du déploiement de la stratégie, qui est une phase
opérationnelle de mise en œuvre, de suivi et de contrôle de la réalisation de la
stratégie. Elle suppose la gestion des changements qui découlent des décisions prises.
3
https://www.e-marketing.fr/Thematique/academie-1078/fiche-outils-10154/Politique-management-
strategique-307718.htm
4
MEIER OLIVIER , Diagnostic strategique, édition DUNOD, 2010, p.21
Démarche stratégique Démarche marketing
Stratégie globale : Politique marketing :
Aider au développement de Sur un segment de marché donné,
l’entreprise, en trouvant des actions étudier, stimuler et renouveler les
qui lui permettent d’augmenter son attentes et besoins des consommateurs.
efficience et son efficacité.
Le diagnostic stratégique est né des travaux menés par les universitaires américains
de HARVARD dans les années 1960. C’est toujours ce modèle qui est utilisé
aujourd’hui, même s’il a connu quelques aménagements dans l’esprit de ses concepteurs.
Le diagnostic stratégique consiste à comprendre la situation actuelle de l’entreprise
par une analyse de l’organisation et son environnement. Il s’agit d’un diagnostic externe
de l’environnement et d’un diagnostic interne de l’entreprise.
Afin de réaliser des choix stratégiques avisés, l’entreprise effectue préalablement
un diagnostic stratégique. Il s’agit de la première étape de la démarche stratégique. En
effet, le diagnostic stratégique caractérise la situation de l’entreprise et son
environnement. Il s’effectue à la fois au niveau interne et au niveau externe de
l’entreprise.
5
https://slideplayer.fr/slide/8670035/
L’environnement externe de l’entreprise : il s’agit de l’environnement général, du
secteur d’activité, des concurrents et des marchés, du positionnement dans la filière ou
dans l’industrie.
Donc, l’objectif du diagnostic stratégique externe est d’analyser l’attractivité
actuelle, mais aussi potentielle d’un secteur. Il s’agit de déterminer les opportunités
(c’est-à-dire les chances à saisir) et les menaces(les risques auxquels il convient de faire
face), de comprendre les enjeux auxquels sont confrontées les entreprises.
De nombreux outils permettent de réaliser le diagnostic stratégique externe à
savoir :
Analyse de l’environnement globale : PESTEL
Elle consiste à maintenir une veille sur l’environnement général de l’entreprise,
décrit par six types de facteurs :
Politique : loi sur les monopoles, loi sur la protection de l’environnement,
politique fiscale, droit de travail…
ECONOMIQUE : cycles économique, évolution du PIB, taux d’intérêt,
politique monétaire…
SOCIOCULTUREL : démographie, mobilité sociale, changements de mode
de vie, niveau d’éducation…
TECHNOLOGIQUE : investissement privés et publics sur la technologie,
dépense publique en technologie….
ECOLOGIQUE : mesures de protection de l’environnement, normes de
pollution, consommation d’énergie…
LEGAL : loi sur la concurrence, droit de société…
Il faut préciser que le modèle PESTEL, permet de dégager des tendances générales
qui sont alors communes à tous les domaines d’activités stratégique.
Schéma6 : qui présente les différentes caractéristique de PESTEL
Analyse de la demande
L’objectif est ici de mettre en évidence les opportunités et les menaces provenant de la
demande
Cette analyse est proche du marketing et recourt aux techniques classiques d’études de
marchés. L’étude de la demande permet d’identifier le marché actuel et futur des
entreprises présentes dans le secteur. Ainsi, il est important de distinguer la demande
actuelle d’une part et son évolution d’autre part.
L’entreprise doit donc disposer d’indicateurs lui permettent de recenser
systématiquement les transformations de la demande. Il est possible de dresser une liste
(non exhaustive) des variables à surveiller : fréquence des achats, montant moyen d’un
achat, nature de l’acheteur, motivation d’achat, freins d’achat, lieu d’achat…
Analyse de l’offre
Les opportunités et les menaces peuvent également, sur chaque DAS7, provenir de
l’offre, par offre.
6
https://www.creer-mon-business-plan.fr/actualites/les-outils-danalyse-strategique-de-lentreprise-analyse-
pestel.html
On entend la caractéristique du secteur auquel appartiennent les entreprises exerçant
sur le DAS considéré. Là encore, il faut tout à la fois juger des situations actuelles et des
évolutions possibles de l’offre.
Les principaux indicateurs permettent à l’entreprise de suivre l’offre sur un DAS et
ses transformations sont : niveau de saturation du secteur, la structure des couts,
importance de technologie dans l’offre, existence de barrières à l’entrée ou la sortie,
degré de concentration…
Le diagnostic stratégique interne consiste à faire le bilan des forces et des faiblesses
de l’entreprise. Dans ce cas, l’analyse porte sur l’entreprise dans sa globalité. En effet les
compétences de l’entreprise sont par nature transversales à toutes ses activités. Cela ne
signifie pas pour autant que les DAS sont écartés de l’analyse. Ils seront à nouveau
mobilisés à la fin du diagnostic interne, pour déterminer, sur chacun d’eux, quelles sont
les compétences utiles ou manquantes.
De nombreux outils permettent de réaliser le diagnostic stratégique interne :
L’analyse de la position concurrentielle de l’entreprise
Cette analyse revient à positionner l’entreprise par rapport à ses concurrents en termes de
facteurs clés de succès. Il s’agit :
D’analyser les facteurs clés de succès (FCS8) propres au DAS analysés
D’évaluer la performance de l’entreprise et de chacun de ses concurrents sur les
différents facteurs clés de succès.
En effet STRATEGOR distingue 5 catégories de FCS :
La position sur le marché
La position de l’entreprise en matière de cout
L’image et l’implantation commerciale
7
Un domaine d'activité stratégique, ou DAS, est une sous-partie d'une organisation dédiée à un marché
spécifique, confrontée à des conditions concurrentielles spécifiques, et qui doit déployer une stratégie
concurrentielle particulière.
8
Un facteur clé de succès (FCS) est un élément à caractère commercial ou technologique que l'entreprise doit
maîtriser pour réussir dans une activité donnée. Les facteurs clés de succès sont étudiés et évalués lors des
démarches stratégiques à travers l'analyse SWOT (Force-Faiblesses / Opportunités-Menaces).
Les compétences techniques
La rentabilité et la puissance financière
Le benchmarking
Le benchmarking peut être défini comme une démarche de comparaison utilisée
essentiellement pour évaluer la performance des processus d'une entreprise, vis-à-vis d'un
pair ou d'un concurrent jugé comme référent, dans une logique de quête des "bonnes
pratiques" après définition d'une métrique.
Ainsi il s’agit de rechercher quelles sont les meilleurs pratiques sur un secteur donné
et ce par rapport à tous les autres secteurs, déterminer l’écart par rapport à l’entreprise et
définir un niveau de performance à atteindre.
Cette pratique demande une grande habilité à la recherche d’information. Les principales
sources d’informations sont :les bases de données, les experts de l’industrie, les clients et
les fournisseurs…
La chaine de valeur9
L’analyse de la chaîne de valeur présente à l'évidence un intérêt plus stratégique que
comptable. Il s'agit en effet de repérer les activités pour lesquelles la valeur perçue par
l'utilisateur est forte. Il s'agit également de repérer les activités pour lesquelles la valeur
relative est forte : entendons celles pour lesquelles elle est aussi et même plus compétente
que l'extérieur. Lorsque la valeur perçue est Insuffisante, il faut renforcer l'activité si elle
est idiosyncrasique10 ou contraire l’abandonner, quitte à la faire à l'extérieur.
Il en va de même si cette activité a une valeur relative faible (elle consomme
relativement trop de ressources, et il serait moins coûteux de l'acquérir à l’extérieur). On
se rend compte alors que la chaîne de valeur repose sur une double analyse :
Une analyse externe: la valeur est fonction du marché, de l'attente des utilisateurs,
et, en conséquence des satisfactions attendues (ce qui rejoint les problèmes de mission).
De plus, la chaîne de valeur de l'entreprise est insérée dans un réseau de chaines de valeur
en amont et en aval (ce qui correspond largement à la filière), en sorte que l'entreprise
peut faire ou faire-faire telle ou telle activité.
9
https://www.marketing-etudiant.fr/chaine-de-valeur.html
10
idiosyncrasique Manière d’être particuliers à chaque individu qui l’amène à savoir tel type de réaction, de
comportement qui lui est propre.
Une analyse interne : qui implique à la fois une bonne répartition et une bonne
coordination des ressources. La capacité concurrentielle de l'entreprise peut alors
s'analyser à deux niveaux différents :
En termes de montant de ressources dont elle dispose.il s’agit alors de
ce que l’on appellera la capacité-potentiel.
En terme d’aptitudes particulières, de compétences distinctives, qui
rendent l’entreprise compétitive et qui résultent de l’affectation
judicieuse des ressources dans l’organisation.
La stratégie de spécialisation :
o Définition :
L’entreprise concentre ses efforts sur un domaine d’activité dans le but de dégager
des avantages concurrentiels. les PME pratiquent souvent une spécialisation fine,
(stratégie de niche)
o Intérêts :
Produit en phase de croissance. Taille et moyens insuffisants pour se diversifier.
Maitrise d’un métier et limitation des risques .
o Limite :
Rigidité de l’organisation
De la production
Moindre réactivité
11
Leroy, F., Les stratégies de l’entreprise, 4éme édition DUNOD, 2012
En cas de variation de la demande
Risque de disparition
La stratégie de diversification :
La diversification est tout d’abord un moyen de croissance, c’est ensuite un moyen de
réduire les risques de dépendance à un produit ou à un marché. Cette voie de
développement permet aussi de profiter des effets de synergie.
o Définition :
La diversification repose sur l’acquisition et l’utilisation de nouveaux savoir-faire
dans d’autres domaines d’activité.
o Intérêts :
Nouvelles sources d’innovation
Permet de saisir de nouvelles opportunités. Utiliser ses compétences dans
d’autres domaines d’activité et rechercher de nouvelles compétences :
Recherche de gains de synergie
Diminution du risque qui est réparti
Réalisation d’économies d’apprentissage
Flexibilité stratégiques
o Limite :
Incertitude et complexité croissante de l’environnement et des technologies.
Choix d’un mauvais secteur.
Diminution de la rentabilité de l’entreprise
La stratégie d’intégration :
o Définition :
La stratégie d’intégration verticale consiste pour une entreprise à en acquérir d’autres
qui appartiennent à une même filière.
Il s’agit d’une internalisation d’activités exercées précédemment, en amont par des
fournisseurs ou en aval par des clients.
o Avantage :
Rationalisation des opérations productives
Maitrise de plusieurs technologies
Economie d’échelle sur les approvisionnements
Garanties sur les débuchés
o inconvénients :
rigidités de fonctionnement
accroissement des frais fixes
difficulté à sortir de la filière
pertes des avantages liés au changement de partenaires pour
l’approvisionnement et les débouchés .
la stratégie d’internalisation :
L’internalisation consiste pour une entreprise, à développer l’exploitation de son
portefeuille d’activités vers l’étranger. Elle a une stratégie à facettes multiples et son
développement progressif peut amener l’entreprise à des évolutions culturelles et
structurelles.
o Définition :
Une stratégie d’internalisation est une stratégie d’extension d’une entreprise au-delà
de son marché national.
o Intérêt :
Recherche d’un marché potentiel plus vaste
Diminution des couts avec les économies d’échelle et les couts de main
d’œuvre plus faibles
Contournement des barrières douanières
Recherche de gains fiscaux et de charge
o Limites :
L’entreprise est confrontée à de nouvelles pratiques, cadres légaux différents, cout
d’apprentissage, instabilité des taux de change, et risques politiques, économiques et
financiers.