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Introduction
Le monde se transforme en une société sans frontière, et par conséquent, et pour réussir sur
les marchés tant au niveau national qu’international, les entreprises doivent être gérées de
façon efficace afin d’améliorer leur performance et bien sûr leur rentabilité. En effet, la
plupart des entreprises évoluent actuellement dans des environnements de plus en plus
perturbants et instables.
Les mutations sont rapides et imposent aux organisations d’être réactives. Dans ce contexte, le
management stratégique, en complémentarité avec le management opérationnel, constituent
l’une des raisons qui expliquent la différence de performance entre entreprises qui évoluent
dans le même environnement.
Par ailleurs, de nombreuses études ont démontré un lien positif entre la planification
stratégique et opérationnelle et performance. En général, les entreprises qui planifient leur
stratégie ont des performances financières supérieures à celles qui n’ont pas mis en place des
plans stratégiques et opérationnels.
En outre, le management stratégique repose sur une analyse de l’environnement tant interne
qu’externe de la firme, et à partir de ce double diagnostic, le management stratégique a pour
objet de prendre des décisions importantes destinées à atteindre les objectifs retenus. La
pertinence de ces décisions est souvent déterminante dans le succès ou l’échec de l’entreprise.
Dans ce sens, les managers doivent posséder les compétences managériales requises en
adoptant un point de vue d’un stratège. Il leur faut bien connaître le secteur dans lequel ils
travaillent et les forces des entreprises rivales pour être à même d’apporter des changements
qui donneront à leur organisation un avantage concurrentiel par rapport aux autres.
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Chapitre 1- Spécificités et importance du management stratégique et opérationnel
En effet, quelle que soit la forme de l’entreprise, le management consiste à fixer des objectifs
et choisir les voies pour les atteindre, à coordonner les initiatives individuelles et orienter
l’action collective vers la réalisation des objectifs fixés mobilisant les membres de
l’organisation autour d’objectifs communs, et à s’assurer de la pertinence des moyens
employés et évaluer les résultats obtenus.
Le mot stratégie signifie, pour reprendre la formule de Clausewitz, « l’art d’employer les
forces militaires pour atteindre les résultats fixés par la politique ».
Le concept de la stratégie a été introduit dans l’économie dans la mesure où le marché dans
lequel opère l’entreprise est assimilé à un terrain de combat. En effet, dans un contexte de
concurrence, l’entreprise adopte un comportement de combattant appelé à innover, à attirer de
nouveaux clients, à acquérir de nouveaux marchés et à se procurer des ressources humaines
compétentes et qualifiées.
Dans le domaine du management, le concept prend en général une signification plus large
qu’en matière militaire puisqu’il recouvre également la définition des buts et des objectifs par
rapport auxquels on planifie l’emploi des ressources. Il existe plusieurs définitions du mot
stratégie.
Pour Thiétart, la stratégie c’est « l’ensemble des décisions et des actions au
Selon Mickael Porter, « la stratégie est une combinaison d'objectifs que s'efforce
d'atteindre l’entreprise et les moyens par lesquels elle cherche à les atteindre ».
La définition de Chandler précise que : «La stratégie est la détermination des buts et
objectifs à long terme d’une entreprise et le choix des actions et l’allocation des
ressources nécessaires pour les atteindre». Il s’agit donc d’après Chandler d’un
processus consistant à fixer des objectifs à long terme, à choisir le plan d’action
adéquat permettant d’atteindre les objectifs fixés, et allouer les ressources nécessaires
afin de concrétiser le plan d’action.
La stratégie consiste donc en une allocation des ressources qui engage l’entreprise dans le
long terme en configurant son périmètre d’activités. Elle vise à rechercher et à obtenir une
compétence distinctive ou un avantage compétitif et à garantir ainsi la compétitivité et la
rentabilité de l’entreprise sur le long terme. Cela implique de comprendre l’environnement
pour modifier l’équilibre concurrentiel à son avantage.
Elle englobe la conception et le pilotage d’actions dans le but de saisir des opportunités tant
internes qu’externes.
La stratégie permet à l'entreprise de se concentrer sur l'essentiel pour vaincre ou survivre dans
une situation de concurrence. Elle consiste à obtenir un avantage concurrentiel grâce à la
reconfiguration des ressources de l’organisation dans un environnement changeant, afin de
répondre aux besoins du marché et aux attentes des différentes parties prenantes
(propriétaires, employés, financiers,...).
Un avantage concurrentiel est un atout ou une force qu’une entreprise possède et que la
concurrence n’a pas, par exemple, une bonne visibilité de la marque, une part dominante du
marché, une capacité de fabriquer le produit à moindres coûts.
L’avantage concurrentiel provient donc soit d’une position favorable sur le marché, soit d’une
capacité interne sans équivalent, soit d’une combinaison des deux.
a- L’énoncé de mission
Chaque entreprise a besoin d’une mission, c’est-à-dire d’une déclaration de sa raison d’être,
son avenir et sa vocation, etc. Elle consiste en l’affirmation de son identité (ce pour quoi elle
existe), de ses métiers (ce qu’elle fait) et de ses domaines d’expertise (ce qu’elle fait mieux
que ses concurrents). C’est en quelque sorte une charte qui permet de véhiculer en interne la
culture de l’entreprise.
C’est un état futur souhaité par l’entreprise, ce que l’on veut qu’elle devienne. C’est
l’aspiration vers laquelle le stratège, le plus souvent le dirigeant, cherche à focaliser
l’attention et l’énergie des membres de l’entreprise. Elle répond à une question simple et
déterminante pour l’entreprise : « que voulons-nous être ? ».
Une vision est l’inspiration fondatrice dont les gestionnaires ont besoin pour prendre les
décisions stratégiques qui feront passer l’entreprise de sa position présente à sa position
souhaitée. Les décisions que prendront les gestionnaires dépendront de la culture de
l’entreprise, de sa technologie, de sa position sur le marché et de la concurrence à laquelle elle
fait face.
Lorsque ces valeurs sont partagées par les salariés, la culture devient un véritable ciment
social. Elle maintient la cohérence interne et permet la diffusion de programmes mentaux qui
servent de programmes d’interprétation et de guides pour l’action.
Les buts: ce sont des déclarations générales d’intention qui sous-tendent l’action, les
aspirations fondamentales sur un horizon temporel généralement non borné précisément.
Comme tels, exprimés en termes qualitatifs, ils ne sont jamais véritablement atteints mais
toujours à poursuivre. Ils reflètent souvent des ambitions relatives au positionnement externe
de l’entreprise. Par exemple: il s’agira de détenir le leadership dans l’exploitation d’une
technologie donnée, ou accéder à la reconnaissance dans une spécialité ou une autre. Les
préoccupations peuvent également être plus internes : par exemple, améliorer la productivité
des salariés.
Les objectifs : ils indiquent les résultats à atteindre et les délais associés et constituent les
étapes du cheminement stratégique. Ils guident et orientent les actions des différents
départements de l’entreprise, permettent de contrôler et d’évaluer l’efficacité de la stratégie et
le cas échéant de la corriger. Ils sont exprimés en termes quantitatifs et visent une intention
plus précise.
Le but est une intention alors que l’objectif est une finalité mesurable.
II- Les deux dimensions du management, le rôle des managers et la prise de décisions Le
management se décline à deux niveaux : stratégique et opérationnel. En effet, le management
agit selon l’horizon temporel, à court terme, on parle de management opérationnel, et à long
terme, on parle de management stratégique.
Les managers sont amenés à prendre beaucoup de décisions aux conséquences variables et
dont la qualité globale est déterminante pour les résultats de leur organisation. Certes, la prise
de décision fait partie intégrante du travail du gestionnaire. Ces derniers doivent tenir compte
de leur environnement extérieur et de l’opinion des divers intervenants lorsqu’ils ont à faire
des choix. Leurs fonctions de planification, d’organisation, de direction et de contrôle les
amène également à prendre des décisions. C’est ce que nous allons voir ci-après.
A- Le management stratégique
a)- Définition
Les décisions stratégiques indiquent les moyens que l’on se propose d’utiliser pour obtenir les
résultats souhaités. Elles se rattachent à trois éléments clés, soit : les marchés sur lesquels une
organisation désire évoluer, les produits ou les services que l’organisation veut offrir, et la
manière d’utiliser des ressources qui ajoutent de la valeur aux produits ou aux services.
Au niveau de l’entreprise, le chef de la direction est le stratège en chef dont dépend le succès
de l’ensemble de l’entreprise. Le manager stratège est, avant tout, un
Les qualités les plus cruciales que doit posséder un dirigeant sont la capacité de
conceptualiser la finalité et la capacité de la transmettre aux membres de l’organisation. Le
dirigeant est le communicateur principal de la finalité de l’organisation. Il doit aussi être un
maître d’œuvre attentif, dont le rôle va au-delà de l’insistance sur la réalisation des objectifs.
Il doit constamment se préoccuper de l’intégration des fonctions spécialisées qui ont tendance
à proliférer et à entraîner l’organisation dans toutes les directions.
Le dirigeant doit enfin agir comme motivateur et comme négociateur. Il doit donc inspirer le
respect et être capable de susciter la coopération chez ses subordonnés. Dans les domaines où
le jugement ne peut être remplacé par des procédures détaillées, c’est souvent par son
comportement que le dirigeant clarifie les attentes envers les membres de l’organisation.
B- Le management opérationnel
a)- Définition
Le management opérationnel, quant à lui, correspond aux décisions prises par la hiérarchie
intermédiaire concernant la gestion courante de l’entreprise. Ces décisions concernent le court
terme et ont pour objectif l’optimisation des ressources pour atteindre les objectifs fixés. Il
consiste à mettre en œuvre les orientations stratégiques définies par le management
stratégique. Il s’agit d’optimiser les ressources disponibles (budget, temps, ...) et de
coordonner l’action des différents membres de l’organisation afin d’atteindre les objectifs
fixés.
Les décisions tactiques, parfois appelées gestionnelles, visent le court et le moyen terme et
sont ordinairement le fait des cadres intermédiaires. Elles visent surtout à harmoniser les
activités de l’organisation avec l’environnement extérieur de celle-ci.
courante, sont du ressort des cadres inférieurs. Elles se rattachent également à une
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Ces décisions peuvent le plus souvent être quantifiées et l'objectif recherché est
volume, d'un taux, d'un ratio, d'une marge ou minimisation d'un coût, d'un délai.
dirigeants que les décisions les plus importantes. La fonction opérationnelle concerne
en fait la vie au jour le jour dans les différents services de la firme : commercial,
Les stratégies fonctionnelles sont donc axées sur les compétences opérationnelles requises
pour soutenir les stratégies adoptées au niveau de l’entreprise et des divisions.
Les managers opérationnels sont souvent définis par leur échelon hiérarchique, limitant leur
rôle à une opérationnalisation de la stratégie définie par les strates supérieures de l’entreprise.
d’union entre les différents niveaux hiérarchiques et, à ce titre, un acteur clé du
lumière les besoins spécifiques et les réalités du marché à intégrer dans les choix
S’il est en charge du contrôle et du suivi des résultats de son unité, ses indicateurs
financière ou économique.
C- Complémentarité entre le management stratégique et le management
opérationnel
nullement une échelle de valeur entre eux. Chacun sait combien ils requièrent tous les
clairement les qualités spécifiques qu’il convient de réunir dans chacun des deux cas
assurer son avenir. Le management opérationnel décline un plan d’action à court terme
exemple, lorsque des informations ascendantes (des services vers la direction) sur la
clientèle.
complémentaires.
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En effet, les décisions opérationnelles doivent tenir compte des opportunités et des
générale et les grands axes stratégiques. Par exemple, le choix d’externaliser les
dirigeants stratégiques pour faire des choix lorsqu’ils doivent prendre des décisions
groupe de personnes. Il s’agit plus souvent d’un dirigeant collectif qui comprend bien
entendu celle ou celui à qui revient la responsabilité ultime, mais aussi ses conseillers,
l’attribution des ressources, effectue ou ratifie les choix parmi différentes solutions
mais aussi de son développement créatif afin d’atteindre les performances souhaitées.
leadership stratégique.
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également un visionnaire capable d’aller au-devant des changements, qui sait à la fois
s’adapter et se montrer proactif, qui peut motiver les gens à participer activement et
Exercer son leadership signifie pour un gestionnaire influencer ses subalternes afin de
les amener volontairement à l’atteinte des objectifs poursuivis. Exercer son leadership
signifie parfois simplement défendre une idée neuve et faire preuve de dynamisme, du
concevoir une vision inspirante, de formuler des objectifs clairs, de les appliquer et
d’orienter l’entreprise vers les objectifs qu’elle vise. Toutefois, bien que le dirigeant,
fonctions : motiver leurs subordonnés et communiquer avec eux, gérer les groupes et
La question qui se pose maintenant est de savoir comment les entreprises savent-elles
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Le processus stratégique, en concertation avec le management opérationnel, comprend
vision et la mission ; traduire cette mission en objectifs précis et définir une stratégie
allons voir.
Nous présentons tout d’abord ce qu’est une planification d’entreprise et ses avantages.
A- Définition :
La planification est un processus qui consiste à établir des objectifs et des plans
d’action, avant d’agir. Les objectifs sont les résultats précis que l’on veut obtenir. Elle
se fonde sur deux éléments, à savoir les fins : l’état futur dans lequel un individu ou
une organisation veut se trouver, et les moyens : les plans et les ressources nécessaires
La planification n’est qu’un outil entre les mains de ceux qui décident ; elle est censée
traduire la vision, la mission, les objectifs à long et moyen terme ainsi que la
détermination des moyens à mettre en place pour réaliser le souhait des dirigeants. Elle
se trouve alors entre la croisée des chemins, elle doit à la fois correspondre à une
B- Avantages de la planification
différentes lignes de conduite avant de prendre une décision. Elle aide à harmoniser les
plans opérationnels à court terme avec les plans stratégiques à long terme.
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En outre, la planification fournit une raison d’être et une orientation. Grâce à elle, les
ont des performances financières supérieures à celles qui n’ont pas mis den place de
plans stratégiques.
d’atteindre des objectifs fixés par les dirigeants et les décideurs. Associée à la
stratégie, le concept de planification prend une autre ampleur, la stratégie est en effet
planification à long terme qui amène à élaborer des stratégies. Ce processus permet de
qui concerne l’avenir puis, à partir de là, d’établir un plan d’action qui tienne compte
des occasions d’affaires, des menaces, ainsi que des forces et des faiblesses de
l’entreprise.
Elle consiste à déterminer les moyens d’exécuter les plans stratégiques des unités
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des objectifs, selon laquelle les objectifs élémentaires préparés par les différents
L’élaboration des objectifs stratégiques procure des avantages suivants : elle aide à
déterminer exactement ce que l’on veut accomplir ; elle facilite la coordination des
le nombre de conflits entre les unités et les individus qui forment une organisation.
équilibre doit être trouvé afin de ne pas favoriser le court terme au détriment d’un
La haute direction énonce les objectifs stratégiques définissant les grandes orientations
de l’organisation. Ils se présentent sous la forme d’énoncés écrits lui donnant une
bénéfices.
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l’entreprise ; occuper une position plus importante et plus solide au sein de l’industrie;
offrir une gamme de produits plus vaste ou plus attirante ; bénéficier d’une plus grande
réputation auprès des clients ; réduire les coûts de l’entreprise par rapport au ceux des
principaux concurrents.
fonctionnels de leur division. Les objectifs tactiques ont un caractère plus précis et
concernent une division qui relève d’un vice-président, par exemple, la division de
Ces objectifs tactiques indiquent ce que doit accomplir une fonction de l’organisation
Quant aux cadres subalternes (chefs de services, d’unités ou de section), ils doivent
établir des objectifs opérationnels. Ces objectifs sont également axés sur le rendement,
ont un caractère précis et donnent lieu à des résultats mesurables. On les utilise aussi
pour assurer le contrôle des ressources internes d’une organisation. Ils peuvent
consister, par exemple, à réduire les coûts, à faire baisser le taux de renouvellement du
personnel.
Les plans sont des méthodes établies au préalable pour obtenir des résultats souhaités.
Tous les plans contiennent des objectifs (accroître les ventes de 10 %, par exemple) et
crédits de publicité, par exemple). Les plans doivent préciser à tout le moins, ce que
l’on fera, de quelle manière et dans quels délais. Il existe des plans stratégiques et des
plans opérationnels.
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ressources nécessaires.
Le plan stratégique vise à établir une orientation générale et porte sur ses besoins à
long terme. Il est souvent formulé par la direction avec ou sans la participation des
réalisation des objectifs. Dans ce contexte, il est à préciser que tous les cadres
préparent des plans, quel que soit leur niveau hiérarchique. Ainsi :
Les cadres supérieurs conçoivent des plans stratégiques ayant une orientation
Il revient aux cadres intermédiaires de dresser des plans tactiques associés aux
objectifs du même type. Ce sont en fait les responsables des diverses fonctions
Les cadres inférieurs établissent pour leur part des plans détaillés dits
service, d’une section ou d’une petite unité organisationnelle. Les plans établis
par ces derniers doivent répondre aux questions suivantes : Que faire en
premier lieu ? Qui fera quoi ? De quels moyens a-t-on besoin et comment les
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des analyses d’une organisation. Elle conditionne le niveau d’analyse tant interne
concurrents déterminés et pour lequel il est possible de formuler une stratégie. C'est un
couple "produits - marché" suffisamment global pour envisager une stratégie distincte.
Chaque DAS est régi par les facteurs clés de succès (FCS) ; ces FCS sont les
exigences du marché que toutes les entreprises concurrentes doivent maîtriser si elles
veulent survivre sur le marché. Pour chacun des DAS, il convient d’en analyser les
déterminer quelles sont les principales forces qui s’exercent (rivalité entre concurrents,
pressions des fournisseurs, intervention de l’Etat, ...), et d’identifier ainsi les ressorts
essentiels de la concurrence.
II – Diagnostic stratégique
doivent acquérir des avantages concurrentiels durables, et ce, en gérant activement leur
environnement externe tout comme leurs ressources internes. En effet, pour une
clients, à empêcher ses rivales de devenir trop puissantes ou à modifier les conditions
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Quant à la gestion des ressources internes, elle vise à doter l’entreprise des
L’analyse de l’entreprise se fait à partir d’un diagnostic interne et externe. C’est grâce
menaces, que les orientations possibles vont pouvoir être définies. Cette évaluation se
L’environnement interne regroupe l’ensemble des facteurs qui ont un lien direct avec
l’entreprise. Ces facteurs peuvent avoir un impact majeur sur la façon avec laquelle
l’entreprise va gérer ses ressources. Il est donc important de bien identifier les forces et les
faiblesses présentes chez l’entreprise.
L’analyse interne fournit des renseignements importants sur les ressources spécifiques et les
capacités d’une organisation.
Parmi les outils d’analyse de l’environnement interne on peut citer : l’analyse par
Facteurs Clés de Succès (FCS), par les ressources et compétences et par la chaîne de valeur de
Porter.
• Les facteurs clés de succès sont les éléments stratégiques qu’une organisation doit maîtriser
afin de surpasser la concurrence. Ils sont des sources d’avantage concurrentiel. Exemples de
FCS : Une technologie adaptée, une capacité d’adaptation, un bon rapport qualité-prix, un
réseau de distribution, l’effet d’expérience, la capacité de fidélisation de la clientèle.
Les ressources (financières, techniques et humaines de l’entreprise) sont définies comme des
actifs stratégiques. Ce sont les moyens que l’entreprise emploie pour développer, fabriquer et
livrer des produits à ses clients.
M. Porter propose d’analyser les sources de l’avantage concurrentiel d’une entreprise ou d’un
domaine d’activité stratégique (DAS) et d’utiliser, pour ce faire, un instrument qu’il qualifie
de fondamental, la chaîne de valeur. Toute entreprise peut, en effet, s’appréhender comme un
ensemble d’activités destinées à concevoir, fabriquer, commercialiser, distribuer et soutenir
un produit. C’est l’interdépendance de ces activités qui crée pour l’entreprise de la valeur et
de la marge.
La chaîne de valeur est un outil d’analyse qui permet d’identifier les activités clés pour
l’obtention d’un avantage concurrentiel au centre des moyens que génère une
entreprise.
d’opter pour une stratégie afin d’atteindre le succès sur un secteur déterminé. Pour
ses faiblesses et de ses concurrents, afin de mieux conduire ses décisions stratégiques.
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chances à saisir) et les menaces (les risques auxquels il convient de faire face). On ne
saurait trop insister sur le caractère prospectif du diagnostic externe. Il doit en effet
environnement.
l’entreprise de vérifier si son produit ou service répond mieux aux besoins d’un
groupe de consommateurs.
Dans cet environnement, l’entreprise devra mettre en œuvre une stratégie qui exploite
l’avantage concurrentiel dont elle dispose. A ce sujet, pour Michael Porter, cinq forces
importantes ;
2 L’intensité concurrentielle.
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b) Le macro-environnement est l’ensemble des facteurs qui influencent l’activité
environnement aide l’entreprise à planifier plus efficacement les ressources dont elle
aura besoin pour y faire face. Pour cela, le modèle (PESTEL) : politiques,
C- L’analyse SWOT
La synthèse des informations dégagées des diagnostics interne et externe peut être
représentée dans une matrice. Les propositions des décisions stratégiques sont notées à
qui permettraient de mieux tirer profit des ressources uniques ou des compétences
distinctives de l’organisation.
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D- Les matrices d’analyse de portefeuille d’activités. Ces matrices sont des outils
qui ont été créés pour permettre une analyse globale et simultanée de l’ensemble du
Le portefeuille d’activités d’une organisation peut être défini comme l’ensemble de ses
stratégiques à prendre pour les différents DAS. En effet, au-delà de l’analyse interne et
faire une analyse globale des DAS détenus par l’entreprise. Cette analyse permet de
décider quelles unités d’affaires l’entreprise doit conserver et de quels secteurs elle
doit se retirer.
le gérer et de prendre des décisions stratégiques efficaces et ce, à l’aide des matrices
d’une entreprise selon des critères stratégiques et financiers, et ce faisant, orientent les
Leurs fonctions consistent à assurer l’équilibre financier entre les activités, répartir les
Les matrices d’analyse de portefeuille permettent d’identifier les activités selon leur
pas seulement à équilibrer financièrement le portefeuille dans le sens où le but final est
d’assurer un équilibre stratégique.
du cabinet ADL.
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Ø La matrice BCG positionne les DAS en fonction de leur situation au regard de deux
d’autre part.
La matrice BCG classe donc les DAS en quatre grandes catégories : les « vaches à
d’analyse multicritères qui repose sur la représentation des DAS par rapport à deux
concurrentielle qui est appréciée à partir des forces de l’entreprise par rapport aux
métier qui un indicateur qui permet d’apprécier l’attrait d’un secteur, son potentiel.
ce choix est influencé par les croyances, les valeurs (donc il faut tenir compte de la
Les experts proposent divers choix stratégiques pour aider les dirigeants à choisir le
moyen d’exercer une concurrence efficace dans leur secteur d’activité. Par ailleurs, le
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Les orientations stratégiques portent sur les stratégies concurrentielles, les stratégies
Cette stratégie consiste à réduire au maximum les coûts de production par rapport à
l’ensemble de l’industrie. Une entreprise qui arrive à offrir le même produit que la
concurrence mais en accomplissant ses activités à moindre coût peut avoir un avantage
durable sur ses rivales. Pour ce faire, l’entreprise doit contrôler les coûts internes
En effet, une entreprise qui domine le marché par ses coûts fait des profits supérieurs
dans l’industrie parce qu’elle maximise l’écart entre le coût de son produit et sa valeur
marchande, et parce qu’elle profite de cet avantage pour baisser ses prix et prendre des
clients à ses rivales, générant ainsi des profits grâce au volume accru (vente d’une
grande quantité).
Parmi les conditions préalables à la stratégie de domination par les coûts, on peut
citer :
Pour utiliser la stratégie de domination par les coûts, une entreprise peut offrir un
suppléments tendent à augmenter les coûts. L’accent sera mis sur la fonctionnalité
du produit, et non sur son caractère distinctif. Dans ce sens, la priorité sera donnée à
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2- La stratégie de différenciation:
considère comme unique, car il est avantageux par rapport à celui offert par ses
services standards génériques et que les clients les perçoivent comme uniques et
attrayants. Cette stratégie est axée sur le produit et ses caractéristiques. Exemples :
démarquer; Rolex met de l’avant le style et le prestige de son produit ; Domino’s Pizza
Pour une différenciation réussie, le différentiel de prix doit pouvoir se justifier d’une
continuellement son produit ou l’aspect par lequel elle veut se différentier. Ces
les imitations.
Porsche qui a choisie de se concentrer sur le créneau des voitures de luxe sportives.
de marché très spécifique, sur lequel l’entreprise peut espérer être protégée de la
concurrence. Il s’agit alors de proposer une offre très fortement différenciée qui ne
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qualitative, qui consiste à se spécialiser sur une clientèle dont les besoins sont
particuliers. On peut citer, par exemple, les vêtements pour femmes enceintes, les
La spécialisation est une orientation simple qui consiste à axer les efforts de
offerte à une petite entreprise qui devra son succès soit à un avantage en matière de
coûts, soit à une différenciation des attributs du produit ou des services fournis. C’est
la stratégie par laquelle une entreprise limite son activité à des produits fondés sur une
technologie unique. L’entreprise concentre tous ses efforts sur un domaine d’activité
En d’autres termes, l’entreprise spécialisée est donc celle qui concentre son activité et
Elle est présente sur un seul domaine d’activité stratégique, et va dans ce domaine,
choisir une des trois stratégies génériques présentées précédemment (domination par
2- La stratégie de diversification:
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l’entreprise peut être tentée par une diversification dans ses activités ou des
marchés nouveaux.
ü la recherche d’une meilleure répartition du risque et d’un équilibre satisfaisant
dans les flux des profits et des revenus générés par des activités différentes qui
ü une entreprise peut se diversifier lorsque ses ressources dégagées par des
produits de base sont plus que suffisantes pour assurer leur croissance. Des
alors recherchées.
activités actuelles de l’entreprise. Elle cherche à s’orienter vers des métiers ou des
d’activité stratégique.
Les objectifs poursuivis par une stratégie de diversification sont de nature différente :
risques liés à la conjoncture par des compensations entre produits ayant des cycles de
l’entreprise.
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Ø La diversification concentrique
en œuvre d’une diversification liée implique donc que l’entreprise a su identifier ses
financières.
les investissements réalisés pour développer ses compétences quitte à les organiser
Ø La diversification conglomérale
Si la diversification concentrique est une source de synergies entre les nouvelles et les
développements hors des frontières de l’industrie et sur des activités qui ne présentent
pas de liens avec les métiers et les compétences de base traditionnels de l’entreprise.
activités complémentaires situées en amont et/ou en aval des activités actuelles. Elle
correspond à une prise de contrôle dans une filière d’activité grâce à l’acquisition d’un
fournisseurs; l’intégration est verticale en aval lorsque l'entreprise intègre des activités
certaines entreprises.
des coûts et des temps de transports. Les réseaux de communication pour le transport
secteurs poussent les entreprises à opter pour des stratégies d’internationalisation afin
notamment dans les secteurs de haute technologie est due à la rapide évolution
technologique. Cette réalité pousse les entreprises à opter pour des stratégies
recherche et développement.
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internationale
indispensables à son succès, l’entreprise procède le plus souvent par étape jusqu’au
implantant des unités de production par la création de filiales (IDE), soit en procédant
marchés destinataires.
faire représenter à l’étranger par une entreprise qui y est déjà implantée.
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par les entreprises désireuses de pénétrer les marchés étrangers. Il s’agit de la signature
partenariats sans investir localement. Les principales formes sont la cession de licence
en louant notre technologie et notre brevet (exp: Christian Dior) et la franchise (exp :
McDonald’s, Benetton).
elle consiste à créer des structures locales dans les marchés étrangers. Dans ce cas,
Ø Le rachat d’entreprise: elle peut être sous la forme d’opération de fusion entre
Multinationale) qui adapte sa production aux besoins spécifiques des marchés locaux,
réaliser des synergies tout en restant indépendantes, en vue de réaliser des actions
communes.
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• La franchise: c’est un contrat par lequel une entreprise (le franchiseur) met à
d’affaire réalisé.
• La cession de licence: c’est un contrat par lequel une entreprise donne à une
redevances.
outils de production, etc.) et conjuguent leurs efforts pour une activité dont ils
commune créée par deux entreprises ou plus et détenue à part égale par ces
dernières, dans le but de créer des synergies entre les deux entreprises, partager
joint-venture, les parties s’accordent sur le partage des bénéfices, des dépenses
6- La stratégie de désengagement:
une stratégie qui consiste à arrêter l’exploitation d’un DAS, dans le but d’affecter les
ressources dégagées à de meilleurs emplois. Il s’agit alors, plus de minimiser les pertes
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L’abandon progressif consiste, par exemple, pour une entreprise, à fermer certaines de
ses unités de production, pour concentrer l’activité résidentielle sur les sites qui
cessation d’activité qu’il faut mettre en œuvre. Il s’agit alors de l’abandon définitif.
que le produit doit être accepté pleinement par les acheteurs potentiels. L’objectif de
l’entreprise étant donc de survivre jusqu’à ce que l’industrie s’établisse. Pour y arriver,
elle vend de petites quantités à prix fort, tout en maîtrisant ses coûts afin de couvrir ses
frais. Elle doit améliorer continuellement les caractéristiques de son produit pour
accroître son attrait aux yeux des acheteurs potentiels : elle emploie des stratégies
fusions et acquisitions. Les entreprises établies sont maintenant bien positionnées dans
l’industrie et détiennent une part de marché stable. Dans ce cas, étant donné que la
conception de leurs produits est standardisée, la seule façon de conserver leur part de
baisser. Dans ce contexte, les stratégies de différenciation, de domination par les coûts
efficacement.
- A la phase de déclin, la demande pour les produits diminue, ce qui réduit les
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transformation des stratégies en plans d’action pour ensuite générer des résultats. C’est
Pour mener à bien les stratégies élaborées, les dirigeants de l’entreprise doivent :
• mettre en place la structure organisationnelle qui convient ;
• dresser les plans durables qui facilitent la mise en œuvre des stratégies.
La mise en œuvre d’une stratégie exige une organisation des ressources permettant
qu’elles agissent comme une seule unité. En effet, une stratégie est une décision que
l’entreprise prend pour obtenir des résultats supérieurs à ceux des entreprises rivales.
Pour mettre en application cette décision, l’entreprise doit posséder les compétences
requises. Par exemple : une stratégie visant un avantage par le coût suppose une
capacité à transformer efficacement des produits ; une stratégie visant un avantage par
produit ; et une stratégie visant un avantage par l’intégration verticale implique une
acquiert et utilise. L’entreprise doit utiliser ces ressources collectivement ; elle doit
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Dans ce sens, elle repose sur le design organisationnel – c’est-à-dire l’organisation des
tâches et la répartition des ressources - utilisé par l’entreprise pour regrouper des
elles. Le rôle du design organisationnel dans la mise en œuvre d’une stratégie c’est
qu’il procure un avantage organisationnel.
résultent tant du diagnostic interne que de l’analyse externe. Les managers ont
financière du projet.
faut clairement préciser qui fait quoi, avec quels moyens et dans quels délais :
le plan d'action est l'interface entre les phases d'analyse et de mise en œuvre des
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Les clés de succès d’un plan d’action peuvent se présenter comme suit:
du service, ... ne doit pas bâtir son document dans son coin.
• Enfin, il ne faut pas négliger les mesures de réussite. En effet, elles sont les
A- Définition du contrôle :
Le contrôle stratégique est une série d’étapes que les gestionnaires utilisent pour
s’assurer que l’entreprise progresse vers ses objectifs à long terme. Il vise à alerter
Autrement dit, le contrôle stratégique est un processus qui permet aux gestionnaires de
normes ou standards.
B- Objectif du contrôle
Son but est d’évaluer si les stratégies et les structures en vigueur sont efficaces, de
déterminer si elles aident l’entreprise à atteindre ses objectifs stratégiques et, dans le
cas contraire, de déterminer les changements à apporter aux stratégies, aux structures
ou aux objectifs.
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d’intervenir en temps opportun sur les enjeux et les problèmes d’ordre stratégique. En
interventions sont essentielles pour contrer les menaces et assurer le succès durable de
l’entreprise.
Une fois les plans établis, l’organisation créée et les employés motivés mis en place, il
est temps de s’assurer que ces derniers font effectivement ce qu’ils sont censés faire et
que les plans mis en place sont exécutés. Le contrôle est la fonction qui consiste à
C- Processus du contrôle
d’information rétroactif, à comparer les résultats obtenus avec les normes préétablies,
nécessaires, le cas échéant, pour que l’on utilise toutes les ressources de l’organisation
Le tableau de bord est l’outil efficace de base comprenant des indicateurs pertinents
pour piloter une activité.
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Pour un pilotage de l’entreprise à court terme, le dirigeant suit, au travers d’un tableau
de bord, les indicateurs qui lui permettent d’avoir une vision au jour le jour,
rapidement si le besoin s’en fait sentir. Il s’agit par exemple du chiffre d’affaires, de la
Au moyen terme, le chef d’entreprise porte son attention sur les investissements, les
financements, ou encore son bilan intermédiaire à six mois et son bilan prévisionnel à
un an. Enfin, à long terme, le dirigeant fait des projections, des estimations sur la base
place au travers des indicateurs clés retenus par la direction. La production d’analyses
ciblées fournit à la direction une vue de type SWOT sur l’entreprise. Ces analyses
les opportunités qu’elle pourrait saisir ainsi que les risques et menaces auxquels elle
est exposée. Si tableaux de bord et analyses sont les outils indispensables du pilotage