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Explication de texte :

I. MONTAIGNE, Les Essais, livre II, chapitre XII (XVI° siècle)

Mais qu’est-ce donc qui est véritablement ? ce qui est éternel, c’est-à-dire ce qui n’a jamais
eu de naissance, ni n’aura jamais de fin, et à quoi le temps n’apporte jamais aucune
mutation. Car c’est chose mobile que le temps, et qui apparaît comme en ombre, avec la
matière coulante et fluente toujours, sans jamais demeurer stable ni permanente, à qui
appartiennent ces mots « avant » et « après », et « a été » ou « sera ». // Lesquels tout de
prime abord montrent à l’évidence que ce n’est pas chose qui soit, car ce serait grande
sottise et fausseté toute apparente que de dire que cela soit qui n’est pas encore en être, ou
qui déjà a cessé d’être. Et quant à ces mots de « présent », d’« instant », de « maintenant »
par lesquels il semble que principalement nous soutenons et fondons l’intelligence du temps,
dès que la raison le découvre, elle le détruit tout sur-le-champ, car elle le fend incontinent1 et
le partage en futur et en passé, comme le voulant voir nécessairement départi2 en deux. //
Autant en advient-il à la nature qui est mesurée comme au temps qui la mesure, car il n’y a
non plus en elle rien qui demeure, ni qui soit subsistant, mais toutes choses y sont ou nées,
ou naissantes, ou mourantes.

Thème : l’être ; temps ; la raison ; la nature


Problème : Puisque dans la nature, tout est soumis au temps, comment quelque chose
peut-il être ? (c’est la relation entre l’être et le temps pour la raison)
Thèse : Dans la nature, rien n’est véritablement
Plan du texte :
1) L’exposé du problème et la définition du temps.
2) Explication du problème
3) Conclusion : dans la nature

/!\ à la paraphrase : tournur simple


Penser à définir les concepts : les thèmes
Prendre des exemples de moi-même.

Le fait d'être en vie c’est aussi mourir : notre corps meurent

But : nuancer/critiquer ce que dit Montaigne


Ex : l’essence ne doit pas forcément être éternel

La thèse pose problème puisqu’il y a plus de personne que nécessaire

En gros, par phrase :


1. Question de l’essence, de ce qui est
2. Réponds à la question avec un nouveau thème : le temps. Ce qui est, est
éternellement. Ce qui dure et l’immuabilité. Rien ne naît puisque tout était déjà là.
3. Def du temps comme chose mobile
4. Ce qui a été et ce qui sera, n’est pas.

1
Aussitôt
2
Divisé
5. Le présent nous échappe toujours puisqu’il est aussitôt passé. (on comprend que le
passé, le présent et le futur ne sont pas).
6. Dans la nature, tout est soumis au temps donc tout est éternel.
Conclusion implicite : dans la nature (monde matériel), rien n’est véritablement.
II. Hannah Arendt, « Vérité et politique », 1964

Est-ce qu’il existe aucun fait qui soit indépendant de l’opinion et de l’interprétation ? // Des
générations d’historiens et de philosophes de l’histoire n’ont-elles pas démontré l’impossibilité
de constater des faits sans les interpréter, puisque ceux-ci doivent d’abord être extraits d’un
chaos de purs événements (et les principes du choix ne sont assurément pas des données de
fait), puis être arrangés en une histoire qui ne peut être racontée que dans une certaine
perspective, qui n’a rien à voir avec ce qui a eu lieu à l’origine ? // Il ne fait pas de doute que ces
difficultés, et bien d’autres encore, inhérentes aux sciences historiques, soient réelles, mais elles
ne constituent pas une preuve contre l’existence de la matière factuelle, pas plus qu’elles ne
peuvent servir de justification à l’effacement des lignes de démarcation entre le fait, l’opinion et
l’interprétation, ni d’excuse à l’historien pour manipuler les faits comme il lui plaît. Même si nous
admettons que chaque génération ait le droit d’écrire sa propre histoire, nous refusons
d’admettre qu’elle ait le droit de remanier les faits en harmonie avec sa perspective propre ;
nous n’admettons pas le droit de porter atteinte à la matière factuelle elle-même. Pour illustrer
ce point, et nous excuser de ne pas pousser la question plus loin : durant les années vingt,
Clemenceau, peu avant sa mort, se trouvait engagé dans une conversation amicale avec un
représentant de la République de Weimar au sujet des responsabilités quant au déclenchement
de la Première Guerre mondiale. On demanda à Clemenceau : « À votre avis, qu’est-ce que les
historiens futurs penseront de ce problème embarrassant et controversé ? » Il répondit : « Ça, je
n’en sais rien, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’ils ne diront pas que la Belgique a envahi
l’Allemagne. »

Hannah Arendt, « Vérité et politique », 1964

Thème :
- Les faits
- Ce que nous en connaissons/interprétons/pensons

Problème :
- Est ce qu’il existe aucun fait qui soit indépendant de l’opinion et de l’interprétation ?

Partie 2 : Les faits n’existent jamais en eux-mêmes. C’est un constat. Un extrait sort toujours
d’un contexte (ex : est-ce que la pomme était bonne ?) et on fait un choix dans le fait et le
contexte. Ensuite, c’est l’arrangement/la mise en perspective. Nous savons qu’elles sont les
conséquences de ce fait.
Les faits sont transformés. C’est le cas de la science.

Partie 3 : Ce n’est pas parce que les faits sont transformés, qu’ils n’existent pas. Le fait que les
faits soient toujours transformés ne peut pas servir d’excuse à transformer les faits comme on
veut. Certes nous ne contrôlons pas totalement notre conscience, mais ce n’est pas une excuse
pour y céder.

Partie 4 : DIfférence entre écrire sa propre histoire et réécrire son histoire. On a un socle qui sont
les fait et on n’a pas le droit d’y toucher. On peut avoir sa propre interprétation des faits tant
qu’on change le fait lui-même. Par exemple, sur le régime de Vichy, année 60-70, on considérait
que le régime de Vichy avait protéger la France. On se concentrant sur certains fait on peut
considérer que le régime de Vichy a sauver la France. Mais changement de génération, sous
Chirrac, la france a sa part dans la déportation. Donc chaque génération a le droit d’interpréter
sa propre histoire.

Remanier : triche pour trouver ce qu’on veut. Ex : sondage : on interroge les personnes qu’on
veut pour avoir un tel résultat dans le sondage.

Partie 5 : Le fait : l’allemagne a envahit la belgique. Donc dire que la Belgique a envahit
l’allemagne est faux. Mais la question est qui es responsable de la guerre → interprétation.
L’historien est chargé d’apporter les interprétations les plus facuelles possible. Il éclaire le passé.

L’histoire est composé de faits et d’interprétation.

Distinction entre le fait et l’interprétation. On peut toujours s’interresser sur la facualité de ce


qu’on dit

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