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L’article dont nous allons faire le compte rendu est un article publié par les presses

universitaires de Cambridge. Cet article est extrait des annales de l’histoire de l’éduction
publié à l’été 1954 et dont les auteurs principaux sont F. L. Shoemaker est professeur associé
d'éducation à l'Université de l'Ohio. Université de l'Ohio. Ian Cumming est maître de
conférences en éducation, Auckland University College, Nouvelle-Zélande. Collège
universitaire d'Auckland, Nouvelle-Zélande. Robert C. Aden est un étudiant diplômé en
éducation comparée au George Peabody College for Education. Dans cette partie précise de
l’article il s’agit de Ian Cumming spécialiste de l’histoire de l’éducation notamment au
XVIIIème siècle. Au moment de la rédaction de cette article la Franc-Maçonnerie était encore
très peu étudié d’un point vu strictement historique, elle était plus vu comme une secte autour
de laquelle se diffusaient des légendes diverses et variées. Cet article permet de mieux voir et
comprendre l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’éducation des sociétés du XVIIIème
siècle.
L’article est structuré de la manière suivante, tout d’abord une introduction qui est suivie de
trois voire quatre parties puis d’une conclusion. Dans cette article, Ian Cumming souhaite
montrer l’influence de la Franc-Maçonnerie au XVIIIème siècle aussi bien dans les hautes
sphères de la société, que celle-ci soit d’ordre politique, religieux ou bien encore militaire,
mais aussi que cette dernière s’adressait tout aussi bien à des gens que nous pourrions
anachroniquement classifier de classe moyenne.
Dans son introduction, Ian Cumming commence son propos sur de l’histoire générale de la
Franc-Maçonnerie, notamment sur la création de la Franc-Maçonnerie dîtes moderne qui fut
créer en 1717 en Grande Bretagne. Il développe l’idée selon laquelle la Franc-Maçonnerie
comme les ordres chevaleresques est un ordre ancien et qu’il fonctionne plus ou moins sur le
même principe de hiérarchisation. Pour appuyer ses propos, il applique une méthodologie
rigoureuse basée sur la méthodologie des historiens, c’est-à-dire utiliser des sources. En effet,
il prend par exemple l’histoire du Chevalier Ramsay, franc-maçon écossais né en 1693 et mort
en France à Saint Germain en Laye en 1743. Par rapport aux écrits de l’époque notamment
ceux faits par les Francs-Maçons eux-mêmes ce serait par lui que le concept de Franc
maçonnerie serait arrivé en France en 1736 appliquant ainsi un nouveau rite qui est appelé le
rite Ecossais. Dans cette même introduction, il cite les travaux réalisés en 1952 par Henri
Felix Marcy historien et Franc-Maçon qui a notamment été l’un des premiers historiens
français à travailler sur les Francs-Maçons. Il a notamment rédigé un ouvrage qui est une
référence sur l’historique de la Franc-Maçonnerie On peut donc voir par cette introduction
très complète sur la Franc-Maçonnerie moderne la volonté de l’auteur de prouver la véracité
de ces propos en travaillant à partir des sources mais aussi en travaillant à partir des travaux
d’autres historiens qui en l’occurrence sont assez proches de ce milieu d’ordinaire clos.

Dans la première partie de l’article, Ian Cumming évoque l’idée selon laquelle il ne faut pas
penser que tous les grands intellectuels du XVIIIème siècle étaient des Francs-Maçons bien
que les idées prônées par les philosophes des lumières pussent se rapprocher de celles des
Franc-Maçon notamment sur les pensées humanistes dans les deux camps. On peut par
exemple citer l’exemple de Diderot rédacteur de l’encyclopédie. De nombreuses personnes
pensaient que ce dernier était Franc-Maçon alors que dans la réalité Henri Félix Marcy a
prouvé que ce dernier ne l’était pas du tout. Néanmoins, on peut observer une diversité dans
les enseignements que les Francs-maçons prônaient comme la lecture, l’architecture, les
mathématiques mais aussi le développement d’un goût prononcé pour les arts et les beaux-
arts. Cependant il est important d’observer que les Francs-Maçons ne rentraient pas dans les
loges seulement pour les ouvrages et les enseignements éducatifs qu’ils pouvaient apporter
mais aussi pour le réseau que la Franc-Maçonnerie pouvait apporter à l’époque mais aussi
pendant un temps notamment entre 1736 et 1773, année de la création du Grand Orient de
France, il y a eu un passage où il était de mode pour les princes d’Europe et autres grands
intellectuels d’entrer en maçonnerie. La rigueur que l’auteur emploi dans cet article montre la
véracité de ces propos notamment lorsqu’il aborde la stabilité des obédiences de France par la
création du titre de grand maître de l’ordre qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler comme nous
l’avons dit précédemment les ordres chevaleresques comme les templiers. Pour se faire il
s’appuie notamment sur les Constitutions de James Anderson (1723, 1738, 1756, 1767, 1784),
soit les Règles et Devoirs de ['Ordre des Franco-Maçons du royaume de France.
Dans une seconde partie plus courte cette fois-ci, Ian Cumming toujours dans le souci de
l’histoire de l’éducation au XVIIIème siècle rappelle que l’Eglise ne voyait pas d’un très bon
œil l’émergence de la Franc-maçonnerie. En effet, jusqu’alors c’était l’Eglise qui gérait
l’éduction aussi bien pour les jeunes enfants que pour des personnes plus avancées en
maturité. L’avancée de la Franc-Maçonnerie non seulement dans l’éducation mais aussi dans
les arts, marque une rupture complète entre l’Eglise et les obédiences maçonniques.
Dans une troisième partie, qui est la plus importante de tout l’article, nous pouvons voir la
diversité des personnes entrant en maçonnerie par exemple La lecture des lois et règlements
des "Neuf Sœurs", publiés en 1779, montre la place que l'on attendait des arts libéraux et des
sciences dans la vie des savants, écrivains militaires, avocats, soldats, philosophes, auteurs,
peintres, musiciens, sculpteurs et graveurs qui composaient sa confrérie. On retrouve donc
cette notion d’humanisme au sein des loges mais aussi la volonté de diversifié les membres
bien que les hauts postes jusqu’à la révolution soient occupés par des aristocrates. La
Révolution française quant à elle a permis de faire entrer des grands noms de la révolution qui
ont notamment activement participer aux différentes réformes porter à l’assemblée nationale
sur la questions de l’éducation des citoyens français. On peut notamment voir des noms
comme celui de Sieyes ou Condorcet.
Afin de conclure notre propos, nous pouvons dire que l’article est une bonne base
bibliographique pour étudier la Franc-Maçonnerie. En effet, l’auteur retrace rapidement
l’historique de l’ordre à l’époque moderne de ses origines en Grande Bretagne en passant par
l’exportation des pensées maçonnique en France et au Etats Unis par le biais de têtes
pensantes du siècle des lumières. De plus, il apporte des éléments concrets sur les différents
membres qui pouvaient composer les obédiences maçonniques tout en parlant de la diversité
des métiers présents dans les loges qui sont une force pour l’éducation au XVIIIème siècle
notamment à partir de la Révolution française. Pour terminer cette conclusion nous pouvons
citer l’auteur qui dit : « L’auteur qui tente d'étudier les effets des principes de la maçonnerie
sur les actions de ses francs-maçons individuels doit être invité à être prudent. »
Si nous devions apporter une dimension critique à cet article, nous pouvons parler de la
méconnaissance de l’auteur, en effet, en effectuant des recherches nous ne trouvons
quasiment aucune information sur lui mise à part qu’il est maitre de conférences sur l’histoire
de l’éducation. De plus, il ne prend pas assez de recul vis-à-vis des sources qu’il emploie, en
effet, quand on étudie un ordre qui se veut secret, il faut rester vigilant sur ce que ses
membres veulent bien diffuser même si des membres comme Henri Felix Marcy ou plus
récemment Pierre Mollier sont des historiens et ont reçu une formation scientifique.

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