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Sommaire

1. Méthodes d’identification
1.1 Examen des caractères organoleptiques
1.1.1 L’aspect extérieur :
1.1.2 La saveur :
1.1.3 L’odeur :
1.1.4 La solubilité :
1.1.5 Hygroscopicité :
2 Détermination d’une constante physique ou propriété chimique
2.1 Température de fusion
2.2 Température de solidification
2.3 Température d’ébullition
2.4 Le pouvoir rotatoire
2.5 L’indice de réfraction nd20

2.6 La densité relative d 2020


2.7 Teneur en eau
2.8 Perte a la dessiccation
2.9 Cendres sulfuriques
2.10 Méthode thermique
2.11 Friabilité
2.12 Résistance mécanique (test de la dureté)
Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques

1. Examen des caractères organoleptiques


Les descriptions figurant sous Caractères ne sont pas à interpréter au sens strict et ne sont pas
considérées comme des exigences analytiques.
Les points principaux auxquels il peut être fait référence sous ce titre sont les suivants.

1.1 L’aspect extérieur :


La description de l'aspect porte normalement sur la couleur (différence de couleur entre produit
pur et altéré) la forme physique (limpidité, fluidité, homogénéité…)

1.2 La saveur :
Elle n'est pas à prendre en considération (produits toxiques)

1.3 L’odeur :
Il n'est pas fait référence à l'odeur en règle générale, et en particulier pour les substances qui
présentent un risque à l'inhalation. Utilisée surtout pour des préparations naturelles

1.4 La solubilité :
Elle décrit une méthode recommandée pour l'estimation de la solubilité. Toute indication de
solubilité est à exprimer dans les termes définis dans les Prescriptions Générales. Les solvants
cités se limitent normalement à l'eau, un alcool et un solvant lipophile. La solubilité dans le
chloroforme et dans l'éther n'est pas mentionnée.
Les indications de solubilité figurant sous la section caractères sont exprimées en termes ayant
la signification suivante pour une température de 15°C à 25°C.
Tableau Solubilité des solvants.

Le terme pratiquement insoluble est utilisé dans le cas d’un mélange dont seuls certains
constituants se dissolvent (Ph. Eu 2017).

2 Détermination d’une constante physique ou propriété chimique


2.1 Température de fusion
Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques

Le point de fusion déterminé par la méthode au tube capillaire correspond à la température à


laquelle la dernière particule solide de substance introduite dans un tube en colonne compacte
passe à l’état liquide (point de fusion complète) (Ph. Eu 2017).
La T° de fusion de la plupart des composés organiques se situe entre 50 et 300 °C. Une
substance solide pure présente un point de fusion bien net. Le point de fusion d’un produit est
un indice de sa pureté (contrôle des matières premières).
Les échantillons sont introduits dans l’appareil dans des tubes capillaires en verre dont les
dimensions sont choisies conformément aux spécifications du fabricant, typiquement avec un
diamètre externe de 1,3-1,5mm et une épaisseur de paroi de 0,1-0,3mm. Certains appareils
utilisent des lames porte-objet au lieu des tubes capillaires. L’appareil est capable d’assurer le
chauffage des échantillons à une vitesse de 1°C/min ou moins. L’exactitude de l’instrument est
d’au moins ± 0.5°C (Ph. Eu 2017).

Fusiomètre.

2.2 Température de solidification

2.3 Température d’ébullition


Le point d'ébullition est la température à laquelle une substance passe
de l’état liquide à l’état gazeux. C'est également une propriété
caractéristique de la matière. En déterminant le point d'ébullition
d'une substance, il sera donc possible de l'identifier, car chaque
substance a un point d'ébullition unique. Il est à noter que l’influence
des impuretés dépend de la nature de l’impureté.

2.4 Le pouvoir rotatoire


Bien qu'étant parfois utile pour l'identification, la mesure du pouvoir rotatoire n'est guère
utilisée comme essai de pureté que pour apprécier globalement la pureté d'une substance
optiquement active (liquide ou solide en solution)
Le pouvoir rotatoire est l’angle dont tourne le plan de polarisation de la lumière quand celle-ci
traverse une épaisseur dans des conditions bien déterminées. Elle est déterminée selon la
relation :
Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques


D
20

LC
α : valeur lue sur l’appareil en milli degré
L : épaisseur du film en cm
C : concentration de la substance (g/100 ml)

Le pouvoir rotatoire est lié à la présence d’un ou plusieurs carbones asymétriques au sein de la
molécule. On distingue deux types de substances optiquement actives :
 Celle qui dévie le plan de polarisation d’un angle α vers la droite. Elle est dite dextrogyre.
 Celle qui dévie le plan de polarisation d’un angle α vers la gauche. Elle est dite est lévogyre.

2.5 L’indice de réfraction nd20


L’indice de réfraction d’une substance est une de ses constants physiques susceptibles de la
caractériser au même titre que sa densité ou son point de fusion ou d’ébullition. Sa
détermination présente donc un grand intérêt.
L’indice de réfraction d’un milieu transparent est le rapport entre la vitesse de propagation de
la lumière dans le vide, c et sa vitesse dans ce milieu v1. n = c/v1
Dans la pratique on mesure l’indice de réfraction d’une substance par rapport à l’air.
L’indice de réfraction n dépend de la longueur d’onde de la lumière incidente.
et de la température à laquelle la mesure est réalisée.
L'indice de réfraction d'un liquide diminue quand la température s'élève. Une formule
empirique permet d'évaluer l'indice de réfraction d'un liquide à 20°C quand on l'a mesuré à une
température légèrement différente :

nd20  ndt '  0.00045T '20


nd20 : Indice de réfraction de référence ;
n dt ' : Indice de réfraction mesurée de la substance a une température T°C ;
T’: Température de mesure de l’indice de réfraction de la substance

2.6 La densité relative d 2020


La densité relative à 20°C d’une solution est définie comme étant le rapport de la masse d’un
volume de la solution à 20°C, à la masse d’un volume égal d’eau distillée à 20°C. Elle est
calculée selon la loi suivante :
𝒎 –𝒎
d= 𝟐 𝟎
𝒎𝟏 – 𝒎𝟎

m0: masse du pycnomètre vide en g.


m1: masse du pycnomètre rempli d'eau purifiée en g.
m2: masse du pycnomètre remplie de la solution à étudier.

2.7 Teneur en eau


Semi-microdosage de l'eau (Karl Fischer - 2.5.12)
Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques

Iodométrie en milieu non aqueux (rappel de cours) : Dosage de l’eau par la méthode de KARL
FISHER
Principe : L’équilibre de Bunsen
I2 + SO2 + 2 H2O → 2 HI + H2SO4
Si on neutralise les deux acides HI et H2SO4 par une base neutralisante, la réaction est totale.
I2 + SO2 + 3B + CH3OH + H2O → 2 BH+, I- + BH+, CH3S
B : pyridine C5H5N
CH3OH : méthanol qui permet d’augmenter la sensibilité du dosage.
Réactif de KARL FISHER : constitue d’un excès de pyridine, d’anhydride sulfureux et de
méthanol, de manière à ce que le facteur limitant soit l’iode.

2.8 Perte a la dessiccation


La perte à la dessiccation est la perte de masse à chaud exprimés en pourcentage, corresponde
à une perte d’eau libre contenue dans le produit après évaporation.
Le pourcentage de la perte à la dessiccation est calculé par la formule suivante :

(𝑃𝑣 + 𝑃𝑒 ) − 𝑃𝑓
𝑃% = × 100
𝑝𝑒
P(%) : Perte à la dessiccation.
Pv : Poids vide du creuset (g).
Pe : Prise d’essai (g).
Pf : Poids final du creuset (g).
Norme : Perte à la dessiccation au maximum 0.5%.

1g de d’échantillon est introduit dans le creuset tare puis placé dans un four pour calcination à
105°C pendant 90min. Puis refroidi pendant 1h dans un dessiccateur.

Dessiccateur de pentoxyde de diphosphore R.


Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques

2.9 Cendres sulfuriques


Cette recherche met en évidence la quantité de matière minérale contenue dans une substance
organique. (Par exemple : catalyseurs minéraux utilisés lors d’une synthèse) (L’analyse pratique
du médicament, biogalenic).
Le pourcentage des cendres sulfuriques est calculé par la formule suivante
𝑃𝑓 − 𝑃𝑣
𝐶𝑠 (%) = × 100
𝑃𝑒

Cs : Pourcentage des cendres sulfuriques.


Pv : Poids vide du creuset (g).
Pf : Poids final du creuset (g).
Pe : Prise d’essai (g).
Norme : Cendres sulfuriques au maximum 0.1%.

Le creuset est séché dans un four à cendre à 600 ± 50°C pendant 30min, puis refroidi dans un
dessiccateur sur du pentoxyde de diphosphore R. l’échantillon est ensuite introduit dans le
creuset tare et pesé est humecté par 1ml d’acide sulfurique R et chauffé doucement à une
température aussi faible que possible, jusqu’à carbonisation complète de l’échantillon. Après
refroidissement, le résidu est humecté encore avec 1ml d’acide sulfurique R et Chauffé
doucement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de dégagement de fumées blanches, puis calciné à 600
± 50 °C jusqu’à incinération complète du résidu.
Veillez à ce qu’il n’y ait aucune émission de flammes lors du procédé. Le creuset est ensuite
refroidi dans un dessiccateur sur du pentoxyde de diphosphore R.

Four à cendre.
2.10 Analyse thermique
L’analyse thermique différentielle consiste à mesurer une différence de température entre
l’échantillon étudié et un échantillon de référence, ne présentant pas de phénomènes thermiques
dans l’intervalle de température étudié. Le profil thermique ainsi obtenu reflète les changements
d’état du produit analysé et les variations d’énergie associées à ces changements. Les mesures
sont réalisées à l’aide d’un calorimètre différentiel.
Une micro-capsule en aluminium contenant environ 8 à 10 mg d’échantillon, exactement pesés,
est placée dans le calorimètre, en parallèle avec une capsule identique vide placée dans le
compartiment voisin. Le passé thermique de l’échantillon est effacé par une exposition à 60°C
Chapitre III Méthodes d'Analyses et de contrôle qualité physiques

pendant 3 minutes. Puis, le programme consiste en une descente rapide à -60°C, suivie d’un
maintien à cette température pendant 3 min et d’un réchauffement progressif (5°C / min) jusqu’à
+60°C. Les températures correspondant aux maxima des pics et les enthalpies de fusion (J / g)
sont calculées.

2.10 Friabilité
Cet essai est destiné à déterminer dans des conditions
définies la friabilité des comprimés non enrobés, c'est-à-
dire le phénomène par lequel la surface des comprimés est
endommagée ou présente des signes d’abrasion sous
l’effet de chocs mécaniques. Cet essai peut estimer la
résistance des comprimés lors des opérations de
conditionnement, d’éventuel enrobage et pendant le
transport. Ce test consiste à faire subir au 20 comprimés
des frottements et des chutes à 100 rotations pendant 4min
dans un Friabilimètre les comprimés sont pesés avant et
après ce traitement.
La friabilité est exprimée en pourcentage de perte de poids
par rapport à leur masse initiale.
P 0  Pf
Friabilité  100  1%
P0

2.11 Résistance mécanique (test de la dureté)


Le but est d’évaluer la résistance du comprimé. On peut
tout simplement vérifier que les comprimés se cassent bien
entre les doigts mais qu’ils résistent à une chute d’un mètre
environ sur le sol. Pour contrôler la dureté on utilise un
Duromètre qui affiche la valeur de la dureté, le diamètre et
l’épaisseur.
Les normes :
Dureté ≥ 5KP
L’épaisseur [4.4 mm -5.4mm]
Diamètre 12 mm

Le test consiste à faire subir au comprimé une pression


constante jusqu’à écrasement à l'aide d’un Duromètre
constitué de deux mâchoires se faisant face, l’une se
déplace vers l’autre qui est fixe. On note au moment
de la rupture du comprimé la force exercée.
L’essai est réalisé sur 10 comprimés et le résultat
correspond à la moyenne des 10 mesures.
La dureté dépend de plusieurs paramètres tels que :
force de compression, dimension, forme et humidité
du grain.
Duromètre

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