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Bonne Esteban 24/05/19

1ère S1
Anthologie

Les Ailes de la poésie


Esteban Bonne

2018/2019
Préface

La poésie c'est pour moi, une façon d'exprimer ses sentiments, ses
souvenirs, son opinion, d'une façon mélodieuse et harmonieuse. Ainsi
l’anthologie ici présentée représente les animaux ailées plus précisément
les oiseaux. Pour moi les oiseaux représente la domination grâce à leur
ailes qui leurs permettent de voler et de contrôler les cieux. Pouvoir voler
signifie pouvoir prendre haut, c’est ainsi que j’ai choisi les oiseaux comme
thème. Premièrement dans cette anthologie nous avons un poème de Renée
Vivien poétesse du XIXe siècle britannique de langue française, son poème
m’a tout de suite frappé suite à l’harmonie des oiseaux dans la nuit.
Ensuite, le deuxième poème provient d’Alphonse Daudet célèbre auteur du
XIXe siècle grâce notamment aux œuvres les Lettres de mon moulin ou
encore La chèvre de monsieur Seguin. J’ai ainsi choisi ce poème car à
travers cette oiseau bleu on peut voir une sorte de trahison, hypocrisie ou
encore double personnalité. Le troisième poème choisi est de Charles
Baudelaire poète du XIXe siècle est a été repris du recueil Les Fleurs du
Mal une de ses plus grandes œuvres. De plus ce poème aborde les hiboux
que j’apprécie car ils représenté comme des phares dans la nuit ou encore
des sages de l’obscurité. Ensuite le quatrième poème provient de Nérée
Beauchemin poète du XIXe siècle aussi, français et qui traite des
corbeaux. J’ai choisi les corbeaux car ils sont une allégorie de la mort et de
plus à titre personnel est l’animal préféré de mon père. Enfin pour finir le
dernier poème est une création personnel, il s’agit d’un sonnet composé de
deux quatrains et de deux tercets en rimes embrassées. J’ai donc choisi
l’aigle royale car il représente la force et le prestige. De plus l’aigle royale
est représenté comme le roi des cieux et je le considère comme mon
animal préféré avec le loup. C’est ainsi donc que se compose mon
anthologie intitulé Les Ailes de la Poésie.
Oiseaux dans la nuit

Cette nuit, des oiseaux ont chanté dans mon cœur…


C’était la bonne fin de l’ancienne rancœur…
J’écoutais ces oiseaux qui chantaient dans mon cœur.

Dans ma grande douleur, la nuit me fut clémente


Et tendre autant que peut se montrer une amante.
Ce fut la rare nuit qui se montra clémente.

Dans ton ombre, j’ouïs le chant de ses oiseaux.


Et je dormis enfin… Mes songes furent beaux
Pour avoir entendu le chant de ces oiseaux…

Renée Vivien, Dans un coin de violettes


L’Oiseau bleu

J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,


Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu

Il lui faut du sang pour pâture.


Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.

Mais, sans en rien laisser paraître


Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,

Et son bec, fin comme une lame,


En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…

Alphonse Daudet, Les Amoureuses


Les Hiboux

Sous les ifs noirs qui les abritent,


Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur œil rouge. Ils méditent !

Sans remuer, ils se tiendront


Jusqu’à l’heure mélancolique
Où poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s’établiront.

Leur attitude au sage enseigne,


Qu’il faut en ce monde qu’il craigne :
Le tumulte et le mouvement.

L’homme ivre d’une ombre qui passe


Porte toujours le châtiment
D’avoir voulu changer de place.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal


Les Corbeaux

Les noirs corbeaux au noir plumage,


Que chassa le vent automnal,
Revenus de leur long voyage,
Croassent dans le ciel vernal.

Les taillis, les buissons morose


Attendent leurs joyeux oiseaux :
Mais, au lieu des gais virtuoses,
Arrivent premiers les corbeaux.

Pour charmer le bois qui s’ennuie,


Ces dilettantes sans rival,
Ce soir, par la neige et la pluie,
Donneront un grand festival.

Les rêveurs, dont l’extase est brève,


Attendent des vols d’oiseaux d’or ;
Mais, au lieu des oiseaux du rêve,
Arrive le sombre condor.

Mars pleure avant de nous sourire.


La grêle tombe en plein été.
L’homme, né pour les deuils, soupire
Et pleure avant d’avoir chanté.

Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales


L’Aigle Royale

C’est un prédateur ailé à l’immense envergure,


Qui tournoie en planant dans le creux des vallées.
Son regard est flamboyant ; il est cruel et dur,
Qui cherche sans ciller une proie condamnée.

Et sans aucun espoir de pouvoir s’échapper


Quand, éclair emplumé, il va fondre des cieux.
C’est un oiseau géant aux griffes acérées
Comme serres d’acier. C’est le héraut des dieux.

Dans son nid tout tressé de branchages cornus,


Un aiglon blanc l’attend ; et son corps tout menu
Attend avidement une chair douce et tendre :

Celle d’une marmotte obèse et hasardeuse


Dont l’énorme oisillon qui n’en peut plus d’attendre
Va goûter gloutonnement la chair délicieuse.

Esteban Bonne, Les Ailes de la Poésie

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