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UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES


Département de science politique

ENJEUX POLITIQUES CONTEMPORAINS


(POLID104 – Groupe 7)

Partis et politique
Parti républicain, États-Unis

Analyse critique

Présenté par
Elie BYAMUNGU NZENZE, 000537314

Professeur : Christophe SENTE

Année académique 2021-2022


2

La signification de la « Gauche » ou de la « Droite » varie selon les sociétés, les époques


historiques, les systèmes politiques et les idéologies 1. D’après le professeur Michel Winock, la
diversité des Droites et des Gauches commence par la diversité des démocraties libérales : Par
exemple, la « Droite » française n’est pas la « Droite » portugaise. En matière de typologie des
partis politiques, une prudence liminaire s’impose : la méfiance envers toute typologie
nominale. Deux partis portant le même nom peuvent en réalité être très différents sous l’angle
identitaire et programmatique. Au Portugal, le principal de la droite est le parti social-démocrate
alors qu’en Allemagne, le parti social-démocrate est le principal parti de la gauche. Au
Danemark, le parti libéral s’appelle la Venstre, ce qui veut dire…la « gauche ». Aux Pays-Bas,
le Socialitistische Partij est un parti de la gauche radicale alors que Partij van de arbeid est une
formation sociale-démocrate. En Belgique, c’est exactement l’inverse. Le Socialitische Partij
est le parti social-démocrate et Partij van de arbeid, le parti de la gauche radicale. Le parti
populaire autrichien est un parti conservateur, alors que le parti populaire danois est une
formation d’extrême droite et que le parti populaire italien était un pari démocrate chrétien2.

Dans le cadre de notre travail, nous avons identifié le Parti Républicain des Etats-Unis comme
étant un parti politique de droite mais avec deux ajouts : conservateur sur le point politico-
culturel et libéral sur le point économique. L’objet de l’analyse qui suit est de démontrer la
cohérence de notre identification du Parti Républicain au parti de Droite, conservateur sur les
questions politico-culturelles et libéral sur l’aspect économique. Aussi, nous relèverons les
grands traits des factions existantes au sein du parti des républicains et différencierons la
« Droite » américaine à la « Droite » européenne, en se limitant au seul cas de la France tout en
apportant notre critique au programme du Parti Républicain des Etats-Unis déjà résumé le
travail précédent.

Que ce soit dans des buts polémiques ou des buts laudatifs, les notions « Gauche » et
« Droite » font aujourd’hui l’objet d’usages si hétérogènes, si extensifs et si larges (pour ne pas
dire abusifs) qu’il est nécessaire de les situer dans leurs fonctions et leurs limites, afin de ne pas
tomber naïvement dans les illusions ou pièges tendues par les surinvestissement politique des
notions. Comme Michel Winock qui avait dit que la diversité des notions « Gauche » et
« Droite » commençait par la diversité des Démocraties libérales, il nous semble important de
définir la notion de libéralisme en son sens politique et en son sens économique. Cette
distinction est à la fois nécessaire car il existe dans les faits des formes de libéralisme
économique qui sont prêtes à se passer du libéralisme politique, et des formes (rares) de
libéralisme politique, qui tout en admettant la liberté du marché, ne lui donne qu’un statut
subordonné3.

La définition du libéralisme est d’autant plus embrouillée que le terme, qu’on peut dater du
début du XIXe Siècle (ou il est d’abord utilisé pour qualifier les idées de Benjamin Constant et

1
Marthe AUGOUSTINOS, Social Cognition, Pine Forge Press, 30 Mai 2006, p. 367
2 Pascal DELWIT, Introduction à la science politique, Edition de l’Université Libre de Bruxelles, p.273
3 Jean-Yves PRANCHERE, Cours d’Histoire de la pensée politique I, Presse de l’Université libre de Bruxelles,

Syllabus, p. 41.
3

de Madame de Staël, qui entendaient sauver l’héritage de la révolution française en renvoyant


dos à dos les radicaux jacobins, les contre-révolutionnaires et les partisans de l’autoritarisme
napoléonien4.

La distinction entre le sens économique et le sens politique du libéralisme se surdétermine et se


réfracte dans la différence entre l’usage nord-américain et l’usage européen du terme. En
Europe, on entend le plus souvent par « libéral » quelqu’un qui demande que l’Etat soit réduit
autant que possible, au rôle de gardien de la paix et de protecteur de la propriété privée. La
défense libérale des libertés individuelles consiste alors à affirmer le primat des libertés sur
l’égalité requise et à récuser comme dépourvue de sens l’idée d’une « justice sociale » : La
seule égalité requise est celle que réalise l’anonymat de la loi qui est la même pour tous 5. Aux
Etats-Unis, un libéral est au contraire, traditionnellement un défenseur de l’Etat social et des
politiques de redistribution qui donnent à tous les moyens de fondamentaux de leur liberté. La
défense libérale des libertés individuelles consiste alors à affirmer l’égalité des libertés et exige
que les biens sociaux premiers soient répartis à l’avantage de chacun.

Le libéralisme économique dont la figure tutélaire serait Adam Smith (1923-1790) et dont la
thèse centrale est celle de la « main invisible » du marché c.à.d. de la fondation suffisante de
l’ordre sociale sur l’harmonie spontanée des intérêts économiques laissés à eux-mêmes6.

La constitution du conservatisme républicain aux Etats-Unis

En effet, pour comprendre ce qu’est le conservatisme en tant que pratique politique et culturel,
il est nécessaire de retracer historiquement sa construction. La division entre les conservateurs
et les progressistes peuvent trouver leur source dans un passé lointain, néanmoins dans leurs
acceptions modernes, dans les termes « conservatisme » et « libéralisme ». Le terme
« conservatisme » a été utilisé par de nombreux militants politique comme une bannière derrière
laquelle ont été regroupées des personnes et des revendications hétéroclites. Aux Etats-Unis, le
conservatisme politique est le résultat d’un agrégat progressif, utilisé par des responsables
politiques pour mener à bien leurs ambitions électorales et obtenir le pouvoir. D’un point de
vue historique, le conservatisme politique américain reste insaisissable. Les conservateurs
revendiqués ont adopté des positions politiques très différentes, qui ont pu s’avérer être en
franche contradiction les unes avec les autres. Même si nous soutenons la thèse selon laquelle
le conservatisme politique américain est d’une nature protéiforme et contingente, il demeure
malgré tout ancré dans un certains milieux sociaux bien précis tout en étant un ensemble donné
des croyances politiques. Ils ont adhéré à l’économie de marché qui représente selon eux le
meilleur garant de la bonne santé économique du pays tout en se méfiant de la main
bienveillante de l’Eta fédérale. Ils s’en sont remis aux doctrines religieuses, à la foi et à la
famille comme source principale de sagesse pratique et de certitude morale, l aissant ainsi de
côté l’expertise scientifique et laïque (comme nous l’avons dit dans notre précédent travail sur

4
Jean-Yves PRANCHERE, Cours d’Histoire de la pensée politique I, Presse de l’Université libre de Bruxelles,
Syllabus, p. 41.
5 Idem.
6 Jean-Yves PRANCHERE, Cours d’Histoire de la pensée politique I, Presse de l’Université libre de Bruxelles,

Syllabus, p. 43
4

la question environnementale et climatique). Ils ont désavoué toute opinion réfutant la


supériorité des États-Unis ou toute approche multilatérale en politique étrangère, la plupart des
conservateurs arborant au contraire avec fierté leur patriotisme et leur foi en l’exceptionnalisme
américain.

Rétrospectivement, Robert Taft (1889-1953) était cependant un conservateur assez modéré. Il


fut par exemple un opposant acharné du Ku Klux Klan, organisation très puissante dans l’Ohio,
son État d’origine, où elle perdura jusqu’aux années 1930. Il dénonça publiquement le racisme
et se prononça officiellement pour le droit des Afro-Américains à l’auto détermination. Il fut
un « wet », autrement dit un opposant à la loi prohibitionniste, et il se montra peu intéressé par
le christianisme traditionnel (‘Old Time’ religion). Il critiqua également le libre-échange et
devint même un des principaux porte-parole des opposants à l’entrée des États-Unis dans la
mondialisation, à l’augmentation du militarisme et des budgets de défense après la Seconde
Guerre mondiale. Aujourd’hui, nous pourrions facilement dire que Robert Taft était un
conservateur économique avec des tendances libertariennes et un modéré dans le domaine
social. De nos jours, il ferait sans doute face à un opposant de droite lors des Primaires.

Libéralisme économique

Au départ, bon nombre des républicains s’opposaient au libéralisme économique. C’est le cas
du président républicain Taft. Robert Taft était un conservateur assez modéré. Il critiqua le
libre-échange et devint même un des principaux porte-parole des opposants à la l’entrée des
Etats-Unis dans la mondialisation. Aujourd’hui nous pourrions facilement dire que Robert Taft
était un conservateur économique. De nos jours, il ferait sans doutes face à un opposant de
droite aux Etats-Unis.
Ce type de conservatisme anti-New Deal était particulièrement emblématique des opinions de
la plupart des personnalités de premier plan du milieu des affaires, en particulier dans le secteur
industriel. C’était en outre ce conservatisme que soutenait l’importante American Liberty
League, première organisation politique indépendante cherchant à promouvoir le conservatisme
économique7. Mais comment les républicains sont-ils passés des conservateurs économiques
aux libéraux économiques ?
Pendant la grande Dépression, les conservateurs économiques avaient rencontré de nombreux
obstacles. Ils finirent par comprendre que la « liberté économique », synonyme de la liberté
accordée aux capitalistes (les créateurs d’emplois) pour investir et gérer leur entreprise comme
bon leur semblait était le meilleur moyen d’assurer la prospérité économique de la nation et
d’obtenir une croissance satisfaisante pour tous. Non seulement la liberté économique serait le
meilleur chemin vers la prospérité, mais l’économie de marché donnait aussi aux travailleurs
diligents, talentueux et méritants les meilleures chances de réussite. L’économie de marché,
avançaient-ils, garantissait à chacun une juste récompense pour son effort, contrairement aux
revendications collectivistes et monopolistiques des syndicats et de la bureaucratie 8.Ces aspects
se tiennent et il faut les considérer ensemble pour avoir la mesure de la transformation insensible

7 Laure Géant, Politique Américaine, le conservatisme américain : un processus politique à la recherche d’une
idéologie, 2014/1 N°23, p. 23
8 Idem.
5

qui a remodelé de part en part le champ des options partisanes pour devenir des fervents
défenseurs de la liberté économique aux Etats-Unis, à partir de la période d’entre-guerre. Dans
la région émergente du Sud des Etats-Unis, Barry Goldwater (1909-1998) qui deviendra
sénateur des Etats-Unis pour l’Arizona organisa, avec le soutien de la Chambre de commerce
de Phoenix, la création d’un environnement économique urbain et conservateur favorable au
développement de l’économie de marché. Clinton Rossiter a décrit l’adoption par les des
conservateurs américains du langage individualiste du libéralisme économique comme « le
grand vol de train de l’intellectuelle américaine »9. Depuis, les républicains aux Etats-Unis se
sont rigoureusement opposés à l’intervention de l’Etat et à la plupart des formes de
règlementation de l’Etat.

Les factions au sein du parti Républicain, Etats-Unis

Lorsque les chercheurs et les experts cherchent à cerner le conservatisme aux Etats-Unis, ils en
réduisent à l’extrême les caractéristiques, ne tenant compte, dans l’ensemble complexe et
fluctuant des valeurs conservatrices, que quelques-unes des plus contestables et des plus
insidieuses, telles que le racisme et l’homophobie. Bien que bon nombre de conservateurs
partagent en effet ces préjugés tenaces, il est difficile d’en faire une généralité. Dans différentes
lectures, nous avons trouvé qu’il serait non seulement faux, mais également moralement
incorrecte de considérer les électeurs conservateurs comme des fanatiques réactionnaires rêvant
d’un retour à un ordre social révolu ou comme des individus mus par une haine irrationnelle.
D’où les factions ou des divisions au sein du parti républicain des Etats-Unis, parmi lesquelles
nous pouvons citer la faction de droite chrétienne, la faction conservatrice libertaire, la faction
néoconservatrice et la faction modérée. Chacune de ces factions mérite une analyse profonde
mais dans le cadre de ce travail, nous n’entrerons pas dans les descriptifs. Nous voulions
montrer qu’il existait au sein même du Parti Républicain, des franges d’électeurs qui sont contre
certaines idéologies du parti telles que la politique migratoire, les droits des gays, homosexuels
etc. Nous nous contenterons d’analyser le mouvement important de Tea Party et le clivage
Trumpiste et Anti-Trumpiste récent.

Tea Party, Trumpisme et Anti-Trumpisme

Le mouvement Tea Party, né au printemps 2009 en réponse aux plans qui soutiennent le système
financier et la relance économique largement médiatisé visant à fournir une aide financière aux
américains confrontés à la saisie de prêts hypothécaires à haut risque pendant la crise financière
de 2008. Les groupes favorables au message du mouvement Tea Party et opposés au projets de
l’administration Obama d’augmenter considérablement les dépenses consacrées aux
programmes de secours de divers types et de fournir une couverture d’assurance maladie aux
personne non assurées ont surgi aux Etats-Unis. Ce mouvement était loin d’être spontané. Nous
nous référons au livre de Blum Rachel, How the Tea Party Captured The GOP : Insurgent
Factions in American Politics, un livre bref qui examine l’impact de l’insurrection du Tea Party
sur le Parti républicain. Dans ce livre, Blum montre que le Tea Party s’est transformé en un

9 Clinton ROSSITER, Conservatism in America: The Thankless Persuasion, New York 1962, p.128.
6

véritable mouvement populaire qui ne visait rien de moins que de prendre le contrôle du Parti
républicain et, ce faisant, de défier certaines des organisations conservatrices établies depuis
longtemps. Les militants de Tea Party ne se contentaient pas de se concentrer sur des questions
de dépenses et de réglementation gouvernementales et de travailler dans les limites de
l’organisation républicaine existante. Le mouvement du Tea Party peut être compris dans le
contexte plus large des théories du fonctionnalisme du parti dont il représentait une forme-ce
que Blum a appellé le fonctionnalisme insurgé. En effet, il s’agit d’un type de fonctionnalisme
qui vise à défier les chefs de parti établis et, en fin de compte, à prendre le contrôle des
organisations du parti, plutôt de travailler en coopération avec les chefs de parti établis. Dans
ce sens, l’auteure démontre que les militants de Tea Party ont souvent fait preuve d’une forte
méfiance à l’égard des organisations et des dirigeants républicains établis et ont régulièrement
soutenu ces dirigeants et organisations lors des primaires des Etats-Unis. Le fondement
idéologique de ce défi à l’establishment du parti républicain était qualifié de conservatisme
réactionnaire. Il s’agit d’un type de d’idéologie conservatrice extrême qui, contrairement à
l’image de marque initiale du mouvement Tea Party, est fortement axée sur les questions
sociales plutôt que sur la réglementation et les dépenses du gouvernement. Les partisans de Tea
Party ont été bouleversé par la perception générale que le pays changeait d’une manière qui
menaçait le statut des chrétiens blancs en tant que groupe dominant dans la société américaine,
une perception qui a été considérablement intensifiée par la présence du président Barack
Obama, le premier président afro-américain à la Maison Blanche. Aujourd’hui, le mouvement
Tea Party s’est estompé car il a largement atteint son objectif principal de prendre le contrôle
du Parti Républicain. Le conservatisme réactionnaire est devenu l’idéologie dominante du Parti
républicain à la fois à la base et au gouvernement. Rien ne le montre plus clairement que la
montée de Donald Trump à la direction du Parti Républicain et à la présidence. Le mouvement
Tea Party a joué un rôle important sur la montée du conservatisme réactionnaire et l’influence
de l’extrémisme et de l’activisme de droite sur le parti Républicain moderne. Brum fournit des
preuves que le mouvement du Tea Party a ouvert la voie à la prise de contrôle du parti
républicain par Donald Trump en 2016. Même avec Trump hors de la Maison Blanche, sa
marque de conservatisme réactionnaire est susceptible de rester une influence puissante sinon
dominante sur le Parti républicain dans de nombreuses régions des États-Unis pendant
longtemps10.

Au cours de la présidence de Donald Trump, deux autres factions se sont formées dont la
Faction Trumpiste et la faction Anti-Trumpiste. La première faction serait composée des
partisans du Tea Party11. Selon les sondages réalisés en 202112, une pluralité d’à peu près 46
pourcent de républicains quitteraient le parti pour rejoindre un nouveau parti si Donald Trump
choisissait de le créer. Quant à ceux-qui s’opposent à Donald Trump comme le sénateur

10
Rachel. M. BRUM, How the Tea Party Captured The GOP : Insurgent Factions in American Politics,
University of Chicago Press, 2020, p.178
11 Le Tea Party est un mouvement politique aux États-Unis, contestataire, de type libertarien, qui s'oppose à la

croissance de l'État fédéral et de ses impôts


12 Haberman, Maggie (March 12, 2021). "A survey of Republicans shows 5 factions have emerged after Trump's

presidency"
7

républicain John McCain, ils estiment que l’ex-président représente un danger pour le Parti
Républicain.

Différence entre le Parti Républicain des Etats-Unis et le parti de droite français, à l’exemple
du Front National ou Rassemblement National.

Comme le parti Républicain, le FN ou RN est un considéré comme un parti de droite. Au niveau


européen, il est membre du Parti Identité et démocrate. Il est souvent rattaché au courant
national-populiste, il se distingue notamment par la défense du principe de préférence nationale
et par son opposition à l’immigration. Malgré ses prises de position, le Front National reste
favorable aux programmes de l’Etat-Providence en France.

Le parti que nous identifions à droite aux Etats-Unis, le parti Républicain, est différent du Front
National français en ce sens que le parti Républicain des Etats-Unis est hostile aux programmes
de l’Etat Providence, tel que l’assurance maladie aux Etats-Unis. De surplus, les partisans du
parti Républicain minimisent les théories scientifiques sur le climat -nous l’avons vu avec la
sortie des Etats-Unis de la COP 21-. Dans un diagramme de Venn, la droite américaine et la
droite française se chevauchent de plusieurs manières : Elles sont toutes deux hostiles à
l’immigration, partisans d’une politique réactionnaire, protectionniste etc. mais différents sur
les points tels que le soutien des programmes de l’Etat social, cas du programme Obama care
qui avait été rejeté par les Républicains aux Etats-Unis.

En guise de conclusion, le parti Républicain est un parti de droite aux Etats-Unis, conservateur
sur l’aspect politico-culturel et favorable au libre-échange, au sein duquel nous trouvons
plusieurs factions. Ces politiques du parti Républicain ont réussi dans quatre domaines qui sont
le repli progressif, la fiscalité, la déréglementation et l’anti-syndicalisation. La première
stratégie consistait à affaiblir progressivement les politiques en modifiant subtilement les
objectifs d'un programme, en diminuant le nombre de bénéficiaires protégés par un programme
et en empêchant la mise à jour des prestations, diminuant ainsi leur valeur. Le deuxième
changement de politique est celui qui a trait à l’impôt sur le revenu, il est celui qui est
susceptible d’avoir eu le plus grand impact. Depuis l’Economic Recovery Tax Act de 1981, les
républicains ont continuellement poussé à des fortes réductions du système d’impôt sur le
revenu et ont rendu extrêmement difficile, même en temps de guerre, l’appel à des impôts plus
élevés. Cela a comme résultat de réduire le relâchement budgétaire qui est à disposition des
décideurs fédéraux pour lancer et mettre à jour des programmes. Les politiques conservatrices
ont aussi joué un rôle important dans le déclin de la force des syndicats dans l’économie
américaine. Selon le professeur Zelizer, les syndicats, soutenus par les politique de
l’administration Roosevelt, avaient été au cœur de la coalition du New Deal. Mais en dehors du
secteur public, les syndicats ont connu une forte baisse de leur force numérique et de leur
pouvoir politique après les années soixante-dix13.

13
JULIAN E. Zelizer, Rethinking The History Of American Conservantism, vol. 38, N°2, 2010, p. 26
8

Références bibliographiques

Livres

Marthe AUGOUSTINOS, Social Cognition, Pine Forge Press, 30 Mai 2006, p. 367

Pascal DELWIT, Introduction à la science politique, Edition de l’Université Libre de Bruxelles, p.273

Jean-Yves PRANCHERE, Cours d’Histoire de la pensée politique I, Presse de l’Université libre de Bruxelles,
Syllabus, p. 41.
Clinton ROSSITER, Conservatism in America: The Thankless Persuasion, New York 1962, p.128.

Rachel. M. BRUM, How the Tea Party Captured The GOP : Insurgent Factions in American Politics, University
of Chicago Press, 2020, p.178

Articles

Laure Géant, Politique Américaine, le conservatisme américain : un processus politique à la recherche


d’une idéologie, 2014/1 N°23, p. 23

JULIAN E. Zelizer, Rethinking The History Of American Conservantism, vol. 38, N°2, 2010, p. 26

Lien internet

Haberman, Maggie (March 12, 2021). "A survey of Republicans shows 5 factions have emerged after Trump's
presidency" (accédé le 01/05/2022)
9

Règlement sur le plagiat

Jury du Département de science politique

Adopté le 1er décembre 2009

Considérant que le plagiat est une faute inacceptable sur les plans juridique, éthique et
intellectuel ;

Conscient que tolérer le plagiat porterait atteinte à l’ensemble des corps étudiants, scientifiques
et académiques en minant la réputation de l’institution et en mettant en péril le maintien de
certaines approches pédagogiques ;

Notant que les étudiants sont sensibilisés aux questions d’intégrité intellectuelle dès leur
première année d’étude universitaire et que le site web des Bibliothèques de l’ULB indique
clairement comment éviter le plagiat : (www.bib.ulb.ac.be/fr/aide/eviter-le-plagiat/index.html)

Rappelant que le plagiat ne se limite pas à l’emprunt d’un texte dans son intégralité sans emploi
des guillemets ou sans mention de la référence bibliographique complète, mais se rapporte
également à l’emprunt de données brutes, de texte traduit librement, ou d’idées paraphrasées
sans que la référence complète ne soit clairement indiquée ;

Convenant qu’aucune justification, telle que des considérations médicales, l’absence


d’antécédents disciplinaires ou le niveau d’étude, ne peut constituer un facteur atténuant.

Prenant note de l’article 1 de la Loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins du 30 juin
1994, de l’article 66 du Règlement général des études du 3 juillet 2006, du Règlement de
discipline relatif aux étudiants du 5 octobre 1970, et de l’article 54 du Règlement facultaire
relatif à l’organisation des examens du 9 décembre 2004 ;

Le Jury du Département de science politique recommande formellement d’attribuer


systématiquement aux étudiants qui commettent une faute de plagiat avérée la note 0 pour
l’ensemble du cours en question, sans possibilité de reprise en seconde session.

Je soussigné, Elie Byamungu Nzenze, confirme avoir pris connaissance de ce règlement et


atteste sur l’honneur ne pas avoir plagié.

Fait à Bruxelles, le 28/04/2022

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