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I – Éclairage historique : la science politique

en gestation

Historiquement formée à partir d’autres disciplines (A), la science politique a progressivement


acquis son autonomie pour être finalement reconnue comme une discipline à part entière (B).
Puisant dans les réflexions sur la politique déjà présentes sous la Grèce antique, la science politique
ne s’est véritablement affirmée comme une discipline propre qu’au 20e siècle, dans le sillage d’autres
sciences sociales (économie, sociologie). La recherche d’une objectivité scientifique ainsi qu’une
réflexion sur les méthodes utilisées ont alors été déterminantes.

A – La science politique, construite à partir d’autres


disciplines

Trois disciplines majeures ont permis historiquement de forger ce que l’on nomme aujourd’hui la
science politique : la philosophie politique (1), le droit public (2) et la sociologie politique (3). Cette
présentation suit un ordre chronologique. La philosophie politique a été la première à initier des
réflexions sur la politique, puis le droit public apporta sa contribution à la fin du 19 e siècle, avant
que la sociologie politique gagne du terrain et se positionne aujourd’hui au cœur de la science
politique.

1 – L’influence initiale de la philosophie politique

La politique peut être définie à titre liminaire comme un espace commun de décision collective.
Ce champ (la politique) a fait l’objet de réflexions dès la Grèce antique. Est ainsi née la
« philosophie politique », avec des auteurs majeurs comme Platon, Aristote, puis au 17e siècle,
Hobbes, Montesquieu, ou encore Alexis de Tocqueville au 19 e s.

Une question domine alors initialement : celle de la recherche du meilleur régime politique.

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• Platon cherche un modèle pur et parfait, avec un raisonnement intégralement
philosophique. Il est qualifié en ce sens d’idéaliste, mais aussi de normativiste, car il
cherche à normer le réel. Il axe son propos sur ce qui doit être.
• Aristote quant à lui peut davantage être qualifié de réaliste. Sa méthode consiste à
comparer les régimes grecs existants, mettant en lumière les avantages et défauts respectifs
des uns et des autres. Il s’attache davantage à ce qui est.

Si les deux méthodes diffèrent, la perspective reste la même : il s’agit de rechercher le meilleur régime.
L’emprise de la morale est donc prédominante.

Au Moyen-Âge, la réflexion porte principalement sur la religion et la théologie. La politique n’est


plus l’objet premier de recherche, et se trouve absorbée par d’autres considérations (comme chez
Saint Augustin).
Grâce notamment à Thomas d’Aquin, au 13e siècle, la politique redeviendra un sujet
d’interrogation majeur et autonome. Cette période est qualifiée de Renaissance de la pensée
politique.

La Renaissance marque une distanciation par rapport aux considérations morales et religieuses.
Machiavel (fin 15e s.) clame que la politique est indépendante de la morale et de la religion, et
mérite d’être analysée indépendamment de ces considérations. Il emprunte un raisonnement
logique, dépourvu de contraintes éthiques, et réaliste. Kant fera un même usage de la logique, mais
dans une perspective idéaliste.

La réflexion politique peut alors emprunter deux approches :


➢ L’une est centrée sur les conditions logiques de fonctionnement d’une société. Kant
recherche les « conditions de possibilité » d’une notion (telle que la démocratie, la
représentation ou encore l’État).
➢ La seconde approche interroge ce qui est, en renonçant au « devoir être ». Réaliste, empiriste,
ce courant donnera naissance dans la pensée moderne à des notions essentielles comme la
société civile ou encore l’opinion publique.

La philosophie politique domine la science politique jusqu’au milieu du 19 e s, avant de reculer au


profit du droit public.

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2 – L’influence historique du droit public

➢ En France, la construction de la science politique doit beaucoup au droit public. Celui-ci


s’est développé au cours du 19e siècle, et particulièrement lors de la première moitié du 20e
siècle, alors que l’État devenait de plus en plus interventionniste. Droit administratif et droit
constitutionnel se sont alors développés, et dans leur sillage, la science politique.

➢ Dans les années 1960, l’affirmation de l’État-Providence fit émerger une discipline
particulière émanant du droit administratif : la science administrative, sous influence, elle-
même, de la science politique.

➢ L’influence du droit public sur la science politique est notable et se manifeste alors par deux
traits :
- La science politique hérite de la vision normativiste de l’État propre au droit public. L’État
apparaît alors comme un ensemble complexe de normes et de règles édictées, distinctes des
comportements réels. La norme juridique prévaut sur la norme sociale dans l’étude de
l’État.
- La science politique est marquée par une vision institutionnaliste du politique. L’objet
d’étude porte sur les acteurs juridiquement institués, leurs compétences et le processus
d’édiction des normes. D’autres phénomènes, comme ce que l’on nomme aujourd’hui
l’opinion publique ou encore la société civile, restent dans l’ombre.

➢ Le lien entre droit public et science politique est alors si fort que nombre de facultés de
droit dans les années 1960 en France sont alors des facultés de « droit et de science
politique » (cf. notre propre institution). Cette situation est particulièrement notable en
France. Ailleurs en Europe la science politique a pu se rapprocher plus facilement des
sciences sociales (et notamment des départements de sociologie).
➢ Cette proximité du droit et de la science politique influence alors grandement le contenu
des recherches.

➢ Peu à peu, toutefois, la science politique acquiert une autonomie dans ses modes de
réflexion par rapport au droit public. Ainsi, dans les années 1960, Graham Allison
appréhende la crise des missiles de Cuba comme un processus complexe, incluant, dans la
prise de décision, d’autres acteurs que le seul juridiquement compétent, à savoir le Président

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des Etats-Unis. Si cette entité officielle possède bien seul cette compétence en matière de
politique étrangère, une série d’acteurs et de rapports de force vont en réalité jouer pour
contraindre sa décision. G. Allison voit donc par-delà le droit constitutionnel et propose
une analyse de science politique qui s’autonomise progressivement du droit constitutionnel.

➢ La volonté d’autonomisation de la science politique par rapport au droit ne s’est pas


produite sans heurts, particulièrement en France où les deux approches étaient intimement
liées, et abritées principalement dans des mêmes facultés. Les facultés de droit ont
longtemps tenté de garder dans leur giron la science politique, vue comme une annexe utile
de l’appréhension du droit. Des jeunes générations d’enseignants dans les années 1960 ont
revendiqué cette indépendance par rapport au corset des facultés de droit qu’ils voyaient
comme bien trop conservatrices. Historiquement, en France, la science politique était alors
ancrée dans une logique contestataire de gauche, s’opposant à la rigidité conservatrice de
droite propre, selon cette nouvelle génération, aux facultés de droit.

Dans les années 1980, les deux disciplines prennent une direction distincte.
➢ Le droit public s’insère dans une vision technicienne de la matière. Le droit
constitutionnel se détourne progressivement de l’étude des différents régimes pour se
concentrer sur une analyse technique de la jurisprudence du conseil constitutionnel. Il
délaisse quelque peu l’étude des conditions socio-politiques de production des normes. La
jurisprudence se trouve « sacralisée ».
➢ La science politique, parallèlement, quant à elle, s’écarta des considérations juridiques
pour s’inspirer largement de la sociologie politique. Si dans les années 1960, les spécialistes
de la science politique étaient avant tout des juristes ayant complété leur formation par de
la science politique, dans les années 1980, ce sont essentiellement des sociologues
s’intéressant à la politique. Le rapport au droit se distancie alors nettement, et les études
produites n’ont pas la même teneur.

3 – L’influence aujourd’hui majeure de la sociologie politique

L’emprise de la sociologie politique sur la science politique est aujourd’hui telle que certains auteurs
(et certains manuels) considèrent que « science politique » et « sociologie politique » sont
synonymes.

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➢ Si l’on trouve des éléments majeurs d’analyse sociologique chez Tocqueville, Marx et
Weber, ces trois grands penseurs sont aussi bien des philosophes que des sociologues. L’on
a coutume de dater l’émergence de la sociologie comme discipline autonome de l’époque
des travaux d’Auguste Comte et particulièrement d’Émile Durkheim. La volonté est
alors de l’ériger en science à part entière, de même rang que la chimie ou la physique.

La manière de faire de la sociologie diffère nettement selon les pays.

➢ En France, domine alors la tradition « positiviste », sous influence de Comte et Durkheim.


La sociologie est revendiquée comme une science à part entière, avec des lois semblables à
celles de la physique. Elle prétend être une « physique des mœurs » (que l’on nommera
ensuite sociologie explicative). Elle s’éloigne alors nettement du droit, de l’histoire et de la
philosophie, et privilégie une analyse individuelle, « micro » (ex. analyse de l’acte du
suicide : quels sont les soubassements de cet acte individuel ?). L’étude de l’État, objet par
essence « macro », est délaissée. La politique est elle aussi mise de côté.
➢ En Allemagne, au contraire, sous influence de Marx puis de Max Weber, il s’agit
d’analyser l’évolution de la société comme ensemble. Leur approche est intimement liée à
la philosophie, et suppose une lourde conceptualisation dans le sillage de Kant ou Hegel.
L’analyse « macro » domine, avec un champ d’application privilégié : le politique. Max
Weber s’intéresse ainsi aux conséquences du développement du capitalisme et du
phénomène de rationalisation sociale.
➢ Aux Etats-Unis, l’influence wéberienne est notable, mais se trouve par ailleurs marquée
par un attachement à l’empirisme et au pragmatisme. La volonté d’imiter les sciences
dites « dures » conduit à développer des outils méthodologiques et statistiques inédits
(sondages, méthodes quantitatives et qualitatives, enquêtes…). Des théories (comme la
théorie des choix rationnels) s’inspireront des mathématiques.

Malgré la réticence française initiale pour les sociologues de s’intéresser au phénomène


politique, la sociologie politique va finalement s’imposer. Elle s’érige désormais en
composante déterminante de la science politique actuelle.
Ceci est dû à un triple phénomène : l’importation de la sociologie wéberienne, l’importation de
la sociologie américaine, et une mutation de la sociologie française.

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➢ L’influence wébérienne. Après la seconde guerre mondiale en France, l’analyse de
Durkheim est progressivement délaissée au profit de l’œuvre de Max Weber. Raymond
Aron, pionnier de la science politique française, y contribue fortement. L’analyse
sociologique se réoriente vers l’objet politique, cher à Max Weber.
➢ L’influence des sociologues américains. Les outils méthodologiques et les modèles
théoriques provenant des Etats-Unis ont connu un franc succès en France (dans les années
1960 pour le « systémisme », et dans les années 1980 pour « l’interactionnisme »). Michel
Crozier, sociologue des organisations, apparaît alors en figure de proue.
➢ L’influence marxiste est notable dans les années 1960 sur la sociologie française,
réorientant son objet vers le champ politique. L’école de Pierre Bourdieu, héritière du
marxisme, s’intéresse à cette question, qui devient désormais majeure.

La sociologie est donc désormais au cœur de la science politique.

D’autres disciplines exercent une influence réelle mais moindre, comme l’histoire politique
(avec les travaux de Machiavel par exemple, et plus récemment René Rémond, Serge Bernstein et
Pierre Milza, J.-F. Sirinelli), l’anthropologie politique (Claude Lévi-Strauss), la psychologie
politique.
Quelques exemples de travaux en psychologie politique :
- les travaux de Théodore Adorno sur la personnalité autoritaire,
- la psychologie des foules de Gustave Lebon (1895) : dans les situations de foule,
l’individu a tendance à imiter le comportement des autres et devient moins rationnel.
- l’expérience célèbre de Stanley Milgram en 1963 montrant la soumission à l’autorité avec,
dans 2/3 des cas, des décharges électriques infligées sans réflexion à des personnes
innocentes.
- La « ritualisation bureaucratique » mise en exergue par Robert Merton. Les agents sont
focalisés par le respect des procédures et s’écartent de la finalité même de la structure. Ils
développent une logique de « sur-conformité », c’est-à-dire de soumission compulsive à la
norme, refusant toute adaptation aux situations particulières.

La science politique est donc au carrefour de différentes sciences sociales et humaines, avec
aujourd’hui une prédominance de la sociologie. Souvent, elle n’est l’œuvre que d’un

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prolongement d’études, initialement autres. En ce sens, elle peine à s’affirmer comme discipline
autonome.

B – L’autonomisation de la science politique

La reconnaissance de la science politique comme discipline propre, à part entière a été lente en
France, tant d’un point de vue académique que social.

➢ D’un point de vue académique, la reconnaissance de la science politique a suivi trois


temps :

➢ 1er temps / Les débuts de l’institutionnalisation (1850-1930).


o Pour que l’institutionnalisation de la discipline soit possible, il fallait que plusieurs
conditions soient réunies.
▪ Tout d’abord, des conditions intellectuelles, avec notamment la séparation de
la politique de la religion et de la morale (cf. Machiavel), ainsi que la
séparation de la politique et de l’économie (cf. A. Smith).
▪ Des conditions sociales ont ensuite facilité l’apparition de la science politique,
avec l’émergence d’États modernes dotés d’appareils administratifs
puissants avec un champ d’action varié. Un objet d’étude spécifique est
ainsi matériellement né.
▪ Des conditions politiques enfin étaient nécessaires. L’adoption du suffrage
universel masculin en 1848, l’émergence de partis politiques, puis
l’élargissement de la participation politique sont autant d’éléments créant
un champ particulier de réflexion et la voie vers la reconnaissance d’une
discipline particulière.

o L’institutionnalisation de la discipline « science politique » à l’étranger a eu lieu


progressivement. En 1835 en Caroline du Sud a été créé le premier cours
d’ « histoire et politique ». Une école de science politique fût créée en 1880 à l’école
de Columbia. Elle produit alors un premier journal de science politique et son
influence fut notable. La dissociation de la politique d’avec l’histoire et l’économie
s’opéra, avec la création d’une revue spécialisée : l’American Political Science Review.

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Son rayonnement est aujourd’hui encore important. Des facultés de sciences
politiques émergèrent alors.
o En Europe, une première tentative d’institutionnalisation de la discipline a eu lieu
en Allemagne au début du 19 e siècle, avec la création de chaires de sciences
politiques. Des écoles de formation d’élites émergèrent, comme la faculté de
sciences politiques à Florence fin du 19 e s.
o En France, l’institutionnalisation de la science politique fût délicate. Des cours de
sciences politiques apparurent d’abord dans les facultés de droit. Ils portaient
essentiellement sur le fonctionnement de l’État. Une « école libre de science
politique » fût ensuite créée en 1872, pour remédier aux lacunes de toute une
génération sur la politique au moment de la Commune (œuvre d’Emile Boutmy).
L’école devient un lieu de formation des élites avec la préparation aux prestigieux
concours administratifs. Les facultés de droit tentent alors de capter la science
politique, en augmentant la place de la science politique dans le cours des études
proposées. La science politique est alors conçue comme un prolongement des
études de droit. Le droit public l’emporte cependant sur la science politique dans
ces facultés, et l’accès à la haute fonction publique échappe aux facultés de droit.

➢ 2e temps : l’affermissement de l’institutionnalisation (1945-1970). Ce temps peut être


identifié comme celui des « pères fondateurs » de la discipline, associé à un
développement institutionnel important.
o En France, la science politique prend de l’ampleur avec le déploiement des Instituts
d’Études Politiques (IEP) et une acceptation plus grande des facultés de droit. EN
1945, l’école libre de science politique est nationalisée et devient l’IEP de Paris
(autrement nommé « Sciences po »). Elle prépare à la haute fonction publique et en
particulier à l’ENA nouvellement créée. L’essentiel des élites en est alors issue.
D’autres IEP sont créés en province. L’association française de science politique
est créée en 1949, et ensuite la revue française de science politique (RFSP), qui est
une référence incontournable de la discipline. Des laboratoires de recherches
spécialisés sont instaurés, comme le CEVIPOF (Centre d’étude de la vie politique
française) centré sur l’analyse électorale ainsi que le CERI (Centre d’étude de la vie
politique française). Une maison d’édition propre apparaît en 1976 : les Presses de
science Po.

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o Dans les facultés de droit, des cours de science politique sont intégrés avec la
réforme de 1954. Un cours d’introduction à la science politique est prévu dès la
première année, en complément du cours de droit constitutionnel. En 2e année, un
cours d’histoire des idées politiques émerge. En 3 e année, c’est alors un cours de
méthodes des sciences sociales qui est prévu, et en 4e année, c’est un cours de
Grands problèmes politiques contemporains. Des maîtrises de science politique
apparaissent, et ensuite des licences de sciences politiques (L3 uniquement
initialement). En 1969, apparaît un cours d’enseignants dédié à la science politique.
o Ce temps est aussi celui des pères fondateurs de la discipline, comme Maurice
Duverger avec ses travaux sur les partis politiques, Raymond Aron du côté des
sociologues, René Rémond, un des initiateurs de l’histoire de la vie politique. Pour
l’histoire des idées politiques, citons Jean-Jacques Chevallier, et pour les relations
internationales, J.-B. Duroselle.

➢ 3e temps : ancrage et développement de l’institutionnalisation (de 1970 à nos jours).


Après le temps glorieux de l’institutionnalisation, vient un temps de crise pour la science
politique. Les études techniques et immédiatement professionnelles ont été favorisées.
Science po Paris s’est progressivement transformée en Business School où domine
désormais l'économie, la gestion et la communication. La science politique n’en constitue
plus aujourd’hui l’essentiel des enseignements. 80 % des étudiants intègrent l’entreprise à
la sortie, contre seulement 15 % dans la fonction publique.

➢ D’un point de vue social, la reconnaissance de la science politique comme discipline pose
la question des médias et de l’insertion professionnelle.

o D’un point de vue médiatique, les « experts » mobilisés en ce champ donnent une
visibilité à la discipline (Pascal Perrineau, Dominique Reynié, Olivier Duhamel,
Pascal Bonniface). Le propos journalistique est toutefois nécessairement contraint
par le temps, et l’analyse des « politistes » (c’est-à-dire des chercheurs en science
politique) se fait souvent loin des médias.
o Quant aux débouchés professionnels, il faut distinguer entre ce que les anglo-
saxons nomment le « politics », c’est-à-dire le processus lié à l’exercice et à la
conquête du pouvoir, et le « policy », c’est-à-dire les programmes et les actions.

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▪ Pour le premier champ, le « politics », si nombres d’élus sont formés à la
science politique, voire issus d’IEP, cela ne suffit évidemment pas. La
compétence ne suffit pas à être élu, et doit se combiner à un capital
relationnel notamment. Les métiers autour de l’activité politique (ex.
assistant parlementaire) puisent aussi dans ces viviers, sans s’y réduire.
▪ S’agissant des métiers du policy, des politiques publiques menées, ils sont
nombreux.
• On pense évidemment à la fonction publique, et il faut noter ici
que les étudiants formés à la science politique réussissent 5 fois
mieux les concours que les juristes (lesquels réussissent un peu
mieux que les autres disciplines).
• Les métiers du consulting sont aujourd’hui très attractifs, pour
répondre à des besoins spécifiques exprimés par les autorités
publiques (cf. ouvrage M. Aron, C. Michel-Aguirre, Les infiltrés.
Comment les cabinets de conseil ont pris le contrôle de l’État, 2022).
• Les métiers associatifs, dans les secteurs parapublics, constituent
un autre débouché important pour les politistes.

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