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ET FINITUDE
La Philosophie en commun
Collection dirigée par Stéphane Douailler, Jacques
Poulain, Patrice Vermeren
Dernières parutions
T r a n sc en d a n c e
ET F IN IT U D E
François Marty
13
I n t r o d u c t io n
16
Introduction
17
Transcendance et finitude
18
Introduction
24
I. L e p o in t d e d é p a r t : l ’o b j e t d o n n é e t p e n s é
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
27
Transcendance et finitude
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Le point de départ : l 'objet donné et pensé
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Transcendance et flnitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Transcendance etfinitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Le point de départ : l 'objet donné et pensé
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Le point de départ : l 'objet donné et pensé
41 Kant estime ne pas avoir à plonger ici dans les détails du plan de la
première Critique, restant à l’essentiel des lignes générales du traité.
Du coup, il apparaît encore plus clairement que la Méthodologie n ’est
pas à ses yeux l’appendice de la Doctrine des éléments, de même qu’il
ne considère pas YEsthétique transcendantale comme la préface à la
Logique transcendantale. La division de la Logique en Analytique et
Dialectique n’est pas même mentionnée. En dépit des indications
données à la fin de YIntroduction par Kant lui-même et de
l’avertissement qu’il tient de l’abbé Terrasson de mesurer « la
grosseur d’un livre non au nombre des pages, mais au temps dont on a
besoin pour le comprendre » (A XIX), la tradition interprétative de la
Critique a souvent eu tendance à amoindrir indûment l’importance de
Y Esthétique et de la Méthodologie par rapport aux deux sections de la
Logique, précisément par effet de l’aberration produite par la longueur
sensiblement majeure de celles-ci.
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Transcendance et finitude
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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Transcendance et finitude
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Le point de départ : l ’objet donné et pensé
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II. La c o n s t i t u t i o n tr a n sc en d a n ta le de
l ’a p p a r a î t r e
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
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Transcendance et finitude
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
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Transcendance etfînitude
il n’est pas plus représentable par l ’imagination que les objets des
géométries non euclidiennes (il a fallu attendre la moitié du XIXe
siècle pour réaliser que deux parallèles qui se rencontrent à l’infini ou
un biangle sont tout à fait concevables par représentation figurative,
par exemple, comme objets d’une surface sphérique respectivement de
rayon infini et fini, alors que la géométrie des triangles sphériques
était connue depuis l’Antiquité). Sans doute, l’attribution du caractère
synthétique à l ’addition 7+5=12 implique que, pour Kant, les
démonstrations algébriques non représentatives figurativement en
géométrie ont aussi une valeur synthétique (ce qui est vrai pour les
géométries euclidiennes à plusieurs dimensions comme pour les
géométries non-euclidiennes). Mais l’imagination constructive n ’est
impliquée que par cette géométrie particulière engendrée par les cinq
axiomes d’Euclide et par la notion d’espace qu’elle suppose.
78 Le même argument est discuté de manière plus étalée dans les
Prolégomènes §§ 8-9 (Ak IV 282) : « Mais comment Yintuition peut-
elle précéder l’objet lui-même ? » (§ 8) « Il n’y a ainsi pour mon
intuition qu’une seule façon possible de précéder la réalité effective de
l’objet et de se produire comme connaissance a priori, c'est de ne
contenir rien d ’autre que la form e de la sensibilité, qui dans le sujet
que j e suis précède toutes les impressions effectives p a r lesquelles je
suis affecté p a r des objets » (§ 9).
72
La constitution transcendantale de l ’apparaître
74
La constitution transcendantale de l ’apparaître
du sujet connaissant .
L ’affirmation de l’espace et du temps comme
substances remonte aux atomistes81, mais la conception
cosmologique qu’elle implique — l’espace et le temps ont
préexisté à toute chose — trouve un écho dans la
conception newtonienne qui leur attribue l’éternité.
Lorsque Kant réfute la conception qui fait de l’espace et
du temps les accidents de Dieu, c’est encore à Newton
qu’il pense82. La réfutation de l’espace et du temps comme
relation entre les choses indépendante du sujet connaissant
sensible vise Leibniz. Celui-ci, bien avant Kant,
75
Transcendance et jïnitude
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Transcendance et finitude
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
physique, mais leur relation est purement extrinsèque. Pour les autres,
au contraire, l’espace et le temps sont relatifs aux monades et leur
relation est intrinsèque. C’est pourquoi, certains voient dans la
conception leibnizienne (beaucoup plus que dans la conception
newtonienne) le terrain où la théorie de la relativité d’Einstein trouve
ses racines. Depuis ses tout premiers écrits, Kant est marqué par ce
débat. S. J. Al-Azm montre que dans la première dissertation, Pensées
sur la véritable évaluation des forces vives, de 1747 Kant rejette la
vision newtonienne de la nature comme réceptacle temporel contenant
un nombre fini de substances. L’article « Du premier fondement de la
différence des régions de l ’espace » de 1768 marque une conversion à
la théorie de Newton, qui ne dure cependant que jusqu’à la publication
de la Dissertation de 1770 avec laquelle l ’affirmation newtonienne du
statut ontologique absolu de l’espace et du temps est définitivement
abandonnée. Nous avons vu que c’est encore cette position qui
prévaut dans YEsthétique transcendantale. La lecture de YAnalytique
posera le problème d’une nouvelle séparation entre l’espace et le
temps, ce qui impliquerait selon certains un nouvel abandon de la
perspective leibnizienne et un retour à Newton, du moins au sens
d’une distinction radicale entre espace et temps ; position que nous ne
partageons pas. Il n’y a pas de discontinuité et encore moins de
repentir dans le passage de YEsthétique à YAnalytique. Sur la relecture
kantienne de Newton et Leibniz, cf. par exemple S. J. A l-A zm , K an t’s
theory o f Time, et F. MARTY, La naissance de la métaphysique, pp.
112-114, 154-156, 222-223.
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99 M. F ic h a n t, ibid., p. 29.
100 M. Fichant montre que la réécriture du quatrième argument
métaphysique dans la deuxième édition vise précisément à
déconnecter l’espace du temps.
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Transcendance et flnitude
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
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La constitution transcendantale de Vapparaître
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La constitution transcendantale de l ’apparaître
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Transcendance etflnitude
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III. T r a n s c e n d a n c e e t s u b j e c t iv it é
112 Dans cette enquête, nous allons suivre de près l’excellent travail
réalisé par J. Benoist.
107
Transcendance etfînitude
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Transcendance et subjectivité
112
Transcendance et subjectivité
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Transcendance et finitude
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Transcendance et subjectivité
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Transcendance etfînitude
119 « Les phénomènes ne sont pas des choses en soi, mais ils sont eux-
mêmes des représentations, qui à leur tour ont leur objet, qui par
conséquent ne peut plus être intuitionné par nous, et peut par suite être
appelé l’objet non empirique, c’est-à-dire transcendantal = X » (A
108-109).
120 J. B e n o ist, ibid., p. 67.
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Transcendance et subjectivité
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Transcendance etfînitude
122 Ainsi Kant écrit du sujet : « rien de plus qu’un sujet transcendantal
des pensées = X » (A 346, B 404).
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Transcendance et subjectivité
119
Transcendance etfînitude
124 « Ce qui ne peut être pensé que comme sujet n’existe aussi que
comme sujet et est par conséquent substance ; / Or, un être pensant,
considéré simplement comme tel, ne peut être pensé que comme
sujet ; / Donc il n ’existe aussi que comme sujet, c’est-à-dire comme
substance » (B 410-411). Kant remarque qu’il y a un paralogisme
parce que dans la mineure il n’est plus question du même être que
dans la majeure : il est sujet par rapport à la pensée, mais pas par
rapport à l’intuition qui donnerait cet être comme objet à la pensée.
125 J. Benoist remarque que Kant ne manque pas de se prononcer de
manière contradictoire quant à la connaissance du sujet
transcendantal (cf. J. B e n o i s t , ibid., p. 80), car on peut trouver sous
sa plume l ’affirmation que le sujet transcendantal n’est connu que par
les pensées. En réalité, comme nous venons de l’écrire plus haut, à la
note 123, tant que nous parlons de « sujet transcendantal » ou de « Je
pense» nous les formulons comme concepts, sans quoi, nous nç
pourrions même pas en parler. Mais le concept que nous nous en
faisons est précisément qu’ils n’ont pas de détermination conceptuelle.
C ’est en ce sens qu’il faut lire la contradiction que J. Benoist attribue à
Kant.
120
Transcendance et subjectivité
121
Transcendance etfinitude
128 J. Benoist observe que, plus précisément, Kant tourne la page sur
une métaphysique subjectiviste de l ’âme, car l’âme est précisément
l’idée d’un sujet comme sujet donné, la subsistance d’un étant derrière
la simple fonction du sujet. Telle est l’intention du paralogisme de
l’âme. Le Je du Je pense est à jamais retiré de la position
psychologisante qu’il occupe dans le cogito cartésien en tant que res
cogitans. L’illusion transcendantale de Descartes est l’attribution
d’une consistance onto-logique à un sujet qui n’est que logique. Cf. J.
BENOIST, ibid., pp. 91-118. Dans la note à un passage du premier
paralogisme rencontré plus haut, la note de page B 411, Kant
distingue effectivement deux sujets de la pensée : « Dans la première
[prémisse du syllogisme], il s’agit des choses, qui ne peuvent être
conçues autrement que comme sujets ; dans la seconde, au contraire, il
ne s ’agit plus des choses, mais (puisque l’on fait abstraction de tout
objet) de la pensée, dans laquelle le Je sert toujours de sujet à la
conscience. On ne saurait donc en déduire cette conclusion : Je ne puis
exister autrement que comme sujet, mais celle-ci seulement : Je ne
puis, dans la pensée de mon existence, me servir de moi que comme
d’un sujet du jugement, proposition qui est identique et qui ne révèle
absolument rien sur le mode de mon existence ». Le sujet de la
première prémisse est un sujet-chose, subjectivité ontologique. Le
sujet de la deuxième est, en revanche, le sujet dépourvu de substance
et de tout acte de signification : il n’a d’autre sens que de désigner le
rapport à soi comme sujet, il ne signifie que l’auto-référentialité de la
subjectivité logique du sujet transcendantal.
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Transcendance et subjectivité
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Transcendance et flnitude
136 Plus loin, dans la même section, Kant écrit : « Cette dernière
proposition est, comme il a été dit, analytique [...]; en effet, elle ne
dit rien de plus, sinon que toutes mes représentations [...] doivent être
soumises à la condition sous laquelle seulement je peux les attribuer
comme mes représentations au moi identique » (B 138).
132
Transcendance et subjectivité
donné et pensé .
En effet, si l ’unité de Paperception, Yidentité de la
conscience, n ’était que le résultat d’une déduction
analytique, elle ne serait rien d’autre que le sujet
transcendantal logique : ce qui la réduirait à une notion
banale. Mais cette interprétation laisserait aussi inexpliqué
le pouvoir que Kant lui attribue de constituer l’objet
comme objet par le concept. En effet, c’est ici que se
décide l’originalité de la percée transcendantale autant par
rapport au cogito cartésien, que par rapport au sujet
comme simple faisceau de sensations de Hume138. L ’unité
133
Transcendance etflnitude
impression qui pourrait nous donner l’idée de cette identité, car il n’y
a pas d’impressions constantes et invariables. La seule identité qu’il
nous est possible de reconnaître est celle d’une invariabilité relative du
récepteur de ces impressions : il s’agit d’une invariabilité relative.
Mais en soi, en absolu, elle n’est que le produit de l’imagination, une
fiction (cf. Treatise o f Human Nature).
139 Sur ce point, la deuxième édition rejoint tout à fait la première :
« Nous nommons transcendantale la synthèse du divers dans
l ’imagination, quand, abstraction faite de la différence des intuitions,
elle n’a trait a priori à rien d’autre qu’à la liaison du divers, et l’unité
de cette synthèse s ’appelle transcendantale quand, relativement à
l’unité originaire de l’aperception, elle est représentée comme
nécessaire a priori. Or, comme cette dernière sert de fondement à la
possibilité de toutes les connaissances, l ’unité transcendantale de la
synthèse de l’imagination est la forme pure de toute connaissance
possible, au moyen de laquelle par conséquent tous les objets de
l’expérience possible doivent être représentés a priori » (A 118).
134
Transcendance et subjectivité
135
Transcendance etfïnitude
qui est déjà présent dans tout concept, à savoir qu’il est
mon concept. Mais la conscience de moi comme unité que
j ’acquiers par ce jugement suppose une conscience une
entendue comme pouvoir d’unification. C’est pourquoi
c’est la synthèse qui fonde l’analyse : « C’est donc
seulement du fait que je puis lier un divers de
représentations données dans une conscience qu’il m’est
possible de me représenter Yidentité de la conscience dans
ces représentations mêmes, c ’est-à-dire que l’unité
analytique de l’aperception n’est possible que sous la
supposition de quelque unité synthétique » (B 133).
Qu’une représentation donnée soit accompagnée —
du moins en principe — par le je pense , à savoir en tant
qu’elle est conceptualisable, elle se présente comme
synthétisée (ou synthétisable). Pour que la synthèse
conceptuelle soit possible, il faut qu’il y ait au préalable
une synthèse transcendantale originaire. Mais cette
synthèse originaire, cette unité de l’aperception n ’a pas
d’identité personnelle : elle est conscience d’une synthèse
possible, fondée sur la possibilité de principe de la
synthèse en général. Cette synthèse originaire a cependant
besoin de se refléter sur la synthèse de l’objet pour
pouvoir se recevoir comme conscience de soi y compris
comme synthèse. Il reste donc à élucider ce qu’est cette
identité originaire à la lumière de la synthèse proprement
transcendantale, à savoir la synthèse entre a posteriori et a
priori.
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Transcendance et finitude
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Transcendance et subjectivité
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Transcendance etfînitude
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Transcendance et subjectivité
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Transcendance et subjectivité /
§ 3.2.3. Le schématisme
Ce qui est acquis avec la Déduction transcendantale
de la première édition, c ’est le lien de droit entre
aperception et imagination. L’expérience possible
implique que l’aperception ne puisse pas être déterminée
comme une activité purement logique. Il faut que du
sensible soit déjà présent à cet acte de synthèse ultime, que
de Va priori soit compénétré d ’a posteriori avant même
l’effectivité de l’expérience. Du coup, l’imagination
représente cette contribution de la sensibilité à la
constitution des structures de connaissance a priori qui
rendent possible la connaissance d’objets particuliers.
Cependant, ce qui reste encore à élucider, c’est comment
cette compénétration de l’a posteriori dans Va priori est
possible ; autrement dit, comment s’effectue la
subsomption de la synthèse imaginative sous la synthèse
ultime de l’aperception : comment la rencontre entre
sensibilité et entendement se fait-elle ?
146
H
Transcendance et subjectivité
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Transcendance et finitude
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Transcendance etfînitude
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C o n c l u s io n s
§ A. Sensibilité et connaissance
Loin d’avoir épuisé la question du transcendantal non
seulement chez Kant, mais même dans la seule Critique de
la raison pure , notre enquête montre que, dès le niveau de
VEsthétique et de YAnalytique transcendan taies, le
programme de Kant échappe aux pièges du scepticisme et
du dogmatisme. Sans quoi, les bases mêmes de la pensée
kantienne s’avéreraient inconsistantes et incapables de
supporter le poids du système critique, destiné, par
conséquent, à s’effondrer comme une tour dépourvue de
fondations suffisamment profondes.
L ’originalité du geste transcendantal tient dans la
position de l ’objet comme la véritable transcendance du
sujet. Il n’y a d’objet que parce que les conditions pour
qu’il y ait objet sont a priori dans le sujet. Pourtant, nous
les hommes, nous restons des êtres de fînitude, incapables
de décider de l’être des choses : nous ne pouvons que
recevoir les choses du monde. Nous pouvons déterminer
ce qui nous est donné, mais pas qu’il y ait un donné. C’est
pourquoi l’objet qui est assumé comme point de départ par
la pensée transcendantale est toujours un objet donné et
pensé, phénomène et chose en soi. Il faut donc reconnaître
qu’il y a en nous deux sources de la connaissance : la
sensibilité par laquelle le phénomène est reçu et
l’entendement par lequel la chose en soi est pensée. Le
piège pourrait être de considérer les deux sources comme
Transcendance etflnitude
§ B. Raison et sentiment
Néanmoins, l’exposition de la pensée transcendantale
est loin d’être complète et notre travail ne prétend
aucunement avoir épuisé le sujet. Notre lecture de la
notion de transcendantal a investi surtout les parties
introductives de la Critique, YEsthétique transcendantale
et YAnalytique transcendantale. C ’est dans cette première
moitié de la Critique que se joue une première tâche de la
pensée transcendantale : mesurer l’étendue du pouvoir
humain de connaître tant que l’entendement s’exerce dans
le domaine du sensible. Comme nous l’avons souligné lors
de notre lecture de la Préface à la deuxième édition,
l’intention déclarée de Kant est d’investiguer aussi le
pouvoir de la raison lorsque l’entendement quitte le terrain
sûr de la connaissance par expérience. Les interprétations
« épistémologistes »162 de la Critique ont le tort de réduire
la tâche de Kant à la seule démarcation des confins entre
171
Transcendance et flnitude
174
Conclusions
176
Conclusions
177
Transcendance et finitude
§ C. Kant aujourd’hui
En conclusion de notre parcours, il nous faut revenir
à la question initiale : peut-on se dire kantien aujourd’hui ?
En dehors et au-delà des interprétations du kantisme qui se
revendiquent de l’hégélianisme, du logicisme de l’École
178
Conclusions
181
Transcendance etfînitude
182
'I
Conclusions
183
r
A nnexe
A n a l y s e s t a t is t iq u e d e l a n o t io n d e
« TRANSCENDANT AL » CHEZ KANT
A. 1.1 Latin
Transscendentale 1 : B (1)
Transscendentali 1 : Dissertation (1)
Transscendentalis 3 : Metaph. usus (1) ; A (1) ; B (1)
A. 1.2. Allemand
Transcendentale 3 : CRPr (2) ; [l] 173
Transcendentalen 14 : Logique (1) ; [13]
Transcendentaler 1 : CRPr (1)
188
Analyse statistique
Transcendentalphilosoph 2 : [2]
Transcendentalphilosophie 10 : [10]
Transcendentalphilosophischen 1 : [1]
189
Transcendance etjinitude
Transscendentelle 1 : [1]
Transscendentellen 1 : Prolégomènes (1)
Transszendentalen 1 : [1]
Transzendentalen 2 : [2]
Transzendentallen 1 : [1]
190
Analyse statistique
191
Transcendance et flnitude
Logique (1800) 9
Lettres 28
177 Dans les lettres écrites par Kant, on ne trouve que trois occurrences
du vocabulaire du « transcendantal » avant la publication de la
première Critique, dans deux lettres écrites à Marcus Herz : une
occurrence dans la fameuse lettre du 21 février 1772 (Ak X 132) et
deux occurrences dans une lettre plus courte de la fin de 1773 (Ak X
145).
192
Analyse statistique
194
Analyse statistique
195
B ib l io g r a p h ie
Œuvres de Kant181
Gedanken von der wahren Schàtzung der lebendigen
Kràfte (1747), Ak 1-181, Pensées sur la véritable
évaluation des forces vives.
Metaphysicae cum geometria iunctae usus in philosophia
naturali (1756), Ak 1473-487.
Von dem ersten Grunde des Unterschiedes der Gegenden
im Raume (1768), Ak II 375-383, Du premier
fondement de la différence des régions de l ’espace.
Dissertatio de mundi sensibilis atque intelligibilis forma et
principiis (1770), Ak II 385-419, La dissertation de
1770: De la forme et des principes du monde
sensible et intelligible , trad. F. Alquié, P I 623-678.
Lettre à Marcus Herz (21 février 1772), Ak X 129-135,
trad. J. Rivélaygue, P I 690-697.
181 Les ouvrages de Kant qui paraissent dans ce travail sont ici
présentés par ordre chronologique, d’abord sous le titre original
allemand et avec la référence à l’édition de l’Académie de Berlin :
Gesammelte Schriften, herausgegeben von der Kôniglich Preussichen
Akademie der Wissenschaften, Berlin 1902 sq., rééd. (et éd.) chez
Walter de Gruyter, Berlin 1968 sq., 29 tomes parus. Pour la traduction
française, sont indiquées les références de l’édition de la Pléiade, pour
les ouvrages traduits dans cette édition : Œuvres philosophiques, sous
la direction de F. Alquié, 3 vol., Éd. Gallimard « La Pléiade », Paris,
respectivement 1980, 1985 et 1986. Les volumes de la Pléiade sont
notés respectivement P I, P II et P III.
Transcendance et fïnitude
198
Bibliographie
Auteurs classiques
A. G. B a u m g a r t e n , Aesthetica, Francfort-sur-l’Oder
1758 (1750), repr. Olms, Darmstadt 1970.
199
Transcendance etfînitude
A. G. B a u m g a r te n , Meditationes philosophicae de
nonnullis ad poema pertinentibus , 1935, éd. bilingue
sous le titre Phïlosophische Betrachtungen über
einige Bedingungen des Gedichtes, éd. Heinz
Paetzold, Félix Meiner, Hambourg 1983.
D. H um e, Treatise o f Human Nature, éd. L. A. Selby-
Bigge, Oxford 1896, repr. Oxford University Press,
Oxford 1973.
G. W. L eibniz, Die philosophischen Schriften, 7 tomes,
éd. par C. J. Gerhardt, Berlin 1890, repr. chez Olms,
Darmstadt 1978.
F. N ie tz s c h e , Crépuscule des idoles, dans Œuvres
complètes, Éd. Gallimard, VIII, 1974.
Littérature critique
S. J. A l-A zm , K ant’s theory o f Time, Philosophical
Library, New York 1967.
H. E. A llis o n , « K ant’s non-sequitur. An exam ination o f
the Levejoy Strawson Critique of the Second
Analogy », dans KS 63/3 (1971) 367-377.
F. A lq u iÉ , La critique kantienne de la métaphysique,
PUF, Paris 1968.
F. A lq u iÉ , « U ne lecture cartésienne de la Critique de la
raison pure est-elle possible ? », dans RM M ( 1975/2)
145-155.
K. A m erik s, « The critique of metaphysics : Kant and
traditional ontology », dans The Cambridge
Companion to Kant, par P. Guyer, Cambridge
University Press 1992, pp. 249-279W. H. B o s s a r t,
« Kant’s Analytic and the two-Fold Nature of
Time », dans KS 69/3 (1978) 288-298.
E. A q u ila , « A priori Form and a priori Knowledge in the
Transcendental Aesthetic », dans Akten des 5.
Internationalen Kant-Kongresses, 2 vol., Bouvier
Verlag Herbert Grundmann, Bonn 1981, pp. 83-90.
200
Bibliographie
201
Transcendance et finitude
202
Bibliographie
206
T able d e s m a t iè r e s
R em erciem ents 7
P réface 9
Introduction 15
I. L e p o in t d e d é p a r t : l ’o b je t d o n n é e t
p en sé 25
§ 1.1. Les Préfaces : anti-dogmatisme et anti
scepticisme critiques 25
§ 1.1.1. Visée anti-dogmatique de la Préface de
1781 26
§ 1.1.2. Visée anti-sceptique de la Préface de
1787 28
§ 1.1.3. La critique comme dépassement du
scepticisme et du dogmatisme 33
§ 1.2. La formulation transcendantale du
problème critique dans YIntroduction 36
§ 1.2.1. La métaphysique comme science 36
§ 1.2.2. La philosophie transcendantale comme
système de la raison pure 39
§ 1.2.3. La critique de la raison pure comme
critique transcendantale 42
§ 1.3. Apparaître et détermination : Y esthétique
transcendantale comme science 46
§ 1.4. L’Introduction de la Logique
transcendantale 54
Transcendance etfinitude
IL L a c o n s t i t u t i o n t r a n s c e n d a n t a l e d e i
L’APPARAÎTRE 57
§2.1. L’exposition des concepts de l’espace et i
du temps 57
§ 2.1.1. Sur les mots «exposition» et
« concept » 59 ;
§ 2.1.2. L’exposition métaphysique de l’espace
et du temps 63
§ 2.1.3. L’exposition transcendantale de l’espace
et du temps 70
§ 2.2. L’idéalité transcendantale de l’espace et
du temps 74
§ 2.2.1. Idéalité transcendantale et réalisme
empirique de l’espace et du temps 75
§ 2.2.2. L’espace et le temps comme formes 79
§ 2.2.3. La distinction transcendantale entre
phénomène et chose en soi 84
§ 2.3. La sensibilité du sens interne 90
§ 2.3.1. L’apparaître de l’espace et du temps 90
§ 2.3.2. Le privilège apparent du temps sur
l’espace 94
§ 2.3.3. La sensibilité du sens interne :
l’affection 99
III. T r a n s c e n d a n c e e t s u b je c tiv ité 105
§ 3.1. La logique transcendantale en tant que
telle 107 |
§ 3.1.1. La logique transcendantale en tant que
logique : le pouvoir de juger 107
§ 3.1.2. L’objet transcendantal ni !
§ 3.1.3. Le sujet transcendantal logique 117 |
§ 3.1.3.1. La non déductibilité du sujet i
transcendantal logique 118 |
§ 3.1.3.2. Le non apparaître du sujet
transcendantal logique 122
§ 3.2. L ’aperception transcendantale 128
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Table des matières
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