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I - De l’importance du pluriel.
Plusieurs historiens ont donné une définition de culture politique comme Serge Berstein.
C’est lui qui a contribué, en France à la notion de culture politique : il considère qu’une
culture politique est une vision du monde cohérente ayant :
- Des racines philosophiques le plus souvent exprimer sous la forme d’un discours
accessible au plus grand nombre.
- Des références historiques fréquemment instrumentalisés.
- Un choix institutionnelle.
- L’aspiration a un idéal d’organisation sociale.
- Une rhétorique c’est-à-dire une manière d’organiser son discours.
Introduction :
On peut aussi de cette image qu’on doit à Jean-Baptiste Lesueur où on voit une Bastille
en modèle réduit dans une pierre de la Bastille et qui est porter par des hommes et à coter
on a un serment des enfants. Cette image va circuler dans toute la France. Il va donc
figurer parfois des inscriptions sur les pierres de la Bastille comme par exemple des
poèmes ou des extraits de textes littéraires (Ponce-Denis ESCOUCHARD-LEBRUN =
aperçu de la production littéraire sous la révolution. Ce qui est intéressant c’est que
l’extrait est très court et très bref justement parce-que on fait en sorte que cela puisse
circuler). Ce qui est aussi très intéressant c’est que cette pierre de la Bastille est
potentiellement récupérer pour devenir une pierre de construction.
On a donc des maquettes de la Bastille qui sont exhiber lors de fêtes comme par exemple
les fêtes qu’on organise à l’occasion de serment. En reprenant l’image quoi a au dessus,
on peut voir qu’elle porte cette légende qui est une légende manuscrite donc écrite à la
main : l’idole de la Bastille, quatre hommes porte ainsi ce modèle dans les marches au
procession civique. Juste à coté, on voit que ces marches étaient l’occasion notamment
de réunir des enfants à qui ont faisait prêter serment. On peut voir une forme de
propagande et l’invitation au patriotisme chez les plus jeunes. La prise de la Bastille
suscite donc une forme de culte. Un culte presque religieux qui a ses martyres, ses
reliques et son calendrier. Très vite après la prise la Bastille, dès 1790, on va vouloir
encadrer les célébrations spontanées car on veut donner un caractère officiel aux fêtes.
Les fêtes devenant alors un moyen de souligner ce qu’on a appelle l’unité nationale. C’est
très important car il s’agit par là de souligner que la prise de la Bastille à été un moment
de communion plutôt qu’un moment de meute. Ce qu’on cherche vraiment à souligner
c’est la communauté, la réunion. On essaie de mettre l’accent plutôt sur le collectif que sur
les individualités parce qu’une révolte est souvent baser sur de l’individualité. On peut
prendre comme « preuve » un discours de Jean Dusaulx qui est un homme de lettre qui
est chargé de présenter à l’assemblé nationale les héros de la prise de la Bastille et
justement dans la perspective d’une fête qui va avoir lieu à savoir le 14 juillet. C’est un
discours d’hommage aux combattants du 14 juillet 1789. C’est un discours d’hommage qui
interpellent et qui invoque car il appelle les absents, les héros. On trouve dans cet extrait
le double sens du mot Bastille, sens propre et sens figurer : « la chute soudaine de la
Bastille, présageant celle de toute les Bastilles tant profanes que religieuse ». Ce qui aussi
intéressant dans ce discours et caractéristique de l’époque, c’est l’opposition entre deux
ères : la France d’avant avec l’ancien régime et l’ère nouvelle, le monde à venir. Cette
France d’avant est désigner par une péri-phrase : « le gothique et barbare édifice de la
féodalité » qui montre la France d’avant. L’orateur parle d’un communauté, il utilise
notamment le pronom « nous ». Il dit par exemple : « notre insurrection », il s’inclut dans
un groupe. C’est donc vraiment un collectif. On voit bien que l’événement de la Prise de la
Bastille dépasse les individus et qui a un retentissement collectif, internationale. D’ailleurs
si on lit bien le texte, on observe qu’il y a une sorte de gradation, de monté en puissance.
En effet, on parle de nous mais il est aussi question de la France, de toute l’Europe et de
l’univers ce qui est caractéristique du discours révolutionnaire. C’est également ce type de
discours qui va favoriser la colonisation.
On dit aussi dans ce discours qu’est fixé tous les ans une commémoration en précisant
bien son organisation. La cérémonie qui est prévue n’est pas une cérémonie laïque.
Encore une fois, aujourd’hui quand on pense à la révolution on pense à la laïcité. Or on
peut voir que ce qui est prévue pour cette cérémonie c’est une visite à notre dame où il
seras chanté un hymne religieux qu’on appelle un TE DEUM. A l’époque on fête donc la
révolution dans une église.
Pour conclure, dans ce contexte, en 1790 est organisée à la date anniversaire de la prise
de la Bastille (le 14 Juillet) ce qu’on appelle la fête de la fédération.
2. Bleu, blanc, rouge : la France aux couleurs de l’Amérique ?
En juin 2016, une rénovation dans une église (Notre-Dame de la Dorade) révèle un papier
peint bleu, blanc, rouge qui date de la révolution française. C’est une découverte
considérable et qui a l’intérêt de rappeler que cette église avait accueillit pendant la
révolution précisément en 1793 un temple consacrer au culte de la raison, à la liberté et à
l’égalité. Lorsque cette église est redevenue une église chrétienne ce papier peint n’a
miraculeusement pas était arraché, on la simplement recouvert de tableau.
C’est intéressant pour plusieurs raison. Tout d’abord les couleurs, on peut se demander
pourquoi les révolutionnaires français se sont tellement passionnée pour ces trois couleurs
mais aussi pour les rayures. On peut citer ici un historien qui s’appelle Michel Pastoureau.
C’est un historien passionné des animaux (livre sur l’ours, le cochon et le corbeau), des
couleurs (livre sur le noir, vert et rouge) et puis d’héraldique qui est la science des blasons
et des armoiries. Michel Pastoureau a écrit un livre qui s’appelle : « l’Étoffe du diable : une
histoire des rayures et des tissus ». C’est un livre ou il montre pourquoi en occident les
rayures ont longtemps était mal vues. Les rayures ont longtemps était une marque
d’infamie. Ces rayures vont devenir un symbole de danger comme par exemple le
passage clouté. Il explique aussi comment le regard des rayures a changé et est devenu
beaucoup plus valorisé.
Michel pastoureau fait remarquer une chose. Il fait remarquer que jusqu’en 1792, les
rayures étaient portées par tous le monde en France aussi bien par les partisans de
l’ancien régime que par ceux des temps nouveaux. Les rayures ne sont donc pas un
attribut révolutionnaire puisque tous le monde en porter. Pourtant aujourd’hui quand on
parle de la révolution, on pense aux rayures par exemple l’affiche ci-dessous.
C’est une affiche du parti communiste français qui invite depuis plusieurs qui invite depuis
plusieurs années au bal du 14 juillet. Elle existe en plusieurs couleur et c’est la même
depuis toujours. Mais ce qui est intéressant le fait qu’on a ce personnage androgyne
c’est-à-dire qu’on ne peut pas distinguer si c’est un homme ou une femme donc tout le
monde peut s’y retrouver. Ce personnage androgyne porte un bonnet phrygien ornée
d’une cocarde, une chemise rayée en rouge et blanc. Cette chemise rappelle le soufflet de
son accordéon et sur celui-ci est inscrit un mot d’ordre qui est : Résister. Ce qui est très
intéressant ici, c’est qu’il y a deux temporalité qui coexiste. On la temporalité de la
révolution française avec des symboles qui date de la révolution française et on a la
temporalité actuelle puisque le mot d’ordre résister est censé être un mot d’ordre qui
s’applique eu présent. On a donc une affiche qui fusionne passé révolutionnaire et présent
révolutionnaire et qui sous-entend qu’il existe une culture révolutionnaire.
On remarque que la cocarde est tricolore mais la chemise elle est bicolore. C’est peut-être
une manière de mettre au centre de l’image la drapeau français. Cela s’explique par le fait
le drapeau français bleu, blanc, rouge a était depuis les années 1980, capté par l’extreme
droite et par notamment la front national devenue le rassemblement national. Il est
possible que le parti communiste français n’est pas voulue mettre ce drapeau au centre et
qu’il est préférer la cocarde. Au sein des partie de gauches et d’extreme gauche il y a
toute une série de militant qui milite pour que la drapeau bleu, blanc rouge ne soit pas
laissée à l’extrême droite. Mais il y en a d’autre qui sont plus internationaliste et qui préfère
le drapeau rouge. Il y a donc des concurrences.
Michel Pastoureau montre que la rayure a eu très très longtemps un caractère transgressif
car elle. Cette rayure qui était marginalisée va être progressivement adoptée sous
l’influence de la révolution américaine. La révolution française s’est inspiré de la révolution
américaine et notamment de ce drapeau aux 13 rayures rouge et blanche. Les rayures
vont donc devenir le symbole de la lutte contre les oppressions, le symbole des idées
nouvelles et le symbole de la liberté. Pour manifester leur sympathie envers de telle idée,
les français vont commencé a arborer des rayures. C’est intéressant de voir comment la
révolution transforme l’usage antérieur des rayures en les chargeant de sens symbolique
nouveaux.
Pour résumer, c’est à partir de la révolution que les rayures autrefois rares se diffusent et
que s’impose l’alternance de bandes dans la constitution des drapeaux et le drapeau
tricolore bleu, blanc, rouge va inspirer d’autre drapeaux.
On peut aussi retrouver ces trois couleurs dans un article de GIRARDET Paul qui
s’appelle : « Les Lieux de mémoire : la République; la Nation; les France ». Dans cet
article est rappelé une anecdote. C’est une anecdote dont on ne sais pas si elle repose
sur une réalité. Anecdote : trois jours après la prise de la Bastille, à l’occasion d’une visite
le roi Louis XVI aurait accepté d’accrocher à son chapeau une cocarde aux couleurs de la
ville. La ville étant Paris et les couleurs de Paris sont le rouge et le bleu. C’est une légende
qui a certainement pour vocation de légitimé l’association de ces trois couleurs qui en
réalité n’était pas inédite. Ce qu’il faut retenir c’est que ces trois couleurs associé marque
l’idée d’une alliance. Une alliance voir une réconciliation entre les trois ordres le bleu étant
sensé représenter le tiers état, le rouge la noblesse et le blanc le clergé. Lorsque ces trois
couleurs sont réunis sur la cocarde, elles deviennent un emblème nationale. Ce qui est
très intéressant c’est que c’est trois couleurs vont petit à petit devenir un symbole
républicain. Il faut retenir qu’avec ces trois couleurs ce qui est visé c’est l’unité, la
cohésion. C’est donné l’image d’une France réconcilié par la révolution et non pas divisé.
Aujourd’hui le drapeau bleu, blanc, rouge est accroché sur les bâtiments officiels et il est
clairement associé à la république. Ce drapeau républicain fait encore parfois polémique.
Par exemple, un peu après les attentats de 2015, un certains nombres d’utilisateur des
réseaux sociaux notamment de Facebook, on décider de lette le drapeau derrière leur
photo. Cela a fait polémique pour différentes raisons et il y a un historien qui expliquai
pourquoi une part de la population avait des réticences envers un drapeau qui est le
drapeau de la république et qui est censé symboliser la révolution. Il expliquait qu’en 2015,
ce drapeau français était sortie à deux occasions principales. La première étant un
contexte sportif et le deuxième étant un contexte de manifestations. C’est un drapeau qui
reste très attaché dans notre imaginaire aux guerres comme la première guerre mondiale,
le régime de Vichy et la guerre d’Algérie.
L’arbre de la liberté est rester dans les mémoires comme un symbole révolutionnaire.
Pourtant, ce symbole existait avant la révolution française. Tout remonte à une ancienne
tradition paysanne. Selon cette ancienne tradition paysanne, à ne certaine période de
l’année pour marquer le passage de l’hiver au printemps, on plantait un arbre. C’était
souvent un arbre mais parfois c’était un poteau qu’on décorait. On plantait cet arbre sans
racines et il était décoré par des jeunes hommes dans le nuit du 30 Avril au 1 Mai. Ensuite,
il y avait une grande fête dans tous le village autour de cette arbre. On célébrait donc une
forme de renouveau. Très souvent, cet arbre ou ce poteau était placé devant le château,
l’église ou le domicile des notables locaux. A l’époque, c’est une manière de signifier la
cohésion avec les maitres. Tous cela a changé, il va y avoir des révoltes paysannes et ce
symbole, ce rituel va être détourné en 1789 - 1790. Cette fois en signe de révolte, les
paysans vont suspendre aux arbres ou aux poteaux des objets qu’ils vont considérés
comme des symboles de leur oppression comme par exemple des instruments de
mesures pour dénoncer l’oppression. Voila comment l’arbre qui était le simple symbole du
passage de saison va devenir un symbole de passage à un ordre sociale nouveau. Un rite
nouveau s’inscrit dans le prolongement de pratique ancienne. L’arbre de Mai devient donc
l’arbre de la liberté. C’est arbre de la liberté vont se multiplier à partir de 1790. Ils vont se
multiplier et devenir un symbole de la révolution au point qu’une des grande figure
révolutionnaire qui s’appelle l’abbé Henri Grégoire va consacrer aux arbres de la liberté un
livre. Ce livre s’intitule : « Essai historique et patriotique sur les arbres de la liberté ». Ce
livre est important car c’est une tentative pour donner des origines mythiques aux arbres
de la liberté. Les élites donnent toujours quelque chose de mythiques aux choses
nouvelles pour faire croire qu’elles viennent de très très loin et donner une légitimité. Ici,
c’est la cas dans ce livre qui est aussi une manière de poser des règles, de légiféré pour
qu’on puisse vraiment distinguer les nouveaux arbres de la liberté des anciennes
pratiques rurales. En effet, les arbres de Mai donc les anciennes pratiques rurales
correspondait au fait de planter des arbres sans leur racines. Les arbres de la liberté eux
vont être planté avec leur racines. Les racines vont devenir un symbole patriotique car
elles sont lié à l’image de la terre, de l’origine et du fondement du point de vue
symbolique. La loi veille aussi à la préservation des arbres car ils sont souvent arrachés. Il
ne faut pas croire que la révolution a immédiatement fait consensus, tous le monde n’a
pas était tout de suite ravie de ce changement de régime. Il y a eu des oppositions, des
réticences et donc des arbres arrachés. Sauf que selon la loi révolutionnaire tout arbre
arrachés pouvait valoir la mort. Autre pratique significative : on peut plantait souvent des
arbres de la liberté à la place des croix. C’était une manière de dire que l’ancienne
croyance religieuse qui était associé par une part des révolutionnaire à un fanatisme ou à
l’oppression a était remplacé par la croyance révolutionnaire en la liberté. Le symbolique a
donc beaucoup d’importance dans la politique.
L’ouvrage d’Henri Grégoire est très savant. On peut voir que pour donner une légitimité au
discours révolutionnaire, l’auteur place ce discours et les pratiques qui lui sont liés dans la
prolongement de l’antiquité et en écho aux grands textes classiques et modernes. L’une
des originalités des textes est qu’il donne des conseils pratiques sur quel arbre choisir, ou
le plantait … . On a dans ce texte une pensée écologique qui est fondé sur l’harmonie
entre l’homme et la nature. Les citoyens sont chargés de l’entretien de l’arbre. On a aussi
des éléments d’hygiénisme qui la volonté de rendre l’environnement plus sain. Dans ce
texte, l’hygiéniste revient à transformer son environnement et en particulier
l’environnement urbain afin de transformer ce qui y vivent. Donc rendre l’environnement
plus agréable, plus sain. Evidemment la révolution française prolonge le siècle des
lumières (Rousseau, Voltaire) avec ce qu’on appelait cultiver son jardin. Au 18 ème siècle,
il y a une grande importance au terme de nature.
Il faut dire aussi que depuis des années, l’agriculture était valorisé. Elle apparait comme
une activité civique au 18 ème siècles car on considère que ce travail de la terre est à la
fois profitable du point de vue physique et du point de vue morale dans le fait qu’on soit au
grand air. Il y aussi derrière tou cela des modèles tirés de l’antiquité car il y avait à ce
moment la des soldats qui sont des laboureurs. De manière générale, à l’époque de la
révolution, la travail de la terre est valoriser par opposition au commerce et à la finance qui
se sont développer.
Autour de l’arbre de la liberté vont s’organiser des fêtes, des célébrations comme celle
dont on a parler pour la Bastille et le 14 juillet. Au cous de ces fêtes, on prononce des
discours comme celui de Jean-Jacques Rousseau, philosophe des lumières qui a réfléchit
sur l’idée de nature dans tous les sens du terme aussi bien la nature humaine que la
nature environnemental. La discours s’appelle : « Anonyme ». Ce texte présente un très
bel exemple de ce qu’on appelle l’éloquence révolutionnaire. Il y a une référence à
l’antiquité, un vocabulaire religieux presque mystique (c’est ce qui relie l’individu
directement à Dieu sans médiation), une opposition habituel entre les temps ancien
(l’ancien régime) et les temps nouveaux, une référence au bonnet de la liberté (bonnet
phrygien). Souvent les arbres de la liberté sont décoré d’un bonnet phrygien. Dans ce
texte, il y a également l’hommage aux grands hommes mais aussi aux citoyennes. On
parle des femmes qui occupent une grande importance dans le discours ce qui est un
énorme pas en avant pour l’époque de considérer les femmes et de leur faire un éloge.
L’idée c’est que les femmes sont importantes car elles font des enfants et parce-que ce
sont elles qui les éduquent. Don une femme qui seras révolutionnaire, patriote auras plus
de chances d’élever un révolutionnaire et patriote. Les femmes ont donc un grand rôle car
elles doivent insufflés ce sentiment révolutionnaire républicain.
Peu d’arbre planté pendant la révolution française ont survécu au temps et au arrachage.
Mais le symbole lui reste vivace et a était réactivé a différentes occasions comme par
exemple : on a planté des arbres de la liberté pendant la révolution de 1830, la révolution
de 1848, pendant la révolution de 1871 aussi appeler la commune, cela a inspirer des
arbres de la libération en 1944 puis des arbres de la laïcité en 1905 au moment de la
séparation de l’église et de l’état et il y en a aussi depuis 2011.
II - Du vieux au neuf.
La révolution française marque une rupture forte. L’événement est en effet inédit. Pour
autant, on ne peut le détacher de ce qui précède. La question de la jonction, de
l’articulation entre le 18 ème et 19 ème siècle a fait couler beaucoup d’encre. En effet, on
a beaucoup parler et débattue de la manière dont s’articulait le 18 ème et 19 ème siècle et
en particulier, on a beaucoup débattue du lien supposer entre les philosophes des
lumières et la révolution.
D’abord on a soutenu, qu’il y avait un rapport de cause à conséquence entre les idées des
philosophes et la révolution c’est-à-dire qu’on a pensé qu’une idéologie, ici en particulier
une idéologie modelée par l’élite pouvait conditionner un événement. C’est en faite l’idée
que les philosophes des lumières ont produit des idées, écrit des livres, que ces ouvrages
ont circulé et ont donc provoqué la révolution. Mais en réalité un livre ne provoque pas une
révolution. Les historiens ont montrés que les philosophes des lumière en réalité étaient
beaucoup plus réformateur que révolutionnaire c’est-à-dire qu’ils voulaient des
changements mais des des changements progressives et en douceur et ils pensaient que
la révolution française avait des motivations des causes multiples et complexe. Il n’y a
donc pas de rapport de cause à conséquence avec les publications des lumières.
Dès 1789, les révolutionnaires eux-même interprètent différemment le surgissement de
l’événement, de la révolution. En effet, tous le monde n’a pas le même point de vue. Pour
certains, la révolution ouvre un ère radicalement nouvelle. Pour d’autre au contraire, elle
s’inscrit dans le prolongement, dans la continuité d’avancé antérieur. On a donc deux
interprétation chez les révolutionnaires.
Comme le note un universitaire spécialiste, la révolution est à la fois rupture et refonte (=
le fait de prendre un matériau, de la faire fondre pour en faire quelque chose d’autre).
C’est ce qui explique que le roi soit d’abord envisager comme un représentant possible de
la nouvelle société (voir image : Pierre de la Bastille gravée avec le portrait du roi Louis).
Cette image représente la preuve que à l’origine, on considérai que le roi pouvait faire
partie du rejet révolutionnaire et qu’il était envisagé comme un représentant possible de la
nouvelle société. En tout cas c’est ce qu’on pensait au début de la révolution. C’était
même lui qui avait convoquer les états généraux donc c’est lui qui avait fait en quelque
sorte le premier vers un nouveau régime.
Certains révolutionnaire se réfère donc à un prétendue âge d’or, à une France gouvernée
par un « bon roi ». Certains imagine aussi que la république romaine pourrait être un
modèle. Mais tous ces exemples sont écartés dès qu’on se souvient qu’ils sont liés à des
épisodes de guerres civiles, à l’esclavage, l’inégalité entre les hommes et les femmes, et
les modèles antiques sont liés à la religion. On se demande donc si les hommes ont
vraiment été égaux un jour.
C’est alors que s’impose un mot pour exprimer la conciliation entre le passé, le présent et
le futur. Ce mot est : régénération. A l’origine, c’est un mot qui appartient au vocabulaire
médicale. La régénération est un mécanisme de reconstitution d’un tissu ou d’un organe.
Au sens figuré, régénérer c’est améliorer, changer, renouveler un système, une institution,
une collectivité. La régénération a aussi un sens religieux. Le mot peut en effet renvoyer
au baptême mais aussi à la résurrection ou au retour du Christ lors du jugement dernier.
A l’époque de la révolution, la régénération se présente comme un programme politique,
culturelle et sociale qui concerne tous les aspects de la vie courante. Pour changer les
mentalités et les pratiques, on change la langue, on change le calendrier et on change
l’organisation du territoire. Est mit en place, un programme d’incitation forte à préférer la
langue française. La révolution va imposer la langue française comme manière
d’uniformiser les langues pratiquées afin de faciliter les relations entre les individus, les
pratiques commerciales et il fallait faire en sorte que tous les citoyens sachent lire le
français et le parler pour pouvoir prendre connaissance et pouvoir lire la déclaration des
droits de l’Homme et du citoyen. Il y a vraiment une volonté de créer une langue nouvelle.
Par exemple, on va inventer de nouveaux mots, on va créer tout un vocabulaire de
substitution. Le mot impôt rappelait trop l’ancien régime et le féodalisme donc on va lui
préférer le mot contribution. Le vouvoiement cède la place au tutoiement.
Autre exemple de changement : le calendrier qui était un calendrier chrétien avant la
révolution est remplacé par un calendrier républicain et qui commence par l’an I. C’est une
manière de poser de nouvelles fondations et de remplacer la date symbolique de l’an 0 qui
est la naissance du Christ par l’an 1 qui la la naissance de la révolution. Ce calendrier
républicain est découpé en mois, en décade et en jours. (décade = ensemble de 10 jours).
Ce calendrier évoque la nature ou les instruments agricoles. Par exemple, le 28
septembre on est selon le calendrier républicain au mois de vendémiaire, c’est le mois des
vendanges. Le 22 septembre est un jour qui s’appelle raisin, le 23 septembre c’est safran
….
Enfin dernier changement, l’espace national est découpé en département à des fins de
rationalisation et d’organisation du territoire. Donc afin de créer de la cohérence territoriale
et de contrôler. A cette occasion un certain nombre de lieu sont rebaptisés notamment des
lieux qui avaient des noms religieux. Toute cette série d’initiative est sensé marquer le
passage à un mode nouveau. Il faut donc a Homme nouvelle a cette nouvelle société.
La pédagogie révolutionnaire ne se limite pas à l’école. Elle née de l’idée que le monde
offre en ensemble de connaissances et de valeurs que la raison permet à l’homme
d’acquérir pour améliorer son environnement et s’améliorer lui-même. Le citoyen peut
donc se former lui-même au contact du monde. Mais il est encouragé à le faire par
l’intermédiaire de l’école, des cercles et des clubs (= sociétés de discutait et de débats) et
enfin les fêtes et autres espaces de sociabilité.
Très vite, les élites révolutionnaire s’arrangent une place prépondérante dans ce travail
pédagogique. Il leur reviendrait par le biais de l’état de garantir la formation du peuple.
Afin que ce dernier puisse ensuite faire usage de cette liberté notamment sur le plan
politique.
(Le mot pédagogie est un mot très utiliser aujourd’hui et notamment par le Président et le
gouvernement.)
Au nom de l’égalité, la révolution creuse donc un écart entre une élite se réclamant de la
raison et un peuple jugé moins avancé et encore sous l’influence des idées de l’ancien
régime. Les fêtes révolutionnaire sont donc l’occasion de mettre en place cette pédagogie.
sont pensées comme l’inversion, le contraire des fêtes aristocratique caractérisées par
leur frivolité. Les fêtes révolutionnaire se veulent le contraire, elles se veulent un élément
marquant, un acte fondateur d’une communauté. Elles sont tournées vers le futur.
Elles sont l’occasion d’un pacte qui peut être figurer par un serment. Même si la pratique
du serment est ancienne, une fois de plus l’imaginaire révolutionnaire s’oppose à
l’imaginaire des anciens régimes notamment au moment du sacre des rois car il y a avait
une idée d’une intervention d’en haut avec l’image de la couronne poser sur la tête. Au
contraire dans l’imaginaire révolutionnaire, c’est le serment révolutionnaire qui créer la
souveraineté. C’est chaque individus qui créer la communauté au moment où il prête
serment. Par exemple : le serment du jeu de Paume ou encore le serment des Horaces.
Chapitre 2 - La contre révolution.
Introduction :
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les théoriciens de la contre révolution n’ont pas
toujours tenu défendus des positions ultra conservatrices. Certains d’entre eux se sont
même illustrés par une certaine largeur d’esprit avant que la révolution française n’ébranle
violemment leur représentation comme par exemple Edmund Burke (1729-1797).
Au départ, il a des idées plutôt libérales par exemple il a soutenue en partie la lutte des
américains contre la couronne britannique. Mais quand il y a eu la révolution française, il
s’y montre absolument hostile en raison de ce qu’il croit être la tradition propre à la
France. Pour lui, la France doit rester une monarchie et cela est un erreur de vouloir
changer cela. C’est pourquoi en 1790, Burke publie un livre intituler : « réflexion sur la
révolution française » et ce livre va connaitre un succès européenne jusqu’a devenir une
référence pour les contre révolutionnaire. C’est un livre qui a une forme peut banale. En
effet, il se présente sous forme de lettre fictive de 500 pages. Le texte s’apparente a une
sorte d’anti-déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il oppose dans ce texte deux
révolution : la révolution anglaise de 1688 qu’il admire et la révolution française de 1789
qu’il réfute. Si on le croit, la première l’anglaise se serait faite sans sang. Alors que l’autre,
elle aurait rompu trop violemment avec un ordre certes imparfait alors qu’elle aurait pu se
contenter de réformes bien pensées. Bref selon Burke, là ou la révolution anglaise a
favoriser l’équilibre, la française a favoriser le désordre.
La révolution française selon lui, a imposer des valeurs abstraite qu’il juge anti-naturelle
car pour lui la liberté, l’égalité et la fraternité sont anti-naturelle. L’auteur voit dans la
révolution française non pas un moyen de protéger le peuple mais au contraire un moyen
de promouvoir de nouvelles élites. Sous cet angle, la révolution française apparait moins
comme la promesse d’une démocratie que comme celle d’une tyrannie. Burke lui préfère
une monarchie éclairée.
Dans le texte d’Edmund Burke, qui s’appelle « Réflexions sur la Révolution de France »,
on peut voir que Burke dénonce la rhétorique la théorie perverse des révolutionnaire. Pour
lui, les révolutionnaires justifient leurs pratiques abominables (qui sont énuméré au tout
début de l’extrait) en remettant la ‘faute » sur l’ancien régime. Il s’agirait pour les
révolutionnaires (toujours d’après lui et d’après son texte) de présenter l’ère comme une
ère de tyrannie et en faisant cela les révolutionnaires favoriserait l’effet de contraste. Cela
veut dire qu’en présentant l’ancien régime qui les a précédé comme une période où
régnait les fraudes, les impostures, les violences, les rapines, les incendies, les meurtres,
les confiscations …, les révolutionnaires se présente comme effet de contraste comme
meilleure que ceux qui les ont précédé et avec une mauvaise foi. D’après Burke, ils
accusent ceux qui les ont précéder d’être des défenseurs de la tyrannie et donc
symboliquement des ennemies à abattre. Même si Burke n’est pas le premier à exprimer
et théoriser son hostilité à la révolution française, Burke le fait depuis l’étranger donc cette
pensée contre-révolutionnaire se forme à l’étranger.
On va perler maintenant de quelques doctrinaires français de la révolution. Ils connaissent
un succès beaucoup plus tardifs que Burke. On peut citer par exemple, Louis de Bonald
(1754 - 1840) est un homme qui a immigré. En effet, il a quitté la France après la
révolution parce-qu’il n’était pas d’accord avec le nouveau régime. Il a donc immigré et il
considère en tant que contre révolutionnaire que la révolution est un mal terrible. Ce qui
signifie dans sa pensée, c’est que pour lui la révolution est un mal terrible mais un mal
nécessaire. La révolution est une épreuve qui doit selon Bonald déboucher sur une
renaissance. Bonald rend responsable les protestants et particulièrement la réforme
protestante qui a promue l’esprit critique à travers le libre examen. Pendant longtemps la
grande différence entre les catholiques et les protestants qui sont tous des chrétien a était
le rapport au livre et en particulier la rapport à la bible. Longtemps chez les catholiques, la
lecture de la bible n’était pas encouragé. Ce qu’on demandais aux croyants c’était
simplement de connaitre quelques prières de bases, de venir à la messe avec un petit
ouvrage parce-que lire la bible et en particulier l’ancien testament était considéré comme
un livre qui pouvait être dangereux si il était lu de la mauvaise manière. L’idée était donc
de trouver un médiateur et ce médiateur était le prête ou le curé qui était là pour faire des
serments et servir d’intermédiaires entre les fidèles et le livre. Quand arrive le
protestantisme et la réforme, au contraire, il engage les croyants à lire le livre et se fié à la
lettre du texte et à se faire une idée par eux-mêmes sans passer par l’intermédiaire d’un
représentant du clergé car l’intermédiaire se met entre le fidèle et le texte sacré et peut
l’orienter de la mauvaise manière. C’est pourquoi Bonald qui est un contre-révolutionnaire
catholique en veux beaucoup à la réforme protestante parce-que pour lui elle a promue
l’esprit critique, le libre examen et que c’est ce type d’idée qui aurait provoqué un
changement de mentalité et aurait mener à la révolution française. Bonald rend aussi
coupable les philosophes des lumières. Il considère que l’Homme a eu tord de faire la
révolution car faire la révolution s’est bouleversé l’ordre voulue par Dieu. En bon contre-
révolutionnaire, il espère un sursaut monarchiste et catholique qui redonnera toute leurs
places aux valeurs religieuses et familiales au sein d’une société qui auras retrouvé une
organisation rurale. Il veut publier une série de livre avec par exemple : Théorie du pouvoir
politique et religieux (1796).
Enfin, nous allons parler de Joseph de Maistre (1753 - 1840) qui est contemporain de
Bonald qui va encore plus loin dans un livre intitulé : Considérations politique,
philosophique et religieuse sur la révolution française (1796). Joseph de Maistre prétend
que la révolution est contraire à la nature. Il en fait à la foi une manifestation satanique et
une mise à l'épreuve divine. Pour lui, la France d’ancien régime qui était libertine, et que
Maistre considère comme impie, et bien pour lui cette France aurait était châtié par la
révolution. La révolution est en quelque sorte pour lui la punition qui a était imposé au 18
ème siècle pour avoir été trop libertin. Maistre adopte un point de vue qui est à la fois
politique et métaphysique ( = religieux). Pour lui, la révolution est la conséquence d’un
long processus de déchristianisation ou de sécularisation qui met en péril non seulement
l’autorité de Dieu mais toute autorité. Comme Burke, Maistre avait pourtant défendu avant
cela certaines réformes. Il s’était montré parfois critique à l’égard de la monarchie et
pourtant il fini par devenir un vrai contre-révolutionnaire.
Aux yeux des révolutionnaires, la révolution incarne la catastrophe absolue et au sens fort.
D’après c’est une manifestation du mal sur terre et c’est la raison pour laquelle les contre-
révolutionnaire vont présentés la révolution comme un fléau, comme une maladie, comme
une aberration. Ces protagonistes sont eux couramment qualifié de monstre et de criminel
et parmi les figures qui en prennent vraiment pour leur compte, il y a les philosophes de
lumières. Ces philosophes des lumières ont rarement participé physiquement aux
événement révolutionnaire. Mais leurs adversaires et en particulier les contre-
révolutionnaires considèrent qu’il sont responsable et qu’ils sont de dangereux idéologue.
Les trois contre-révolutionnaires à savoir Burke, Bonald et Maistre sont des penseurs de
l’incarnation. Ils voudraient que la société se fonde sur des valeurs organique comme par
exemple : la croyance chrétien en un Dieu fait homme c’est-à-dire un dieu incarné,
l’attachement à la terre, l’attachement à la patrie, à la famille et aux traditions.
A l’inverse les valeurs prônés par les révolutionnaire comme par exemple l’exigence de la
liberté, d’égalité et de fraternité apparaissent aux contre-révolutionnaires comme
abstraites. Pour eux, ces valeurs ne recouvrent aucune réalité concrète. Par exemple,
lorsqu’on parle de la terre, elle a une réalité concrète car on peut la toucher. La réalité
matérielle de la liberté est beaucoup plus difficile à saisir. Les contre-révolutionnaires
reprochent donc aux révolutionnaires d’avoir comme valeurs des abstractions et non pas
des réalités concrètes. Cette méfiance envers l’abstraction, envers les concepts expliquent
en partie la haine que portent les contre-révolutionnaires aux philosophes puisque les
philosophes sont ceux qui manient les idées, les concepts, les abstractions.
On a pas entendu la révolution pour que les philosophes des lumières trouvent des
adversaires. Au 18 ème siècle, avant la révolution française, les philosophes se sont déjà
heurté à des contradicteurs parfois très hostiles. Contradicteurs qui étaient aussi parfois
des lettrés. On les a parfois appelés les anti-philosophes. On a donc des politiques entre
philosophes et anti-philosophes. On parle aussi parfois d’anti-lumière et de contre-
lumières pour désigner ce mouvement de réaction à la philosophie des lumières. Ce qu’il
faut retenir c’est qu’aucune de c’est étiquettes que se soit anti-philosophe, anti-lumière ou
contre-lumière n’était utilisé à l’époque des philosophes des lumières, ce sont des
étiquettes restrictives créer au 20 ème siècle. Toutes ces étiquettes expriment l’idée de
réaction, l’idée qu’on régit à quelque chose. A l’origine, le mot réaction est un terme neutre
héritée de la mécanique. Aujourd’hui c’est passé au sens commun avec action / réaction.
Cela vient donc d’une loi de mécanique formulé par Newton : à toute action s’oppose
toujours une réaction. A l’origine, le mot a un encrage scientifique. Puis, il va glissé du
vocabulaire scientifique au vocabulaire politique et il était neutre dans le genre scientifique
mais va devenir péjoratif dans le champ politique. A partir de ce moment là, le mot va être
banalisé c’est-à-dire qu’on va l’utiliser de plus en plus.
Benjamin Constant est un romancier, il a notamment écrit Adolph en 1816 qui était ensuite
une pièce de théâtre. Nous allons étudier un extrait de son autre livre intitulé : « Des
réactions politiques. » On peut voir l’abondance de ce terme de réaction qui était un terme
qu’on utiliser pas avant en politique. Il faut donc retenir cette émergence de ce terme de
réaction et sa banalisation. Il a cette idée en politique qu’une action entraine une réaction.
« Le parti qui fut opprimé, opprime à son tour. » Benjamin Constant apporte donc une
contribution importante à l’histoire de nos réactions mais l’histoire se poursuit au delà de
Benjamin Constant. A partir du moment où s’impose la croyance au progrès au 19 ème
siècle, le progrès est associé à l’action et de son côté l’anti-progressisme est rattaché à la
réaction. On a d’abord parler ainsi de réaction monarchiste et puis progressivement on a
perçus ces deux mots à savoir réaction monarchiste comme deux équivalent et donc le
seul mot de réaction a fini par désigner la monarchie et les contre-révolutionnaires. C’est
assez drôle de se rappeler qu’on appelait jadis les partisans de la réaction : les réacteurs
et les partisans de l’action, les progressistes : les acteurs. C’est finalement par
rapprochement entre action et révolution que l’on va forgé le mot : réactionnaire.
Attention, il ne faut pas caricaturer chacun des deux cas. Aujourd’hui, on a tendance à
penser sue les contre-révolutionnaires sont ceux qui ont un pensée religieuse et que les
révolutionnaires, les lumières sont plutôt du côté de l’athéisme ou d’une forme de laïcité
mais ce n’est pas vrai. On a tendance aujourd’hui a lié religion et réaction. En réalité, il y a
des philosophes des lumière qui ont des pensée religieuse. Bien des philosophes des
lumières développent une croyance en une entité supérieur. De la même manière, la
catégorie des philosophes des lumière regroupe des personnalités et des oeuvres très
diverses. Leurs adversaires sont eux aussi très variés mais ils se retrouvent dans la
critique d’un certains nombres de valeurs défendu par les lumières ou les encyclopédistes
sui sont : l’individualisme, l’universalisme, les droits de l’Homme, l’aspiration à la
démocratie, le goût du débat. Les contre-révolutionnaires prétendent que c’est la diffusion
des idées philosophiques qui a causé la révolution. Ils rendent donc les philosophes
responsables. Ils accusent aussi les philosophes d’avoir gagné une autorité au dépend du
catholicisme. Du point de vue des contre-révolutionnaire, au lieu de rendre un culte à
Dieu, les philosophes adoreraient la déesse raison et célébreraient leurs propres idées.
Ce soupçon d’une responsabilité dans la contagion révolutionnaire a pesé longtemps sur
les philosophes et les intellectuels et ont retrouve des traces jusqu’a nos jours.
3. Le contre-centenaire de la Révolution.
Dans cette partie, nous allons voyager à l’année 1889 donc cent ans après la révolution
française. A cette époque, la république est au pourvoir depuis près de 20 ans mais les
tensions entre les défenseurs de la révolution et les détracteurs de l’évènement sont
encore très vives. La société démocratique est une société où il y a des conflits, de la
conflictualité dans les débats. Il a donc toujours des gens qui défendent la révolution
française et d’autres qui s’y opposent.
Il va y avoir une série de fêtes, de célébrations organisés en l’honneur de la révolution
française avec la bénédiction du gouvernement républicain. Ces événements, ces fêtes,
ces manifestations vont être une nouvelle occasion d’affrontement avec des affrontements
symboliques mais aussi physiques. Les républicains sont au pouvoir mais ils ont essuyés
plusieurs tentatives de déstabilisation. D’abord, il ya eu plusieurs scandales sui ont tachés
le régime. Il y a eu des scandale financier comme l’affaire de Panama mais aussi des
scandales politique et sexuelle par exemple, il y a un président de la république sui
s’appelle Felix Faure qui va mourir dans les bras de sa maitresse en plein acte à l’Élysée.
Ce type de scandale déstabilise le régime qui est un régime jeune. C régime républicain a
donc besoin de du centenaire de la Révolution pour se consolidé et il va en profité (ce
régime) pour faire des fêtes imposantes où l’on défile au son de la marseillaise, où sont
inaugurés de nombreux monuments commémorant l’héritage révolutionnaire. Ces grands
rassemblements républicain ont était préparés bien en amont par exemple, depuis 1878
année du centenaire de la naissance de Voltaire sont organisé toute une série de
célébration autour de lui. A certains égards, les célébrations de Voltaire qui sont portés
notamment par des gens qui sont hostiles au clergé relèvent de la propagande. Ils vont
entraîner une contre-offensives, une réaction coté catholique, côté traditionaliste, il va y
avoir toute une série de textes visant à mimer le culte de Voltaire.
L’année 1889 est doublement chargé parce-que le centenaire de la Révolution coïncide
avec l’organisation à Paris de l’exposition universelle. Cette exposition universelle est très
importante car elle a lieu a Paris et que le gouvernement espère en faire une
démonstration de force. Ces expositions universelles sont internationales. Ce sont donc
de véritable vitrine mondiale pour les pays et surtout les pays organisateurs et la
république espère faire de l’exposition universelle de Paris un coup de force et prouver au
monde ce que signifie concrètement pour elle le progrès. On accuse beaucoup la
République de promulgué des idées abstraites donc le gouvernement républicain décide
de montrer avec l’exposition universelle ce qu’il considère comme le progrès et comme les
valeurs de la France et quelles en sont les manifestations concrètes. On va par exemple
exposer à l’exposition universelle des machines qui font références au progrès ou des
produits considéré comme les plus innovants. En marge de l’exposition (qui est symbolisé
en 1889 par la tour Eiffel qui est construite pour l’occasion, qui est un monument très
controversés) on organise aux Tuileries une exposition historique sur le révolution
française et on réédite parallèlement avec l’aide du gouvernement un livre important qui
est : « l’histoire de la Révolution » signé par l’historien Jules Michelet (19 ème siècle).
Toujours à l’occasion de cette exposition, on inaugure entre-autre une statut de Jean-
Jacques Rousseau et un monument au révolutionnaire Danton. Par ailleurs, on fête le 14
juillet (en grande pompe) et partout en France on plante des arbres de la Liberté. Il y a une
multiplicité des événements pour valoriser la révolution et particulièrement certains
épisodes et certaines figures de la Révolution. Tout est fait pour mettre en valeur les
acquis et cacher les ravages de la Révolution. On va exalté 1789, l’émancipation des
peuples mais on va cacher 1793 et la terreur. A cette époque, les ennemis de la révolution
de sentent contrariés. Ces festivités apparaissent pour eux comme une aberration parce-
que pour-eux la date 1789 est un date funeste et au sens fort.Pour eux la prise de la
Bastille n’est pas un événement heureux mais le début d’un processus qui va mener à la
décapitation du roi. Les contre-révolutionnaires refusent de participé à la fête, il refusent
de fêter la république qu’ils considèrent comme une usurpatrice au double plan : politique
et spirituel. Évidemment eux ils préfèrent la monarchie, monarchie qui à l’époque était
considéré comme de droits divins. Il n’est donc pas question pour-eux de célébrer le
centenaire de la Révolution, de ce qu’il appelle la divinisation de l’Homme, de l’apothéose
de l’Homme érigé en Dieu. Par un hasard de calendrier, il s’avère que 1889 correspond
aussi à un autre bicentenaire. En effet, 1889 est l’anniversaire des 200 ans de l’apparition
du Sacré-Coeur de Jésus qui serait apparue à une religieuse et c’est ce miracle que les
catholiques, les contre-révolutionnaires vont préférés fêter. Attention, là encore tous ceux
qui s’opposent aux célébrations républicaines de la Révolution ne sont pas contre-
révolutionnaires. Il y a aussi à l’extrême gauche, ce qu’on appelle les socialistes
révolutionnaires et les anarchistes qui militent pour une république mais pas celle qui est
en place. Ils militent pour une république social. Ils considèrent que le régime en place est
une république bourgeoise et ils n’en veulent pas. Pour eux, cette république bourgeoise a
confisquée à son profit les idéaux de la révolution française, elle favorise donc les
bourgeois et oublie les autres. Ce qui est intéressant, c’est que l’on voit que une partie de
la gauche et en particulier de l’extreme gauche et une partie de la droite qui en particulier
de l’extrême droite se rejoigne et cela peut rappeler des choses que l’on a aujourd’hui.
Pour tous le monde, la révolution française n’aurait comblé que les bourgeois. On a la
même conclusion mais ce n’est pas le même raisonnement pour y arriver.
Le général Boulanger va tenté un coup d’état contre le république en 1889. C’est un
militaire opposé au régime parlementaire, il qualifie ce régime de Bastille parlementaire. Il
se proclame l’héritier de 1789 et finalement il va échoué. Ce général Boulanger va séduire
aussi bien des gens de gauche et d’extrême gauche notamment des anarchistes que des
gens de droite et d’extrême droite et notamment des monarchistes. C’est un populiste qui
se réclame de la Révolution et toute une tradition populiste reprendra cette idée d’un
héritage révolutionnaire. Dans cette tradition populiste va émergé un idée. C’est l’idée que
les révolutionnaires les plus célèbres n’étaient enfaite pas issue du petit peuple et que
donc il auraient d’une certaine manière confisqué la Révolution au profit des bourgeois.
1. Un imaginaire du complot.
S’impose dans les milieux contre-révolutionnaires, l’idée que la Révolution française est
née d’un complot. C’est évidemment un mythe et ce mythe est diffusé notamment par un
religieux qui se nomme l’Abbé Augustin Barruel. Il est contemporain des événements
révolutionnaire et aujourd’hui c’est encore un figure très cité a l’extrême droite. Il est
notamment l’auteur de : « Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme. »
En réalité c’est un essaie de 5 tommes parut entre 1797 et 1799. c’est environ 10 ans
après la révolution et c’est donc dans ce grand ouvrage que l’abbé Barruel développe sa
théorie du complot. Il affirme que la Révolution française n’est ni le fait du hasard ni la
réponse à des siècles d’oppression mais le résultat d’une machination, une machination
secrète. Pour lui, la Révolution française est une machination secrètement préparée de
longue date par un ennemie au triple visages. C’est ennemi est pour lui les philosophes
des lumières, les francs maçons et les juifs. La Révolution française est donc pour lui le
fait d’un complot préparé de très longue date par un ennemie qui pour lui a trois visages. Il
associe les francs maçons au jacobins, les jacobins étant des révolutionnaires et il fait ça
bien que l’éloge maçonnique ait été supprimé, interdite sous la première république et que
la franc maçonnerie est était réprimé pendant la Révolution notamment sous la terreur.
Mais il est vrai que les francs maçons se sont toujours enorgueillis d’avoir joué un rôle de
premier plan dans la Révolution. L’abbé Barruel espérait en développant cette théorie du
complot réveillé les peur les plus profondes.
Quand il écrit son livre, il est à l’étranger. Il fait partie des personnes qui ont immigrés
pendant la Révolution parce-qu’ils n’étaient pas d’accord avec l’évolution de la société.
Depuis l’étranger, il continue de voué une haine tenace à la Révolution parce-qu’il
considère que la Révolution est responsable de tous les maux comme par exemple : la
faillite de l’autorité, la déchristianisation, l’instabilité politique, le capitalisme ou la
socialisme. La théorie du complot sert parfaitement ces ambitions parce-que le principe
d’une théorie du complot c’est qu’elle prétend expliquer une situation globale par une
cause unique. Ici, on a vu que ces un adversaire qui est constitué de la fusion de
différentes figures repoussoirs et cet adversaire est chargé de tous les défauts, coupable
de tous les maux selon l’abbé Barruel. Dans cet ouvrage, l’abbé Barruel accable la
révolution française de tous les mots. Pour lui, c’est la cause de tous, du malheur de la
France.
On a donc un exemple de discours complotiste c’est-à-dire un discours qui donne une
explication globale et univoque à une situation et qui désigne un coupable le rendant
responsable de tous.
Dans cet extrait de l’abbé Barruel qui un religieux contre-révolutionnaire, il pose les bases
de ce qu’on appelle un anti-jacobinisme c’est-à-dire d’une opposition ferme contre les
révolutionnaires dont on peut trouver une trace jusqu’à nos jours et constitue une
référence pour certains et notamment les partis d’extrême droite jusqu’à nos jours. Le
discours complotiste permet ici de circonscrire la faute à une catégorie précise de la
population. C’est une manière de dédouaner le reste de la population qui sont représentés
comme le bon peuple en le présentant comme une victime innocente.
Il va être question d’un ouvrage des années 1990 d’Albert Hirschmann et cela s’intitule
« deux siècles de rhétoriques réactionnaires ». Dans ce livre, Albert Hirschmann cherche
des constantes dans le discours d’opposition à la modernité tel qu’il existe depuis la
révolution française. Il cherche donc des récurrences. Il distingue trois moments
principaux :
Son analyse se concentre ensuite sur trois types d’arguments / procédés qui sont repris
invariablement pas les réactionnaires de manière très curantes.
« La première thèse pose que toute action qui vise directement à améliorer un aspect
quelque conque de l’ordre politique, sociale ou économique ne sert enfaite qu’a aggraver
la situation ».
« La deuxième thèse pose que toute tentatives de transformation de l’ordre sociale est
vaine. » C’est l’idée que quoi qu’on tente ça ne changeras rien.
« La troisième thèse : c’est l’idée que le coût de la reforme envisagé est trop élevé car
cette reforme risque de porter atteinte a de précieux avantages ou a des droits
précédemment acquis. »
Avec la thèse de l’effet pervers, les contres révolutionnaires tentent de montrer non pas
que l’ambition des révolutionnaires étaient mauvaise mais qu’ils s’y sont mal pris. Ils
auraient même aboutit à un résultat absolument contraire de ce qu’il espéraient. Par
exemple : Burke (contre-révolutionnaire britannique) conclu que la révolution française en
voulant bien faire a mal fait. C’est un argument qui repose sur l’idée que l’être humain est
imparfait et il ne peut donc pas prévoir toutes les conséquences de ces actes. En un sens,
les actes sont toujours en partie imprévisibles. C’est un type de raisonnement souvent
mobilisé dans une perceptives religieuse. C’est l’idée que l’arrogance de l’être humain le
mènerai naturellement à la catastrophe. Il y a derrière cette idée que l’être-humain doit
s’en remettre à Dieu et que le seul a pouvoir engager le changement c’est Dieu. Beaucoup
des contre-révolutionnaires baignaient dans des idées religieuses.
La thèse de l’inanité proclame elle que le changement est une illusion. Les choses ne
changent jamais vraiment sauf en façade. On peut citer ici Alexis Tocqueville (1805 -
1859). Ce penseur souligne ceux qui sous l’ancien régime annonçaient la révolution et se
faisant il atténue la rupture provoquer par ce dernier événement. Par exemple, il y a
beaucoup de contre-révolutionnaires qui critiquent le suffrage universelle. Ils fondent donc
leurs idées que le suffrage universelle ne change rien car seulement une minorité de
personnes peuvent voter.
3. Un héritage littéraire.
Quand on cette grille en tête et qu’on l’applique à la littérature, on voit qu’un écrivain
comme Gustave Flaubert est beaucoup moins progressiste qu’on le dit souvent. En effet, il
ne croit pas en la démocratie, il condamne le suffrage universelle, il critique le peuple, il
raille la bêtise des bourgeois, il déteste le socialisme et les partis.
Le scepticisme de Flaubert transparaît dans le roman intitulé : « Bouvard et Pécuchet », il
est inachevé et a la particularité d’être un roman encyclopédique (chaque chapitre
correspond à un thème). C’est un roman qui a était commencé en 1872, et il est marque
par l’échec de deux révolutions celle de 1878 et celle de la Commune qui est une
révolution populaire. Cette révolution a donné lieu à un massacre terrible.
Il va lettre en place deux héros Bouvard et Pécuchet qui sont deux bourgeois provinciaux
qui prétendent faire de la science mais qui en réalité sont « bêtes » et leur bêtise les rend
ridicule. Ces deux bourgeois qui se passionne pour tous les domaine du savoir. Sauf qu’il
sont incapable de se fixer sur un sujet et d’en tirer quelque chose. Dans le chapitre 4, ils
s’intéressent à la révolution française et précisément ils vont chercher à saisir les causes
de la révolution française. (lire le passage).
Ce qui est intéressant dans ce texte c’est que c’est un catalogue de clichés sur la
révolution parce-que Bouvard et Pécuchet ne pensent que par clichés. D’ailleurs, Flaubert
a même écrit le dictionnaire des idées reçus. Il y a donc toute une série de clichés
d’époques et on voit comment les gens à cette époque voyaient la révolution française. On
voit donc tous ces clichés, on voit comment ces clichées ont faits des mythes et on voit
comment ces clichés soutiennent des visions et des lectures différentes de la révolution
française. La production d’ouvrages sur la révolution française est abondante déjà eu 19
ème siècle.
Pour conclure, ils sont incapables de se faire une idée objective de la révolution française
et c’est intéressant car c’est impossible de se faire une idée objective ce cet événement
historique. L’histoire n’est donc jamais objective même si elle est fondé sur des faits, il y a
des faits qui sont indubitables. Mais l’histoire telle qu’elle est racontée est toujours raconté
d’un lieu, d’un point de vue.
Chapitre 4 - L’ère du désenchantement.
Introduction :
L’ère du désenchantement est inspiré par une formule utilisé par l’écrivain Honoré de
Balzac au 19 ème siècle et qui est reprise ensuite au 20 ème siècle par un grand critique
littéraire qui s’appelle Paul Bénichou. Ce grand critique littéraire publie un ouvrage sur le
mouvement romantique français qui s’appelle : « l’Ecole du désenchantement ».
Le désenchantement est la perte d’une illusion et plus largement le sentiment de
désespérance, d’ennuie, d’amertume lié à cette perte. C’est un mot dont se sont saisie les
écrivains du 19 ème siècles pour désigner l’état d’esprit de la jeunesse des années 1830.
Balzac par exemple intitule : « Illusions perdues » un de ces premier roman.
La jeunesse de cette époque se décrit elle-même comme une génération en crise,
impuissante. Ce sentiment d’impuissance vient notamment de l’échec des deux révolution
qui ont précédé : la révolution de 1830 et la révolution du 1848.
La révolution de 1830 chasse un roi qui s’appelle Charles X pour en établir un autre Louis-
Philippe. Quant à la révolution de 1848, elle conduit au rétablissement de l’empire après
un coup d’état. Ce qu’il faut retenir c’est qu’en 20 ans, l’élan révolutionnaire a était stoppé
2 fois ce qui génère un profond pessimisme et notamment chez la jeunesse car la
révolution de 1789 n’a pas abouti à l’émancipation de générale promise et elle ne
bénéficie finalement seulement à quelque-uns. Dans la société bourgeoise à cette
époque, toute action historique d’envergure semble condamné et espérer changer les
choses par un discours semble inefficace.
I - Un entre-deux.
Cette révolution de 1830, on l’appelle aussi les trois glorieuses en référence au trois
journée glorieuses des 27, 28 et 29 juillet de 1830. Cette révolution de 1830 est bien
moins connue du grand public que les révolution de 1789 et 1848. C’est une révolution
oubliée car elle apparait à bien des égards comme une non-révolution. En effet, elle
renverse une monarchie mais pour en instaurer une autre. Charle X cède la place à Louis-
Philippe et la « Restauration » est remplacé par le monarchie de « Juillet » en référence
aux journée révolutionnaire de juillet.
Ce qui est intéressant c’est que le roi Louis-Philippe a combattu avec les armées
révolutionnaires et il est porté au pouvoir par un soulèvement mi-populaire, mi-bourgeois.
L’un de ces premiers actes renvoie directement à la symbolique révolutionnaire puisqu’il
va rétablir le drapeau bleu, blanc, rouge. Ce drapeau avait était relégué au moment de la
Restauration où on avait rétablie de drapeau blanc, le blanc étant la couleur de la
monarchie. C’est bien cet étendard tricolore qui se situe au centre du tableau de Delacroix
intitulé : « La liberté guidant le peuple » mais son nom complet est : « le 28 juillet 1830 : La
liberté guidant le peuple ». C’est un tableau qui date de 1830, on a donc une création
contemporaine de l’événement.
Sur le tableau, on peut voir une foule révolutionnaire qui en train de franchir une barricade.
La foule donne l’impression de s’avancer sur nous en marchant sur des cadavres. C’est
image très frappante. On distingue au centre une allégorie, l’allégorie de la liberté. Cette
allégorie est au milieu : d’un coté d’un gamin de Paris et puis de l’autre cote d’un homme
en redingote et chapeau haut-de-forme qui a à coté de lui un ouvrier avec un béret ou une
casquette.
C’est intéressant car on a l’allégorie de la liberté qui est représenter de manière très
classique à la manière des victoires de l’antiquité. Sauf que malgré son classicisme la
liberté ici tient un fusil et il est très reconnaissable comme étant un modèle contemporain.
Ensuite, on peut voir que cette liberté a du poil aux aisselles qui appuie sur le réalisme de
la réalisation et la manière dont le peintre casse l’image de la victoire à l’antique en
représentant une femme qui a du poil au aisselle ce qui l’a rend plus réaliste et d’une
certaine manière plus proche du spectateur.
Le gamin ici a une béret qui semble trop grand pour lui et qui a très certainement la
coiffure d’un étudiant. C’est un personnage qui va inspirer Gavroche à Victor Hugo dans
les misérables (1862).
L’homme qui a un haut-de-forme est un citadin et derrière lui, celui qu’on voit c’est un
ouvrier. Il porte sur son couvre-chef deux cocardes : une cocarde blanche et un ruban
rouge qui représente les libéraux et symbolise l’union des différentes tendances dans la
révolution.
L’homme au sol est en partie agenouillé et son regard se porte sur la liberté. Cet homme
est blessé et est très certainement un paysan pour compléter le tableau social. Il a un gilet
bleu, une chemise blanche et une ceinture rouge comme son foulard qui évidemment
rappelle les couleur du drapeau bleu, blanc, rouge.
Louis Philippe a donc rétablie ce drapeau bleu, blanc, rouge mais il a aussi dressé sur la
place de la Bastille, une colonne qui célèbre les révolutionnaires et particulièrement les
révolutionnaires de 1830.
Au sommet de la colonne, on peut voir un petit personnage en bronze dorer. Ce petit
personnage est le génie de la liberté. C’est un génie ailé qui symbolise l’esprit de la
révolution. Il a un pied sur la sphère, l’autre pied levé, il déploie des ailes et il brandit une
chaine brisé qui est le symbole de l’émancipation. On remarque aussi qu’il tient un
flambeau dans l’une de ses mains, ce sont les lumières qui le guident d’une certaine
manière. Cette colonne va devenir un important lieu de pèlerinage et c’est à ses pieds que
seras plus tard sera re-proclamé la République. Apres la révolution de 1848, la république
est re-proclamé au pied de cette colonne de la place de la Bastille.
Il faut retenir que cette colonne a été un espace de rassemblement et le génie de la liberté
va apparaitre sur les pièces de 10 francs entre 1888 et 2001.
On a donc des avancés mais plusieurs de ces avancés seront annulé après que Louis-
Philipe est victime d’un attentat. Le paradoxe c’est qu’au moment de cet attentat il se
rendait à la place de la Bastille pour célébrer la révolution de 1830 et cela fait que le
régime prend un tour autoritaire.
C’est à partir de ce moment là que la monarchie va prendre des aires de comédie voir de
farces et que vont se développer ce qu’on appelle à l’époque les portrait charges c’est-à-
dire les caricatures du roi. Le plus célèbre étant celle ou le roi est représenté en forme de
poire.
Exemple : Ces quatre croquis ont été griffonner par le dessinateur Charles Philipon, c’est
le directeur d’un journal satirique nommé la Caricature. Il griffonné cela en plein procès
pour avoir caricaturer le roi et espérait en faisant cela montrer à quel point c’était facile et
pansait que la ressemblance entre le roi et une poire allait le dédouaner. Bien d’autre
dessinateur vont se saisir de cette ressemblance et faire la même chose. Cette image du
roi en poire va se multiplier partout au point ou on sait par des témoignages que certains
enfants faisaient des graffitis politique en forme de poire sur les murs.
Les promesses libérales de la monarchie de juillet ne sont donc pas tenue. En janvier
1831, Louis-Philipe dit vouloir se tenir dans le juste milieu. Cette déclaration est raillé et
moqué par Charles Philipon. Il va donc se moquer de Louis-Philipe et de sa volonté de
rester dans le juste milieu en représentant deux ballons : les armes du peuple et celle de
juste milieu. Un blason est une représentation figurative et symbolique de l’ascendance ou
des valeurs lié à une personnalité, une famille … .
On peut voir sur ce dessin deux types de blasons :
- Le premier à gauche est coiffé du bonnet phrygien et est passé sous le signe de la
révolution française et celle de 1830. On peut distinguer des pavés au milieu du blason,
ce sont des pavés qu’on a certainement décelé c’est-à-dire qu’on a détacher du sol par
une pique qu’on aperçoit à droite. On peut aussi voir un balai qui sert a faire la ménage,
dégager l’ancien régime et puis on voit la une lanterne qui est le symbole
révolutionnaire. On peut également voir un bonnet de la garde nationale et derrière tous
cela il y a une croix avec un ruban bleu. C’est la croix qui a récompensé les héros des
trois glorieuses. On peut lire sur une sorte d’étendard : « Misère, toujours misère » qui
suggère que la révolution de 1830 n’a rien changé à la condition du peuple. Elle était
déplorable, misérable et même après la révolution.
Sous l’ancien régime, le roi faisait figure de père pour les sujets. C’était le père du
royaume, une figure de référence. Evidemment, la mort de Louis XVI ébrèche les
représentations de l’autorité et en particulier les représentations de l’autorité paternelle qui
s’exerce dans la sphère familiale ou dans la politique. Ce glissement explique qu’on est pu
qualifier la crise de 1830 de crise oedipienne ce qui fait référence au personnage d’oedipe
qui a était mis en valeur notamment dans un certain nombre de tragédie grec.
Oedipe est celui qui malgré lui tue son père et couche avec sa mère et il est amener à se
crever les yeux pour ses crimes. Ce personnage d’oedipe a donné son nom a un célèbre
complexe qui est un phénomène psychologique qu’on appelle le complexe d’oedipe, on
donne aussi ce nom a Freud.
Quand on qualifie la crise de 1830 de crise œdipienne c’est pour désigner une crise dans
le rapport à la figure du père. Les tensions qui se faisait sentir avant 1789 étaient :
Toutes ces tensions avant la révolution s’exprimaient au sein de la structure familiale qui
est devenue le principale mode d’organisation au sein de la société bourgeoise. Cette
cellule familiale est le pilier de la société bourgeoise.
Dans cette société bourgeoise, les jeunes générations est assez mal à l’aise dans la
mesure où elles se trouvent dans un entre-deux. En effet, les jeunes continuent d’admirer
leurs pères parce-que ils soit fait la révolution soit la contre-révolution, ils ont combattu
pour certains au coté de Napoléon sous le premier empire. Ces jeunes admirent d’autant
plus leurs pères parce-que ils ont mal connues ces pères. Beaucoup de ces pères ont
était tué ou ont était exilé suite au combats dernier qu’ils ont menée.
Mais en 1830, le temps des exploits et particulièrement des exploits guerrier semble
définitivement passé et une part de la jeunesse (on parle de la jeunesse lettré et cultivé) a
un sentiment de désenchantement. Ils sont le sentiment d’être venue au monde trop tard
c’est-à-dire que alors que tous a était accomplie et que tous a échoué. Sur le plan
politique, quelque soit leurs positions, les jeunes ont une sensation d’inachèvement car la
monarchie est certes restaurée mais elle ne ressemble pas tout à fait à ce qu’on nommé
auparavant monarchie. De la même manière, la révolution a eu lieu mais elle n’a pas tenu
puisque la monarchie a était rétablie. On comprend qu’il ne semble pas y avoir de
solutions ni du coté de la monarchie ni du coté de la révolution.
En outre, en 1830, l’enrichissement financier est officiellement encourager. Les nouvelles
valeurs sont des valeurs essentiellement lié à l’argent et à l’enrichissement. Ce n’est donc
plus du tout les anciennes valeurs guerriers, les valeurs de l’aventure. Cette valeur de
l’aventure ne semble plus permise désormais que dans le domaine économique. En effet,
on va inciter à la spéculation la bourse va remplacer en quelque sorte le champ de
bataille.
Or pour les jeunes cette existence bourgeoise qu’on leur vend, leur apparait comme une
vie de vieux et beaucoup de jaunes lettrés vont préférer la vie d’artiste notamment dans sa
forme bohème. Par rapport à cette bohème, on peut dire que déjà en 1830 l’argent ne fait
pas le bonheur et il va y avoir dans la littérature mais aussi dans la peinture et plus
généralement dans l’art graphique, toute une série de représentation qui immortaliseront
le type de l’écrivain ou de l’artiste qui préfère vivre dans la misère plutôt que de renoncé à
créer ou à renoncé à la camaraderie et aux filles.
A cet époque partout en Europe émerge des mouvements nationaux qui se réclame de la
jeunesse. On va parler par exemple du mouvement jeune Allemagne mais il y aussi un
mouvement jeune Italie et jeune Irlande. Les mouvements nationaux qui se réclame de la
jeunesse émerge un peu partout.
On remarque une certaine valorisation de la jeunesse parce-que quel la jeunesse semble
en effet vierge de compromission. La jeunesse ne sait pas sali les mains comme les
ainées, la jeunesse serait encore moral. Il y a un texte qui semble assez représentatif.
C’est un un texte qui est signé par un certain Laponneraye qui le déclare lors de son
procès (procès au assise en 1832). Dans ce texte on peut voir que pour se défendre le
citoyen Laponneraye en appelle a l’innocence de la jeunesse, une jeunesse qui est vierge
par rapport à ces ainées et qui est resté pures.
Il y a un groupe de jeune excentriques qui c’est formé dans notre pays qu’on appelle les
« Jeunes France ». Ce groupe de jeune romantique, excentrique hostile entre la révolte et
le désespoir, entre l’humour sarcastique et l’idéalisme. Parmi ce groupe, il y a un écrivain
qui s’appelle Alfred de Musset (1810 - 1857). Musset se fait le représentant de sa
génération. Cette génération qu’on nommera la génération de 1810 parce-que il est née
en 1810, dans cette génération il y a des romantique comme Théophile Gautier. Musset
est à cette époque une figure de la jeunesse romantique et qu’il se fait le re présentant
d’une génération. Un génération qui est en proie selon lui à ce qu’il appelle le Mal du
Siècle : c’est le désenchantement.
Dans l’extrait de « La Confession d’un enfant du siècle » d’Alfred de Musset, on peut que
ce qui entretien l’illusion auto-biographique c’est eu ce roman est rédigé à la premier
personne du singulier : « je ». Mais bien que rédiger à la première personne, il met en
scène des personnage fictif, des personnages de papier dont l’un est un alter-égo de
l’auteur. Ce passage est très célèbre parce-qu’il brosse le portrait d’une jeunesse marqué
par ce qu’on a nommé le Mal du Siècle. C’est une expression est très célèbre et c’est
Musset qui impose l’expression. Mais la réalité qu’elle décrit avait déjà était saisie par
d’autre que lui et partie eux plusieurs écrivains comme Chateaubriand ou George Sand.
L’apparition d’un mot vient souvent après l’apparition de la réalité que ce mot désigne.
Le mot de « génération » tel que Musset l’introduit dans le texte va être retenue par les
contemporains de Musset et ensuite par le postérité jusqu’à nos jours pour désigner la
jeunesse de 1830. On va parler de génération de 1830 pour désigner cette jeunesse là.
Cette jeunesse de 1830 aurait la caractéristique d’être malade, dévore le mal du siècle
parce-qu’elle serait née entre deux batailles c’est-à-dire trop tard pour Napoléon et
l’empire et trop tard pour la restauration monarchique. Ce qui est intéressant c’est que ce
mot de génération a en quelque sorte changé de sens en 1830 ou il s’est enrichie, il s’est
chargé d’un sens nouveau. En effet, le mot génération n’avait jusqu’à lors qu’un sens
essentiellement biologique. La génération est une cohorte d’individu qui sont née à un
moment donné. En général, pour distinguer une génération on prend une intervalle. Autour
de 1830, le mot va prendre un sens social et politique, un sens qui insiste beaucoup plus
sur la rupture alors qu’avant quand on parler de génération on avait le sentiment de
continuité. La jeunesse née après la révolution a le sentiment d’être différente de ce qui
l’on précéder. Elle a conscience de con identité historique marqué par un vécu commun et
ce vécu conditionne un sentiment partagé par les uns et les hêtres quelques soit leurs
convictions politiques.
L’une des manifestation de ce sentiment c’est le sentiment d’une inutilité dans l’existence.
Il serait inutile de vivre à une époque qui ne comprend plus l’idéal, à une époque qui ne
croit qu’en l’argent. Les valeurs anciennes sont dévalués désormais ni l’héroïsme guerrier
ni l’amour de semble avoir de sens même la religion est frelater. La fin de l’extrait montre
bien la rupture entre un passé enfui et le présent mais aussi entre le présent et un avenir
incertain. Cette rupture est figurée par l’image de l’océan, l’océan marquant ici en entre-
deux.
Dans le texte de Musset, il rappelle que l’empereur Napoléon I a était un véritable mythe
pour plusieurs générations et notamment pour cette jeunesse de 1830 qui continue a
l’admirer.
En littérature, Napoléon a incarné l’énergie notamment chez les écrivains romantique,
Napoléon est un symbole d’énergie. C’est le modèle du conquérant dont le destin se
confond avec la destiné collective. Sauf qu’en 1830, l’empire français n’existe plus et la
pourpre (tissu de luxe rouge) qui symbolisait la gloire de Napoléon est devenue nous dit
Musset un habit d’arlequin. C’est une image qui montre bien que le sentiment que la
politique a changé et qu’elle est devenue une farce. La dégradation de la future de
Napoléon I transparait lorsque l’on compare les représentations de l’empereur en majesté
c’est-à-dire à cheval ou pendant son sacre, on peut comparer cela à une représentation
beaucoup moins positive d’un portrait de Napoléon fait par le peintre Delaroche en 1848.
Sur ce tableau, on voit Napoléon qui s’est retirer pas très loin de Paris après la campagne
désastreuse de Russie. Le peintre imagine Napoléon seul, empâté et il est avachit sur une
chaise. Ses bottes sont crottés et son fameux chapeau git sur le sol. C’est l’image de la
dégradation du modèle Napoléonien, de ce modèle héroïque en 1814 et c’est cette qui
reste dans les esprits à l’époque.
De manière plus général, pour les jeunes gens de 1830 il est bien difficile de devenir des
hommes. D’un coté, l’activité guerrier ne l’est inspire plus. Napoléon lui-même est sortit
abaissé de ces campagnes et ce modèle napoléonien est devenue caduque maintenant
que la paix règne. Mais d’un autre coté ce type guerrier est encore un gage de séduction
auprès du beau-sexe et il vaut mieux que les féminations.
Pour appuyer cela, on peut étudier le livre d’Honoré de Balzac qui s’intitule : « La Femme
de trente ans ». Ici, le destin de cette femme qui au début du roman est une toute jeune
fille et est impressionné par les beaux cavaliers va être qu’elle va être mal-marié. L’extrait
en question se trouve au tout début du roman à la page 3. C’est un roman qui s’ouvre sur
une revue Napoléonienne et la présentation des troupes de l’empereur Napoléon. A cette
présentation des troupes est présent le tous Paris, tous le monde est là. Balzac s’attache
plus particulièrement à un vieil homme et sa fille qui sont venus assister au spectacle et on
comprend très vite que la fille en question va être l’héroïne du roman. L’épisode est
l’occasion d’une révélation. Le vieux père comprennent que sa fille est amoureuse et que
c’est un jeune officier qu’elle est venue admirer. Cet extrait est d’abord paru dans le
journal : « La Caricature » en 1830 sous le titre de : « la dernière revue de Napoléon ».
Cela signifie bien qu’un monde est en train de s’éteindre et que on est entrain de passer à
autre chose et de fait le texte marque un double passage : passage de l’enfance à la vie
adulte mais aussi passage de l’Empire à la Restauration. Au soir de l’empire se trouve
cette scène mais aussi au soir d’une vie, la vie du vieillard qui doit accepter que se fille
vive sa propre existence, qu’elle le quitte pour se marier. Une nouvelle ère va donc s’ouvrir
mais cette ère ne parait pas finalement très riante, très joyeuse puisque la déchéance de
Napoléon qui vit sa dernière revue préfigure l’échéance de la jeune femme.
Après une première lecture de cet extrait, on peut dire que c’est une scène de tonalité
héroïque qui est isolé dans le roman justement parce-que Balzac veut prouver que
l’héroïne est mort. On a ici un narrateur omniscient c’est-à-dire qu’il voit tous et ce
narrateur suggère l’aspect trompeur du spectacle. Finalement ce qu’on voit avec cette
revue militaire, c’est que ce n’est qu’une représentation en miniature et pas un véritable
champ de bataille. On peut donc dire que la revue militaire donne une fausse impression
de puissance alors qu’enfaite la débâcle de Napoléon est entamer. Balzac invite donc le
lecteur a ne pas se fié au apparences et il s’attachera à démontrer les héroïsme de
l’homme qu’admire la jeune fille et qui deviendras un mauvais mari. Finalement, ce
personnage de la jeune femme qui va se marier est une sorte d’Emma Bovary (héroïne de
Flaubert) avant l’heure au sens où la jeune femme est fasciné par les fringants militaires et
que cette fascination a serment dût être alimenter par ses lectures dans un contexte de
forte séparation entre les hommes et les femmes. Ici, Balzac ménage une ouverture à la
fois ironique et pessimiste qui évidemment tend à accentuer l’effet choisi qui est un effet
de chute pour Napoléon et la fille. La datation très précise dans l’extrait souligne ce chiffre
13 qui est un chiffre symbolique auquel on attache certaine superstition. Tous cela est fait
pour renforcé le caractère fatidique de l’événement. La littérature décrit par ailleurs le
sentiment d’impuissance qui s’empare de ces jeunes gens des années 1830. On a un
sentiment d’impuissance artistique mais aussi un sentiment d’impuissance sexuelle. De
nombres romans parle de cela notamment un roman de Stendhal qui s’intitule :
« Armance » qui date de 1827. Chez cette génération de 1830 qui est une génération
mélancolique, de nombreux cas de suicide sont recensés à partir de 1830 et ces différents
suicides font échos au représentation de cet acte terrible de la littérature. On peut citer ici
le roman de Goethe intitulé : « Les souffrances du jeune Werther ». Paru en 1794 aurait
rempli un rôle funèbre puisque après sa lecture un grand nombre de jeunes gens se
seraient suicide.
Si les jeunes gens ne peuvent plus briller sur le champ de bataille, il leurs reste l’art. Après
1830, la place de l’artiste dans le société est débattue car le mécénat n’existe plus et
l’artiste doit désormais vivre de sa production dans un monde où tous se monnaye et le
bourgeois lui aspire non seulement à être un conspirateur d’oeuvre d’art mais il aspire
aussi à être lui-même artiste. C’est de cela que se moque les écrivains comme
Baudelaire.
C’est à cette époque que ce met en place l’opposition entre bourgeois et artiste. Cette
opposition structure notre imaginaire. Le bourgeois incarne de manière générale la
bassesse, le matérialisme et la bêtise. Quand à l’artiste, il est censé incarner l’aspiration
désintéressé à l’idéal. Les romantiques font volontiers de l’artiste une victime de la société
industrielle, société régit pour la loi du profit et en particulier par l’argent. Ils vont donc
produire toute une série d’oeuvres dénonçant ce nouvelle état du monde on peut par
exemple voir cela dans la pièce « Chatterton » d’Alfred de Vigny. C’est une pièce qui date
de 1835 et qui dénonce les humiliations sociales auxquelles le poète est confrontés. En
l’occurence ici, c’est un artiste poursuivit pas ces créanciers qu’on à tord de ne pas être
l’auteur de ces oeuvres et qui va finir par ce suicider.
Le rejet du bourgeois conduit certain jeunes gens à ce qu’on appelle le dandysme. C’est
une posture qui constitue à se distinguer par une tenue à la pointe de la mode mais aussi
par des manières excentriques. La recherche du beau et de la rareté conditionne chez les
dandy un mépris affiché pour la politique et une attitude qui mène raffinement extrême et
désinvolture étudier. Les dandys portent en 1830 différent noms usagers. On les appelle
parfois les lions. Ces lions sont décrit de manière ironique dans un ouvrage de Felix
Deriège illustré par deux dessinateurs célèbres de l’époque qui sont : Paul Gavarni et
Honoré Daumier. C’est un ouvrage qui date de 1842.
On remarque dans cet extrait l’abondance de nom propre qui fonctionne ici comme des
marques et qui viennent souligner la dépendance du Dandy qui est résolument un victime
de la mode. Ce personnage du Dandy va fasciné beaucoup d’écrivain comme par
exemple Baudelaire et il va devenir à la fin du 19 ème siècle un exemple. En effet, la
figure du Dandy va fasciné les écrivains au 19 ème siècle notamment après la parution en
France d’un livre très étonnant qui s’intitule : « A Rebours » de Joris-Karl Huysmans. C’est
un roman français paru en 1884. C’est un roman qui décrit un personnage, un aristocrate
fatigué par les plaisirs. Il a trop abusé des plaisir de la vie et il s’est fatigué la tête et le
corps. Il est devenus malade et ne ressent plus rien. Sur le conseil de son médecin, il va
décider de s’isoler en s’enferment dans une maison qu’il va remplir d’oeuvre d’art et de
miroir. C’est une manière pour lui d’essayer de retrouver goût à la vie. C’est extrait est le
moment où le personnage va donner un repas de deuil et fait en sorte que tous soit de
couleur sombre.
Dans cet extrait, on constate qu’on a un héros qui est assurément un original. C’est un
dandy qui cherche a se distinguer par l’apparence et accorde de ce fait un soin extreme à
l’habillement et au décor. Il fait de sa propre vie un spectacle à destination des autres. Ce
personnage dépense des sommes colossales pour assouvir ces fantasmes délirants et il
s’épuise à force de débauche par exemple avec le grand repas qu’il a organisé. Mais cette
débauche est aussi sexuelle et un jour il a fait l’expérience de l’impuissance. Sauf que au
lieu de garder cela pour lui, il a décidé de fêter cette débauche, cette décadence en
organisant un repas de deuil ou il ne sert que des aliments noir. Le personnage célèbre
ainsi la possibilité ou le spectre de ça propre mort. Ce personnage peut devenir la figure
emblématique d’un courent artistique de la fin du 19 ème siècle. Il devient donc le symbole
du décadentisme qui tire son nom de la décadence. Ce courent illustre la manière dont
l’échec de l’idéalisme a amener au pessimisme le plus radicale.
3. Le langage en question.
Pendant longtemps et au moins jusqu’en 1848, la littérature est hanté par la nostalgie de
l’éloquence. Cela signifie que pendant longtemps les écrivains sont nostalgiques d’une
façon ancienne qu’on avait de parler et d’écrire sur le modèle de la rhétorique antique.
C’est un modèle qui avait été beaucoup repris par les grand orateurs sous le révolution
française. Certes certains écrivains parviennent encore et cette éloquence inspire un
poète et dramaturge comme Victor Hugo. Ce qui sont plus jeune que lui aimeraient eux
que la parole soit efficace mais la parole semble frappé d’inanité. Dans le l’oeuvre de
Musset par exemple, la communication entre les personnes est difficiles. Les personnes
masculins ont beaucoup de mal a communiquer avec la femme aimé. Chez Musset, on a
souvent l’impression que le Language politique est vide. De manière général, la
génération des jeunes romantique sait qu’il ne sert à rien d’essayer de copier les grands
écrivains du passé, qu’il ne sert à rien de mimer le discours confiant et grandiose des
ainés romantique et tous l’enjeu pour eux va être d’essayer de refonder une parole, de
retrouver un langage qui soit un langage de vérité et qu’il soit surtout adapter à l’époque,
au siècle et aux difficulté qu’il rencontre.
Chapitre 5 - Pour une représentation du peuple.
Introduction :
Au fil des révolutions, une nouvel acteur fait éruption sur la scène de l’histoire est ce
nouvel acteur est : le peuple. On peut se demander : comment le représenter ? La
question se pose à la fois du point de vue politique et du pont de vue artistique avec
d’autant plus d’urgence que la révolution industrielle donne une visibilité accrue à la classe
ouvrière, toujours plus nombreuses et concentrés dans les villes. Or le peuple apparait
comme une entité qu’on du mal à circonscrire et à nommer. En effet, il est difficile de
définir et de délimiter le peuple. Tantôt ce peuple est exalté c’est-à-dire qu’il est célébré
notamment par les artistes romantiques et par leur héritiers qui voit dans le peuple une
source d’énergie et le garant d’une vérité originelle. Mais tantôt ce peuple est déprécié,
dénigrer par d’autre qui le compare à un flot barbare, une coulée qui ravagerait tout sur
son passage. On peut voir que le peuple occupe une position ambiguë.
Bien que la révolution française a souhaiter les différences entre les citoyens et faire du
peuple souverain la principale force démocratique, ce peuple n’est pas représenté comme
il se doit. Le peuple a le sentiment de ne pas réussir à faire entendre sa voix. C’est une
situation que conteste en politique comme dans les arts ce qui souhaite faire entendre les
voix du peuple et les voix « dans bas ».
I- Le peuple insaisissable :
1. Comment le nommer ?
- Le peuple nation c’est l’ensemble abstrait qui forme une nation à laquelle on prête
certaines singularité.
- Le peuple comme classe. C’est l’idée que le peuple c’est la classe sociale qui regroupe
les non-possédants, les non-propriétaires, ceux qui possèdent peu de biens.
Ces deux dernières définitions incluent parfois des considérations éthiques. Il est vrai
qu’au sens stricte la communauté nationale ne rassemble pas un peuple ayant une même
origine géographique ou ethnique mais plusieurs origines géographique ou ethnique et
d’ailleurs la France est un exemple car elle est unifié de manière abstraite par ce qu’on
pourrait appeler la fonction universaliste. L’idée que peuple nation a put charger c’est-à-
dire qu’elle a put entraîner avec elle des caractéristiques géographiques, linguistiques ou
ethniques. De la même manière, les traditions et les coutumes des humbles sont parfois
jugés pittoresques et on put justifier une approche folkloriste. Mais les définitions du
peuple classe est du peuple souverain ont pu s’exclure l’une l’autre après la révolution à
une époque ou quel était considéré comme citoyen actif qui pouvait donc voter les
individus qui n’était pas pauvre. Dans l’ensemble, ce qu’on appelle le suffrage universel
après la révolution n’est pas véritablement universel d’abord parce-qu’il ne concerne que
les citoyens mâles et exclues toutes les femmes, ensuite parce-que ce suffrage est un
suffrage réservé à ceux qui possèdent certaines quantités de biens et peuvent payer une
certains nombres d’impôts et donc les gens considérés comme pauvre c’est-à-dire la
majorité de la population ne sont pas citoyen et ne peuvent pas voter.
Ce mot peuple est un mot très particulier et très complexe parce-que c’est un singulier
mais ce singulier exprime un pluriel, il exprime la multitude. A la manière de cette figure de
style qui prend la partie pour le tout qu’on appelle la synecdoque. On voit à travers ces
observations que le mot peuple désigne à la fois un collectif et à la fois une fraction donné
de ce collectif qui est la frange la moins aisée de la population. Le même mot vient
désigner un ensemble plus restreint qui est ce qu’on appelle la frange populaire.
Cela pose beaucoup de problème qu’on utilise un même terme pour dire a la fois l’unité et
le nombre, pour dire l’individualise et les inspirations au collectif, pour dire la puissance
politique et la qualité sociologique.
On peut évoquer ici un grand historien romantique qui appartient à cette période du 19
ème siècle. Il s’appelle Jules Michelet (1798-1874). Il a écrit un livre très célèbre qui
s’intitule : « Le peuple » (1846). Dans cet ouvrage, Michelet superpose les différentes
acceptions c’est-à-dire les différentes significations du mot peuple. C’est un livre important
parce-que on dit qu’il fixe la définition de la nation républicaine. Or dans ce livre qui fixe la
définition de la nation républicaine, l’image du peuple est diffracté, complexe. En effet,
Michelet considère le peuple sous des angles très différents et parfois contradictoires. Du
point de vue nationale, voire nationaliste le peuple français à selon lui, des particularités
culturelles, particularités relative au climat, à ce qu’il appelle la « race », à langue mais
aussi ce peuple français a toujours selon Michelet une vocation universaliste. Cela signifie
que selon lui, ce peuple français est chargé de montrer la voix de l’émancipation aux
autres peuples. Du point de vue sociale, pour Michelet, ce qui a appelé peuple c’est
l’ensemble des pauvres, opprimés, femmes et enfants inclues c’est-à-dire ces oubliés
notamment ces oubliés du vote mais ces oubliés qui sont des acteurs puissants lorsqu’ils
se lèvent et font l’histoire. Enfin, du point de vue politique, le peuple désigne l’ensemble
des citoyens détenteurs de la souveraineté démocratique. On peut se demander qui est
exclues du peuple mis à part peut-être les rois d’ancien régimes. Dans son ouvrage, le
peuple c’est tout le monde. On se demande aussi dans le livre à quel moment de l’histoire
le peuple au singulier s’élevait comme un seul homme et si son action a était aussi
manifeste et aussi efficace que Michelet le dit.
2. Comment le figurer ?
On le sait la société d’ancien régime c’est-à-dire d’avant la révolution était fondée sur
l’organisation qui était basé sur la séparation des différents ordres (la noblesse, le clergé,
le tiers-état), c’est la séparation des différents métiers en corporation et puis la séparations
des communauté religieuses. C’est différents corps se réunissaient autour de la figure
unificatrice du roi. Sous l’ancien régime on fait don une société divisée qui se réunissaient
autour de al figure du roi. Quand le roi mourrait son corps physique était enterré mais le
corps symbolique dur roi restait vivant à travers un nouveau roi, un nouveau représentant
de la monarchie.
Après la révolution tous change, le peuple remplace le souverain parce-que le peuple
devient souverain à son tour. Mais il est beaucoup plus difficile de représenter le peuple
que de représenter un roi, un individu qui a des traits personnels. C’est dans ce contexte
que peu après la révolution française, est lancé le projet d’érection d’une statue à la gloire
du peuple. C’est un projet patriotique et ce projet est présenter par un artiste qui
s’appelle : Jacques-Louis David (1748-1825). C’est un artiste célèbre et respecté qui a
notamment immortalisé le serment du jeu de paume. Cet artiste a siéger comme député à
al convention nationale. Il a donc des responsabilité politique. En 1792, il est chargé des
fêtes au sein du comité d’instructions public et c’est dans ce cadre qu’il défend la
fabrication d’une statut du peuple français qu’il imagine à Paris sur la place du pont neuf.
Après avoir écouter ses propositions, la convention nationale promulgue un décret intitulé :
« décret inclus dans le Rapport fait à la Convention nationale au sujet d’une statue
symbolique du Peuple, le 27 brumaire an II [17 novembre 1793] ».
C’est donc un décret très détaillée qui rappelle les principes idéologiques qui président à
l’érection de cette statut du peuple qui est une allégorie c’est-à-dire une représentation
symbolique du peuple français. Le texte précise quels matériaux et quelles techniques
devront être utilisés. Les futures artistes seront sélectionnés au moyen d’un double
concours : un premier pour la maquette au terme duquel sont retenus 4 artistes et ils
rivaliseront plus tard dans un deuxième concours où ils devront réalisés une partie du
monument. Le meilleure se verra confier la construction complète de la statut. Il faut noter
que le travail des artistes est fortement conditionné, il est organisé de très près. On dit par
exemple que la statut doit montrer une attitude et un caractère convenable et des formes à
al fois calmes et hardis. Ces mensurations sont également fixé (15 mètres de haut). Le
choix se porte sur une statut de pleine air parce-que elle est visibles par tous mais aussi
cela suppose que cette statut soit résistance aux intempéries. Le matériaux choisit est
également imposé, c’est le bronze, c’est un bronze qu’on dirait aujourd’hui recyclé pour
des motifs symbolique et politique puisque ce bronze vient des victoires militaires
révolutionnaires. On va récupérer les armes prises à l’ennemi, on va les fondre et avec
cela on va forger une statut symbolique du peuple. D’une certaine manière, on peut dire
que les soldats prête main forte aux artistes. De la même manière, le monument est forgé
à partir de statut d’ancien régime et notamment des statuts de roi qui figurait sur certaines
église. C’est une manière très très concrète de figurer la transformation du vieux en neuf
puisque ce peuple triomphant est supposé s’être élevé sur les débris amoncelés de la
tyrannie et de la superstition. La statut doit symbolisé la régénération qui s’est accomplie,
le passage de l’ancien régime au nouveau. Pour que l’allégorie soit complète et
signifiante, on a décidé d’ajouter à la statut des attributs. Dans une main, les figures de la
liberté et de l’égalité, l’autre main est appuyer sur une massue comme Hercule qui est un
personnage réputé pour sa force mais c’est un personnage qui est aussi associé à la
république. Dans la France révolutionnaire, Hercule devient une représentation privilégié
du peuple. Ici, sur ce colosse, il y auras des inscriptions renvoyant à une série de valeurs
et ces inscriptions sont censé assurer une parfaite lisibilité à la statut. On accentue la
significations da la statut en lui accolant toute une série de termes et d’attribues. On ne
peut s’empêcher d’avoir la sensation que finalement cette statut du peuple est pas si
parlante que ça en tout cas elle est pas assez parlante en soit parce-que pour que le
public comprenne bien qu’il s’agit d’une statut du peuple, qu’il s’agit d’une statut à la gloire
de la révolution, on est obligé de clarifier les choses par des mots. C’est peut-être ce qui
explique que cette statut rêver n’est jamais était réalisée. Cette salut ne verra finalement
jamais le jour. Mais l’artiste Jacques-Louis David en reprendras quelques éléments dans
un ébauche de rideaux d’opéra qu’il feras plus tard intitulé : « Le triomphe du peuple
français » (1795). La difficulté à figurer le peuple sur le plan artistique est à la mesure de
la difficulté qu’on a à le figurer politiquement. De fait, le suffrage universel réduit aux
hommes permet d’autant moins la représentation direct du peuple qui est censitaire
jusqu’en 1848. Cela veut dire que seul vote les citoyens qui paie une certaine quantité
d’impôts qu’on appelle à l’époque le cens. Cette situation est problématique et suscite le
mécontentement de ceux des artistes républicains qui voient dans le peuple une
formidable ressource. On peut citer parmi ces artistes républicains George Sand qui est
un femme et Eugène Sue. On a aussi un mécontentement d’une frange du peuple lui-
même qui prend la parole pour défendre ses propres droits.
1. Janus populaire.
Janus est un dieu a double-face de l’antiquité romaine. On peut avoir la sensation que le
peuple a plusieurs visages. Certains le présente comme noble et pure, d’autres comme
primitif et brutal, d’autres encore comme tous cela à la fois. Cette double nature supposé
du peuple rend encore plus difficile toute tentative de définition. En témoigne un texte
qu’on doit à l’écrivain Léon Gozlan intitulé : « L’homme du peuple ». C’est un proche
d’Honoré de Balzac et il contribue à un vaste tableau de la France du 19 ème siècles qui
est intitulé : « Les français peint par eux-même ». C’est une sorte de grande enquête sur
la France du 19 ème siècles. Ce livre, « Les français peint par eux-même » prend la forme
de 5 volumes illustrés qui sont publiés dans la presse principale média de ce temps à
partir de 1839 et qui se propose de décrire l’ensemble de la société contemporaine à
travers une série de type (humain, sociaux) observables à Paris, en Province mais aussi
dans les colonies. Par exemple, on va avoir l’épicier, l’étudiant en droit, la femme, le
député, le religieux, les mendiants, les touristes … . L’ambition est mi sociologique mi
satirique où on va trouver des portraits de métiers, des descriptions de situations sociales,
des types littéraires … et plusieurs !pages sont consacré à l’homme du peuple. Ces pages
insistent sur la difficultés à définir l’homme du peuple. On ne sait pas vraiment qui est
l’homme du peuple, ni où le trouver. La perception qu’on a de cet homme du peuple diffère
selon qu’on interroge son sujet de tel ou tel classe sociale. Pourtant une majorité de gens
manifeste une véritable crainte du peuple et pour certains ils sont eux-même issue du
peuple. Cet extrait permet d’appuyer tout ce qu’on a dit. On peut noter une métaphore
aquatique qui est la métaphore du flot qui est très propice à figurer la définition flottante du
peuple. Cette métaphore prise servira à évoquer l’irrationalité des foules notamment chez
Gustave Le Bond, l’auteur des psychologues des foules.
Ce qui distingue au sein du peuple les honnêtes travailleurs de la canaille est le type
d’activité. On distingue d’bord les travailleurs de la campagne, de leur homologues des
villes. Les premiers sont idéalisé mais un peu comme l’était auparavant les bons
sauvages. Dans l’imaginaire collectif, la proximité de ces travailleurs de la campagne avec
la terre leur vaux d’être considéré comme des des représentants des racines paysannes
de la France. On a donc une idéalisation de ces travailleurs ruraux du fait de leur proximité
avec la terre. Les travailleurs de la ville n’ont pas cette chance. Il faut faire une distinction
entre les artisans et les prolétaires. Les artisans sont mieux traités parce-qu’on a la
sensation qu’il représente eux aussi un type traditionnelle qui est celui du modeste
travailleur qui réalisent des services et qui dans un milieux relativement sain fabrique des
objets manufacturés qui témoignent d’un gout de ce qu’on appelle la belle ouvrage. Ce qui
permet de valoriser l’artisan c’est qu’on a la sensation que l’artisan maitrise la totalité du
processus de fabrication. Un artisan va par exemple se fournir sa propre matière première.
Avec le développement de la grande industrie émerge une catégorie nouvelle qui va
cristallisé tous les fantasmes. C’est celle de l’ouvrier qu’on appelle prolétaire. Ce prolétaire
se rencontre dans des villes toujours sous étendue et nauséabonde dont on va faire une
concentration de vice (criminalité, alcoolisme, prostitution … ). Ce peuple citadin fait très
peur notamment aux bourgeois qui ne supporte pas le fait de devoir partagés les rues
avec lui. Ce peuple va rapidement être identifié à ce q’ion appelle « canaille » à l’époque
et qu’on nomme la « racaille » aujourd’hui. Un certains nombres de socialistes rappellent
au contraire aux travailleurs pauvres qu’ils ne doivent pas ce laisser considéré comme de
la canaille et qu’il peuvent être fier et ces socialistes encouragent les travailleurs à
revendiquée une forme de dignité, une dignité que ne connaitront jamais les riches
exploiteurs qui eux se vautres dans l’abondance. Ce consolide alors une idée qui date de
la révolution française. C’est l’opposition entre « le peuple » et quelques « gros
exploiteurs ». C’est un imaginaire qui auras longue vie et dont un grand nombres
d’écrivains seront tirés partie. Par exemple, Emile Zola dans ses oeuvres représente la
lutte des petites gens qu’il appelle aussi les maigres pour survivre à la domination des
gras. On a la même chose dans l’art picturale et notamment dans la caricature. Par
exemple : l’oeuvre de Jossot Gustave Henri intitulé « Les envieux. C’est tout de même
chic d’être gras » (1922). Cet oeuvre laisse un trait frappant qui a été publié dans Le
Progrès civique le 9 septembre 1922. Cette caricature reprend un contraste qui a souvent
était travaillé par les illustrateurs au 19 ème siècles. On y voit des bourgeois avec un gros
ventres, des gras qui s’opposent à un pauvre qui lui n’a que la peau sur les os. On voit
bien comment sur le plan visuel il exprime cette opposition entre les gras, les riches et les
maigres, les pauvres.
3. Le retour des invasions barbares.
Finalement au 19 ème siècle, c’est moins l’étranger qui vient d’autres pays que l’ouvrier
qui inquiète. La seconde moitié du 19 ème siècle réactive une peur immémoriale, la peur
des invasions barbares. Un livre a était écrit sur cette peur par Pierre Michel intitulé : « Un
mythe romantique : les barbares. » (1981). La révolte des ouvriers lyonnais qu’on appelle
les canuts qui date de 1831 a joué dans cette réactivation du mythe des barbares un rôle
très important.
Cette révolte est partit de la colline de la Croix-Rousse et a gagné les autres quartiers
ouvriers de la ville. Les ouvriers s’étaient mis en grève en réaction à la mécanisation qui
les condamner à décadence encore plus infernale pour un salaire de misère. Ces ouvriers
en révolte, brandissent le drapeau noir et prennent possession du centre de Lyon après
des combats qui font une centaine de morts. Le souvenir de ces événements va marqués
durablement les esprits notamment ceux de la bourgeoisie qui considèreras que cette
révolte des canuts a des airs de déferlements de barbares venue des hauteurs. Cette
image de la submersion s’impose pour figurer ce qu’on identifie à des invasions barbares.
Cette image a était réutiliser dans la représentation des favélas en 2014. On a également
eu cette image chez certains représentant de l’extrême droite lorsqu’il parle des migrants.
De manière générale, ce qu’on craint depuis le 19 ème siècle dans le peuple c’est la
jeunesse populaire, la jeunesse des quartiers pauvres. Depuis le 19 ème siècle, la figure
du jeune homme issue des quartiers populaires suscite particulièrement des fantasmes.
Ce jeune homme on le nomme « apache ». On le nomme ainsi en référence à une
population indienne jugé sauvage et particulièrement violente. Il est jeune, vient des
quartiers périphériques (= faubourg) et il se déplace en bande. Il est souvent dehors
parce-qu’il n’a pas de travaille, il est à peine passer par l’école et il lutte contre la misère
comme il le peut souvent au moyen de petit larcins. Ce jeune déteste les bourgeois, la
police et le travail c’est-à-dire tous les représentants d’une société qu’il exclue. Il y a une
part de révolte générationelle. Dans le contexte qui nous intéresse, cette révolte s’explique
aussi par le fait que la République protège beaucoup les petits enfants par exemple, on
discute de la possibilité de l’emploie des plus petits. Mais la République qui protège les
petit et préconise la scolarisation pour eux néglige les moins de 21 ans qui n’ont pas le
droit de vote et qui sont considérés comme des adultes lorsqu’il commettent un délit. Ces
apaches font partie de cette catégorie qui est négligé et marginalisé par la pouvoir. Toute
une série de stéréotypes qui concernent ces jeunes se développent. Ces stéréotypes sont
notamment diffusée aux 19 mes siècles par la presse illustrés qui est très lue. On peut
notamment voir cela dans une caricature intitulé : « L’Apache est la plaie de Paris. Plus de
30000 rôdeurs contre 8000 sergents de ville » (1907).
Cette supposée inégalité représenté sur le plan graphique par la taille minuscule du
policier en comparaison de celle démesuré su voyou. Ce voyou est reconnaissable à
certains attribue comme le long couteau, la ceinture rouge, foulard et casquette.
L’impuissance du policier est manifeste, il essaye d’arrêter l’apache mais il ne peut rien
contre un fléau qui le dépasse. A l’arrière plan, on a des hommes en casquettes habillées
comme l’apache s’en prendre à coupe de cannes et de révolver à un policier alors que le
corps de l’une de leur victime git jeje au sol. C’est une image frappante qui vise à encrée
une forte sensation chez le lecteur. Ce type de représentation médiatique a eu un grand
succès pendant tous le 19 ème siècles et au delà et progressivement ces jeunes qu’on
appelait les apaches ont laissée leur place à d’autres jeunes qu’on a appelé les blousons
de cuir, puis des zonards, puis des jeunes des banlieues.
Chez les populations concernés la conscience de classe a peu à peu disparue. En
revanche, on constate que le rapport à la police lui n’a pas changé.
4. Gouverner les foules.
La peur des foules traverse le 19 ème siècle comme le signal l’abondance de termes
péjoratifs qui désignent la multitude, la populace, la plèbe, la ou les masses. La crainte
s'accentue à chaque nouvelle révolte populaire ou à chaque révolution. Après l’une d’entre
elle, la commune (1871) mais aussi la défaite de la France contre le Prusse (1870), une
pseudo science fait son apparition. Cette pseudo science est la psychologie des foules.
Elle est notamment représenter par Gustave Le Bon. C’est un médecin contre-
révolutionnaire qui s’inspire notamment d’Hippolyte Teigne. Comme son prédécesseur Le
Bon considère que la foule est dénué de raison, que la foule n’obéit qu’a des impressions
puissantes. Selon lui, elle emporte tout sur son passage qui expliquerait sa violence. Le
Bon compare la foule aux femmes, aux malades mentaux et aux indésirables,
représentants de l’humanité qu’il juge inférieur. Pour lui, les femmes, les malades mentaux
et les ivrognes seraient incapables de canaliser leur animalité et transmettrait leur
mauvaise énergie à toute individus isolés. Ce serait ainsi que dans les émeutes
notamment les foules deviendrait de plus en plus incontrôlables à mesure qu’elle
grossirait. Cette théorie qui met l’accent sur la contagion témoigne de la hantise des foules
déchainés notamment des foules révolutionnaires. Cette théorie de la contagion est
reprise un peu partout, aussi bine à gauche qu’à droite chez des médecins mais aussi
chez des écrivains et des artistes. Pour Gustave Le Bon, son livre intitulé « la psychologie
des foules » (1895) exprime l’idée que la civilisation européenne court à sa perte si elle
ne préserve pas ces valeurs. C’est pour les préservées que Le Bon souhaite instaurer un
leader qui ai de la volonté et de la force et qui s’impose par son prestige. C’est à ce chef
que le Bon dédie son ouvrage, qu’il conçoit comme un manuel de domination des masses
à destinations de l’élite. Il y délivre un certains nombres de règles supposés fournir aux
meneurs la possibilités non-seulement de canaliser les foules mais de les mettre à son
service.
Ici, la leçon de communication que donne Gustave Le Bon est un leçon dont les recettes
servent encore aujourd’hui. Le Bon n’hésite pas à conseiller à la classe dominante
décadente l’opportunisme. D’après lui, les foules ne sont pas rationnelles, on ne peut donc
pas prétendre les touchée pas le discours comme celui des politiciens. Pour Le Bon, les
images fonctionnent mieux que les discours parce-qu’elle frappent l’imagination et parce-
que les foules sont impressionnables. Parce-que selon Le Bon les foules ont besoins
d’obéir à un leader, le caractère irrationnelle et impressionnable de la plèbe peut-être
habillement exploité par l’élite au bénéfice de cette dernière. Les foules offrent un potentiel
d’action puissante, il faut donc les mettre de son coté et savoir les jugulé peut permettre à
celui qui les gouverneras de s’assurer le pouvoir. Ce n’est sans doute pas un hasard si ce
livre a inspirer Mussolini et Hitler.
Cette entrée dans l’ère des foules se manifeste au 19 ème siècle sur le plan culturelle par
l’émergence de la culture médiatique. Cette culture médiatique est marquée à l’époque
par l’apparition de ce qu’on a appelé la civilisation du journal. Le journal, la presse occupe
en effet, à ce moment là une place tout à fait central.
Cette émergence de la civilisation du journal a eu lieu parce-que le fait qu’il y a de moins
en moins de personne qui ne savent pas lire fait qu'au 19 ème siècle, le journal qui est
désormais tiré un grand nombre d’exemplaire et est vendu a bas prix et bien ce journal est
de plus en plus lus. Il va se développer dans ces pages une forme de littérature nouvelle
qu’on appelle le roman feuilleton. C’est tout simplement un roman mais qui est divisé en
épisode et qui parait périodiquement dans la presse de façon à fidéliser les lecteurs.
Chaque épisode s’achevait avec un rebondissement, les péripéties était interminables et
on s’arrangeait pour que l’intrigue ne soit jamais bouclés avant la date où les abonnées
étaient censé renouvelée leur abonnements.
Certains écrivains sont passé maitre dans ce type d’exercice comme Alexandre Dumas. Il
a écrit : « Les trois mousquetaires ». C’est un roman qui est d’abord paru dans un journal
intitulé le journal Le siècle de mars à juillet 1944. Alexandre Dumas font partis de ces
écrivains dont on dit qu’ils tirent à la ligne pour vivre. Cela signifie que comme les
écrivains étaient payés à la ligne écrite, ils avaient tous intérêts à écrire un maximum pour
tiré un maximum d’argent. Il faut retenir ici que l’écriture du feuilleton dans la presse
répond à des contraintes économiques fortes. Ces contraintes économiques peuvent
infléchir la forme du roman. Par exemple : si les lecteurs ne sont pas satisfait, si ils
n’aiment pas le feuilleton, si ils trouvent qu’ils n’est pas assez rythmé et bien un directeur
de journal peut décider d’arrêter purement et simplement le feuilleton. Il peut aussi
demandé à un auteur d’en infléchir le cour. On fait tous pour vendre et le public populaire
acheter d’au tant plus le journal qu’il sait qu’il va y trouver le feuilleton. Le feuilleton est
donc un bon investissement pour les journaux parce-que ces grâce à ces feuilleton que
les propriétaires de journaux se font une sorte de publicité.
La littérature entre à cette époque dans une phase industrielle. Certains critiques littéraires
attachés à une forme plus élitistes de production dénoncent ce nouvelle état de chose.
C’est le cas d’un des critiques les plus célèbres du 19 ème siècles qui s’appelle Sainte-
Beuve Charles-Augustin qui regrette que la littérature soit devenue un produit
commerciale alors qu’elle devrait être au contraire désintéresser, animer par le seul amour
de l’art. Ce critique écrit en 1839, un article polémique où il dénonce cette évolution. Cet
article est justement intitulé : « De la littérature industrielle ». Dans cet article, il constate
que la production récente qui est destinée à un large public est de moindre qualité que
celle qui pré-existait et qu’elle fête les basses passions de lecteurs en représentant des
assassinats, des adultères … . Il considère en se faisant démocratique et populaire la
littérature est devenue immorale. Il vise un type de littérature et notamment le roman-
feuilleton qui abonde en péripéties et qui met en scène des personnages de bagnards, de
prostitués … .
Sainte-Beuve relie l’émergence d’une littérature industrielle à la situation politique et
notamment à la révolution de 1830. Pour lui, une pat des écrivains à eu le tord de
s’engager en politique et de délaisser la haute littérature. En laissant la place vide, ils ont
créés un creux ce qui a désarçonnées les nouvelles générations d’écrivains. Perdue, isolé
ces derniers ont cherchés à gagner leur vie tant bine que mal et ce sont mis à écrire pour
de l’argent ce qui a causé une véritable révolution des pratiques littéraires. Les écrivains
sont devenus de véritables professionnels alors qu’avant ils vivaient grâce à l’aide de
mécènes ou de pensions et en devenant professionnels ils se sont retrouvés contraints
pour vivre de choisir des termes racoleurs, des termes qui font vendre comme la passion
ou le crime. A cet époque, on reproche par exemple à un célèbre auteur de feuilleton qui
s’appelle Eugène Sue qui est l’auteur des « Mystères de Paris » (1842-1843) d’écrire les
bas-fonds de la société, des bagnards, des voleurs, des prostitués ce qui menacerait
d’avilir le public. Eugène Sue se défend. C’est un bourgeois, il est socialiste et il explique
que c’est la misère qui engendre ces mots, que c’est la misère qui engendre le vol, la
prostitution ou l’alcoolisme. Il se défend aussi en disant que son roman est lue aussi bien
par les gens du peuple que par la bonne société et que finalement ce roman est à l’image
de la démocratie et de la vie. Cette forme du roman-feuilleton fait débat, elle fait polémique
et elle suscite un certains nombres au 19 ème siècle.
Le genre littéraire du roman-feuilleton donne à voir au plus grand nombre le petit peuple
des villes et ceux à destination d’un large public. Néanmoins, le roman-feuilleton reste un
genre bourgeois. Dans la mesure où il est écrit par des auteurs qui sont des bourgeois et
qui appartiennent à cette classe. Donc, même si elle est en partie destiné au peuple, cette
littérature représenter par ce roman-feuilleton n’émanent pas du peuple et de ce point de
vue n’est pas complètement populaire.
Dans les années 1830-1850 s’ouvre un débat qui resteras vif pendant un siècle, jusqu’a ce
qu’apparaisse véritablement en France ce qu’on appellera la littérature prolétarienne c’est-
à-dire une littérature faite par le peuple pour le peuple. Mais très tôt au 19 ème siècle, des
protestations ont émanées du monde ouvrier. Ce monde ouvrier voulaient se faire
entendre en politique, ils voulaient être représentés par des députés issue du peuple. Mais
ce monde ouvrier ne se limitait pas à cela, ils souhaitaient aussi pouvoir s’exprimer dans
ces propres journaux, donner à lire ces propres créations littéraires. On a donc un double
élan à la fois politique et poétique qui prouve que le suffrage universel ou plutôt dit
universelle parce-que il ne l’est pas complètement ne suffit plus à faire une démocratie.
Beaucoup souhaite que la représentation politique se fasse plus direct et que ce ne soit
pas les bourgeois qui relais les revendications ouvrières. Une partie du peuple réclame
donc un rapport plus direct au politique, mois de médiation et surtout que ces médiations
ne soit pas le fait des élites mais bien que le peuple puisse s’auto-représenté à la fois en
politique et en littérature.
Ces revendications, des journaux ouvriers vont les faire entendre. On peut en citer trois :
- l’Artisan
- l’Echo de la fabrique
- la ruche populaire
Ces exigences gagnent en visibilité avec les révolutions de 1830 et de 1848. Ce sont des
révolutions qui donnent conscience au peuple qu’il est une force, qu’il peut agir. Les élites
à cette époque même les élites républicaines sont majoritairement hostiles à l’idée que le
peuple puisse se représenter lui-même sur la scène politique et tous les prétextes sont
bons pour écarter le peuple. On va dire par exemple que le peuple est moins instruits … .
Mais malgré tous, l’idée qu’on puisse avoir des délégués ouvriers progresse très
lentement et il faudras attendre les années 1880 pour que soit créé en France les
premiers parties ouvriers permettant une représentation séparé. C’est la révolution
communiste du 20 ème siècle qui feras bouger les lignes. Dans le domaine littéraire, les
élites parce-que les enjeux sont moins importants que ceux en politique voient d’un moins
mauvaise oeil la production populaire parce-que elle leur semble en littérature ou dans les
autres arts exotiques.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, toute littérature ouvrière n’est pas militante, toute
littérature ouvrière ne fait pas de la question sociale sa principale source d’inspiration. En
effet, on se rend compte que quand les ouvriers ont eu l’occasion d’écrire et bien ils ont
écrits sur la nature, la beauté des paysages, l’amour … et pas forcément dur leur
quotidien d’ouvrier. L’expression ouvrières est résolument plurielle c’est-à-dire qu’elle est
varier. Elle est varier en terme idéologique mais aussi en terme de genre. On va trouver
des chansons et des poèmes parce-que c’est le principale thème d’expression à l’époque,
on va aussi trouver des récits de vie, des romans mais il y a aussi des brochures, des
manuelles techniques lesquels décrivent aussi bien le quotidien au travail que la vie de
famille ou la nature. Ce qui peut paraitre étonnant mais qu’il ne l’est pas c’est que
beaucoup des textes sont très classique. Il se fondent sur des modèles de la fables tel que
La Fontaine les a pratiqués ou les discours tel que les orateurs antiques pouvaient les
formulées. Il ne faut donc pas croire que quand les ouvriers se font écrivains, ils
dénoncent nécessairement les modèles bourgeois et qu’ils crachent sur la tradition. Si il y
a révolte ou transgression c’est souvent moins dans le rejet ou dans le détournement du
discours littéraire bourgeois que dans son appropriation que cette transgression se
manifeste. Etre transgressif ce n’est pas forcément refusé, critiqué, détruire un modèle
traditionnelle du type le modèle de la femme mais c’est bien plutôt dans l’approprié de
formes classiques, écrire des fables en étant ouvriers pour montrer au bourgeois qu’ils
sont capables de le faire. C’est d’ailleurs pour cette raison que les écrivains ouvriers sont
bien vus par un certains nombres de littérateurs et sont parfois accueillis dans les salons
pour une sorte de curiosité. Au contraire certains de leur camarades ouvriers regardent
ces écrivains avec méfiance.
En prenant la parole collectivement, ces écrivains ouvriers rendent possibles un autre type
autre représentation politique qui passe par le poétique. Ce glissement de politique à
poétique est décrit par Eugène Sue et il préface un recueil de poème écrit par Savinien
Lapointe (1812-1893) qui est un cordonnier. Ce cordonnier a écrit un recueil de poème
très célèbre qui s’intitule : « Une voix d’un bas » et date de 1844. Dans la préface
qu’Eugène donne à ce recueil, il rappelle le rôle considérable remplie par la chanson dans
l’histoire de la littérature et des combats dans la politique. Spécialement dans l’histoire de
l’émancipation ouvrière.
Savinien Lapointe acquière une importante notoriété dans les années 1840 notamment
grâce aux journaux ouvriers où il publie. De nombreuses personnes littéraires de l’époque
reconnaissent alors son talent. Le poème qu’il a écrit s’intitule : « Une plainte » (1979).
C’est poème s’inscrit dans la grande tradition de la déploration ce qu’on appelle la tradition
élégiaque. Ici, il donne a entendre une plainte collective et non pas individuel. Cette plainte
collective, c’est celle du peuple, un peuple qu’on a peu l’habitude d’entendre et peu
l’habitude d’entendre en poésie. Savinien rend compte de la condition misérable des
travailleurs et le fait que les travailleurs peuvent tous perdre à chaque instant. Il sont
dépendant du climat à la merci des catastrophes notamment des catastrophes naturelles.
Leur vie est faite de contrantes et de restrictions au point que tous cela suscite une
profonde lassitude. Il se demandent pourquoi tant d’injustices alors que par ailleurs, le
monde regorge de richesse. Son poème s’achève de façon pathétique au sens stricte,
poignante, sur une image religieuse. Le peuple étant comparé à un prophète, un prophète
prêchant en vain dans le désert.
Avec ces poètes ouvriers, un ensemble de textes très riches mais qui a été complément
ignorée pour plusieurs raisons. L’une des raisons a était que la poésie et la chanson qui
fait partie de la poésie qui était dominant au 19 ème siècle car elle était considéré à la fois
comme des genres nobles et populaires. Et bien ces genres de la poésie, de la chanson
sont aujourd’hui considérés comme des genres mineures. Si cette poésie ouvriers n’est
pas passé à la postérité, si elle a était rejeté par l’histoire littéraire, c’est parce-qu’on
considère parfois qu’elle est de moindre qualité que ce qu’on appelle les grands textes à
savoirs les textes de Balzac, de Zola par exemple. Mais c’est un prétexte esthétique qui a
pour conséquences d’invisibilisé la conséquence ouvrières et de faire qu’on la considère
comme un simple document.
Chapitre 6 - Écrire les révolutions.
Introduction :
Regards divergents sur les révolutions. Dans ce chapitre, l’écriture des révolutions seras
envisagé à travers deux exemples frictionnels, extraits d’oeuvres françaises du 19 ème
siècle à savoir « l’Éducation sentimentale » (1869) de Gustave Flaubert et « L’insurgé » de
Jules Vallès (1886). Le premier roman représente la révolution de 1848 mais il l’a
représente en la mettant fortement en distance notamment par le biais d’un narrateur
omniscient. C’est de cette manière que Flaubert rend compte de la méfiance que le peuple
lui inspire. Le second texte décrit lui la commune qui est la révolution populaire de 1871 et
il l’a décrit à travers l’expérience d’un de ses participants, d’un communard qui est l’alter
égaux de Vallès. On a donc un narrateur à la première personne qui est l’image de Vallès
et qui participe à la révolution.
L’Éducation sentimental est conçue comme un grand roman parisien. Son auteur est déjà
bien connue quand le roman parait. Mme Bovary a fait un énorme scandale et après ce
scandale Flaubert entame un nouveau chantier dont il a projet depuis longtemps. Ce
projet c’est faire l’histoire de sa génération. A l’origine le livre devait s’intitulait « les fruits
secs », titre qui suggère une mauvaise récolte. Mais finalement le roman s’intituleras
« L’Education sentimental ». Flaubert brosse la portrait moral de ses contemporains à
travers le personnage de Frédéric. Il veut prouver que ces contemporains sont incapables
d’agir. Le roman est soutitrée « Histoire d’un jeune homme » et il s’inscrit dans la tradition
des romans de formation ou d’éducation. C’est roman d’éducation paradoxal car cette
éducation est ratée ou ne porte pas ses fruits. Le héros de Flaubert n’est pas un héros
conquérant, lui est passif, lâche, prétentieux, il rate sa vie et ses choix en amour comme
en politique. La preuve c’est que l’intrigue commence en 1840, Frédéric a 18 ans et
s’achève en 1868 - 1869, il a 50 ans et il en quasiment au même point qu’a 18 ans. En
somme la vie sous le second empire ressemble a celle qui pouvait être menée par ces
personnages sous la monarchie de juillet. L’extrait de l’Éducation sentimental étudié relate
les journées révolutionnaires de février 1848, c’est le moment où ouvriers et bourgeois
renversent la monarchie de juillet et proclame la république. C’est à cette occasion que
dans le roman le destin de deux personnages s’insèrent véritablement dans le cours de
l’histoire. Ces deux personnages sont témoins de l’histoire sans en être véritablement
acteur. On voit la révolution spectaculaire mais à la fois effrayante. Frédéric entend des
détonations, il croise des morts et blessés, il a assiste au saccage du palais des tuileries
par le peuple parisien mais finalement il n’est pas véritablement acteur des événements.
Dans ses pages Flaubert développe un discours d’opposition à la révolution.
Tous comme Flaubert, Vallès ambitionne d’écrire l’histoire d’une génération. Pour écrire
cette histoire, il propose une trilogie. Sa trilogie est d’inspiration autobiographique c’est-à-
dire qu’elle se fonde sur sa vie. Les trois volumes de la trilogie sont : L’Enfant (1879), Le
Bachelier (1880) et L’Insurgé (1886). La trilogie retrace l’évolution de l’alter-égaux de
Vallès, un personnage qui s’appelle Jacques Vintras. On le suit du milieu familier jusqu’a
l’âge adulte. Dans le dernier volet, Vintras qui a était maltraité par la vie combat aux cotés
des révolutionnaires de la commune en 1871. Son auteur Vallès est mort avant 1885 donc
avant de terminer son roman mais il a laissé des notes qui ont permis à ses proches de
reconstitués la fin du texte. L’extrait étudié est la dernière page du roman. Le titre du
roman est un clin d’oeil à la révolution de 1848 et plus précisément à ce qu’on nommé a
l’époque les insurgés de Jules Vallès.Pour Vallès la commune est vécue comme le
prolongement et le dépassement de la précédente révolution. La commune éclate en
réaction à l’entrée en France de l’armée prussienne après la chute du second empire. Le
peuple de Paris défend la ville et y instaure un gouvernement autonome. D’autres villes
suivent mais les conservateurs réfugiées à Versailles organisent la reprise de Paris et la
répression est tellement forte qu’elle marque durablement le mémoire révolutionnaire.
Vallès est membre du gouvernement de la commune et lorsqu’il se lance dans le dernier
volume de sa trilogie, il a une cinquantaine d’année et est exilée à Londres avec ces qui
ont participes à la commune et qui sont devenue indésirables en France. Il écrit donc son
dernier roman où il exalte la révolution à la première personnes dans un texte qui
constitue son testament. Le texte est dédié aux morts de 1871.
L’extrait donné progresse selon une dynamique de la négativité accrue : on passe d’une
« joie frénétique » à une « fureur » mortifère, puis décrit au « délire ». L’événement décrit
‒ la Révolution ‒ semble échapper complètement à la rationalité. La violence est
perceptible à travers les sonorités (« tintamarre continu » de la mise à sac, sur fond de
« sifflets », d’éclats de voix et de chants ‒ la « Marseillaise »), mais aussi les images
frappantes. Rien n’échappe au déchaînement populaire, comme le suggère l’énumération
d’objets. Tout doit en quelque sorte disparaître. Flaubert raille cette volonté de destruction
totale, de table rase (« fouiller tous les cabinets, tous les recoins, ouvrir tous les tiroirs »),
en soulignant le sort (stupide à ses yeux) réservé à des objets qui, pour représenter la
richesse, n’en reste pas moins insignifiants : après s’être saisi du trône du palais, qui
symbolise le pouvoir royal (« le vaisseau de l’État » ‒ périphrase précieuse ‒ s’avère
d’ailleurs ironiquement un simple « fauteuil […] enlevé à bout de bras »), le peuple détruit
« les glaces et les rideaux, les lustres, les flambeaux, les tables, les chaises, les tabourets,
tous les meubles, jusqu’à des albums de dessins, jusqu’à des corbeilles de tapisserie » ;
« On lançait par les fenêtres des pianos, des commodes et des pendules ». Vision d’Enfer,
si l’on suit le narrateur. Il fait d’ailleurs une chaleur insupportable, car la foule s’amasse, et
brûle une série d’objets (« Dans la cour intérieure, sept bûchers flambaient ») ; Hussonnet
et Frédéric eux-mêmes, par contagion, sont pris d’une « ardeur ». Le peuple a des airs
sataniques (« Tous les visages étaient rouges ; la sueur en coulait à larges gouttes ») ; il
se laisse d’ailleurs aller aux plus bas instincts, commettant les péchés de colère, de
gourmandise (on boit : « la populace, maîtresse des caves, se livrait à une horrible
godaille. Le vin coulait en ruisseaux, mouillait les pieds, les voyous buvaient dans des culs
de bouteille, et vociféraient en titubant » > fantasme de la foule ivre) et de luxure (on
remarque la présence de « prostituées » qui se sont emparées de « rubans de la Légion
d’honneur » pour se faire des « ceintures » ; plus loin, il est question d’« une fille
publique », qu’on imagine à demi-nue, puisqu’elle apparaît « en statue de la Liberté,
immobile, les yeux grands ouverts, effrayante »). La liberté se vend au plus offrant, figée
comme un cadavre. Dégradation du motif popularisé par le du tableau de Delacroix, La
Liberté guidant le peuple, 1830 : voilà, d’après Flaubert, ce à quoi amène la liberté mal
entendue. Ici les cadavres amoncelés, décrits comme des « tas de vêtements », s’offrent
dans toute leur horreur sans que le sentiment d’une lutte juste ne puisse les sublimer.
3. La déroute du sens.
Le peuple ne donne aucun « sens » à son action (aucune direction, car dispersion,
éparpillement, confusion ET aucune signification, idée politique force commune). C’est
l’envie (aspiration aux honneurs et à la richesse) qui motive secrètement la foule, et non
pas une véritable idéologie (être roi à la place du roi, non pas abattre le système). Quel est
le sens de l’action politique si seule la violence triomphe ? L’écrivain dénonce la fausse
« union sacrée » autour du symbole révolutionnaire qu’est La Marseillaise. Chacun
satisfaisait son caprice » (aucune cohésion mais une somme d’intérêts particuliers en
aucun cas orientés vers un idéal de bien commun). Le peuple semble s’agiter plutôt
qu’agir véritablement. Flaubert juge que lui aussi victime, notamment des théoriciens
socialistes qui l’ont bercé d’illusions ! La scène qui révèle une profonde démotivation de
l’Histoire, traduite par la suppression de toute forme de causalité : Flaubert rend
problématiques les articulations logiques, tout ce qui pourrait donner une impression de
rationalité. Il déconstruit aussi bien le mythe de la nation républicaine que l’interprétation
bourgeoise et réactionnaire, brouillant ainsi les points de vue, qui finalement s’annulent les
uns les autres. Finalement, la scène n’est pas réaliste : Flaubert ne décrit pas février 1848,
mais ce qu’il imagine être n’importe quelle révolution. Même l’héroïsme individuel est
impossible. Frédéric manque son premier rendez-vous avec l’Histoire : il reste simple
observateur, pris par contagion, dans le bain révolutionnaire : « Et poussés malgré ». Il
reste en retrait, « engage un polytechnicien à s’interposer » plutôt que de le faire lui-
même). Le sac des Tuileries est moins un événement historique que le symptôme d’une
aliénation profonde du peuple. Cette scène dit l’ambivalence de la République elle-même :
comme les deux femmes qu’aime Frédéric, elle est vénérée mais trahie (// Mme Arnoux) ;
populacière et vénale (// Rosanette).
Beaucoup de choses distingue les deux textes et notamment le fait que la révolution n’est
pas ici décrite à chaud au sens où se ne sont pas des combats qui nous sont donné à voir
mais ici, il suit la bataille. La temporalité du récit est très proche de la temporalité des
événements mais ce n’est pas la bataille qui est décrite mais ce qui l’a suit. On a un
narrateur personnage qui est une sorte d’alter-égo de Jules Vallès et ce narrateur
personnage a lutté pour la commune et se trouve recherché par les Versaillais. Ce
narrateur personnage qui est donc traqué, se cache depuis des semaines. Il s’est
emprisonné lui-même pour éviter d’être fait prisonnier par ses ennemis. On le voit reclus,
en silence, dans un espace restreint et obscure qui est désigné sans l-plus de détaille pour
éviter qu’on le repère. Cet espace est qualifier de trou. C’est peut-être aussi parce-que
dans ce trou, la lumière du jour est inaccessible que le personnage est blême comme un
noyer c’est-à-dire parle comme un homme déjà mort. La comparaison est intéressante
parce-que qu’on sait que la métaphore du flot est très connus dans l’écriture des
révolutions. Or ici, on a un révolutionnaire qui est submergé non pas par les révolution
comme chez Flaubert mais par la répression de cette révolution. Le personnage qui
s’appelle Vingtras est totalement isolé, affaiblit et semble avoir perdu la notion du temps.
C’est dans ces conditions extreme, qu’il se livre à une introspection à la première
personne du singulier.
On peut noter dans le texte, l’omniprésence du « je » sous la forme d’un pronom sujet ou
d’un possessif notamment en début de phrase. Ce « j e » est parfois sujet et complément
de la même phrase ce qui indique un retour du personnage sur lui-même. Cet examen de
conscience se veut rationnel parce-que dans l’horreur de sa situation craint que la folie ne
le guette. Le personnage ici, médite sur son sort ainsi, on peut voir cela avec de nombreux
verbes de jugement comme « je ne crois pas », « je sais à force d’y avoir penser ». On a
donc un personnage priver d’un interlocuteur parce-qu’il est seul puis s’auto-consulte au
discours direct avec plusieurs interrogations. Ce personnage se parle a lui-même car il est
seul.
C’est ce discours direct à lui-même qui crée !une connivence avec le lecteur car il se sent
directement interpellé. Vingtras, le héros est un révolutionnaire mais un révolutionnaire
vaincu. Beaucoup de ses amis sont morts et la cause à laquelle il croyait a était écrasé.
De ce fait, le personnage se projette dans le futur d’une manière qui n’est pas
complètement pessimiste mais qu’on peu qualifier de lucide. Il a en effet, des raisons
d’imaginer le pire. Ce personnage a peur, il a eu le malheur de se montrer et il a peur des
conséquences. Il redoute que des voisins aille le dénoncer. La construction grammaticale
est très intéressante car encore une fois elle est centré sur la « je » et n’impute pas la
faute au voisin. La faute est imputer a Vingtras lui-même comme si le narrateur voulait
préservé les autres, le peuple de toute faute. Il y a un travail narratif qui en vient à
préservé le peuple.
On a ici, un personnage condamner à l’ombre et à l’anonymat. Il se trouve dans un temps
intermédiaire qui est un temps d’attente, hors de l’action. Ce personnage se cesse de
penser à la mort. La mort est symbolisé dans le texte et dans son esprit par le poteau de
Satory qui est l’un des lieu d’exécution des communards et qui est justement situé à
Satory dans un camps militaire près de Versailles. Le personnage sait que beaucoup de
ses camarades on était exécutés sur ce poteau et ce poteau d’exécution prend dans le
texte une forme presque mystique, une forme religieuse. Il prend la forme d’un crucifix,
d’une croix comme la crois chrétienne. C’est une sorte de clin d’oeil ironique au fait que
les communards refusaient l’oppression religieuse et en particulier le pouvoir écrasant de
l’église comme institution. Le symbole chrétien ici est déplacé ce qui a pour conséquence
que les communards apparaissent comme des martyres comparables à Jésus Christ.
Vallès n’est pas le seul a détourné et infléchir les symboles de l’ennemi. Il est intéressant
de rappeler que depuis le Révolution française, le Christ incarne souvent le désir d’une
justice qui serait au service des plus humbles.
L’extrait est traversé par l’opposition entre deux camps. Le camps communalises c’est-à-
dire le camps des partisans de la Commune et le camps Versaillais celui des adversaires
de la commune. Cette opposition est d’abord figuré par l’antagonisme entre les pronoms,
le « je » d’un coté et de l’autre la manière impersonnelle et vague dont sont désigner ses
adversaires. Plus loin, seront évoqué sans qualificatif, les soldats et il seras question de la
Perquisition comme-ci celle-ci était une sorte d’allégorie de la répression. L’idée de
communauté apparait pour la première fois dans l’extrait à travers le double pronom nous.
Ce pronom « nous » désigne la grande fédération des douleurs dont il sauras question
plus loi. A l’approche de la mort, le personnage fait son examen de conscience et il tire de
cet examen quelque certitudes. Par exemple : « je sais que les fureurs des foules sont
crimes d’honnêtes gens ». Cette formulation peut paraitre paradoxal dans la mesure où le
complément du nom rapproche à la manière d’une opposition frappante ce qu’on appelle
un oxymore des réalités antithétiques à savoir crime et honnête-gens. Ici, il y a un
oxymore, un rapprochement de termes qui normalement ne devrait pas être rapproché.
Les fureurs des foules désignent ici par une périphrase la colère populaire. Mais cette
colère est jugé bénéfique par le narrateur et s’il utilise ce narrateur le mot crime c’est
comme une trace du discours de l’adversaire Versaillais car les communards eux savent
qu’ils sont dans leur bon droit. Les crimes en question sont suggéré d’un point de vue
métaphoriques c’est-à-dire de manière imagé à l’aide des adjectifs « enfumée et
encaillotée de sang ».
Enfumer revoit aux incendies allumé par les communards pour éviter que leur ennemi
prennent possession des lieux mais aussi pour détruire les symboles du pouvoir. Ces
incendies ont marqués durablement la mémoire des parisiens. Le château des tuileries et
l’hôtel de ville de paris ont notamment était brulé et on en a parler pendant très longtemps.
Encaillotée est un adjectif qui n’existe pas, qui est crée par Vallès. Il est formé sur par le
mot caillot qui renvoie au sang de part et d’autre des combattants.
En ce concerne les communards, pour lui, ils ne sont pas mort pour rien car leurs
mémoires restent vivantes. Le héros Vingtras, a la conviction que le temps fera son
oeuvre et que ce qu’il considère comme la vérité triomphera. C’est la raison pour laquelle,
il a la consciente tranquille, il se dit d’ailleurs à quitter l’existence. On peut voir que le
colère à coder la place chez le personnage a d’autres sentiments. Le héros n’est pas
encore mort mais ses rancunes sont mortes et si au début du texte on pouvait voir
apparaitre une forme de doute, ce doute est chassé progressivement par des certitudes.
La certitude remplace le doute qui est marqué dans le début du texte par les points de
suspension, par des formules comme « tant pis ». Le héros parvient à dédramatisé le sort
qui est le sien en se replaçant dans l’histoire. Il n’est pas le premier a avoir souffert, a
lutter et il ne seras pas le premier à mourir. « Bien d’autres enfants ont été battus comme
moi, bien d’autres bacheliers ont eu faim, qui sont arrivés au cimetière sans avoir leur
jeunesse vengée ».
Dans notre extrait situé à la dernière page de son roman de toute la trilogie, Vallès renvoie
implicitement au deux précédent volume de l’ensemble. Les guerres sociales ont encore
de bons jours devant elle. Vingtras peut se féliciter d’avoir combattue pour la justice
commune et non pour ses intérêts personnelles. « Toi, tu as rassemblé tes misères et tes
peines, et tu as amené ton peloton de recrues à cette révolte qui fut la grande fédération
des douleurs ». Dans cette phrase, Vallès détourne le lexique militaire comme il avait
détourné un peu plus haut le lexique religieux. L’auteur met l’imaginaire de l’adversaire au
service du peuple. Dans la fiction, son alter-égo s’identifie d’ailleurs aux ouvriers qui
composent le gros des partisans de la commune.
Malgré la gravité de la situation, il joue sa vie, le narrateur de cede pas au désespoir. Dès
le début de l’extrait, il emploie un langage imagé et à recourt à des expressions familières
dont une qui est filé entre les doigts qui signifie s’échapper au dernier moment. Ces
expressions familières sont très importantes car elle donne une tonalité au texte ce qui
signale entre autre les exclamations. Le texte est rythmé et on est dans l’action. Le début
du texte exprime le désir alors impossible de sortir de retrouver la lumière. « filer entre les
doigts », « Leur échapperai-je ? » … . Ce désir de sortir est finalement réalisé après le
blanc typographique ce qui marque un rupture. C’est une rupture chronologique mais c’est
aussi une rupture géographique. C’est aussi une rupture psychologique car le narrateur
parvient à quitter le lieu ou il était enfermé et se faisant il reprend espoir. A la faveur de
cette rupture, l’action succède à la réflexion et le moment de suspens constitué par
l’examen de conscience du personnage est suivi d’un témoignage qu’on pourrait dire en
temps réel. Par exemple, « je viens de » exprime le passé récent. C’est le signe que
l’action vient juste de s’achever et à partir de la, le texte se fait plus coloré, plus sensitif.
On a un narrateur qui ne sais pas exactement où il se trouve mais peu importe car il est
libre et il croit « sentir Paris ». On peut voir que le rapport au corps est rétablit. L’espace
sur la page, qui figure le passage d’un état à un autre, est à l’image du ruisseau frontière
qui est franchie par le héros. La progression de la narration confirme que la répression de
la commune n’a pas complètement bouché l’horizon. Le narrateur quand à lui qui n’avait
que peu d’espoir, peu enfin s’exclamer : « ils ne m’auront pas ». Ces désormais une
certitude alors que le début du texte était marqué par le doute. La suite est également
formulé au futur simple. La lutte continue, d’autres révolutions sont prévisibles.
Il y a une formulation hypothétique associé a deux adjectifs qui marquent la contrainte à
savoir rejeter = mot qui est à double entente mais ici, cela souligne la marginalité du
peuple qui est mis à l’écart et le mot acculer = être mis dos au mur. Malgré cela, une
nouvelle vie s’ouvre au personnage. A l’air libre, il peut enfin relever la tête et regarder le
ciel, ce qui représente un geste symbolique. Ce ciel est toujours aussi intense comme la
fois révolutionnaire. Le ciel est d’un bleu cru même si il est traversé de nuages et ces
nuages, qualifier de nué rouge représente le sang versé dans la révolution.
Le roman s’achève sur une comparaison. « On dirait une grande blouse inondée de
sang. », la nature en l’occurrence le ciel semble solidaire de la révolution puisque le ciel
prend au yeux du narrateur la forme d’une blouse bleu (= haut ouvrier à l’époque) taché
de sang, taché au combat.
L’écrivain renverse ici la métaphore du flot utilisé par Flaubert et par d’autre pour déprécié
l’action populaire. Un effet, pour Vallès c’est le sang des ouvriers martyres qui inondent le
ciel et c’est hautement positive. On peut également remarqué que joint au banc
typographique, on peut voir les couleurs comme le bleu de la blouse, le rouge du sang
forme peut-être le drapeau bleu, blanc, rouge.
Chapitre 7 - La république au miroir de l’école.
Introduction :
L’école républicaine gratuite, obligatoire et laïque telle que la nous connaissons, née dans
les années 1880. Sous l’effet d’une série de lois. Il n’est anodin que les premières
mesures du nouveau régime républicain concernent les enfants. Ce n’est pas anodin car
les jeunes générations ne symbolisent pas seulement l’avenir de la nation mais en
représente un part des futures électeurs. Il importe donc de leur inculquer les valeurs du
régime républicain qui est encore à l’époque un régime jeune et fragile. L’école sert à
l’époque a consolider la jeunes république.
Sous les mots d’ordre que l’on connait comme par exemple celui de la lutte contre
l’analphabétisme qui créé les différences de classes, tous ces mots d’ordre louable se
dessine d’autre enjeux et l’un d’entre eux est la rivalité entre le régime républicain et
l’église. Un autre enjeu est que la république a peur des idéologies révolutionnaires qui
inciterait le peuple à la révolte et qui bouleverserait l’ordre républicain.
La république se donne les moyens de ses ambitions, elle créé dans chaque département,
des écoles normale destiné à fumer des instituteurs laÏque qui remplaceront à termes les
religieux lesquels jusqu’a lors exercer souvent dans le primaire et cela permettre de faire
des économies.
Les nouveaux instituteurs républicains sont présentés comme des guerriers de la
république. Ils sont glorifier et exalté. On les appelle les hussard noir qui a l’origine
désigne un militaire, un combattant parce-que il porte une blouse noir comme les militaire.
On peut appuyer ce fait par le texte de Charles Péguy initialement publié dans les
« Cahiers de la quinzaine » en 1913. Charles Peggy pose un regard déjà nostalgique dans
les hussard noir de la république. Il exalte les instituteurs qui l’ont formé mais à l’heure où
il écrit cela en 1913, d’une certaines manières ces instituteurs n’existent déjà plus.
Cette description des instituteurs républicain est largement idéalisé. Ces jeunes
instituteurs sont avant tous le symbole d’un régime mais d’un régime que Péguy juge déjà
dégradé à l’époque où il écrit en 1913. Les détails apparemment réaliste comme le dit
Péguy renvoie en fait à une série de valeur. L’habit noir donne aux instituteurs une
certaine sévérité que Péguy évoque marque certes la volonté républicaine d’effacer ces
différences. Dans le cas des hussard noir décrit par Péguy cette uniformité de l'habit
suggère également l’uniformisation idéologique de ces portes paroles de la république.
Mais cela ne signifie pas que les instituteurs adhèrent aveuglement aux valeurs de la
république. D’ailleurs les études historiques montre que ces instituteurs au service de la
république était enfaite peu engagé en politique. Ce n’était pas des laïcard.
Jacques Ozouf a écrit un ouvrage intitulé : « Nous les maitres d’école » en 1967. C’est un
ouvrage qui est devenue classique et qui est très intéressant au regard de notre actualité.
Ce libre se présente se présente sous la forme d’un recueil de témoignage d’instituteur en
activité pendant la belle époque donc entre 1870 et la première guerre mondiale. C’est
donc plusieurs témoignages accompagnés de commentaire de Jacques Ozouf. Le
contexte : à la fin dessinées 1960, l’historien Ozouf contacte des milliers d’instituteurs
retraités qui ont exercés. Cet historien entend construire ses propres sources en envoyant
un questionnaire à 20 000 anciens instituteurs et institutrices. Sur 20 000, 4 000 lui
répondent et les personnes qui lui répondent le font de manière très détaillé. Il reçoit
même des cahier entier et sur ces cahier Ozouf sélectionne des extraits et il en fait un
livre. L’entreprise est novatrice parce-que au lieu de se fondé sur des rapports
académique par exemple, ou de correspondances, ou des journaux intimes, il préfère lui
s’adresser à des témoins encore vivants et de servir de leurs témoignage auto-
biographique. Ces témoins ont minimum 70 ans mais c’est intéressant parce que même si
il sont très vieux il se souviennent en général assez bien de leur années de jeunesse.
L’historien Ozouf les interroge sur leur conditions de vie ou sur leur pratique
d’enseignement et il le fait afin de cerner dans quels états d’esprit, ils exerçaient dans
cette période très particulière. L’historien sait que pour différentes raisons, les informations
qu’il s collectent ne reflètent pas exactement se que pensaient les instituteurs avant la
guerre. Il leurs demande de se souvenir de choses mais les souvenirs sont choisis, sont
lacunaires ou retravaillés volontairement ou involontairement. De toute façon la mémoire
est fragile et elle a une tendance a la reconstruction. Finalement c’est ce qui l’intéresse
parce-que il cherche a identifier « les valeurs que ces éducateurs fraichement sortit de
l’école normal était censés transmettre mais aussi les valeurs parfois différentes qui
alimentaient leur convictions après quelques années d’expérience ». Donc c’est finalement
l’écart qui l’intéresse, l’écart entre le jeune instituteurs plein de fougues, plein d’idéal et
puis l’évolution que cela peut avoir après des années sur le terrain. Il n’y a aucune raison
pour qu’ils aient gardés le même état d’esprit et il est évident que l’expérience des deux
guerres mondiale, les évolutions considérable de la société française dans ses années ont
pu au fil des ans faire bouger leurs convictions. Il y a un écart dans l’idéal des hussard noir
de 1900 et finalement la façon assez terrible dont la société traite les instituteurs qui a
l’époque ont des salaires plutôt modestes … . L’idée pour Ozouf est de mettre en contacte
le passé et le présent afin de casser le mythe des hussards noir.
Les témoignages qu’il recueille souligne que dans les premiers temps de la république
certains instituteurs voulaient même accompagnés leur élèves au catéchisme. Il souligne
aussi que même si les instituteurs promouvaient la langue française, ponctuellement les
patois était toléré en classe. Il y avait une forme de tolérance.
De manière plus général, les républicains n’étaient pas nécessairement athée. Certes il
luttaient contre l’église catholique hostiles a certaines valeurs qu’il promouvait. Il se
forçaient de sensibiliser les enfants à la laïcité.
1. Un best-seller.
Le désir de conciliation exprimé par Jules Ferry apparait dès la première édition de ce
manuel daté de 1877. Ce manuel est un manuel de lecture illustré, pensé pour le cour
moyen et ce manuel de lecture sera ensuite très largement republié jusqu’au 20 ème
siècle. Ce livre est signé d’un pseudonyme qui est G. Bruno. C’est un pseudo provocateur
parce-qu’il renvoie à la figure de Giordano Bruno, un ancien moine du 16 ème siècle qui
était philosophe et qui a prêcher la religion de la nature. On la juger hérétique et on la
brulé parce-que il a notamment remis en question l’héliocentrisme. Cette figure de cet
ancien moine est une figure d’opposition à l’église et donc que l’auteur du manuel a choisi
ce pseudonyme car c’est une provocation et cela suggère une défiance à la religion.
Ce n’est quand 1899 soit 22 ans après la première publication de ce manuel qu’on
apprendra que derrière ce manuel se cache une femme qui s’appelle Augustine Fouillet.
Certains misogynes pense encore que cet ouvrage est de son mari qui est un philosophe
républicain nommé Alfred Fouillet. L’une des raison qui explique qu’elle écrit ce manuel
sous ce pseudo est qu’elle vit en concubinage avec le philosophe Alfred Fouillet.
Bien après la révélation de la véritable identité de l’auteur, Le Tour de la France par deux
enfants continue de paraitre sous le pseudo de G. Bruno et ce pseudo est devenue
célèbre. Ce manuel est un véritable bréviaire républicain, un texte de référence. C’est
souvent le seul ouvrage présent dans les foyers. Son succès est considérable. Dès le
début, il y a 3 million d’exemplaire en 10 ans donc entre 1877 et 1887 et ce succès ne se
dent pas. En 1901, on considère que 6 millions d’exemplaire imprimés. Le manuel est
d’abord destiné à toute les écoles.
Ce manuel est très agréable a lire parce-que il fonctionne comme un roman et de ce fait il
est apprécié aussi bien des enfants que de leurs ainées, on a même l’habitude de le lire
en famille. Le Tour de la France par deux enfants continue donc a créer une culture
commune et s’encre progressivement dans la culture commune.
2. Tout un programme.
Cet intrigue décrit un voyage initiatique, il a donc une quête. C’est le voyage initiatique de
deux enfants, André Volden et son frère Julien. C’est deux enfants sont deux orphelins
lorrains qui ont un âge symbolique. Le plus petit a 7 ans ce qui représente la fin de
l’enfance et l’âge de raison et l’ainée 14 ans ce qui est à l’époque l’entrée à l’âge adulte.
Ces deux enfants ne sont pas représentés de manière réaliste car il se comporte en
adulte, ils ont plein de bon sens et il supporte sans broncher les épreuves auxquels ils
sont confrontés.
De ce point de vue, André et Julien sont des idéaux, des héros. On a même dit que c’était
des saints laïque. Un effet, le périple de ces deux enfants force l’admiration. Ce périple
commence après que la France a était vaincu par le Prusse en 1870 et que la France a du
cédé l’Alsace-Lorraine. Lorsqu’elle cède l’Alsace-Lorraine, les habitants des régions
annexés sont amenés à choisir pendant l’année s’ils souhaitent être considéré comme des
allemand ou s’ils souhaitent rester français. Dans le dernier cas, ils devaient quitter et
rejoindre le France et c’est ce qui arrive aux deux enfants afin de rejoindre un oncle à
Marseille. L’oncle qui se trouve à Marseille est une sorte se substitue du père décédé et il
est précédé dans le livre par une série d’autres figures magistrales que rencontre les deux
garçon, il y a par exemple un instituteurs. Quand à la France qui est parcourut remplace la
mère perdu par les enfants. L’intrigue débute à l’automne 1871 et se termine au seuil de
l’été. Ce qui correspond à une année scolaire, les enfants peuvent donc s’identifier dans
les deux personnages. Le parcours des enfants reproduit a peu près le tour de France qui
est à l’époque qui est l’itinéraire que faisait les artisans qui se formaient comme
compagnons du tour de France en s’arrêtant pour perfectionner leurs connaissances et
leur art chez différents maitre artisans dans toute les France.
Ici, dans le livre, le voyage à travers la France est une occasion de glorifier la cohésion
nationale pour montrer que la France est un assemblage de régions singulières mais que
cet assemblage forme une patrie riche, diversifié et digne d’être aimé. Sont ainsi mis en
avant dans le manuel, des figures, des événements et des lieux fédérateurs tandis que
son gommé opposition et rupture. Cet étonnant par exemple que la révolution française
qui est au fondement de l’idéologie républicaine soit aussi peu citer. Mais c’est parce-que
c’est un événement problématique du point de vue des républicains car la révolution
française a donné lieu a une guerre civile et coupé la France en deux. On va donc dans ce
manuel, souligner plutôt que les luttes révolutionnaire, les apports de cette révolution. On
va donc préférer citer Montesquieu plutôt que Voltaire et Rousseau. De la même manière,
la commune de Paris de 1871 n’est pas évoqué. Il est simplement fait allusion le fait que le
gouvernement français siège à Versailles. Il y a une occultation dans le manuel de certains
événements, de certaines figures et une valorisation d’autres figures et d’autres
événements.
Le tour de la France par deux enfants est initialement publié en 1877 c’est-à-dire 5 ans
avant les lois scolaire de Jules Ferry et notamment la loi qui rend l’éducation primaire
publique gratuite laïque obligatoire. En 1877, la jeune république est encore fragile et donc
elle s’appuis sur le Tour de la France par deux enfants pour diffuser ces valeurs et
consolider ces conquêtes et pourtant la république n’est jamais directement mentionné.
L’organisation concrète du régime républicain est elle aussi très rapidement évoqué, il est
simplement question de la division du territoire français en commune et des obligations du
citoyen (le service scolaire, le service militaire et l’impôt). Le mot même de république
n’aurait dans le manuel quand 1906 c’est-à-dire l’ouvrage est repris.
Ce manuel est un texte hybride à la fois roman d’aventure, manuel pratique avec des tas
de conseils et encyclopédie. Ce texte joint l’utile à l’agréable. Il favorise parfois l’évasion a
une époque où les gens voyagent relativement peu. C’est un ouvrage dont le but est
d’élever les consciences, de faire grandir et a un but morale. Ce manuel scolaire est sensé
servir de support de leçon dans différentes matières comme la science, la géographie … .
Chaque région française d écrite dans ce manuel complète un panorama harmonieux de
la France. Bien sur, il est question de la perte de l’Alsace-Lorraine car c’est le traumatisme
à cette époque. Cette perte sert de toile de fond au récit. Les richesses humaines,
naturelles de l’Alsace-Lorraine sont constamment répété dans le livre. Ce manuel est
connu pour que les gens qui le lisent se sente français. Toutes les disciplines à part le
calculs sont représenté dans ce manuel : histoire, géographie, instruction civique,
économie politique, science et même hygiène. L’ensemble a une ambition pratique car la
plus part des écoliers ne poursuivront pas leur étude au de la de l’âge réglementaire à
savoir 13 ans. Ils rejoindront le marché du travail donc c’est très important qu’il est un
socle de connaissances. C’est dans cette perspective que ce manuel dispense un série de
connaissances complètes concernant l’agriculture, l’artisanat et l’industrie. On peut par
exemple apprendre à nettoyer une étable, à fabriquer du formage … . L’ouvrage est
découpé en brève chapitre accompagné de maxime morale souvent cette maxime est
placé eu début d’un chapitre et cette maxime est illustré et reformulé au coeur du texte.
Les valeurs qui sont promus dans ce texte sont les valeurs familiale, le travail, la civilité, la
solidarité, le culte du progrès, l’amour de la patrie.
Trois types de devoir se dégage :
3. La fabrique de la nation.
Tout l’ouvrage « Le Tour de la France » est centré sur la notion de patrie. En témoigne la
préface. Ce manuel de lecture joue un rôle très important dans la diffusion auprès des
masses de l’idée de nation Républicaine. Cette idée de nation républicaine est une
abstraction, c’est une fiction politique crée par les élites.
On peut citer ici les travaux de Thiesse Anne-Marie qui a écrit un ouvrage intitulé : « La
Création des identités nationales : Europe XVIII - XX siècle » en 1999. Elle montre que
ces identités nationales sont des créations, sont fabriquées. Les élites ont décidé de
mettre en mot, de mettre représentation la nation. Elle dit : « La nation née d’un postulat et
d’une invention mais elle ne vit que par l’adhésion collective à cette fiction ». Cela peut
dire que l’idée national est une invention des élites mais qu’il ne peut pas y avoir
d’efficacité si le peuple ne choisissent pas d’y croire.
Pour elle, la création des identités nationales se fait en 3 temps :
Elle montre que la nation est construite sur un patrimoine qui comprend :
Cette référence au gaulois par rapport aux romains va favoriser un triple déplacement :
- Un déplacement historique
- Un déplacement géographique de Rome vers la Gaulle
- Un déplacement sociale de la noblesse vers le peuple
A l’antiquité greco-romaine vont être substitué donc les âges barbares qui sont postérieurs
au monde méditerranéen et notamment à l’Italie qui va être substitué à celui de l’Europe
du Nord et au salon de l’élite raffiné vont être substitué les chaumières rustiques des
gaulois. Il faut dire que cette revendication de l’origine gauloise de la France avait déjà été
défendu par les historiens romantiques et particulièrement par Amédée Thierry qui est
l’auteur d’une vaste histoire des gaulois publié en 1828. Ce qui va alimenter le
rapprochement entre français et gaulois c’est le siège de Paris par les prussiens lors du
conflit de 1870. Ce siège de Paris est comparé alors au siège d’Alésia par les romains.
Cette comparaison est encouragée par le fait que l’empereur Napoléon III avait fait ériger
une immense statut de Vercingétorix à laquelle il avait donner ces propres traits. C’est
cette statut qui date de 1865 qui est signé par un sculpteur nommé Aimé Millet qui
précisément représenter sous forme de gravure dans « Le Tour de la France par deux
enfants ».
Vercingétorix sur l’image le personnage apparaît en héros romantique, il a les cheveux et
les moustaches au vent comme si il était libre même si en réalité, il est vaincu. La gravure
vient confirmer le portrait que livre le texte. En effet, il semble posé en combattant, il a les
deux mains sur l’épée, la gravure apporte peu d’éléments nouveaux par rapport au texte
mais cette gravure donne une idée précise de l’habillement gaulois que le texte ne décrit
pas. (lecture du texte)
Dans ce texte, le portait collectif des gaulois est complété par celui beaucoup plus
développer de Vercingétorix. C’est une figure singulière par son héroïsme mais il est jugé
représentatif du peuple gaulois et même comme on disait à l’époque « de la race
gauloise ». Son portait sert le propos idéologique, le but étant de symboliser des valeurs.
De le même manière, la description des gaulois est d’emblée placé sous le signe du
sentiment avec ce possessif « nos ancêtres » qui créer une communauté reliant le passé
au présent, reliant les personnages décrit au lecteur. Ces procédés contribuent à la
formation d’une identité nationale.
« Nos ancêtres les gaulois étaient grands et robustes avec une peau banche comme le
lait, des yeux bleu et de long cheveux blond ou roux qu’ils laissaient flotter sur leur
épaule. » C’est presque une définition que nous livre ce portait qui d’ailleurs est très
statique. Ce portrait est moins référentiel mais il a une fonction symbolique puisque les
caractéristiques prêter aux gaulois sont censé être valorisante. Elles évoquent la force,
l’autonomie et l’héroïque. Même leur coiffure fait des gaulois le peuple de la liberté. Le
portait physique des gaulois contribue à en faire un peuple, une ethnie et par conséquent
à ethnisiser les descendants des gaulois c’est-à-dire les français du 19ème siècle. C’est
une manière de placer la population français du coté du nord avec la mention de la « peau
blanche comme le lait » plutôt que placé les gaulois et les descendants du côté du sud
c’est-à-dire du coté de la latinité, de l’Italie, des peau bronzée. Cela est très tendancieux et
contribue a gommer le caractère méridional de la France.
Le texte s’arrête sur un spécimen jugé exemplaire qui est Vercingétorix qui veut dire chef
ce qui renforce son portait en Leader. Son personne est au centre d’un récit héroïque dont
sont détaillés plusieurs étapes. Ce récit marqué par l’opposition frappante des deux chefs
d’un côté Jules Cesar, ambitieux et cruel et de l’autre Vercingétorix, héroïque et noble.
Son portait physique n’est pas détaillé, il s’agit de transmettre des valeurs plutôt que des
informations précises. Le portait se veut simple et marquant ce qui explique qui les peu
détaillé. La jeunesse de Vercingétorix est expliquée à 5 reprises, ce son des figures pour
les enfants qui vont les lire. Il apparaît comme un chef politique et sa représentation a une
ambition sociale et morale. « Il parla si éloquemment à ses compagnons qui tous jurèrent
de mourir. » On retrouve là, la valorisation de l’éloquence qui est centrale sous la
Troisième république. Il apparaît ensuite comme une figure de la résistance à
l’envahisseur. Les gaulois sont principalement représentés comme des guerriers, des
combattants, on représente la guerre.
De fait, le caractère guerrier, farouche des gaulois est souligné, accentué. Cette insistance
pour la guerre peut choquer sachant qu’il s’exprime à des enfants de 10 ans mais il ne faut
pas oublié qu’il est publié pour la première fois en 1877 c’est-à-dire peu de temps après
l’occupation de la France par les prussiens et la perte de l’Alsace-Lorraine c’est pour cela
qu’il appelle à la résistance. Évidemment cela nous rappelle le préambule d’Asterix dans
les années 1960 tiré des manuels de la 3ème République.
Il y a eu une valorisation durable en France des actes de résistance et tous cela va se
cristallisé après la Seconde guerre mondiale dans la future aujourd’hui fédératrice du
résistant à l’occupation nazi. Mais on trouve certaines caractéristiques de cette fascination
pour la résistance dans le passage ou G. Bruno raconte comment les gaulois en lutte se
réunissaient la nuit dans les forets.
La promotion de la supposée origine gauloise de la France cherche aussi à faire oublier
que sous l’ancien régime on rattachait la France au peuple francs christianisé.
La révolution française diffuse un autre récit. Il y aurait 2 France :
Le mythe gaulois regroupe toutes les qualités nécessaires à l’élaboration d’une identité
commune :
- D’abord une histoire établissant une continuité regroupant les grands ancêtres
- Ensuite des héros exemplaires, ici Vercingétorix
- Puis, une langue, le français
- Des monuments, des hauts lieux qui vont être promus appuyé par Napoléon III
- Un folklore autour des gaulois, autour de la figure du druide donc du prêtre gaulois
(exemple : Panoramix dans Astérix)
- La religion gauloise va être présenté sous la 3ème République comme la préfiguration
d’un christianisme qui n’aurait pas été encore dénaturé par l’église romaine c’est-à-dire
par le luxe, par l’institution … En somme la religion des gaulois est présenter comme
une religion naturelle, populaire qui sert la critique de l’institution par les Républicains.
Le kit de construction de l’identité nationale suppose aussi qu’on détermine une
mentalité ou un tempérament, on va ainsi parler du sel ou du rire gaulois. (= blagues
grasses souvent un peu salaces).
- Il faut ensuite des représentations officiel et des identifiants pittoresques, costumes, un
animal emblématique qui seras le coq gaulois.
Cette identité artificielle est construite sur des bases scientifiques, elle s’appuie sur
l’archéologie mais aussi sur ce qu’on sait de la langue gauloise et sur des travaux de
linguistiques. La formule « nos ancêtre sont des gaulois » vient du livre « Le Tour de la
France par 2 enfants » (chapitre 57).
L’équivalence entre la Gaulle et la France est posée à la faveur d’une série de procédés,
gaulois et Français ne font plus qu’un sans même qu’on note que la France tire son nom
d’un autre peuple qui sont les Francs.
Dans le texte on assimile le passé décrit au présent Républicain. Les adjectifs possessif
crées du lien entre le passé et le présent, entre le singulier et la communauté. Le tout
favorisant une approche affective de l’histoire.
Les deux enfants de l’ouvrage (Lorrains) n’oublient pas leurs pays natal. On peut noter
l’évocation de la blessure du père des deux enfants, blessé en héros car il a sauvé un
enfant du feu. On a donc une figure héroïque à taille humaine dont la bravoure est
assimilée à Vercingétorix. Dans ce chapitre, les enfants se trouve en Auvergne ce qui relie
le présent au passé. C’est l’occasion aussi d’un cours de géographie. On peut noter
l’artifice narratif permet d’ajouter des connaissances historiques sur différents
personnages. Le texte la légende de la gravure de Vercingétorix précise qu’il était
originaire de La tribu des arverenes.
L’utilisation de l’article « les » dans l’expression « les gaulois » contribue à homogénéisé
une population en réalité composer de différents groupe celtes. La République unifie
volontairement les gaulois pour donner l’illusion que déjà dans le passé il existait une
communauté nationale mais c’est faux. Vercingétorix est l’un des personnages les mieux
représentés dans le livre. Toutes ces figures du livre ont des qualités que la République
souhaite valoriser : le travail, le courage, le dévouement … . On peut donc dire que les
gaulois étaient nos ancêtres. Ce mythe de l’origine gauloise de la France est une invention
du 19ème siècle. Ce mythe a était porté sur le début de la République et portée à la fin
des années 50 par les BD d’Asterix et Obelix. (Émission France Culture).
Chapitre 8 - Le mouvement ouvrier : une culture de l’insurrection.
Introduction :
Le régime républicain ne fait pas consensus. Il suscite des réticences malgré un imposant
travail d’imprégnation destiné à enraciné ses valeurs dans l’esprits et dans le cœur des
masses. Les progrès de l’instruction élémentaires n’ont malheureusement pas aboli les
différences sociales, au contraire puisque le degré de qualification qu’il implique le travail
mécanisé, le travail sur machine suppose des travailleurs de plus en plus formés. Ces
travailleurs, n’en sont pas moins exploités. Par ailleurs, les élites républicaines prolongent
des pratiques paternalistes qui existent depuis le début du 19 ème siècle. Le paternalisme
est une forme de fausse sollicitude des puissants dans le but de gagner les faveurs des
plus faibles mais en réalité d’affermir leur propre autorité.
I - La condition ouvrière.
A la fin du 19 ème siècle, les rapports de domination entre patron et ouvrier prennent une
forme nouvelle. Jusqu’à présent dans la grande industrie, les ouvriers acceptaient plus ou
moins les formes « d’encadrement » qui prolongeait les relations entre les paysans et les
notables. Mais sous l’effet notamment du progrès technique, l’autorité du patron devient
de plus en plus contraignante et de plus en plus brutale. L’existence de l’ouvrier est
entièrement contrôlée : l’espace de logement et où il travail est pensé en ce sens. Son
temps est limité, ses loisirs organisés par le patron, tout est contrôlé. Au sein des grandes
cités ouvrières, les complexes allient à l’usine des logements ouvriers. On trouve des
quartiers avec des maisons individuels et des petits jardins, une école et un centre de soin
qui répondent à un plan d’urbanisme précis. (image de Mulhouse).
A cette époque, les patrons financent de manière intéressés le logement des ouvriers,
l’éducation et la santé de leur enfants. Cela leur permet de mieux contrôler leurs
travailleurs en les fixant pour éviter qu’ils ne prennent un autre emploi ou ne combine le
leur avec soit des taches paysannes soit de l’artisanat à domicile. C’était très courant à
l’époque qu’un travailleur ait plusieurs métiers et on voulait éviter cela. Le paternalisme est
donc un mouvement mis en place par les patrons, on donne des avantages aux ouvriers
comme des logement plus agréables et c’est une manière de les fixer près de l’usine et de
s’assurer qu’ils n’aillent pas ailleurs. Il permet d’encadrer le destin des individus, et ce
depuis le berceau. Il s’avère être un instrument efficace contre toute tentative
d’émancipation, ce qui permet de lutter contre les séductions du syndicalisme. Pour
étouffer les velléité des révoltes et préserver leur main d’œuvre, les patrons feignent
d’intégrer leurs ouvriers à une communauté basé sur le modèle familial, le patron étant la
figure du père : ils sont protégés par leur patron si les ouvriers le respect.
Dans ce modèle, la religion reste très présente puisque certaines cités ouvrières inclut une
église que les patrons encouragent à fréquenter. Les patrons comptent sur la religion pour
contenir les excès et pour favoriser la moralité des ouvriers. Il s’agit de les engager à
rester chez eux auprès de leurs épouses plutôt que d’aller au café ou de courir la ville.
Bien qu’ils soient souvent hostiles au nouveau régime républicain, les patrons se
retrouvent finalement à avoir ce même désir de moralisation des populations, des masses.
On peut citer ici, un petit livre intitulé : « Mélancolie ouvrière » paru en 2012 de Michelle
Perrot.
Ce livre est un petit essaie qui brosse le portrait d’une ouvrière en soie et militante
syndicale de la région de Grenoble qui s’appelle Lucie Baud. On voit comment, à cette
époque, l’école cherchait à former de bonnes ouvrières mais aussi des mères et des
épouses morales capables de tenir un budget et de cuisiner des bons plats.
L’église et la république, qui sont par ailleurs opposées, se rejoignent finalement sur cette
question de la moral, de la nécessaire moralisation des populations mémé si elles
divergent sur les fondements de l’ordre et sur les perspectives à donner de la vision de la
société. Ce qui est très intéressant ici c’est que dans ce système, l’usine prend le relais de
l’école à la faveur de structure de contrôle interne à l’atelier mais aussi de la mise en place
d’internat pour ouvrière où est dispensé une éducation religieuse sur le temps de travail.
Dans son livre, l’historienne Michelle Perrot rappelle que les patrons exigent que les
ouvrières aient fait leur communion car c’est un gage de vertu, l’historienne parle alors
d’alliance de l’usine et de l’autel. On voit bien cette alliance dans l’adaptation au cinéma
du livre « Mélancolie ouvrière » sous forme d’un téléfilm de Gérard Mordillât de 2018. On y
voit notamment dans une scène, les travailleuses italiennes, rassemblées dans leurs
dortoirs face à un grand crucifix et se faisant sermonner par le parton et un prêtre.
(Photographie tirer du téléfilm).
Sur les ouvriers pèsent donc une discipline très sévère. Ces contraintes affligent de plus
en plus la classe ouvrière qui regrette que le discours des républicains n’ait pas
d’incidence concrète sur leur quotidien, la loi (date?) de travaille qui réduit le temps de
travail à 11 heures par jours n’est respecté. Les cadences sont infernales, et l’arrivée de la
mécanisation augmente considérablement le rythme tandis que les horaires ne sont pas
respectés. Enfin l’ouvrage, le travail est mal payé, beaucoup sont encore payé par objet
fabriqué à un tarif très bas, et les conditions de travail sont exécrables. On travail dans le
bruit, avec des machines dangereuses, un atelier et un logement sales, la promiscuité qui
favorise les maladies… . (lire ouvrage Michelle Perrot : draps jamais changés sauf 1 à 2
fois par an, poussière de soie qui va dans les bronches et cause des maladie, une hygiène
déplorable, pendant les grèves, les ouvrières italiennes vont pouvoir manger de la viande
mais sinon ce sont des repas très peu consistants et sans viande…).
La révolution industrielle concentre la main d’œuvre dans des usines qui dépossèdent le
travail de la propriété des moyens de production. C’est à partir de ce moment-là que la
question de l’appropriation collective de l’outil de travail, qui est accaparé par le patronat,
est devenu brêlante. L’artisan avant la révolution industrielle, possédait ses outils, en
général ils les avaient fabriqués ou les achetés lui-même. Il maîtrise le processus de
production de a à z, ce qui n’est plus le cas des ouvriers d’usines puisque les machines
coûtent très cher, elles appartiennent donc au patron. Il n’y a plus cette jouissance de
travailler avec ses outils. Ça a aussi pour conséquences de diviser le travail en petites
tâches. Cette question de propriété de l’outil de travail et plus précisément de son
appropriation collective devient donc centrale après la révolution. L’appropriation collective
c’est le fait que des gens réunit qui veulent faire certaines choses trop chères, peuvent se
cotiser pour pouvoir acheter collectivement le bien qui permettra de faire cette chose.
Cette question est au cœur de la théorie de la « lutte des classe » développé par Karl
Marx. Ce grand théoricien espère que la lutte des classes entrainera la révolution qui
permettra d’instaurer une société sans classe c’est-à-dire sans hiérarchie, fondée sur la
mise en commun des moyens de production ainsi tout le monde aurait un outil de travail.
C’est pour cette raison qu’on dira que cette société idéale est communiste.
Ce n’est pas un hasard si par ailleurs d’autres militants ont accordés une telle importance
à la question de l’outil de travail.
- Exemple d’un cordonnier : Jean Jacques Liabeuf est accusé à tort de proxénétisme et se
venge en attaquant des policiers avec une arme qui est fabriquer à partir de la
transformation de ses outils de travail (voir image). La presse et le gouvernement jette un
appel sur ce monsieur qui leur apparaît comme un simple apache (un marginal) et on taxe
alors Liabeuf de « tueur de flic ». Mais pour les ouvriers, il devient un symbole, un héros
de la lutte contre l’injustice et même plus tard un martyre, puisque qu’il est guillotiné en
place publique, alors que sa grâce avait été sollicité et qu’une grande partie du peuple lui
avait témoigné de la solidarité.
Avec l’apparition de la grande industrie capitaliste, le travailleur est dépossédé de son
travail, il est déshumanisé par la mécanisation. Il est condamné à n’être que le maillon
d’une chaîne. Mais finalement tous les travailleurs de l’ère industrielle sont logés à la
même enseigne, on a donc une sorte d’unification de la condition de travailleurs. Et cette
unification de la condition des travailleurs, rend possible un mouvement d’ensemble.
Désormais quasiment tous les travailleurs peuvent être rangés dans la catégorie des
prolétaires. Si tous cela peut être le cas, c’est donc aux rassemblements à grande échelle
que vont s’atteler les militants, comme en témoigne la dernière phrase très célèbre du
manifeste du Parti Communiste signé par Marx et Engels de 1848 qui est : « Travailleurs/
prolétaires de tous les pays, unissez-vous ».
C’est un mot d’ordre internationaliste qui en appelle à la réunion internationale de tous les
travailleurs. L’idée c’est qu’une solidarité strictement nationale ne peut exister parce qu’il
ne peut y avoir de solidarité entre un exploiteur et un exploité. Donc finalement le
nationalisme, pour les communistes est une aberration puisque il ne peut pas y avoir
d’alliance entre les classes, il ne peut y avoir de solidarité entre un patron français et un
ouvrier français, il faut que ça soit dans une même classe. Mais dans les faits, le
mouvement ouvrier s’est fait dans le cadre national. (Extrait du manifeste).
A cette époque, la démocratie apparaît bien souvent comme un jeu de dupe. Parce que le
suffrage universel indirecte ne permet qu’à une partie restreinte de la population, les
hommes en âge de voter de s’exprimer et ne permet pas de faire valoir toutes les
revendications. Les promesses des gouvernants n’ont souvent qu’une visée « électoraliste
», ce qui fait en cette fin du 19e siècle, on croit de moins en moins au vote. D’ailleurs les
anarchistes prônent l’abstention c’est-à-dire le refus d’aller voter.
En 1889, année charnière, Emile Pouget qui est un syndicaliste anarchiste, futur dirigeant
de la CGT (confédération général du travail), écrit dans son journal « Le Perpénar » : « La
république c’est très chouette mais voila deux fois qu’elle nous assassine et nous fait
creuser de faim … ». C’est un extrait de « La postiche de barbe à pou » du 24 mars 1889.
Ce texte est intéressant parce-que on y voit le rejet du mythe de la république nourricière.
C’est sans doute une référence à l’échec des deux précédentes révolutions : 1848 et
1871. Pouget se souvient de ces deux événements, et il affirme qu’il ne croit plus à la
république sous sa forme allégorique de la Marianne. Elle est ici représentée comme une
marâtre c’est-à-dire comme une mauvaise mère aussi mauvaise que les autres
gouvernements. Il est important de rappeler que la méfiance à l’égard de la démocratie
s’est toujours manifestée et elle n’est finalement indissociable de la démocratie elle-
même. Il y a toujours eu des mouvements de contestations et ces derniers nourrices la
démocratie.
A la fin du 19 ème siècle, la confiance envers la démocratie, considéré comme un régime
bourgeois, se fissure. Les scandales politico-financiers qui entachent les élus, accentue la
méfiance des milieux populaires envers les institutions républicaines. L’un des plus
célèbre est le « scandale de Panama », qui est une affaire qui a été révélé avant les
élections législative de 1893 par les boulangistes qui espéraient défaire les républicains. Il
faut rappeler que le populisme boulangiste a séduit une partie des masses ouvriers.
Les dirigeants de la compagnie chargée de creuser le canal de Panama, compagnie qui a
été mise ne liquidation judiciaire, ont corrompus des parlementaires et des hommes
d’affaires. Finalement le canal qui n’est pas achevé est abandonné. Il le sera finalement
vendu aux USA. C’est un véritable scandale car cela ouvre la porte à une forme
d’impérialisme de la part des USA qui n’est pas encore le géant que l’on connait
aujourd’hui.
L’autre scandale qui instaure une sorte de méfiance envers les dirigeants a eu lieu en
1895. Le président Felix Fort, récemment élu, meure en compagnie d’une courtisane en
plein milieu du palais de l’Elysée. L’affaire fait donc scandale, on a surnommé la femme «
pompe funèbre » et on a dit de l’ancien président « qu’il avait voulu être César mais qu’il
n’avait été que Pompé ».
C’est dans un contexte d’hostilité au régime démocratique représenté par les
parlementaires, un contexte d’antiparlementarisme, que le mouvement ouvrier s’est
organisé à la belle époque. Mais qu’est-ce que le mouvement ouvrier ?
Il rassemble en plus des travailleurs, des individus qui n’appartiennent pas à la classe
ouvrière mais qui leur sont solidaires dans leur discours et dans leurs actions. Il y a
notamment des intellectuels et des hommes politiques et ils sont sensés les défendre. Ce
mouvement est composé d’individu soucieux de s’organiser pour favoriser l’amélioration
des conditions de travail mais aussi des conditions d’existence des travailleurs. Ils militent
ensemble au sein de différentes institutions parmi lesquels les partis, les syndicats et les
coopératives de production et de consommation.
L’habitat et les loisirs sont intégrés aux revendications du mouvement ouvrier. D’ailleurs la
frontière entre vie professionnelle et privée est poreuse. Les ouvriers mariés ou/et les
ouvriers chargés de famille se mettront plus difficilement en grève que ceux qui sont
célibataires. Les femmes se considèrent exclues de cette démocratie qu’on leur vante
alors qu’elles ne votent pas et travaillent difficilement. A cette époque, les enfants aussi
travaillent, d’autant plus que la loi de 1874 qui fixe à 12 ans l’entrée dans les ateliers n’est
pas véritablement respectée.
Autour de 1900, une des principales revendications articule diminution de travail et droit au
temps de repos et de loisirs. Une célèbre affiche de l’époque représente trois femmes «
trois grâces ouvrières » qui réclament : 8h de repos, 8h de travail et 8h de loisirs (voir
image). Ce mot d’ordre s’est diffusé depuis qu’en 1886, les ouvriers nord-américains ont
obtenu la journée de 8h. En 1889, la 2ème internationale (regroupement de travailleurs
militant) est née cette année-là à Paris de la fédération des différents parti socialistes
nationaux et elle a proposé une journée de lutte internationale en faveur de la journée de
8h. Cette revendication va être ensuite reprise à chaque 1er Mai, devenue une journée de
grève importante. L’un de ses 1er Mai est particulièrement célèbre, c’est le 1er Mai 1891.
Ce jour-là, la manifestation qui défend la journée de 8h dans une ville textile du Nord de la
France nommé Fourmies. Cette manifestation de Fourmies est écrasée dans le sang alors
que les ouvriers sortent d’une longue grève. Cela va devenir un évènement marquant qui
restera gravés dans les mémoires.
Dans les mémoires, cet évènement restera le symbole du caractère répressif de la
République.
Les grèves se multiplient au tournant du 19ème siècle. L’une des plus connues est sans
doute celle des mineurs de Carmaux dans le Tarn en 1892 du fait qu’elle ait été soutenue
par Jean Jaurès. Mais on peut parler aussi de la grève des terrassiers qui ont creusé le
métro parisien autour de 1900. Il y a un grand nombre de grèves entre 1902 et 1911 dans
diverses régions de France. Les chiffres sont impressionnants : 438 466 grévistes en
1906, plus de 1 500 grèves en 1911.
Après l’attaque du phylloxéra, après la chute du cours des vins en 1907, on a alors un
grand nombre de vignerons qui se révoltent et l’armée est alors appelée, mais cette
dernière refuse de tirer sur les paysans. On a alors un épisode marquant de l’histoire, elle
refuse de tirer car elle les considère comme des semblables et que leurs revendications
sont légitimes.
Le 1er Mai 1906, se détache de tout ça, par l’ampleur inédite de la longueur de la
mobilisation qu’il lance. C’est le signal d’une mobilisation sous forme de grève très longue
puisque dans certaines régions elle dure 3 mois ! Cette levée en masse débouchera sur le
vote d’une loi rendant le repos hebdomadaire obligatoire, c’est la loi du 13 juillet 1906.
Les pouvoirs publics ont peur que ces émeutes régulières et ces grandes grèves
rapprochées ne se transforment en révolution, d’où la « répression ».
- La grève
- Le boycotte
- Le label syndical c’est-à-dire le fait d’aller travailler chez quelqu’un parce que c’est un «
bon patron »
- Le ralentissement volontaire de la production
- Le sabotage