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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
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ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
NIVEAU : LICENCE 3
ELABORE PAR :
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La notion de droit du travail désigne, l'ensemble des règles juridiques applicables aux relations entre
employeurs privés et salariés, à l'occasion du travail. Le droit du travail organise les relations professionnelles
de travail entre l'employeur qui selon l’article 1-1 du code de travail gabonais de 2021 « est considérée comme
employeur, au sens de la présente loi, toute personne physique ou morale, de droit privé qui utilise les services
d’une ou plusieurs personnes en vertu d’un contrat de travail », et le salarié individuellement et la collectivité
des salariés par l’intermédiaire d’un contrat. Subséquemment, Le contrat de travail est un type de contrat par
lequel une personne s'engage à effectuer un travail pour un autre moyennant une rémunération. Tout compte
fait, considérant le contrat comme cet instrument juridique largement utilisé, il faut rappeler que le contrat de
travail, lui, se distingue des autres types de contrat, notamment par ce critère crucial qu’est : le lien de
subordination. Le lien de subordination, quant à lui, est la manifestation par l’exécution du travail sous l’autorité
de l’employeur qui peut, donner des directives et des ordres, contrôler l’exécution du travail et sanctionner les
manquements du subordonné, comme l’indique l’article 19 du code du travail gabonais. De facto, il sera
question pour nous, durant cette dissection, d’extérioriser la teneur du lien de subordination. Ainsi, ce sujet est
d’un intérêt pratique dans la mesure où, il nous conduit aisément à étudier ce trait caractériel du contrat de
travail. À cet effet, le lien de subordination en contrat de travail est-il absolu ? Pour répondre à cette question,
nous aborderons succinctement, l’absolutisme du lien de subordination (I), et les atténuations (II) de celui-ci.
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I- L’ABSOLUTISME DU LE LIEN DE SUBORDINATION DANS LE CONTRAT DE TRAVAIL
Afin de mieux cerner l’absolutisme du lien de subordination dans le contrat de travail, il sera nécessaire
de le subdiviser en deux idées essentielles, à savoir : l’exercice du pouvoir de direction, contrôle et sanction (A)
ainsi que l’application des conditions matérielles (B)
A-L’EXERCICE DU POUVOIR DE CONTROLE, DE DIRECTIVES ET DE SANCTION
D’ores et déjà, Le lien de subordination se caractérise par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un
employeur qui a un pouvoir de direction, contrôle et de sanction. Primo, afin d’assurer le bon déroulement de
l’activité de l’entreprise, l’employeur a le pouvoir de donner des ordres et des directives aux employés. Ainsi
,les éléments de fait les plus divers peuvent être utilisés pour caractériser l’autorité de l’employeur tels
l’obligation pour les employés de se conformer à des consignes de travail détaillées et par la même occasion,
une absence d’initiative de la part des employés(CA de Libreville,27juin 2000,n•102/999-00).En outre, le
donneur d’ordre assure notamment la gestion de l’effectif (horaires, lieu de travail, moyens nécessaires pour
effectuer le travail…),le contrôle et la surveillance des salariés au travail.
Secundo, L’employeur a le pouvoir de sanctionner le salarié dans des situations qui sont expressément prévus
par la loi, on parlera précisément d'une sanction disciplinaire. Aux termes de l'article 146 du code de travail
gabonais, il s'agit de la mesure prise par l'employeur à la suite d'un agissement du salarié qu'il considère comme
fautif. En revanche, avant d'appliquer la sanction, l'employeur doit respecter une procédure qui vise à informer
le salarié concerné. On peut retenir plusieurs motifs qui font intervenir des sanctions tels que : le refus de se
conformer aux ordres de l'employeur le non-respect des règles disciplinaire fixés par le règlement intérieur, les
violences etc. Ainsi les sanctions pouvant être prises à l’égard d’un salarié sont : le blâme, l’avertissement, la
mise à pied, la rétrogradation et le licenciement. Cependant, les sanctions pécuniaires sont interdites. Ce
pouvoir de sanction est toutefois limité : en effet, la sanction prononcée par l’employeur doit être motivée
(justifiée) et fondée sur des éléments objectifs sous peine d’annulation par le juge et proportionnée.
Il est vrai que l’absolutisme du lien de subordination regorge d’un pouvoir de direction, contrôle et
sanction. Cependant qu’en est-il des conditions matérielles ?
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conditions de sécurité renvoie à un ensemble d'information qui complète la prévention des signaux de sécurité,
elle permet d'apporter des renseignements sur des risques spécifiques possibles (risque électrique, risque
d’incendie...) par rapport à l'activité de l'entreprise ou de l'établissement et sur la conduite à tenir des employés
en cas d'accident (prévenir les services de secours, organiser une évacuation...). Pour les conditions
d’hygiène,
Elle repose à la fois sur des obligations de l’employeur (mise à disposition d’installations sanitaires,
vestiaires, local de restauration, nettoyage et aération des lieux de travail...), et sur des comportements
individuels (lavage des mains, port des vêtements de travail, nutrition ...). De façon à intégrer l’hygiène aux
comportements quotidiens des travailleurs, l’information et la formation aux bonnes pratiques d'hygiène
personnelle au travail sont indispensables, notamment dans les métiers salissants (chantiers du BTP,
assainissement ...) et/ou fortement exposés aux risques chimiques et biologiques (industries agro-alimentaires,
agriculture et élevage, établissements de soins ...).
Enfin, le souci des intérêts de l’entreprise. En effet, Une activité profitable à l’entreprise peut aussi
permettre de caractériser un lien de subordination. Par activité profitable à l’entreprise, il faut comprendre que
l’activité doit être exercée pour le compte et dans l’intérêt d’autrui. De ce fait, l’activité profitable à un tiers est
souvent associée au risque économique encouru. En effet, puisqu’un salarié ne supporte pas personnellement
le risque économique auquel se heurte l’activité, le lien de subordination sera établi.
Le critère du lien de subordination en droit de travail étant absolu, il repose sur les contrôles et directives
mais aussi sur le respect des conditions matérielles de l’employeur sur l’employé. Toutefois, comment s’atténue
ce lien de subordination ?
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subordination ne permet pas non plus à l’employeur de de changer unilatéralement les horaires du salarié
lorsque ce changement cause une atteinte excessive au droit du salarié au respect de sa vie personnelle et
familiale (Soc., 14 décembre 2016, 15-21.363). Fort de ce qui précède l’on ajoute également un autre bémol au
lien de subordination le respect des clauses stipulées dans le contrat pour ainsi dire que toute modification
unilatérale du contrat de travail par l’employeur est prohibée et cela se voit en France depuis l’arrêt “Raquin”
du 8 octobre 1987 dont le droit du travail gabonais n’y déroge pas à son tour L’employeur ne peut pas modifier,
sans leur accord, le contrat de travail de ses salariés. Il peut uniquement changer unilatéralement leurs
conditions de travail (Soc., 10 juillet 1996, n°93-41.137).
Concernant l'abus de droits, il correspond au dépassement des limites légales d'une fonction. Encore
considéré comme un abus de pouvoir de l'employeur, l'abus de droits prend des formes très diverses. Un abus
de pouvoir est l'exercice excessif d'un pouvoir conféré par un statut. Il s'agit de l'utilisation des capacités, en
dehors du champ d'action donné, d'outrepasser ses droits. L'utilisation anormale des pouvoirs donnés par une
fonction est une faute. Les dirigeants d'une entreprise ou d'une société disposent d'un pouvoir discrétionnaire
sur les salariés. Cependant, ce pouvoir doit être utilisé de <<bonne foi>>. Toute utilisation abusive de ce pouvoir,
peut être vue comme un abus de droits ou de pouvoir. L'employeur est en droit d'utiliser son pouvoir, pour
décider des conditions de travail de ses employés. Un salarié ne peut pas refuser un changement des conditions
de travail, sous peine d'être sanctionné d'un licenciement. Cependant, un changement des conditions de travail
ne peut être effectué pour nuire à ses salariés, c'est l'intérêt de l'entreprise qui doit prôner. Si ce n'est pas le
cas, ces changements peuvent être qualifiés d'Abus de pouvoir. Dans le monde du travail, les abus de pouvoir
peuvent prendre diverses formes possibles, telles que l'intimidation, l'humiliation, le harcèlement, des
menaces, le chantage, et la coercition.
Quid du principe de non-discrimination et d’égalité de traitement ?
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du code de travail, la seule discrimination qui pourrait être tolérable est celle de l'apparence physique (mince,
grosse, pas assez ceci... cela). Mais pour son teint, il s'agit bel et bien d'une discrimination interdite par la loi.
Enfin, la cour de cassation a consacré le principe<<à travail égal, salaire égal>> selon lequel l'employeur
est tenu à une égalité des rémunérations pour l'ensemble des salariés placés dans une même situation.
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PLAN ET SOURCES D’EXPOSE
PLAN : PAGE :
INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
DEVELOPPEMENT :
SOURCES :
Fascicule du cours magistral en droit de travail
Code de travail gabonais de 2021
Internet : - https://www2.liaisons-sociales.fr/les-éléments-constitutifs-du-lien-de-subordination-
Juridique/
- https://www.superprof.fr
- https://www.legalplace
- https://www.aideauxtd.com
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