Vous êtes sur la page 1sur 32

Air-France revue : revue

trimestrielle

Source gallica.bnf.fr / Musée Air France


Air France. Auteur du texte. Air-France revue : revue trimestrielle.
1934-12-01.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978
:
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation
commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation
des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou
scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation
promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être
réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par
la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès
de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue
dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue
par la loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter


utilisation.commerciale@bnf.fr.

S #* **& 4 $ # A

lîfé^ Il
*•*

#- *? * -
*.
I? * !

*
;%!,

*i ** f* •!« **
$ ***' #

i
< -

; »«ii 1

4 I -'^ i liMM y/

• >* vX
/#w

A'
:

-
* Jr * X
->
!
;

*'
w - f

^Éiif j5 •.
SOMMAIRE
ENPLEINVOL,parHenrydeMonfreid
par
NAVIGATIONSAÉRIENNES, Lavarde-Chem
• 2

Narbonne
SUR LES LIGNES CONTINENTALES, par René de
4

LEJEUDEPIGEONVOLE,parJeanNohain
PARTOUT
LES AVIONS SILENCIEUX, d'après ZAND

TRANSATLANTIQUES
9

11

12

enfants.
LIAISONS

POSTE AÉRIENNE, par Jean Routhier

GOODRICH
VITESSE
AIRFRANCE, vu par
DÉGIVREUR
les
14

15

17

18

EXACTITUDE. 20

::
DIRECTION ARTISTIQUE. E. LAVARDE
MISE EN PAGE. A. CHEM

DIRECTION GÉNÉRALE RUE MARBEUF, PARIS (Be)


:
Téléphone ÉLYSÉES 20-60, 38-95. — Adresse télégraphique
DIRECTION COMMERCIALE
2,
: AIRFRANS-PARIS.
— Registre du Commerce :
Seine 258.468 B

:
Téléphone OPÉRA 41-00 (6 lignes groupées).
9, RUE AUBER, PARIS (9e)
Adresse :
télégraphique AIRFRANSAG-PARIS

MUSEE AIR FRANCE


J'ai.
pris la route de l'Air pour la première fois
au mois d'octobre, sur un rapide monoplan
tri-moteur de la Compagnie Air France.
W Cette aventure n'a rien de passionnant
en elle-même, mais je songe au nombre très
grand de ceux qui n'ont jamais volé encore
et dont l'opinion était hier la mienne, c'est-
à-dire tout le contraire de la réalité Pour
eux, j'ai voulu noter mes impressions qui
furent à l'arrivée l'inverse de ce que j'ima-
ginais au départ.
0 Devant les appareils prêts à partir,
j'ai eu une vague angoisse, comme une
appréhension à m'en aller si loin du cadre
ordinaire où la nature nous a placés. de par
notre structure.
0 J'ai éprouvé déjà cette espèce de dépayse-
ment en allant en scaphandre, mais là l'an-
goisse était purement physique par l'action
directe et brutale du changement d'élément.
C'était le milieu nouveau où j'étais l'étranger,
l'intrus qui se sent abandonné, menacé, perdu.
ID Ma conception du monde, celui des
mammifères terrestres, restait intacte et
tout mon être me rappelait vers lui impé-
rieusement.
4b Mais ici,dans l'air, ce fut tout autre
chose, aucun dépaysement physique et une
sorte d'orgueil de porter et moi, avec la
conscience de l'œuvre,tout le génie humain
qui l'a réalisée.
fb Je prétère dire tout bonnement ce que
j'ai éprouvé.
90 D'abord une petite émotion, indiscutable,
au moment où l'hélice emporte dans son
tourbillon l'appareil cahotant, ferraillant,
mal à l'aise sur la terre, pour laquelle il
n'est pas fait.
10 Pendant la fractionde minute où je suis
ainsi secoué, je me sens une pauvre chose,
jouet de cette force brutale qui m'emporte.
Puis je pense aux chutes possibles, à l'ins-
tabilité des cerfs-volants et je conçois avec
une extraordinaire lucidité toutes les diffi-
cultés à résoudre pour assurer la stabilité
et le vol de l'avion me semble devoir être une
acrobatie.
9 Je me sentais donc assez mal à l'aide en
roulant sur la prairie du Bourget, mais,
aussitôt l'appareil décollé, une sensation de
sécurité, absolue et définitive, m'a ôté toute
angoisse.
gb Maintenant en plein vol, j'ai le sentiment
que l'air est bientune matière, qui, frappée
à une vitesse suffisante, révèle sa masse.
Très réellement, on sesent porté et c'est là la
cause de cette magique impression de stabilité.
lb On peut dire que tout homme si timoré,
si poltron soit-U, perdra toutes ses craintes
après dix minutes de vol. Cette réaction
psychique a une importance capitale, car
elle est l'élément vital de l'aviation. C'est
grâce à elle que le public, peu à peu, en
viendra à adopter ce mode de transport,
comme il a adopté le chemin de fer, le vélo,
l'automobile. Ainsi libéré de toutes préoccu-
pations matérielles, j'ai pu m'abandonner
à la féerie du spectacle.
10 Oui, je dis bien « féerie ib, car ce mot, si
légèrement employé d'ordinaire, s'applique
ici exactement à la chose.
Dans ce que je vois à mes pieds, l'homme
ID
»
« individu a disparu, l'humanité seule
apparaît, étendu sur la terre comme un
immense parasite. la vie qui, partout, veut
jaillir et se répandre à l'appel de la lumière
est aussitôt saisie par l'être invisible; elle
est domestiquée, transformée, morcelée, ron-
gée, comme dévorée par une moisissure qui
toujours s'étend, prolifère et recouvre de
plus en plus le milieu primitif dont elle se
nourrit.
le Les routes, les voies ferrées, les canaux
semblent jeter sur la nature comme un réseau
de servitude, fibres innombrables par où se
réalise la continuité de cet être composite.
lb L'individu perd alors tout son prestige
et «le roseau pensant. devient plutôt un
puceron infiniment faible, mais l'œuvre
immense qu'il élabore, ainsi aperçu dans son
ensemble, apparaît bien sous la forme d'un
être nouveau, l'humanité qui absorbe toute
vie terrestre.
en
plein
vol
Château de Windsor. (Fox Photo.)

Ob Cette vertigineuse impression d'immen- sance et peut-être y a-t-il dans ce sourire une précision mathématique malgré les vents
sité ressentie en nous est sans doute produite quelque chose de plus que l'intérêt commer- etlebrouillard.
par l'abolition de tout ce qui nous écrasait cial : le feu sacré, la foi en l'avenir. 0 En quittant l'épais matelas de nuages
sur terre, où maintenant plus rien ne semble fb Avant le départ, les moteurs déjà soi- où la terre disparaissait, Paris est à nos pieds
avoir de grandeur, car plus rien ne nous fait gneusement mis au point au hangar sont et nous venons nous poser devant l'aéroport
obstacle, les montagnes se franchissent sans vérifiés par un mécanicien en uniforme qui du Bourget, quitté hier à peu près à pareille
effort, les sommets n'ont plus de mystère, ne cède la place au pilote qu'après avoir eu heure.
ils ne cachent plus rien et la mer paraît
immobile.
900 En un mot, nous nous sentons affranchis
de la pesanteur, cette chaîne d'esclavage
la certitude d'une marche parfaite. On est
frappé par la préoccupation de tous à faire
scrupuleusement leur travail. Chacun sent
l'importance de son rôle et il en résulte une
;
0 Le chef de trafic, au second voyage,
reconnaît « ses» voyageurs il serre les mains,
sourit, s'informe; c'est un ami. Ce détail
me fait souvenir du temps de mon enfance où,
dont le fardeau nous fait paraître la nature splendide solidarité faite de confiance mu- en allant de Paris à Toulouse, on causait
si grandiose par l'équilibre où s'exprime la
lutte éternelle contre la force implacable et
souveraine.
10 Il en résulte
pullman;
tuelle.
0 La cabine ressemble à l'intérieur d'un
on y peut circuler aisément, on
-
familièrement avec le chef de train, en se
dégourdissant les jambes dès le second arrêt.
• En somme, j'ai l'impression d'assister

chose : une impression de mono-


tonie de carte en relief. On ne désire qu'une
aller plus vite encore pour être plus
tôt arrivé. Cette incroyable impatience vient,
lit, on dort, et surtout on est dispensé de
causer avec les raseurs, à cause du bruit des
;
moteurs et du coton aux oreilles. Cependant,
très vite, ce bruit ne s'entend plus il ne
à la genèse d'une formidable organisation
qui révolutionnera profondément la société
humaine infiniment plus que ne l'a fait, en
son temps, le chemin de fer.
en grande partie, de l'apparente lenteur avec gêne pas, car on n'y prête aucune attention lb Incontestablement, dans un avenir
laquelle l'avion se déplace par rapport au
terrain quand il le survole à plus de 1.000 mè-
après quelques minutes.
Je vois à l'avant le profil
>
du pilote à ;
peut-être pas éloigné, il ne subsistera que
deux modes de transport par l'eau et par
;
Ob
tres; à 200 et 250 kilomètres à l'heure, on l'uniforme de lieutenant de vaisseau, avec l'air. Ie premier pour les poids lourds et les
n'a pas plus l'impression de la vitesse que une discrète légion d'honneur. Ces pilotes, marchandises pauvres le second pour les
sur la route dans une carriole au pas. triés sur le volet dans l'élite de la marine et voyageurs, car, aussitôt dépassé de 20c kilo-
W L'aéroport de l'aviation, ajoutent un précieux élément mètres à l'heure, la résistance de l'air est
a une étrange physionomie
cosmopolite par les gens de nationalités si
diverses qui viennent s'y poser brusque-
ment.
lb Les paroles qu'ils échangent, leur manière
de confiance comme certains capitaines à
bord de leur navire.
lb Iciplus encorequ'à la mer, ils sont bien
;
telle que sa masse devient comparable à
celle de l'eau par exemple il y a alors avan-
tage et économieàs'appuyercarrémentsurlui.
d'être, bouleversent nos idées de distance
voilà un monsieur qui prend un wisky pour
; le cerveau qui commande tous les réflexes
de cet insecte de métal, organisme robuste
et extraordinairement sensible au plus léger
ID Souhaitons que le public surmonte les
puériles craintes laissées par le souvenir de
temps héroïques du plus lourd que l'air,
faire passer le mauvais goût du sandwich commandement. et qu'il seconde, par sa confiance, les efforts
mangé tout à l'heure à Alger, et une dame 0 Le pilote observe les cadrans où s'ins- vers ce progrès, car peut-être sera-t-il le
qui garde encore sur les épaules une fourrure crivent l'altitude, la vitesse et tous les remède inattendu au mal profond dont souffre
mise ce matin en quittant Stockholm.
W Dans un instant, tous
symptômes de la marche des moteurs. laracehumaine.
reflets des capi-
tales de l'Europe aurontcesdisparu t) Voici là-bas un orage, sombre masse noire 0 Du haut j
de l'espace sans frontières où
ciel comme une vapeur se volatilise

1.000 kilomètres.
0 A côté de ce public tombé du ciel à la
dans le
pour
se condenser et se reformer de nouveau à
aller
montons;:
qui ensevelit plaines et montagnes. Un geste
imperceptible de la main gantée et nous
lentement
l'aiguille de l'altimètre se déplace
2.000, 2.500, 3.000 mètres. Les
énormes cumulus sont maintenant à nos
ils se déplaceront librement, peut-être vien-
dra-t-il aux hommes une conception plus
large du monde où ils verront enfin une
humanité Une et Indivisible dont chacun
de nous est en même temps le cerveau et la
manière des insectes qu'un coup de vent vient pieds, dorés par le soleil, et, dans un ciel cellule.
d'apporter d'une contrée lointaine, il clair; nous courons au-dessus de la mer de 0 « Si vis pacem para bellum >\ disaient
le personnel, très original lui aussipary a
mentalité, assez différente de celle de nos sa nuages éclatante de blancheur,immaculée les anciens, mais une telle paix n'est qu'appa-
chem.ins de fer, parce qu'il n'a comme la banquise. rente,car elle est basée sur la crainte;
obsédé et aigri par le pas encore été 0 le «radio », assis près du pilote, donne aujourd'hui, ceux qui construisent des avions
« voyageur ». Il semble sans cesse la position par le goniomètre, pour la guerre, sans le savoir, travaillent à
au contraire vous accueillir avec reconnais- invisible fil d'Ariane qui guide l'avion avec une paix définitive en développant l'aviation.
COMPOSITION LAVARDE-CHEM.

Phota A. Dlti
Navigation aérienne
Nous
sommes heureux de publier ci-dessous un article de M. René de
Narbonne, sur le réseau Continental et le réseauMéditerranéen de notre Compagnie,
dont des extraits furent publiés dans la Revue Monde et Voyage, éditions Larousse.
Phot.TITO.

L'AVIATION - a dit quelque part M. Albert Lebrun, Président de la

;
République — est comme une chaîne pacifique qui relie les peuples, les rapproche,
leur permet de se connaître mieux, partant de s'apprécier chaîne qui, dans l'Europe
calmée, en apparence du moins, de 1934 à multiplié ses maillons.
La France qui en avril 1919, inaugurait entre Paris et Londres, la première ligne
d'aviation marchande, marquant ainsi sa foi dans l'avenir de la locomotion aérienne
n'a pas cessé, depuis, de développer et de perfectionner son réseau mondial. Il serait
trop long de retracer ici l'histoire de notre aéronautique commerciale au cours de ces
quinze dernières années, véritable épopée dont des maîtres — Saint-Exupéry, Kessel,
Pierre Weiss — ont écrit les chapitres, de chanter l'héroïsme de notre personnel
navigant et la belle abnégation de ceux qui, dans les aéroports perdus d'Asie,
d'Afrique ou d'Amérique, vivent six jours par semaine dans l'attente joyeuse, la
préparation scrupuleusement professionnelle de celui où passe
-
.AIR FRANCE
le « courrier ».
— quelques minutes
Équipe d'entretien au
Bourget. (Photo Tito)

Nous d'Air France, lignes auxquelles il faut ajouter


avons déjà, sur nos « Lignes impé-
riales », suivi les uns et les autres, avant les trois liaisons transméditerranéennes :
d'étudier aujourd'hui les liaisons conti-
nentales et méditerranéennes qu'assure
Air France, compagnie issue le Ierseptem-
MARSEILLE-AJACCIO-TUNIS, MAR-
SEILLE-LES BALÉARES ALGER, et -
MARSEILLE-BARCELONE-CASABLANCA,
bre 1933, de la fusion des Compagnies Aéro- premier tronçon de la ligne d'Amérique du
postale, Air-Orient, Air-Union, C. I. D. N. A., Sud.
et Farman. La régularité et la sécurité du trafic doivent
Quel merveilleux progrès, des 280 kilomètres leur réputation, largement méritée d'ailleurs,
que comptait, en 1919, l'unique ligne des tant à l'habileté et à la conscience profes-
« Messageries aériennes» aux 10.000 desservis sionnelle du personnel qu'à l'adaptation,

!
aujourd'hui par les avions français sur le seul
réseau continental Quel chemin parcouru
depuis les lourds « coucous » militaires à
chaque jour plus étudiée, de l'infrastructure
et du matériel.
En admettant qu'en janvier 1935 toutes les
grand'peine transformés, jusqu'aux magni- lignes qui nous occupent aujourd'hui soient
fiques trimoteurs luxueux, rapides et sûrs, uniquement équipées d'appareils multimo-
qui volent du Bourget à Croydon en une heure teurs modernes et que, sans parler de la sécu-
et demie à peine ! rité, la rapidité du trafic en sera accrue de
Que nous réserve, dans ce domaine, l'avenir 13 %, on comprend toute la portée de l'ef-
qui laisse dès maintenant prévoir à nos in- fort entrepris pour la rénovation du matériel
génieurs de l'aéronautique les transatlan- aérien.
tiques géants de la stratosphère? Sur PARIS-LONDRES, que les trimoteurs
Sans prétendre, en ces quelques lignes, faire Wibault 283-T relient en 85 minutes, il y a
»
un « point exact de la situation de notre six services réguliers quotidiens et il arrive
réseau national en Europe et sur la Médi- fréquemment, en fin de semaine notamment,
terranée, nous allons cependant nous efforcer où nombreux sont ceux qui désirent profiter
de faire ressortir les principaux résultats des importantes réductions des billets de
obtenus et les projets réalisables dans un bref «
week-end », que l'on doive doubler ou même
délai, d'étudier l'organisation et les méthodes tripler les services.
d'exploitation des lignes françaises aériennes- Le nouveau trimoteur Bréguet-Gnôme
et Rhône de 3 x 350 CV. fait en 9 heures
e -
et demie escales comprises — le trajet de
TOULOUSE-CASABLANCA, emportant dans
En Europe, c'est lignes régulières sa cabine confortable dix passagers à une vi-
sur 13
que volent quotidiennement les appareils tesse de croisière de 220 kilomètres-heure ;
il sera bientôt mis en service sur CASABLAN- :
ment intéressants des appareils pour trente en un mois, deux cent vingt-huit passagers
CA-DAKAR et peut plafonner à 2.000 mètres
avec un moteur stoppé. commandés ;
passagers, dépassant le 300 à l'heure, sont déjà
six avions Potez 620 — Gnôme
et Rhône, dérivés de multiplacemilitaire 54 -
sur Marseille-Alger, 1.121 kilos de fret,
1.427 kilos de poste. Sur Marseille-Casablanca
320 passagers, 7.092 kilos de fret, 6.024 kilos

performances — viennent d'être commandés :


dont nous avons parlé et qui atteint de hautes de poste; sur Marseille-Tunis, 198 passagers,
1.366 kilos de fret, 1.105 kilos de poste. Au
Du BOURGET,
on peut voler à

; ;
SEILLE en 3 heures et demie à BERLIN en
MAR-
300 kilomètres-heure ;
14 places, train d'atterrissage escamotable,
dès la fin de novembre
»
total 258.810 kilomètres sans le moindre
incident.

demie;
4 heures et demie à MALMOE en 5 heures et
la Flèche d'Orient, le Golden Clipper,
le Rapid-Azur, l'Expresse de la Riviera, appa-
sortira le Dewoitine « Antares

;
tri-moteur
métallique de transport rapide, premier d'une
série de dix les derniers Wibault 283-T
Là aussi, le problème du matériel a été
sérieusement envisagé, avions Bréguet 393 T.,
tri-moteurs, sur Marseille-Casablanca; hy-
reils dont le confort,la sécurité, la vitesse sont dont les trois groupes moteurs sont carénés dravions Liore et Olivier 242 et Bréguet-
sans cesse accrus, décollent chaque jour pour et qui sont munis d'un atterrisseur « panta- Saïgon sur Marseille-Alger et Marseille-
VIENNE, BERLIN, VARSOVIE, MAR-
SEILLE, CANNES, BUCAREST, AMSTER- précédent:
lon» ont gagné 25 kilomètres sur le type
un défaut ayant été remarqué
Tunis.
Dès la mise en service la ligne ALGER-
DAM, BRUXELLES.
Sur ces véritables «pullmans » aériens,
toutes les conditions nécessaires à l'agrément
;
dans l'alimentation d'essence on y a remédié
sur tous les appareils l'empennage a été
modifié pour accroître la stabilité. La ques-
BRAZZAVILLE sur laquelle le Commandant
Dagnaux a effectué avec succès le premier
voyage d'essai alleret retour, Marseille-Alger
du voyage ont été réunies. tion primordiale du matériel a donc été ré- est appelée à voir s'accroître encore son trafic
Les résultats obtenus sur le réseau' conti- -
solue et nous n'avons pas à craindre, pour qui sera tout à fait comparable à celui de
nental, où toutes les lignes transportent l'an prochain, la concurrence, à ce point Marseille-Casablanca, amorce de la ligne vers
courrier, fret et passagers, sont particulière- de vue, des lignes étrangères. SANTIAGO DU CHILI.
ment probants. Sans appuyer cette étude de Avant de visiter notre première aérogare Si l'on réalise, comme il en est question,
trop de statistiques, citons cependant quelques française du Bourget, tête de ligne de la plu- la transversale Nord-africaine CASABLANCA-
chiffres, ils ont ici toutes leur éloquence; part de nos liaisons continentales, étudions ALGER-TUNIS, l'on juge de la nouvelle
dans le cours d'un seul mois de cette année brièvement le réseau méditerranéen déjà en importance qu'acquierra de ce fait, le réseau
1934, le kilométrage, sur les trajets européens plein essor et dont l'avenir, étant données les méditerranéen. Ses principes d'exploitation
seulement, fut de 508.503 kilomètres, 13 fois immenses possibilités des lignes transafri- et d'organisation sont analogues à ceux du
le tour de la terre à l'Equateur, en 2.065 heures caines qui le prolongeront s'avère plein d'es- réseau continental que nous étudierons plus
de vol. La vitesse commerciale moyenne obtenue poir. loin.
ce mois-là, et qui est le record des services Le 1er juin dernier, la mise en service des Un jour de septembre dernier, le directeur
aériens européens, sinon mondiaux, atteint nouveaux hydravions quadrimoteurs Liore du Réseau continental voulut bien nous
re-
près de 197 kilomètres-heure. Durant le et Olivier-Gnôme-Rhône K7, sur Marseille- cevoir dans son bureau du Bourget. Par les
même mois, sur le seul aéroport du Bourget, Les Baléares-Alger, a ouvert au trafic complet larges baies vitrées, ouvertes sur l'immense
on enregistra 930 départs ou arrivées d'appa- — passagers, courrier et fret — la dernière terrain, nous pouvions apercevoir les appareils
reils battant le pavillon d'Air France trans- de nos lignes méditerranéennes qui n'ac- français et étrangers atterrissant, s'envolant,
;
portant 4.300 passagers, 6.000 kilos de poste
112.000 kilos de fret. Au cours des 2.605 heures
de vol, par tous les temps, de jour et de nuit,
:
ceptent pas encore de voyageurs. Succès
d'ailleurs immédiat 147 passagers en juin,
188enjuillet, 228enaoût, 244en septembrein-
manœuvrant au sol avec une aisance, une sé-
curité, une discipline de piste, qui font de
notre aérogare en pleine activité, l'un des
aucun incident ou accident ne fut signalé. citèrent à rendre quotidien pour les passagers spectacles les plus attachants qui soient
Matériel et équipage, équipes de vérifi- comme il l'était déjà pour la poste, ce nou- Sur les murs du cabinet directorial, de
cation et d'entretien sont bien de la même veau service. grandes cartes, rayées par les traces des lignes
trempe, travaillent avec le même enthou-
»
siasme « chauffé au rouge qui fut, de tout
Du port double, aérogare et hydrogare, de
BERRE-MARIGNANE. les avions s'envolent :
numérotées du réseau, attirent et retiennent
le regard rayons qui divergent vers Londres,

:
temps, l'apanage de l'aviation française.
Voici le présent pour l'avenir immédiat,
début de 1935 les projets sont particulière-
pour BARCELONE, ALICANTE, CASA-
BLANCA, les hydravions pour AJACCIO-
TUNIS, et MAJORQUE-ALGER. Ici encore,
Bruxelles, Amsterdam, Copenhague, Malmœ
Cologne, Berlin, Prague, Istanbul, Zurich,
Genève, Marseille, Varsovie, et sur lesquels

— — 7 Le port de Rhodes.
(Photo Air France)
Atelier de vérification des appa- L'atelier des moteurs, celui de vérifications
reils de bord au Bourget.
(Photo AirFrance) des cellules, le bureau de réglage des appa-
W reils de bord, la salle des cartes, les bans
Fuselage d'un trimoteur Wibault d'essais (moteurs et génératrices électriques)
en service sur le réseau conti- le magasin général et celui des escales.
nental. (Photo Boisgontier)
• Nous discutons tout en marchant.
Au Bourget, les instruments de — Notre personnel navigant pour le réseau
bord sont soigneusement vérifiés. continental comprend 43 pilotes, 30 radios,
Voici le contrôle d'un barographe.
(Photo Air France) qui volent, chaque mois, sur 18 à 20.000 kilo-
mètres.
— Combien comptez-vous d'appareils?
— Ne parlons plus des monomoteurs qui :
Un avion vient d'atterrir on sort les grands
en ce moment volent les tri-moteurs d'Air
France.
: »
ne servent que les jours de « presse à doubler
les services 52 multimoteurs, 240 moteurs.
Nous traversons une salle où fonctionne le
marchepieds sur lesquels les mécaniciens
grimpent pour inspecter et entretenir les
Des pilotes entrent et sortent venant au service de permanence de liaison par T. S. F. moteurs sitôt l'arrêt.
rapport. :;
avec les avions en vol « Nous avons, à chaque
minute, leur position le moindre incident
— Vous allez voir partir le service de nuit
pour «Berlin ».
— « Aux petites vitesses l'empennage du Il est 21 h. 45 : voici sur l'aire d'envol un
F. vibre légèrement, Paul Codos conseille.»
Le directeur se tourne vers nous : :
de vol est aussitôt signalé et nous veillons à
y parer aussitôt soit en indiquant la répa-
ration à effectuer, soit le terrain à rallier d'ur-
trimoteur Farman qui va emporter les mes-
sageries à destination de l'Allemagne ; une
— Vous ne saviez pas que Codos avait automobile des P. T. T. surgit de l'ombre
repris son service sur Paris-Marseille. Il est gence, si besoin était. »
dans la nappe des phares, qui apporte le
à Lyon à cette heure-ci. — Est-il exact que, par temps bouché,
Un jeune homme entre, tend un pli : dernier courrier levé à Paris une heure plus
tôt.
Bruxelles le record de vitesse :
— Le Wibault 283. T. F., a battu sur Paris-
58 minutes,
Les moteurs ronflent au point fixe; sur les

270 kilomètres-heure. Venez, venez donc


visiter nos installations.
;
capots d'argent, sur les hélices, la lumière
se joue joliment les feux de position brillent
;
sous les ailes le pavillon claque au vent du
Dans le couloir central, un tableau des
;
heures de vol des pilotes, où figurent les

; ;:
soir au-dessus, la lune luit. Le pilote et le
radio montent à bord le ton des moteurs
:
noms célèbres des « as» de notre aviation
marchande BAJAC, DURMON, GENIN,
LAFANNECHERE, JACOMETY, MOREL,
s'élève on enlève les cales sur la piste jalon-
née de clarté, l'avion démarre, accroché jus-
FÉRU. qu'au décollage par les faisceaux des pro-
L'un apporte un pli « Le Bréguet 393 T.
:

parti de Toulouse ce matin à 6 heures, a sur-


Quelques minutes :
jecteurs, qui devant lui fouillent la nuit. <
on n'entend plus qu'un
volé Rabat à 12 h. 45, jetant le courrier par
parachute sur l'aérodrome, et a atterri à
on peut atterrir au Bourget comme avec
décroît:
bourdonnement lointain qui, rapidement,
étoile qui se faufile parmi les autres
se distingue encore, comme chaque soir,
Casablanca à 13 h. 5, battant le record du
parcours sans escale » ! bonne visibilité? l'« Etoile d'Argent» du service de nuit, vole
1
É
— Certainement, la radiogonométrie et vers Berlin.
— Vos «millionnaires » sont au nombre de le pilotage aux instruments de bord — tous Lignes impériales, lignes continentales ou
8, n'est-ce pas, car Dubourdieu, avec ses
nos pilotes sont brevetés P. S. V. —permettent méditerranéennes, de toutes dépend un peu
8.800 heures de vol et Sayaret 7.000 heures de se poser sans voir le sol avec le maximum le prestige national de la France.
de vol viennent eux aussi de franchir le cap de sécurité et l'on vient de terminer des
du million de kilomètres. Sur les aérodromes de Marignane et du
expériences très intéressantes de sonde Bourget, nous avons eu le plaisir de vivre
— C'est exact. Leurs carnets de vol valent,
en effet, ceux de SLADEK, DURMON,
BURELLO, AGNUS, LAULHE et CORSIN.
aérienne.
Mais voici l'aire d'atterrissage: le vieux
gardien d'Air France, jumelles aux yeux, nous
:
quelques heures inoubliables au milieu de
l'activité intense des ports aériens nous pou-
vons être tranquilles, le magnifique essor de
Nous contournons un immense hangar où
sont garés Farman 300, berlines Bréguet,
Wibault que des mécanos revisent activement.
:
indique de la main une vague silhouette dans
le ciel, du côté du Nord « C'est Londres, dit-
il, moteurs carénés, train d'atterrissage pan-
notre aviation marchande, désormais, est
en bonne voie.
René de NARBONNE.
1

talon, le F-AMBK; diable, 85 minutes, il a


eu bon vent. »
— Il ne se trompe jamais, nous glisse notre
guide, tandis que la sirène qui alerte les ser-
vices lance son appel vibrant et bref par-
dessus les hangars et la piste.
Après un dîner à l'aérogare, mon aimable
cicerone le directeur du réseau, M. Brun, est
parti pour la Hollande en voyage d'études
avec Edouard Serre — le rescapé des Maures
— aujourd'hui directeur du Matériel.
Dessins de J.-L. CLERC.

je me trouve,
:
en ce moment, exactement dans
le cas de sept cent cinquante mille autres Français je suis né en
1900.
;
Pour éviter de nous vieillir, je ne précise pas la date qu'il me
suffise de vous dire que c'est entre le Ier janvier et le 30 décembre de
cette année-là que mes sept cent cinquante mille collègues et moi sommes
arrivés sur la terre de France.
Répartis dans des familles diverses, nous n'avions jamais, jamais
songé encore à fonder une association. Et puis — comment cela se

:
fit-il? — nous nous trouvâmes brusquement réunis, un soir, en un grand
banquet de sept cent cinquante mille couverts le banquet de sept cent
;
cinquante mille Français nés en 1900.
!
Quelques-uns s'étaient excusés d'autres, hélas avaient disparu:
mais le plus grand nombre d'entre nous était là, et je vous assure que
cela faisait une belle table, qui allait de Lille à Marseille.

Il y eut des toasts, bien entendu, et des chansons, et des discours.


Et, quand mon tour vint de prendre la parole, je ne pus m'empêcher
de me féliciter en public de la situation extraordinairement, prodigieuse-

de notre génération
Songez,
:
ment privilégiée que le sort avait réservée jusqu'à ce soir-là aux hommes

mes bons amis, leur dis-je, songez que lorsque nous



sommes nés, en 1900, le monde, cette vieille maison, n'avait encore ni
l'électricité, ni l'ascenseur, ni le chauffage central, ni la T. S. F., ni le
cinéma, ni l'automobile. C'était une pauvre masure charmante mais
sans confort, et il semblait vraiment qu'on nous attendît pour tout
moderniser d'un seul coup.
:
« Et je me rappelle, comme vous sans doute, les joies merveilleuses
que j'ai éprouvées quand j'étais petit l'ouvrier qui vint chez mes
;
parents pour installer les premières lampes électriques et le commutateur
:
magique qui donnait la lumière sans allumettes et notre premier numéro
de téléphone 250-17!. Et l'ascenseur du grand magasin où l'on
m'emmena, pour la première fois, parce que j'avais été sage. Et les
premiers signaux de Morse que je perçus, le cœur battant, un matin
de 1913 à un petit poste « sans fil » que mes parents avaient acheté.
« Oui, vous en souvenez-vous, mes amis?. Nous qui sommes nés
en 1900, nous avons connu le cinéma muet, le phonographe à rouleaux
»
et les « bolides automobiles qui roulaient à 60 à l'heure.
« Et nous n'avons même pas payé, comme nos aînés, la terrible
rançon de ces merveilles. En 1914, nous étions trop jeunes; ceux
d'entre nous qui se sont engagés à 17 ans n'ont éprouvé, à peu d'excep-
tions près, que la gloire de la victoire et que la fierté de l'occupation.
« En 1920, nous avons pu trouver du travail, sans connaître l'an-

LE JEU DE :
goisse qui étreint tant d'infortunés jeunes gens d'aujourd'hui.
Et je conclus, en levant mon verre « Nous sommes les enfants
gâtés de l'humanité. Si nous étions nés en 1880, c'était trop tôt;
si nous étions nés en 1920, c'était trop tard. Compagnons de 1900,
mes frères, quoi qu'il arrive maintenant, rendons grâce au ciel!. »
PIGEON VOLE. Mais l'un des convives se leva alors et m'interpella :
— Eh bien, quoi? dit-il. pourquoi n'avez-vous rien dit de
l'Aviation?
Je lui répondis avec dignité et avec — Une affaire urgente?. me ré-
émotion que l'Aviation était un sujet pondit-elle. Oh! mais non.
trop admirable pour qu'on put en par-
ler dans un discours de banquet — et,
Et elle ajouta d'un air malin :
— Moi, je fais çà pour me pro-
mon rêve étant terminé, je me retrouvai !.
dans mon lit. mener
C'était elle qui avait raison!.
Aviation. 1900. Pendant des années, j'avais considéré
Il est donc vrai que l'étourdissant
XXe siècle n'a pas seulement révélé aux
garçons de notre génération le secret
des ondes de T. S. F. et des effluves du
:
l'avion comme un moyen de transport
follement rapide quelque chose qu'on
prend quand on a un parent malade ou
quand on a raté son train, ou, lorsqu'il
radium. Il ne nous a pas seulement
donné le plus charmant des joujoux : faut arranger très vite quelque chose
:
qui va très mal, très loin. Fou que
:
le cinéma, et le plus amusant des
moyens de transport l'automobile, et
le confort le plus imprévu.
j'étais je rougis encore de moi-même.
Ma vieille dame du Genève-Paris-
Genève, grâce au ciel, m'avait brusque-

:
C'est au xxe siècle que restera main- ment ouvert les yeux. Et je sais main-
tenant attachée, jusqu'à la fin des tenant que c'est quand on n'est pas
mondes, la gloire magnifique « au pressé que l'avion est le plus délicieux.
XXe siècle de l'ère chrétienne, les Je suis retourné à Paris, dans le
hommes, qui cherchaient depuis des mil- même avion, mais cette fois, sans
liers d'année le moyen de s'enlever dans regarder ma montre. en regardant le
les airs, commencèrent à voler dans des
appareils nommés avions. » paysage.
Et je me suis mis à rêver, tandis que
Les dates de nos guerres et celles de défilaient sous mes yeux tous ces ado-
nos bouleversements intérieurs et exté- rables joujoux lilliputiens qu'offrent à
rieurs s'effaceront vite dans l'esprit des
écoliers indolents de l'avenir. Mais les
cancres auront du moins désormais, à
Compagnies de navigation aérienne :
leurs passagères et à leurs passagers les

:
travers les temps, cette inoubliable
point de repère Aviation. XXe siècle.
chemins de fer, paysages miniatures
livrés hors de leur boîte, avec person-
;
petites maisons, petits ruisseaux, petits

Et nous, nous pouvons nous vanter


d'être nés au bon moment ! nages et animaux entièrement articulés.
Et ces adorables joujoux me rappe-
laient un autre jeu que j'avais bien sou-

:
vent pratiqué, jadis, jusqu'à l'âge de
6 ans le jeu du pigeon vole, où je per-
dais tant de gages parce que rien ne
volait alors. Maladroit ou distrait, je
Il y a quelques semaines, je prenais
des vacances en famille, près de Genève,
lorsqu'un matin, l'aimable M. Quinson, mes amis se moquaient de moi Cha-:
levais mon doigt à tort et à travers, et

que connaissent si bien tous ceux


d'entre vous qui vont au théâtre, un gage
gage!
!.
peau vole, un gage!. Cravate vole,
Chaîne de montre vole, un
M. Quinson me téléphone pour me
demander d'écrire une petite chanson
pour sa pièce du Palais-Royal, une
chanson qu'il lui fallait tout de suite,
Mais aujourd'hui, c'est moi qui
gagnerais, car tout vole maintenant
mon chapeau, ma cravate, et ma
:
chaîne de montre, et jusqu'aux lion-
tout de suite — bien entendu.
J'étais en train de boire mon petit ceaux, jusqu'aux phoques que l'on

à l'aéroport de Genève ;
déjeuner avec mes enfants. Je me rends
l'avion de
Paris partait à 8 h. 30. A11 heures
transporte dans les avions.
Oui, comment nous émerveillerons-
nous assez, chers collègues, de l'an 1900,
si nous pensons que nous appartenons
moins le quart, j'étais au Bourget, où
à la fois à la génération qui a joué au
ma fidèle collaboratrice, Mireille, m'at- naïf « Pigeon vole», et à celle qui va
tendait. Après le déjeuner, nous allions
porter à M. Quinson la chanson qu'il
m'avait demandée. A 3 h. 30, je de minutes !.
de Paris à Alger en quelques dizaines

Nous avons payé les gages, il n'y a


retournais au Bourget. Et à 6 heures
je me retrouvais tranquillement auprès
de mes enfants, là-bas, en Suisse.
Or, dans l'avion que j'avais pris le
le doigt :
pas bien longtemps, quand nous levions
« Homme. vole!. » On
riait alors aux éclats de notre erreur :
matin, était assise une vieille dame,
d'ailleurs fort laide.;. Et le soir, au vole pas!.
« Mais non, mon petit, l'homme ne
»
Mais aujourd'hui, tout est boule-
retour, comme elle était encore ma
voisine, nous liâmes connaissance
— Vous aviez sans doute aussi une
: versé et comme nous serions ridicules
si nous laissions notre main baissée.
affaire urgente à régler à Paris? lui soyons donc dignes de notre chance
dis-je. Ces avions sont bien commodes.
étourdissante et de ce siècle merveil-
leux qui ne nous a rien refusé.
Mais la bonne vieille dame laide sou-
rit en hochant la tête : Pour l'aviation, je lève les deux
bras. Jean NOHAIN. j
SUR LES LIGNES D'AIR FRANCE

« En plein accord, en pleine collaboration avec le Ministère de l'Air,


nous avons fait venir comme prototype des hélices à pas variable. i^ous
suivons tout ce qui se fait dans le domaine des instruments de bord, ainsi
que les applications de la T. S. F. à la navigation aérienne. Enfin nous
nous appliquons tout particulièrement à améliorer les conditions de vie
à bord des avions et, pour cette création du voyage en avion confortable,
sur tous nos avions en construction, nous avons recueilli les avis de
M. Zand, qui va vous exposer les résultats des remarquables travaux qu'il
a menés avec autant de compétence que d'intelligence. »
Allocution de M. ALLÈGRE, Conférence
de M. ZAND, A. C. de France, 23-10-34.

«
j'étais venu en France avecl'idée que dans ce pays où l'avion
est né, on ne faisait rien dans le domaine des transports. Et maintenant,
je reviens avec l'impression que vous ne tarderez pas à avoir des avions
égaux ou supérieurs à ceux que nous avons en Amérique »
Dr ZAND. Conférence du
23-10-34, A. C. de France.

Silencieux
LES AVIONS VONT DEVENIR

restait un obstacle à vaincre pour rendre par- pratiquement et du point de vue de ses effets phy-
faitement confortables les spacieuses cabines des siologiques le phénomène infiniment complexe qu'il
avions de la Compagnie. Le bruit, cet indésirable se proposait de supprimer à bord des avions.
accompagnement du progrès scientifique de notre Il s'attaque d'abord à la réduction des sources
époque, régnait encore en maître à bord des avions initiales du bruit qu'il obtient principalement en
où il rendait impossible toute espèce de bien-être. diminuant la vitesse périphérique des pales d'hélices
A ce fléau de nos cités modernes, Air France à en utilisant les dispositifs d'échappement silencieux
son tour s'est attachée à trouver un remède. Mais et en amortissant les autres bruits d'origine méca
tuer des « décibels », c'est-à-dire autant d'unité de nique ou aérodynamique.
bruit, est un problème extrêmement complexe car Ces sources sonores n'en restent pas moins très
les ondés sonores, dont les sources sont nombreuses
et puissantes à bord d'un avion, se propagent avec
la plus grande facilité dans l'air à travers la structure
:
bruyantes et il faut veiller, avec soin à leur empla-
cement éviter de disposer la cabine trop près ou
dans le plan des hélices, éloigner les groupes moto-
et les parois dans un mode de construction où la propulseurs et se servir utilement de la masse des
masse est forcément limitée. ailes comme écran acoustique.
La Compagnie a donc fait venir tout récemment, Il préconise ensuite de rendre la cabine des pas-
en France, le plus grand spécialiste de la question, sagers indépendante de la structure même de l'avion
le Docteur Stephen Zand, ingénieur à la Sperry par Un isolement acoustique qui doit, d'ailleurs,
Gyroscope C° à New-York et a recueilli ses avis, en séparer également chaque bloc motopropulseur de
vue de rendre parfaitement sonorifuges les avions l'avion, ceci afin d'éviter la transmission mécanique
en construction, de son programme 1935. de l'énergie sonore.
A ces méthodes remarquables, qui trouvent leur Toutes ces précautions indispensables pour
gagner
application dans les domaines les plus variés, nous quelques « décibels » ne sont pas encore suffisantes
avons voulu donner une large diffusion. La cabine doit être rigoureusement étanche et, à
La lutte contre le bruit a fait l'objet d'une confé- cet effet, la ventilation et le chauffage doivent être
rence fort intéressante qui a été donnée le 23 octobre, étudiés avec le plus grand soin, suivant des règles
à l'Aéro-Club de France, sous la présidence de bien déterminées et en utilisant des filtres de fré-
M. Louis ALLÈGRE, administrateur-directeurgénéral quence appropriés aux différentes issues.
d'Air France, en présence du Général DENAIN, Les parois et les fenêtres de la cabine doivent être
Ministre de l'Air. De nombreuses personnalités de comprises de façon à empêcher toute transmission
l'Aviation civile et militaire, des Grands Réseaux de bruit à l'intérieur et l'absorption du bruit résiduel
de Chemins de fer français et du Métropolitain se qui y est transmis. Chaque panneau de la paroi d'une
sont intéressés au sujet, tout nouveau, présenté par cabine est traité par une combinaison appropriée
le Docteur ZAND. Le conférencier a exposé devant de matière poreuse de façon à absorber la fréquence
nos techniciens, l'ensemble des recherches par les- dominante relevée au voisinage de ce panneau, et
quelles il est parvenu à rendre silencieuse la cabine ce, d'un bout à l'autre du fuselage.
des aéronefs de transport. Dans la construction du Grâce à l'expérience acquise après de nombreux
Douglass D. C. 2 — ce même aéronef s'est tout essais réalisés sur toutes sortes de cellules, le Doc-
récemment distingué, lors de la compétition Londres- teur ZAND se fait déjà une idée des résultats qu'on
Melbourne — les méthodes du Docteur ZAND se peut attendre dans tel outel type de construction
sont révélées à ce point efficaces qu'il a pu faire en- et nous a promis que les avantages que nous obtien-
tendre un concert radio-diffusé à un groupe de per- drions sur nos avions commerciaux en construction,
sonnalités à bord de cet avion en plein vol. seraient au moins aussi bons que ceux réalisés à
Après avoir étudié à fond la documentation mon- bord du meilleur avion sonorifugé aux Etats-Unis-
Dessin de CHEM. diale sur l'acoustique, M. ZAND a cherché à mesurer R. C.
p
A
R
T
0
U
T.

QUAND LE PHARE DU BOURGET S'ALLUME, LES BUREAUX DE NOTRE

COMPAGNIE ÉCLAIRENT LEURS ARTISTIQUES ENSEIGNES LUMINEUSES,


QUI FONT SCINTILLER EN LETTRES ÉBLOUISSANTES LE NOM D'AIR

FRANCE ET REVER DE GRAND AIR ET D'ESPACE LES PROMENEURS DONT

LES REGARDS S'ÉLÈVENT VERS LE CIEL OU ILS POURRONT, DEMAIN


S'ILS LE VEULENT, GOUTER AUX JOIES DU DÉPART ET DE L'AVENTURE.
THÉATRE
L'aviation
théâtre. Voici auneconquis le
scène de
"Toi c'est Moi ", l'excel-
lente opérette qui se joue
avec succès aux Bouffes-
Parisiens.
(Photo Boisgontier)

La projection d'un film sur


Marseille-Alger donna à
Air France l'occasion
d'un
concours sur son trafic
auquel participèrentplusde
AUOO spectateurs.

CINEMA (PhotoMichaud)

— 13 —
iaisons
!la
1 isons'VTransatlantique
Arrivée
du courrier à
Buenos-Aires.
(Photo Forero.)

EXPOSÉ DE LA SITUATBONI ACTUELLE

POSTE lIlRIE
DE

(SUITE.)
ILA

§ Organisation de Il affiche spéciale concernant les transports postaux


l'acheminement par avion, qui est apposée dans la salle d'attente
terrestre des Nous avons, dans un premier de tous les bureaux de poste. En outre, dans les
correspondances- article, examiné le rôle de bureaux importants, un guichet est spécialement
réservé aux opérations de « poste aérienne ». D'autre
avion.
Pour assurer l'acheminement régulier des corres-
pondances-avion, des dispositions spéciales ont été
prises afin qu'elles soient séparées pendant la durée
de leur parcours terrestre du courrier ordinaire.
»
Dans ce but, des «boîtes-avion ont été placées
dans les bureaux centraux d'arrondissement, dans
subventionnées :
l'Administration des postes et
les obligations des Compagnies
Continuons,
aujourd'hui, notre exposé qui
montre l'effort réalisé par les
part, l'administration des Postes suit avec soin tout
ce qui est susceptible de constituer un élément de
publicité ou de propagande en faveur des transports
postaux par avion (affiches artistiques apposées
dans les bureaux de poste, tracts de propagande
envoyés à tous les abonnés au téléphone et titulaires
de c/c postaux, boîtes-avion spéciales, panneaux à
les gares et dans certains quartiers de Paris. Des caractères lumineux, etc). Elle prête son concours
boîtes-avion sont également installées en province P. T. T. et les compagnies dans aux manilestations aéronautiques et coopère à
dans les villes sièges d'aéroports. l'ordre de la poste aérienne. l'organisation d'un stand de la poste aérienne au
Salon de l'Aéronautique. Dans un but de diffusion,
A Paris, le relevage de ces boîtes est assuré, en
dernière limite d'heure, par des releveurs spéciaux elle autorise, dans une certaine proportion, le
qui effectuent les tournées en auto-tri. Le plus important de ces bureaux est celui qui transport exceptionnel de courrier ordinaire par
Le courrier aérien esttransmis par les bureaux fonctionne à l'Hôtel des Postes à Paris, et qui porte la voie de l'air. Dans ce cas, les correspondances
ordinaires aux « bureaux-centralisateurs » de corres- la dénomination de « Paris RP avion ». Il est en sont frappées d'une griffe spéciale portant la mention
pondances-avion dans des dépêches spéciales qui liaison permanente avec l'aéroport du Bourget «Transportées exceptionnellement par air à titre
comportent une signalisation particulière. Les au moyen de courses spéciales, également effectuées de propagande». Des expériences de cette nature
bureaux centralisateurs sont seuls chargés de former par voitures automobiles et auto-tri correspondant ont été faites à différentes reprises sur les lignes

de ce genre fonctionnent à Paris-RP ;


les dépêches à remettre aux avions. Des bureaux
Toulouse-
gare, Lyon-gare, Marseille-gare et Strastourg-gare
au départ et à l'arrivée de tous les avions postaux.
Dès que l'aéroport du Bourget sera aménagé et que
le local prévu, à cet effet, sera construit, l'adminis-
tratiou des Postes envisage la création d'un grand
Marseille-Alger et Marseille-Tunis. Elles sont,
actuellement, poursuivies sur les lignes France-
Amérique du Sud et France-Indochine. Toutes les
et dans les bureaux ambulants, « Paris à Toulouse- ouvertures de lignes nouvelles sont portées à la
»
avion et «Lyon à Marseille-avion ». Ces deux bureau centralisateur unique de correspondances-
avion à l'aéroport du Bourget. Ce bureau sera
connaissance du public par la voie de la presse et
de la radio-diffusion. Des causeries sur les avantages
derniers services ont été organisés en vue de retarder
au maximum l'heure limite de dépôt des corres- chargé d'effectuer toutes les opérations d'expédition, que présente l'utilisation de la voie aérienne pour
pondances-avion à destination des pays desservis de transit et de réception des dépêches-avion. La l'expédition du courrier sont également laites par
par les lignes France-Amérique du sud et France- construction d'un bureau de poste est comprise dans T.S. F.
Indochine. le programme d'aménagement du futur aéro-gare Parallèlement aux efforts de l'Administration
»
Les «centralisateurs disposent d'un personnel
spéciclisé et sont pourvus d'un outillage moderne.
du Bourget. postale, la Compagnie Air France effectue dans
tous les pays desservis par son immense réseau,
Ils sont chargés d'effectuer toutes les opérations
lb Publicité et
propagande. une propagande importante pour la poste
de tri, d'acheminement et de comptabilité qui se aérienne qui a largement contribué au dévelop-
rattachent à l'exécution du service de la poste En vue de renseigner les usagers sur les conditions pement de ce trafic.
aérienne. Toute la documentation leur est fournie, de dépôt et d'acheminement des correspondances-
à cet effet, par l'administration centrale des P. T. T. avion, l'administration des Postes fait éditer une 0
Le déchargement du courrier à
l'aérodrome de Pachéco (Buenos-
Aires). (Photo Forero.)

Arrivée au Bourget du courrier


d'Amérique du Sud.
(Photo Tito,)

0 Lignes aériennes adaptées au transport des voyageurs et des mes Mesures à envisager
utilisées pour le sageries. Le trafic postal constitue pour elles un pour améliorer le
transport
courrier.
du appoint, non négligeable certes, mais considéré
comme accessoire. Ce trafic se développera avec
service postal aérien.
l'extension des services de nuit qui permettent ID Fréquence des services. — Ainsi qu'il a été
1° Paris-Londres ; des horaires mieux adaptés aux besoins postaux. indiqué précédemment, les services postaux aériens
devraient avoir toute l'année unefréquence rigou-

Copenhague-Malmöe ;
Paris-Bruxelles-Anvers-Rotterdam-Amsterdam- Par ailleurs, les conditions nécessaires d'un service
postal bien organisé sont la régularité et la stabi-
lité; les services aériens européens sont loin de
reusement fixe,


prolongement sur Goteborg-Oslo ;
Paris-Hambourg-Copenhague-Malmöe avec

Paris-Bruxelles-Cologne-Berlin (service de nuit),


remplir ces conditions. Ils comportent, en effet,
quatre changements annuels suivant les saisons;
20 Services de nuit. — Il conviendrait, au fur et
à mesure que les possibilités techniques rendront
les vols de nuit plus facilement réalisables,
d'autre part, un certain nombre de services sont d'étendre les services aériens de nuit afin que le
avec prolongement sur Hanovre, à partir de exécutés seulement pendant la période d'été.
Cologne; à partir de Hanovre, sur Copenhague- courrier posté en dernière heure puisse être remis

;
Malmöe, Stockholm, Abo, Helsingfors, Tallin,
Leningrad à partir de Berlin : a) sur Dantzig,
Koenigsberg, Riga, Kaunas, Moscou; b) sur
Le public, défavorablement impressionné par des
modifications fréquentes, survenant à des dates
variables, est désorienté et hésite souvent à recourir
à destination le lendemain matin à la première
distribution.

Halle, Leipzig ; ;
à ce mode de transport.
30 Importance spéciale de l'aérodrome de Paris.
— Par son importance industrielle et commerciale,


Paris-Cologne-Berlin (service de jour)
Paris-Sarrebruck-Francfort-Leipzig-Berlin
Paris- Strasbourg-Nuremberg-Prague-Varsovie-
; Cet inconvénient a été bien compris à la conférence
de l'I. A. T. A., qui s'est réunie au début de l'an-
née 1933 et qui a admis à partir de 1935, le prin-
par le fait qu'il constitue un point de concentration
ferroviaire de première importance, Paris est éga-

- - -
Vienne Budapest Belgrade -Sofia Bucarest- cipe de deux horaires correspondant à la période
lement le centre postal le plus important de France.
Il serait rationnel que les services aériens princi-
Istanbul;
7° Paris-Bâle-Zurich ; d'été et à la période d'hiver. Cette amélioration
sera certainement de nature à favoriser le déve-
paux aient leur point de départ au Bourget.
8° Paris-Genève-Lausanne;
9° Paris-Lyon-Marseille
; ; loppement de la poste aérienne.
8 Trafic postal aérien.
10° Marseille-Cannes

12° Marseille-Ajaccio-Tunis ;
11° Marseille-Alcudia (Baléares)-Alger ; 0 Surtaxes aériennes. Dans le cadre de l'organisation actuelle, qui n'est
évidemment qu'une étape vers de plus grandes
Les correspondances à transmettre par la voie possibilités d'avenir, il est remarquable de constater
13° Marseille-Barcelone;
14° Marseille-Saigon; de l'air acquittent, en sus des taxes postales de toute que le trafic postal aérien ne cesse de se développer.
150 Toulouse ou Marseille-Maroc-A. O. F.-Amérique nature, une surtaxe spéciale pour le transport aérien. Il résulte des statistiques de trafic que l'adminis-
du Sud ;
IGo Amsterdam-Bandoeng;
La surtaxe aérienne est déterminée d'après le taux
des frais de transport demandés par les compagnies
tration des Pestes suit avec la plus grande attention,
que le poids du courrier transporté sur les lignes
d'aviation commerciale françaises ou étrangères
avec la ligne vers Madagascar ;
17° Londres-Le Cap, en correspondance à Nairobia

18° Londres-Singapour, en correspondance à Kara-


aériennes ou par les offices postaux dont dépendent
les services aériens. La multiplicité des taux était
une source de complications, tant pour l'adminis-
s'élève pour ces dernières années à :
1930 76.658 kilos
80.588—
19°
Madras ;
chi avec la ligne indienne Karachi-Bombay-

Réseau intérieur et international des Etats-Unis


tration que pour les usagers; elle provoquait de
fréquentes erreurs d'affranchissement qui avaient
pour conséquence la transmission par les voies ordi-
1931
1932
1933
86.312—
103.816 -
d'Amérique, permettant la liaison avec le naires du courrier insuffisamment affranchi, d'où soit une augmentation de 5
Canada, l'Alaska, le Mexique, les Etats de en 1931, 6 en 1932
de nombreuses réclamations. et 16 en 1933.
l'Amérique centrale, les Iles de la Mer des Après une étude minutieuse et en vue de mettre Cette constatation est particulièrement inté-
Antilles, le Vénézuéla, la Colombie et l'E-
; fin aux inconvénients éprouvés, l'administration ressante si l'on note que la crise économique a déter-
quateur

l'Equateur ;
20° Réseau intérieur de la Colombie et de

21° Réseau intérieur du Congo belge;


a décidé de fixer les surtaxes par larges zones. Les
nouvelles surtaxes, fixées par le décret du
21 avril 1931, ont marqué un réel progrès. A l'heure
;
miné, au cours de ces mêmes années, une diminution
du trafic postal ordinaire elle montre la faveur
que rencontre l'avion auprès du public pour l'expé-
actuelle, il existe une surtaxe aérienne unique pour dition de son courrier.
22° Réseau intérieur du Pérou; la zone européenne, trois surtaxes pour l'Amérique J. Routhier.
23° Réseau intérieur de l'Australie. et l'Afrique. (A suivre.)
De plus, depuis le 1er juillet dernier, des correspon-
dances avion peuvent être déposées sur les bureaux
flottants fonctionnant à bord des paquebots des
lignes Marseille-Saïgon-Kobé et Marseille-Mada-
gascar- La Réunion, en vue de leur transport
par voie aérienne à partir de certaines escales
déterminées. Cette dernière innovation est particu-
lièrement appréciée par la clientèle des passagers.

0 Horaire des
aériennes.
lignes
Certaines des lignes aériennes françaises ont
pour objet principal le transport du courrier postal.
Ce sont les lignes Marseille-Alger, France-Maroc,
France-A. O. F., Amérique du Sud et Marseille-
Saigon. Ces services permettent d'assurer non
seulement un transport rapide, mais encore une
fréquence suffisante pour permettre aux usagers
de recevoir une réponse dans un délai minimum.
Les services hebdomadaires vers l'Indochine et

mission remarquable :;
l'Amérique du Sud assurent une rapidité de trans-
8 jours au lieu de 20 par la
voie de mer, pour Saigon 7 à 8 jours au lieu de 14,
sur Buenos-Aires. (Lorsque le service est assuré par
avion ou hydravion au-dessus de l'Atlantique Sud,
ce délai est réduit à 3 ou 4 jours.)
Les lignes européennes exploitées sont surtout
AIR FRANCE
vu par les enfants

PREMIER PRIX
Exécutés par jean Louis DUPUY

BENJAMIN, journal
de la jeunesse, organisa, pendant les
grandes vacances, un concours de dessins publicitaires parmi
ses jeunes lecteurs.
Il fallait qu'en une série de quelques dessins les jeunes «Ben-
jamins » donnent une idée de la vitesse, de la rapidité et de la
sécurité des services d'Air France.
Nombreux furent les participants et la difficulté était grande
de choisir les premiers prix. Ces dessins primés sont reproduits
ci-contre, ils démontrent à quel point l'esprit aéronautique est
développé chez nos plus jeunes enfants, sans que l'humoury
perde aucun de ses droits. Mon Dieu/ !
j'ai oublié la Sainte Elise Uneidée.
DEUXIÈME PRIX
.par Jacques
Exécutés HÉNON

Arriverai-je à temps? Adieu Alger!


Où pourrions-nous aller pour cette fin Oh non le voyage est trop long et tu
de semaine? demande M. Ratapoil. sais que j'ai horreur du bateau, du
Aller à Londres, répond Jean, j'ai une chemin de fer et des transbordements.
si grande envie de voir cette capitale

Juste à temps, grâce à AIR FRANCE


-
Mais non, papa,
nous n'aurons pas
besoin de prendre le de fer et
Eh ! Londres
bien tu as raison, avant pour
!
en TROISIÈME PRIX
le bateau et grâce à lachemin
Compagnie Air
en avion
France nous serons à Londres Exécutés par M"' Sylvia HANICOTTE
en 1 h.35.

1
Quel confort on
se croirait chez soi Déjà Londres ! et quand je pense que 1
John John1 nousavons et je serai rentré pour le Et voilà votre Scotty,
oublié Scotty!Que faire??
dans un fauteuil et le paysage défile
devant vous. nous ne serions pas encore sur le bateau, dîner par le Air France, dearling. Habillons-nous
vivent les avions de la Compagnie Ne vous désolez pas je re- Paris-Londres en 95 mi- vite pour aller dîner.
AIR FRANCE. tournerai le chercher. nutes.
dégivreur
«
NOTRE EFFORT S'EST PORTÉ
DERNIÈREMENT SUR LE GIVRAGE,
rich
Oood
GIVRAGE DES MOTEURS ET GIVRAGE
DES CELLULES. SUR NOTRE INITIA-
TIVE UN DISPOSITIF QUI N'AVAIT
ÉTÉ EMPLOYÉ JUSQU'ICI QUE SUR
DES AVIONS POSTAUX DE PETITES
DIMENSIOMS, A ÉTÉ ÉTUDIÉ FOUR
LES AVIONS DE PASSAGERS ETNOUS


VENONS DE FAIRE, SUR UNE DE NOS
LIGNES, DES ESSAIS INTÉRESSANTS l
REPOS

Allocution de M. LOUIS ALLÈGRE,


Conférence de M. ZAND,
Aéro-Club de France, le 23-1034.

!'•« PHASE
2

La
Compagnie Air France,
vient, la première en Europe, de procéder à l'équipement
de ses avions de lignes, avec le dispositif DÉGIVREUR 2° PHASE
GOODRICH. 3
Nul n'ignore le grave danger représenté par la formation
du givre sur les ailes des appareils pendant la mauvaise
saison dans la traversée des zones nuageuses et humides. le
givre qui prend naissance sur les bords d'attaque des plans
d'ailes et d'empennage, se propage rapidement sous forme
d'une croûte glacée qui, par son poids et son profil irrégu-
lier, risque de nuire à la stabilité de l'avion et d'entraîner
la perte de vitesse.
Le dispositif DÉGIVREUR GOODRICH, adopté après
des résultats concluants, consiste en un revêtement de caout-
chouc, épousant le contour des bords d'attaque des ailes et
dans l'épaisseur duquel sont ménagées des chambres à air.
Celles-ci, par le jeu d'un distributeur, reçoivent de l'air
comprimé qui leur transmet un mouvement de pulsations,
grâce auquel la croûte de glace est brisée avant d'avoir pu
s'étendre et nuire à la stabilité de l'avion.
pour les avions
EXACTITUDE.

EXTRAIT DE L'INDICATEUR GÉNÉRAL (HIVER 1934-19351


VIT E S SE
II
tmsmMj~M~~ llmiTT—||l Il

ENAVION
STANAVO
ESSENCE
ET HUILES (

Les
praduitsS
sont sen
POUR
0
cep
san t distribuésA.
dis tri b u é
L'ÉCONOMIQUE
L'AVIATION
Sté Ame A
TANAV
ANDRÉ
en France
Fra n
S.
STANAV0
FilS
par
ar

82, Avenue des Champs-Elysées, PARIS


h
lat
!

——liiHiiiii "i
—i
Les Huiles Minérales

çfé Ame A
vendues par
sont également ANDRE FILS 1

Vous aimerez peut-être aussi