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LYCÉE - TERMINALE

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE,
GÉOPOLITIQUE ET
SCIENCES POLITIQUES
FICHE MÉTHODE

Exemple de dissertation
Exemple de dissertation

Sujet : Les États-Unis sont-ils une nation hostile à l’environnement ?

Étape 1 : comprendre le sujet et formuler la


problématique

Ce sujet est traité dans l’objet conclusif de la séquence 5 intitulé « L’environnement aux
États-Unis : entre protection de la nature, exploitation des ressources et transformation des
milieux depuis le XIXe siècle ; les rôles respectifs de l’État fédéral et des États fédérés. »

 Rappel du contexte. Selon la décision du président Trump, les États-Unis se


sont officiellement retirés de l’accord de Paris sur le climat le 4 novembre 2020.
Le nouveau président Joe Biden a signé un décret pour revenir dans l’accord
dès son investiture le 20 janvier 2021.
 Définition des termes.
 On parle des États-Unis, en général, qui est une fédération abritant
plusieurs niveaux de gouvernement, un pays de près de 330 millions
d’habitants qui possède de vastes espaces naturels et inventé le
consumérisme et dont le taux d’émissions de gaz à effet de serre par
habitant est le plus élevé du monde.
 Hostile vient du latin « hostis » qui signifie ennemi. Est hostile, celui qui
veut lutter contre quelqu’un ou quelque chose.
 D’après la définition du Larousse, l’environnement est « l’ensemble des
éléments objectifs (qualité de l'air, bruit, etc.) et subjectifs (beauté d'un
paysage, qualité d'un site, etc.) constituant le cadre de vie d'un individu. »
On peut donc s’intéresser à plusieurs aspects et problèmes de
l’environnement, même si le thème du changement climatique domine.
 Problématisation. L’hostilité à l’environnement du président Trump est avérée,
au moins en ce qui concerne le climat. → Les États-Unis, comme nation, sont-ils
aussi hostiles à la protection de l’environnement que leur ancien président ? →
N’y a-t-il pas de la diversité dans la sensibilité américaine envers les problèmes
écologiques ?

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Étape 2 : faire un plan détaillé

Voici une proposition de plan. L’essentiel est de bien prendre en compte la diversité des
acteurs aux États-Unis – institutions politiques, FTN, ONG et citoyens – et des échelles –
fédéral / fédéré / local.

I – A l’échelle nationale et internationale, le gouvernement fédéral des États-Unis


apparait effectivement hostile à la protection de l’environnement.

A. Le refus d’engagements internationaux contraignants : biodiversité, Kyoto, accord


de Paris.

B. Les raisons de cette hostilité : raisons historiques (tradition isolationniste), raisons


économiques (coûts d’abattement), raisons politiques (verrouillage institutionnel,
lobbying).

II – Cependant, à différentes échelles et en tout cas par le passé, le gouvernement


fédéral a également pu s’engager dans la protection de l’environnement.

A. Une longue tradition nationale de protection de la nature.

B. L’engagement de l’État fédéral à l’échelle nationale : EPA, x Acts, aires protégées.

C. Des engagements environnementaux à l’échelle internationale (en inversant


certaines raisons du I-B.) : baleine, marées noires, ozone.

III – Enfin, d’autres composantes de la nation américaine – à d’autres échelles –


semblent s’engager résolument à protéger l’environnement.

A. L’action des États fédérés (et des villes) pour suppléer le désengagement fédéral.

B. Le rôle, parfois controversé, des FTN et des ONG américaines en faveur de


l’environnement.

Étape 3 : rédiger la dissertation

Nous vous proposons la rédaction de l’introduction et de la conclusion qui demandent un


soin particulier (cf. Fiche Méthodologie de la dissertation).

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A. L’introduction

Rappel du Le 4 novembre 2020, les États-Unis se sont officiellement


contexte et des retirés de l’accord de Paris sur le climat, signé en 2015. S’il
événements les résulte d’un choix du président Donald Trump, que son
plus récents. successeur Joe Biden va annuler dès son investiture, cet
événement marque tout de même les divisions et les
réticences voire l’hostilité de la nation américaine à
s’engager au niveau international pour la protection de
l’environnement. Désignant ici l’ensemble des réalités
biophysiques dans lesquelles vivent les sociétés humaines,
qui interagissent avec elles, l’environnement est aujourd’hui
Définition de soumis à des pressions fortes (pollutions, épuisement ou
l’environnement. raréfaction de ressources, changement climatique), qui
s’expliquent largement par un système économique fondé
sur la consommation de ressources naturelles en quantité
industrielle. Les États-Unis, première puissance
économique mondiale, constituent avec leur American way
of life l’image de ce modèle consumériste, ce pour quoi les
Américains sont parmi les plus importants émetteurs de gaz
Problématique à effet de serre aujourd’hui (4e rang mondial par habitant).
Dès lors, l’impact des États-Unis sur la protection de
l’environnement est majeur, et la question de savoir s’ils
constituent une nation hostile à la protection de
l’environnement est cruciale. Comme nation et comme
système politique, les États-Unis sont, en fait, divers :
ne doit-on pas penser que tous les Américains, n’ont
pas été et ne sont pas aussi hostiles que leur actuel
président à la protection de l’environnement ? Si dans
un premier temps, il faut reconnaître que le gouvernement
Annonce du fédéral américain apparaît souvent, à l’échelle
plan : les internationale, réticent voire hostile à la protection de
connecteurs l’environnement, on peut souligner toutefois que ce même
(soulignés) gouvernement fédéral a également pu s’engager, à
indiquent différentes échelles, pour la protection de la nature ; enfin, il
clairement les trois conviendra de montrer que d’autres acteurs américains
parties. (États fédérés, FTN, ONG) participent également à la
protection de l’environnement.

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B. La conclusion

Synthèse et En conclusion, il apparaît donc que les États-Unis sont une


réponse à la nation divisée [États-désunis ?] sur la question de la protection
problématique. de l’environnement : si l’élection de Donald Trump en 2016
s’inscrit dans une tradition hostile aux engagements
internationaux, accordant la priorité aux intérêts économiques, il
serait trompeur de réduire l’ensemble du pays à cette position.
Dans le passé ou à d’autres échelles, les États-Unis ont aussi
été et sont encore des pionniers de la protection de
l’environnement. Sans doute peut-on analyser le retrait de
Ouverture(s). l’accord de Paris comme un signe de fébrilité, sinon de
faiblesse, du géant américain : au moment où les États-Unis
s’apprêtent à se mettre en marge de la communauté
internationale, Xi Jinping annonce des ambitions renforcées
pour la Chine dans la réduction des GES, s’attirant les
félicitations de l’UE. Ne peut-on pas y voir, comme le suggère
l’historien Adam Tooze, un signe majeur de la relégation et le
rabaissement de la puissance américaine ? Même sans les
États-Unis, le reste du monde n’entend pas rester inactif face au
défi du changement climatique.

Autre ouverture possible : Pierre Charbonnier sur la nécessité


du débat/du conflit > protection de l’environnement n’atteint pas
également tous les intérêts, il est normal qu’elle suscite une
opposition, sinon c’est une protection en trompe-l’œil,
insuffisante (greenwashing). Paradoxalement, D. Trump réveille
les consciences dans le camp adverse : projet de green New
Deal (protection de l’environnement et redistribution des
richesses contre les inégalités).

Autre ouverture possible : que veut-on dire vraiment par


protection de l’environnement ? développement durable (avec
maintien de la croissance économique) ou remise en cause plus
fondamentale d’un mode de vie hérité de l’industrialisation ?

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