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III.

Les difficultés des pouvoirs publics face au défi écologique


B. La planète terre : un bien commun
Synthèse :
L’environnement peut-être considéré comme un bien commun car il est non excluable c’est-à-dire
que tous les individus peuvent l’utiliser (qualité de l’air, utilisation de l’eau, prélèvement des
ressources naturelles) et rival c’est-à-dire que l’utilisation de certaines ressources par certains
individus réduit la quantité ou la qualité des ressources disponibles pour les autres individus. Par
conséquent, les ressources environnementales ont vocation à être surexploitées et, à terme, à
disparaître (tragédie des biens communs).

Il est alors nécessaire de protéger les ressources environnementales. Néanmoins, la protection de


l’environnement peut être considérée comme un bien collectif en raison de ces deux caractéristiques.
D’une part, cette protection est non-rivale c’est-à-dire que si un acteur profite d’une meilleure
protection de l’environnement, cela n’empêche pas d’autres acteurs d’en profiter également. Et
d’autre part, elle est non-excluable car on ne peut pas empêcher un acteur de profiter d’une meilleure
protection de l’environnement. Ainsi, ces deux caractéristiques poussent alors les acteurs à agir en
passager clandestin c’est-à-dire en bénéficier sans en subir les coûts. Par exemple, En juin 2017,
Donald Trump a annoncé retirer les États-Unis de l’accord de Paris (COP21). Il justifie cette décision
par la protection des intérêts américains (et des intérêts économiques notamment). Donald Trump
souhaite ainsi profiter de la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial réalisée
par les autres États sans pour autant subir les coûts économiques de cette décision. 
Si tous les États décident d’adopter cette stratégie, alors aucun accord international ne peut être trouvé
et les efforts permettant de lutter contre le réchauffement ne sont pas réalisés.

Il est d’ailleurs d’autant plus difficile de réaliser des accords au niveau international car les États
responsables des émissions les plus importantes (Chine, E-U, UE) ne sont pas ceux qui subiront en
premier et de plein fouet les plus fortes conséquences du réchauffement climatique (Porto-Rico,
Honduras, Myanmar). Ainsi, les États responsables des émissions n’ont pas d’intérêts directs à fournir
les efforts nécessaires pour les réduire.
Il existe également d’autres résistances pour obtenir des avancées lors des accords internationaux. En
effet, Au sein même des pays en développement, les situations ne sont pas les mêmes. Certains
pays en développement réclament le droit de pouvoir émettre des émissions et ne souhaitent pas voir
leur développement entravé par de nouvelles contraintes environnementales. D’autres PED souhaitent
un soutien financier de la part des pays développés à économie de marché pour faire aux conséquences
climatiques et pour réaliser des efforts de protection de l’environnement. Néanmoins, ces impératifs se
heurtent aux limites financières et politiques de l’action publique pour le climat des PDEM.

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