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Diplôme de cycle des études Supérieure spécialisées (DCESS)

Finance, audit et Contrôle de gestion


Promotion 2022-2023

Ecole de décision

Oumaima CHERKAOUI
Mohamed AZROUDI Module : Management
La vie de l’entreprise est
jalonnée de décisions.
Elles sont prises
quotidiennement, depuis
sa création jus ’qua sa
mort . Elle ne sont pas
toutes de même nature ni
de même importance .
Plan
 Introduction

 Contexte

 Biographie

 Les concepts de base

 Apports des auteurs

 les principes de l’école de décision

 Conclusion
Introduction
L'école de décision est une approche de la théorie de la gestion qui se concentre sur la
prise de décision en entreprise. Cette école de pensée est née dans les années 1950 et
1960 et a été influencée par des développements dans la théorie de la décision, la
psychologie cognitive et la théorie des jeux.
L'école de décision affirme que la prise de décision est la fonction la plus importante
des managers. Selon cette approche, les managers doivent être capables d'analyser les
problèmes de manière rationnelle et objective, de générer des options de décision, de
les évaluer et de choisir la meilleure option en fonction des critères spécifiques. Pour y
parvenir, les managers doivent disposer d'informations précises, d'outils de
modélisation et de techniques d'analyse statistique.
Contexte
Le contexte historique

La théorie de la décision est née dans un contexte marqué par une très grande
instabilité : Il s’agit de la 2ème guerre mondiale. C’est dans cette période
historique que la théorie de la décision a vu le jour de l’intérêt de certains
chercheurs en mathématiques et en statistiques pour la stratégie militaire,
notamment les études menées par l’arme britannique dans le cadre de
l’installation de système radars et les efforts de décodage du code secret du
communication allemand,
En 1940 : la recherche opérationnel (RO) apparait en Angletaire et puis USA à
des fins de recherches militaires
Entre la fin des années 40 et le début des années 50 plusieurs Contributions vont
voir le jour pour :
La programmation La théorie de la
La théorie des jeux
linéaire décision

fondée et développée par s'applique aux problèmes s'intéresse à la manière


Dantzig, un mathématicien économiques ou militaires dont les individus prennent
Américain qui a apporté dans le but de prendre une des décisions dans des
les outils Nécessaires de décision situations incertaines
résolution de problème.
Biographie
1.HERBERT
ALEXANDER SIMON
H. Simon (né en 1916 et décédé le 9 février 2001 a l'Age
de 84 )
1936 : l'obtention de son baccalauréat
- 1938: Etudier l’économie a l'université de Chicago où il
a obtenu son doctorat en 1943
-En 1978 il a reçu le prix Nobel d'économie pour la
participation à la théorie de la prise de décision
- Il a également travaillé sur des sujets tels que la théorie
de l'organisation, la théorie de la communication et la
théorie de la complexité.
-1967:Simon a été président de l'Association américaine
d'économie de l'Association internationale de sociologie
en 1974.
Richard Michael
CYERT
Richard Michael CYERT: Née le 8 mars 1921 à
Milwaukee, dans le Wisconsin, et décédé le 7 octobre
1998 à Pittsburgh, en Pennsylvanie.
-En 1943: Il a obtenu son baccalauréat en économie de
l'Université du Wisconsin
-En 1947 :il a obtenu son maîtrise et son doctorat en
économie de l'Université de Princeton
-1949: il a travaillé comme un professeur d'économie à
l'Université Carnegie Mellon
-1972-1990: nommé comme un président de l'université
-Il est connu pour ses contributions à la théorie de la
firme, en particulier pour le modèle de la "firme
comportementale" développé avec James G. March dans
les années 1960.
James G March

James G. March: né le 15 janvier 1928 à Cleveland, Ohio, et décédé le


27 septembre 2018 à Stanford, Californie
-En 1948: Il a obtenu son baccalauréat en génie électrique à
l'Université Stanford
-Suivi d'une maîtrise en génie électrique à l'Université de Californie à
Berkeley en 1949
-En 1951, March a rejoint la Marine américaine en tant qu'officier de
communication, où il a servi pendant quatre ans
-En 1954:il a obtenu un doctorat en psychologie organisationnelle à
l'Université de Chicago
-Il a ensuite enseigné à l'Université de Californie à Los Angeles et à
l'Université de Californie à Berkeley
-March a été membre de la faculté de Stanford pendant plus de 50 ans,
jusqu'à sa retraite en 2018.
-Ses recherches portaient sur la prise de décision, la théorie des
organisations, la théorie de l'apprentissage et de la cognition, ainsi
que la théorie de la gouvernance.
Les concepts de base
Avant d’entamer l’étude de la décision d’un point de vue organisationnel, il
convient tout d’abord, d’énoncer certains concepts de base, à savoir :

La décision

Les typologies de décision

Le processus

Le processus de décision

La rationalité.
Apports des
auteurs
Herbert Simon

Richard Cyert

James March
Herbert Simon
Typologie de la Le processus de déci
décision sion rationnel

La rationalité limitée L’intelligence


artificielle
Le processus de décision rationnel

Le processus de décision de H. Simon (appelé « modèle IMCC » pour les initiales des quatre premières
phases) se décompose de la façon suivante
L’intelligence : le décideur identifie dans son environnement des situations pour lesquelles il va
devoir prendre des décisions.
La modélisation : le décideur recense les informations, les structures de façon à disposer de solutions
envisageables.
Le choix : à partir de l'évaluation de chaque solution, le décideur choisit la meilleure d'entre elles.
Le contrôle : vient confirmer le choix effectué ou le remettre en question

Ces quatre phases sont complétées par une dernière, essentielle au processus : l’évaluation.
C’est le contrôle et le bilan de l’opération ; si la décision est validée, elle se poursuit, sinon, on reprend
le problème à l’une ou l’autre des étapes en fonction des dysfonctionnements.
La rationalité limitée

Le choix devrait selon la conception classique présentée ci-dessus correspondre théoriquement à un


optimum, mais H.A.Simon a montré que la plus part des gestionnaires ayant une conduite rationnelle
mais limitée et n'ayant pas les moyens de prétendre à une décision parfaite (optimale) se
contentent de choix qu'ils jugent adéquates ou satisfaisants .

La rationalité du décideur est limitée par les facteurs suivants :


- l'environnement ne peut pas être conçu dans sa totalité car il est complexe et
incertain.

- Le manque d'information :le décideur ne connaît pas parfaitement toutes les


informations pour effectuer un choix optimal et rationnel (soit parce que le future est
incertain, soit parce que la recherche d'information supplémentaire est trop coûteuse
ou prendrait trop de temps).

- La limite de ses facultés intellectuelle (mémoire, connaissance, expérience, etc.) et


la connaissance des conséquences de la décision est toujours partielle

- La valeur attachée aux conséquences futures de l'action est difficile à préciser.

- Difficulté de choix : on ne peut examiner qu'un nombre très limité de choix


possibles.

En analysant ainsi les processus décisionnels dans les organisations, SIMON a formalisé un
concept essentiel : la rationalité limitée. On est passé d'une théorie de décision d'un acteur
unique dont la rationnel est illimitée à une théorie de l'organisation à
décideurs multiples dotés d'une rationalité limitée
Typologie de la décision

Selon Simon , chaque décision peut se situer sur une échelle allant de structurée (programmable) à
complexe (non programmable).
Une décision est dite structurée quand tous les tenants et aboutissants de cette décision peuvent être
clairement définis à l’avance. Elle peut être programmée en utilisant un logiciel qui fournira une solution
déterministe.
Une décision est dite non structurée quand il est à peu près impossible de spécifier d’avance toutes les
règles et facteurs intervenant dans cette décision.
Donc Herbert distingue deux catégories de décision qui sont complémentaires :

Les décisions programmées

Les décisions non programmées


L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est une technologie liée à de nombreux domaines dont l’informatique, les
mathématiques, les sciences cognitives, les statistiques, la psychologie ou encore la neuro-biologie, ce
qui explique que son histoire soit aussi riche.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, son origine remonte à bien avant la création des premières
machines automatisées.
Herbert Simon a commencé ses recherches dans le domaine de la science politique. Ses premiers
contacts avec les ordinateurs et sa rencontre avec Allen Newell l'ont incité à examiner comment les
activités intellectuelles humaines pouvaient être automatisées. Après la réalisation d'un programme de
démonstration de théorèmes, ils ont développé l'IA dans de multiples directions. Il a par ailleurs montré
comment la réalisation de programmes était importante en psychologie, car ce sont alors des modèles
qui permettent de vérifier une hypothèse.
Richard Cyert (1912-1998) et James March (1928-
2018)
CYERT et MARCH ont focalisé leur travail sur l’élaboration des décisions dans les entreprises des
Etats-Unis en portant leur attention sur les entreprises privées, économiques, relativement grandes
et concurrentielles en même temps. L’accent était mis sur les décisions qui se répètent parce que la
répétition est un symptôme du comportement ; leur intention était de décrire et même prédire, la
prise de décision plutôt que de porter un jugement ou de lui y chercher une amélioration.

Dans ce processus d’élaboration de leur théorie, ils se sont basés sur deux idées essentielles :

La première est l’insuffisance de la théorie microéconomique classique de l’entreprise.

La deuxième est l’utilisation des apports des théories politique, psychologique et sociologique
pour expliquer le comportement de l’entreprise,

Sur les deux idées de base, R. M. CYERT et J. G. MARCH ont présenté les deux conceptions
classiques du modèle d’entreprise : la première est celle du modèle rationnel, la deuxième est
celle du modèle politique.
Le modèle rationnel de l’entreprise

Selon CYERT et MARCH, le modèle rationnel est le modèle d’entreprise où les décisions de
l’organisation sont celles des dirigeants, où chacun d’eux possède :

1- Une connaissance de toutes les alternatives

2- Une connaissance de toutes les conséquences de chaque alternative

3- Une connaissance de la valeur de chacune de ces conséquences

4- Une règle de décision lui permettant le choisir.


Le modèle politique de l’entreprise

Selon CYERT et MARCH, l’entreprise apparaît comme une coalition qui possède une
connaissance de toutes les alternatives et de toutes les conséquences de chaque
alternative, mais au même temps cette coalition ignore la valeur exacte de chaque
conséquence et ne possède pas de méthode pour établir une règle de décision.
Donc, il existe une certaine procédure de compromis entre les divers intérêts à l’intérieur
de la coalition dont le but n’est rien autre que d’arriver à une décision. Cette procédure
peut être qualifiée de variante de puissance, parce que dans un modèle politique
d’entreprise, chaque personne ou groupe inclus dans une coalition possède un certain
pouvoir et que chaque membre contrôle la solution en fonction de sa part en matière de
puissance.
Théorie Comportementale de la Firme (TCF)

CYERT et MARCH commencent leur théorie en considérant la firme comme « un groupe de


participants aux demandes disparates », parce qu’ils ont tous un intérêt au système et au même
temps sont soumis à une considérable variété des contraintes internes et externes, et ils s’adaptent
partiellement à l’incertitude de l’environnement. A partir de là, CYERT et MARCH analyse tout
processus de décision en 3 composantes : les objectifs ou les buts, les attentes, et les choix de
l’organisation.

Les buts de la firme dépendent de tous les membres de l’organisation. Ils sont définis au cours de la
négociation entre les coalitions de l’organisation sur les rétributions désirées

En effet la théorie du comportement de l’entreprise repose sur l’idée qu’il y a quatre principes de
base pour la prise de décision à savoir :

Nb / Firme : terme anglo-saxon désignant l’entreprise et utilisé dans la littérature


économique relative a l’étude des comportements des entreprises dans les différents
marchés
 Le quasi résolution des conflits
 La volonté d’éviter l’incertitude
 La recherche de la problématique
 L’éducation de l’organisation.
Le quasi résolution des conflits
-les buts : fractionnement des problèmes de décision
-rationalité locale : chaque unité résout un problème unique
-l’attention échelonnée aux buts : décalage dans le temps

La volonté d’éviter l’incertitude


-références a des données à court terme pour résoudre les problèmes pressant plutôt qu’élaboration
stratégie à long terme
-entourage négocié : pratiques industrielles, contrat
La recherche de la problématique
-pensée simple : modèle de causalité simple au voisinage des symptômes du problème
-pensée pas objective : ajustement des prévisions aux attentes

L’éducation de l’organisation.
-adaptation des buts : en fonction de l’expérience directe ou indirecte
-des règles d’attention : focalisation sur certaines parties de l’environnement a l’exclusion
d’autres
-des règles de résolution des problèmes : réutilisation de méthodes et de solutions ayant fait
leur preuve
Les principes de l’école de décision
Cette école de décision met l'accent sur l'étude des processus de prise de décision
dans les organisations. Elle considère que les décisions ne sont pas prises de manière
rationnelle ou optimale, mais plutôt selon des processus politiques et sociaux
complexes qui impliquent une multitude d'acteurs, de normes et d'intérêts.
Selon cette école de décision, les organisations ne peuvent pas être considérées
comme des entités unitaires avec des objectifs clairs et cohérents, mais plutôt comme
des systèmes ouverts et complexes avec des conflits internes et des négociations
permanentes. Les décisions sont prises par des groupes d'acteurs qui ont des
objectifs différents, des informations incomplètes et des capacités cognitives
limitées.
Simon et March ont également mis en avant l'importance des règles, des normes et
des procédures dans la prise de décision organisationnelle. Ils ont souligné que ces
éléments structurels peuvent aider à réduire les conflits et à faciliter la coordination
entre les acteurs.
Conclusion
En conclure , l'école de décision selon Simon et
March met en avant l'idée que la prise de
décision est un processus continu, influencé
par des facteurs tels que l'incertitude, la
rationalité limitée et les heuristiques. Cette
approche cherche à comprendre comment les
décideurs peuvent prendre des décisions
raisonnables dans des environnements
complexes et incertains

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