Vous êtes sur la page 1sur 3

Lucien sfez :

Quelle que soit la nature de l'organisation, des centaines de décisions sont prises
quotidiennement dans tous les domaines et à tous les niveaux de la hiérarchie. La définition
de la décision a évolué. L. Sfez distingue trois époques :

 la décision à l'âge classique est celle qui garantit la rentabilité et permet la


constitution de gains ;
 la décision à l'âge moderne est un processus d'engagement progressif, connecté à
d'autres processus ; l'environnement est incertain et il existe plusieurs chemins qui
permettent d'atteindre le même objectif ;
 la décision à l'âge contemporain est un acte rationnel et linéaire, marqué par un but
à plusieurs facettes.

On est donc passé d'une conception où la décision sert uniquement le partage des profits
entre les détenteurs du capital à l'idée selon laquelle la décision sert aussi à l'intégration de
l'organisation dans son environnement économique et social.

Dans ses travaux, Lucien Sfez a démontré que la décision n’existait pas il était devenu inutile
d’étudier le thème de la décision dans les organisations. Selon Sfez, l’organisation semble
agir selon une logique qui lui est propre sans qu’il y ait intervention de décideurs.
RICHARD CYERT (1921) & JAMES MARCH (1928)

Cyert et March ont mis en place la théorie du comportement de l’entreprise qui repose sur 4
principes de base pour la prise de décision :

* La quasi-résolution des conflits :


- rationalité locale : chaque unité dans l’entreprise doit s’efforcer de résoudre son problème
pour elle-même à son niveau, à travers la délégation (de décisions) et la spécialisation dans
les buts et les décisions. Cela permet à l’entreprise de passer d’une situation comportant de
nombreux problèmes complexes et imbriqués, de nombreux buts conflictuels, à une série de
problèmes simples et localisés.
- le traitement séquentiel des problèmes : c'est un traitement des problèmes les uns après
les autres sans chercher à les fusionner.

* L'élimination de l’incertitude : une entreprise a à faire face à de nombreuses incertitudes


(ex. : le marché). Pour ces auteurs, l’entreprise doit chercher à éliminer pas à pas les
incertitudes qui se présentent; elle ne doit faire aucune anticipation, aucun plan à moyen ou
long terme. Souvent, l'entreprise cherche à éliminer les incertitudes en négociant avec son
environnement.

* La recherche de la problématique : il s’agit d’approfondir l’étude des problèmes pour en


dégager la solution et surtout pour pallier au principe de la rationalité des décisions.

* L'apprentissage : les entreprises adaptent leur comportement dans le temps à partir du


résultat des actions passées.

Michael COHEN, James MARCH et Johan P. OLSEN:

Michael COHEN, James MARCH et Johan P. OLSEN, sont en quelques sortes les disciples
d'Herbert SIMON, ils ont conduit des recherches sur le fonctionnement de plusieurs
universités américaines. Ces études ont permis d'introduire deux notions dans la prise de
décision :
le modèle de l'anarchie organisée :
Il caractérise les organisations qui répondront aux 3 critères suivants :
- l'incertitude de leurs préférences : l'organisation fonctionne à partir d'une grande variété
de préférence mal définies et peu cohérentes entre elles. (Pas d'objectifs cohérents et
partagés)
- une technologie floue : l'entreprise fonctionne avec des procédures non stabilisées et non
comprises par ses propres membres, en procédant par tâtonnement, et invente de façon
pragmatique sous la pression de la nécessité. Technologie trop difficile à comprendre
- Une participation fluctuante : le degré d'engagement des individus fluctue. Ils participent
de façon intermittente aux différentes prises de décision de l'organisation. Ils sont plus ou
moins actifs

Vous aimerez peut-être aussi