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-Simon, H. A. (1957). Models of Man: Social and Rational: Mathematical Essays on Rational Human Behavior in a Social
Setting. New York: John Wiley & Sons.
-March, J. G., & Simon, H. A. (1958). Organizations. New York: John Wiley & Sons.
-Tversky, A., & Kahneman, D. (1974). Judgment under Uncertainty: Heuristics and Biases. Science, 185(4157), 1124-1131.
-Cyert, R. M., & March, J. G. (1963). A Behavioral Theory of the Firm. Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall.
-March, J. G. (1994). A Primer on Decision Making: How Decisions Happen. New York: Free Press.
-Simon, H. A. (1947). Administrative Behavior. New York: The Macmillan Company.
-Simon, H. A. (1957). Models of Man: Social and Rational. New York: Wiley.
-Simon, H. A. (1969). The Sciences of the Artificial. Cambridge, MA: MIT Press.
-Newell, A., & Simon, H. A. (1972). Human Problem Solving. Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall.
-Biographie de Herbert A. Simon - Site officiel du Prix Nobel
- March J. (Ed) (1965), Manuel des organisations, Chicago, IL : Rand McNally
-2006 Les Éditions de la Chenelière inc., La gestion dynamique : concepts, méthodes et applications
-March J et Weil (2003), le directeur dans les organisations, Presse de l’ecole des Mines de Paris.
-Cyert R. et March J (1963), Un comportemental Theorie de la Ferme, Englewood Falaises, New Jersey : salle des apprend,
Oxford, Blackwell Publishers,1992
https://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/chester-i-barnard-l-organisation-formelle-ou-l-art-de-la-cooperation-
9782847694499/
Introduction générale
Bibliographies
Conclusion
Table des matières
Introduction
T ous les jours, la vie offre des situations qui font appel à la prise de décision. Certaines
décisions semblent faciles, d’autres sont plus complexes. Prendre une décision est l’un des
préoccupations majeures de plusieurs sciences et domaines appliqués.
C’est l’un des domaines de recherche au cœur du management stratégique permettant ainsi
d’effectuer un choix pertinent entre plusieurs alternatives possibles en vue d’agir dans une
direction précise dans l’espoir que le choix effectué aura le plus de chance de produire l’effet
escompté. Elle est le point de départ de l’action, c’est en cela qu’elle exige de la réflexion car les
conséquences obtenues sont les effets directs de la décision.
D’une manière générale, ces dernières s’articulent autour de trois points :
La compréhension des éléments individuels de la prise de décision stratégique complexe ;
La spécification d’un processus idéal visant à prendre ces décisions ;
L’incorporation de ce processus décisionnel dans des méthodes d’aide à la décision.
Le choix porte sur les moyens à mettre en œuvre pour obtenir ce que l’entreprise ou l’individu
souhaite atteindre. La liberté de l’être humain s’exprime dans la prise de décision car choisir les
causes à mettre en œuvre consiste à obtenir les effets désirés.
Au sein de l’entreprise, les choix peuvent être opérés à différents niveaux et pour des périodes
plus au moins longues à ces théories classiques, un auteur HERBERT SIMON qu’on va traiter
avec profondeur par la suite, selon lui le décideur est un individu qui a des limites physiques
intellectuelles qui l'empêchent d’envisager l'intégralité des solutions il estime également que les
informations connues par le décideur sont nécessairement des informations imparfaites qui
évoluent dans un environnement incertain.
Et finalement, En abordant les principales théories de JAMES GARDNER MARCH et RICHARD
MICHEAL CYERT qui vont joindre SIMON dans le même concept.
L'école de décision est une théorie de la gestion qui se concentre sur la manière dont les
dirigeants prennent des décisions. Cette approche de la gestion a été développée dans les années
1950 et 1960 par des chercheurs tels que Herbert Simon, James March et Richard Cyert.
Selon cette théorie, les décisions des dirigeants sont influencées par leur cognition limitée, c'est-
à-dire leur capacité limitée à traiter l'information. Les dirigeants doivent donc utiliser des
heuristiques ou des règles de décision simplifiées pour prendre des décisions en temps opportun.
L'école de décision considère également que les dirigeants prennent des décisions de manière
incrémentale, c'est-à-dire qu'ils ajustent continuellement leur stratégie en réponse à l'évolution des
circonstances plutôt que de prendre des décisions radicales.
Enfin, cette théorie souligne l'importance du processus décisionnel, qui doit être transparent et
impliquer une participation active des parties prenantes pour aboutir à des décisions équitables et
acceptables pour tous.
Les décisions stratégiques : concernent les décisions à long terme puisqu’elles conditionnent la
manière dont l’Entreprise va se positionner sur un marché de manière à retirer le maximum de
profit des ressources qu’elle mobilise. Il s’agit de définir la manière dont l’entreprise va s’insérer
dans son environnement.
Les décisions administratives ou tactique : doivent alors permettre de définir comment les
ressources de l’Entreprise doivent être utilisées pour parvenir à réaliser les objectifs définis dans
le cadre des décisions stratégiques. Il s’agit alors d’organiser la collecte et l’affectation des
ressources matérielles, humaines, financières et technologiques au sein de l’Entreprise. (Ex. :
décision d’organiser des formations pour les salariés, de réorganiser une usine…).
Les décisions opérationnelles : sont à très court terme, s’appliquent dans le cadre de la gestion
courante de l’Entreprise et concernent l’utilisation optimale des ressources allouée dans le cadre
du processus productif de l’Entreprise (gestion des stocks, gestion de la production…).
L'origine de l'école de la décision remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsque des études
menées par l'armée britannique dans le cadre de l'installation des systèmes radars et des efforts
de décodage du code secret des communications allemandes ont été conduites par l'intérêt de
certains chercheurs en mathématiques et en statistiques pour la stratégie militaire. L'idée
fondamentale était de mettre autant de soin dans l'emploi des moyens qu'on en avait mis pour
les concevoir et les construire.
En 1940, la recherche opérationnelle apparaît en Angleterre et aux États-Unis à des fins de
recherche militaires. Il s'agit pour le Royaume-Uni d'utiliser au mieux ses moyens militaires, à
l'époque, il y avait une insuffisance au niveau des avions, des forces antiaériennes et des forces
maritimes. Le grand succès de la recherche opérationnelle qui a aidé à organiser les activités
militaires des alliés concrétisera la prise de décision qui peut être étudiée de façon scientifique
et donc après la guerre, la recherche opérationnelle s'introduit dans le monde des affaires et de
la gestion de production.
Entre les années 40 et 50, plusieurs contributions ont vu le jour. La programmation linéaire,
fondée et développée par Dantzig, un mathématicien américain, a apporté les outils nécessaires
de résolution du problème. La théorie des jeux, créée par Neumann, s'applique aux problèmes
économiques ou militaires dans le but de prendre une décision éclairée face à des paramètres
multiples tels que l'optimisation d'une production, la maximisation du bénéfice face à une
concurrence, la résistance face à un adversaire, ou encore la maîtrise dans la mesure du possible
des phénomènes naturels.
Les premiers pas de cette école sont dus aux travaux de Chester BARNARD en 1938 dans
son vivre « Les Fonctions de l'Exécutif », ainsi, les propositions qu'il avait esquissées à partir
de son expérience du praticien vont être, sept ans plus tard, traduites sous une forme scientifique
par H.A. SIMON dans son livre publié en 1945 et intitulé : « Administrative Behavior ». Ce
qui a marqué le début du développement d'une véritable « théorie administrative de la
décision ».
Cependant, c'est avec l'introduction du nouveau paradigme de la rationalité (concept de
rationalité limitée) par SIMON qu'on commencer à parler vraiment d'une « école de prise de
décision ». Et enfin, J.G. MARCH et R.M. CYERT, qui ont parmi les principaux penseurs de
l’école de décision, vont joindre SIMON dans ce collège adoptant le même concept. Ils ont
développé des théories et des modèles pour expliquer les processus de décision dans les
organisations.
Herbert Simon, en particulier, a développé la notion de rationalité limitée, qui reconnaît que
les décideurs ont des capacités limitées pour traiter l'information et pour évaluer toutes les
alternatives possibles avant de prendre une décision. Selon Simon, les décideurs font souvent
des choix satisfaisants, plutôt que des choix optimaux, en utilisant des règles de décision simples
et des heuristiques.
Les recherches menées par l'école de la décision ont également permis de mettre en évidence
l'importance des facteurs psychologiques dans les processus de décision. Les biais cognitifs, tels
que la sur-confiance, l'aversion au risque ou la résistance au changement, peuvent influencer les
choix des décideurs et les amener à prendre des décisions qui ne sont pas optimales.
Au fil des années, l'école de la décision a évolué pour intégrer des approches plus
pluridisciplinaires, en incorporant des disciplines telles que la psychologie, la sociologie et
l'anthropologie. Les chercheurs se sont également intéressés aux processus de décision
collectifs, en étudiant comment les groupes prennent des décisions et comment les dynamiques
de groupe peuvent influencer les choix.
En conclusion, l'école de la décision a une histoire riche et complexe, qui remonte aux années
de la Seconde Guerre mondiale et qui continue de se développer aujourd'hui. Les contributions
de ses penseurs ont permis de mieux comprendre les processus de décision dans les
organisations, en reconnaissant les limites de la rationalité humaine et en mettant en évidence
l'importance des facteurs psychologiques dans les choix des décideurs. Ainsi, elle continue à
influencer la façon dont les décideurs prennent des décisions dans des environnements
complexes et incertains
1-2-L’apport :
L’organisation formelle ou l’art de la coopération :
Barnard a étudié le rapport entre l’organisation formelle et l’organisation informelle. Il se
réfère à la structure officielle d’une organisation, qui comprend la hiérarchie de l’autorité, les
tâches et les responsabilités, les règles et les procédures formelles, les systèmes de
communication et les processus de prise de décision. Selon Barnard, une organisation formelle
est basée sur trois éléments clés : la coopération, l’autorité et la communication.
La coopération implique la nécessité pour les membres de l’organisation de travailler
ensemble pour atteindre les objectifs communs de l’organisation.
L’autorité se réfère à la capacité des membres à prendre des décisions et à donner des ordres,
ce qui est essentiel pour maintenir l’ordre et la discipline au sein de l’organisation.
La communication permet aux membres de l’organisation de partager des informations, des
idées et des opinions.
Barnard a également souligné l’importance de la motivation pour maintenir une
organisation formelle efficace. Selon lui, la motivation dépend de trois facteurs principaux : la
satisfaction des besoins de l’organisation et la comptabilité des deux.
Enfin, Barnard a mise en avant l’importance de l’adhésion des membres de l’organisation
à ses objectifs et ses valeurs pour assurer le succès de l’organisation formelle. Il a également
souligné l’importance de la responsabilité de la prise de décision au sein de l’entreprise.
2-2- L’apport :
A. Contexte selon Herbert A. Simon :
A propos de la théorie de la décision ,Simon va s’opposer au postulat de rationalité parfaite
développe par les chercheurs de Harvard et propose le concept de rationalité limitée ou
rationalité procédurale pour analyser le comportement organisationnel et la prise de décision
.cette approche se situe bien à l’oppose de la démarche rationnelle , puisque l’organisation est
envisagée comme un système compose par de multiples acteurs qui évoluent en situation de
rationalité limitée .plus réaliste que le précèdent ,ce modèle part de l’observation des
comportements humains et correspond à une analyse cognitive du décideur .Suivant la pensée
de Simon ,le décideur présente trois grandes caractéristiques :
• L’accès à l’information est limité.
L’information n’est pas un matériau disponible, l’accès à l’information est difficile et suppose
des stratégies. Abandonner l’accès à l’obtention de l’entièreté.
Le traitement de l’information était limité, personne ne pouvait rationnellement traiter
l’ensemble.
Des éléments sur telle question. Internet a ré-ouvert l’accès à l’information, c’est une
information à traiter, une information se travaille, il faut sélectionner une partie de l’information,
c’est-à-dire savoir si elle est pertinente ou non. L’information est travaillée, sélectionnée,
analysée du point de vue de sa pertinence.
• Variabilité des préférences : Tous les acteurs ont des préférences stables. Le fait d’agir et de
Faire des choix ré-ouvre des possibilités. On peut donc se tromper et on est capable de tirer des
Leçons sur les erreurs et donc les préférences peuvent changer.
• Le chercheur ne cherche pas à maximiser les conséquences de ses choix mais est plutôt en
quête d’un certain niveau de satisfaction. Pour Simon, l’optimum est une utopie
A partir de ce constat, Simon déduit l’existence de 2 types de décisions dans l’entreprise :
-Les décisions programmées qui ont un caractère habituel, routinier, répétitif.
-Les décisions non programmées qui ont un caractère non structuré et qui sont très importantes
pour la vie de l’entreprise ; Elles sont de la compétence des dirigeants.
Richard Cyert
est né en 1921 à Milwaukee, Wisconsin, États-Unis. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences
en économie de l'Université du Wisconsin en 1943, puis un doctorat en économie de l'Université
de Chicago en 1948. Il a commencé sa carrière universitaire à l'Université Carnegie Mellon
(anciennement connue sous le nom de Carnegie Institute of Technology) en 1949, où il a
gravi les échelons jusqu'à devenir président de l'université en 1972. Cyert était un économiste
et théoricien de l'organisation reconnu pour ses contributions à l'analyse des coûts de transaction
et à la prise de décision organisationnelle.
James March
est né en 1928 à Cleveland,Ohio, États-Unis.
Il a obtenu un baccalauréat ès sciences en
Économie et en sciences politiques de
l'Université du Wisconsin en 1948, puis un
doctorat en économie de l'Université Yale
en 1951.
Il a commencé sa carrière universitaire à l'Université Stanford en 1956, où il a enseigné dans
le département de sciences politiques et a également occupé des postes de direction à l'école de
commerce de Stanford. March était un spécialiste de la théorie de l'organisation et de la prise de
décision, et il est surtout connu pour son travail avec Cyert sur le modèle de la prise de décision
organisationnelle.
Ensemble, Cyert et March ont travaillé sur plusieurs projets de recherche et ont publié
plusieurs articles et livres sur la théorie de l'organisation et de la prise de décision. Leur livre
"A Behavioral Theory of the Firm", publié en 1963, a été particulièrement influent dans le
domaine de la gestion et a contribué à l'émergence de la théorie de la prise de décision
organisationnelle. En 1990, ils ont co-écrit un autre livre intitulé "Behavioral Theory of
Organizations" qui a étendu leur modèle de prise de décision organisationnelle pour inclure une
analyse plus approfondie des processus de communication et de la gestion du changement
organisationnel.
Leur travail a été largement reconnu et récompensé tout au long de leur carrière. Cyert a reçu
de nombreux prix et distinctions, notamment la National Medal of Science en 1988, et March a
été élu à l'Académie nationale des sciences en 1976 et à l'Académie américaine des arts et des
sciences en 1982. Ils ont tous deux eu un impact significatif sur le développement de la théorie
de l'organisation et de la prise de décision, et leur travail continue d'être étudié et appliqué dans
de nombreux domaines de la gestion et des affaires.
3-2-L’apport :
Les théories de Cyert :
• Théorie de la prise de décision organisée : Cyert a proposé que les décisions ne sont pas
prises par un individu isolé, mais plutôt par un groupe de personnes agissant en tant que système
organisé. Selon lui, les décisions sont le résultat d'un processus de négociation et de compromis
entre les différents acteurs de l'organisation, tels que les dirigeants, les employés, les clients, les
fournisseurs, etc.
• Théorie de la rationalité limitée : Cyert et son collègue James March ont également
développé une théorie de la rationalité limitée, qui remet en question l'hypothèse selon laquelle
les individus sont parfaitement rationnels dans leur processus de prise de décision. Selon cette
théorie, les individus ont des limites cognitives, temporelles et émotionnelles qui les empêchent
de traiter l'information de manière exhaustive et de prendre des décisions optimales. Ainsi, ils
optent pour des décisions satisfaisantes qui répondent aux exigences minimales plutôt qu'aux
exigences maximales.
• La théorie des coûts de transaction : March a contribué à la théorie des coûts de transaction,
qui examine les coûts associés à la coordination des activités économiques. Selon cette théorie,
les organisations ont tendance à internaliser les activités plutôt que de les externaliser si les
coûts de transaction sont trop élevés.
• La théorie de l'ambigüité : March a également étudié la façon dont les organisations gèrent
l'ambiguïté. Selon lui, les organisations ont tendance à établir des règles et des procédures
claires pour gérer l'incertitude, mais ces règles peuvent également limiter leur capacité à
s'adapter à des situations nouvelles et inattendues.
En résumé, ces quatre concepts (la quasi-résolution des conflits, l'élimination de l'incertitude, la
recherche de la problématique et l'apprentissage) sont tous liés à la façon dont les entreprises
prennent des décisions et réagissent aux changements dans leur environnement. Ils sont tous
importants pour comprendre la théorie du comportement de la firme et son impact sur la gestion
des entreprises.
Conclusion
En conclusion, l'école de décision est une approche essentielle pour comprendre comment
les individus et les organisations prennent des décisions dans des situations complexes et
dynamiques. Cette école de pensée a été développée en réponse aux besoins de la Seconde
Guerre mondiale et a depuis été utilisée dans une variété de contextes organisationnels et non-
organisationnels.
En examinant les travaux des auteurs clés de cette école de pensée, notamment Chester
Bernard, Herbert Simon, M. Cyert et J.G. March, nous avons vu comment leurs contributions
ont permis de comprendre comment les individus prennent des décisions, comment les
organisations prennent des décisions et comment ces décisions sont influencées par des facteurs
internes et externes.
En fin de compte, l'école de décision est une approche précieuse pour comprendre comment
les décisions sont prises et comment ces décisions peuvent être améliorées pour atteindre les
objectifs organisationnels. Les modèles de prise de décision développés par cette école de pensée
peuvent aider les individus et les organisations à prendre des décisions plus efficaces, plus
efficientes et plus éclairées, ce qui peut contribuer à la réussite organisationnelle à long terme.