Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INITIATION AU MANAGEMENT
INTRODUCTION
Le management est une discipline relativement récente, mais qui prend dans nos
sociétés une place de plus en plus importante. A l’origine tournée vers les entreprises,
elle s’applique désormais à toutes les catégories d’organisations, dans les secteurs les
plus variés ; des formations universitaires existent en management public, en
management culturel, en management sportif…
Le management est un mot qui vient du terme anglais « manager » qui veut dire gérer,
diriger,… et peut être défini comme l’ensemble des connaissances concernant l’organisation et
la gestion des organisations ; c'est-à-dire l’ensemble des techniques de gestion, de
planification, d’organisation, de direction et de contrôle mises en œuvre dans une entreprise.
Le fondement de l’autorité
Selon sociologue allemand Max Weber, on distingue trois grands types d’autorité
légitimes :
L’autorité traditionnelle.
Celle-ci est liée à la personne, qui se voit en général confier son mandat par son
prédécesseur. Cette forme d’autorité repose sur l’habitude, sur des valeurs transmises de
génération en génération, sur éventuellement des principes religieux ou des règles
coutumières. On pense évidemment à la royauté, mais aussi aux entreprises familiales. Weber
souligne le caractère sclérosant1 de ce type d’autorité.
L’autorité charismatique.
Celle-ci repose sur les qualités personnelles d’un individu, et elle ne peut se
transmettre car elle tient exclusivement à sa personnalité. Weber souligne le caractère
instable de ce type d’autorité, qui fonctionne sur le mode émotionnel.
L’autorité rationnelle ou légale.
Celle-ci fonctionne sur un système de buts et de fonctions étudié de façon rationnelle.
Les procédures sont en général écrites. Ce qui est investi de l’autorité, ce n’est pas la
personne, mais la fonction. Pour Weber, c’est le système le plus efficace car l’autorité ne
dépend pas des qualités personnelles de l’individu.
Plusieurs noms apparaissent, qui ont modelé l’entreprise du XXème siècle : Fayol,
Taylor et Ford.
1
Non évolutif
prévoir et planifier,
organiser, c'est-à-dire allouer les différentes ressources indispensables au
fonctionnement de l’entreprise,
commander, c'est-à-dire tirer le meilleur parti possible des agents qui composent
l’entreprise,
coordonner, c'est-à-dire synchroniser l’ensemble des actions de l’entreprise,
Henri Fayol a aussi défini des « principes de commandement » que l’on peut résumer
ainsi :
l’unité de commandement,
la division du travail,
le principe d’autorité,
le principe de discipline,
un système de rémunération équitable,
la stabilité du personnel.
Les travaux, Kurt Lewin (1890-1947) ont porté sur les styles de commandement et la
dynamique des groupes. Kurt Lewin distingue trois types de « leadership » :
le leadership autoritaire, qui se tient à distance des individus et use des ordres pour
diriger ;
le leadership du « laisser faire », qui ne s’implique pas dans le groupe ;
Henri MINTZBERG (né en 1939), qui a synthétisé l’ensemble des théories sur la
structuration des organisations. Dans ses recherches, il modélise le fonctionnement d’une
organisation avec 6 parties de bases :
le sommet stratégique,
la ligne hiérarchique,
le centre opérationnel
la technostructure,
le support logistique,
l’idéologie de l’organisation.
2
Les gens adhèrent d’autant plus à une opinion ou à une attitude qu’ils en ont discuté entre eux, y compris en s’y opposant.
L’entreprise est une organisation qui produit des biens et services pour le marché. Elle
cherche donc à satisfaire ses clients en répondant à un besoin solvable. Au cours de cette
activité, elle crée des richesses qui doivent être partagées entre les différents participants au
processus de production (actionnaires, dirigeants, salariés).
• qui commande ?
• qui est commandé ?
• comment ?
V. LE MANAGEMENT DE CRISE
Une situation de crise se caractérise par des événements inédits, auxquels l’organisation
n’est pas préparée, et qu’elle doit résoudre dans un délai rapide. Il s’agit de risques
communément appelés majeurs : catastrophe naturelle, crise alimentaire, pollution
importante, accident industriel. Face à cette situation, trois types d’attitude sont possibles :
1. LE REFUS
La stratégie du refus consiste à affirmer qu'il n'y a pas de crise. Quatre possibilités
s'offrent à l'organisation dans ce scénario :
Garder le silence dès le début de la crise. C’est la stratégie choisie par les autorités
russes lors de l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl ;
Cesser de parler à partir d'un moment précis et donc ne plus alimenter la crise par des
informations qu’on ne maîtrise plus une fois distillée ;
Avancer le principe du chaînon manquant, comme dans l'affaire du « Rainbow Warrior »,
où nul ne sait qui a donné l'ordre initial ;
Minimiser les effets de la crise, à condition d'être le seul interlocuteur à disposer des
données. C'est la formule choisie par le gouvernement birman lors des inondations de
2008.
2. LE DETOURNEMENT
Cette stratégie cherche à modifier l'angle de vue de la crise. Pour mener à bien un projet
latéral, différentes tactiques sont possibles :
contre-attaquer et dire à qui profite les faits, soit le plus souvent au concurrent. Cette
stratégie est utilisée notamment par les grandes entreprises françaises qui trouvent alors
dans la concurrence internationale une justification de leur action ;
reporter la responsabilité à l'extérieur, en orientant les faits vers l'administration, le
politique...
minimaliser sa communication, ou communiquer plus fortement sur un autre registre.
souligner le fait que le pire a été évité et que la situation aurait pu être largement plus
grave si l'entreprise n'avait pas agi de telle ou telle manière.
3. LA RECONNAISSANCE
Cette stratégie consiste à accepter la crise et ce, le plus rapidement possible. Pour
mener l'opération, l'organisation doit donc aller vite et être en mesure de déterminer rapidement
si elle est compétente par rapport au moteur de la crise. Ce moteur peut être interne, par
exemple lié aux produits de l'entreprise, ou externe, par exemple lié à un contexte politique.
Dans chacun des cas, l'axe de communication ne sera pas le même. De manière générale, la
stratégie de la reconnaissance s'appuie sur une communication claire et ferme. Selon le
contexte, plusieurs alternatives s'offrent à l'entreprise :
reconnaître complètement la situation et sa responsabilité. Dans ce cas, assumer les
réparations des dommages subis apporte un avantage au point de vue juridique, mais aussi
médiatique.
exprimer son incompréhension, si l'entreprise ne connaît pas les raisons à l'origine de la
situation.
élargir la responsabilité à des acteurs externes, comme les autorités de régulation.
dissocier les choses en se délestant des responsables s'il le faut.
contingenter la crise sur un objet, un lieu, un temps. Le but est alors d'éviter d'élargir le
phénomène à d'autres produits, d'autres marques, d'autres usines...
1. La planification
Est le moyen permettant d’anticiper et de préparer les actions à entreprendre dans le futur.
Ce processus, consolidé par une infrastructure (base) organisationnelle et par la définition des
rôles de chacun dans l’élaboration des plans, se décompose en trois étapes.
Est la partie la plus visible du management car elle permet de définir les tâches à
accomplir, de les regrouper et d’établir des liens de subordination, de coopération et
d’information.
Les formes d’organisation sont diverses mais le dénominateur commun que l’on peut retenir
est la division du travail. On peut les répertorier autour des grandes catégories suivantes:
Organisation par fonctions. Elle regroupe les tâches selon le critère de spécialisation
Organisation hiérarchique. L'autorité circule à sens unique du haut vers le bas.
L'échelon supérieur détient l'autorité et peut la déléguer à l'échelon immédiatement
inférieur.
Organisation hiérarchico-fonctionnelle. Ce type de structure place à côté de la ligne
hiérarchique un ou des états-majors composés de spécialistes (fonctionnels) dont le rôle
consiste à éclairer les décisions de la direction générale et des directeurs opérationnels.
Le personnel des états-majors ne dispose pas de pouvoir de commandement.
Organisation matricielle. Cette structure adopte le principe de la dualité de
commandement, c'est-à-dire que le personnel a deux supérieurs hiérarchiques en même
temps. Cette dualité peut être temporaire ou permanente: on parlera alors de structure
par projet et de structure multidimensionnelle.
Les différentes formes d’organisation se distinguent les unes aux autres par :
- le degré de délégation.
- le degré de décentralisation.
- les moyens de coordination
3. La direction
Le but de la direction est d’animer les hommes et les femmes qui planifient, organisent et
contrôlent afin de donner vie à l’organisation. Pour cela, cinq points peuvent être qualifiés de
majeurs:
b. Le pouvoir. C’est la faculté d’un individu ou d’un groupe d’individus de faire faire à
d’autres quelque chose qu’ils n’auraient pas fait de leur propre initiative. Cette relation
n’est pas à sens unique et de ce fait engage la notion de négociation. Il est possible
de classer le pouvoir en différentes catégories :
Le pouvoir rémunération : donner ou refuser une augmentation de salaire.
Le pouvoir normatif (ou de manipulation) : utiliser des récompenses symboliques
(estime, reconnaissance, symboles).
Le pouvoir de coercition : recours à la crainte, aux sanctions, aux contrôles.
Le pouvoir légitime : reconnaissance légitime et implicite par un individu de l’influence
d’un autre.
Le pouvoir de référence : acceptation de subir l’influence d’un individu.
Le pouvoir d’expertise : dépend de ce que l’individu connaît ou de ce qu’il possède en
termes de ressource.
c. Le conflit : C’est une source d’instabilité et de désagrégation dont l’origine peut être
la concurrence, une mauvaise définition des rôles, les différences de perception de
5
Théorie selon laquelle l’activité économique dépend de la recherche du maximum de satisfactions avec le moindre effort.
d. Le commandement : Lors d’une relation entre individus, l’un peut exercer une
influence prépondérante sur l’autre dans le cadre de règles précises et de normes
formelles édictées par l’organisation. Cette relation peut varier d’un dirigeant à un
autre en fonction de la perception qu’il a de ses subordonnés. D’un style autoritaire
laissant peu de place à l’initiative et à l’autonomie des individus, le dirigeant pourra
tendre vers un mode plus participatif s’il souhaite faire de son organisation un espace
de liberté.
4. Le contrôle
Le manager doit s’assurer que les résultats sont conformes aux objectifs. Le contrôle est
donc un processus à la fois actif (action de correction avant la constatation de résultats), mais
aussi réactif (correction après les résultats) fortement développé dans le management. Selon
les modes et les époques, l’approche du contrôle est différente. L’approche classique favorise
le contrôle rigide et traditionnel tandis qu’à l’opposé certaines théories favorisent la mise en
œuvre de l’autocontrôle.
Toutefois, elles doivent être prises rapidement et prendre en compte l’ensemble des éléments
qui influencent le résultat.
Le contrôle anticipé : les résultats sont prédits et une action corrective est mise en
œuvre avant que l’opération ne soit terminée.
Le contrôle « tout ou rien » : l’opération n’est accomplie qu’après être passée avec
succès au travers d’un processus de filtrage.
Le contrôle à posteriori : les résultats sont comparés aux standards une fois que la
tâche a été accomplie.
Quel que soit le mode de contrôle choisi, le management a ici un rôle essentiel pour prendre en
compte les réactions des hommes face au contrôle (absentéisme, apathie, départ de
l’organisation...) surtout s’il est imposé. Sa mise en œuvre doit tenir compte des aspirations du
travailleur. Les standards doivent être négociés et il doit y avoir adéquation du contrôle avec les
autres composantes du management.
EXERCICES DE REVISION
1. Décrivez la fonction de planification et expliquez quels sont ses rapports avec les autres
fonctions de la gestion, c'est-à-dire l’organisation, le contrôle et la direction.
2. Qu’est-ce que la fonction d’organisation ? D’où vient son importance ? Quels sont ses
rapports avec les autres fonctions de la gestion ?
4. Quel est le rôle du contrôle dans le processus général de management d’un service ou
d’une entreprise ?
EXERCICE D’APPLICATION
1. « La rémunération est importante pour moi qui suis en bas de l’échelle, être le meilleur c’est
bon pour les cadres ! »
2. « Travailler dans une entreprise qui est leader sur son marché est motivant.»
3. « J’ai été trahi par un membre de mon équipe, il n’y a rien de pire. Il faut cultiver une
ambiance de confiance. »
4. « je suis dégouté, le projet est abandonné, le responsable de l’atelier ne l’a pas du tout
défendu. »
5. « Chaque salarié, à tous les niveaux hiérarchiques, doit pouvoir se dire qu’il peut prendre
des décisions. »
7. « Lorsque Anis a découvert que son nom avait changé de place dans l’annuaire, il a
commencé à s’absenter plus souvent. »
8. « Les collaborateurs peuvent suggérer une idée dans la boîte à idée et elle sera appliquée
ou réalisée si elle s’avère bénéfique. »
10. « Quand on me demande dans quelle centre je travaille et que je dis « AU CENTRE
D’APPLICATION GIBISS », en général on me répond « Waouh !!!». Cela me rend fier… »
11. « Le chef doit inciter à prendre des décisions communes, partager les objectifs et les
succès, montrer clairement à chaque membre de l’équipe sa contribution dans la réussite. »
1. Style Directif
Dans ce style adapté notamment aux situations d’urgence, le manager parle beaucoup,
écoute peu. Il définit précisément les missions et les objectifs de chacun. Il exerce un contrôle
permanent centré sur les personnes.
2. Style Persuasif
3. Style Participatif
4. Style Délégatif
Parmi les quatre, il n’existe pas de « bon style ». Le « bon manager » est celui qui sait
modifier ses comportements en fonction des besoins de son environnement. Etre capable de
prendre du recul par rapport à ses pratiques habituelles, voire automatiques, pour aller vers
des pratiques peu utilisées demande un travail sur soi-même exigeant.
Par exemple, une bonne capacité de lâcher prise sera déterminante pour un manager habitué aux
styles Directif, voire Persuasif, dans les situations où il devra utiliser les styles Participatif et surtout
Délégatif. Une bonne affirmation de soi sera nécessaire pour un manager habitué au style Délégatif,
voire Participatif, dans les situations où il devra utiliser les styles Persuasif et surtout Directif.
1 LE PROJET
LE QUOI ?
2 LES OBJECTIFS
3 LA TECHNIQUE
LE COMMENT ? 4 LE PLANNING
5 LES MOYENS
6 LE MANAGEMENT DU PROJET
L’ORGANISATION
7 LA COMMUNICATION
I. LE PROJET
1. Nom
2. Définition
3. Caractéristiques essentielles
4. Motifs qui sous-tendent ce projet.
II. LES OBJECTIFS
1. Objectifs TECHNIQUES
a. Les résultats attendus du projet (à quantifier si possible)
b. Objectifs principaux et secondaires
2. Objectifs de DELAI
EXERCICE D’APPLIcATION
B – LA GESTION DE L’EQUIPE
1. NOTION D’EQUIPE
Une équipe est un groupe de personnes travaillant ensemble pour atteindre un objectif
commun, en mettant en synergie leurs compétences et leurs personnalités.
Une équipe fonctionne lorsque des gens foncièrement différents comprennent aussi
qu’ils sont complémentaires.
EXERCICES D’APPLICATIONS
Vous recevez une liste avec une dizaine de noms et de qualifications des personnels et
votre hiérarchie joint à cela une note de service vous demandant d’organiser trois équipes, pour
affectation dans trois centres de santé sachant que l’équilibre de compétences est fondamental
dans toute organisation.
1. Est – il possible de les organiser ?
a. Si oui, comment comptez – vous faire ? Justifiez tous vos choix.
b. Si non, pourquoi donnez les arguments nécessaires.
2. Modifiez les qualifications pour que les équipes puissent s’équilibrer !