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Les écoles de la pensée managériale

Les théories managériales sont de 3 catégories.

Section I- Ecole classique

Les fondements du management moderne sont issus du travail d’un groupe d’auteurs et de
professionnels qui s’attachent à formuler certains principes rationnels susceptibles d’améliorer
l’efficacité des entreprises.

I – le taylorisme

C’est Taylor qui a tracé en 1911 des bases de la théorie d’organisation. Il part de l’idée que la
direction n’est pas un don propre pour certaines personnes, mais c’est une technique qui
s’apprend avec l’apprentissage.
En fait, pour Taylor le bon dirigeant de l’entreprise c’est celui qui organise l’entreprise de
façon à donner satisfaction à l’employeur comme à l’employé pendant un fonctionnement à
long terme.
Taylor qui a donné naissance à L’OST (organisation scientifique du travail), et qui
propose l’augmentation de rendement sans accroissement du temps de travail réorganise le
processus productif selon une double division : Verticale et horizontale
. Verticale : les taches de conception et de commandement sont du ressort exclusif de la
Direction. L'ouvrier exécute : il n'est pas payé pour penser.
. Horizontale : le travail est décomposé, parcellisé en gestes élémentaires.
La théorie des organisations a retenu du taylorisme la conception selon laquelle la direction
d’une entreprise relève ni du génie ni d’aptitude exceptionnelle mais tous simplement elle
relève d’un certain nombre de techniques qui s’apprennent.

Critiques du taylorisme :

Les limites du taylorisme se trouvent dans ses principes mêmes :


- Traite l’organisation comme une composante autonome de son environnement extérieur
- La déshumanisation du travail provoque une contestation de plus en plus vive :
Absentéisme, " turnover " important. Le taylorisme devient également de symbole de
l'exploitation capitaliste de l'homme par l'homme.

II - Fayol (Le rôle de la fonction administrative) :

FAYOL a distingué de son ouvrage « " L'administration industrielle et générale » (1916), , six
grandes fonctions : fonction administrative, fonction technique, fonction commerciale,
fonction financière, fonction de sécurité et fonction comptable.
La fonction administrative assure la direction de l’entreprise : « administrer, c’est à la fois
prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler ».
La fonction administrative est synonyme de gestion. Il s’agit de trouver la meilleure
utilisation possible des moyens mises à la disposition du titulaire de cette fonction
administrative pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.
En effet, la fonction administrative repose sur 5 éléments clé :
 Prévoir : consiste à anticiper l’évolution de l’entreprise

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 Organiser : C’est fournir à l’entreprise les moyens et les méthodes nécessaires à la
réalisation de ses objectifs.
 Commander : gérer les hommes, donner des ordres et des directives.
 Coordonner : C’est maintenir l’unité d’action et harmoniser les actes et les efforts de
tous.
 Contrôler : veiller à ce que tout se passe conformément aux règles établies et aux
ordres donnés.

Il a définit 14 principes d'administration. Parmi ceux-ci on note :


La division du travail, l'autorité et la responsabilité, la discipline, l'unicité de commandement,
l'unicité de direction, la primauté de l'intérêt général, la juste rémunération, le degré de
décentralisation (dépend de l'activité), l'ordre matériel et moral, l'équité, la stabilité du
personnel, l'initiative, l'union du personnel (esprit d'entreprise).

III- Max Weber (1864-1920) :

Selon cet auteur, le meilleur mode de management était celui qui repose sur les règles et le
respect de la ligne hiérarchique. Il a apporté la formalisation des procédures, l'analyse et la
coordination des tâches.

Section II- L'école sociale

Ce mouvement va se développer principalement à la fin des années 30. Partant d'une critique
radicale du système Taylorien qui réduit l'homme au niveau de la machine, l'idée émerge que,
bien au contraire, c'est en privilégiant l'homme que la productivité du travail sera augmentée.
Cette école est présentée par plusieurs auteurs.

I- Ecole des relations humaines

L'initiateur de ce mouvement est Elton MAYO (1880-1949) qui a travaillé essentiellement sur
des thèmes tels que les relations entre la productivité et le moral des employés, les rapports
humains à l'intérieur de groupes, et entre les groupes eux-mêmes. Son étude la plus célèbre a
été menée durant 5 ans au sein de la Western Electric Cy à Chicago.
Au cours de ces expériences, MAYO montra que les changements des conditions de travail
(Éclairage, temps de repos, rémunération, horaires ....) ne peuvent expliquer les
augmentations de productivités. Ce sont l'attention et la considération dont ces ouvrières ont
bénéficié pendant cette expérience qui ont conduit ces dernières à " mieux " travailler.
Les principales contributions de l'école des relations humaines sont donc :
· La somme de travail accompli par un ouvrier n'est pas déterminé par sa capacité physique
mais par sa capacité sociale.
· Les rémunérations non financières jouent un rôle important dans la motivation des ouvriers
· les travailleurs se sentent membres d'un groupe et c'est en fonction du groupe qu'ils
réagissent aux directives de la hiérarchie.

II - Les apports de Maslow


Maslow distingue 5 catégories de besoins qui sont hiérarchisés. Il incite les dirigeants des
entreprises à les prendre en considération pour définir un climat social idéal.
Ainsi, pour motiver le salarié, il faut satisfaire tous ses besoins mais en cascade : il faut
répondre tout d’abord à ses besoins physiologiques, de sécurité, besoins d’appartenance,
d'estime et de reconnaissance ou d’accomplissement.

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III- L’école du comportement

Dans le prolongement du courant social plusieurs auteurs ont axé leurs travaux sur le
comportement des dirigeants pour expliquer les performances des membres de l’organisation.
Les théoriciens du comportement estiment que dans le commandement, il existe un « style de
comportement qui ‘est meilleur ».

1- L’apport de Lewin

Identifie 3 styles fondamentaux de commandement.

L’autocrate : c'est à dire un individu qui n’a guère de confiance dans les membres du groupe,
qui croit que l’argent est la seule gratification capable de motiver les
travailleurs et qui émet des ordres qui doivent être exécutés sans poser de questions.
Le démocratique : partage la prise de décision avec les membres du groupe, explique
au groupe les raisons des décisions personnelles quand c’est nécessaire, communique
objectivement critiques et éloges aux et subordonnés.
Laisser faire : le leader qui prône le laisserfaire et celui qui n’a guère de confiance
dans ses capacités de commandement, qui ne fixe aucun objectif au groupe, et qui minimise
les communications et les interactions avec le groupe.

2- Les travaux de likert

Dans son ouvrage « Le Gouvernement participatif », il distingue 4 styles de direction


(autoritaire, paternaliste, Consultatif et Participatif). Pour lui les facteurs de motivation
sont :
- Responsabilité du groupe ;
- Décision par consensus ;
- Et fixation d’objectifs par le groupe.
Styles de Caractéristiques
commandement
- Le manager décide de tout (forte centralisation) et impose une forte pression
Autoritaire (sanctions et menaces);
- La communication est uniquement descendante (du chef vers le subalterne);
- Les subordonnés (les subalternes) ne disposent d’aucune autonomie.
- Le manager prend les décisions importantes, et laisse une faible
Paternaliste responsabilité aux employés (le pouvoir est toujours centralisé);
-Il distribue des sanctions et des récompenses.
-Il prend en compte les besoins de son personnel et lui accorde des avantages
Le style - Les subordonnés sont consultés sur les décisions à prendre.
démocratique - La motivation est basée sur des récompenses et plus rarement des sanctions.
Délégatif - Le supérieur prend la décision finale.
- Travail en commun pour élaborer des solutions.
Participatif - Le manager joue un rôle d'arbitre.
- Les objectifs sont définis après discussion avec subordonnés.

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3- Les apports de Herzberg

Distingue les facteurs relatifs à l'environnement du travail (salaires, avantages sociaux,


relations sociales,…) de ceux relatifs au contenu du travail (variété, autonomie, responsabilité,
possibilité d'évolution,…).
Il qualifie les premiers de facteurs d'hygiènes car leur insatisfaction engendre un
mécontentement permanent et leur satisfaction n'entraîne pas un contentement durable, seule
la satisfaction des seconds, est durable. Ils sont qualifiés de "facteurs de motivation".

4- travaux de Mac Gregor

Il met en évidence le besoin d’intégration. En effet, il distingue deux catégories de


travailleurs, dont les sources de motivation sont différentes :
 Les "X" n'aiment ni le travail ni la responsabilité. Il convient de les diriger
plus que de les motiver;
 Les "Y" font preuve d'initiative. Il convient donc de les responsabiliser et de
ne pas les démotiver.

Section III- Les approches modernes du management

Les approches modernes de management tiennent compte des modèles classiques et des
modèles axés sur les ressources humaines.
Toutefois, elles avancent qu’aucun modèle ne peut s’appliquer universellement, dans toutes
les situations.

I- Approche situationnelle — ou Théories de la contingence

Elle s’inscrit dans une démarche logique : étant donné l’immense diversité des entreprises –
en termes de taille, d’objectifs, de tâches, etc. – il serait en effet très étonnant que l’on puisse
dégager des principes universellement applicables, susceptibles de s’adapter à toutes les
situations.
Cette approche du management affirme qu’il n’existe pas une méthode idéale qu’il suffirait
d’appliquer, mais que les types d’approches ou de solutions envisagées dépendent toujours du
contexte et de la situation rencontrée.

II- L’école systémique

L’approche systémique définit le système comme un ensemble d’éléments interdépendants


agencés de manière à former un tout cohérent. Les sociétés sont donc des systèmes, tout
comme les ordinateurs, les entreprises ou l’organisme de chaque être humain.

Il existe deux grands types de systèmes : les systèmes ouverts et les systèmes fermés.

Quand il est question des entreprises en tant que systèmes, cela renvoie bien sûr aujourd’hui à
la notion de systèmes ouverts. Cela signifie que l’on prend en compte les interactions
permanentes entre l’entreprise et son environnement.

En termes de management, on dit que l’entreprise dialogue avec ses partenaires. Ce terme de
partenaires (ou parties prenantes) désigne tout groupe potentiellement affecté par les décisions

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et les orientations de l’entreprise. Il peut notamment s’agir des syndicats, des entreprises
concurrentes, des employés, des fournisseurs, des clients...

Le travail d’un manager consiste à coordonner toutes ces composantes afin d’atteindre les
objectifs fixés.

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