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Faut-il avoir peur des véhicules autonomes ?

Louis GOUBEAUX TC01


Benoît BINET TC01
Arnaud ROBERT TC01
Tony KIDIBA TC02

SI10 Semestre : Automne 2022

Dans un monde de plus en plus connecté, les habitudes de l’Homme se transforment,


mais la manière dont il se déplace change-t-elle aussi ? L’Homme va-t-il passer d’acteur
de son trajet à simple spectateur ?
Va-t-il bientôt utiliser des véhicules autonomes au quotidien et ce sans aucune peur ?
Sommaire :

Introduction

1) La situation actuelle autour des véhicules autonomes


a. Les acteurs sur le marché
b. Les niveaux d’autonomisation
c. Le fonctionnement des véhicules autonomes

2) Pour quelles raisons vouloir autonomiser nos véhicules ?


a. Réduire les accidents sur la route : le principal objectif
b. Fluidité et rapidité des trajets
c. De nombreux autres avantages

3) Les conséquences de cette autonomisation


a. La création et la suppression de postes
b. L’apparition d’une période de transition
c. Les dangers liés aux expérimentations
d. Le manque d’efficacité sur toutes les routes
e. Le problème des situations particulières
f. Le risque de cyber-attaques
g. La responsabilité en cas d’accident

Conclusion

Bibliographie

Annexes

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Introduction

Le monde dans lequel l’Homme vit aujourd’hui est un monde de plus en


plus connecté et automatisé, et le progrès technologique est au cœur de sa vie.
Ce développement concerne presque tous les domaines, et notamment les
transports. Mais alors, les moyens de transport vont-ils changer dans le futur ?
L’Homme va-t-il voyager différemment ?
Aujourd'hui, les véhicules que nous utilisons sont en majorité conduits
par l’Homme, à quelques exceptions près (comme certains métros). De
nombreux projets sont donc créés pour autonomiser ces véhicules. Quelques
pays comme les États-Unis autorisent même déjà la circulation de certaines
voitures autonomes.

Cependant le 18 mars 2018, à eu lieu un terrible accident à Tempe


(États-Unis) : un piéton fut mortellement percuté par une voiture en conduite
autonome, alors que son conducteur était distrait sur son smartphone.
Cet événement a créé un grand débat, et de nombreuses questions
émergent : pourquoi un véhicule pas encore assez fiable était-il en service?
Pourquoi n'était-il pas équipé d’un frein d'urgence ? Et donc, les véhicules
autonomes sont-ils une bonne direction à prendre pour nos transports dans le
futur ? Pour rappel, un “véhicule autonome” est un véhicule à délégation de
conduite ou véhicule entièrement automatisé, capable de circuler sur route
ouverte sans intervention d'un conducteur.

Dans la perspective où l’Homme souhaite développer ces véhicules, les


interrogations auxquelles il doit encore répondre sont nombreuses : où en sont
les technologies pour y arriver? Y-a t- il en elles des failles ? Quels sont les
avantages de ces véhicules ? Quelles en seraient les conséquences ? Et surtout
qui l’emporte ?

Toutes ces questions nous amènent à nous demander : Faut-il avoir peur
des véhicules autonomes ?

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1) La situation actuelle autour des véhicules autonomes

a. Les acteurs du marché

Avant de pouvoir entrer dans le cœur du sujet, il est nécessaire de s’intéresser à


la situation actuelle concernant les véhicules autonomes. En effet, cette idée est
loin d’être nouvelle, car elle apparaît dès 1920 aux États-Unis. Aujourd'hui,
quand on pense aux véhicules autonomes, on pense souvent à Tesla,
l’entreprise d’Elon Musk, leader du marché des voitures autonomes. Cependant,
de très nombreux acteurs sont présents dans ce domaine, et c’est ce que nous
allons aborder maintenant.
Nous remarquons donc dans un premier temps les constructeurs, qui sont de
plus en plus nombreux à effectuer des tests de fiabilité sur des véhicules
autonomes qu’ils ont conçus, notamment aux États-Unis. Ces constructeurs
sont aidés par des équipementiers, c'est-à-dire des entreprises spécialisées
dans la fabrication de certaines pièces automobiles. En France c’est
l’équipementier Valeo qui se démarque avec sa technologie nommée Drive4U. À
cela s'ajoutent les entreprises du numérique, qui signent des accords avec
certains constructeurs, notamment sur des programmes d’intelligence artificielle.
Les états représentent également un acteur important sur ce marché. En effet, le
jour où des véhicules autonomes entreront en circulation, il aura fallu aménager
les routes ou encore installer de la signalisation, des dépenses qui devraient être
à leur charge. L’enjeu pour ces derniers est donc de renforcer leurs positions
économiques, dans un marché qui pourrait s’avérer très lucratif. Enfin, avoir un
véhicule autonome c’est bien, mais l’assurer c’est mieux. Dans cette optique, les
assureurs réfléchissent à des offres d’assurance pour des véhicules autonomes,
mais ces derniers font face à un principal problème : la responsabilité en cas
d’accident, que nous aborderons plus tard.

b. Les niveaux d’autonomisation

Maintenant que nous en savons plus sur les différents acteurs, intéressons-nous
aux différents degrés d’autonomisation (cf. annexe 1). En effet, la SAE pour
Society of Automotive Engineers, qui est un organisme basé aux états-unis, à
créé un standard reconnu à l’international, qui est composé de 5 niveaux
d’autonomisation.

Le niveau zéro concerne donc les véhicules n’ayant aucune assistance


électronique, ce qui représente donc une très grande partie des véhicules
construits en Europe avant 2004, année où l’ABS est généralisé. C’est au niveau
1 qu’apparaissent les assistances électroniques, comme le maintien des

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distances ou l’aide au freinage. Le niveau 2 vient unifier toutes ces aides, qui
peuvent désormais fonctionner toutes en même temps, c’est les véhicules que
nous connaissons aujourd’hui. Le niveau 3 marque l’entrée dans l’ère du
véhicule autonome, avec le fait que le conducteur puisse lâcher le volant sur
certaines routes, tout en supervisant ce que fait son véhicule. Au niveau 4, le
conducteur est autorisé à faire autre chose comme regarder un film, mais
seulement sur certaines routes. Enfin, le niveau 5 représente la voiture autonome
comme nous l’imaginons : c'est-à-dire autonome partout et en tout temps.

Nous avons ici surtout abordé les voitures autonomes. En effet, l’avancée sur les
avions autonomes ne permet pas encore d’en faire quelque chose d'actuel et les
transports en communs tels que les métros autonomes fonctionnent déjà sans
encombres.

c. Le fonctionnement des véhicules autonomes

Après avoir vu les différents niveaux d’autonomisation, il est nécessaire de voir


quelles technologies ces véhicules autonomes utilisent pour fonctionner. Tout
d’abord, ils doivent, à la manière de l’Homme, être capable de voir et d’analyser
leur environnement : pour cela, ils utilisent de nombreux capteurs (cf. annexe 2),
et des logiciels complexes qui déterminent les actions à réaliser.
Premièrement, le lidar fonctionne presque comme un radar, sauf qu’il n’utilise
pas d’onde radio mais des rayons laser, qui sont réfléchis par les objets de
l’environnement . De cette façon, un nuage de points est généré, et permet de
reconstituer l’environnement du véhicule en 3D. Toutefois, il y a un problème : le
lidar ne sait pas lire un panneau de signalisation routière par exemple. Des
caméras jumelées à des algorithmes d’intelligence artificielle permettent de
reconnaître et d’interpréter les panneaux de signalisations. Mais, par temps de
pluie ou de brouillard, le lidar et les caméras ne peuvent plus fonctionner : c’est
pourquoi, ces véhicules utilisent aussi des radars et des capteurs d’ultrasons
afin d’éviter les collisions en détectant les obstacles. Cependant, encore une
fois, celui-ci a des limites, car les obstacles doivent être suffisamment grands
pour être détectés : des usagers comme des cyclistes ou des piétons pourraient
ne pas être reconnus par ces capteurs.
Enfin, l’odomètre indique la vitesse et la distance parcourue par le véhicule, et
en combinant ces données avec celles des cartes routières et du GPS, la
position exacte peut être connue. Le véhicule sait ainsi s' il se trouve dans une
zone de travaux, ou encore s' il entre dans une section de route à vitesse limitée.
Toutes les données recueillies par ces capteurs sont traitées par l’ordinateur de
bord, qui les analyse en permanence et donne ainsi des directives au véhicule
quant à sa trajectoire ou sa vitesse.

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2) Pour quelles raisons vouloir autonomiser nos véhicules ?

a. Réduire les accidents sur la route : le principal objectif

Ces machines intelligentes permettent de rendre les routes plus sûres. Des
études ont montré qu’entre 2014 et 2018, sur 88 incidents impliquant des
véhicules autonomes, seulement 2 % des accidents ont été dus à une
défaillance technique d’une voiture autonome. Un chiffre très faible, qui montre
l’efficacité de ce genre de voiture. En effet, elles suivent les règles qui leurs sont
imposées, ne se déconcentrent pas, enregistrent toutes les informations
disponibles sur leur passage pour prendre les meilleures décisions. Chaque
année les accidents de la route tuent 1,2 million de personnes dans le monde,
c’est la raison pour laquelle mettre l’intelligence artificielle au service de la
sécurité de l’homme sur la route est une motivation de plus pour autonomiser
les véhicules.

b. Fluidité et rapidité des trajets

L’une des grandes raisons qui poussent l’Homme à développer ces véhicules
autonomes concerne l’efficacité de nos déplacements, qui, plus rapides,
seraient les bienvenus. Des véhicules autonomes permettent, en se basant sur
de nouveaux algorithmes, de garantir la fluidité sur les routes, et de limiter
l’encombrement des grands axes. On peut imaginer que ces véhicules choisiront
l’itinéraire le plus efficace, ou rouleront à des vitesses plus adaptées afin de ne
pas créer de zones trop denses qui conduiraient les routes à saturation.

De plus, ces nouveaux transports adapteront leurs itinéraires en fonction de la


disponibilité des parkings et de l’encombrement des lieux de rassemblement,
afin d’optimiser les stationnement et de limiter la distance parcourue.

Enfin, cela fluidifierait les déplacements en limitant les nombreux arrêts et


redémarrages. Ainsi, selon une étude du MIT de 2017, une ville comme New
York pourrait ainsi transformer ses 14,000 taxis en 2,000 véhicules autonomes
pour transporter autant de personnes tout en cumulant les avantages cités
précédemment.
Finalement ces véhicules du futur amèneront donc à un gain de temps, mais
aussi à un gain de sécurité et à une diminution de la pollution.

c. De nombreux autres avantages

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Sur le plan écologique, il est clair que les voitures autonomes seraient la porte
ouverte à une solution moins polluante que nos véhicules actuels. En effet, de
nombreux constructeurs tentent de concilier autonomisation et véhicules
électriques, ou à hydrogène, ce qui est moins polluant par rapport à l’essence
que nous utilisons actuellement. De plus, nous pourrions imaginer des
stations de véhicules en libre service, qui fonctionneraient comme le système
des vélos en libre service. Cette solution permettrait de réduire le nombre de
véhicules sur les routes, étant donné que les personnes ayant besoin d’un
véhicule occasionnellement n’auraient pas à en acheter un de manière
personnelle. Ainsi, cette réduction du nombre de voitures aura forcément un
impact écologique.

En plus de l’avancée sur un plan écologique, on peut voir que l’autonomisation


des nos véhicules entraînerait un gain économique. En effet, les voitures ultra
autonomes permettent d’optimiser la conduite et déterminent un itinéraire le plus
rapide possible, et surtout le plus écologique possible, donc cela reviendra
moins cher. De plus, la présence de stations de véhicules autonomes en libre
service permet de réduire le coût des transports pour les usagers, car
contrairement au taxis traditionnels, il n’y a pas de chauffeur à payer, ce qui
avantage aussi des entreprises comme Uber.

Enfin, les véhicules autonomes pourraient réduire le stress des conducteurs. En


effet, ces derniers ne s’occuperont plus des vitesses ou encore de l’embrayage,
ce qui leur permettra d'être plus sereins aux cours de leurs différents trajets. De
plus, le fait de devoir être concentré ne sera plus un problème, car ils ne devront
plus devoir s’adapter en temps réel à la situation sur la route.

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3) Les conséquences de cette autonomisation

a. La création et la suppression de postes

L’un des grands problèmes créés par cette autonomisation est celui de l’emploi :
tout d’abord, tous les chauffeurs de taxi ou de camion par exemple, vont perdre
leur travail. De plus, l’existence de garages traditionnels est remise en question.
La réparation des véhicules autonomes totalement informatisés nécessite un
savoir-faire différent de celui d’un mécanicien automobile actuel. Ces
mécaniciens vont donc devoir se spécialiser.
Finalement, la mise en circulation des véhicules autonomes va provoquer des
changements dans le monde de l’emploi : des métiers vont disparaître, mais en
contrepartie, d’autres vont voir le jour. Les personnes qui éventuellement
perdraient leurs emplois pourraient se reconvertir sans pour autant changer de
secteur. Il reste donc à savoir comment va s’organiser cette révolution pour
qu’elle se déroule de la meilleure des manières.

b. L’apparition d’une période de transition

D’un autre point de vue, l’automatisation de nos véhicules pourrait créer une
période de transition entre le moment où certains véhicules sont autonomes et le
moment où tous les véhicules le sont. En effet, il est facile d’imaginer que dans
un monde où tous les véhicules seraient autonomes, ces derniers pourraient
communiquer entre eux d'une manière assez facile. Cependant imaginons la
situation suivante : certains véhicules sont autonomes et d’autres ne le sont pas.
Vous pourriez alors prendre la route et vous retrouver au milieu de véhicules
autonomes, tout en étant à bord d’un véhicule que vous contrôlez. Vient alors la
question de la cohabitation. En effet, il est parfaitement impossible pour vous de
prédire le comportement d’un des véhicules autonomes qui vous entourent.
Prenons un exemple concret, lors du CES 2019, l'équipementier Valeo à fait
venir son modèle Drive4U afin d’effectuer des démonstrations au grand public.
Lors d’une de ces démonstrations, le véhicule a effectué un freinage d’urgence
alors qu’il s’approchait d’un passage piéton où les piétons étaient arrêtés sur le
trottoir. Cette manœuvre de freinage d’urgence est donc dangereuse dans la
mesure où un conducteur humain n’aurait jamais eu cette réaction, et que donc
pour un humain qui conduirait derrière cette voiture, le risque d’accident serait
très élevé. Nous voyons donc que la possible existence d’une période de
transition entre voitures classiques et autonomes pourrait poser problème.

c. Les dangers liés aux expérimentations

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Un autre problème est celui de l’expérimentation. En effet, avant de pouvoir
proposer des démonstrations comme nous l’avons évoqué précédemment, il
faut effectuer de nombreux tests pour s’assurer que la technologie qui dirige la
voiture fonctionne correctement. Nous pouvons alors nous poser la question de
comment effectuer ces tests. Il sera toujours possible d'effectuer des tests sur
une route fermée mais il faudra forcément arriver à tester le véhicule sur des
routes ouvertes à la circulation, et le fait d’effectuer des tests sur ce type de
routes peut être source de peur pour certaines personnes. Cependant, la
quantité de tests effectués est tellement grande que si ces tests sur routes
ouvertes n'étaient pas concluants, le véhicule ne serait pas commercialisé. Par
exemple, avant de commercialiser un véhicule autonome de niveau 3, Honda
avait effectué des tests très complets comprenant 10 millions de situations
possibles et parcourant 1,3 million de kilomètres. Dans le cas des avions, c’est
encore plus compliqué, car il faut faire de très nombreux tests avant de pouvoir
faire embarquer des passagers pour un vol sans pilote, car la plupart des
accidents peuvent s’avérer mortels.

d. Le manque d’efficacité sur toutes les routes

De plus, il est important de prendre en compte l’infrastructure sur laquelle ces


véhicules autonomes vont se déployer. Pour l'instant, ces véhicules ne sont pas
efficaces sur toutes les routes. En effet, les routes doivent être en bon état et
offrir des systèmes de connectivité permettant de transmettre rapidement
l’information aux véhicules. Or, par exemple en France 50% des routes non pas
de marquage au sol. C’est-à-dire qu’il est plus difficile de circuler avec ces
véhicules sur des routes de campagne, ou sur des routes de montagnes Ici,
cela pose un réel problème, en effet ses véhicules doivent pouvoir circuler sur
les mêmes routes que les véhicules classiques. Il faut alors mettre à niveau
l’infrastructure routière. Cela implique un entretien régulier et coûteux qu’il est
important de ne pas négliger afin d’assurer la sécurité et la polyvalence de
circulation de ses véhicules. Par exemple, imaginons qu’un panneau de
limitation de vitesse soit enlevé de la route par des personnes mal intentionnées,
cela pourrait devenir très dangereux pour le passager et les autres conducteurs.
Il faut ainsi réfléchir à mettre en place des équipements de la route performants.

e. Le problème des situations particulières

Pour le moment, les voitures autonomes semblent être suffisamment avancées


pour se gérer elles-mêmes et diminuer le risque d’accident sur les routes.
Cependant elles ne sont pas encore assez fiable pour gérer les éléments
imprévisibles qui les entourent. Le véhicule autonome est un véhicule qui suit un

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programme . Ainsi en cas de situation inhabituelle auquel le programme n’a pas
de réponse, le véhicule peut mal réagir. En effet, en cas de forte intempéries par
exemple, le véhicule peut réagir de la mauvaise manière et provoquer un
accident. Prenons aussi l’exemple d’un animal qui traverse la route. Le véhicule
doit-il freiner au risque de provoquer un accident ? Dévier sa trajectoire ? On
peut imaginer beaucoup de situations qui pourraient être problématiques. Bien
évidemment, les constructeurs ont réfléchi à de nombreuses situations.
Cependant on ne peut pas toutes les prévoir. En effet, prenons le dilemme du
tramway adapté à la voiture autonome (cf. annexe 3). Dans cette situation, le
véhicule doit choisir la voie de gauche ou celle de droite. Doit-il sacrifier la
famille qui traverse ou bien sacrifier les passagers ? C’est ici une question
d’éthique à laquelle doit répondre le constructeur. Il est alors nécessaire de
réfléchir à ce genre de situation.

f. Le risque de cyber-attaques

Un véhicule autonome est un véhicule qui est capable de rouler sans


intervention d’un conducteur. Cela implique forcément la présence de systèmes
informatiques dans le véhicule qui lui permet de se déplacer en sécurité.
Cependant tous ses outils connectés et très performants exposent la voiture a
des risques de piratages. Étant donné les progrès technologiques en cours, les
véhicules autonomes gagnent en complexité. Ainsi le nombre de vulnérabilités et
les contraintes sur les algorithmes de protection augmentent. Dès lors, une
personne mal intentionnée peut accéder à des données sensibles ou à des
paramètres du système embarqués. Ceci peut devenir très problématique pour
les propriétaires de ce genre de véhicule, en effet une étude récente montre que
près de 35% des propriétaires de voitures autonomes sont préoccupés par la
sécurité de leur véhicule. Cette problématique de cybersécurité est traitée par la
chaire « Voitures connectées et cybersécurité ». Les experts de cette chaire
affirment que la situation est loin d’être maîtrisée, c’est pourquoi il est primordial
de pouvoir assurer la sécurité des systèmes informatiques de ses véhicules
avant de développer ce marché.

g. La responsabilité en cas d’accident

Le problème majeur créé par l’autonomisation des véhicules reste la


responsabilité lors d’un accident. En effet, il peut parfois être difficile de
déterminer qui est responsable quand bien même il y a un conducteur à bord
(lors d’un accrochage entre deux véhicules classiques, il faut d'abord remplir un
constat avant que les assurances débattent entre elles, etc.).

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En ce qui concerne les véhicules sur route, dans beaucoup de pays, les décrets
prévoient que le conducteur à bord est exonéré de la responsabilité en cas
d’accident si le véhicule est en mode automatique à ce moment-là, et si le
véhicule circulait dans les conditions légales (pas en excès de vitesse par
exemple), ou que le conducteur à bord n’était pas distrait par autre chose.
On peut dégager deux cas de figure, le premier en l’accident d’un seul, ou de
deux véhicules autonomes entre eux. Dans cette situation, c'est le constructeur
du ou des véhicules qui sera jugé responsable selon les circonstances de
l’accident. Cela reste tout de même compliqué : les constructeurs de ces
véhicules réunissent différents acteurs. On peut donc, à juste titre, se demander
qui doit assumer la responsabilité de l’accident, et qui doit donc financer les
dédommagements.

Le deuxième cas est un accident entre un véhicule autonome et un véhicule ou


usager classique (piéton ou cycliste). Si celui qui a créé la faute est l'usager
classique, alors il est responsable de l’accident. Cependant, s’il est causé par le
véhicule autonome, les possibilités de responsabilité se multiplient : est-ce le
constructeur de ce véhicule qui est responsable, ou bien l’autorité qui a autorisé
ce véhicule à circuler, ou bien encore le conducteur distrait par son téléphone ?

En ce qui concerne les accidents aériens, le problème est aussi marquant.


Actuellement, avec des pilotes spécialistes qui peuvent comprendre une
situation d’urgence afin de mener les actions adéquates, les enquêtes peuvent
prendre des mois voire des années. Finalement, nous voyons donc que les
véhicules autonomes provoquent un sérieux problème quant à la responsabilité
en cas d’accident.

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Conclusion

Pour conclure, nous avons vu quels étaient les aspects positifs et négatifs de
ces véhicules autonomes. En effet, il existe un certains nombres de points
positifs qui nous poussent à vouloir autonomiser, tels que la sécurité à terme,
l’écologie et la fluidité du transport. Cependant, il existe des points négatifs tels
que le risque de cyberattaque, le problème de l’infrastructure et savoir qui est
responsable en cas d’accident. Ces points négatifs viennent contraster avec les
points positifs et peuvent nous amener à nous demander s' il faut avoir peur de
ces véhicules autonomes. Pour répondre à cette question, il est important de
préciser que la peur est subjective, elle est propre à chacun. Ainsi, oui il est
légitime d’avoir peur de ces véhicules autonomes car ils comportent encore de
nombreux points négatifs. Cependant, étant donné les avancées technologiques
en cours, on pourrait être amené à observer de grandes améliorations dans le
futur. Les véhicules autonomes constituent un enjeu pour les constructeurs
automobiles.

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Bibliographie

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Annexes

Annexe 1 : Tableau des niveaux d’autonomisation.

Annexe 2 : Schéma d'une voiture autonome avec ses différents capteurs et radar

Annexe 3 : Illustration du dilemme du tramway, adapté aux véhicules autonomes.

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