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Analyseset Comptesrendus
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154 REVUE PHILOSOPHIQUE
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analyses. - L'idéal des mathématiciens. 455
p. BOUTROUX.
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*56 REVUE PHILOSOPHIQUE
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ANALYSES. - p. BOUTROUX.
Lidcal des mathématiciens. 157
du savant. Il convient,pourtant,d'ajouter que la distinctionne
demeuretout à fait exacte que si on prend,en leur sensabsolu,les
deux termesen présence,si Ton pousse la philosophievers la méta-
physique,et la scienceversla puretechnique; ce qui est précisément
contre l'intentionde M. Pierre Boutroux.Autrement,on verrait
reparaître,à l'intérieurmêmede la penséemathématique,des diver-
genceset mêmedes oppositions,celles-làprécisémentpar lesquelles
s'accusent l'un vis-à-visde l'autre, et l'idéal contemplatifet esthé-
tique des Hellènes, et le mécanismesynthétiquede l'époque clas-
sique, et la rechercheanalytiqueet presquenaturalistedes savants
contemporains.
Il est possible de se servirdu seul mot d'intuition,pour englober
tout cela; mais n'est-cepas que le mot a le privilègede désignerles
choses les plus disparates?En fait,et à se contenterdes indications
fourniespar M. Boutroux,l'intuitiondes Hellènes a pour objet une
essence, directementaccessible à une intelligencequi, par l'ascé-
tisme dialectique, est devenue capable de se tournertout entière
vers la vérité.L'intuitioncartésienne,c'est une concentrationde la
lumièrenaturellequi rendtransparenteà l'espritla liaison interne
des relations,constitutived'une théorie scientifique.L'intuition,
dans les diversesacceptionsoù la prennentles modernes,et à cause
de cette diversitémême, c'est tout autre chose, c'est la négation
de ce postulatqu'il y aurait,un secretde dialectiqueou de méthode
pour parvenirà un point d'où la positiond'un problèmemathéma-
tique en implique immédiatementla solution, c'est le sentiment
qu'un long chemindoit être parcouru pour passer de la position
du problème(qui, elle-même,suppose l'art du choix,l'anticipation
de la découverteféconde)à la solutiondonton ne sait pas à l'avance
si elle existe, dont on ne sait même pas quel degré d'approxima-
tion, quelle formequalitative,elle comportera.Au point de départ,
l'intuitionest le sentimentde l'objectivité; mais cette objectivité,
sur laquelle M. Pierre Boutroux revientà diversesreprises,ne se
représenteranullementcomme l'appréhensionintuitived'un objet
idéal et adéquat, d'une essence intelligible;au contraire,c'est une
sorte de heurt,attestantl'existence,dans le réel considérépar le
mathématicien,d'une réalité réfractaireaux procédés déjà utilisés
par la logique de la science.Au point d'arrivée,l'intuitionsera, sui-
vant les expressionsmêmesde M. PierreBoutroux,« un moded'aper-
ceptionqui ne se confond,ni avec l'expériencedes sens, ni avec le
raisonnement. Ce mode d'aperception,nous avons,par instants,con-
science de le pratiquer(dans le travailde découverte),et nous con-
statons qu'il ne ressembleaucunementà la connaissancedémon-
strative».
Dès lors,il est clair que l'interprétationintuitionistedes mathé-
matiquesn'estpas trèsloin de poser,à nouveau, les problèmesdont
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158 IlEVUE PHILOSOPHIQUE
II. - Sociologie.
Worms (René) : La sociologie.Sa nature,son contenu,ses attaches*
1 vol. in-18 de 164 p. Bibliothèque sociologique internationale.
Marcel Giard, éditeur.
En un petit nombrede pages, M. Wormsrésumel'exposition des
trois grandsproblèmesqui intéressentle plus la sociologiecontem-
poraine. Io Dans quelle classe de connaissancesfaut-ilfairerentrer
la sociologie,art, sciencestricte,philosophie?2° Commentse décom-
pose sa questionfondamentaleet quelles réponsespeut-ondès main-
tenant y proposer?3° Quels en sont les rapports avec les autres
sciences?Vu le peu de place dont nous disposonspour résumerun
ouvragetrès richede contenu,nous devonsnous contenterdes indi-
cations les plus essentielles.
1. La sociologie n'est pas la théoriedes arts qui se proposent
l'améliorationde la société présente.Son objet est l'explicationdu
donné. Mais elle n'est ni un simple corpusdes sciences sociales, ni
une hypothèsesur la formeprimitivede la société. Elle est la philo-
sophiedes sciencessocialesparticulières et soutientavec elles le rap-
port de la synthèse à l'analyse.
2. Le grandproblèmeest dès lors celui de la réalitéde 'x société.
Le sociologuen'est ni réalisteni nominaliste.La réalitéde la société
consistedans la persistancedu concoursque se donnentles parties.
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