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Review

Author(s): Léon Brunschvicg


Review by: Léon Brunschvicg
Source: Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 95 (JANVIER A JUIN 1923), pp. 153
-158
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41082006
Accessed: 29-12-2015 23:07 UTC

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Analyseset Comptesrendus

I. - Histoire des sciences.


Pierre Boutroux : L'idéal scientifique des mathématiciens dans
Vantiquité etdans les tempsmodernes (nouvellecollectionscientifique).
1 vol. in-16,274 p., Paris,Alcan,édit.
Le livrede M. PierreBoutrouxest d'un mathématicien qui s'adresse
d'abord à des mathématiciens.Il ne s'agit pas pour lui de poser, à
propos de la science, des questions de principesou de méthodes
qui se détachenten quelque sortede la scienceelle-même.Les pro-
blèmessoulevéspar le devenirde la sciencedoiventêtrerésolusdans
l'intérêtde son progrès,de manière à ce que le mathématicien
parvienneà prendreconsciencede sa « missionactuelle».
De ce pointde vue, M. PierreBoutrouxutilisel'étude approfondie
qu'il a faite de l'évolutionde la pensée mathématiqueet qui lui a
servià écrire,surun plan absolumentoriginal,un traitéqui est l'ini-
tiationla plus directeet la plus substantiellequ'on puisse souhaiter,
toutà la foiset indivisiblement, à la science,à l'histoireet à la philo-
sophiedes mathématiques: Les principesde VAnalysemathématique,
exposéhistorique et critique(2 vol., Hermann,éditeur,1914 et 1919).
Le livresur VIdéal scientifique des mathématiciens dégage les conclu-
sionsde cet ouvrage.Il a ainsi l'avantage de s'appuyersur des faits
déjà fourniset contrôlés,sans s'alourdirde détails techniquesou
de discussionserudites;en même tempsil conserveune simplicité
et une limpiditéde styleauxquelles les plus profanesen la matière
ne serontpas sans doute les moins sensibles.
L'idée centralede M. PierreBoutrouxest celle-ci: la formeque la
mathématiquea revêtueavec l'algèbre de Descartes,avec le calcul
différentiel de Leibniz, qui a tendu à devenirclassique, qui s'est
même prolongéede nos jours par l'arithmétisation de l'analyse et
par le panlogismedes logisticiens,ne représentequ'une période
dans l'évolutiondes mathématiques,période dont il est permisde
suivrela grandeuret la décadence. En dépit de l'ambiguïtéinhé-
rente à l'emploi séculaire des termes d'analyse et de synthèse,la
périodeinauguréepar la géométrie de Descartesse caractérisecomme
synthétiste: le mathématicien construitlui-mêmel'objet de sa science,
grâceà une méthodequi lui permetd'opérerà coup sûr,d'une façon

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rapide et mécanique,qui l'assure d'avoir épuisé presque d'emblée


les ressourcesde la disciplinequ'il a créée.Cetteconceptionsynthétiste
s'opposeà la conceptionhellénique: celle-cisubordonnele mécanisme
opératoireà la contemplationd'essencesidéales, dont la perfection
esthétiquese révèlepar l'harmonieinternede leurs propriétés: par
exemple,en énumérantles merveilleusespropriétésdu nombredix,
Speusippe explique commentles Hellènes se sont rencontrésavec
les hommes de tous les pays pour compterpar dizaines. Mais la
conceptionsynthétiste, qui a été celle des xvne et xv,me siècles,
est contrediteà son tour par celle que les progrèsdes mathéma-
tiques ont imposéeaux mathématiciensdu xixe siècle.
De quoi Evariste. Galois avait déjà une admirable conscience
lorsqu'il mettait en regard la mathématiquedes gens du monde,
laquelle est synonymede régularité,et la mathématiquedes mathé-
maticiensqui se développe sans méthode définieà l'avance, sans
ordrepréétabli: « Là commeailleurs,la scienceest l'œuvrede l'esprit
humain,qui est plutôt destinéà étudierqu'à connaître,à chercher
qu'à trouverla vérité....En vain les analystesvoudraient-ilsse le
dissimuler: ils ne déduisentpas, ils combinent,ils comparent;quand
ils arriventà la vérité,c'est en heurtantde côté et d'autre qu'ils y
sonttombés.» Prenantpour centrede son examenle développement
de la théoriedes fonctionsdans sa périodela plus récente,M. Pierre
Boutroux montre commentles vues de Galois se confirment, se
précisent et s'étendent, de telle façon que se trouve substituée à
la conceptionsynthétiquedes cartésienset des logisticiensune con-
ception tout analytique où le mathématicien« éprouve» l'exis-
tenced'une « matière» mathématique,objectiveparce que résistante,
qu'il ne pourra s'assimiler,qu'il ne dominera,qu'à la condition
d'accompliret de varierses méthodespour en adapter la puissance
à la difficulté,à la complexitédes problèmes.
Dans le monde mathématique des anciens, il n'y avait rien
d'inattendu; il ne s'y produisait même pas d'événements.Les
essences étaient éternelles; s'il se passait quelque chose dans
le temps, cela n'avait qu'une portée subjective, relativementà
la destinéede tel ou tel homme,capable ou incapable de fournir
l'effortrequis pour la vision directe des essences intelligibles.
On ne voit pas que le monde cartésienfasse une place plus
grandeà l'imprévu.La constitutionde la scienceest impliquéedans
la découvertede la méthode;elle ne demande à l'esprit que d'être
suffisamment patient,afin qu'il ne s'abandonnepas en route,qu'il
ne dévie pas non plus par précipitation.Au contraire,l'analyse
moderne nous donne le spectacle d'une double imprévisibilité:
imprévisibilité des faitsmathématiques,qui se manifestent avec des
qualités intrinsèques, des caractères irréductibles
; des
imprévisibilité
ressourcesque le génie du savant met à la dispositionde l'huma-

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analyses. - L'idéal des mathématiciens. 455
p. BOUTROUX.

nité,en imaginantdes procédésnouveaux pour la solution,parfois


partielle,des problèmesqu'il a commencépar dépister,dans Tinfi-
nite de l'horizonscientifique,et dont il a su reconnaîtrel'intérêt.
Qu'il s'î gissedoncde choisirun sujet d'études,d'adopteruneméthode
de travail,ou encorede proposerun systèmed'enseignement, on ne
saurait tracerune voie royale,à l'avance assurée de dissipertoute
incertitudeet toute obscurité.
Les solutionsde M. Boutrouxsont éclectiquesou, si l'on préfère,
provisoires,de manièreà réserverles voies de l'avenir, à éviterau
mathématicienla double désillusiond'une carrièrequi s'enfermerait
dans les cadres d'une stratégie-périmée, ou s'éparpilleraitdans une
série de succès tactiques sans cohésionet sans fécondité.Cette con-
clusion,M. Boutrouxl'a mise en évidencede la façon la plus ingé-
nieuse en rappelantles travaux de Duhem sur la Théoriephysique,
Duhem distinguait,dans la physique,la partie formellequ'il ren-
voyait à la mathématiqueet qui consistaitdans un déroulement
machinal et automatique d'équations,tandis que la partie propre-
mentphysiquede la science,celle qui avait traità la mise en équa-
tion ou à la vérificationdes résultats,réclamaitun art délicat dans
lequel le raisonnement intervientmoinsque le jugement,l'espritde
géométriemoins que l'espritde finesse.L'oppositionest exacte du
point de vue psychologique;mais elle risque d'êtrefausséedans son
application épistémologique,en tant qu'elle se réfèreà une con-
ception schématiqueet surannée de la mathématique.En fait, le
progrèsde la mathématique,sous la formeoù nous la présentela
pensée moderne,comportelui-même'ces deux phases que distingue
Duhem dans la physique; il est égalementirréductibleet transcen-
dant au mécanismebrutal d'une déductionuniformeet unilinéaire.

Nous avons indiqué, dans la mesureoù il nous a été possible de


résumerce qui est,à certainségards,déjà, un résumé,le caractèreprin-
cipal du livre de M. Boutroux. Il a voulu se tenirdans les limites
d'une réflexionimmanenteà la science, qui ne se soucie pas de
ramenerles questions aux lignes simples d'un système,qui insiste
au contrairesur leur subtilité et leur complexité,telles qu'elles
apparaissentaux hommes« qui ont étudié la science à fondet qui
sont à même de la pratiquerpersonnellement ». D'autre part, pour
restituerdans son sens authentiquela physionomiede la sciencedu
passé, comme pour interpréterles préoccupationsdes savants, il
commencepar écarterles problèmesd'ordremétaphysique.Volon-
tiers,M. Boutrouxinsistesurla différence qui sépareson pointde vue
de celui auquel se place le philosophe.
Si on considèrel'évolutionde la mathématiquedans son rapport
avec l'idée d'ensemble que l'homme s'est faite du savoir et de la
vérité,on arrive à signalerdes discontinuitéslà où se rencontre

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*56 REVUE PHILOSOPHIQUE

pourle savantpurement savantun simpleprolongement du travail


déjà entrepris et desméthodes acquises.Il estpossible, parexemple,
qu'aprèsPlaton,sousl'influence du système aristotélicien qui a uni
syllogistique et physique, la mathématique ait perdude son crédit
pour l'élaboration des doctrinesspéculativessur l'hommeet sur
l'univers.Maisles mathématiciens n'en continuent pas moins à
faireavancerla scienceen procédantsuivantl'espritdes Pytha-
goriciens et des Platoniciens. L'historien de la sciencene marquera
doncpas la coupureque croitapercevoir l'historien de la philosophie.
Et de mêmeon ne peut guèreexaminer, dans cet esprit« synop-
tique» quiestceluiduphilosophe, l'évolution desidéesau xvnesiècle
sans partager la conviction des contemporains que la destinéereli-
gieuse du christianisme, sa capacité de survivre au moyenâge et
de fournir encoreun alimentspirituel à l'âmemoderne, s'estjouée
sur un problèmequi ressortit à la techniquedes mathématiques.
L'apologiede l'Évangile,sous la formeoriginaleoù Pascal l'avait
entreprise, n'est concevableque pendantcettepériodedéterminée
où les progrès de la géométrie infinitésimale démentent lespronostics
que Descartes avait tirés de son algèbre du fini concernant la puis-
sanceetleslimites del'esprithumain, où ne s'estpas encoreproduite
cetterationalisation de l'infini dontla scienceestredevable à l'algo-
rithme différentielde Leibnizet de Newton.Maisprécisément parce
que Leibnizet Newtonétendentà l'infinil'intellectualisme carté-
sien,l'historien des mathématiques rétablira la continuité du mou-
vementproprement scientifique, qui traversele xvne siècle,de
Descartesà Newton: « C'estla notiongénéralede fonction qui se
dégagepeuà peudesthéories où elleétaitenveloppée, et qui cherche
à se manifester extérieurement, à se projeter sous figure de courbes
géométriques, sous forme d'équations, ou suivant des combinaisons
plus compliquées tellesque les développements en sériesinfinies. »
Ainsiconsidérée, l'évolution la
de penséemathématique présente
plusd'unitéqu'onne le dit d'ordinaire; et M. PierreBoutrouxmet
en reliefcetteunité,lorsque,de l'examende l'analysemoderne, il
conclutà la réhabilitation de cetteintuition objectivedontDes-
cartesfaisaitla base dela véritémathématique et qui étaitdéjà,
chezPlaton,la piècemaîtresse du système.
Les conclusions de M. PierreBoutrouxont une grandeimpor-
tance;pour notre part,en 1913,dansune discussion de la Société
française de philosophie, nous étionstombéd'accordavec Gaston
Milhaudpourreconnaître que la conscience intellectuelle du savoir
n'a
scientifique pas le même rythme que ce savoir lui-même. Celui-
ci procèdepar accumulation de découvertes positives, tandisque la
réflexion,qui se pose les problèmes d'ensemble, découvredes chan-
gementsbrusquesd'orientation, s'oblige à remonter versles prin-
cipesen suspendant, en intervertissant parfois, le travailspontané

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ANALYSES. - p. BOUTROUX.
Lidcal des mathématiciens. 157
du savant. Il convient,pourtant,d'ajouter que la distinctionne
demeuretout à fait exacte que si on prend,en leur sensabsolu,les
deux termesen présence,si Ton pousse la philosophievers la méta-
physique,et la scienceversla puretechnique; ce qui est précisément
contre l'intentionde M. Pierre Boutroux.Autrement,on verrait
reparaître,à l'intérieurmêmede la penséemathématique,des diver-
genceset mêmedes oppositions,celles-làprécisémentpar lesquelles
s'accusent l'un vis-à-visde l'autre, et l'idéal contemplatifet esthé-
tique des Hellènes, et le mécanismesynthétiquede l'époque clas-
sique, et la rechercheanalytiqueet presquenaturalistedes savants
contemporains.
Il est possible de se servirdu seul mot d'intuition,pour englober
tout cela; mais n'est-cepas que le mot a le privilègede désignerles
choses les plus disparates?En fait,et à se contenterdes indications
fourniespar M. Boutroux,l'intuitiondes Hellènes a pour objet une
essence, directementaccessible à une intelligencequi, par l'ascé-
tisme dialectique, est devenue capable de se tournertout entière
vers la vérité.L'intuitioncartésienne,c'est une concentrationde la
lumièrenaturellequi rendtransparenteà l'espritla liaison interne
des relations,constitutived'une théorie scientifique.L'intuition,
dans les diversesacceptionsoù la prennentles modernes,et à cause
de cette diversitémême, c'est tout autre chose, c'est la négation
de ce postulatqu'il y aurait,un secretde dialectiqueou de méthode
pour parvenirà un point d'où la positiond'un problèmemathéma-
tique en implique immédiatementla solution, c'est le sentiment
qu'un long chemindoit être parcouru pour passer de la position
du problème(qui, elle-même,suppose l'art du choix,l'anticipation
de la découverteféconde)à la solutiondonton ne sait pas à l'avance
si elle existe, dont on ne sait même pas quel degré d'approxima-
tion, quelle formequalitative,elle comportera.Au point de départ,
l'intuitionest le sentimentde l'objectivité; mais cette objectivité,
sur laquelle M. Pierre Boutroux revientà diversesreprises,ne se
représenteranullementcomme l'appréhensionintuitived'un objet
idéal et adéquat, d'une essence intelligible;au contraire,c'est une
sorte de heurt,attestantl'existence,dans le réel considérépar le
mathématicien,d'une réalité réfractaireaux procédés déjà utilisés
par la logique de la science.Au point d'arrivée,l'intuitionsera, sui-
vant les expressionsmêmesde M. PierreBoutroux,« un moded'aper-
ceptionqui ne se confond,ni avec l'expériencedes sens, ni avec le
raisonnement. Ce mode d'aperception,nous avons,par instants,con-
science de le pratiquer(dans le travailde découverte),et nous con-
statons qu'il ne ressembleaucunementà la connaissancedémon-
strative».
Dès lors,il est clair que l'interprétationintuitionistedes mathé-
matiquesn'estpas trèsloin de poser,à nouveau, les problèmesdont

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158 IlEVUE PHILOSOPHIQUE

la philosophiemathématique se préoccupait lorsqu'elle cherchait


commentla dialectiqueplatonicienneavait fait place à la synthèse
cartésienne,commentcelle-ci,à son tour,a été supplantéepar l'ana-
lyse moderne.Et pour rendrecompte de ces révolutionsdans la
pensée mathématique,nous ne croyonspas forcerle témoignage
que porte le livre tout entierde M. Boutroux, en concluant qu'il
conviendrade faire intervenirce sur quoi Descartes d'une part?
Leibniz d'autrepart,ont tant insisté : c'est-à-direen premierlieu,
l'erreurdes anciens qui avaient identifiéla démonstrationscienti-
fiqueet la déductionsyllogistique;en second lieu, ce qu'apportait,
avec elle, de nouveau,de fécond,et d'embarrassant,la considération
de l'infini.Si cette considérationa pu, chez les fondateurs,ne con-
duire qu'à des fonctionsencoreélémentaireset d'une solutionrela-
tivementsimple,c'est elle qui a, au bout de deux siècles,amené les
mathématiciensà explorerde toutes les façons et dans toutes les
directions,un horizon extrêmementétendu et compliqué, qui les
a obligésde renoncerà l'idée, séduisante,mais, au fond,paradoxale,
d'un savoirachevé dès son apparition,et par le faitseul de son appa-
rition. Léon Brunschvicg.

II. - Sociologie.
Worms (René) : La sociologie.Sa nature,son contenu,ses attaches*
1 vol. in-18 de 164 p. Bibliothèque sociologique internationale.
Marcel Giard, éditeur.
En un petit nombrede pages, M. Wormsrésumel'exposition des
trois grandsproblèmesqui intéressentle plus la sociologiecontem-
poraine. Io Dans quelle classe de connaissancesfaut-ilfairerentrer
la sociologie,art, sciencestricte,philosophie?2° Commentse décom-
pose sa questionfondamentaleet quelles réponsespeut-ondès main-
tenant y proposer?3° Quels en sont les rapports avec les autres
sciences?Vu le peu de place dont nous disposonspour résumerun
ouvragetrès richede contenu,nous devonsnous contenterdes indi-
cations les plus essentielles.
1. La sociologie n'est pas la théoriedes arts qui se proposent
l'améliorationde la société présente.Son objet est l'explicationdu
donné. Mais elle n'est ni un simple corpusdes sciences sociales, ni
une hypothèsesur la formeprimitivede la société. Elle est la philo-
sophiedes sciencessocialesparticulières et soutientavec elles le rap-
port de la synthèse à l'analyse.
2. Le grandproblèmeest dès lors celui de la réalitéde 'x société.
Le sociologuen'est ni réalisteni nominaliste.La réalitéde la société
consistedans la persistancedu concoursque se donnentles parties.

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