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Le bataillon scolaire est une institution organisée dans le cadre de l’école publique en
France à partir de 1882 et supprimée en 1893 qui avait pour but d’initier les élèves dès
le jeune âge à la pratique militaire. Cette idée de formation prend sa source dans la
défaite de 1870 contre la Prusse et de la perte de l’Alsace-Moselle avec la mise en
avant du manque d’instruction des conscrits français.
À partir de 1879, avec l’arrivée des Républicains au pouvoir, une politique scolaire
dynamique est perceptible à travers l’enseignement patriotique et militaire. Entre 1880
et 1882, des initiatives voient le jour dans les grandes villes formalisant l’instruction
militaire adapté aux enfants dans le cadre de l’école. Elles s’inspirent en partie de la
création des lycées par Napoléon Ier en 1802, où les exercices militaires étaient
intégrés à l’enseignement, faisant office d’éducation physique mais aussi du modèle
initié en Suisse par le pédagogue Pestalozzi à l’époque napoléonienne. L’objectif de
cette éducation vise à créer un citoyen connaissant ses devoirs envers la patrie (devoir
civiques et militaires) et de transmettre aux enfants les valeurs de l’armée (obéissance,
discipline…) en leur donner une première connaissance des exercices militaires et de
gymnastique.
Il faut noter d'une façon spéciale les tambours, les clairons et les fifres qui ont
fait l'admiration de tous par la netteté, la précision et la force de leur jeu.

Un régime qui s enracine

8 1) Par des symboles fédérateurs Drapeau tricolore (1879) Devise «liberté, égalité, fraternité» (1879)
Hymne: la Marseillaise (1879) Fête nationale: 14 juillet (1880) Marianne symbole des combats républicains
du XIXe s. devient la représentation de tous les Français et de la France = sacralisation de la République

9 République «envahit» l espace public (mairies, rues, places, statuaire) Le triomphe de la République
(Jules Dalou, 1889)

Les tenues vestimentaires reflètent toutes les catégories de français, des plus
aisés (chapeaux haut de forme des bourgeois) aux plus modestes (le vendeur
d’affiches républicaines), en passant par les militaires, les instituteurs, les
femmes, les enfants et les habitants des colonies.
Le culte de la patrie est entré à l’école et les instituteurs ont pour ambition de
faire de leurs élèves des patriotes sincères

Le 14 juillet 1883, jour de la fête nationale, a lieu l’inauguration du Monument à la République (1)
des frères Morice, sur l’actuelle place de la République à Paris. Cette statue est le projet
gagnant d’un concours organisé par le conseil municipal de Paris. Le nouveau régime marque
ainsi un peu plus la capitale de son empreinte.

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