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Plus devenir instituteurs publics.

Nouveaux programmes primaires sont encyclopédiques,


“savoirs positifs”= ex “instruction morale et civique”. La filière primaire supérieure est
développée: permet de poursuivre au-delà du certificat d’études et offre le meilleur moyen de
préparer les concours de la petite fonction publique, en particulier celui des écoles normales
d’instituteurs et correspond à l’idéal de promotion modérée des opportunistes. Aussi
l’enseignement secondaire et supérieur ! Réforme des programmes de 1880 : part du latin
est diminuée, littérature et histoire littéraire premier plan. Loi Camille Sée de décembre 80
crée un enseignement secondaire pour jeunes filles + ouverture de lycée de jeunes filles et
école normale supérieur de Sèvres et agrégations féminines. Dernier point notable à propos
de l’enseignement secondaire: au terme d’une bataille extrêmement vive, les jésuites
subissent, par décret, une nouvelle expulsion en mars 80

c) La politique coloniale

La France des années 80 n’est pas massivement convertie au colonialisme républicain:


antiferrysme de droite et antiferrysme radical se rejoignent même sur cette question. Les
radicaux, par Clemenceau dénoncent le racisme latent du projet ferryste (+ indépendance et
sécurité nationale, isolement de la France car Grande-Bretagne) . Les économistes libéraux
insistent sur le gaspillage financier et humain que représentent les expéditions coloniales.
C’est sur une question coloniale que chuta Ferry le 30 mars 1885. L’intervention française au
Tonkin avait provoqué une guerre franco-chinoise en 84. La prise du poste frontière par les
Chinois fut transformée par la rumeur, contre toute vraisemblance, en “Soudan d’outre mer”.
À une forte majorité, la chambre vota un ordre du jour contre le cabinet. Ferry démissionna.
Ne fut plus jamais ministre, échoua à la présidence de la République en 87, aux élections
législatives de 89 mais élu au Sénat puis président en 91/93. Meurt en mars de la meme
année.

La France des opportunistes est une France patriotique: les provinces perdues, l’Alsace et la
Lorraine, sont recouvertes sur les cartes de France en signe de deuil ; Le Tour de la France
par deux enfants de 77, manuel de base du petit républicain. La ligue des Patriotes, dirigée
par Déroulède, entretient le culte de la Revanche. Dans ce contexte, l’armée est l’une des
premières bénéficiaires des soins de la République et meme de la nation, car on voit jouer
en faveur de l’institution militaire, une unanimité virtuelle un peu comparable à celle qui tend
à exister, dans les esprits, pour l’idée nationale et le patriotisme. Grands chefs poursuivent
leur carrière, meme s’ils ont brillés sous l’empire ou sous la Commune, pourvu qu’ils n’aient
pas démérité lors de la “Défense nationale”. Tant à l’école, où des “bataillons scolaires” sont
formés, que lors du 14 juillet, l’armée ocupe une place imminente. La fête nationale est
l’occasion d’une prise d’arme, où la garnison locale se déploie, montre sa force, offre le
spectacle de la belle régularité de ses évolutions et de l’éclat de ses uniformes, où elle
réjouit l’esprit par ses fanfares, verse un enthousiasme à la fois politique et sensoriel.

Ernest Renan, conférence donnée en mars 82 à la Sorbonne: “un passé héroique, des
grands hommes, de la gloire ( j’entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on
assied une idée nationale” « on aime la maison qu’on a batie et qu’on transmet”

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